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Bureau de Dépot Gand X - P309201
REVUE BELGE SPECIALISEE DANS LA PIERRE NATURELLE, LE CARRELAGE CERAMIQUE & LE QUARTZ COMPOSITE N° 38 JUIN JUILLET AOÛT 2012 - € 7
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GROSSISTE EXCLUSIF
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Nation en deuil
L’Italie est en plein deuil, et pas pour
la première fois. La nation s’activait encore pleinement à sortir de cette ennuyeuse crise économico-financière, lorsque
le pays à de nouveau vacillé sur son
socle. Au sens propre, cette fois-ci. Car
en même pas deux semaines, le Nord
de l’Italie, et plus précisément la région
d’Emilie-Romagne (dont le chef-lieu n’est
autre que Bologne), a été fortement secoué. D’abord le 20, puis le 29 mai. Par
deux tremblements de terre dévastateurs
dont les conséquences sont, aujourd’hui
encore, toujours incalculables. Outre les
dégâts matériels qui – comme cela semble se confirmer – menacent d’être particulièrement élevés, c’est surtout le grand
nombre de morts qui hante les esprits.
Pas moins de 23 Italiens ont perdu la vie,
environ 350 personnes ont été blessées.
Des chiffres douloureux.
Quelle leçon faut-il en tirer? Que la nature
peut être sacrément cruelle! Car, comme
si le diable s’en était mêlé, le sort a de
nouveau frappé 14 jours après la première onde de choc. Cette fois, l’épicentre
était situé à Modène où, par miracle,
on n’a cette fois pas eu à déplorer le
moindre décès. Une maigre consolation,
car à ce moment précis, la population italienne pansait encore et toujours ses blessures. Des blessures profondes qui ne
cicatriseront vraisemblablement jamais
complètement. En fait, de tels drames effroyables ne peuvent être décrits avec des
mots. C’est peut-être un cliché, mais il y
a dans celui-ci une grande part de vérité.
Nos pensées vont dès lors aux familles,
aux amis et aux collègues des 23 personnes qu’ils ne reverront, malheureusement,
plus jamais.
L’industrie du carrelage céramique partage également ce deuil. En raison de sa
concentration importante dans la région
fortement touchée (l’Emilie-Romagne),
elle n’a également pas été épargnée par
cette catastrophe naturelle. L’entreprise
Ceramica Sant’Agostino, notamment, a
été durement frappée: différents halls
de l’usine ont été réduits en des tas de
gravats et – bien pire encore – deux ouvriers de nuit n’ont pas survécu au séisme.
Un drame humain qui touche d’abord
l’entreprise elle-même au plus profond
de son âme, mais qui, en même temps,
a fait froid dans le dos de tout le secteur. Lorsque se produit un tel drame, le
monde s’arrête. Brièvement cependant,
car le business doit continuer. C’est peutêtre dur, mais c’est et cela reste la réalité.
Entre-temps, l’appareil de production de
Ceramica Sant’Agostino tourne à nouveau à la moitié de son ancienne capacité
et les ouvriers essaient de ne pas penser
à leurs deux collègues soudainement disparus. Pour nous, l’Italie a eu son lot de
misère. Laissons maintenant le pays, les
hommes et l’industrie faire leur deuil, et
ensuite reprendre leur souffle.
Cela va peut-être vous sembler naïf,
mais pourtant, malgré toute la misère
et l’injustice, nos lecteurs italiens pourront peut-être trouver un peu de courage à travers les récits sympathiques
proposés dans ce numéro. Car heureusement, il y en a aussi: des messages optimistes de gens qui sont positifs dans
la vie, qui osent entreprendre et investir
dans leur business. Totalement par hasard, vous pourrez lire dans ce numéro
trois articles consacrés à des entreprises
toutes dirigées par deux frères: Johans
Tegelcentrale, Tegels Delaere et HHN
Natuursteen. Celles-ci sont dirigées par
des duos ambitieux qui ont jadis décidé
de s’unir et qui, de nombreuses années
plus tard, construisent encore et toujours
l’avenir ensemble. Une pensée constructive, sans fermer les yeux sur ce monde
extérieur parfois moins rose. Ce genre
de récits nous rend spontanément joyeux, certains pourront même s’en inspirer.
C’est avec grand plaisir que nous vous
proposons donc ces adjuvants moraux,
pour oublier au moins le temps d’un instant tous les drames et nouvelles négatives de ces dernières semaines, mois et
années. Un antidépresseur sous forme de
magazine, à lire sans prescription …
Alexander Bouckaert
Rédacteur en chef
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Sommaire
Colofon
8
Johans Tegelcentrale
68
Lat technologie Hydrotect d’Agrob Buchtal
18
HHN Ninove (Appelterre)
70
RAKO Object: un programme renouvelé
24
Dominicus (Zélande, aux Pays-Bas)
72
L’écoulement mural pour douches de plain-pied
33
Tegels Delaere
74
Industrie Fincuoghi rebaptisée Kale Italia
40
Paolo Mussini (Cotto d’Este)
78
Rossittis ouvre sa nouvelle filiale à Weyhe
44
FEMO: Bruno Roten & Denis Vyncke
81
Les caniveaux de douche ACO
48
Sections locales de Fecamo à la parole
85
MG-Tower à Gand: record de hauteur battu
54
Particularités des chapes à l’anhydrite
88
Du schiste ardoisier pour C-Mine à Genk
56
Febenat: la qualité, c’est quoi?
90
Projet Stone: deux innovations
60
Conseil juridique
94
Batibouw continue d’inspirer
62
Double encollage pour tous les formats
95
Visite d’usine Maserati à Modène
66
Spécialiste du réancrage de façades
99
Polycaro-infos et brèves du secteur
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33
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24
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84
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Membre de l’union
des Editeurs de la
Presse Périodique
7
Johans Tegelcentrale:
“Notre petite taille est un atout”
Le nom actuel de l’entreprise est, pourrait-on dire, un dernier vestige du temps où Johans
Tegelcentrale était encore l’entreprise artisanale d’un homme seul, il y a maintenant plus de 20 ans.
Pour Johan Caluwé, la question ne se posait même pas, il savait qu’il tenterait sa chance en tant
qu’indépendant. Il a dès lors géré seul son entreprise de carrelage, jusqu’à ce qu’il reçoive, il y a
six ans, le renfort de son frère aîné Eddy, qui dirige aujourd’hui l’affaire avec lui. Même si ce dernier opère plutôt en coulisses, et que ce n’est pas là son activité principale. De fait, peu de choses
ont changé pour Johan Caluwé - qui reste donc l’interlocuteur des clients et le visage de Johans
Tegelcentrale - à l’exception de la nouvelle salle d’exposition de Londerzeel, que l’entreprise familiale a ouverte au cours de l’été 2011.
Vente et pose de carrelages
Après une première expérience professionnelle en tant que vendeur dans un commerce de carrelages, Johan Caluwé (48
ans) a décidé au début des années 90 de
tenter sa chance en tant que chef de sa
propre entreprise. “Mon objectif était au
départ de ne me consacrer qu’à la vente,
mais il a vite été évident que cela ne pourrait pas fonctionner ainsi”, raconte-t-il aujourd’hui, vingt-et-un ans plus tard. “Une
petite affaire, à la campagne, et qui ne
veut se consacrer qu’à la vente en salle
d’exposition, il s’est vite avéré que cette
idée n’était pas vivable du point de vue
économique. À moins de disposer d’un
stock considérable pour permettre un système ‘cash and carry’, mais cette manière
de travailler n’a jamais été une option pour
moi. Alors la pose s’est ajoutée peu à peu
à mon activité de vente, avec d’abord de
petits chantiers, que je réalisais avec l’aide
de mon père, car je ne possédais pas encore les ficelles du métier à l’époque. Puis
j’ai embauché un jeune carreleur qui avait
déjà une certaine expérience, ensuite un
Les frères Johan et Eddy Caluwé
8
deuxième collaborateur est rapidement
venu renforcer l’équipe et les affaires ont
commencé à rouler. Nous avons actuellement quatre carreleurs salariés. Quant à
moi, je ne pose plus les sols, après deux
opérations lourdes au niveau du dos.
Conséquence de mon activité de carreleur? N’en doutez pas! La semaine dernière, j’ai encore livré des dalles au format
80x80 cm. Il était indiqué sur l’emballage
que chaque boîte pesait 53 kg. Nous étions
deux, heureusement, et je n’ai donc pas dû
les porter seul. Pourquoi les font-ils si lourdes, c’est ce que je me demande souvent!
La pose en elle-même nécessite déjà un effort physique plus que suffisant de la part
du carreleur.”
Planning serré
“J’ai essayé plusieurs fois de travailler avec
des sous-traitants, mais cela se terminait
toujours mal”, poursuit Johan Caluwé.
“L’inconvénient, c’est que vous ne contrôlez pas tout à cent pour cent. Dès que
l’aide d’un sous-traitant devient absolument nécessaire, il y a un risque que ce-
lui-ci accepte juste au même moment un
chantier où il pourra gagner quelques
euros de plus. Et là, vous avez l’air malin
avec votre planning parfait. Allez donc expliquer ça au client! C’est pourquoi nous
faisons nous-mêmes autant de choses
que possible, et c’est uniquement en cas
de besoin absolu que nous faisons travailler un entrepreneur en sous-traitance.
D’expérience, je sais très bien que la plupart des problèmes, même en rapport avec
le planning, se résolvent d’eux-mêmes. Sur
ce plan, je suis devenu nettement plus serein, c’est sûr! Aujourd’hui, notre vente de
carrelages est indissociablement liée à la
pose. Vous remarquez d’ailleurs que les
nouveaux clients savent où nous trouver
parce qu’ils ont entendu les retours positifs de leur famille ou leurs amis sur le beau
travail que nous fournissons. Bien sûr, nous
faisons aussi la vente seule, mais beaucoup
moins. Et puis il y a également les cuisinistes, qui nous envoient régulièrement leurs
clients pour les carrelages de sols ou de
murs. Ils savent que Johans Tegelcentrale
respecte son planning du mieux possible,
et que de ce fait les activités de leur propre
équipe ne se trouveront pas désorganisées. Car si le sol n’est pas terminé, il n’est
pas question de placer la cuisine, et c’est
le chaos. Pour le client, un planning à court
terme est en outre plus agréable, en limitant la période de gêne. Un bon planning
implique également de veiller à ce que nos
propres carreleurs puissent chaque jour se
mettre au travail quelque part.”
“Du fait que les projets de construction
neuve sont en recul, vous acceptez automatiquement plus de commandes en rénovation. Ce qui nécessite davantage
d’organisation et de suivi, car nos carreleurs doivent alors changer de chantier
deux à trois fois par semaine. C’est une
grande différence par rapport à un appartement nouvellement construit par exemple: dans ce cas, vous savez qu’ils sont
tranquilles pendant une semaine ou deux.”
Pierre naturelle chez Stone
Après avoir débuté dans une petite salle
d’exposition de Malderen, toutes les activités de l’entreprise ont déménagé il y a une
douzaine d’années pour Londerzeel, où
Johan Caluwé a fait construire un immeuble industriel (en l’occurrence un magasin
avec un stock à l’arrière). “Lorsqu’à un moment donné, cette rue a été fermée d’un
côté, il y a soudain eu beaucoup moins
de passage et nous nous sommes mis à
la recherche d’un nouveau site.” Site que
le chef d’entreprise a également trouvé à
Londerzeel, à un carrefour très passant près
de l’A12. “C’est un immeuble en location
d’environ 120 m² que nous occupons depuis le 1er août 2011. Notre bâtiment précédent n’a jamais été vendu et sert encore
de lieu de stockage. Le fait que notre magasin se trouve aujourd’hui le long d’une
route très fréquentée présente un inconvénient: nous avons beaucoup plus de
‘touristes du carrelage’, ils étaient moins
nombreux à venir nous voir sur notre ancien site.”
“La superficie de notre nouvelle salle
d’exposition n’est pas spectaculaire, mais
elle suffit largement à nos activités. Si nous
avons besoin de pierre naturelle, nous
nous rendons avec le client chez notre
voisin Stone, à Londerzeel, pour faire un
choix parmi le large assortiment présenté
dans leur show-room rénové ainsi que
dans le parc, où se poursuit l’exposition.
Réciproquement, Stone nous envoie des
clients à la recherche d’un carreleur compétent. Nous ne sommes absolument pas
des concurrents l’un pour l’autre! Un client
amateur de pierre ne choisira pas facilement du grès cérame. Mais d’autre part,
lorsque, dans notre show-room, quelqu’un
demande de la pierre bleue tout en déclarant qu’il ne veut aucune tache sur son sol,
nous lui conseillons fortement d’opter pour
une belle imitation en céramique. Il dispose alors d’un matériau qui offre l’aspect
d’une pierre naturelle et tous les avantages des sols céramiques. Tricher n’a pas de
sens, tôt ou tard vous aurez des comptes à
rendre. Certes, vous pouvez accompagner
le client dans son choix, mais certainement
pas le pousser. Il faut avant tout qu’il reste
sur une bonne impression, sinon vous ne le
verrez plus jamais!”
De l’artisan à la sprl
Johan avait monté son affaire seul, puis, il
y a six ans environ, son frère aîné Eddy (53
ans), comptable de formation, est venu le
rejoindre. Ainsi, cette entreprise unipersonnelle est devenue une sprl. “Lors du
dernier déménagement, nous avons envisagé de changer le nom de l’entreprise,
mais, après beaucoup d’hésitations, nous
n’en avons finalement rien fait”, raconte
Eddy Caluwé. “Avant de devenir cogérant de Johans Tegelcentrale, je faisais
déjà toute la comptabilité pour mon frère.
Maintenant, je dirige l’affaire avec lui, mais
après mes heures, en tant qu’activité complémentaire, car je travaille encore à plein
temps pour une autre entreprise. Chez
Johans Tegelcentrale, je me charge de
toute l’administration, alors que mon frère,
qui est le visage de l’entreprise, entretient
les contacts avec la clientèle. Pour la plupart des devis, c’est Johan qui fait le travail
de préparation, mais la version définitive
passe toujours par moi.”
“Je ne viens pas de ce secteur, mais mon
épouse a notamment travaillé pour InterCeram, et ce monde ne m’est donc pas
tout à fait inconnu. À part le samedi et en
soirée, on me trouve rarement dans notre
salle d’exposition”, ajoute Eddy Caluwé.
“Celle-ci est d’ailleurs fermée le matin, de
sorte que mon frère peut libérer suffisamment de temps pour suivre toutes les activités de pose. Même si je suis beaucoup
moins présent que lui dans l’entreprise,
nous nous concertons avant chaque décision importante. Par bonheur, Johan et
moi partageons la même vision de l’avenir.
Nous n’avons pas de plan de croissance
spectaculaire. Ce n’est pas que nous nous
opposions à toute forme de croissance
mais, dans un certain sens, nous devons
9
conserver notre petite échelle. Nous voulons avant tout fournir de la bonne qualité et donner les bons conseils aux clients,
pour conserver la relation de confiance qui
nous lie à eux depuis des années.”
Prix et promotions
“Le nombre de nos fournisseurs est un bel
exemple de notre vision commune: nous
sommes tous les deux convaincus qu’il vaut
mieux en avoir peu. Si vous achetez une
palette chez dix distributeurs différents par
exemple, à la longue vous êtes clients partout et nulle part. Il nous semble plus judicieux de travailler avec un nombre limité
de fournisseurs, et sur la base d’une relation de confiance. Pour les carrelages céramiques, nous en avons quatre: Cedexsa,
Inter-Ceram, B&M Tegelimport et B.S.T.
Nous achetons nos produits Schluter chez
Majerus, à Bruxelles, et nos produits de
nettoyage chez Berdy. Pour les colles,
Omnicol est notre fournisseur principal depuis vingt ans déjà. Les très grandes salles
d’exposition importent souvent elles-mê-
10
mes et stockent les carrelages en grande
quantité, ce qui leur permet généralement
de vendre aussi à des prix nettement inférieurs. Mais c’est quelque chose que nous
ne faisons pas. Quand il est question de
fournir et d’assurer la pose chez des clients
particuliers, il est absurde d’offrir des réductions. Cela signifierait que vous devez
gonfler les tarifs de pose pour pouvoir réaliser un peu de marge. Pour un chantier
de quatre ou six appartements - ce qui représente environ la moitié de nos activités
- c’est possible en revanche. Mais dans ce
cas, nous nous mettons généralement à la
recherche de carrelages en promotion. “
Approche personnelle
“En fait, nous ne visons pas vraiment les
grands projets, mais plutôt les chantiers
chez des particuliers, en rénovation comme
en construction neuve”, précise Johan
Caluwé. “Si un client veut rénover sa cuisine ou sa salle de bains, nous pouvons par
exemple réaliser aussi les travaux de démolition ou monter un muret. Ainsi le client
n’aura-t-il pas besoin de chercher un autre
entrepreneur, et nous pourrons nous charger nous-mêmes, en une seule opération,
de la rénovation complète. Il arrive aussi
fréquemment que des clients qui nous ont
été envoyés par un constructeur de cuisines nous demandent si nous voulons en
même temps poser un nouveau sol de carrelage dans leur séjour. Dans ce cas, vous
êtes naturellement partis pour un beau travail. Une chose en entraîne une autre, cela
nous est souvent arrivé.”
“Une différence par rapport aux entreprises plus importantes est que nous déposons les carrelages commandés à
l’intérieur, alors que les autres laissent tout
simplement les palettes dans la rue. La
petite taille de notre entreprise nous permet ainsi un contact plus personnel. Mon
frère va d’abord visiter pratiquement chaque client lui-même, pour tout mesurer
ou pour leur montrer un échantillon dans
leur propre cadre. Chez nous les clients
ne sont pas des numéros, et c’est une ap-
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proche qui crée visiblement une grande
confiance.”
Croissance en 2011
La période des débuts de Johans
Tegelcentrale est-elle comparable à la situation actuelle? Johan Caluwé fait ‘non’
de la tête. “L’arrivée d’internet a changé
beaucoup de choses. Autrefois, les gens
ne savaient rien du carrelage. Aujourd’hui,
vous avez des clients qui s’y connaissent
toujours mieux que vous et qui viennent
vous raconter comment faire votre métier! Si nous sommes convaincus qu’ils se
trompent, nous attirons leur attention sur
ce point. Si le client s’obstine cependant à
vouloir faire les choses d’une manière qui
nous semble erronée, nous ne nous lançons tout simplement pas dans l’aventure!”
“Pour le reste, il n’y a pas eu tant de changements, si ce n’est dans le domaine des
colles. Les carrelages rectifiés n’existaient
même pas il y a vingt ans. Lorsqu’ils ont fait
leur première apparition sur le marché, le
degré de difficulté a augmenté pour le carreleur. Mais aujourd’hui, nous y sommes
habitués.”
Eddy Caluwé: “Le fait d’être une entreprise relativement petite, qui nous permet
d’avoir pratiquement tout sous notre contrôle, et, par ailleurs, de beaucoup travailler pour les particuliers, nous permet de
moins ressentir les effets de la crise. Pour
les entreprises de carrelage qui travaillent
beaucoup sur de grands chantiers avec
d’autres entrepreneurs, il faut se battre très
dur pour chaque contrat. C’est pourquoi
on est pratiquement obligé d’acheter à prix
‘dumping’, et de réaliser des marges très
limitées. De plus, sur ces grands chantiers,
la pression énorme au niveau des délais
ne permet bien souvent pas de fournir un
travail de qualité. Lorsqu’un carreau n’est
pas parfaitement bien posé, nous le retirons pour rectifier, ce qui est pratiquement
exclu sur les grands chantiers. Attention,
souvent ces anomalies restent dans la limite des marges de tolérance, mais un
client particulier ne l’accepterait jamais!
Ceci se répercute naturellement un peu au
niveau du prix.”
“Malgré le fait que la crise sévissait fortement l’an dernier, notre chiffre d’affaires
a connu une augmentation de 20%. Je ne
pense pas que nous pourrons répéter ce
succès inespéré en 2012. Si notre carnet de
commandes est rempli de petits chantiers
et que nous égalons notre chiffre d’affaires
de 2010, nous pourrons déjà parler d’une
année réussie!”
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Troisième activité annonce une
nouvelle croissance pour HHN
‘La qualité prime toujours sur la quantité!’ Ces mots sembleraient peu crédibles dans la bouche de
nombreux chefs d’entreprise, mais lorsqu’Olivier Hoorens, de HHN à Ninove (Appelterre), les faits
siens, ils sonnent étonnamment juste. Être déjà chargé de telles responsabilités à 31 printemps ne
doit pas toujours être facile. Surtout maintenant que lui et son jeune frère Laurence (28 ans), avec
qui il partage la gestion quotidienne de l’entreprise familiale, sont sur le point d’élargir encore ses
activités. HHN qui, depuis l’an dernier, assure également la vente et la pose de carrelages céramiques, entend porter cette nouvelle spécialité au même niveau de chiffre d’affaires que l’usinage et
la pose en extérieur de pierre naturelle, afin que ces trois segments soient d’importance similaire.
Sept ans d’attente
Et dire que pendant sept ans, l’imposant
bâtiment neuf, largement vitré, situé le
long de la chaussée de Brakel à Ninove
(Appelterre), est resté vide, avant d’être
occupé en 2011 pour la première fois par
HHN (Hoorens Hoorens Ninove)! L’édifice
sert depuis d’espace d’exposition, avec
une superficie de plus de 1000 m², y compris les bureaux et la salle de réunion.
“Manque de temps”, répond Olivier
Hoorens lorsque nous lui demandons
pourquoi la décision de déménager a
nécessité tant de temps. Du fait que
l’immeuble était resté si longtemps vide,
des rumeurs de faillite et de difficultés
pour l’obtention des autorisations commençaient même à courir. “Nos autres
activités absorbaient déjà tout notre
temps et notre énergie, il n’y a rien de
plus à chercher là-dessous. Lorsque nous
nous sommes finalement lancés dans
18
l’aménagement, cela ne nous a demandé
un an et demi de plus, toujours pour les
mêmes raisons. Finalement, le show-room
n’est toujours pas complètement achevé,
il y aura aussi un parc d’exposition autour
de l’immeuble par exemple, avec des dalles en pierre naturelle pour les terrasses
ou les allées, et d’autres matériaux pour
l’extérieur.
“Quoi qu’il en soit, HHN accomplit ainsi
un nouveau pas en avant, car il n’y avait
absolument rien auparavant. Ou plutôt si,
un certain nombre de matériaux, de pierres de différentes finitions, étaient présentés dans notre hangar, puis il y avait
des rayonnages avec des pavés autobloquants, et cela s’arrêtait là.”
Céramique
Pour ceux de nos lecteurs qui ne connaîtraient pas HHN , cette entreprise familiale de Flandre-Orientale, fondée en
1999, ne se chargeait que de la pose extérieure pendant ses premières années
d’existence. Autrement dit, la pose du
dallage pour terrasses, parkings et allées
carrossables. La vente de pierre naturelle
n’a commencé qu’il y a sept ans, après
l’installation sur le site actuel. C’est alors
qu’a également été construit le bâtiment
neuf, qui n’a finalement été occupé qu’au
bout de sept ans. Pour HHN, l’ouverture
de la salle d’exposition a marqué le début
des activités de vente et de pose des carrelages céramiques.
“Nous nous sommes d’abord lancés avec
Intercarro, et plus tard avec Gavra aussi
“, raconte Olivier Hoorens. “Nous avons
mis environ la moitié du rez-de-chaussée
de notre salle d’exposition à la disposition de chacun de ces grossistes, qui ont
donc pu la remplir en grande partie euxmêmes. Du fait que nous travaillons avec
deux fournisseurs, nous les mettons un
peu en concurrence. D’un autre côté, nous ne voulions pas travailler avec dix grossistes, dans ce cas vous risquez de devenir
pour eux un petit poisson parmi tant d’autres.”
“Nous voulons offrir une gamme complète: des produits du segment supérieur, mais aussi un modèle ‘budget’ à 20 euros le
mètre carré. Notre objectif est de montrer au rez-de-chaussée
tous les matériaux céramiques, et au premier étage les produits
en pierre naturelle et les plans de cuisine.”
Activités comparables
L’ajout des matériaux céramiques à l’assortiment offre d’ores et
déjà un gros avantage. “Pour la pose extérieure, vous dépendez
toujours des conditions climatiques. Maintenant, qu’il pleuve
ou qu’il gèle, il y a toujours du travail à l’intérieur pour nos carreleurs, une possibilité que nous n’avions pas auparavant. Pour
l’an prochain, un immeuble d’appartements avec 1.200m² de
sols à réaliser figure déjà sur notre carnet de commandes. Et
nous espérons obtenir davantage de commandes de ce genre à
l’avenir, c’est pourquoi nous avons toujours au moins deux hommes prêts pour la pose de carrelages céramiques. Il pourrait y
en avoir plus encore à l’avenir, en fonction de la croissance que
connaîtra cette nouvelle activité.”
“Quoi qu’il en soit, la réussite de notre entreprise ne dépend
pas de notre chiffre d’affaires dans les carrelages céramiques,
nous avons aussi la pose en extérieur et la production de pierre
naturelle. Nous espérons qu’un jour ces trois activités atteindront un équilibre pour représenter chacune environ un tiers de
notre chiffre d’affaires. Mais pour l’instant, les proportions sont
différentes: la pose extérieure (allées, terrasses, parkings, NdlR)
représente près de 70%, l’usinage et la vente de la pierre naturelle à des entrepreneurs environ 20%, et les 10% restants de
notre chiffre d’affaires proviennent de la fourniture et de la pose
de carrelages céramiques.”
Organisation
Olivier Hoorens ne cache pas qu’aujourd’hui, HHN se trouve à
la croisée des chemins. “Laissons-nous l’entreprise poursuivre
sa croissance, ou bien devons-nous opter pour la consolidation
et continuer la route que nous suivons actuellement? Dans les
deux cas, nous aurons besoin d’embaucher de nouveaux salariés. Pour la production, nous devons trouver d’urgence un troisième homme capable de commander les machines CNC, afin
que mon frère puisse désormais se consacrer davantage à la
gestion quotidienne.”
“Nous avons heureusement embauché il y a peu un très
bon élément: Kris Malfroot, qui aide nos clients dans la salle
d’exposition avec beaucoup d’efficacité, et qui se charge des
devis et des commandes.”
Précisons qu’Olivier et Laurence Hoorens, tous deux ingénieurs
industriels dans le bâtiment, ne sont pas les seuls membres de la
famille actifs dans l’entreprise. Leurs parents ainsi que leur oncle
Rik Hoorens, le seul qui était déjà actif auparavant dans la branche, participent également, chacun à leur manière. L’oncle accompagne les spécialistes de la pose sur les grands chantiers,
où il coordonne les activités en tant que chef de chantier.
“Nous avons pour le moment à notre service dix poseurs, répartis en quatre équipes. À terme, nous pourrions peut-être avoir
cinq ou même six équipes, mais nous en resterons là. N’oublions
19
pas que nous avons un jour commencé avec deux poseurs de
pavés autobloquants, un long chemin a déjà été parcouru! Bien
sûr, nous pourrions continuer à agrandir nos effectifs jusqu’à cinquante poseurs, mais à la longue, on n’arrive plus à suivre et on
perd le contrôle. Nous choisissons toujours la qualité, chez nous
la quantité ne primera jamais! Le fait d’embaucher un ou deux
chefs de chantier pourrait offrir une solution, mais nos coûts salariaux augmenteraient alors sensiblement.”
Contact direct avec les entrepreneurs
“Nous essayons de veiller à ce que notre territoire d’action ne
devienne pas trop important. Grâce à internet, nous recevons
souvent des mails de personnes et d’entreprises de Courtrai ou
d’Anvers qui demandent par exemple des prix pour une réalisation en pierre bleue, mais nous ne donnons pas suite. Nous plaçons grosso modo notre limite à Gand et au Brabant flamand.
Nous avons déjà réalisé beaucoup de projets dans des communes comme Hal, Rhode-Saint-Genèse et Dilbeek. Pour la pose
extérieure, nous avons environ 70% de chantiers chez les particuliers, 10% qui nous viennent par des architectes, et les derniers 20% proviennent d’entrepreneurs. Il s’agit très souvent de
gros clients comme Peremans, Inter-Beton et Colruyt. Quant aux
travaux de voirie par le biais d’adjudications publiques, c’est un
marché sur lequel nous ne nous risquons pas, car on s’y fait concurrence à coups de prix irréalistes, et le système des cahiers
des charges demande énormément de travail. Nous faisons parfois de gros chantiers, mais à la demande d’entrepreneurs avec
lesquels nous sommes toujours en contact direct.”
Olivier Hoorens va selon son habitude inspecter personnellement tous les chantiers d’allées ou de terrasses. “Le degré de
difficulté de ce type de pose est toujours très élevé, en raison
de problématiques complexes telles que les différences de niveau où l’évacuation de l’eau”, précise-t-il. “Pour les revêtements de sol et de murs en céramique, on risque beaucoup
moins d’erreurs, même si j’essaie naturellement de garder un
œil partout.”
Nouvelles machines
Depuis sept ans qu’existe le département ‘pierre naturelle’, il
ne s’est jamais écoulé plus de deux ans sans que l’entreprise
n’investisse dans l’achat d’une nouvelle machine. “Les premières années, nous n’avions qu’une cabine d’aspiration, une installation d’assainissement de l’eau et tout était encore poli à
la main. Mais la demande a augmenté et les cuisinistes en voulaient toujours plus (faire fraiser un égouttoir par exemple) de
sorte qu’à la longue, notre manière de travailler était loin d’être
idéale. C’est pourquoi nous avons acheté, il y a quatre ans, une
fraiseuse de chants Speedy de Comandulli. Deux ans plus tard,
nous avons acheté une machine CNC à cinq axes de Brembana.
Et l’an dernier, une machine à poncer GMM. Nous réinvestissons
toujours une grande partie des bénéfices dans l’entreprise, de
sorte qu’il ne nous en reste jamais beaucoup pour nous-mêmes.
Personnellement, cela ne me gêne pas, les petites voitures de
sport chères ne me font pas rêver!”
“Le dernier achat de machine a eu lieu très récemment: nous
avons fait installer en mai dernier, par l’entreprise G.M.T de
Renaix, une nouvelle débiteuse à pont Egil de GMM. Un investissement nécessaire car nous voulons commencer très bientôt
20
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CUT ON SLAB OF COMPLEX
FIGURES
POSITIONING FIGURE
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OPTICAL TEMPLATES DETECTOR
PARAMETRIC FIGURES
SPIRAL STAIRCASE PROGRAM
PARAMETRIC DRAWINGS WITH
CIRCULAR CUTS
PARAMETRIC FIGURE FOR
KITCHENS AND CUT OUTS
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ISO 9001:2008 - Certificato N°IT234871
GMT BVBA Nieuwe Pontstraat 11
B-9600 Ronse - T +32 (0)55 38 99 99
[email protected] - www.gmtbvba.be
Gmm S.p.A. Via Nuova, 155 - 28883 Gravellona Toce (VB) Italy
Tel. +39 0323 849711 - Fax +39 0323 864517 - e-mail:[email protected] - web site:www.gmm.it
22
à usiner davantage de granit, principalement du travail sur mesures pour les finitions intérieures et les plans de cuisine.
Pour ce qui est de la pierre naturelle,
nous en sommes encore à 80% de pierre
bleue d’Irlande et 20% de granite. En termes de chiffre d’affaires, nous voudrions
que cette proportion atteigne environ
50-50.”
Petits et grands chantiers
“Les commandes sont très diverses, elles
vont de la pose de plinthes à la réalisation
des sols ou carrelages de logements particuliers. Ou encore la découpe en onglet
de tous les éléments des foyers et cheminées décoratives de Paul De Smet. Pour
nos plans de travail de cuisine, Keukens
Jacobs de Ninove est un client fidèle.”
“Il est vrai que la demande en composites de quartz émanant du monde de
la cuisine est en ligne ascendante. Nous
proposons déjà ces matériaux depuis
longtemps, mais nous essayons quand
même de nous limiter dans ce domaine
car le polissage des contours et des profils obliques pose parfois des problèmes.
Nous n’avons pas trop de ces panneaux
composites en stock, contrairement aux
plaques de pierre bleue et de granit.
Le client veut toujours faire son choix à
partir des échantillons qu’il voit présentés dans notre salle d’exposition. Chez
HHN, la part des matériaux composites
dans la production totale des plans de
travail pour cuisine se limite pour le moment à 20-30%. Je sais que ces pourcentages sont sensiblement plus élevés chez
beaucoup de nos collègues négociants
en pierre naturelle, mais honnêtement
cela ne nous attriste pas!”
Olivier Hoorens ne cache pas son espoir
d’ajouter encore un ou deux cuisinistes
à cette liste. “Avec la nouvelle machine,
nous sommes parfaitement équipés pour
pouvoir livrer rapidement ce type de
clients. Nous avions déjà à l’atelier une
GMM Axia 800mm, mais la nouvelle Egil
conviendra encore mieux pour toutes sortes de travaux intérieurs. Une fois que
tout est scié, cette machine vide automatiquement sa table, et, pendant qu’elle
débite, elle déplace elle-même les pièces
pour poursuivre la découpe.”
“Quant aux particuliers qui n’ont besoin
que d’une ou deux tablettes, beaucoup
de nos collègues et concurrents s’en passent volontiers. Pas nous, chez HHN nous
n’envoyons jamais promener ces gens”,
souligne Hoorens. “Nous avons des demandes au moins chaque semaine pour
des petits travaux de ce genre. Ce se-
rait tout de même une mauvaise publicité pour notre entreprise si nous ne les
acceptions pas!? C’est peut-être bien le
plus gros atout de HHN: nous ne refusons
rien. Nous avons déjà réalisé des terrasses de 2 m² pour des appartements! Et
nous avons d’autre part de gros projets,
comme récemment à Leuven, où nous
avons réalisé les égouts, les terrasses et
une nouvelle rue d’un lotissement pour
Promobuild. De plus, HHN est poseur exclusif pour la Flandre-Orientale des dalles
pour sol industriels Eurodal. Ces plaques
de 2x2 mètres sont mises en place à l’aide
de notre manipulateur par aspiration de
2 tonnes. Nous avons également réalisé
pour Weber & Broutin, avec cette même
machine, le revêtement d’un parking de
1.200 m².”
“Je veux seulement vous montrer que
nous acceptons tous les travaux, aussi
petits soient-ils. Et nous appliquons le
même principe dans notre département
pierre naturelle: de la petite tablette pour
le particulier aux gros volumes de pierre
bleue - trois à quatre mètres cubes de
pierres de seuil - que nous livrons en une
seule fois à une grande entreprise de
construction. Face à une commande aussi
importante de la part d’un gros entrepreneur, nous ne pouvons faire autrement
que demander un peu de patience de la
part de nos clients particuliers.”
Planning
Quoi qu’il en soit, le mot de crise n’a pas
encore cours chez HHN, déclare Hoorens.
“Par ailleurs, lors de nos contacts avec les
entrepreneurs, nous en entendons certains se plaindre alors que d’autres sont
au contraire très optimistes. En revanche, tout le monde est unanime sur le
fait qu’un glissement de la construction
neuve vers la rénovation est en cours.”
“Autre constatation, les clients ont
énormément changé. Ils sont devenus
beaucoup moins patients, et certains demandent même l’impossible! Autrefois,
les particuliers se décidaient plus tôt,
de sorte que nous avions davantage de
temps pour élaborer notre devis. Tandis
qu’aujourd’hui, l’été est pratiquement
commencé lorsque les gens nous contactent pour la première fois, en nous demandant de venir nous occuper de leur
terrasse le plus rapidement possible!
Quand ils entendent que le mesurage
ne peut avoir lieu que dans deux semaines au plus tôt, il y a souvent une incompréhension. Autrement dit, les carnets de
commandes se remplissent moins longtemps à l’avance, de ce fait il devient
toujours plus difficile d’élaborer un bon
planning.”
Expériences
“Le fait que nous obtenions tant de commandes de la part de particuliers doit
s’expliquer par le bouche-à-oreille, car il
est extrêmement rare que nous fassions
nous-mêmes de la publicité. Nos carreleurs ont actuellement plus de travail qu’il
n’en faut. La grande différence aujourd’hui, c’est que nous recevons beaucoup
plus de demandes de devis de clients qui
ne font ensuite plus jamais parler d’eux.
La crise ou internet y sont-ils pour quelque chose? Honnêtement, je n’en sais
rien!”
Olivier Hoorens déclare effectuer chaque
année une moyenne de 500 mesurages.
“Mais sur tous les devis que je réalise,
il n’y en a peut-être que 20% qui soient
effectivement concrétisés”, ajoute-t-il.
“D’accord, il s’agit souvent d’allées et de
terrasses, mais bon! Nous n’avons jamais
caché le fait que HHN n’est pas le moins
cher. Mais nous offrons des matériaux de
grande qualité, et nous faisons travailler
un personnel compétent et formé: ce sont
deux certitudes sur lesquelles nos clients
peuvent toujours s’appuyer!”
23
“Positionner Dominicus sur le
marché en tant que marque”
24
Dominicus est ce qu’on peut appeler une entreprise atypique, surtout dans le monde de la pierre
naturelle. Derrière le succès commercial de cette entreprise familiale se cache non seulement un solide marketing, mais son assortiment est également si large qu’il est difficile de l’englober sous une
seule et même appellation. Même le site de Dominicus peut être qualifié de ‘particulier’ car situé à
l’endroit le plus à l’ouest de la presqu’île de Walcheren, dans la province néerlandaise de Zélande.
Ensemble, tous ces éléments livrent un récit hautement intéressant, qui s’étale sur plusieurs générations et bénéficiant d’une base de fans fidèles qui s’étend jusqu’en Belgique.
Le directeur général Leonard Dominicus
Large assortiment
Lors de notre arrivée à Westkapelle, après
un agréable trajet en voiture à travers le joli
paysage de Zélande, nous avons été cordialement accueillis par Leonard Dominicus.
Depuis décembre de l’an dernier, il définit en tant que directeur général le cap
stratégique de Dominicus, une entreprise
démarrée en 1975 par son père Adri et le
frère de ce dernier Maarten. Au cours des
années qui suivirent, trois beau-fils ont encore rejoint l’entreprise et en sont également devenus copropriétaires.
L’entreprise Dominicus a jadis débuté ses
activités dans la production de marmora,
disons l’ancêtre des matériaux composites que nous connaissons tous aujourd’hui.
Leonard Dominicus nous replonge brièvement dans l’historique de l’entreprise: “Un
an plus tard s’est déclenchée la crise pétrolière, et mon père ainsi que mon oncle
en sont arrivés à la constatation que le prix
des matériaux coulés ne tenait plus la route
par rapport aux produits en pierre naturelle
véritable. Nous sommes ainsi passés au travertin et, plus tard, également au granit:
appuis de fenêtres, seuils, encadrements
de portes, etc., Dominicus produit tout
cela. L’assortiment s’est ensuite systématiquement élargi, notamment avec des carrelages, des lavabos, des baignoires, des
douches et des toilettes, mais aussi des
poêles et des feux ouverts. L’élargissement
de l’assortiment s’est effectué de manière spontanée, tout simplement parce que
les clients demandaient ces articles. Ne
vous méprenez toutefois pas, le dernier
ajout d’un nouveau groupe de produits
date d’il y a déjà 20 ans. Depuis lors, nous
proposons toute la panoplie. Ces dernières années sont sporadiquement venus
s’ajouter des produits auxiliaires, tels que
hot tubs ou saunas, mais nous avons finalement relativement peu touché à la base de
l’assortiment au cours des deux dernières
décennies.”
Produire et acheter
Vous n’entendrez pas Leonard Dominicus
nier que l’assortiment est entre-temps devenu si vaste qu’il est difficile de pouvoir
encore l’englober sous une seule et même
appellation. Ce qu’il nuance pourtant directement. “Il est peut-être difficile de trouver
un véritable lien entre les différents groupes de produits, mais malgré cela, nous
avons tout de même réussi à subdiviser
notre assortiment en cinq grands groupes:
foyers, carrelages, sanitaires, monuments
commémoratifs et pierres naturelles. Ce
dernier groupe est dominé par les plans
de cuisine. Depuis l’an dernier, outre des
plans de travail en pierre naturelle et en
composite, nous proposons aussi des plans
de travail en céramique. De telle sorte que
les cuisinistes peuvent acheter chez nous
tous les plans de travail, peu importe le
matériau choisi. Et cela permet une sorte
one-stop-shopping, Dominicus étant la
partie qui produit et/ou commercialise les
plans de cuisine.” La liste des salariés de
Dominicus compte 45 collaborateurs en
tout, répartis sur quatre sites. Car, outre le
siège principal à Westkapelle (Zélande), la
société possède aussi des showrooms à
Goes, Dordrecht et Rotterdam. Les deux
derniers ne commercialisent que des monuments commémoratifs. “Nos activités
en aménagement intérieur et pierre naturelle sont pratiquement similaires, tandis
que les monuments commémoratifs représentent une plus petite activité. Grâce aux
showrooms supplémentaires à Dordrecht
et Rotterdam, ces rapports devraient davantage s’équilibrer à terme.” Produire soimême ou importer, voici la réflexion qui
occupe perpétuellement Dominicus. Mais
toujours avec la qualité et la connaissance
du produit, ajoute Leonard Dominicus. “En
fonction de la situation sur le marché et
des opportunités, nous aspirons à un mélange de production propre d’une part et
d’achats en provenance d’Europe méri-
25
dionale et d’Extrême-Orient d’autre part. Les tranches de pierre
naturelle proviennent par exemple d’Italie, mais nous pouvons
tout aussi bien importer des produits semi-finis d’Espagne ou du
Portugal. Dans notre rôle d’importateur, nous fonctionnons uniquement comme un intermédiaire. Mais nous pouvons aussi tout
faire nous-mêmes: nous disposons en interne des connaissances,
des machines mais aussi du personnel pour ce faire. Les monuments commémoratifs sont presque tous achetés, nous nous chargeons encore seulement du lettrage et de l’assemblage.”
Combinaison inhabituelle
“La complexité réside aussi dans le fait que nous sommes non
seulement un détaillant, mais aussi un grossiste et un producteur”,
affirme le directeur général. “Selon moi, il n’y a pas énormément
d’entreprises en Belgique et aux Pays-Bas qui présentent une telle
combinaison. Le gros avantage, c’est que nous pouvons être utiles
à plusieurs niveaux pour certaines parties: nous pouvons ainsi par
exemple également produire des encadrements en pierre naturelle pour notre fournisseur de foyers. En d’autres termes, cela
offre beaucoup plus de possibilités que quand vous officiez uniquement comme détaillant. Dominicus est connu pour sa large
palette de teintes et de matériaux, jusqu’à des composites roses
et verts. En principe, il n’y a pas de restrictions pour le client. Cela
signifie qu’il faut soit constituer beaucoup de stock, soit acheter
de façon créative. Nous faisons les deux. Ce jonglage s’effectue
partiellement sur base des chiffres, mais dépend aussi de notre
propre capacité de production. Une fois celle-ci dépassée, il est logique que nous importions le reste.”
Costume
Avant d’être nommé directeur général, Leonard était actif dans
un tout autre monde, comme conseiller économique et ICT pour
entreprises. “En tant que fils d’un des fondateurs, j’ai naturellement toujours entretenu un lien particulier avec cette entreprise.
De plus, Dominicus faisait partie de mes clients. Lorsque le directeur externe a annoncé l’an dernier qu’il souhaitait se retirer, on
m’a demandé si je ne voulais pas reprendre sa tâche.” Ce qui s’est
fait en décembre de l’an dernier. L’homme qui s’est entretenu
tout l’après-midi avec nous était bien habillé, en costume. Pas vraiment le type de vêtements que l’on attend d’un directeur d’une
entreprise de pierre naturelle, dans un secteur souvent réputé
pour son travail salissant et poussiéreux. “Je ne suis généralement pas habillé comme cela”, dit Leonard Dominicus en semblant presque s’excuser. “Le fait que j’avais aujourd’hui plusieurs
rendez-vous importants à l’agenda est totalement fortuit. Mais je
comprends où vous voulez en venir: contrairement à de nombreux
chefs d’entreprise dans le secteur de la pierre naturelle, je n’utilise
en effet pas moi-même les machines. Nous avons ici des gens qui
font cela beaucoup mieux que moi. Ce qui ne m’empêche toutefois pas d’avoir des affinités avec notre gamme de produits. Avec
mon bagage en économie des entreprises, je ne suis également
pas le plus commercial de la bande, c’est pourquoi nous disposons aussi de bons commerciaux.”
Nouveaux développements
“La gestion d’entreprise est davantage mon truc, même si je ne
détermine assurément pas seul le cap que doit suivre l’entreprise.
Outre mon père et mon beau-frère, quelques cousins travaillent également dans l’entreprise. Dans cette organisation, chacun de nous se rend utile dans son domaine de connaissances et
sa propre discipline. Un de mes cousins a d’ailleurs été envoyé en
pension en Belgique pour apprendre la taille de la pierre. Etant
donné qu’auparavant nous travaillions surtout par produit, nous
27
disposons de très nombreux spécialistes en interne. A l’avenir,
nous voulons rendre ces connaissances plus largement utilisables.” Le nouveau directeur général et toute l’équipe de la
direction préparent aujourd’hui de façon approfondie les développements que connaîtra l’entreprise au cours des prochaines
années. “Une certaine professionnalisation en fait assurément partie”, confie Leonard Dominicus. “J’ai naturellement une certaine
vision que j’amène de l’extérieur, mais celle-ci sera développée
en concertation avec l’équipe de direction et une partie de la famille. Cette combinaison est précisément très forte. A la mi-janvier, nous avons commencé par plusieurs sessions de stratégie.
En tout, nous avons formulé 15 objectifs, que nous espérons réaliser sur une période de 4 ans. Faire des choix et collaborer constituent deux exemples des thèmes qui bénéficieront de l’attention
nécessaire au sein de notre entreprise. Cela pourra se faire tant
en interne qu’en externe. Une forme de collaboration externe qui,
d’après nous, deviendra de plus en plus importante n’est autre
que le partenariat avec des indépendants sans personnel qui posent nos produits en sous-traitance. Depuis peu, nous organisons
pour ceux-ci un drink chaque mois à Goes et à Westkapelle. Nous
essayons maintenant d’également y impliquer nos propres fournisseurs, par exemple avec un orateur qui vient donner des explications concernant le chauffage par le sol. Ce qui permet ainsi à
nouveau de créer un peu de valeur ajoutée.”
Réduire la base de fournisseurs
Autre élément figurant également en bonne place sur la liste des
priorités de Dominicus: la politique d’achat. Leonard Dominicus
lève déjà un coin du voile. “Dans notre base de fournisseurs, nous
voulons unifier davantage nos groupes de produits. Pourquoi un
fournisseur pour notre activité pierre naturelle ne pourrait-il pas
également devenir fournisseur pour notre département sanitaires,
par exemple pour des encadrements de baignoire ou la décoration murale? Je crois très fortement que l’achat détermine également en grande partie les marges. Et il est alors préférable de
travailler avec 10 fournisseurs qu’avec 200 sociétés différentes. A
ce niveau également, nous devrons bientôt faire les bons choix.”
Pour le client proprement dit, cela ne changera pas grand-chose
selon Leonard Dominicus. “Etant donné que nous continuerons
à proposer les produits que nous vendions déjà auparavant.
Et les fers de lance qui font depuis longtemps la réputation de
Dominicus –la qualité, le service et la flexibilité – seront évidemment conservés. Seulement, nous allons devoir faire certains choix,
ne fut-ce que pour encore augmenter davantage la cohésion entre
les différents groupes de produits. Nous pouvons par exemple
aussi réaliser des encadrements en granit pour les foyers. Tous les
clients ne le savent pas. Nous allons donc promouvoir cela, de manière encore beaucoup plus forte que ce que nous avons fait jusqu’à présent.”
La marque Dominicus
‘Dominicus est le plus grand fournisseur des carrelages en pierre
naturelle de Zélande’, peut-on lire sur son site Internet. Cela nécessite un petit mot d’explication. “Je dois tout de même avouer
que Dominicus constitue une valeur sûre dans cette province.
Quand on parle de pierres naturelles, on pense spontanément à
cette entreprise. Promouvoir le nom Dominicus en tant que marque? Je l’ai déjà fait auparavant (rires). Dominicus est synonyme
de service et de qualité, avec un large assortiment pour le marché tant des professionnels que des particuliers. L’identité graphique que nous avons développé au fil des ans doit aider à soutenir
cette marque: avec une séparation claire en codes couleurs par
groupe de produit et des images d’ambiance assorties que l’on
28
retrouve tant dans notre communication
que dans le showroom, nous voulons maximiser la reconnaissabilité de nos produits
et de notre marque. Dominicus, ce n’est
donc pas uniquement la production et la
vente; derrière notre succès commercial se
cache un marketing complet.” Depuis septembre 2010, Dominicus possède une boutique en ligne sur laquelle sont proposées
quelques centaines des nombreuses dizaines de milliers de produits de l’assortiment.
“Une étape naturelle dans la croissance et
le développement de notre entreprise”,
précise Leonard Dominicus. “On peut utiliser Internet pour générer du trafic dans le
showroom, mais pas en plaçant l’intégralité
de la salle d’exposition sur la boutique en
ligne. Il faut donc faire preuve de créativité. Par exemple, en vendant via la boutique en ligne des kits d’entretien pour plans
de cuisine. Ce que nous faisons aussi, c’est
proposer une garantie à vie sur les plans
de cuisine, moyennant une contribution de
95 euros. Cela procure non seulement aux
clients de la confiance en la qualité que
vous proposez, mais cela crée aussi un lien
pour la vie. Pour les monuments commémoratifs, vous pourrez ainsi conclure chez
Dominicus un contrat d’entretien de 5, 10
ou 15 ans. Internet a fait qu’aujourd’hui,
au niveau des particuliers, 75% de la décision d’achat est déjà prise à la maison devant l’écran d’ordinateur. Il faut seulement
encore expliquer au client pourquoi le prix
dans notre salle d’exposition n’est pas le
même que sur Internet.”
Bad in Beeld
“L’assortiment de carrelages céramiques
est important en soi pour Dominicus, mais
d’un autre côté, il s’agit de produits qu’on
peut aujourd’hui acheter à tous les coins
de rue. C’est également la raison pour laquelle nous ne commercialisons pas des
carrelages d’extérieur, car il s’agit d’un segment dont réellement tout le monde tente
de profiter”, prétend Leonard Dominicus.
“Pour de nombreux clients, le fait que nous
possédions aussi des carrelages de sol et
muraux constitue une raison supplémentaire pour commander leur salle de bains
chez nous. J’ose affirmer que nous proposons tout de même un des plus grands assortiments de carrelages céramiques de
Zélande. Le fait d’être membre de ‘Bad in
Beeld’, une centrale d’achat qui réunit une
trentaine d’établissements aux Pays-Bas et
dont Dominicus est un des membres fondateurs, nous permet d’acheter des sanitaires et carrelages céramiques à des
conditions intéressantes.”
“On remarque très clairement que le niveau des prix moyens chute. J’entends
par là le fait que, de nos jours, les clients
achèteront plus vite une salle de bains de
8.000 à 10.000 euros plutôt qu’à 20.000
euros. Il faut pouvoir réagir face à cette réalité. Nous nous sommes déjà engagés
dans cette voie il y a trois ou quatre ans,
29
avec la formule ‘Bad in Beeld’. Pour les plans de cuisine, outre
l’assortiment ordinaire, nous avons également créé une ‘Budget
Line’, avec un choix limité de dimensions et variétés de teintes.
Ce concept rencontre un franc succès, étant donné que le marché
actuel le demande. Nous pouvons aussi toujours acheter ceux-ci,
en fonction de la capacité de notre propre production. Peser perpétuellement les avantages et les inconvénients est ennuyeux,
mais crée d’un autre côté une dynamique constante au sein de
l’entreprise.”
Aussi des clients belges
“Un des changements auxquels nous avons récemment procédé
dans notre section production concerne le fait que nous ne faisons plus une distinction entre les clients professionnels et les particuliers, mais bien entre les différents groupes de produits. La
production de plans de cuisine entraîne une sorte de flux fixe au
sein de notre organisation. Dans une moindre mesure, nous produisons aussi des éléments tels qu’appuis de fenêtre et seuils. En
rapprochant davantage ces deux activités, celles-ci sont mieux
carénées dans un seul et même hall de production. Ce qui nous
permet d’éviter qu’un plan de cuisine ne soit pas prêt à temps
parce qu’il faut encore rapidement réaliser un petit appui de
fenêtre. Le rendement dans le hall de production est désormais
beaucoup plus élevé, permettant ainsi une meilleure planification.
Nous disposons d’une ligne de production moderne, principalement pour les plans de cuisine. Depuis 20 ans, de très nombreux
cuisinistes de Zélande mais aussi de bien au-delà nous commandent leurs plans de travail. Nous avons même de très nombreux
clients cuisinistes en Belgique, comme le Groupe Thys Interieur,
ce que je trouve tout de même assez particulier. Globalement,
nous considérons le Sud-ouest des Pays-Bas, jusqu’à Breda et
Rotterdam, comme notre principale zone de chalandise. Au niveau
uniquement de la production en pierre naturelle, cette zone est
encore beaucoup plus grande.”
Un meilleur routing
A en croire Leonard Dominicus, Dominicus a été une des premières entreprises de pierre naturelle néerlandaises à se soucier
du recyclage des eaux de production. “Nous avons un système
d’épuration d’eau depuis au moins 15 ans”, nous assure-t-il. “Il
ne faut par contre pas remonter si loin dans le temps pour l’achat
de la machine la plus récente de Dominicus: il y a environ un an
et demi, nous avons acheté un polissoirs à chants. Une des toutes dernières qu’a d’ailleurs vendues la société Pater avant de
faire faillite.” Pratiquement 90% des machines figurant dans le
hall de production proviennent apparemment du même fournisseur car, à l’exception de l’Intermac Jet Stone CNC de Pieterman
Steentechniek, c’est la même marque qui revient partout. Bancs
de fraisage, débiteuses à pont, scies à moulures, polissoirs à
chants, etc., toutes sont signées Pater. “Il faut toujours aspirer à
améliorer les processus. En fait, nous sommes perpétuellement
à la recherche des goulots d’étranglement dans le processus de
production. C’est pourquoi nous avons chargé la Haute-Ecole de
Zélande de procéder à une étude de rentabilité il y a deux ou trois
ans. Celle-ci a notamment révélé que notre ligne de production
n’était pas toujours 100% efficace. Sur base de ces résultats, nous
avons apporté plusieurs adaptations au routing dans notre atelier,
en disposant certaines machines autrement. On a ainsi placé deux
fraiseuses CNC en regard, parce que l’une est surtout utilisée pour
réaliser les ouvertures pour les éviers tandis que l’autre scie principalement en onglets et réalise des rebords. La meilleure preuve
qu’un agrandissement ne constitue pas toujours la meilleure solution. On peut déjà obtenir de bons résultats en aspirant à un rendement plus élevé dans un même espace.”
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Tegels Delaere (Middelkerke),
fleuron du littoral belge
A quelques centaines de mètres de la côte, quelque part entre Ostende et Middelkerke, se niche
le showroom de Tegels Delaere, entièrement métamorphosé l’année dernière après une série de
travaux de rénovation et d’extension. Les frères Dirk et Bert Baekelandt, tandem complémentaire à
la tête de l’entreprise depuis douze ans, entendent ainsi démontrer le sérieux avec lequel ils appréhendent leurs activités. Plus que jamais, ils font ainsi honneur à la réputation de ‘fleuron du littoral’
de leur entreprise florissante de carrelage. Un avis que partagent apparemment de nombreux résidents secondaires de l’intérieur des terres ayant des projets de transformation pour leur appartement côtier. Il s’agit souvent de projets d’envergure modeste mais à Middelkerke, on sait apprécier
chaque projet, quelle que soit son ampleur.
Résidents secondaires
Non, il ne s’agit pas d’une coquille. Le
nom de famille des actuels propriétaires de l’établissement Tegels Delaere est
bien Baekelandt. Un brin d’explication :
après la reprise d’une société unipersonnelle de carrelage à Middelkerke au printemps 2000, les frères Dirk (45 ans) et
Bert (38 ans) ont décidé d’en conserver
le nom d’origine, tout en lui imprimant
un changement de direction progressif.
Contrairement à l’ancienne politique de la
société, les nouveaux gestionnaires ont accepté de plus petits projets. “Nous avons
progressivement dirigé nos efforts vers le
marché particulier, qui constitue aujourd’hui 90% de notre chiffre d’affaires”, fait
savoir Dirk Baekelandt. “Les propriétaires d’un appartement à la mer souhaitant
rénover leur salle de bain, leurs sanitaires
ou leur cuisine. Voilà notre groupe cible
principal. Pas de promoteurs immobiliers
mais des clients particuliers qui nous arrivent via le bouche-à-oreille opéré par
d’autres résidents, des plombiers ou des
agences de location. Il s’agit souvent de
jeunes couples s’installant à la côte ou
de résidents secondaires de l’intérieur du
pays. A la haute saison, la population augmente sensiblement à Middelkerke, atteignant jusqu’à 130.000 personnes. Nombre
d’entre elles ont une résidence secondaire à la côte et on y dénombre tant des
Flamands que des Wallons. En période de
vacances scolaires, surtout, notre showroom ne désemplit pas et nous rencontrons des gens de toutes les provinces de
Belgique.”
Les goûts et les couleurs
La clientèle est donc très diversifiée, tout
comme l’offre exposée dans le showroom.
“C’est nécessaire étant donné que nous
recevons des clients originaires des quatre coins de Belgique. Les goûts varient
énormément en fonction des régions surtout lorsqu’on compare les deux versants
de la frontière linguistique”, souligne Dirk
Baekelandt. “Nous proposons des carreaux céramiques pour tous les budgets.
Vous avez naturellement des gens qui
consacrent un budget conséquent à la rénovation de leur résidence secondaire
mais vous avez aussi toute une tranche de
clients qui louent leur appartement toute
l’année et optent pour des matériaux un
peu moins onéreux.”
“Nous possédons notre propre service
d’installation, ce qui joue en notre faveur. En marge du service général que
nous offrons et de la diversité de l’offre,
cela fait souvent peser la balance en faveur de Tegels Delaere. Si un client sou-
33
haite rénover sa salle de bain ou sa cuisine,
nous nous chargeons de démolir les anciens revêtements de sol et de mur et de
les replafonner. Nous avons pour ce faire
un plafonneur à notre service. Nous ne
nous chargeons toutefois pas de chaper,
préférant faire appel à un sous-traitant
professionnel.”
“D’autre part, nous comptons également
dans notre clientèle plusieurs petits entrepreneurs, que nous protégeons. Comment
? En n’accordant aucune réduction aux
particuliers qui ne posent pas eux-mêmes.
Nous perdons vraisemblablement un part
de chiffre d’affaires mais il s’agit d’un choix
délibéré qui nous permet de regarder
dans les yeux chaque entrepreneur.”
Tegelkot
Autre particularité de l’entreprise : le département bricolage – mieux connu sous
le nom de ‘Tegelkot’ et ouvert uniquement aux entrepreneurs et particuliers posant eux-mêmes – qui propose, en marge
de carreaux à prix nets, toute une série
d’outils pour carreleurs. “Ces bricoleurs
se font aujourd’hui de plus en plus rares”,
note Dirk Baekelandt. “Auparavant, chacun avait dans son cercle familial ou amical
quelqu’un capable de poser des carreaux
de 30x30 cm. Mais les choses se sont compliquées avec l’arrivé de tous ces grands
formats. C’est pourquoi la plupart des
clients font poser leur carrelage par nos
services, même si de nombreux résidents
secondaires seraient ravis de le faire euxmêmes ou de confier cette tâche à leur
carreleur régional habituel.”
Comme nous le soulignions, les vacances
scolaires sont des périodes particulièrement fastes pour Tegels Delaere. Dans le
showroom, bien entendu, car ces périodes sont cataloguées comme moins favorables en termes d’activités de pose. Dirk
Baekelandt nous explique pourquoi. “Pour
les appartements, il s’agit des périodes
de location les plus intenses. D’autre part,
c’est aussi le moment où la majorité des
autres occupants est présente et ils tolèrent rarement que l’on vienne gâcher leur
tranquillité. Par conséquent, nous n’avons
d’autre choix que de carreler un maximum
d’appartements entre deux périodes de
vacances scolaires.”
34
Planning strict
“Autre changement relativement récent, on constate que les clients planifient
leurs projets beaucoup moins longtemps
à l’avance. Les registres de commande
se remplissent beaucoup moins à long
terme”, poursuit Dirk Baekelandt. “Nous
ne pouvons planifier nos activités que sur
quelques semaines, ce qui exige de nous
une flexibilité maximale. Impossible de
s’éloigner du planning car, comme nous
le disions, les appartements à rénover doivent être à nouveau disponibles à temps
pour la location. Un véritable casse-tête logistique, que nous résolvons autant que
possible en concertation avec le plombier
et l’électricien, de manière à ne pas nous
marcher sur les pieds. Il est important de
conserver de bonnes relations avec eux,
d’autant plus que les résidents secondaires
demandent souvent conseil au plombier
ou au concierge du bâtiment lorsqu’ils ont
besoin de services de revêtement de sol
ou mural. Lorsqu’un propriétaire s’entend
vanter les mérites du choix et du service
chez Delaere, on peut considérer que la
vente est à 90% conclue et que le prix joue
un rôle moins important.”
“Nous fournissons à chaque client une
offre détaillée, reprenant toutes les informations techniques et une indication de
prix claire. Ces tarifs sont fixes étant donné
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que le client ne paie pas par heure prestée mais par tâche effectuée. Nous procédons ainsi pour éviter des discussions
ultérieures.”
“Comme nous réalisons des rénovations
totales et que nous nous chargeons de la
coordination de tous les travaux, le client
ne doit se soucier de rien. Nous y investissons énormément de temps, étant donné
les exigences strictes des clients actuels. Il
nous arrive de pester. Mais lorsque l’on reçoit une carte de remerciement – et cela
arrive – les contraintes sont vite oubliées !”
Nouveau showroom
“Maintenant que nous avons agrandi et
embelli notre showroom, j’ai l’impression
que les clients écumant les spécialistes
en carrelage à la recherche du meilleur
prix reviennent plus souvent vers nous
qu’auparavant.” Le nouveau showroom
dont parle Dirk Baekelandt, une réalisation de Dermul Showrooms & Displays, a
ouvert ses portes en novembre de l’année
dernière. Un espace moderne et dynamique de quelque 1.200m2, trois fois plus
grand que l’ancien showroom. “Nous
avons ajouté un nouveau bâtiment afin
d’optimiser l’espace et la présentation. Le
projet était axé principalement sur l’aspect
visuel, nous ne voulions pas commettre l’erreur de truffer l’endroit de vitrines
d’exposition. Less is more, tel était notre
réflexion de départ. Nous avons installé
30 boxes inspirateurs et quelques murs
d’ambiance. Le lieu est ainsi bien plus
agréable pour les clients, mais aussi pour
nous !”
“Dans l’ancien showroom, vous deviez
presque littéralement prendre les clients
par la main, alors que la plupart préfère aujourd’hui musarder d’abord à leur
aise. Et que constate-t-on au bout d’une
heure ? Qu’ils ont déjà fait leur choix euxmêmes. Internet a naturellement contribué à la bonne connaissance préalable du
marché. Nous n’avons pas grand-chose de
neuf à leur apprendre.”
Pas d’importation propre
En marge de son offre de carreaux céramiques de sol et muraux, Tegels Delaere
propose également de la pierre naturelle
et du stratifié. “Le stratifié est venu se greffer par après, depuis l’ouverture du nouveau showroom”, précise Dirk Baekelandt.
“Portés par leurs projets de rénovation
de salle de bain ou de cuisine, les clients
ont souvent d’autres envie de changement, comme le revêtement de sol de la
chambre à coucher. Si nous ne pouvons
leur fournir ce qu’ils cherchent, ils se tournent vers Brico ou Gamma. Et découvrent
au détour des allées un département car-
Les frères Bert et Johan Baekelandt
relage, avec le risque que cela implique
pour nous de perdre définitivement ces
clients. C’est pourquoi nous travaillons à
offrir à nos clients tout ce dont ils ont besoin pour le revêtement de leurs sols et de
leurs murs. Nous confions la pose de notre
stratifié à un menuisier chevronné de la région.” Tegels Delaere dispose d’un entrepôt de 1.500m2 abritant un stock d’une
valeur avoisinant 250.000 euros. Ce qui
n’est pas rien, comme le concède Dirk
Baekelandt. “Mais si un client commande
un semi-remorque complet de carreaux au
lieu de quelques palettes, il bénéficie généralement de conditions d’achat intéressantes. Nous ne faisons pas d’importation
directe. Ce serait irréalisable étant donné
la diversité de notre assortiment – qui regroupe 70 à 80 marques. Nous nous fournissons auprès de trois grossistes (ACVK,
Anseeuw & Despriet et Schelfhout, ndlr)
où nous pouvons compter sur un excellent
service. Nous travaillons avec un quatrième
fournisseur, Beltrami basé à Harelbeke,
pour la pierre naturelle. Les ventes de
pierre naturelle sont assez courantes ici,
mais toujours en petites quantités, pour
une terrasse ou une allée par exemple.”
Rénovations
Investir en temps de crise, est-ce réellement une bonne idée ? “Nous étions partis
du principe que le pire était derrière nous,
mais rien ne semble moins vrai. La crise se
fait aujourd’hui plus durement sentir qu’en
2011, c’est le sentiment général. Je crains
que l’on ne puisse attendre d’amélioration
dans les deux années à venir.”
“Notre avantage majeur réside dans le
fait que nous soyons spécialisés en projets de rénovation et non de nouvelle construction. Mais aussi dans le fait que notre
groupe cible principal, les résidents secondaires, se trouve généralement dans la
catégorie des 50+. La plupart ont déjà hérité et dispose d’un budget de rénovation
pour leur appartement à la mer. Nous réalisons environ 200 chantiers par an, majoritairement de petite envergure à quelques
exceptions près. Comme nous traitons
souvent des espaces modestes, notre assortiment ne va pas au-delà du format
60x60 cm. Certains représentants se disent surpris de la quantité de carreaux de
45x45 cm qui se vend encore ici. Mais il ne
faut pas oublier qu’à la côte, une salle de
bain représente en moyenne 20m² de carrelage, pas plus.”
“On pourrait dire que nous n’avons pas
beaucoup élargi notre rayon d’action au
fil des années, mais notre clientèle s’étend
pourtant à travers tout le pays. Combien
de fois n’ai-je pas entendu dire que notre
zone de chalandise est réduite à un demi-
cercle par la présence de la mer comme
frontière naturelle? C’est peut-être vrai
mais il s’agit alors d’un demi-cercle serti
d’or. Le littoral est une véritable petite mine d’or pour notre établissement.
Surtout Ostende, où l’on trouve encore de
nombreux bâtiments anciens nécessitant
une rénovation urgente.”
D’employé à employeur
Lorsque les deux frères ont repris Tegels
Delaere en 2000, Dirk Baekelandt connaissait déjà bien le secteur, contrairement à
son frère Bert (ancien comptable dans la
société de leurs parents). Il a d’abord appris le métier en tant que superviseur de
chantier pour Vanden Berghe, une société de construction ostendaise employant à l’époque une vingtaine de carreleurs.
Dirk Baekelandt s’est ensuite perfectionné
chez Inter-Tegel (désormais Inter-Ceram)
où il fut pendant huit mois représentant en
produits techniques, tels que profilés, colles à carrelage et panneaux de montage.
“On ne vend pas un carreau céramique
comme on vendrait un sac de ciment ou
des briques. Un carreau céramique exige
une belle présentation, un accompagnement professionnel et un bon service. Ce
sont des aspects dans lesquels vous devez
d’investir en tant que négociant en carrelage, même si cela réduit les marges bé-
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néficiaires. Mais nous ne ferons jamais de
dépenses inconsidérées, de manière à toujours conserver quelque chose au terme
du parcours.”
“Mon passé d’employé, je le considère
comme un avantage. Je sais à quel point il
est agréable de voir que le patron apprécie votre travail, et qu’il vous le fasse savoir de temps à autre. Maintenant que je
suis moi-même employeur, j’y veille. Une
simple tape sur l’épaule fait parfois des miracles. Et si vous êtes conciliants avec vos
employés, en général, ils vous le rendent
bien.”
Chiffre d’affaires quadruplé
“Il y a douze ans, mon frère et moi-même
n’aurions jamais osé rêver atteindre ce
point”, confie Dirk Baekelandt. “Au moment de la reprise, nous étions conscients
du potentiel de croissance. Car durant les
neuf premiers mois, nous avons réalisé autant de chiffre d’affaires que l’ancien propriétaire en un an. Et l’année d’après, le
chiffre a littéralement décollé ! Il est vrai
que les conditions du marché de l’époque
jouaient en notre faveur. Même s’il fallait
tout de même oser investir.”
Au départ d’un commerce de carrelage
modeste avec un showroom restreint
(300m², espace bureau compris) et deux
carreleurs, les frères Baekelandt ont bâti
une entreprise florissante avec un showroom moderne de 1.200m2 et huit carreleurs. “En douze ans, nous sommes en
outre parvenus à quadrupler notre chiffre d’affaires ! La raison de notre succès ?
Nous avons affronté posément chaque situation. Nous avons toujours fait montre
d’une ambition raisonnable, sans jamais
brûler la moindre étape.”
L’extension spectaculaire et la rénovation
réussie du showroom représentaient le
projet ultime des deus frères. What’s next
? “L’opportunité de croissance constitue
toujours le meilleur stimulant mais nous
en avons déjà eu notre part. Si nous parvenons à la maintenir dans les années à
venir, j’en serai ravi. Nous n’avons pas encore abordé la suite des opérations au sein
de la famille, il est trop tôt. Par ailleurs, on
ne peut jamais totalement exclure que la
société passe un jour en d’autres mains.
Profitons d’abord de notre nouveau showroom. Pour la suite des événements, nous
verrons en temps voulu.”
38
Paolo Mussini (Cotto d’Este), 35
ans dans l’industrie du carrelage
Lorsqu’une marque devient une valeur sûre, cela signifie qu’on a exceptionnellement bien travaillé. Une prouesse qu’a également réussi à réaliser un homme respecté comme Paolo Mussini.
Cet Italien avait 35 ans lorsqu’il a fondé l’entreprise Cotto d’Este à Sassuolo en 1993. Il en a fait
une grande marque internationale, jouissant d’une notoriété dont ne peuvent que rêver de nombreux autres fabricants de carrelages. Cotto d’Este est en effet connue même des gens peu au
courant de l’offre pratiquement infinie sur le marché des carrelages. Cette success story unique
n’était cependant absolument pas le fruit du hasard, comme monsieur Mussini l’a démontré des
années plus tard avec la naissance de Kerlite: le matériau céramique fin de 3 mm qu’il a aussitôt
baptisé ‘nouvelle surface architecturale’.
De Panaria à Cotto d’Este
Paolo Mussini, âgé de 54 printemps, peut
déjà se targuer d’une carrière dans le
monde céramique qui court depuis désormais 35 ans. “Un diplôme de comptabilité en poche, j’ai fait mes tout premiers
pas dans le secteur à 19 ans. La formidable envie de travailler que j’avais alors n’a
en fait jamais disparu. Aujourd’hui encore,
j’aime faire du concret. Après toutes ces
années, je peux affirmer que la céramique
est et reste ma grande passion!”
Ce que beaucoup de gens ne savent pas,
c’est que le groupe italien Panaria, un des
leaders mondiaux dans l’industrie céramique et auquel appartient également
Cotto d’Este, a jadis été fondé par le père
de Paolo Mussini. “Il a été pour moi un
professeur important”, affirme-t-il. “Mais
40
comme tout bon élève, je voulais, après
avoir d’abord été directeur du marketing
puis vice-président de Panaria, démarrer ma propre entreprise.” Ce qui s’est
produit il y a 19 ans, lorsque Paolo Mussini,
alors âgé de 35 ans, a porté sur les fonts
baptismaux l’usine Cotto d’Este. “Cotto
d’Este a vu le jour avec l’ambition de fabriquer des produits spéciaux d’une beauté
extraordinaire. La société a tellement bien
atteint cet objectif qu’après seulement
quelques années nous étions déjà leader
du marché dans le segment supérieur des
carrelages céramiques.” Avec un chiffre
d’affaires moyen de 65 millions d’euros,
Cotto d’Este constitue le vaisseau amiral
du groupe Panariagroup. “Cotto d’Este
produit uniquement des carrelages spéciaux, uniques et originaux”, précise Paolo
Mussini. “Nous disposons d’un système
de production unique qui nous permet de
réaliser tant des carrelages de sol d’une
épaisseur exceptionnelle (14 mm, ndlr.)
que des panneaux de Kerlite fins de 3 mm.
Nos investissements en R&D sont assez
spectaculaires, et nous permettent de toujours garder une longueur d’avance sur les
autres.”
Evolution du marché
S’il y a une personne qui a suivi de très
près les évolutions du secteur de la céramique, c’est bien Paolo Mussini. “Sur cette
période, l’industrie céramique italienne
s’est très fortement développée et a atteint son apogée historique en 2001 avec
une production d’environ 640 millions de
m2. Le plus gros changement est survenu
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Grazia Piccininno for Cersaie 2012
University of Genova, Architecture Faculty
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En collaboration avec
Secrétariat: PROMOS srl - P.O.Box 37 - 40050 CENTERGROSS BOLOGNA (Italie) - Tél. +39.051.6646000 - Fax +39.051.862514
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Campagne publicitaire réalisée avec le cofinancement du
au niveau du processus de production, à commencer par le passage de la porcelaine bi cuisson à la porcelaine mono cuisson,
puis ensuite au grès cérame. Naturellement, la technologie des
fours roulants a contribué de manière non-négligeable à cette
croissance. Grâce à cette évolution notamment, les temps de production ont été réduits de deux jours à deux heures, avec comme
conséquences une capacité de production et des économies considérablement plus élevées. Au niveau mondial, cela fait déjà dix
ans que l’Italie ne peut plus se qualifier de plus grand producteur de carrelages céramiques”, ajoute Paolo Mussini. “La réalité d’aujourd’hui, c’est que nous devons nous incliner devant la
Chine, le Brésil et l’Inde et ainsi nous contenter d’une quatrième
place. D’autre part, il est vrai qu’au niveau des exportations seule
la Chine nous devance. Et au niveau de l’innovation et de la recherche, nous restons quoi qu’il en soit ‘el numero uno’: les meilleurs carrelages sont encore et toujours fabriqués en Italie. Les
nombreux fabricants étrangers qui tentent toujours de copier nos
produits originaux en constituent la meilleure preuve.”
Le spectre de la crise
Quel regard le managing director de Cotto d’Este porte-t-il sur
le spectre de la crise qui préoccupe le secteur du carrelage depuis déjà quelques années? “Il est clair que la crise a fortement
ébranlé notre secteur: la quantité de carrelages produits en Italie
oscillera cette année aux alentours des 350 millions de m2. Ce
qui signifie une perte de 45% par rapport au 2001, les plus gros
dégâts étant survenus au cours des quatre dernières années. Le
malaise actuel dans la région céramique de Sassuolo s’explique
en grande partie par le fait que nous nous trouvons dans une période de récession, alors que nous devrions en fait créer – comme
cela se faisait toujours de par le passé – une situation de croissance. Trois facteurs sont à la base de cette crise: premièrement
la quantité gigantesque d’organismes de crédit ‘fourre-tout’ qui
ont sapé tout le système financier avec des produits ‘toxiques’.
La grande banque américaine JP Morgan a annoncé récemment
avoir perdu 3 milliards de dollars suite a des placements spéculatifs erronés. Deuxième raison: la mondialisation qui garantit une liberté commerciale totale aux pays les plus agressifs. Des pays qui
outrepassent les règles du commerce international et même les
droits sociaux. Une troisième explication réside dans le fait que la
politique est devenue totalement dépendante du monde financier. Cette situation a entraîné une baisse de la consommation,
et celle-ci durera plusieurs années. Jusqu’à ce que nous purifiions
le système financier de tous les produits toxiques, moment auquel l’effet du déplacement des vases communicants induit par
la mondialisation devrait se stabiliser. Lorsqu’il y aura de nouveau
une volonté politique de prendre des dispositions claires en matière de financement et lorsque le monde politique se montrera
prêt à promulguer des lois en faveur de la croissance et pour interdire les opérations en matière de spéculations financières par
les banques et néfastes pour le citoyen. L’exemple de la récente
cotation en bourse de Facebook démontre encore une fois combien il est facile de tromper les gens, simplement en gonflant les
données financières. Ce qui est possible uniquement parce que la
loi le permet.”
Internationalisation
Paolo Mussini considère-t-il la Chine comme la plus grande menace pour les ventes des fabricants de carrelages italiens? “Non,
la Chine est trop éloignée de nous pour cela, heureusement
d’ailleurs. Les coûts liés au transport jouent en son désavantage
et les coûts de production dans les usines chinoises augmenteront bientôt. Les dangers pour les exportations italiennes et es-
42
pagnoles se situent plutôt en Europe. Et
plus précisément en Turquie, un pays qui
se développe effroyablement vite.”
“Ceux qui refusent d’adapter la stratégie
de leur entreprise, qui ne font pas d’efforts
pour s’internationaliser et qui rejettent
toute alliance de distribution transfrontalière courent peut-être encore le plus grand
risque de devoir fermer définitivement
leurs portes. D’ailleurs, les meilleures opportunités se situent sur les marchés étrangers où la consommation est élevée. Si
vous voulez vendre en Chine par exemple,
vous devez aussi y être présent. Cela vaut
également pour la Russie, le Brésil, etc. Un
client ‘lointain’ n’achète plus en Italie parce
qu’il peut désormais trouver un carrelage
équivalent dans son propre pays. A moins
qu’il ne s’agisse de produits spécifiques
comme ceux que compte l’assortiment de
Cotto d’Este.”
“Cette situation nous a contraints – et
j’entends par là tant Cotto d’Este que tout
le groupe Panaria – à procéder à plusieurs modifications importantes en matière d’internationalisation: nous disposons
de deux entreprises aux Portugal (Margres
et Lovetile, ndlr.) et d’une autre aux EtatsUnis (Floridatile, ndlr). Tout récemment a
également vu le jour notre nouvelle marque qui s’appelle Bellissimo, fruit de la
joint-venture créée par le groupe Panaria
avec la société indienne Asian Granito
pour la vente de nos produits en Inde.”
Le marché belge
Paolo Mussini aimerait aussi dire un mot
au sujet de notre pays. “Quand on parle
des marchés étrangers, la Belgique est
sans aucun doute le plus sensible et le
plus exigeant. Il est étonnant de voir
combien tous nos clients belges sont de
véritables amateurs et surtout des connaisseurs de la céramique. On y accorde
beaucoup d’attention à la qualité ainsi
qu’à l’innovation et on y recherche en
permanence des produits qui se démarquent par leur beauté. Pour nous, il est
extrêmement gratifiant de pouvoir travailler dans un pays où les gens souhaitent uniquement les meilleurs matériaux
pour leur maison. Le fait que Cotto d’Este
soit le plus gros exportateur en Belgique
de carrelages céramiques ‘made in Italy’
m’emplit d’une immense fierté. Pour ceux
qui travaillent uniquement avec de la qualité, il n’est nullement question de crise sur
le marché belge.”
Paolo Mussini attire d’ailleurs aussi
l’attention sur le fait qu’aucun fabricant de
carrelage italien n’a dû déposer le bilan
suite à cette crise. “On a cependant noté
des fermetures partielles d’installations et
sites de production, de telle sorte qu’on
peut peut-être dans un certain sens tout
de même parler de faillites.”
Aucune raison de
céder au pessimisme
Au niveau de la beauté et de la qualité
des produits, l’industrie céramique italienne reste le numéro un au monde.
Du moins, c’est ce que prétend Paolo
Mussini. “Au niveau commercial également, nous fournissons encore et toujours
le meilleur service. Lorsque le client re-
cherche ce genre de choses, nous sommes encore et toujours imbattables. Mais
une fois que ce client privilégie uniquement le prix, nous en sortons très souvent
perdants, au profit d’autres pays producteurs. Je suis raisonnablement optimiste pour l’avenir de l’industrie italienne
du carrelage, parce que nos entreprises
sont en train d’apprendre comment produire à coûts plus bas. En outre, la qualité
de l’offre s’améliore encore chaque jour.
Bref, lorsque la consommation reprendra,
nous serons prêts à répondre à celle-ci et
à croître à nouveau. Je ne vois pas pourquoi je devrais – comme le font nombre
de gens aujourd’hui – verser dans le pessimisme. La courbe de croissance de la
consommation mondiale de carrelages
semble être sans fin et, à côté de cela, les
matériaux céramiques trouvent toujours
de nouvelles applications. Il suffit de penser à leur utilisation à l’extérieur et dans le
secteur de l’ameublement. Avec les technologies disponibles de nos jours, nous
pouvons pratiquement tout réaliser avec la
précision nécessaire. Je rencontre régulièrement des intéressés, parmi lesquels de
très nombreux architectes, qui souhaitent
en savoir plus sur nos produits. Le concept selon lequel les carreaux céramiques
sont uniquement associés à la rénovation
de salles de bains est sur le point de disparaître. Croyez-moi, notre secteur bénéficie encore d’un potentiel de croissance
énorme. Même si je suis convaincu que
seuls les fabricants capables de s’organiser
correctement trouveront ces opportunités
et les utiliseront pleinement.”
43
La Fédération belge
des fabricants de mortier,
une valeur ajoutée
Une chose est claire, la Femo se porte bien. Ces trois dernières années, la fédération belge des fabricants de mortiers industriels a ajouté quatre nouveaux noms à sa liste de membres. Et depuis mars
2012, un vent nouveau souffle sur la fédération avec l’arrivée d’un nouveau président pour la commission Mortiers-colles. Son nom : Bruno Roten. Un homme que la plupart d’entre vous connaissent
déjà en tant que directeur d’Omnicol Belgium. L’entreprise est l’un des dix producteurs d’adhésifs
du marché belge des carreaux groupés sous Femo.
Message identique
En cette belle journée printanière ensoleillée, nous rencontrons Denis Vyncke,
secrétaire de Femo et président de la
commission Mortiers de maçonnerie, et
Bruno Roten, nouveau directeur de la commission Mortiers-colles depuis mars de
cette année, qui nous convient à un tour
d’horizon de la fédération. “La notoriété
de la Femo doit encore s’améliorer”, estime ce dernier. Un avis partagé par Denis
Vyncke. “Les marques des produits distribués par nos membres bénéficient tous
d’une excellente notoriété. Mais le rôle et
l’identité précise de la Femo ne sont pas
encore suffisamment connus. Nous entendons y remédier dans les années à venir.
C’est pourquoi il est capital de nous profiler un maximum de manière collective. Les
membres ont des intérêts commerciaux
différents mais offrent à la base les mêmes
solutions. Si chacun fait passer un message
identique dans les grandes lignes, cela ne
peut être que bénéfique pour la crédibilité
de la fédération et de ses membres. Femo
peut peut-être devenir un point de ren-
contre pour les professionnels ayant des
questions sur des normes spécifiques.”
Genèse
Pour tous ceux qui seraient encore dans
le brouillard, voici un brin d’histoire. La
Femo fut fondée en 1992, en tant que simple fédération des produits de maçonnerie. L’objectif était d’encourager les deux
ou trois fabricants belges à mettre au point
une norme belge, car il n’existait alors rien
de tel. Au fil des ans, la Femo s’est progressivement bâti une réputation et, à la
demande de quelques fabricants de mortier-colle, la fédération s’est ouverte à
d’autres protagonistes du marché belge.
Aujourd’hui, la Fédération des Producteurs
belges de Mortiers de Ciment Industriels
–car tel est le nom complet de la FEMO–
compte dix membres : Bostik, Cantillana,
Ceresit, Diamur, Forbo, Knauf, Mapei,
Omnicol, Seifert et Weber – tous producteurs de mortiers-colles, à l’exception de
Seifert. Cette liste permet donc à la Femo
de couvrir une grande partie du marché.
Bruno Roten et Denis Vyncke
44
La fédération est présidée par Felix De
Bever.
“Deux commissions ont vu le jour au sein
de la fédération : l’une pour les Mortierscolles, l’autre pour les Mortiers de maçonnerie”, précise Denis Vyncke. “Ces deux
groupes de travail se penchent sur des
thèmes chers à tous les membres : la certification des mortiers, l’implémentation des
nouvelles normes européennes, la communication au niveau de la sécurité, la classification des mortiers, etc. Globalement,
on peut dire que la FEMO a pour but de
promouvoir l’innovation et la qualité des
mortiers de ses membres et de renseigner les utilisateurs sur les produits et leurs
applications.”
Points à l’agenda
Les membres de chaque commission se
réunissent quatre fois par an et une assemblée générale est organisée une fois par
an. Comme nous le soulignions plus haut,
la commission des Mortiers-colles est présidée depuis mars 2012 par Bruno Roten,
qui succède à Marcel Ruben. Lors de la ré-
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gagnant en milieu humide !
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panneaux de construction, de mortiers ou de
membranes (nattes) d’étanchéité pour une protection
optimale de votre carrelage dans les salles de bain,
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préférence et vos habitudes. À vous de choisir !
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union du 9 mai, plusieurs points ont été
fixés pour l’agenda de l’année à venir.
Comme la décision de publier dans ce magazine professionnel des articles techniques ou autres, consacrés par exemple au
carrelage des espaces humides ou à la sécurité de conditionnement des produits.
Bruno Roten: “L’une des valeurs ajoutée
de la Femo réside dans une série de perspectives techniques que nous adoptons
et commentons en tant qu’‘industrie’, ce
qui positionne notre fédération dans un
rôle d’interlocuteur pour les instances
techniques.”
“La progression vers une harmonisation
des normes et directives restent l’un de
nos objectifs principaux”, souligne Roten.
“Par ailleurs, nous défendons également
les intérêts de notre industrie. Et nous voulons créer une base concrète de manière
à ce que la concurrence se poursuive toujours de manière loyale à l’avenir.”
Etudes de marché
La FEMO a déjà réalisé plusieurs études
par le passé, visant notamment à dresser
une carte du marché des mortiers-colles,
dont la dernière date de 2006. “Nous n’y
avons pas recours chaque année en raison du coût élevée d’une telle initiative et
des moyens restreints de la fédération. Si
nous pouvons nous le permettre tous les
cinq ans, ce serait une excellente chose”,
poursuit Denis Vyncke, secrétaire de la
Femo. “Deux fois par an, nous demandons à nos membres les statistiques de
leurs chiffres de vente. Celles-ci sont converties par un tiers, à savoir un notaire, en
chiffres globaux en termes de volume et
de chiffres d’affaires, qui sont ensuite communiqués à chaque membre Femo. Nous
procédons de même pour chaque type de
mortier-colle et mortier de jointoiement.”
“Ces tableaux indiquent clairement que
les mortiers flex représentent aujourd’hui
environ 70% du marché”, déclare Bruno
Roten. “Et que de plus en plus de fabricants disent adieu aux colles C1, remplacées par la nouvelle norme standard C2.
46
Le marché est aujourd’hui régi par un besoin de rapidité – à travers des temps de
séchage plus courts, par exemple – et la
flexibilité constitue alors la solution la plus
évidente.”
Normes européennes
Depuis sa fondation, la fédération travaille activement sur les normes belges,
devenues entretemps des normes européennes. “Les changements en la matière
ont été monumentaux, surtout au cours
des dix dernières années”, indique Denis
Vyncke “Les spécialistes techniques de
tous les grands producteurs européens
de mortiers-colles se réunissent régulièrement dans une volonté d’uniformisation
de la norme. Cette démarche a permis de
catégoriser tous les mortiers-colles selon
leurs prestations et leurs caractéristiques
de mise en œuvre. La FEMO, l’un des onze
membres de la European Mortar Industry
Association (EMO, ndlr), n’est pas directement impliquée dans le processus décisionnel européen mais peut peser dans
la balance via ses membres. On travaille
actuellement à une norme européenne
uniforme pour les mortiers de jointoiement. Une fois ce genre de décision prise,
la tâche de la Femo est d’en informer le
marché.”
“Le besoin d’informations correctes se fait
toujours clairement sentir, d’autant plus
que la construction est un marché ultra
conservateur où le plus petit changement
est perçu comme une révolution ”, fait remarquer Bruno Roten. “D’autre part, en
tant que producteurs de colles, nous développons des produits particulièrement
techniques. Il n’est donc pas toujours aisé
de convaincre le public de la valeur ajoutée de nos innovations. Et si un carreleur
ou un architecte ne fait pas les choses conformément aux règles, cela ne se passe
pas forcément ou immédiatement mal. Ce
qui rend encore plus difficile de faire changer certains d’avis.”
Denis Vyncke indique que l’offre de mortiers-colles a fait un formidable bond en
avant ces dernières années. “Alors qu’il y a
20 ans, on ne connaissait qu’un seul mortier-colle flex, on en dénombre aujourd’hui
peut-être cinq types différents au sein de
la même famille. On peut dire qu’une révolution d’envergure s’est opérée dans la
foulée des changements au niveau des formats de carreaux et des types de supports,
ainsi que de l’importance accrue de la rapidité et de la santé du travailleur. Prenez
par exemple les mortiers-colles allégés et
à poussière réduite. Ou le mortier-colle
pour chape anhydrite. Tout cela n’existait
pas avant.”
Campagne réussie
Les cotisations garantissent à la Femo les
fonds nécessaires pour mettre sur pied
au minimum une action chaque année.
En septembre 2011, la Femo lançait ainsi
sous le slogan ‘La performance rejoint
l’expérience!’ une campagne reposant
sur un mailing envoyé à plusieurs groupes cibles, touchant au total 6.500 entreprises belges. De nombreux carreleurs,
mais aussi des architectes et des négociants en carrelages et matériaux de construction furent cnotactés par la Femo.
L’objectif de cette action était de mettre
en valeur l’importance du bon choix au
niveau d’un mortier de jointement pour
carrelage. A mille lieues d’un message à
caractère commercial, cette initiative était
cependant soutenue par tous les fabricants membres de la fédération. Chaque
lettre s’accompagnait d’un livret pratique
en format de poche reprenant une note
explicative sur le choix de matériaux de
jointement prêts à l’emploi ainsi qu’une
formule simple permettant de calculer la
quantité nécessaire de mortier de jointoiement. Une action plus que réussie aux
yeux de Denis Vyncke et Bruno Roten et
un exemple à suivre pour l’avenir.
Pour de plus amples informations concernant la Femo et ses activités, rendez-vous
sur le site web de la fédération :
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Les sections locales de Fecamo
expriment la vision des membres
Dans le précédent numéro, nous vous avions proposé une large interview de Patrick Noë, directeur de Fecamo, sur le fonctionnement et la stratégie pour l’avenir de la fédération. A la fin de cet
entretien, nous nous sommes demandés pourquoi ne pas également donner une fois la parole aux
présidents des sections locales. Quels sont les sujets qui préoccupent actuellement le carreleur ou
l’entrepreneur, quels sont ses soucis et quels sont selon lui les domaines il convient d’urgence de
se pencher? Autant de questions auxquelles les présidents des sections locales, surtout, sont les
mieux placés pour répondre parce qu’ils sont les plus proches de leurs membres. Et proche signifie
dans ce cas: dans la pratique.
Fernand Verlee (Flandre Orientale)
Connotation péjorative
Quelques mois après avoir rencontré le directeur de Fecamo Patrick Noë, tous les
présidents d’une section locale de Fecamo
ont été conviés à une table ronde le 10
mai à Bruxelles. Certains d’entre eux avaient hélas un empêchement à cette date,
d’autres ont tout simplement brillé par
leur absence, de telle sorte que, finalement, seulement trois invités ont répondu
à l’appel: Michel De Bes de Fecamo
Bruxelles-Capitale (également trésorier et ex-président national de la fédération), Fernand Verlee de Fecamo Flandre
Orientale (qui remplaçait son président
Albert D’Hondt) et Herwig Meersmans,
président de Fecamo Anvers. Michel De
Bes a entamé les hostilités: “Lors des assemblées locales, on sent très bien que
nos membres ont parfois vraiment besoin
de pouvoir partager leurs avis avec des
collègues entrepreneurs. Tant qu’il s’agit
de la technicité du métier, nous pourrions continuer à discuter toute la nuit.
Les membres sont cependant beaucoup
moins enthousiastes lorsque sont abordés
des sujets institutionnels tels que la législa-
48
news
Michel De Bes (Bruxelles-Capitale)
tion, la fiscalité, etc. La complexité de tous
ces dossiers et institutions fait que le carreleur s’y perd chaque fois. En outre, leurs
intérêts sont beaucoup trop peu défendus
dans le giron de tous ces organismes, surtout ceux des petites entreprises (ce que
l’on appelle les TPE ou très petites entreprises, ndlr.)! Comment allons-nous pouvoir structure tout cela? Il faut trouver une
réponse et vite.”
“En Belgique, le terme ‘artisanal’ a une
connotation plutôt péjorative”, trouve
monsieur De Bes. “A vrai dire, dans ce
pays, les artisans ne bénéficient pas toujours de l’appréciation qu’ils méritent. Le
public a beau trouver tout cela sympathique et artistique, mais d’un point de vue
professionnel, le travail artisanal n’est pas
pris au sérieux. Les carreleurs et mosaïstes souffrent du même problème d’image.
Pourtant, il s’agit d’un très beau métier
qui permet énormément de créativité et
où comptent encore les règles de l’art.
Fecamo a un important rôle à jouer en
tant que centralisateur de l’information:
celui d’une fédération avec des antennes qui sent correctement ce qui se passe
Herwig Meersmans (Anvers)
sur le marché et qui répercute les griefs
de ses membres auprès des instances
supérieures.”
Îlots
Dans le précédent numéro, le directeur de
Fecamo Patrick Noë plaidait pour davantage de communication et une meilleure
communication, dans tous les rouages de
la fédération. Un avis que partage Michel
De Bes, mais si celui-ci a une remarque à
faire observer. “Une bonne communication est toujours importante, mais c’est
surtout l’aspect relationnel au niveau régional qui fait défaut. Celui-ci devrait en fait
être encore plus soutenu et encouragé depuis le comité national. C’est possible de
différentes manières. L’idée de Fecamo
Flandre Orientale d’organiser un ‘Open
Bar’ s’inscrit assurément dans cette optique. Dans ce genre de concepts, nous devons cependant parvenir à une certaine
forme d’uniformité, sinon cela en restera
au stade d’initiatives individuelles qui ne
conféreront aucune valeur ajoutée à la fédération. Les sections locales peuvent former des îlots distincts, à condition que les
membres dirigeants s’inspirent des directives du niveau fédéral et
que chaque îlot soit bâti autour du même concept. J’aime comparer cela à l’Europe: l’identité nationale présente uniquement
une valeur ajouté si le pays n’a pas d’identité européenne. Et on
en revient alors toujours à la même chose: cela ne peut marcher
que moyennant de solides liens relationnels et une bonne communication.” Fernand Verlee de Fecamo Flandre Orientale appelle également à resserrer les liens entre les sections locales.
“Ce genre de réunions est aujourd’hui beaucoup moins organisé qu’avant, de telle sorte que les contacts se sont édulcorés.
Ceux-ci peuvent pourtant être très enrichissants.” Mais Fecamo
Flandre Orientale souhaite d’abord se concentrer sur le fonctionnement de sa propre section, car celui-ci a été mis en veilleuse
ces derniers temps. “Avec de nouvelles initiatives comme l’Open
Bar, nous voulons donner un nouveau souffle à notre section”, affirme Fernand Verlee.
La jeune génération
“Une question se pose de plus en plus: comment mobiliser la
jeune génération et l’impliquer davantage dans le fonctionnement de notre fédération? On voit toujours les mêmes têtes lors
des soirées d’informations et autres événements”, ajoute Fernand
Verlee. “Même à Expo à Gand, où nous jouons tout de même
à domicile si je puis dire, j’ai trouvé l’affluence de nos membres désolante. Les jeunes carreleurs ont-ils moins de temps ou
ne sont-ils tout simplement pas intéressés? Lorsqu’on organise
trop d’événements successivement, les gens décrochent. Et lorsque cela dure trop tard le soir, beaucoup de participants ne reviennent plus la fois suivante. En d’autres termes, il faut trouver un
compromis. Peut-être qu’également inviter des non-membres à
certains événements à l’avenir pourrait s’avérer une idée? Vous
augmenteriez ainsi les chances que ceux-ci s’affilient par après.”
“Le problème d’une affluence beaucoup trop faible se pose
aussi à Anvers”, intervient Herwig Meersmans. “Lors des réunions sont toujours présentes les quatre ou cinq mêmes personnes. Heureusement, les soirées d’information attirent un peu plus
de monde. Quoique. Pour notre dernière activité, nous avons à
peine réussi à mobiliser 12 personnes, dont 6 carreleurs de ma
propre société. Et ce alors que les besoins en informations n’ont
jamais été aussi importants en raison des évolutions rapides sur le
marché!”
Peu de feedback
Son collègue de Flandre Orientale va encore plus loin et tire la
sonnette d’alarme. “Nous avons d’urgence besoin de sang frais
car les membres plus anciens ne peuvent pas continuer à tirer la
charrette toute leur vie”, affirme Fernand Verlee. “Au sein de la
section Flandre Orientale, nous avons ainsi eu l’idée d’organiser
une fois par mois une sorte de causerie, dans l’espoir d’ainsi susciter l’intérêt de plusieurs nouvelles têtes. Entre-temps, nous cherchons encore davantage d’initiatives pouvant y contribuer. Tout
le monde au sein de la fédération conçoit très bien que nous
devrons utiliser d’autres canaux de communication pour mieux
pouvoir toucher ce jeune groupe cible: par exemple, Fecamo a
également depuis peu sa propre page Facebook. C’est maintenant aux jeunes carreleurs de prendre le relais. Fecamo Anvers a
plus de chance dans ce domaine étant donné que ma fille siège
aussi dans le comité”, explique Herwig Meersmans. “Une jeune
de 26 ans qui se dévoue de façon si active pour la fédération, espérons que cela inspirera d’autres jeunes. Ma fille ne cache nullement qu’elle ambitionne la présidence de Fecamo Anvers,
l’avenir de notre section semble donc assuré.” La fille d’Herwig
Meersmans s’attèle actuellement à rédiger un questionnaire de-
news
49
Dgàd: Patrick Noë (directeur Fecamo), Michel De Bes, Herwig Meersmans et Fernand Verlee
vant permettre de discerner quelle valeur ajoutée les membres perçoivent dans
l’affiliation et ce qu’ils aimeraient voir
changer au sein de la fédération. “Une
fois que cette enquête sera prête, nous
rendrons personnellement visite à tous
les membres, dans l’espoir d’en retirer de
très nombreuses informations utiles. Nous
pourrions aussi le faire par le biais d’un
mailing, mais il s’est avéré l’an dernier que
ce genre d’initiative entraîne très peu de
réactions.”
Former des spécialistes
Si le métier de carreleur-mosaïste veut un
jour disparaître de la liste des métiers en
pénurie, il doit bénéficier d’une image plus
sexy, ce dont est sacrément convaincu
Michel De Bes. “L’image d’un métier est
en grande partie déterminée par la formation qui précède celui-ci. Il faut offrir
aux gens des perspectives d’avenir, certifier clairement aux jeunes qu’avec ce métier ils pourront bel et bien se forger une
jolie carrière! Le carreleur n’est pas un simple exécutant qui pose des carreaux les
uns après les autres: c’est un professionnel
qui doit réfléchir correctement lors de chaque nouveau chantier et doit, à cet effet,
faire preuve d’énormément de créativité.
Si nous voulons rendre la profession plus
attirante, il nous faudra élever le niveau de
l’enseignement. J’aimerais voir réapparaître la fierté du métier d’antan. C’est possible en organisant mieux la formation et
en aspirant à un encadrement plus performant. Mon message est clair: donnez aux
50
news
centres de formation davantage de moyens financiers et structurels. Une autre réflexion: on devrait former beaucoup plus
rapidement des spécialistes, via une formation de par exemple six mois mais très
intensive. Aujourd’hui, on apprend un peu
de tout, de telle sorte que le rendement
est quasi nul. En faisant de chaque élève
un spécialiste, par exemple en carrelage
de sols ou en pose de mosaïques, les carreleurs fraîchement formés pourront directement se rendre utiles sur chantier et
il sera alors vraiment intéressant pour une
entreprise d’engager quelqu’un. En tant
que carreleur, vous créerez ainsi une valeur
ajoutée et vous pourrez vous démarquer
plus facilement de la concurrence. Et celui
qui possèdera différents diplômes spécialisés pourra par exemple se qualifier de
Maître Carreleur. Elaborer un tel plan de
carrière peut s’avérer pour certains un stimulant supplémentaire pour choisir notre
métier.”
Herwig Meersmans, président de Fecamo
Anvers, trouve intéressante l’idée de son
collègue bruxellois. “Il est en effet impossible de former un carreleur général en six
mois. Il est donc préférable d’opter pour
un système de formations intensives au
sein de telle ou telle spécialité.”
Mode d’emploi
“Combien d’entrepreneurs ne se plaignent-ils pas de nos jours du fait qu’il n’est
plus possible de trouver des jeunes carreleurs motivés?”, s’interroge tout haut
Michel De Bes. “Généralement, les cen-
tres de formation sont ici pointés d’un
doigt accusateur. Souvent à tort, en ce
sens que l’entrepreneur en est lui-même
fortement responsable. C’est en effet en
travaillant qu’un jeune carreleur pourra
vraiment apprendre toutes les ficelles du
métier. Ou plus simplement dit: le mode
d’emploi s’apprend à l’école et la finesse
sur chantier! Il s’agit là d’une remarque
très juste”, réagit Herwig Meersmans. “Il
est vraiment nécessaire qu’on apprenne
aux futurs carreleurs sur les bancs de
l’école l’importance des fiches techniques
et des informations sur les emballages.
Gâcher une colle par exemple doit toujours s’effectuer en respectant les bonnes
proportions. Pour une fois, n’écoutez pas
un collègue plus âgé, car celui-ci procède
peut-être de la mauvaise manière depuis
déjà dix ans. La seule formule correcte figure sur l’emballage! Souvent, les professeurs sont eux-mêmes insuffisament
au courant des dernières évolutions. En
théorie, il s’agit de gens issus de la pratique, mais il s’avère que ce n’est pas toujours le cas. D’ailleurs, n’est-il pas étrange
que le professeur de mon fils n’ait encore
jamais pris contact avec notre entreprise
après trois ans? Tout cela pour dire que le
système d’enseignement actuel présente
encore des manquements dans de nombreux domaines.” A l’instar de ses collègues,
Herwig Meersmans est tout à fait conscient de la nécessité de formations de qualité. Le président de Fecamo Anvers attire
surtout l’attention sur le faut qu’il faut faire
beaucoup plus d’efforts pour garder des
élèves motivés. “Mon fils est venu travailler dans notre entreprise comme apprenti,
mais au début de sa troisième année
l’école ne l’intéressait plus parce qu’il ne
pouvait plus rien y apprendre de plus. Ce
qui est particulièrement douloureux à constater. Pourquoi ne pas aller visiter une
usine de colle ou de carrelage? Ce sont
des choses qui maintiennent la formation
passionnante et dont les élèves pourront
aussi retirer quelque chose. Il y a de nombreux carreleurs qui n’ont aucune idée de
la manière dont sont fabriqués les produits
qu’ils utilisent quotidiennement, de telle
sorte qu’ils ont automatiquement moins
d’affinités avec ceux-ci.”
Métier ingrat
Selon Fernand Verlee de Flandre
Orientale, la concertation pourrait et devrait être bien meilleure entre les écoles et le monde des entreprises. “Il y a
encore beaucoup trop de jeunes dans
l’enseignement professionnel qui décrochent prématurément ou qui, après
sept ans, n’optent toutefois pas pour un
job dans la construction. Comment cela
se fait-il? C’est très simple, parce que
des entreprises d’autres secteurs poussent des contrats avec des avantages alléchants sous le nez de ces jeunes. On voit
aussi que de nombreux jeunes issus de
l’enseignement professionnel ne sortent
pas du gros œuvre et, par conséquent,
n’arrivent pas dans le secteur du parachèvement. A l’école, ils n’effectuent des
travaux de carrelage qu’en septième et
52
news
donc dernière année. Ils devraient pouvoir
être familiarisés avec ceux-ci beaucoup
plus tôt! Pourquoi pas déjà au cours de la
première année? Le vide laissé par ceux
qui quittent l’école en Belgique est aujourd’hui comblé par des entrepreneurs
d’Europe de l’Est. Je ne sais pas ce qu’en
pense la jeune génération, mais pour moi
personnellement, cela revient à abaisser
notre métier.”
Fernand Verlee, lui-même directeur d’une
société de carreleurs, considère encore et
toujours le métier de carreleur comme un
beau métier mais trouve tout de même
que, par rapport à avant, c’est devenu un
métier ingrat. “Il y a premièrement tous
ces beaucoup trop grands formats. Bien
que l’on opte pour des carreaux rectifiés, ceux-ci devront, une fois posés, avoir
l’aspect de carreaux polis. En outre, le maître de l’ouvrage ne veut plus voir de joints
ni d’irrégularités. Les clients deviennent
non seulement toujours plus difficiles, mais
aussi sans cesse plus critiques. Il y a encore
aussi une grande différence entre choisir un carrelage dans un showroom et voir
ensuite celui-ci posé sur une grande surface. Lorsque le carrelage ne présente pas
l’effet escompté après la pose, ce sera la
faute du carreleur.”
Carreleurs d’Europe de l’Est
Autre réalité d’aujourd’hui: Bruxelles,
comme de nombreuses autres grandes villes, est confrontée à un afflux
d’entrepreneurs en provenance d’Europe
de l’Est. Ne serait-ce pas une bonne idée
d’également inciter ces gens à s’affilier à
Fecamo? “Il s’agit d’une piste éventuelle
qui mérite assurément d’être prise en considération parce que ce groupe ne cesse
de grandir”, soulève Michel De Bes. “Je
connais des négoces en matériaux de construction à Bruxelles dont la clientèle est
constituée pour moitié d’entrepreneurs
carreleurs roumains et polonais. Une fédération comme Fecamo se devra également d’en tenir compte. La barrière de la
langue formera cependant un problème
indéniable! Il faut aussi voir si nos membres belges seraient ouverts à l’accueil de
concurrents provenant d’autres pays. Il
s’agit d’un débat que nous ne devons en
aucun cas éluder. Il y a cinq ans, j’ai émis
le souhait de faire de Bruxelles le berceau
des carreleurs belges”, poursuit Michel De
Bes. “J’ose affirmer aujourd’hui que le travail des cinq dernières années commence
à porter ses fruits, avec un portefeuille de
jeunes carreleurs qui a raisonnablement
grossi. Parmi lesquels figurent aussi des
gens d’origine étrangère. En prétendant
que les meilleurs jeunes carreleurs sont originaires de Bruxelles, je mets un peu mes
collègues présidents des autres provinces
au défi de me prouver le contraire.”
Laissons à Michel De Bes le soin de conclure avec une variante propre d’une citation de l’écrivain britannique Samuel
Johnson: “Seule une relève compétente
et efficace, consciente de la nécessité de
réaliser un travail de qualité, peut garantir l’avenir du métier et du secteur de la
céramique.”
Particularités des chapes
à l’anhydrite pour
revêtements de sol durs
Excellente résistance mécanique, homogénéité, retrait quasi nul: les chapes à base d’anhydrite possèdent d’indéniables qualités. Toutefois, la pose d’un revêtement dur, tel qu’un dallage ou un carrelage, sur une chape à l’anhydrite exige de tenir compte de certaines caractéristiques propres à ce
type de support: formation éventuelle de laitance en surface, sensibilité à l’eau et développement
possible de sels expansifs en cas de contact avec des matériaux à base de ciment.
Pellicule de laitance
Selon leur composition, les chapes à
l’anhydrite peuvent présenter en surface
une mince pellicule de CaCO3, appelée
laitance, moins cohérente et moins bien
incorporée à la masse du matériau.
Si cette pellicule n’est pas éliminée avant
la mise en œuvre du revêtement de sol
dur (conformément aux instructions du
fabricant), on risque d’être confronté ultérieurement au décollement du revêtement, du fait que la laitance se sera fixée
au produit de pose utilisé (voir photo).
Une rupture d’adhérence est dès lors
susceptible de se produire entre la pellicule de surface et la masse de la chape.
Sensibilité à l’humidité
De par leur nature même, les chapes à
l’anhydrite sont plus sensibles à l’humidité
que les chapes traditionnelles liées au ciment. Cette sensibilité est fortement tributaire de la composition du mélange (et
en particulier du choix des adjuvants). La
présence prolongée d’humidité en excès
dans la chape peut donner lieu à une
perte de cohésion.
54
news
C’est la raison pour laquelle la Note
d’information technique n°237 relative
aux revêtements de sol intérieurs en carreaux céramiques préconise de limiter à
0,5% le taux d’humidité en masse (mesuré à la bombe à carbure) des chapes à
l’anhydrite destinées à recevoir un revêtement étanche à la vapeur d’eau tel qu’un
carrelage. Le taux d’humidité de la chape
doit être contrôlé avant la mise en œuvre
du revêtement et celui-ci ne sera posé
que si les résultats de mesure sont satisfaisants. Pour limiter le taux d’humidité
en masse, il est nécessaire de mettre en
place des conditions propices au séchage
(ventilation et chauffage suffisants) et de
veiller à ce que la chape ne soit pas humidifiée après sa mise en œuvre (pose d’une
membrane anticapillaire, pied de mur
protégé des infiltrations d’eau, …).
Formation de sels expansifs
Dans un milieu humide, la mise en
contact d’éléments liés au ciment et
d’éléments à base d’anhydrite peut générer la formation de sels expansifs. Ces
derniers augmentent de volume au contact de l’humidité et peuvent mener à une
décohésion de la chape vis-à-vis de son
revêtement.
Il convient dès lors de s’assurer au préalable de l’absence d’humidité et de la compatibilité entre le produit envisagé pour
la pose du revêtement et le support. En
cas d’incompatibilité, on veillera à ce que
le support reçoive une couche primaire
adéquate avant l’application du produit
de pose (voir à ce sujet les instructions du
fabricant).
Soulignons par ailleurs que la réalisation
de joints de pourtour et de joints de dilatation s’impose également dans le cas
d’une chape à l’anhydrite, même si leur
nombre peut être un peu moins élevé
que pour un support au ciment. Il nous
paraît enfin important de signaler au préalable au carreleur la nature du support
sur lequel il sera amené à travailler, et de
lui préciser quels sont les travaux préparatoires requis.
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La qualité, l’âme de chaque
produit (de pierre naturelle)?
L’opinion publique se laisse souvent guider par toutes sortes de rumeurs, généralement diffusées par différentes sources. La presse et, désormais également, les médias sociaux jouent ici un
rôle déterminant. Mais est-il encore possible de s’y retrouver? Tant d’avis, tant de témoignages.
Comment filtrer toutes ces informations? Sur LinkedIn a récemment démarré, au sein du groupe
des professionnels de la construction, un débat intéressant sur la notion et la perception de la
qualité.
Qu’est-ce que la qualité?
“Qu’est-ce que la qualité? On vous a peutêtre déjà demandé: fournissez-vous de la
qualité? La question est donc: qu’est-ce
que la qualité? Comment la reconnaître?
Comment l’évaluer: quand est-elle bonne
ou mauvaise? Qu’en pensez-vous? Nous
vous posons donc la question: qu’est-ce
que la qualité?” L’afflux de réaction qu’a
suscité ce débat sur LinkedIn offrait suffisamment de matière pour réaliser un article étoffé consacré à la qualité. Voici une
sélection des nombreux avis:
* “La qualité est une notion relative – ce
qui est bon (assez) pour l’un ne suffit pas
pour l’autre. Quand vous êtes honnête par
rapport à votre produit et avec votre prix,
vous fournissez de la qualité. Chercher à
savoir ce que veut votre client et lui donner des informations honnêtes sur votre
produit (ou service) – même si vous savez
que le client ne le prendra pas parce que
votre produit ou service ne correspond
pas à ce qu’il cherche – c’est fournir de la
qualité.”
* “Tout le monde porte un regard différent sur la finition et ressent celle-ci autrement. Lors de la première discussion avec
le client, il faut sonder clairement quelles
56
sont ses attentes. Il faut toujours fournir un
haut degré de finition pour chaque tâche.
Lorsque vous proposez un produit pour la
finition, il importe toujours d’aspirer à la
perfection et de ne pas se cacher derrière
toutes sortes de petites règles.”
* “La qualité, cela signifie... non seulement
être meilleur que ses concurrents, mais
aussi pouvoir fournir une valeur ajoutée qui
vous distinguera fortement de la masse!
Bref, des gens passionnés par ce qu’ils
font! It is not about what we do, it’s about
why we do what we do!”
* “Les Japonais savent tout à ce sujet. Ils
se posent chaque fois la question: “D’où
vient le fait qu’on ait livré de la mauvaise
qualité, quelle en est la cause? Cela nous
oblige à réfléchir en termes de processus
et à répertorier ces processus pour ainsi
parvenir à des solutions nouvelles et améliorées (et surtout constantes) pour la production et les exigences de livraison. D’où
le fait que certains constructeurs automobiles asiatiques osent proposer des garanties de plus de 5 ans. Ils sont très avancés
avec cette notion.”
* “Lorsque vous répondez ou surpasser les
attentes du client (sur base de ses critères
d’achat) et lorsque vous le surprenez, la
qualité sera perçue. La plupart des clients
dans divers secteurs voient en un bon rapport qualité/prix un des critères d’achat les
plus importants. Le prix joue donc un rôle
important dans la perception de la qualité:
si le client doit payer plus que le prix sur le
marché, ses attentes seront plus élevées
que pour un produit comparable à un prix
remarquablement meilleur marché.”
* “La qualité est par essence une question
de perception. En anticipant les choses qui
peuvent aller de travers dans vos processus (quels qu’ils soient), vous serez moins
sujet à de désagréables surprises et votre
client recevra toujours – à temps! – ce qu’il
demande. Ou mieux: ce que vous lui avez
promis.”
Application à la pierre naturelle?
Des réactions ressortent deux formes de
qualité. Il y a la qualité du produit que
nous connaissons tous et il y a la qualité
de l’information. La publicité nous dicte
ce que nous devons penser d’un produit.
Parfois, il n’est plus possible de se défaire
de l’image qu’on a de tel ou tel article. Ce
qui constituera le meilleur produit de tous
les temps pour l’un, sera tout simplement
mauvais pour l’autre. Pourquoi? La percep-
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tion joue ici un rôle important, comme on
pouvait le lire dans les deux dernières réactions. La qualité est donc plus qu’une
notion, c’est une sensation. La confiance
joue ici un rôle important. La confiance
dans le produit, dans le négociant, dans
la publicité, etc. Pour la pierre naturelle, la
qualité de l’information et celle du produit
sont liées. Les fidèles lecteurs de Polycaro
savent que les articles de Febenat insistent
souvent sur l’importance d’un bon contact
avec le client. Surtout lorsque celui-ci recherche un produit approprié. La première
phase consiste à donner de l’information
au client. Cela signifie: toutes les informations dont il aura besoin pour faire le bon
choix. Si vous mentez à un client pour lui
refourguer un produit qu’il ne souhaite pas
ou qui ne convient pas pour l’application
visée, la perception de la qualité du négociant – ou l’absence de qualité – rejaillira
sur le produit. Vendre de la pierre naturelle ne se limite pas à commander un conteneur en ligne et à chercher le plus de
clients possible. Cela s’appelle traficoter.
La seconde phase consiste à répondre
aux attentes du client par rapport à un
produit. La qualité du produit doit être
conforme. Mais pour la pierre naturelle,
il n’est pas possible de comparer la qualité réciproque entre les produits. Ce n’est
pas la même chose que de choisir entre
une Mercedes et une Lada. C’est plutôt
comme choisir entre un Land Cruiser pour
le désert et un Land Cruiser pour la neige.
La qualité au niveau de la pierre naturelle
équivaut à produire les performances qui
ont été mises en avant lors de la discussion
avec le client. On ne peut comparer un
marbre poli de façon hautement qualitative, sélectionné sur base de sa couleur et
indéformable, avec une pierre nécessaire
pour une terrasse ou un sentier de jardin.
La qualité de la pierre naturelle réside ici
dans les contacts qu’entretient le fournisseur avec le producteur.
Déclaration de performances?
A partir du 1er juillet 2013, le lancement
dans le commerce de produits dotés du
marquage CE sera obligatoire. C’est en
principe déjà le cas aujourd’hui. Mais
comme l’Europe retravaille constamment
ses textes, personne n’a une vue claire des
obligations. Et les textes ont été définitivement modifiés en mars 2011, passant du
statut de directive à celui d’ordonnance.
L’ordonnance est une obligation, contrairement à la directive qui permet à la nation
d’adopter ou non les propositions.
Le résultat final de la directive était une
déclaration de l’usage d’un produit. On
savait pourquoi on pouvait ou non utiliser une pierre naturelle. Le résultat de
l’ordonnance est une déclaration de performances. Celle-ci mentionne les performances d’une pierre naturelle suivant la
norme harmonisée, mais n’explique pas
son usage. Une mauvaise chose pour la
pierre naturelle, mais pas pour les mem-
bres de Febenat et leurs clients. La notion
de qualité pointe ici à nouveau le bout
de son nez. Un exemple: la déclaration
de performances du calcaire crema marfil
mentionne que cette pierre a réussi le test
de résistance au gel. Promouvoir celle-ci
comme pierre résistant au gel sans informations de fond claires entraînera énormément de problèmes car notre expérience
nous appris que cette pierre ne convient
pas pour l’extérieur. Comme nous l’avons
dit, la pierre naturelle est le dindon de la
farce. Mais Febenat préfère prendre les
devants. Tous nos produits seront d’ici là
munis d’un marquage CE. Si un produit ne
dispose pas du marquage CE, il ne pourra
pas être commercialisé et, par conséquent,
pas être utilisé. Soyez donc sur vos gardes et faites confiance à votre fédération
et à ses membres pour veiller à ce que
vous et vos clients bénéficiiez des produits
appropriés.
Etiquette CE
En compagnie de la déclaration, chaque
livraison (chaque caisse) doit être munie
d’un autocollant CE. Cet autocollant doit
remplir certaines conditions, mais nous reviendrons ailleurs sur ce point. Ce qui importe, c’est que sur cet autocollant les
deux lettres C et E doivent figurer selon
une disposition définie. Toute autre forme
sera dès lors non-conforme à la nouvelle
ordonnance.
Cherchez les différences
Dimensions correctes
Reproduction correcte
Reproduction incorrecte
Le dernier logo est synonyme de China Export, parfois nommé China
Electronics avec mépris. Cela semble innocent, mais nécessite tout de
même une certaine vigilance. Le contenu présent sur l’autocollant doit permettre de faire la différence, surtout si Febenat ou un membre de Febenat
figure sur celui-ci.
59
Votre conjoint est-il responsable
des dettes de votre société?
Suite à des problèmes de santé, nous sommes désormais confrontés à des problèmes financiers.
Mon mari est entrepreneur/carreleur indépendant et possède en plus un show-room. Pour ma part,
je travaille surtout en-dehors de la maison et ne peux l’aider que pendant mes heures de loisirs. Les
factures continuant à s’accumuler, je commence à me faire de sérieux soucis. Ses créanciers ontils des droits sur mes biens pour rembourser l’argent de l’entreprise, inscrite au nom de mon mari?
Type de contrat
Pour répondre à cette question, il convient d’abord d’examiner
le type de contrat de mariage conclu par le couple. Si les conjoints n’ont pas signé de contrat, ils tombent sous le régime du
‘contrat de mariage légal’. Il existe trois grandes formes de régimes matrimoniaux: le régime légal, le régime de séparation des
biens et le régime de communauté universelle des biens.
Le régime légal
Ce type de contrat de mariage prévoit la division en trois patrimoines des biens des époux: les biens de l’épouse, ceux du
mari et leur patrimoine commun. En vertu de ce régime matrimonial, tous les biens que chacun des partenaires possédait
avant de se marier restent sa propriété. Il en va de même des
dettes qu’ils ont pu contracter avant le mariage. Ces patrimoines individuels comprennent aussi l’ensemble des biens acquis
par les époux par héritage ou donation avant le mariage.
Le patrimoine commun est pour sa part constitué de l’ensemble
de leurs revenus, qu’il s’agisse de revenus professionnels ou de
revenus provenant de leurs propres biens. Tous les biens dont
on ne peut pas prouver qu’ils appartiennent à un des époux font
également partie de ce patrimoine commun.
Le régime de séparation des biens
Le régime de séparation de biens répartit les biens des époux
en deux patrimoines : le patrimoine d’un époux et celui de
l’autre époux. Dans ce régime, tout est séparé et les époux conservent chacun leur indépendance financière. Leurs patrimoines
ne se mélangent pas et restent toujours distincts.
Le régime de la communauté universelle des biens
Comme son nom le laisse présager, ce régime veut que
l’ensemble des biens des deux époux soient intégrés à leur patrimoine commun. Quelle que soit la manière dont ces biens
aient pu être obtenus, ils feront toujours partie de leur patrimoine commun, dont chaque partenaire possède une moitié. Si
les époux ont opté pour ce régime matrimonial, il est inutile de
déterminer qui a acheté quoi.
Êtes-vous responsable des dettes de votre conjoint?
La dame qui nous a écrit est-elle donc responsable des dettes de son mari, qui possède la société en difficulté? Si un indépendant exploite une affaire en son nom propre et s’il est marié
sous le régime légal, ses créanciers pourront non seulement
60
Un geste financier pour satisfaire un client?
Un client se plaint d’un petit travail de carrelage autour de sa
piscine. Pour éviter qu’il reste sur un sentiment négatif, je suis
disposé à lui faire un geste financier. Mais est-ce vraiment une
bonne idée?
Il convient effectivement de faire attention à ce genre de petite mesure
d’indemnisation. Avant toute chose, il
peut être utile de vérifier si vous avez
commis ou non une erreur lors de
l’exécution de ce travail.
Si vous avez effectivement commis une
erreur, ce sera évidemment une bonne
chose que de prévoir une intervention
en faveur de votre client. Mais il se peut
tout aussi bien que vous n’ayez commis
aucune erreur! En pratique, nous cons-
mettre en jeu les biens personnels de cet
indépendant, mais aussi son patrimoine
commun. Le patrimoine de son épouse,
qui n’a pas contracté ces dettes, ne sera
par contre pas exposé.
En revanche, si les dettes sont communes, les biens communs ainsi que les
biens de chaque époux pourront être mis
en jeu.
De même, si les époux sont mariés sous
le régime de la communauté universelle,
tous les biens qui en font partie pourront
être saisis!
Modification du contrat de mariage
Existe-t-il une solution à cette situation
désavantageuse pour cette épouse qui
ne fait pas partie de l’entreprise? En pratique, il existe une solution très simple, qui
consiste à conclure un contrat de mariage
sous le régime de la séparation totale des
biens. De ce fait, les créanciers ne pourront plus se retourner que sur les biens
tatons très régulièrement que des clients
se plaignent dans le seul et unique but
de voir leur facture rabotée. Dans pareils
cas, il n’est pas rare que les entrepreneurs envisagent d’assurer la satisfaction
de leur client, et donc de leur accorder
un rabais pour des raisons purement
commerciales.
Et c’est là qu’il faut faire attention.
Certains juges estiment en effet que ce
genre de ristourne s’apparente à un aveu
d’erreur de la part de l’entrepreneur.
propres du carreleur indépendant, et non
plus sur le patrimoine de son épouse.
Imaginons que vous exploitiez une entreprise de carrelage et soyez marié sous le
régime de la communauté universelle des
biens.
Dans ce cas, il vous est parfaitement possible de passer au régime de séparation
des biens. Avant 1976, ce changement
de régime était encore impossible chez
nous. Puis les choses ont changé. Encore
qu’après 1976, on opérait toujours une
distinction entre une ‘grande’ et une ‘petite’ modification du régime matrimonial.
En cas de ‘grande’ modification (comme
le passage d’un régime matrimonial à un
autre), il fallait encore passer devant le tribunal pour obtenir l’homologation de ce
changement.
Comment procéder?
Si vous recevez une plainte d’un client,
examinez-la soigneusement et répondez-y par courrier. Vous l’informerez
ainsi de la situation après examen de
sa plainte. Si vous avez effectivement
commis une erreur lors de l’exécution
du travail de carrelage, vous pourrez lui
proposer de l’indemniser d’une manière ou d’une autre. En revanche, si vous
n’avez pas commis d’erreur, mentionnez-le dans votre courrier. Expliquez-lui
ce qu’il en est, puis attendez comment
il va réagir. Si vous ne parvenez pas à
trouver un terrain d’entente, tentez une
médiation, voire une action en justice.
Naturellement, il est toujours préférable
de trouver un accord amiable avec son
client…
ger de régime matrimonial. Ce changement peut désormais se faire devant
notaire, par “acte modificatif”.
Notre recommandation
Examinez votre contrat de mariage, et si
besoin est, faites-le contrôler par un notaire. Demandez-lui si un autre régime
matrimonial – ou une clause supplémentaire à votre contrat actuel – ne vous offrirait pas davantage de sécurité en cas
de problèmes financiers. Notons ici aussi
qu’il est désormais possible de protéger
l’habitation privée d’un indépendant contre la saisie. Là encore, demandez conseil
à votre notaire.
Une loi récente, datée du 18 juillet
2008, a rendu cette démarche inutile.
Aujourd’hui, il n’est donc plus nécessaire
de passer devant un tribunal pour chan-
61
Le responsable de chantier
exige un double encollage pour
tous les formats de carrelage
Les discussions intenses sont encore trop fréquentes sur l’application ou non de la méthode dite
du ‘buttering/floating’ sur les chapes durcies et les carrelages existants. Il existe également peu
voire pas d’unanimité concernant la taille du peigne à colle à utiliser. Pour mieux comprendre
cette matière, nous nous sommes entretenus avec un responsable de chantier qui adopte des positions claires à ce sujet, ce qu’il voulait nous montrer sur base d’un projet en région bruxelloise.
Architecte
Nous avons visité à Dilbeek une maison devant subir une métamorphose totale. Les
travaux de carrelage représentaient une
part importante de cette métamorphose
vu que tant le carrelage de sol que le carrelage mural devaient être remplacés. Les
travaux étaient coordonnés par Ronald,
un architecte d’intérieur jeune mais appliqué qui ne rechigne pas à suivre des formations complémentaires en soirée, et qui
donne régulièrement un coup de main de
sa propre initiative. Durant la rénovation totale, il a dès lors participé activement aux
travaux de carrelage car il souhaitait tester
la technique de pose pour de super grands
carreaux. Le jeune homme voulait en savoir
plus sur les connaissances et le professionnalisme des hommes de métier, pour ainsi
pouvoir mieux comprendre les problèmes
en tous genres sur les chantiers. Le carreleur de service a trouvé en cet assistant un
architecte d’intérieur exceptionnel mais
62
avantageux, et a accepté de partager avec
lui ses connaissances et son expérience!
Projet
Tout a commencé par une différence de
hauteur mesurée de pratiquement un centimètre entier entre le seuil de la porte
avant et de la porte arrière. Vu que la distance entre les deux entrées était suffisamment importante, il a été rendu possible
avec la nouvelle chape que cela ne soit pas
voyant pour le revêtement de sol, des carreaux céramiques pleine masse de 80x80
cm. Un second problème, qui se présente
souvent dans les projets de rénovation,
concernait la hauteur de construction totale disponible. On avait normalement
prévu une chape non-adhérente, mais vu
que l’épaisseur de la chape allait être inférieure à 50 mm, on a opté pour une couche adhérente moins épaisse. Le carreleur
a commandé du mortier pour chape renforcé de fibre de verre auprès de la cen-
trale à béton, constitué de gros sable de
Rhin 0/7 et de 250 kg de ciment/m³. Le
mortier a été gobeté à la sous-structure en
béton (dalle) à l’aide d’un coulis constitué
d’un mélange de ciment, d’eau et d’un adjuvant devant favoriser l’adhérence finale
entre le sol porteur et la chape. Malgré le
fait que certains collègues prétendent que,
dans le cas d’une chape adhérente, les
bandes périphériques à hauteur de tous
les éléments fixes du bâtiment sont superflues, ce carreleur a tout de même prévu
d’installer une bande isolante périphérique
de 5 mm d’épaisseur entre tous les murs intérieurs, contre laquelle a été coulé le mortier de chape. Au Pays-Bas par exemple, on
ne prévoit généralement pas de système
de désolidarisation du tout contre les murs
parce qu’on part du principe qu’une chape
adhérente doit former un seul et même ensemble avec la structure de la construction
afin d’empêcher d’éventuels dégâts (éclats,
fissures,…). Si on réalisait des joints de dila-
tation dans une chape ‘gobetée’, cela entraînerait justement à cet endroit, selon des
spécialistes néerlandais, un risque de dégradation du joint et/ou du carrelage.
Notes d’information technique
Chez nous en Belgique, les Notes
d’information technique du CSTC
(Centre Scientifique et Technique de la
Construction) relatives à l’exécution des
chapes ont d’urgence besoin d’être mises
à jour. On attend impatiemment les résultats de l’Université et de la Haute-Ecole de
Gand dans le cadre du projet TETRA, une
étude qui précisera bientôt la composition
et l’exécution appropriées d’une chape.
Une journée d’étude organisé en mai de
l’an dernier par la Haute-Ecole de Gand sur
le thème ‘Chapes – Dégâts et Prévention’
s’est traduite sur un prolongement de cette
étude. Dans le courant du mois d’août
2012 seront dévoilés tous les résultats des
essais, dans l’espoir de pouvoir rédiger une
directive fixe concernant l’exécution correcte des trois types de chapes différents.
Travaux de carrelage
Une des questions importantes pour les
travaux de carrelage concerne le délai de
séchage correct de la chape avant de pouvoir poser le premier carreau. Alors que
chaque parqueteur dispose d’un hygromètre dans sa camionnette et préférera
procéder à une mesure de trop plutôt que
trop peu, il n’y a que quelques carreleurs
qui procèdent à des tests d’humidité avant
de poser des carreaux sur le support. Pour
la pose de carreaux céramiques pleine
masse sur une chape au ciment durcie, le
pourcentage d’humidité résiduelle peut
atteindre maximum 2,5%. Reste à savoir
cependant quel carreleur respecte cette
règle? Ce que nous avons vu à Dilbeek
était encore beaucoup plus grave: on a réalisé une chape de 100 m² sur laquelle les
travaux de carrelage ont été entrepris le
lendemain! L’explication du carreleur: en
collant les carreaux dans les trois jours sur
une chape fraîche, cela forme un seul et
même ensemble avec la structure et le risque de dégâts sera beaucoup moins important que si on entamait les travaux de
carrelage après 14 jours. Une affirmation
non-démontrée scientifiquement, mais apparemment tout de même efficace étant
donné que ce vieux renard du métier applique cette technique avec succès depuis déjà plus de 10 ans, tant à l’intérieur
qu’à l’extérieur! Quant à savoir si la colle
à carrelage ou le mortier de jointoiement
exerceront encore une force de traction
suffisante après cette exposition de longue
durée à l’humidité qui se trouve encore
sous le carrelage, nous laisserons aux experts de Fecamo (la Fédération Nationale
des Carreleurs), au CSTC et aux autres
chercheurs le soin de se pencher sur cette
question…
Pose symétrique
La technique d’encollage proprement dite
était constituée d’un grattage préalable de
la chape au ciment. Cela consiste à, avant
que le carreleur ne réalise ses stries de
colle, commencer par enfoncer la colle à
carrelage dans les pores de la chape avec
le côté plat de son peigne à colle. Cela entraînerait une amélioration de l’adhérence
jusqu’à 25%, étant donné que la colle à carrelage forme littéralement de petits crochets dans les petites cavités de la chape
et confère aux stries de colles comprimées
la force de traction maximale après durcissement. En effet, l’utilisation d’un marteau de carreleur en caoutchouc n’est pas
nécessaire pour poser du carrelage dans
de la colle à carrelage. Si la chape est conforme aux tolérances en matière de planéité, l’enfoncement et le glissement de
carreau dans le lit de colle sera plus que
suffisant pour obtenir un bon résultat final.
Dans le cas présent, on a utilisé pour poser
les carreaux grands formats de 80x80 cm
un peigne à colle présentant une denture du 12 mm. Un chevalet de confection
propre a permis au carreleur d’appliquer le
double en collage de façon efficace totalement seul, sans avoir besoin à cet effet de
table de travail. En outre, il pouvait installer son dispositif inventif tout près des travaux, profitant ainsi au rendement. Outre
l’idée d’une pose symétrique, le maître
de l’ouvrage, une dame, souhaitait un carreau le plus grand possible au niveau de la
porte avant, et les plus petites pièces dans
le living où devait être installé un grand
buffet. Pas si évident pour l’homme de métier, en sachant que le living était en forme
de L et que de petites pièces découpées
n’étaient pas souhaitables dans les angles. Après avoir pris les mesures sur place
et s’être concerté une heure et demie avec
l’architecte et la propriétaire, il a été décidé de prévoir à hauteur de la porte avant
un carreau de 60 cm (3/4), afin de ne devoir
placer des petits bouts de carrelage seulement du côté d’un seul mur. Les autres
pièces courtes découpées devaient être
utilisées dans la cuisine, ce qui ne serait
nullement dérangeant vu la pose ultérieure
de ce côté des placards de cuisine. Par essence, la notion de “pose symétrique”
signifie une exécution avec des coupes
63
identiques égales ou supérieures à un demi-carreau. Pas si évident
dans la pratique, étant donné qu’il fallait relier différentes pièces
et que les découpes ne pouvaient nulle-part être inférieures à un
demi-carreau.
Technique
Tous les carreleurs savent désormais que les carreaux grands formats doivent faire l’objet d’un double encollage. Il subsiste cependant encore des doutes et la question de savoir à partir de
quelles dimensions cela doit se faire, fait débat. En outre, les fabricants affirment qu’il n’est plus nécessaire de pré-enduire le côté
de pose du carreau en cas de collage dans un lit de colle liquide
(un type de colle à enduire qui n’est pas repris dans la norme européenne EN 12004)! Le responsable du chantier à Dilbeek n’a voulu
prendre aucun risque en appliquant tout simplement toujours la
technique du double encollage. Une information puisée dans le
cours de ‘Technologies du Carrelage’ d’un professeur bien connu
de l’EFPME/SYNTRA à Bruxelles, où ont été avancées les raisons
suivantes:
• Il faut déjà appliquer la méthode du ‘Buttering/Floating’ à partir de 1.000 cm², parce que le CSTC le recommande dans ses rapports techniques sur base d’essais de résistance à la compression
et à la traction ainsi que sur base d’expériences sur chantier.
• Il sera préférable de prévoir un “primaire d’adhérence” pour les
carrelages céramiques pleine masse à coefficient d’absorption
d’eau extrêmement faible (pores fermés), comme sont aujourd’hui
produits la plupart des carrelages céramiques (groupe BIa). En
plus, il faudra aussi utiliser une colle flex (conformément à la norme
EN 12002/12004), ce qui signifie que la colle à carrelage devra être
de type C2-S1 minimum. Il s’agit d’un mortier d’adhérence (C2) à
base de ciment et enrichi de résines synthétiques doté d’une résistance élevée à la flexion (S1). Sur du chauffage par le sol, on recommandera même l’utilisation d’une “colle S2”, une colle dotée
d’une flexibilité encore supérieure (EN 12002).
• Les carreaux rectangulaires ou allongés ont généralement tendance à être un peu convexes (bombés). En n’appliquant pas la
technique du double encollage, il peut arriver que les carreaux ne
soient pas reliés au support en leur centre et qu’on observe des
sons creux après la pose et le séchage.
Double encollage
En fonction de la sous-structure du carrelage, il est même encore
possible de choisir entre trois méthodes de ‘Buttering/Floating’
différentes:
• Double encollage avec la même denture de peigne;
• Encoller la face inférieure du carreau avec peigne de plus petite
denture;
• Enduire la face de pose du carreau avec le côté plat du peigne à
colle.
De surcroît, on peut encore donner le conseil suivant: même lors
de l’application de la technique du bain de colle liquide, il serait
conseillé de tout de même enduire la face inférieure du carreau de
colle à carrelage. En voici la raison: si le support est insuffisamment
plan et que vous souhaitez poser un carreau convexe ou concave,
il y aura tout de même encore un risque que se forment des creux
sous les carreaux, avec toutes les conséquences indésirables que
cela peut entraîner. Le produit miracle que constitue le “bain de
colle liquide” ne peut en effet pas toujours compenser toutes les
tolérances cumulées (carrelage + support)! Surtout pour la pose
de carreaux fins, un transfert à 100% s’avère toujours nécessaire.
Selon les rumeurs, on peut utiliser le double encollage même pour
les carreaux de petites dimensions, parce que la poussière céramique sur la face de pose pourrait perturber la surface de contact.
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Rénovation solide mais en douceur de l’ancrage des façades
“Construire, rénover et préserver”, tel est le slogan de Batsleer SA, établie à Aalter et qui fête cette
année son 20ème anniversaire. Mais ces derniers temps, l’entreprise met de plus en plus exclusivement l’accent sur ces deux dernières activités. “Nous ne sommes pas vraiment une entreprise de
construction”, affirme le directeur Koen Batsleer. “Nous sommes bien plus une entreprise de rénovation. En fait, nous avons légèrement mis la construction de côté parce que ce n’est pas notre
core-business. Contrairement à la rénovation. Nous sommes ainsi spécialisés dans les rénovations
de haut vol, domaine dans lequel nous exerçons énormément nos talents. Un domaine dans lequel
il y a aussi énormément de travail.”
Rénovations de haut vol à caractère
historique
Cette année encore, Batsleer a achevé la
restauration de la tour Sint-Joris à Bruges,
un édifice classé datant du début du
16ème siècle, et nous rénovons actuellement l’ancienne remise à calèches Reylof à
Gand, un bâtiment lui aussi classé mais datant du 18ème siècle. Une longue série de
restaurations de monuments, églises et habitations classées au cours des deux dernières décennies ont permis à Koen Batsleer
et ses hommes d’amasser un trésor de connaissances détaillées au niveau des matériaux et techniques. Lors des travaux de
restauration, Batsleer SA a également souvent été confrontée aux conséquences
(parfois très tristes) d’erreurs techniques en
matière de construction commises de par
le passé. Le passé peut en effet apprendre
comment faire, mais surtout aussi comment
ne pas faire...
Danger! Crochets d’ancrage rouillés...
Le client peut tirer profit de l’expertise
66
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unique de Batsleer. Et il ne doit vraiment
pas s’agir ici uniquement de moulures et
d’ornements d’un monument classé ou
d’un symbole du patrimoine. “Ces derniers
temps”, poursuit Koen Batsleer, “outre
des rénovations de haut vol, nous procédons aussi de plus en plus partout à des
réparations d’éclats, fissures, etc. Et depuis quelques années, nous nous sommes
aussi solidement implantés en tant que
spécialiste du réancrage de façades.” Si
l’entreprise s’est aventurée sur ce segment
de marché, c’est parce que des clients le
demandaient. De plus en plus de gens rencontrent des problèmes avec leur façade.
A Knokke-Heist, Batsleer a récemment encore rénové une façade dont un gigantesque élément du parement s’était écroulé.
La cause: des crochets d’ancrage totalement mangés par la rouille. Il y a du pain sur
la planche dans ce domaine car de nombreuses façades ne semblent pas particulièrement avoir été construites pour l’éternité.
“Il s’agit d’un gros problème dans toute
la Belgique”, affirme Koen Batsleer, “mais
également dans d’autres pays comme les
Pays-Bas, l’Allemagne ou la France. Les
crochets d’ancrage d’antan étaient fabriqués soient en simple fer, soit en fer métallisé. Aujourd’hui, on opte naturellement
plutôt pour des crochets galvanisés ou en
inox. Car avec le temps, les crochets en fer
se mettent inévitablement à rouiller. Avec
comme conséquence la désolidarisation du
mur de parement par rapport au mur intérieur. Il est donc très important d’inspecter
la façade à temps!” La méthode d’ancrage
de Batsleer constitue souvent aussi une
solution idéale pour les maçonneries fissurées: “Nous fraisons les joints en profondeur et fixons dans le joint ou la fente ainsi
libéré une armature en inox à l’aide d’une
colle cimenteuse bicomposante”, explique
Koen Batsleer. “Après cela, nous réparons
les joints. Résultat: une façade totalement
rénovée mais aussi de façon invisible.”
Endoscopie discrète
De son expérience dans le domaine des rénovations historiques, l’entreprise Batsleer
a conservé non seulement de nombreuses
connaissances en techniques de construction, mais aussi et surtout une mentalité,
une façon de procéder. Chaque projet s’accompagne d’abord d’une bonne
étude préalable et bénéficie ensuite
d’une approche soignée, pour ainsi dire
avec des gants en velours. Koen Batsleer:
“Avant de passer éventuellement à la réalisation de l’ancrage, nous procédons à
une inspection. Et ce avec la plus grande
prudence. Avant, le système traditionnel
consistait à procéder à des sondages destructifs. Mais il est aujourd’hui possible
d’effectuer une opération discrète, une
endoscopie pour voir si votre façade ne
doit pas faire l’objet d’un réancrage. Cette
opération s’effectue comme suit: un inspecteur réalise différentes ouvertures de
12 à 14 millimètres dans le mur jusqu’au
creux. Il y introduit ensuite un appareil
spécial équipé d’une caméra. Ce qui
nous permet de voir l’état de l’ancrage.
Lorsque nous constatons que les crochets
sont fortement attaqués par la rouille,
nous pouvons alors proposer de procéder
au réancrage de la façade. Et nous réalisons aussi au préalable une étude du type
d’ancrage qu’il sera préférable d’utiliser.
Soyez rassuré, nous n’allons pas fraiser
n’importe où!” Les crochets d’ancrage
qu’aime utiliser et utilise souvent Batsleer
SA proviennent de chez Thor Helical, qui
a fait breveter ceux-ci pour la Belgique.
“Avec le système d’ancrage Thor Helical,
il est possible d’effectuer des réparations
pratiquement invisibles pour consolider la
maçonnerie. Thor Helical représente par
ailleurs le top en matière d’ancrages à travers le monde. L’entreprise propose un
assortiment spécialisé de matériaux de
classe supérieure, des ancrages pour fixations aux ancrages pour rénovations. Ce
sont les ancrages les plus résistants, les
plus durables et les plus fiables qui existent. Thor Helical propose une solution
structurelle pour les fissures dans les façades, avec ses barres d’armature en acier
inoxydable et le mortier adapté.”
Petits et gros chantiers
Batsleer a déjà réalisé des ancrages de
façade pour de nombreux particuliers
sur des sites de petite taille, mais a, dans
cette spécialité, également déjà inscrit à
son palmarès quelques grands projets.
“Nous avons ainsi réalisé des travaux de
sécurisation pour la Ville de Gand, plus
précisément pour la bibliothèque municipale Gent Zuid”, ajoute Koen Batsleer.
“Les panneaux de façade s’étaient détachés et devaient être refixés. Vous ne
voudriez finalement pas que ces panneaux
commencent à tomber, surtout dans un
endroit aussi fréquenté. Pourtant, ce risque était bel et bien présent. Sur le même
site, nous avons par ailleurs également
remplacé les joints élastiques. A Gand encore, nous avons enfoui quelque 1.200
crochets d’ancrage dans les façades du
bloc K13 de l’Hôpital Universitaire. Nous
avons déjà également procédé à des travaux d’ancrage sur toute la côte belge.
Récemment, nous avons encore achevé
la rénovation de la Résidence Rubens à
Knokke, où une rénovation poussée du
béton s’imposait. En outre, nous y avons
aussi procédé au renouvellement du balcon, à des travaux de peinture, à des réparations de fissures et à des travaux de
nettoyage.”
Enfin, Koen Batsleer ne le répètera jamais
assez: il est très important d’inspecter
les façades à temps afin d’éviter de plus
grands frais ou des accidents par après...
Pour tout complément d’information,
surfez sur www.batsleer.be
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67
Soyez malins, optez pour les
carreaux céramiques intelligents
La construction durable et la protection de l’environnement font partie des priorités de notre époque. Le besoin se fait sentir de solutions pour un climat sain et un entretien sans produits chimiques, par exemple via l’utilisation de surfaces spéciales. Il existe deux principes de base en la
matière – hydrophobe (= repoussant l’eau) et hydrophile (= attirant l’humidité) – tous deux abordés dans cet article.
L’effet Lotus
Lorsque l’on évoque les surfaces aux
propriétés particulières, la plupart des
gens pensent spontanément à l’effet dit
“Lotus”. Cette caractéristique désigne
une surface sur laquelle la saleté peine
à s’accrocher, à l’instar de l’exemple naturel des feuilles de lotus. Une nanostructure papillaire de cire hydrophobe,
uniquement visible au microscope, empêche l’eau et les particules de saletés
d’adhérer à la surface. En s’écoulant, les
gouttes d’eau emportent avec elles les
poussières et particules. Cette méthode
est notamment transposée dans le textile
et la peinture pour façade. Cependant, le
principe ne se prête qu’à certains groupes de produit car il nécessite une nanostructure complexe (un nanomètre
correspond à un milliardième de mètre).
Le désavantage majeur de ces surfaces
est qu’elles supportent mal les charges
mécaniques. Elles ne conviennent donc
pas pour des objets à usage régulier,
comme par exemple les finitions de sol,
dont la structure papillaire ne résisterait
pas à l’usage qui en est fait. Les agents et
éléments actifs de surface nuisent également à l’effet recherché.
Coatings: souvent très sensibles
Outre les structures mentionnées ciavant, quelques fabricants proposent
également des finitions hydrophobes
simples (sans nanostructure) constitués
de chaînes organiques et dont le fonctionnement est comparable à celui d’une
poêle en téflon. Les finitions appliquées
Avec HT, l’eau passe au-dessous de l’encrassement qui se détache alors et s’enlève facilement en essuyant
68
• advertorial
à posteriori nantissent le produit d’une
fonction hydrofuge grâce à des propriétés diminuant l’adhérence et qui suffisent, par exemple, à faire ruisseler les
gouttes d’eau. Ces surfaces sont régies
par les mêmes contraintes d’utilisation
que les poêles en téflon. L’utilisateur
doit s’en tenir précisément aux consignes d’entretien et éviter les produits nettoyants mordants ou abrasifs sous peine
de voir le coating s’endommager rapidement. Il apparaît donc clairement que
cette solution n’est pas idéale pour les finitions de sol.
La révolution HT
Il existe toutefois une solution pour les
carreaux céramiques, qui se distingue de
l’approche hydrophobe abordée précé-
demment : technologie innovatrice HT de
l’éminent fabricant de carrelage allemand
Deutsche Steinzeug Cremer & Breuer AG
(commercialisant notamment les marques
Agrob Buchtal et Jasba) qui se base sur
le principe de la photocatalyse, que l’on
peut résumer ainsi : un catalyseur à base
de dioxyde de titane incorporé dans la finition des carreaux amorce une réaction
entre la lumière, l’oxygène et l’humidité
de l’air. Cette réaction photocatalytique,
activée par un éclairage intérieur normal,
constitue la base des propriétés révolutionnaire de la technologie HT.
HT rend les surfaces de carreaux hydrophiles, c. à d. “attirant l’humidité”,
et donc extrêmement faciles à entretenir. L‘eau n‘est plus repoussée mais se répand en un film mince sur le carreau. La
saleté est ainsi sapée par le dessous et se
laisse aisément enlever. Contrairement
aux solutions hydrophobes, imprégnations ou finitions usuelles, HT est si robuste qu‘il est possible d’en apprêter
non seulement les carreaux de mur mais
aussi les carreaux de sol. Les caractéristiques d’origine, telles que résistance à
l’abrasion, aux produits chimiques, etc.,
sont maintenues.
Effet antibactérien
Et la technologie HT peut encore davantage : la photocatalyse active l’oxygène
qui décompose les micro-organismes
présents, tels que bactéries, moisissures,
algues, mousses et germes et en prévient
la reformation. D’autres méthodes, ba-
sées sur le mélange de certains additifs,
comme les ions d’argent, s’épuisent. La
technologie HT garantit au contraire une
action antibactérienne sans ajouts chimiques réactivée en permanence par la lumière naturelle.
D’autre part, la technologie HT élimine
les odeurs gênantes et substances nocives, tels que la fumée de tabac et la
vapeur de la cuisine, l’atmosphère typique des sanitaires, le formaldéhyde,
les solvants, les plastifiants, les terpènes
ou les produits anorganiques comme
l’ammoniac. Elle améliore durablement
le cadre de vie et le climat intérieur, et
agit tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Une
étude scientifique a en effet démontré
qu’environ 1.000 m2 de façade en carreaux HT assure une purification de l’air
des gaz automobiles et industriels équivalente à celle de 70 arbres feuillus.
Les carreaux à finition HT se prêtent à
de nombreuses applications dans les espaces environnements publics : façades,
immeubles administratifs, infrastructures
de transit, hôtels, horeca, zones médicales, piscines, centres fitness et bien-être
et locaux sanitaires ne sont que quelques
exemples de la diversité envisageable.
Les avantages pour les maîtres d’œuvre
particuliers et les travaux de rénovation
sont tout aussi convaincants : les carreaux
HT offrent une excellente solution pour
la salle de bain, la cuisine et l’ensemble
de l’intérieur résidentiel. Les risques pour
la santé sont totalement exclus : les tests
menés par plusieurs instituts agréés n’ont
décelé aucune particule nocive ou irritante : le dioxyde de titane (TiO2) qui est
à la base du photocatalyseur de la finition
Hydrotect peut même être ajouté aux
denrées alimentaires et se trouve notamment dans les rouges à lèvres ou certains
dentifrices.
Conclusion
Hydrotect permet de réduire nettement
l’utilisation des agents de nettoyage, de
baisser les coûts, de gagner du temps
et de ménager l’environnement. Ces
avantages ont récemment fait forte impression sur les visiteurs des salons
Architect@work à Liège et Batibouw
à Bruxelles, qui ont pu découvrir les
atouts de cette nouvelle technologie via des démonstrations live. En
Belgique, les carreaux à finition HT sont
notamment disponibles via le groupe
Cedexsa-Vilvordit de la famille Royaux.
Les membres particulièrement compétents et expérimentés de cette “dynastie du carrelage” sont sous le charme de
la nouvelle solution HT. Le père, Marc,
ses fils Guy et Paul et sa fille Fabienne
s’investissent afin de faire toutes la ‘lumière’ nécessaire sur ces “carreaux intelligents pour le gens intelligents”.
Pour de plus amples informations (y compris un sympathique film informatif sur la
technologie HT) : www.agrob-buchtal.de
Photos: doc. Agrob Buchtal
advertorial •
69
RAKO Objet: encore beaucoup
plus qu’un nouveau nom...
Le producteur de carrelage Lasselsberger Ceramics a récemment présenté son assortiment renouvelé pour les architectes, un assortiment innovateur de carreaux céramiques qui satisfait aux exigences techniques les plus élevées. Sous un nouveau nom (‘LB Object’ a été rebaptisé ‘RAKO Object’)
ainsi qu’avec un schéma des couleurs adapté, de nouveaux formats et une complémentarité avec
plusieurs séries de la gamme Rako Home, a été créé un concept avant-gardiste qui laisse beaucoup
de place aux solutions individuelles.
Nouvelle sélection de couleurs
“Notre philosophie consiste à imbriquer
les choses les unes dans les autres”, précise Ulrich Nagel, sales manager pour
l’Europe de l’Ouest chez Lasselsberger.
“Nous créons de l’inspiration pour un
design innovateur et invitons tout le
monde à procéder à des variations et
combinaisons.”
L’accent repose évidemment sur
l’assortiment céramique, en particulier
en raison de la nouvelle palette de couleurs, sur le thème ‘Day & Night’. Douze
‘couleurs de jour’ vivantes contrastent
avec une sélection de douze ‘couleurs de
nuit’ reposantes. A l’instar des carreaux
de sol ‘ColorTwo’, les carreaux muraux de
l’assortiment ‘ColorOne’ ont été adaptés
à cette nouvelle sélection de couleurs de
RAKO Object, avec une finition brillante
et mate.
Des formats modulaires créent une harmonie visuelle. La sélection a été effec-
70
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tuée par Lasselsberger Ceramics avec
des carrelages dans des formats 20x40
et 30x60 cm. La série de carreaux de sol
‘Taurus’ destinée à répondre à des exigences supérieures a été agrémentée
d’un nouveau format intéressant, à savoir le format 60x60 cm. La large sélection de mosaïques de RAKO Object offre
elle aussi énormément de possibilités de
création.
Options supplémentaires raffinées
L’ajout de l’assortiment architectural
s’inscrit aussi parfaitement dans ce concept, avec des séries sélectionnées dans
la gamme pour l’habitat ‘Rako Home’.
Dotées d’une résilience élevée et d’un
design intemporel, ces séries démontrent
qu’elles constituent des options supplémentaires raffinées pour des concepts architecturaux dans les lieux tant publics
que semi-publics.
L’offre de carrelages céramiques pour
piscines, espaces wellness et infrastruc-
tures sportives a été complétée par des
surfaces granulées d’une nouvelle manière, dotées d’une classe de résistance
à la glissance ‘R11B’. A côté de cela,
l’assortiment ‘Pool’ comprend de nouveaux éléments coulés, couleurs et formats, ainsi que des bordures trop-plein et
des rigoles pour la construction de piscines privées et commerciales.
Large assortiment
Avec un total d’environ 800 produits,
l’assortiment Object 2012 forme au
sein du groupe Lasselsberger une large
base pour l’avenir. En compagnie de
l’assortiment céramique pour habiller les
espaces de vie, l’entreprise dispose ainsi
d’un potentiel remarquable. “Peu de fabricants peuvent proposer un si large assortiment”, insiste le sales manager Ulrich
Nagel.
Plus d’infos via www.rako.eu
Photos: doc. Lasselsberger
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L’écoulement mural pour
douches de plain-pied:
pour un écoulement invisible
Les systèmes d’évacuation pour douches de plain-pied forment un secteur en plein essor. Le fabricant sanitaire Geberit s’active depuis déjà un petit temps sur ce marché, mais se limitait jusqu’à
présent aux caniveaux conventionnels et aux siphons de sol classiques. Aujourd’hui, la société
lance l’écoulement mural pour douches de plain-pied, plus ou moins comparable à un caniveau
monté dans le mur. Fini les orteils qui se coincent dans la grille! Mais ce n’est assurément pas là le
seul (ou le principal) avantage, affirme Geert Coremans, product manager de Geberit.
Dans le mur
Qu’est-ce en fait que l’écoulement mural?
Geert Coremans, product manager, nous
l’explique: “Tout le monde connaît les caniveaux et siphons de sol pour douches
de plain-pied. Désormais, voici également l’écoulement via le mur.” Un choix
peut-être original à première vue, mais
qui ne surprendra assurément pas celui
qui connaît un peu la société. Fondée
en 1874, la société Geberit est aujourd’hui un groupe sanitaire actif au niveau
mondial et son siège principal est situé à
Rapperswil-Jona (Suisse). Il emploie environ 6.000 personnes dans 41 pays. Les
produits Geberit se caractérisent typiquement par leur discrétion, ce qui veut
souvent dire leur invisibilité. Geberit a réussi à introduire sa fonctionnalité dans
des millions de murs, par l’encastrement
d’éléments de wc. C’est devenu sa mar-
72
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que de fabrique. De telle sorte que, naturellement, l’écoulement mural pour les
douches de plain-pied lui convient parfaitement. L’idée à germé de l’expérience
dont peut se targuer Geberit au niveau
de l’installation de cloisons sanitaires
Duofix. A côté de cela, Geberit disposent
également d’éléments pour maçonneries,
à savoir Geberit Sanbloc. Les éléments les
plus connus sont ceux avec chasse intégrée pour la fixation de wc suspendus.
Mais il existe également des éléments
pour installer un urinoir, un lavabo, un
bidet, etc. La plupart des cloisons sont installées devant le mur. Geberit s’est dès
lors demandé: pourquoi ne pas évacuer
l’eau de la douche de plain-pied via cette
même cloison sanitaire? Ainsi a vu le jour
l’écoulement mural pour douches de
plain-pied!
Comment fonctionne ce système?
Geert Coremans: “Le siphon est situé
à hauteur de la chape dans le mur. Audessus de celui-ci se trouve un regard dissimilé par une plaque décorative dotée
d’une fente dans sa partie inférieure.
Avec l’inclinaison suffisante réalisée par
le carreleur dans le sol, l’eau de la douche disparaît dans le mur via cette fente.
Pour nettoyer le système, il suffit de retirer la plaque décorative pour atteindre
le coupe-air et le tamis d’impuretés.
L’évacuation d’eau peut être raccordée à
gauche, à droite ou au centre en face frontale.” L’écoulement mural pour douches
de plain-pied peut être intégré dans le
mur de différentes manières. “Une première possibilité”, explique Geert Coremans,
“consiste à intégrer l’élément Sanbloc,
spécialement conçu pour la maçonnerie,
dans un mur maçonné d’une épaisseur mi-
nimale de 12,5 cm. Attention, cette épaisseur ne tient pas compte des carreaux ni
de la couche de plafonnage. L’élément
Sanbloc peut être vissé sur la dalle de
béton à l’aide de pieds réglables en hauteur durant la phase du gros œuvre, avant
même l’érection du mur. Une autre option
consiste à réaliser un trou dans le mur une
fois celui-ci érigé. Dans ce cas, l’élément
sera fixé au mur à l’aide de fixations.” La
fixation polyvalente constitue ainsi une
des plus grandes qualités de l’élément de
douche Sanbloc: “L’élément peut être fixé
tant à l’horizontale (sur le mur) qu’à la verticale (sur la dalle de béton). Pour monter l’élément Sanbloc, il faut évidemment
tenir compte de la hauteur de la chape
les produits qu’il utilise familièrement, soit
une membrane d’étanchéité appropriée
pour un fin lit de mortier, soit un mortier
d’étanchéité. Les avantages pour le carreleur sont évidents: il bénéficiera de plus
de place pour régler l’écoulement et cela
lui épargnera la corvée souvent assez pénible de devoir intégrer correctement le
caniveau d’évacuation dans la chape. Il
pourra dès lors totalement se concentrer
sur son core-business: carreler. Cette répartition claire et logique des tâches entre
les professionnels augmentera encore le
rendement et entraînera un gain de temps
mais aussi d’argent lors de la pose. A côté
de cela, Geberit attire encore l’attention
sur d’autres points positifs. Cette société,
est ainsi beaucoup plus discret. Vu que
l’évacuation n’est pas intégrée dans le sol,
il est possible de poser du chauffage par
le sol partout dans la salle de bains, même
jusque dans la douche de plain-pied.
Celui-ci ne vous gênera à aucun moment.
Vous bénéficierez ainsi d’une liberté maximale pour carreler.”
qui sera appliquée par après”. Une seconde possibilité concerne l’utilisation de
Geberit Duofix, la variante pour paroi légères: “L’élément Duofix est disponible en
deux versions. L’élément bas est constitué
d’un châssis métallique auquel est fixé le
coupe-air. L’élément haut permet de monter un robinet de douche au-dessus du
coupe-air.”
dont le siège belge est situé à Machelen,
se rend très bien compte que le marché
des caniveaux pour douches de plain-pied
est un marché dirigé par le design. C’est
pourquoi elle accorde aussi énormément
de soin à couvrir l’évacuation, avec une
plaquee décorative minimaliste mais esthétique, disponible en quatre versions.
Cette plaque peut être carrelée, ou être
livrée en version blanc alpin, chromé brillant ou acier inoxydable. Mais ce n’est
pas ici que se situe l’USP (argument de
vente unique) des écoulements muraux
de Geberit. Celui-ci réside en effet dans
la latitude dont bénéficiera le propriétaire de la salle de bains pour faire ce qu’il
souhaite. Il ne faut pas encastrer un caniveau dans la chape, l’utilisateur final devra
seulement attirer l’attention du carreleur
sur le fait qu’il faut seulement prévoir une
légère pente vers l’écoulement mural.
“L’écoulement mural présente une ouverture d’évacuation visible plus réduite que
la plupart des caniveaux”, précise Geert
Coremans. “L’écoulement de la douche
pour douches de plain-pied ne jouissent
pas encore d’une grande notoriété dans
le monde des carreleurs. Ils s’entendront
parfois dire chez Geberit que l’élément encastrable est tellement peu familier qu’il
est parfois rejeté sans pardon sur chantier.
Il est temps que cela change, trouve-t-on
chez Geberit. “Nous sommes naturellement une entreprise sanitaire, et dès lors
peut-être un peu moins connue des carreleurs. Et le monde des grossistes en carrelages nous est aussi en grande partie
inconnu.” Mais cet écoulement innovateur
pour douches de plain-pied mérite qu’on
fasse des efforts: “Les carreleurs nous posent aussi souvent les questions suivantes:
de quoi s’agit-il au juste? Comment ce système se raccorde-t-il? Maintenant, la documentation figure sur notre site Internet:
une notice technique, une brochure et une
vidéo de montage. Et, naturellement, nous
nous faisons aussi toujours un plaisir de répondre à toutes les questions!”
Infos complémentaires sur
www.geberit.be.
Facilité d’installation pour le poseur
Tous les écoulements muraux Geberit
pour douches de plain-pied sont faciles à
adapter aux couches de finition pendant le
montage. A la couche de plafonnage jusque 15 mm, à l’épaisseur des carreaux de
sol ainsi que des carreaux muraux. Pour
éviter la formation de fissures sur les carreaux, chaque élément est livré avec une
bande d’étanchéité de quelques centimètres de largeur, pour la pose dans un fin lit
de mortier. Cette bande s’applique autour
de l’ouverture d’écoulement, juste sous
les carreaux. Pour étanchéifier la douche
de plain-pied, le carreleur pourra utiliser
Accroître la notoriété du produit
Particulier, carreleur ou installateur sanitaire: en fait, tous profiteront des avantages qu’offre les éléments de douche
Sanbloc et Duofix, qui utilisent les technologies éprouvées de Geberit. Le seul problème concerne le fait que les éléments
Sanbloc et Duofix avec écoulement mural
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73
Interview avec le managing
director turc de Kale Italia
Quel tremblement de terre à Sassuolo, lorsqu’a circulé à l’été 2011 la nouvelle que le Groupe Kale
allait être la première société étrangère à devenir propriétaire d’un producteur de carrelage italien.
L’étonnement était d’autant plus grand que la reprise concernait non pas un petit acteur, mais bien
un fabricant renommé et réputé. Vu que le groupe Fincuoghi était alors en liquidation, l’affaire a été
relativement vite réglée. Plus de six mois après la première onde de choc, Polycaro s’est entretenu
avec Burak Güven Orhun, managing director de Kale Italia (car tel est depuis lors le nom d’Industrie
Fincuoghi). “Nous veillerons à ce que tout reste 100% italien: non seulement les produits, mais aussi
le service clientèle et le marketing.” L’argent ne semble pas constituer un problème. Selon les rumeurs, le nouveau propriétaire turc devrait investir environ 25 millions d’euros dans Kale Italia au
cours des cinq prochaines années.
Burak Güven Orhun
74
Rapprocher la Turquie et l’Italie
Ce qu’a réalisé le Groupe Kale à l’automne
2011 paraissait encore impossible en Italie
il y a quelques années. Un protagoniste
de l’industrie céramique de Sassuolo atterrissant en mains étrangères, c’était tout
bonnement du jamais vu. Pour le nouveau
propriétaire, la surprise était beaucoup
moins grande vu que cela faisait plus de
dix ans que le groupe turc envisageait une
reprise transfrontalière de cette envergure.
“Notre président, Zeynep Bodur, s’est toujours senti très proche de l’Italie et est bien
au courant de la situation de son industrie
céramique. En rapprochant les deux pays,
le Groupe Kale espère renforcer sa présence sur les marchés globaux.” Ces propos, ce sont ceux de Burak Güven Orhun,
managing director de Kale Italia (le nouveau nom du groupe Fincuoghi depuis la
reprise). “Comme tout le monde le sait,
Sassuolo constitue – malgré la crise qui
laissera également des traces dans cette
région – encore et toujours le centre de
connaissances le plus influent pour tout ce
qui concerne les carrelages céramiques.
Innovation, service clientèle, marketing,
développement de produits, etc., les fabricants italiens sont particulièrement forts
dans ces domaines. Pour nous, il suffisait
seulement d’attendre la bonne opportunité
pour passer à l’action. Et celle-ci s’est présentée avec Fincuoghi, un récit qui s’inscrit
parfaitement dans les projets de mondialisation de notre groupe. Cette reprise va
nous permettre d’acquérir du savoir-faire
supplémentaire, dont profitera également
notre production de carrelage en Turquie.
Ce qui m’a personnellement séduit le plus,
c’est la flexibilité du marché italien. Et
même si celui-ci éprouve actuellement des
difficultés, il reste cependant encore de
nombreuses opportunités à saisir.”
Pas de cannibalisme
“Avant même que la reprise ne soit entérinée, nous avions déjà décelé de très nombreuses synergies avantageuses découlant
de cette union. Nous essayons désormais
d’utiliser celles-ci au maximum. Nous avons
ainsi mis au point depuis peu un système
de rotations par lequel des collègues turcs
vont travailler temporairement en Italie et
vice versa. La meilleure manière pour apprendre les uns des autres. Nous entrevoyons aussi de nombreux avantages au
niveau du développement de produits.
Toutes les quatre à cinq semaines, nous
envoyons depuis la Turquie une équipe de
développeurs de produits à Sassuolo afin
qu’ils puissent voir de leurs propres yeux
comment on procède en Italie. Au niveau
des achats également, nous progressons à
grands pas: nous pouvons notamment profiter de la force financière de Kale Turquie,
les plus grands volumes générant automatiquement de meilleures conditions. Grâce
à tous ces éléments, nous pourrons offrir
encore davantage de qualité aux clients.”
Ne risque-t-on pas d’assister à une sorte de
cannibalisme, maintenant que Kaleseramik
et Kale Italia ont le même propriétaire?
Burak Orhun rit. “Il s’agit là d’une question
que l’on me pose souvent. Mais croyez-
moi, chaque décision que nous prenons
est prise en faveur du Groupe Kale et nous
permet d’offrir une valeur ajoutée supplémentaire au client. KaleSeramik et Kale
Italia ne vont assurément pas se faire la
guerre avec des prix et des produits. La
concurrence mondiale des autres entreprises est déjà suffisamment importante.
D’ailleurs, tout le monde savait très bien au
préalable quel rôle allait devoir jouer Kale
Italia dans la stratégie globale du Groupe
Kale; il n’y a jamais eu de manque de clarté
ni le moindre doute à ce sujet.”
Simplification
“Ce que nous faisons aujourd’hui avec Kale
Italia n’est en fait pas une opération si phénoménale”, trouve Burak Orhun. “Nous
poursuivons un seul objectif: la simplification. La simplification de l’assortiment de
produits, mais aussi de notre manière de
travailler avec les clients, de la diffusion de
l’information, des technologies, etc. Si nous
réussissons à étendre ce processus de simplification à toute la société, cela ne pourra
qu’améliorer notre relation avec le client
et nous aider à rester compétitifs au cours
des prochaines années. Nombre de ces
processus ont été amorcés cette année. La
phase de démarrage devrait se terminer
début 2013.”
Au cours des cinq prochaines années, la société-mère turque investira environ 25 millions d’euros dans Kale Italia, dans l’espoir
d’ainsi atteindre un chiffre d’affaires de 70
millions d’euros. “Peu après la reprise, le
groupe a investi dans l’achat de deux tou-
tes nouvelles machines d’impression digitale ainsi que dans la modernisation de
l’usine”, précise Burak Orhun. Et à en croire
le managing director de Kale Italia, encore
d’autres investissements suivront fin de
cette année. “Ceux-ci nous permettront de
rapatrier les activités que nous déléguons
actuellement, comme certaines opérations
de rectification et la production de mosaïque. Cela doit faire de Kale Italia une usine
beaucoup plus rentable. Nous voulons investir en permanence dans des produits
nouveaux et surtout de meilleure qualité.
Ce n’est que de cette manière que nous
pourrons encore enrichir l’assortiment présenté par Kale Italia à Cersaie 2011.”
Stonelab et Colorboard
Burak Orhun mise sur Stonelab et
Colorboard, deux nouveaux concepts respectivement dans les marques Edilgres
et Edilcuoghi. Des innovations qui ont eu
énormément de succès lors du dernier
salon à Bologne. “Nous avons récemment
procédé à plusieurs investissements pour
insuffler une nouvelle vie à ces deux marques italiennes riches en tradition en les
repositionnant sur le marché: Edilgres en
tant que spécialiste de l’imitation pierre naturelle et Edilcuoghi en tant que système
global pour le design d’intérieur. Cette approche, tant au niveau de la gamme de
produits que de la philosophie sous-jacente, est totalement différente d’avant.
Le Groupe Kale dispose des moyens financiers nécessaires afin de mener à bien cette
opération pas si colossale. Nous sommes
75
par contre conscients que tout cela ne se
fera vraisemblablement pas en un an. Tous
les acteurs au sein de la société sont 100%
derrière ce projet, mais vu les circonstances
actuelles sur le marché, nous devons aussi
être patients.”
Avec ‘Stonelab’, Kale Italia souhaite positionner sa grande marque Edilgres comme
le spécialiste par excellence en pierre naturelle. “Edilgres lancera chaque année de
nouvelles imitations céramiques de variétés de pierre naturelle populaires, toujours
soutenues par un marketing bien étudié et
un merchandising approprié. Nous possédons un laboratoire qui se penche uniquement sur ces matériaux. Edilgres Stonelab
propose le meilleur de deux mondes: nous
conservons l’aspect du matériau tel qu’on
le trouve dans la nature et combinons celui-ci avec les propriétés techniques du
grès cérame. Et ce notamment à l’aide
des technologies d’impression digitale et
d’autres applications high-tech que nous
pouvons réaliser à Borgotaro (une des trois
unités de production de Kale Italia outre
Sassuolo et Fiorano, ndlr).”
Dgàd: Georges Vermeulen (Investiva), Davide Roncaglia (Kale Italia), Luca Corti (Kale Italia) et Carlo De Schutter (Ri.Pa.)
Savoir-faire italien
“Le fait de conserver le savoir-faire italien
dans l’entreprise constituait un aspect très
important lors de la reprise”, insiste Burak
Orhun. “Plusieurs postes sont occupés par
des collaborateurs turcs, mais pour le reste,
tout le monde est tout simplement resté
en place. Les connaissances du marché et
de la concurrence qu’ont nos amis italiens
revêtent une valeur inestimable. Sans eux,
nous ne pourrions jamais réussir ici. Nous
n’avons jamais eu l’intention d’être pédants, Kale n’a pas cette arrogance. Que
du contraire, nous voulons veiller correctement à ce que tout reste 100% italien:
non seulement les produits, mais aussi le
service clientèle et le marketing qui étaient déjà d’un très haut niveau dans cette
entreprise. Sauf la barrière de la langue,
j’entrevois d’ailleurs peu de différences
avec nos usines en Turquie. Tout le monde
est disposé à faire de cette nouvelle aventure une grande réussite.”
“Il est très difficile de dire précisément ce
qui n’a pas fonctionné avec Fincuoghi. En
temps de crise peuvent se produire certains événements qui font que les clients
ne sont plus en mesure de payer leurs factures. Généralement, il s’agit d’un problème de cashflow.”
Kaleseramik
Avec 33% de parts de marché et une production annuelle d’environ 70 millions
76
La philosophie du distributeur belge Ri.Pa
Avec des racines italiennes dans son nom Ri.Pa. (Rivestimenti - Pavimenti), le
grossiste de Kalken ne pouvait après toutes ces années que nourrir encore et
toujours une grande passion pour ce pays du carrelage mondialement réputé.
Comme toujours, les cycles ont des hauts et des bas, et une grande puissance
comme l’Italie ne pouvait y échapper. Le pays est confronté à des évolutions rarement constatées sur le marché, évolutions que saisissent certains pour convertir les problèmes en nouvelles opportunités. “En tant qu’importateur d’une
des marques du groupe Fincuoghi, à savoir Campani, Ri.Pa. avait très vite compris que des changements importants étaient programmés dans ce groupe de
carrelage italien respectable”, affirme Carlo De Schutter, managing director de
Ri.Pa. “Il y avait des rumeurs de reprise, de fusion, etc., mais assurément pas de
cessation des activités. Après quelques mois, la nouvelle salvatrice est tombée:
il s’agissait d’une reprise, et quelle reprise! Les livres d’histoire de la petite localité de Sassuolo peuvent déjà noter qu’en 2011 le producteur mondial turc Kale
Bodur a repris le groupe Fincuoghi. La première fois dans la riche histoire céramique du pays qu’une telle chose se produisait. Ou comment transformer un
problème en opportunité! Une question s’est directement posée: qu’est-ce qui
allait advenir de Campani et quid de la politique de distribution? Nous avons
très vite clairement compris qu’Edilgres et Edilcuoghi continueraient d’exister et
que le reste survivrait uniquement dans les mémoires de l’entreprise. Pour ces
deux marques, un magnifique nouvel assortiment de produits a été développé
en un temps record, grâce notamment aux investissements dans les toutes dernières technologies dans l’usine de Borgotaro. Avec en apothéose la présentation très réussie au salon Cersaie 2011.”
“Etant donné que nous connaissions déjà l’entreprise et la splendide gamme
de produits notamment de StoneLab, fabriquée par un des plus grands et plus
puissants producteurs industriels de carrelages au monde, la décision de Ri.Pa.
a été vite prise. Le nouveau nom de marketing est d’ailleurs Kale Italia. Tout
cela nous offre une opportunité extraordinaire et un assortiment très commercial qui cadre à 100% dans notre philosophie d’entreprise, c’est-à-dire proposer
des collections du segment intermédiaire et supérieur, en accordant la priorité
à la plus-value esthétique du produit et au souci de la qualité” conclut Carlo De
Schutter. Pour mener à bien la distribution commerciale des deux marques sur
le marché Belux, Georges Vermeulen (Investiva) restera agent commercial pour
Kale Italia. Cela fait déjà 7 ans qu’il était actif pour Industrie Fincuoghi.
Vous êtes curieux de découvrir les nouvelles évolutions dans la gamme de produits de Kale Italia? Jetez sans plus attendre un œil sur www.edilgres.it ou www.
edilcuoghi.it
de m2, Kaleseramik (la division carrelages
qui représente environ la moitié du chiffre d’affaires total du Groupe Kale) peut se
qualifier de leader du marché incontesté
en Turquie pour ce qui concerne la production de carrelages céramiques. A l’échelon
européen également, le groupe opère au
plus haut niveau, avec une troisième place
méritoire. “En Turquie, nous sommes le
premier producteur de carrelages céramiques, et ce depuis déjà 1957. Nous avons
été les véritables pionniers pour de nombreuses innovations, comme les plaques
céramiques fines ou les carreaux grands
formats”, poursuit Burak. “Kaleseramik
distribue trois marques de carrelages:
Çanakkale Seramik pour les intérieurs résidentiels, Kalebodur Seramik qui propose
un assortiment plus technique et, enfin, Ida
Seramik. Cette dernière marque se situe
dans le segment intermédiaire, la gamme
supérieure étant actuellement fournie par
Edilgres et Edilcuoghi. Les principaux marchés à l’exportation pour Kaleseramik sont
l’Europe et le Moyen-Orient.”
“Kaleseramik produit des carrelages de sol
en 1.900 variétés et 50 formats différents. Et
pour les carrelages muraux, il s’agit même
de 2.200 variétés et 60 formats. Chaque
année, quelque 200 nouveaux produits
sont lancés sur le marché.”
D’autres reprises?
Le marché turc était-il déjà familiarisé aux
marques Edilgres et Edilcuoghi avant la reprise de Fincuoghi? “Pas du tout, tout simplement parce que ces deux marques n’y
étaient pas vendues. Mais cela va maintenant changer”, nous assure le managing director de Kale Italia.
Cela n’exclut d’ailleurs pas à l’avenir la reprise d’autres fabricants italiens par le
Groupe Kale. “A Sassuolo également, les
fusions et la reprise de petits fabricants par
de grands groupes seront de plus en plus
fréquentes. Si une nouvelle opportunité
se présente sur ce marché, nous disposerons de plus d’expérience que les entreprises qui n’ont pas encore investi à Sassuolo.
Quoi qu’il en soit, chaque piste intéressante sera prise en considération.”
“Au sein du Groupe, nous privilégions les
relations à long terme, tant avec nos propres collaborateurs qu’avec les fournisseurs et les clients”, conclut Burak Orhun.
“Même lorsque les temps sont incertains,
les clients peuvent continuer de compter
sur nous. En Italie également, on se rendra
vite clairement compte que notre groupe a
déjà, au cours de toutes ces années, constitué un réseau vaste et soudé.”
77
Le géant allemand de la pierre
naturelle poursuit sa croissance
L’inauguration de la nouvelle filiale de Weyhe à peine derrière elle, l’entreprise familiale Rossittis
explore déjà de nouveaux projets d’expansion pour ses activités. Le grossiste allemand en pierre
naturelle souhaite ainsi implémenter un concept similaire à Walldorf, accompagné d’une nouvelle
filiale à Nuremberg. Les projets suivants de Rossittis sont encore un mystère. Même si Geert-Frank
Kuiper, responsable des achats de la société, ne cache pas que les Pays-Bas auront un jour leur
propre entrepôt de stockage.
Priorité absolue
Le projet ambitieux d’une nouvelle filiale
à Nuremberg figurait depuis longtemps
au planning mais l’urgence de l’extension
vers Weyhe a conduit la société à réorganiser ses projets. “Comme notre espace
de stockage de la région de Bremen affichait complet, nous nous trouvions face
à une barrière”, explique le CPO GeertFrank Kuiper, ne laissant planer aucun
doute. “C’est pourquoi nous avons déplacé notre priorité vers le nouveau bâtiment à Weyhe.”
Rossittis occupe depuis 2004 un site dans
la région de Bremen. Plus précisément à
Brinkum, à environ 5 km de la nouvelle filiale de Weyhe. “Sur base des excellents
résultats de ce site, nous avons décidé
l’année dernière d’investir dans une expansion supplémentaire. En janvier 2011,
la société a acquis à Weyhe un terrain à
bâtir de 37.000m2. Ce fut le coup d’envoi
d’un projet de construction d’envergure :
12.000m2 d’espace de stockage couvert.
Le projet est entré en phase finale en décembre de l’année dernière, après neuf
mois de travaux de construction. Rossittis
espère ainsi pouvoir doubler d’ici deux
ans son chiffre d’affaire dans le nord de
l’Allemagne. “Il s’agit toujours de trouver
un équilibre, naturellement, dans le sens
où l’économie doit elle aussi progresser”, concède prudemment Geert-Frank
Kuiper.
Week-end d’ouverture réussi
Le grand week-end festif d’inauguration
débutait le samedi 28 avril 2012. Hasard
ou non, l’arrivée du bus transportant les
collaborateurs de Rossittis sur le nouveau
site de Weyhe en début de matinée a coïncidé avec la première apparition de la
saison du soleil. Le coup d’envoi des festivités fut donné à 12 heures précises.
Outre les collaborateurs internes, la liste
d’invités de cette première journée englobait aussi des fournisseurs internationaux (d’Inde, de Chine, du Brésil, d’Israël
et d’Afrique du Sud), de même qu’une
série de spécialistes de la pierre naturelle, d’architectes et de cuisinistes. Au
total, Rossittis a accueilli ce samedi quelque 800 invités nationaux et internationaux, parmi lesquels le bourgmestre de
Weyhe. De nombreuses activités pour
petits et grands étaient inscrites au programme : atelier djembé en groupe (500
tambours africains furent distribués), parcours en Segway (patinette électrique
à deux roues), animation pour enfants,
groupes musicaux entraînants et danseuses exotiques pour compléter idéalement
l’ambiance festive. Afin de sustenter agréablement les centaines de participants,
l’organisation avait prévu un copieux buffet méditerranéen et un gigantesque
bar à cocktails. Autre élément appréciable : la tombola aux superbes prix, qui a
fait trente heureux. Bref, trop de choses
pour les citer par le menu. Les avis étaient
unanimes : un événement dont on parlera longtemps encore! Notamment à la
Gerhard Rossittis avec son fils Thomas (gauche) et son petit-fils Leon (droite)
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Kinderhospiz Löwenherz, une fondation pour les enfants malades et handicapés, qui a reçu des mains de la famille Rossittis un
chèque d’une valeur de 6.150 € dans le cadre de l’inauguration
de Weyhe.
Le dimanche, c’était au tour du voisinage (les consommateurs
finaux) de découvrir le nouveau bâtiment hors du commun qui
a alimenté toutes les conversations. Pas moins de 1.500 visiteurs ont fait le déplacement durant cette journée, ce qui porte
le chiffre total à environ 2.300 participants pour l’ensemble du
week-end. En scannant le code QR au bas de cet article ou en
cliquant sur le lien suivant (http://www.rossittis.de/WyStEFr),
vous découvrirez une vidéo sympathique retraçant les festivités
des 28 et 29 avril.
Site stratégique
Le nouveau concept découvert par les invités de Weyhe est
comparable à celui d’Holzwickede. On note surtout les deux
halls reliés par un tunnel couvert avec une infrastructure spéciale
de déchargement ultramoderne. Les camions à décharger sont
placés le long d’une rampe (inclinée). Un système hydraulique
nivelle le container de manière à le positionner à la bonne hauteur et en équilibre malgré les importantes variations de poids
durant le déchargement. “Cela nous permet de décharger les
containers en 15 minutes, au lieu de 2 ou 3 heures comme dans
les entreprises non-équipées de ce système. Cela implique aussi
que les containers de Weyhe ne viennent plus d’Holzwickede
mais directement du port de Bremen”, explique Geert-Frank
Kuiper. “Nous réalisons de solides économies au niveau des
coûts techniques de la chaîne logistique. L’approvisionnement
de l’entrepôt de Weyhe est donc géré indépendamment de
notre filière principale. Tout ce que nous avons en stock à
Holzwickede se trouve désormais aussi à Weyhe.”
Le site existant de Walldorf (proche d’Heidelberd, dans le sud
de l’Allemagne) devrait bientôt être géré sur l’exemple de
Weyhe. L’exécution de ce projet est prévue pour début 2013.
Dès sa mise en place définitive, Rossittis tournera ses efforts vers
Nuremberg dans les deux ou trois ans. Geert - Frank Kuiper souligne l’importance stratégique de ce site. “Tout d’abord parce
qu’une grande partie de notre chiffre d’affaires provient du sud
du pays et ensuite parce que Nuremberg est proche de la frontière italienne. Il s’agit également d’un site important par rapport
au marché autrichien, où notre partenaire Strasser Steine GmbH
occupe 70% du marché.”
Filiale au Pays-Bas ?
La question suivante s’impose d’elle-même : quels sont les projets de Rossittis pour les Pays-Bas, second plus important débouché après l’Allemagne? “C’est une question qui m’occupe
depuis longtemps”, répond Geert-Frank Kuiper. “L’objectif est
de construire également un entrepôt de tranches aux Pays-Bas,
de l’ordre de celui de Weyhe. Mais cela prendra encore un peu
de temps, de tels investissements doivent s’amortir.”
“Quoi qu’il en soit, nous nous attelons à nous installer à proximité du client. Car dès qu’il découvre notre offre variée, il est
en général conquis. Et cela crée un lien.” Du reste, Holzwickede
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n’est pas très éloigné des Pays-Bas et la
responsable de ventes Benelux Caroline
van den Bosch de même que le CPO
Geert-Frank Kuiper sont néerlandophones. Plus de raisons qu’il n’en faut pour
faire le déplacement depuis les Pays-Bas.
“Notez également que les pierres naturelles sont toujours présentées en grandes
quantités dans le concept de Rossittis. La
pierre naturelle est un produit unique, il
est très important pour le client d’avoir du
choix parmi celle qui lui plaît le plus. Car
dans un showroom sans stock, les matériaux exposés ne sont pas toujours représentatifs de ce que l’on obtient au final.”
Qualité à tous les niveaux
“En termes de volume, la Chine est notre
plus grand fournisseur. En termes de valeur, c’est l’Inde, suivie du Brésil – où nous
sommes d’ailleurs propriétaires d’une
carrière d’extraction de quartzite Azul
Imperial”. Comme la qualité de production laisse souvent à désirer du côté de
la Chine de l’avis Geert-Frank Kuiper, le
grossiste allemand en pierre naturelle
investit dans ses propres machines, en
provenance d’Italie. “Qu’il s’agisse de
matériaux bons marché ou plus onéreux,
cela reste du Rossittis. Les gens ont certaines attentes par rapport à notre marque et nous nous devons donc de leur
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offrir en permanence la meilleure qualité.
D’où la sévérité des contrôles de qualité opérés chez tous nos fournisseurs.
Une étude comparative démontre que
Rossittis applique la politique de qualité
la plus stricte du secteur. La qualité a toujours été notre plus grand atout et nous
ne la sacrifierons à aucun prix. En matière
de volume de stock, Rossittis ne connaît
pas non plus d’égal. Depuis deux ans, le
Black Devil est le matériau le plus vendu
au sein de l’offre Rossittis, avec une tendance à la hausse. C’est pourquoi nous
en maintenons un stock important de
l’ordre de 40.000 m2. Tous nos matériaux
sont disponibles dans des volumes nous
permettant de répondre à tous les demandes. Unique sur le marché.”
Rossittis. Nos stocks renferment les variétés de pierre naturelle les plus exotiques,
souvent avec des variations de couleurs
inconnues encore trop peu usitées dans
nos contrées. Les clients recherchant
quelque chose ressortant de la grisaille
que l’on vend à chaque coin de rue frappent à la bonne porte chez Rossittis.”
Plus de couleur
Rossittis plaide volontiers en faveur de
l’utilisation de matériaux colorés. Caroline
van den Bosch : “Présentez aux clients
quelque chose sortant de l’ordinaire des
teintes grises et noires et je suis persuadée que ces variétés colorées se vendront
de plus en plus. On n’aime que ce que
l’on connaît, et cela vaut également pour
notre secteur.”
“Le potentiel est bien présent mais il
s’agit de le mettre en valeur. Ce sont précisément ces matériaux exclusifs qui ont
permis à Rossittis de se bâtir une solide
réputation. Cela nous permet de nous
distinguer d’autres grossistes en pierre
naturelle, qui prennent souvent moins de
risques en se composant un stock fait essentiellement de tranches noires et grises.
Rossittis entend apporter un peu de couleur dans la grisaille du marché, restant fidèle à sa voie personnelle ouverte il y a
de nombreuses années déjà.”
“Trouvez un autre fournisseur dont la
diversité de l’offre surpasse celle de
“Outre les matériaux courants, nous
avons en stock une large palette de couleurs et de variétés des quatre coins du
monde, même les moins communs et
cela aussi a son charme. Nous assurons
une promotion diversifiée aux matériaux
moins connus, par exemple via un article
dans notre newsletter ou en distribuant
des échantillons sur le marché.”
Les caniveaux de douche ACO:
la qualité et le respect du client
Dans le monde des caniveaux pour douches de plain-pied, on parle beaucoup à tort et à travers, on
fait beaucoup de promesse et on vend surtout beaucoup de “bla bla”. De son côté, la société ACO
de Merchtem préfère travailler en silence et de façon sensée, ce qui a fait d’elle au cours des dix dernières années le leader du marché dans le Benelux. Et ce surtout grâce à son caniveau de douche Top
Showerline dans sa ligne design très populaire Exclusive Shower.
L’évacuation d’eau pour la maison privée jusqu’au plus grand projet industriel, telle lest
la spécialité d’ACO depuis que sa création
dans les années ‘40 par la famille Ahlmann
à Rendsburg près d’Hambourg (ACO est la
contraction d’Ahlmann Company). Le groupe,
qui est par ailleurs encore et toujours aux
mains de cette même famille, compte aujourd’hui des filiales (autonomes) dans 40 pays.
Il emploie un total de 3.800 personnes et réalise un chiffre d’affaires de plus de 600 millions d’euros. La société travaille souvent à
l’échelon industriel: systèmes de drainage et
techniques de séparation de l’huile et des
graisses pour l’industrie, la construction utilitaire, les travaux publics, les grandes cuisines, les pistes d’athlétisme, etc. Mais ce n’est
pas pour cela qu’ACO n’est pas en mesure
de fournir du travail plus raffiné. La marque
est ainsi également connue pour sa large
gamme esthétique de caniveaux de terrasse
et produit également depuis une dizaine
d’années des caniveaux de douche en inox.
Marché de croissance assez nouveau
“On trouvait bien jadis de ces douches sans
receveur que les Français appelaient ‘douches à l’italienne’, avec un siphon en plastique”, affirme Raphaël Van Overstraeten,
marketing manager d’ACO. “L’origine de
celles-ci se situe en effet en Italie et remonte
même à l’époque des Romains. Mais le caniveau de douche en inox sur la largeur ou la
longueur de la douche carrelée a commencé
à s’implanter il y a une dizaine d’années et
nous vient des Pays-Bas. Ce pays reste encore et toujours le berceau de ce système,
mais la Belgique adhère aussi pleinement à
celui-ci et l’Allemagne est en train de rattraper son retard. Ils fleurissent donc un peu partout, jusque dans l’ancien Bloc de l’Est et au
Moyen-Orient.” Depuis qu’ACO s’est lancé
sur le marché des douches de plain-pied, sa
gamme n’a cessé de s’étoffer et d’évoluer.
Initialement, il s’agissait de modèles de base
avec peu de choix en matière de design. Mais
ceux-ci étaient déjà toujours en inox. Un choix
très délibéré, dicté par la riche tradition de la
société: “l’inox et le verre sont les matériaux
les plus hygiéniques. Le verre encore plus que
l’inox, mais vous ne pouvez naturellement pas
réaliser des conduits d’évacuation totalement
en verre. Et l’inox constitue surtout aussi un
matériau très durable, qui s’embellit même
avec le temps. On trouve par exemple sur le
marché des ‘systèmes’ en plastique blanc.
J’aimerais bien revoir ces caniveaux de douche après cinq années d’utilisation!”
Design techniquement solide
Il y a quatre ou cinq ans, la société lançait sur
le marché une ligne orientée design: Top
Showerline. A laquelle les clients ont directement succombé massivement. Ce qu’a également remarqué le spécialiste de Merchtem.
“Nous ne vendons pas directement aux particuliers; les ventes s’effectuent via les commerces spécialisés en carrelages, matériaux
de construction et sanitaires. Il arrive cependant parfois qu’un particulier s’arrête devant
le bâtiment pour s’informer sur un caniveau
de douche. Naturellement, nous le lui montrons. Ils viennent généralement pour le
Showerline, notre modèle de base..., mais
lorsque nous leur montrons le modèle Top
Showerline le choix tombe dans 99% des cas
directement sur celui-ci.” Naturellement, le
marché des douches de plain-pied est fortement orienté design, une tendance sur
laquelle joue allègrement ACO avec ses
nombreuses grilles design en inox et ses
couvercles en verre. En option, le caniveau
de douche peut même être équipé d’un
éclairage LED, sans câblage électrique.
Pour le professionnel
Pour le professionnel également, ACO dispose de tous les avantages: les produits sont
en effet techniquement forts et faciles à installer. Pratiquement tous les modèles de caniveaux de douche sont disponibles de série
en 5 ou 6 longueurs et chaque modèle a vu le
jour suite à une demande du marché. Il n’est
pas possible de venir en aide à tout le monde
avec un seul et même modèle. Il existe des
modèles avec siphon embouti unique, sans
soudures pour les meilleurs garanties hygié-
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niques et avec une hauteur de construction
de seulement 65 mm carreau compris. Autre
alternative: l’utilisation d’un siphon pivotant
à 360°, facile à positionner vers l’évacuation.
Le caniveau de douche orientable dispose
quant à lui d’un boîtier avec collerette à visser
pour garantir un raccord parfait avec la membrane d’étanchéité. Le corps muni de sa grille
se pose avec les carreaux et permet encore
un faible jeu de sorte que le cadre à carreler
coïncide esthétiquement avec le motif du carrelage choisi. Mais les modèles les plus vendus sont ceux avec battée extérieure intégrée.
Le modèle Top Showerline présente lui aussi
une telle battée extérieure avec structure en
relief, pour une bonne adhérence de la membrane d’étanchéité. “Ebauchons brièvement
son fonctionnement”, propose Raphaël Van
Overstraeten. “On pose généralement le caniveau dans la chape, avant de laisser sécher
le tout. Ensuite, on place une membrane
d’étanchéité, donc sous le niveau du carrelage, et celle-ci est raccordée par encollage à
la battée extérieure du caniveau de douche.
simple. Des essais réalisés dans nos usines
allemandes ont montré que, même en cas
d’usage intense et constant, aucune goutte
d’eau ne se formait près du caniveau de douche sous le carrelage. Naturellement, je ne
prétends pas ici que les joints et la sous-structure ne peuvent pas être humides. Le choix
d’une barbotine de jointoiement de qualité, d’une bonne aération et d’une membrane hydrofuge garantira l’utilisation la plus
durable sans problèmes. En cas de trous
d’infiltrations éventuel, il existe justement un
grand risque que de l’eau provenant du caniveau de douche entre, dans le sens inverse,
en contact avec la colle à carrelage sous le
niveau du sol. Le niveau d’eau dans un caniveau de douche peut en effet augmenter
une fois qu’on ouvre le robinet de douche.
Maintenant, pour les clients qui continuent
tout de même de ne jurer que par un drain
sous le niveau du carrelage, nous proposons
le modèle avec collerette à visser, un principe
que nous avons emprunté à l’industrie alimentaire. Le siphon présente également une ca-
une nouvelle boutique en ligne. En commandant en ligne, vous pourrez venir enlever le produit commandé dans les trois jours
ouvrables au point d’enlèvement de votre
choix et régler celui-ci sur place. Le site ne
permet donc pas le paiement en ligne. Les
prix affichés s’entendent bruts, mais le carreleur pourra éventuellement demander au
point d’enlèvement un code pour bénéficier
d’une reprise réservée aux entrepreneurs.
Le particulier pourra aussi commander à des
prix bruts, car il s’agit d’un marché croissant
à côté du marché professionnel. Le particulier recherche de plus en plus de lui-même
en ligne le meilleur produit pour son projet,
tant en nouvelle construction qu’en rénovation. Même si cela reste un produit technique
et si on laissera souvent l’achat et l’installation
au professionnel. Par ailleurs, l’e-boutique
a ceci de positif que les gens regardent sur
celle-ci et se rendent compte qu’il y a un point
d’enlèvement deux rues plus loin. Ils vont
alors y jeter un œil, font le plein d’idées et
transmettent celles-ci à l’architecte ou au car-
Empêchant ainsi les éventuelles infiltrations
d’eau vers l’étage sous-jacent.”
pacité d’évacuation si élevée que le niveau
d’eau ne montera jamais très haut. D’ailleurs,
tous nos caniveaux affichent une capacité
d’évacuation élevée, conforme à la norme européenne. Il faut cependant aussi toujours
surveiller le nombre de douchettes. Parfois,
on souhaite installer diverses ‘douches pluie’
d’un débit très élevé dans une seule douche
de plain-pied, il faudra alors veiller à ce que
le débit d’évacuation du caniveau reste supérieur au débit d’arrivée d’eau. Les corps de
nos caniveaux ne renferment également pas
‘d’obstacles intégrés’ où peuvent s’accumuler
cheveux, saletés et résidus de savon. Tout est
entraîné en ligne droite vers le siphon et le
conduit d’évacuation.”
releur. Ce qui crée une pollinisation croisée:
les professionnels qui viennent frapper à la
porte d’un client avec ces produits obtiennent
assurément de bons résultats car ils leur proposent une valeur ajoutée.”
Les trous d’infiltration?
Dans ce contexte, Raphaël Van Overstraeten
souhaite une fois pour toutes tordre le cou à
une affabulation. “Il s’agit d’une rumeur créée
de toutes pièces. Lancée à des fins commerciales par une marque qui a entre-temps disparu du marché... même si son âme vit encore
à travers de nouvelles marques, comme cela
se remarque clairement au siphon spécifique
constitué suivant un principe de blocs Lego
bon marché. Qu’est-ce qui est techniquement
erroné dans ce récit… les soi-disant ‘trous
d’infiltrations’. Le producteur a annoncé mordicus qu’il fallait aussi évacuer l’eau sous le
niveau du carrelage. En d’autres termes, on
partait du principe qu’une grande quantité
d’eau s’infiltrait quoi qu’il en soit sous le carrelage via les joints. De l’eau devant dès lors
être collectée via des trous latéraux dans le
caniveau. Une affabulation que nous n’avons
jamais suivie, même si réaliser des trous dans
un caniveau lors de la production s’avère très
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“L’assortiment d’ACO est extrêmement large.
Ce qui peut parfois, honnêtement, poser
problème. Nous ne pouvons en effet pas attendre des points de vente qu’ils aient tout de
stock. Mais quand vend-t-on le plus? Quand
un produit est disponible directement… Nous
avons donc décidé de compenser cela avec
No nonsense
“La qualité et le service génèrent de la valeur
ajoutée. La principale clef du succès d’ACO
n’est dès lors autre que son service-clientèle.
Un cycle qui débute souvent par une simple
demande de documentation. Celui qui demande de la documentation, recevra la brochure chez lui dans les deux à trois jours. Et
nous restons toujours à votre service. Vous
pouvez faire le test! Autre chose encore: pour
de la super qualité, le prix reste tout de même
démocratique. Je vois parfois sur le marché
des ‘produits semi-finis’ à des prix beaucoup
plus élevés. Ils sont certes proposés dans un
joli emballage, mais nous voulons vraiment
adopter une politique ‘no nonsense’”, conclut
Raphaël Van Overstraeten.
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Record de hauteur battu
pour la pierre naturelle
grâce à la tour MG à Gand
Dès son accession au maïorat en 2007, le bourgmestre gantois Daniël Termont appelait déjà à davantage de tours dans sa ville. Pour lui, il était temps d’également montrer notre savoir-faire à nos
aïeux, “ceux qui ont construit les fameuses tours de Gand”. Promoteur de projets et Gantois de
naissance, Ignace De Paepe a volontiers retroussé ses manches. Aujourd’hui, la tour MG se dresse
dans le ciel et culmine à 119 mètres (soit 20 de plus que le Beffroi). Nous avons abordé cet élégant
géant avec Anja Tackaert du promoteur de projets De Paepe Group de Gand, Daniel Di Rocco du
spécialiste en pose d’éléments de façade Opus Marble de Nivelles et Herwig Callewier du grossiste
en pierre naturelle Beltrami d’Harelbeke.
© De Paepe Group
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Le record de hauteur du Moyen-âge
Ignace De Paepe, directeur de De Paepe
Group, est Gantois de naissance et de
cœur. Comme nul autre, il sait donc combien les habitants de Gand sont attachés à leurs trois tours (celle du Beffroi,
de la cathédrale Saint-Bavon et de l’église
Saint-Nicolas). Ce qu’il ne voulait dès lors
assurément pas, c’était implanter à côté de
celles-ci une “tour vitrée banale comme on
en trouve treize à la douzaine à Bruxelles”.
D’autant plus parce que ‘sa’ tour devait surclasser les trois autres, du moins en hauteur. Vu que la tour MG est située juste à
la limite de la commune de Sint-DenijsWestrem, le règlement séculaire affirmant
qu’aucun édifice à Gand ne peut être plus
élevé que la tour du Beffroi (97 mètres)
n’était pas d’application. Cette tour de bureaux, livrée en mai de cette année, culmine ainsi à une hauteur de 119 mètres et
accueille 12.000 collaborateurs de KBC,
client du maître de l’ouvrage De Paepe
Group. Il s’agit aussi de la plus haute tour
de bureaux de Flandre, ainsi que du plus
haut bâtiment revêtu de pierre naturelle.
Mais la grandeur n’est pas tout… Dans sa
quête d’originalité et d’élégance, Ignace
De Paepe a atterri au cabinet d’architecture
Jaspers-Eyers, qui a aussi réalisé il n’y a
pas si longtemps une tour qui se fait remarquer à Bruxelles: le tour Rogier à SaintJosse-Ten-Noode, également connue sous
l’appellation de tour Dexia. Anja Tackaert,
project-manager responsable de la tour
MG chez De Paepe Group, nie cependant
le fait qu’une autre tour a servi de modèle
pour la tour MG. “Nous nous sommes simplement mis à table avec l’architecte John
Eyers. Différentes propositions ont été fai-
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lu-ven 9h-17h | sam 9h-13h
tes et c’est celle-ci qui a été retenue. On
n’a suivi aucune autre référence.”
Isolation unique
Le revêtement de façade en pierre naturelle a été posé par Opus Marble, une
entreprise de Nivelles qui se charge exclusivement de chantiers de grande envergure tel celui-ci. Pour respecter les
limites de temps imposées, les poseurs
de l’entreprise ont travaillé à plusieurs façades en même temps, nous explique
Daniel Di Rocco, directeur d’Opus Marble.
“Voire aussi à la même façade sur plusieurs niveaux à la fois, et donc avec plusieurs plates-formes.” Travailler à de telles
hauteurs ne posait par ailleurs aucun problème pour l’entreprise étant donné qu’elle
travaille souvent à des hauteurs supérieures à 50 mètres. “Le plus gros problème
pour le personnel qui a fixé les panneaux
de façade consistait en fait à supporter
les conditions climatiques souvent rigoureuses: le froid, le vent et la pluie”, ajoute
Daniel Di Rocco. L’isolation du bâtiment
constituait par contre un défi particulier:
il s’agit de panneaux isolants rigides qui
ont été appliqués entre les panneaux de
façade et le bâtiment, en version complète avec protection contre le feu et l’eau.
Et ce avec des pierres placées avec des
joints ouverts. Opus Marble a fixé les panneaux de façade en granit massif à des
étriers en inox spécialement prévus à cet
effet et appliqués au préalable sur les éléments en béton de la façade et qui traversaient l’isolant. L’ensemble a ensuite été
rendu étanche avec de la mousse PU. On a
aussi laissé une lame d’air de 4 centimètres
pour la ventilation et, si nécessaire, pour le
séchage.
Une machine bien rôdée
Lorsque la phase pour les études préalables et les consultations entre les divers
86
© De Paepe Group
:Herwig Callewier (Beltrami) visite la carrière en Chine
partenaires impliqués a été terminée, les
travaux sur le chantier à “The Loop” (le
nouveau quartier des affaires en développement à Sint-Denijs-Westrem) ont étonnamment bien avancé. Le rythme moyen
était d’une semaine par étage, avec
comme record un étage en trois jours. Tout
cela n’a pas été simple, explique Daniel Di
Rocco: “La coordination n’était pas simple vu le grand nombre d’activités simultanées, tant pour nous que pour le gros
œuvre et les travaux de charpente. Ajoutez
encore à cela que tout devait être synchronisé avec le montage et le démontage des
plates-formes.” Mais globalement, tout
s’est déroulé à merveille, avec comme raison peut-être le fait qu’à The Loop travaille une machine bien rôdée constituée
de gens qui se font confiance aveuglément. “Naturellement, cela aide quand on
se connaît les uns les autres”, intervient
Anja Tackaert de chez De Paepe Group.
“Nous avions déjà collaboré avec Beltrami
sur d’autres projets et Opus Marble était
sous-traitant de l’entreprise générale.
Moyennant un bref suivi et quelques adaptations, tout s’est très bien passé. Nous
avons aussi travaillé avec des délais serrés, il n’y avait donc pas beaucoup de latitude.” Le fournisseur de pierres naturelles
Beltrami et Opus Marble ont eux aussi déjà
travaillé ensemble à diverses reprises. Et
c’est indispensable, pour mener à bien des
projets si complexes. “Naturellement, on
commence par totalement dessiner une
telle façade”, précise Herwig Callewier, le
directeur de Beltrami. “Tous est réalisé sur
mesure. Nous recevons les bordereaux,
transmettons ceux-ci à la carrière et celleci réalise tout sur mesure et livre les pièces numérotées, comme un puzzle. Et vu
la grande hauteur, on a aussi transmis très
précisément comment tout devait être emballé. Histoire que les emballages prennent
un minimum de place sur un chantier rela-
tivement peu spacieux. Et aussi pour faciliter la tâche des poseurs: lorsqu’ils prennent
une boîte, celle-ci doit surtout directement
être la bonne. Cela a toutefois nécessité
beaucoup d’organisation. Je dois ici tirer
mon chapeau à Opus Marble, car ce sont
de véritables spécialistes de ce genre de
projets. Ils ont très bien dirigé la pose, et
nous avons suivi. Ce n’est pas le premier
grand projet que nous réalisions ensemble, et nous formons désormais une machine bien huilée! Sur de tels projets, il
n’est pas possible de travailler avec quelqu’un n’ayant pas l’expérience requise. Si
quelque chose dérape, les coûts sont directement terriblement élevés.” Selon le
promoteur de projets De Paepe Group, il
n’existe en fait pas de formule secrète pour
mener à bien ce genre de projets à particulièrement grande échelle. Il n’y a que des
conseils de base: “des accords corrects,
une bonne équipe de construction et une
bonne compréhension. C’est comme cela
que nous avons pu ériger la tour MG!”
Granit gris clair de Chine
Aujourd’hui, la tour MG est, comme nous
l’avons dit, la plus haute construction de
Flandre revêtue d’une façade en pierre
naturelle. Mais ce n’était pas nécessairement écrit dans les astres. Il y avait d’abord
d’autres projets sur la table. “En fait, Ignace
De Paepe voulait initialement un immeuble
de bureaux totalement blanc en béton architectonique”, ajoute Anja Tackaert. “Mais
le prix était trop élevé. L’architecte nous a
donc proposé une alternative en pierre naturelle gris clair.” Beltrami a recommandé
le granit Galaxy Grey: “Nous avions déjà
une bonne expérience avec cette pierre,
tant en termes de rapport qualité/prix que
de stocks disponibles”, précise Herwig
Callewier. “Les carrières dans la province
de Fujian sont organisées de façon très
professionnelle et ont une capacité de pro-
cependant pas été rassuré aussi rapidement et a demandé des garanties complémentaires. Herwig Callewier: “KBC avait
préalablement eu de mauvaises expériences avec de la pierre chinoise dans le cadre
d’un immeuble de bureaux à Louvain. C’est
pourquoi il était particulièrement sur ses
gardes et souhaitait connaître tous les détails techniques. De quelles carrières la
pierre provenait-elle? Quelle était leur capacité de production? Comment pouvaiton garantir l’inaltérabilité des teintes pour
11.000 mètres courants? Et ainsi de suite.
Par rapport à KBC, nous avons également
dû nous engager personnellement à aller
contrôler régulièrement la production en
Chine. Ce que j’ai fait moi-même à plusieurs reprises. Et ces visites étaient elles
aussi explicitement contrôlées: KBC voulait
savoir quand j’y étais allé précisément, etc.
Mais tout s’est finalement bien passé.”
rie est la suivante: il y a de la bonne pierre
partout dans le monde, et il y a aussi de la
mauvaise pierre partout dans le monde.
Si la personne qui importe la pierre ne regarde qu’au prix, vous aurez naturellement
des problèmes. Il est notamment très difficile d’obtenir la meilleure qualité et le prix
le plus bas. Cela vaut pour la pierre naturelle comme pour le reste. C’est pourquoi
il importe que l’importateur s’y connaisse
un peu en matière de pierre naturelle. Il y
a encore trop d’importateurs qui n’y connaissent rien. Un jour, ils importent de la
pierre naturelle, le lendemain ils importent des chaussures et le surlendemain
encore d’autres marchandises.” Selon
Monsieur Callewier, il est important que le
secteur lui-même fasse également des efforts pour contrôler la qualité. “Lorsque
des gens qui n’y connaissent rien importent de la mauvaise pierre, cela fait du mal
à tout le secteur. Par contre, les jolies références, comme la tour MG, profitent à
tout le monde. Peu importe que la pierre
ait été livrée par Beltrami ou par la société X. Naturellement, je préfère que nous
la livrions nous-mêmes (rires). Mais lorsqu’un collègue dispose d’une bonne référence, je suis également fier qu’il s’agisse
de pierre naturelle. C’est le message que
nous devons continuer à transmettre, et
que nous incarnons aussi à la Fédération
des Grossistes belges en Pierre Naturelle.
Pas que les membres de Febenat soient infaillibles et ne puissent jamais avoir un problème. Mais nous tentons de procéder à
la sélection dans le pays d’origine, le plus
minutieusement possible. Ou en Belgique.
Car il est erroné de penser qu’aucun problème ne peut survenir avec notre pierre
bleue. Il convient en fait de choisir la bonne
pierre et aussi de donner les bons con-
Efforts pour contrôler la qualité
Selon Herwig Callewier, les mauvaises expériences qu’a eues antérieurement KBC
ne doivent cependant pas être mises sur le
compte des Chinois: “Le problème n’était
pas lié à la pierre proprement dite, c’est
le choix qui était mauvais. Vu mon expé-
© De Paepe Group
rience avec la Chine, je savais que cette
pierre entraînerait des problèmes. Le granit en question n’était absolument pas approprié pour un usage en extérieur. Mais
les travaux ont tout de même été exécutés, avec toutes les conséquences que cela
implique.” Monsieur Callewier déplore la
campagne de dénigrement réservée ces
derniers temps dans la presse à la Chine
et aux produits chinois: “On met tout dans
le même sac. J’admets qu’il y a aussi de
la mauvaise qualité. Mais cela vaut aussi
pour la pierre belge ou française. Ma théo-
© De Paepe Group
duction élevée. ce qui s’avérait aussi nécessaire: il s’agit finalement de plus de 11.000
mètres carrés de pierres de 4 centimètres
d’épaisseur.” Le fait que la pierre vienne de
Chine a également inquiété certaines personnes. Mais pas le promoteur du projet
De Paepe Group: “Nous avons fait réaliser
plusieurs tests par l’Université de Gand”,
poursuit Anja Tackaert. “Et ceux-ci étaient
positifs. L’origine du produit est moins importante à nos yeux. S’il réussit les tests,
nous le considérons comme un produit de
qualité.” Le maître de l’ouvrage KBC n’a
seils pour savoir quelle pierre on pourra
utiliser.”
Sobriété marquante
Le plus haut édifice de la région gantoise, le plus haut immeuble de bureaux
de Flandre et la plus haute construction
de Flandre revêtue de pierre naturelle: la
tour MG de Sint-Denijs-Westrem bat plusieurs records. Non seulement le promoteur
du projet Ignace De Paepe est très fier de
son “bébé” (qui a également reçu les initiales de ses enfants Margaux et Guillaume,
même si le nom de la tour sera bientôt officiellement changé en tour Artevelde). Les
autres partenaires impliqués sont eux aussi
particulièrement fiers de l’ajout de cette
réalisation prestigieuse à leur portefeuille.
“C’est un bel édifice”, conclut Herwig
Callewier. “Il est sobre, mais ressort vraiment grâce à sa couleur claire et sa forme.
Il se remarque précisément par son manque de fioritures. L’emplacement est lui
aussi idéal: juste à proximité d’une artère
fort fréquentée. Par beau temps, on bénéficie apparemment d’un panorama jusqu’à
Bruges! Je suis fier que nous ayons fait partie de ce projet.”
87
Du schiste ardoisier renforce
la grandeur du C-Mine à Genk
La Ville de Genk (Limbourg) a transformé l’ancien charbonnage C-Mine en un centre culturel, social et touristique. Outre une nouvelle vocation respectable pour ces bâtiments historiquement
très précieux, la Ville de Genk recherchait un dallage approprié pour ce projet de reconversion de
grande envergure. La solution a été trouvée aux ‘Ardoisières d’Herbeumont’, une carrière belge
de nouveau en pleine expansion depuis 1999. Pour ce projet, l’entreprise a livré 14.500 m² de
dalles grands formats qui confèrent au site la monumentalité nécessaire. Mariant sans peine son
caractère à la fois nouveau mais aussi historique.
C-Mine
Le charbonnage de Winterslag constitue
un des principaux témoins historiques de
Belgique. Les visiteurs de cet ancien site
minier seront directement impressionnés par la monumentalité et l’architecture
inégalable de l’édifice impressionnant.
Depuis plusieurs décennies déjà, la Ville
de Genk cherchait à conférer à ce site une
nouvelle vocation durable tout en respectant son glorieux passé. Cette nouvelle
vocation a été trouvée il y a quelques années et a été baptisée C-Mine. Depuis
2004, ce site bouillonne d’activité. En
quelques années, plusieurs cabinets
d’architecture prestigieux y ont réalisé divers projets réussis. Le plan directeur a
88
été dessiné par les cabinets d’architecture
De Gregorio & Partners. Ils ont également
restauré les chevalements et le bâtiment
d’extraction. A côté de cela, d’autres cabinets d’architecture ont conçu le complexe cinématographique Euroscoop,
l’atelier de l’artiste Piet Stockmans, un
magnifique parking souterrain, une
Académie des Médias et du Design, un
Centre culturel et depuis peu également
l’attraction touristique Expédition C-Mine.
Schiste d’Herbeumont
Pour relier toutes ces super réalisations, on a opté pour un opus incertum en
schiste ardennais grand format comme
dallage. L’entreprise néerlandaise Michel
Oprey, responsable de la livraison de la
pierre naturelle, a proposé à cet effet
le schiste extrait dans Les Ardoisières
d’Herbeumont.
“Notre schiste est une roche métamorphique d’origine sédimentaire formée principalement d’argile et de silice
très finement cristallisée (à granulométrie très fine)”, explique Benoît Pierlot
des Ardoisières d’Herbeumont. “Cette
roche possède une structure fine homogène. On y constate la présence de
quelque plus gros cristaux de quartz et
de feldspath ainsi que des ‘yeux’ formés
de cristaux de chlorite et/ou muscovite.
Grâce à sa très faible porosité, le schiste
d’Herbeumont résiste à tous les acides et
conserve sa patine naturelle sans devoir recourir à des produits
de traitement ou de protection.”
“Il existe différentes variétés de pierres de parement qui se distinguent les unes des autres sur base de leur origine et de leur
processus de formation géologique, mais aussi sur base de
l’usinage qu’elles ont subi. On utilise parfois des techniques
pour transformer le schiste brun d’origine en schiste bleu. A
l’aide de ces techniques, comme le ‘clivage’, il est en effet possible d’obtenir une teinte qui est comparable au schiste bleu
d’origine, mais ces techniques blessent la pierre naturelle. Après
quelques années, la teinte de ces pierres va pâlir et la roche va
devenir fragile. Aux Ardoisières d’Herbeumont, nous fournissons
exclusivement des pierres de parement 100% naturelles. Lors de
l’exploitation de la pierre, nous laissons la face visible non-traitée, de telle sorte que la pierre ne changera pas avec le temps
et conservera sa couleur d’origine.”
Qualité supérieure pour l’intérieur et l’extérieur
Outre son utilisation d’origine sous forme d’ardoises pour couvrir les toitures, le schiste ardoisier est aujourd’hui également
utilisé pour de nombreuses autres applications. Comme pierre
de parement, carrelage de sol, carrelage vertical, plan de cuisine
ou plan de lavabo, par exemple. Vous pourrez l’utiliser pour réaliser des créations modernes et originales, tant à l’intérieur qu’à
l’extérieur. Un élément en pierre naturelle prendra de la valeur
avec les années vu qu’il prendra une plus jolie patine jour après
jour. Sans nécessiter le moindre entretien.
“Le schiste bleu ou brun est idéal comme revêtement de façade. Cette pierre naturelle confère à la construction un aspect
vivant et authentique en été. A l’intérieur, elle crée une petite
touche d’authenticité et permet le mariage parfait du moderne
et du traditionnel. Vu qu’il se travaille facilement, le schiste convient pour la fabrication de lavabos, de receveurs de douche, de
plans de travail, d’encadrements de feu ouvert, de revêtements
de sol, etc. Différentes finitions sont possibles: clivé brut, adouci
ou poli. Avec ces deux dernières finitions, la pierre sera très
douce au toucher.”
“Le schiste ardoisier est aussi idéal dans le jardin”, poursuit Benoît Pierlot. Pour réaliser des créations tant modernes
qu’originales. Vu que le schiste est résistant au gel, il s’agit d’un
choix approprié et durable pour les applications extérieures telles que murets, escaliers, bordures, carrelages, couvre-murs, gabions, dallages, etc.”
“Le schiste ardoisier des Ardoisières d’Herbeumont offre par
exemple la solution idéale pour accentuer l’aspect visuel d’un
plan d’eau ou embellir un lit de fleurs ou un sentier. Ses avantages? Il empêche la prolifération des mauvaises herbes, empêche
le sol de s’assécher, de s’acidifier et de s’éroder. Il forme une alternative valable aux copeaux de bois.”
89
Couler de vieux jours
paisibles, également grâce
à deux innovations de Stone
La fin est pratiquement en vue pour le prestigieux projet de la Résidence Jacobsmarkt à Turnhout,
et ses 65 appartements service agréés par les autorités flamandes. Mais il ne s’agit pas de simples
appartements service: le complexe brille en effet par l’utilisation cohérente de matériaux de qualité dans le salon, l’espace wellness, la bibliothèque, le bar à cigares et les appartements. Parmi lesquels quelque 3.600 m2 de pierre naturelle. Nous nous sommes entretenus avec Yvan Somers du
négoce en pierres naturelles Stone, Rudy Michielsen de l’entreprise générale Reno-Art SA et Joris
Van Wouwe du tailleur de pierre Steenhouwerij Van Wouwe.
Appartements service
La Résidence Jacobsmarkt fait partie d’un plus grand projet de
rénovation urbaine dans le centre de Turnhout. Ces dernières
années, outre un parking souterrain de 120 places, une nouvelle
place publique a été aménagée et plusieurs habitations et appartements ont été réalisés sur le site derrière l’hôtel de ville.
Mais c’est toutefois la résidence, un projet du promoteur immobilier Heeren & Hillewaere, qui saute le plus aux yeux. Salon, espace wellness, sauna/hammam, bibliothèque, bar à cigares,...,
impossible de citer toutes les infrastructures! Sans oublier la sécurité: surveillance permanente, systèmes de badges, caméras.
Et, naturellement, un service sur mesure, assuré par la Résidence
pour Seniors De Nieuwe Kaai. Il est possible d’y prendre le petit
déjeuner et des repas chauds, tant dans les appartements qu’au
restaurant. On peut aussi y bénéficier d’un service médical complet. Mais aussi de bien d’autres services: pédicure, coiffeur,
nettoyage, service de courses, lavoir, compagnie, etc. Les appartements service ont été parachevés avec des matériaux durables. Les acheteurs peuvent avoir tous les âges, mais ils ne
peuvent venir vraiment vivre ici qu’à partir de 65 ans.
CerStone
Le négoce de pierres naturelles Stone est naturellement très
satisfait que ses matériaux ont été utilisés pour mener à bien
cette réalisation unique. “Il s’agit en fait d’un tout nouveau type
d’habitat”, précise Yvan Somers de Stone. Le négoce de pierres naturelles a eu la chance pour ce projet de lancer plusieurs
nouveautés, plus précisément la nouvelle variété CerStone et les
plots de terrasse gumo-blocks. Qu’est-ce que CerStone? Nous
avons posé la question à Yvan Somers. “Il s’agit d’une pierre naturelle, mais collée sur un support céramique. Ce qui offre plusieurs avantages. Premièrement, ce matériau est plus léger et
facilite donc le travail. Deuxièmement, grâce au support céramique, le marbre de 2 cm d’épaisseur sensible au bris ne se brisera plus. Vous éliminez donc totalement cette sensibilité au
bris. Troisièmement, la mise en œuvre est beaucoup plus aisée.
Vous pouvez ainsi parfaitement chaper jusqu’à la hauteur souhaitée puis appliquer CerStone comme un carreau céramique.”
CerStone est fabriqué en Chine et est actuellement en plein
essor. “Pour l’instant, nous exécutons de très nombreux projets avec ce matériaux, et de nombreux autres sont également
prévus. De plus en plus d’architectes optent pour ce matériau.
En rénovation par exemple, on ne peut pas toujours poser de la
90
15
ANS
D’EXPERIENCE
5
COLLABORATEURS
>500
MACHINES
INSTALLÉES AVEC
SERVICE
PRENEZ
NEEM
DE L’AVANCE
SUR VOS
VOORSPRONG
COLLÈGUES
OP JE
COLLEGA’S
Gotevlietstraat 20 I 8000 Brugge I T +32 50 72 05 87 I F +32 50 72 05 89 I [email protected] I www.viek-machines.com
pierre naturelle véritable par manque de place, CerStone constitue dès lors naturellement une bonne solution.”
gumo-blocks
CerStone a été utilisé pour les carrelages de sol à l’intérieur, tandis que sur les terrasses a été posée de la diorite Palladio Light,
une pierre par contre 100% naturelle. Pour fixer correctement
celle-ci, on a utilisé sur toutes les terrasses à Turnhout des plots
gumo-blocks: c’est aussi précisément l’application pour laquelle
ces nouveaux plots ont été développés par Guy Moortgat et sa
sprl gumo-blocks de Beveren. Stone assure la distribution de
ce produit pour la Belgique, tandis que la distribution pour la
France et l’Allemagne est respectivement assurée par Eberhart
et NHG. “Les plots gumo-blocks permettent une pose flottante
parfaite sur les toitures-terrasses. De telle sorte que les carrelages peuvent également être posés dans du mortier”, ajoute
Yvan Somers. Ce système permet de résoudre le grand problème relatif à l’utilisation de la pierre naturelle, à savoir la différence d’épaisseur entre les diverses pierres. Résultat: une pose
parfaite 100% de niveau. Il suffit de tendre un cordeau de carreleur, de superposer les différents segments des gumo-blocks
jusqu’à obtention de la hauteur appropriée et de les remplir de
chape. On peut alors monter les croisillons et enfoncer les carreaux en douceur.
Reno-Art SA
Le choix de l’entreprise générale pour le chantier de Turnhout
s’est porté sur Reno-Art SA de Sint-Job in ‘t Goor (Brecht), une
entreprise créée en 1998 par deux amis de jeunesse Johan De
Bruyn et Rudy Michielsen. Au cours des 14 dernières années,
celle-ci s’est forgé une jolie réputation dans la région d’AnversNord. “Nous employons aujourd’hui 40 personnes sur des
chantiers pour le gros œuvre”, affirme Rudy Michielsen, administrateur délégué. “Les travaux pour toutes les phases suivantes sont réalisés par des sous-traitants fixes avec qui nous
collaborons depuis déjà très longtemps.” La construction de
la Résidence Jacobsmarkt derrière l’hôtel de ville de Turnhout
était un projet comprenant de nombreux détails, explique Rudy
Michielsen: “il s’agit d’un chantier particulièrement animé avec
de nombreux sous-traitants différents, de nombreuses techniques différentes: menuiseries intérieures, travaux de peinture,
etc. Mais moyennant un suivi efficace par des gens expérimentés et motivés à suivre de près l’état d’avancement du chantier,
tout le projet donne un résultat haut de gamme!”
Reno-Art a entamé les travaux de gros œuvre en avril 2010. La
fin est aujourd’hui en vue. “La livraison de parties communes est
prévue pour ce mois de juin 2012. Les parties privées, comme
les appartements, suivront quatre mois plus tard. Durant les
deux petites années qu’auront duré les travaux, quelque 30 à
50 hommes auront travaillé chaque jour sur le chantier. Tout le
projet se démarque par l’utilisation cohérente de matériaux de
qualité, pour laquelle les pierres naturelles utilisées ne font assurément pas exception”, ajoute Rudy Michielsen. “CerStone
confère un aspect particulièrement esthétique aux carrelages
intérieurs tandis que Palladio Light garantit des sols de terrasse esthétiques et, en outre, antidérapant!” Il approuve aussi
l’utilisation des plots gumo-blocks, sur lesquels ont été posés
tous les sols de terrasse: “un beau concept, et très stable pour
fixer les carreaux.”
Steenhouwerij Van Wouwe
Les revêtements de sol, escaliers et revêtements muraux de la
Résidence Jacobsmarkt ont été produits par le tailleur de pierre
92
Steenhouwerij Van Wouwe, également établi à Sint-Job in ‘t
Goor. Au fil des ans, cette entreprise a évolué de spécialiste de
la pierre naturelle à une sorte de bonne à tout faire. Une évolution qui s’est effectuée de façon très naturelle, comme d’ellemême, explique le directeur Joris Van Wouwe: “Aujourd’hui,
nous travaillons tant pour les particuliers que pour les entrepreneurs. Nous avons en fait jadis débuté comme tailleur de pierre
naturelle. Et plus précisément de pierre bleue. Mais avec les
années, nos clients ont commencé à grandir, comme notamment Reno-Art, avec qui nous collaborons étroitement depuis
déjà une quinzaine d’années. Nos clients nous demandaient de
plus en plus de travaux de pose, par exemple pour des escaliers. Nous avons ainsi commencé à en réaliser. L’ouverture de
notre propre salle d’exposition a également constitué une étape
importante. Celle-ci porte assurément ses fruits. Car les entrepreneurs nous envoient leurs clients. Et une fois que vous avez
réalisé quelques grands projets, les gens vous font confiance et
les projets se suivent rapidement les uns les autres. Aujourd’hui,
nous nous chargeons aussi de livrer et poser des carrelages céramiques de sol et muraux. A côté de cela, nous avons aussi
notre propre production.”
La Résidence Jacobsmarkt a constitué un fameux chantier pour
l’entreprise Van Wouwe. Joris Van Wouwe: “Reno-Art est un
très bon client, de telle sorte que nous avons déjà pu collaborer
lors des travaux de gros œuvre. C’était en février de l’an dernier.
Nous avons livré toute la pierre bleue. Il s’agissait de 36 mètres
cube, uniquement du sur-mesure. Ensuite, nous sommes naturellement aussi intervenus pour le parachèvement intérieur.” En
tout, il s’agissait de volumes considérables. “Nous avons posé
2.500 m² de CerStone, ainsi qu’un millier de m² de pierre naturelle massive ordinaire de type Crema Marfil, le tout livré par
Stone. De même que 1.600 m2 de pierre naturelle Palladio Light
pour les murs des terrasses. Ainsi que 3.000 m2 de carrelages céramiques muraux pour l’intérieur et environ 1.000 m2 de carrelages céramiques de sol pour les débarras. Soit un total pour ce
projet d’environ 10.000 m2 de matériaux. 12 à 15 carreleurs ont
travaillé en continu à ce chantier, d’octobre 2011 à fin mai 2012.”
Beaucoup d’attention
De bons rapports sont importants pour Joris Van Wouwe: il
entretient ainsi d’excellentes relations avec les représentants
du négoce en pierres naturelles Stone ainsi qu’avec les experts en pose de Weber Saint Gobain. “En prenant de temps
à autre conseils les uns auprès des autres, vous êtes plus fort
pour vous présenter au monde extérieur. Vous avez alors toujours quelque chose à proposer au client.” Pour ses travaux à
Turnhout, l’entreprise Van Wouwe a eu recours aux produits et
à l’expertise de Weber Saint-Gobain. “Nous leur avons fait confiance: ils nous ont aussi assisté pour l’utilisation de leurs matériaux. Cela s’avérait nécessaire pour utiliser des nattes de
désolidarisation, parce qu’il s’agissait de carreaux allongés dans
des couloirs assez étroits. Pour le reste, tout a été simplement
collé sur chape.”
Aucun problème notoire n’est survenu lors de la pose des sols
et des dalles murales, poursuit Joris Van Wouwe: “Tout s’est
déroulé de façon très rapide. Et le résultat vaut le détour!”
Quelques mois avant la fin, Rudy Michielsen se dit déjà, lui aussi,
satisfait du résultat atteint jusqu’à présent: “Il s’agit d’un projet qui a demandé énormément d’attention, avec tous ces différents détails, mais aussi en raison du court délai de construction.
Mais finalement, ce fut de nouveau un projet réussi pour RenoArt SA, un projet qui mérite d’être mis en évidence!”
93
Batibouw: les Belges toujours
passionnés par la brique
Batibouw a refermé ses portes le dimanche 11 mars en soirée avec un sentiment unanime de succès et de confiance pour ses quelques 1.000 exposants. L’objectif de l’organisateur d’attirer chaque année plus de 300.000 visiteurs a de nouveau été largement atteint. Au total, ce sont plus de
310.000 visiteurs qui se sont rendus au salon cette année, parmi lesquels 73.000 professionnels.
Les termes efficacité énergétique et durabilité?
Différentes réformes politiques et économiques ont placé le secteur de la construction sous les feux des projecteurs dans les mois
précédant la 53e édition de Batibouw. Certaines questions étaient
sur toutes les lèvres : quelles primes seront maintenues et quelles
primes seront transférées aux régions? Les termes efficacité énergétique et durabilité resteront-ils des valeurs clés du secteur?
À cette dernière question, maintenant que Batibouw 2012 est terminé, on peut d’ores et déjà répondre par la positive, comme en
démontre le grand nombre de personnes qui ont assisté à la conférence de Connie Hedegaard (la Commissaire européenne à
l’Action pour le climat) sur les objectifs de la stratégie Europe 2020-20. La visite de cette personnalité de haut rang a apporté la
confirmation que Batibouw est la plateforme de référence pour
le secteur tout entier: professionnels et grand public confondus.
Le salon est un forum unique où les exposants présentent leurs
produits les plus inventifs mais c’est aussi un moment idéal pour
réfléchir à l’avenir du secteur et faire souffler une dynamique nouvelle et plus forte.
Geert Maes, directeur général de FISA, confirme et précise que
l’incertitude exprimée par le candidat à la rénovation ou à la construction est justifiée en cette période de transition économique.
“Cela n’entame pas la passion et l’enthousiasme qu’a le Belge
pour construire et rénover. Lorsqu’on investit dans une maison,
on construit aussi quelque chose pour le futur, et cet investissement est pour le moment plus malin que de placer son argent sur
un livret d’épargne ou en bourse. Par ailleurs, la durabilité n’est
pas une tendance passagère, mais bien un concept avec lequel il
faut compter. Avec ou sans primes, les investissements en matière d’économies d’énergie continuent d’apporter une forte valeur
ajoutée, autant pour l’environnement que pour le portefeuille.”
La fureur de cuisiner
L’innovation était aussi bien présente dans le Palais 11, le paradis
des cuisines, où les exposants ont reçu beaucoup de monde sur
leur stand. La fureur de cuisiner ne s’estompe clairement pas. De
nombreux particuliers ont été surpris par la diversité de l’offre en la
matière ; ce sont d’ailleurs les appareils (semi-) professionnels, tout
particulièrement, qui ont attiré l’attention des visiteurs.
Autre grande tendance, le ‘Back to Basics’ ou l’engouement général pour les matériaux naturels comme le bois et la pierre autant pour le gros œuvre que pour les finitions était effectivement
au rendez-vous. On remarque que ces matériaux sont, autant que
faire se peut, conservés dans leur état d’origine, avec, parfois,
quelques petites imperfections qui leur confèrent une touche supplémentaire d’authenticité.
Bref, une édition réussie, donc. A la prochaine? Bloquez d’ores et
déjà les dates dans votre agenda: du 21 février au 3 mars 2013.
94
• beursnieuws
The Maserati Experience:
bolides de luxe et moteurs
vrombissants
Chaque fois que Polycaro a pris l’avion à destination de Bologne ces 10 dernières années, c’était
pour aller visiter une usine de carrelage ou un producteur de machines pour la pierre naturelle. La
dernière fois, début mai dernier, il en allait cependant tout autrement. Cette fois, pas de céramique
ni de pierre naturelle au programme, mais bien des bolides de luxe et des moteurs vrombissants.
En effet, Maserati a invité votre revue professionnelle favorite à son siège principal à Modène, la région où ont également leur port d’attache d’autres noms ronflants comme Ferrari et Lamborghini.
The Maserati Experience vue par les yeux d’un spécialiste en carrelage, c’est un peu différent. Si la
perfection existait, ce constructeur automobile italien en serait joliment proche.
Produit de niche
A tout seigneur tout honneur: c’est
Laurent De Backer, Marketing & PR
Manager de Maserati Benelux, qui a tout
initié il y a quelques mois. Grâce à lui,
votre serviteur a eu accès début mai dernier à l’usine d’assemblage de Maserati
située au cœur de Modène, un privilège
qui n’est pas donné à tous les journalistes, et surtout pas à ceux qui écrivent
pour des revues de carrelages et qui n’y
connaissent rien ou si peu aux voitures.
Généralement, les portes de l’atelier de
production restent fermées au monde
extérieur, à moins que vous émargiez à
la crème select des clients existants ou
des acheteurs intéressés. Select, assurément: en 2011 ont été vendues 6.159
Maserati à travers le monde. Les principaux débouchés sont les Etats-Unis (2.460
unités), suivi de loin par la Chine (783)
et l’Italie (460). Au Moyen-Orient également, on rencontre aussi de plus en plus
de Maserati. En Chine surtout, les ventes
ont été énormément boostées l’an dernier: Maserati y a vu son chiffre d’affaires
pratiquement doubler, pour atteindre un
total de 780 voitures. Le modèle le mieux
vendu dans ce pays asiatique n’est autre
que la Quattroporte (qui représente 57%
des ventes totales en Chine). Au niveau
mondial, la GranTurismo reste le ‘numero
uno’ de Maserati, avec le noir comme
couleur favorite.
Qui dit Maserati, pense spontanément
à des voitures rapides. Une image qui
ne colle que partiellement, parce que la
marque a tellement plus à offrir. Le constructeur automobile italien associe notamment élégance et luxe à puissance et
sportivité, et ce d’une manière inimitable.
Un produit de niche, c’est vrai, mais qui
fait rêver énormément de gens. Ne qualifiez en effet pas une Maserati de voiture.
Les bolides de cette grande marque italienne sont robustes mais élégants, et se
caractérisent par un look extrêmement
sportif et beaucoup plus de puissance
sous le capot. L’intérieur de la voiture est
luxueux, mais ne pêche en aucun cas par
excès. Le confort et le plaisir de conduire
la voiture restent toujours la première priorité chez Maserati, le design exclusif tant
de l’extérieur que de l’intérieur, constituant ici la cerise sur le gâteau.
Née à Bologne
Maserati est le nom de famille des cinq
frères qui ont porté la Societa Anonima
Officine Alfieri Maserati sur les fonts baptismaux en 1914. Un sixième frère, designer graphique de profession, n’a
pas participé à l’aventure, mais a des-
advertorial •
95
siné le logo désormais bien connu de
cette marque automobile italienne. Le
trident fait référence à la célèbre fontaine de Neptune sur la Piazza Maggiore
à Bologne, la ville où tout a commencé
il y a tout juste un peu moins d’un siècle. En 1926, Maserati démarrait la construction de sa première voiture, un
modèle de course avec lequel la marque
a remporté la Targa Florio (une légendaire course de rue en Sicile). En 1937,
Maserati a été reprise par une famille de
Modène. A cette période, l’entreprise a
dès lors déménagé vers la ville où elle occupe encore et toujours à ce jour un site
de plus de 40.000 m². Fin des années ‘60,
Maserati continuait à produire des voitures de sport avant d’étendre son offre
plus tard avec des voitures de tourisme.
Dans les années ‘70, Citroën a été brièvement propriétaire de la marque, mais vu
que la marque Française était elle-même
en difficulté, Maserati a été définitivement écartée après la reprise de Citroën
par Peugeot. Le sauveteur de service se
nommait alors Alejandro de Tomaso; il a
acheté une grande partie des parts. En
1993, Maserati a été reprise par le groupe
Fiat qui l’a initialement casée Ferrari. Plus
tard, la marque a de nouveau été déportée et annexée à Alfa Romeo, qui appartient également au groupe Fiat. Voilà
pour l’histoire de Maserati en deux mots.
Deux lignes d’assemblage
Maserati ne produit plus rien du tout, seul
l’assemblage y est encore effectué. Il n’y
a apparemment pas que nous qui avons
été frappés par la propreté dans l’atelier
96
• advertorial
et le silence relatif qui règne dans l’usine.
Deux années d’affilée, l’usine automobile
de Modène a été élue meilleur lieu de
travail d’Italie. En outre, l’entreprise dispose d’une des lignes d’assemblage les
plus modernes (140 mètres de longueur)
au monde. Il s’agit en fait de deux lignes: une pour la mécanique et une pour
l’intérieur. Elément marquant: l’ensemble
du processus d’assemblage s’effectue
manuellement. L’atelier de production ne
renferme qu’un seul robot. Pour le reste,
le sort des toutes nouvelles voitures se
trouve entre les mains des ouvriers dévoués qui sont visiblement fiers de porter
la chemise Maserati.
De grands bras jaunes soulèvent les voitures du sol et peuvent, si nécessaire,
tourner de tous les côtés. Après 28 minutes précisément, la chaîne se remet en
mouvement et achemine chaque future
Maserati au poste de travail suivant. Ce
qui signifie que chaque ouvrier doit être
en mesure de très bien estimer de combien de temps il aura précisément besoin
pour exécuter ses tâches. On dénombre
en tout 26 postes de ce genre, de telle
sorte qu’il faut deux jours pour que la voiture soit totalement prête. En compagnie
de la voiture, un chariot renfermant toutes
les pièces nécessaires durant le processus
d’assemblage effectue le même trajet.
C’est important parce qu’aucune Maserati
n’est identique. Grâce au programme
d’individualisation (baptisé Officine Alfieri
Maserati), les clients peuvent, selon leurs
propres goûts, personnaliser leur nouveau bolide jusque dans les moindres
détails. Qu’il s’agisse de la couleur de la
carrosserie, du matériau pour les sièges
ou les rétroviseurs, rien n’est impossible
chez Maserati. Les clients ont ici le choix
parmi plus de 8 millions de combinaisons
possibles. Il est en principe possible de
choisir parmi 16 couleurs différentes, dont
12 teintes métallisées. Mais grâce au procédé de peinture flexible, des couleurs
ne figurant pas dans l’offre standard font
également partie des possibilités.
Contrôle de la qualité
Toutes les pièces des voitures proviennent de chez ‘les meilleurs sous-traitants au monde’, comme on se plaît à
le dire chez Maserati. Le châssis est réalisé chez ITCA, une entreprise spécialisée
de Turin. Le bloc moteur complet est assemblé chez Ferrari à Maranello, à seulement quelques kilomètres de Modène, où
sont d’ailleurs également effectués tous
les travaux de peinture de la carrosserie.
L’habillage de l’intérieur, comme la piqûre des sièges, est assuré par le groupe
Poltrona Frau, une entreprise spécialisée de Tolentino qui compte également
parmi sa clientèle d’autres marques automobiles du segment supérieur.
Si la perfection existait, ce constructeur
automobile italien en serait joliment proche. Les clients de Maserati sont souvent
qualifiés de ‘très exigeants’. C’est naturel,
pour quelqu’un qui achète une voiture
au prix si élevé. Chez Maserati, le client
est roi, une règle prise très au sérieux au
siège principal de Modène. Au cours de
notre visite, nous avons pu nous rendre
clairement compte à plusieurs reprises de
l’attention accordée par Maserati au con-
MASERATI GRANTURISMO SPORT. OPPOSITES ATTRACT.
Today, with the birth of the GranTurismo Sport, Maserati enters new realms of style, comfort and high
performance, meeting the desires of the most demanding clientele. The latest evolution of the Gran Turismo
concept, the new gem from Maserati seduces at first glance, a perfect combination of modernity and function
for a thrilling, luxurious driving experience, seating four in comfort. Safety, style and dynamism. Every detail
is designed to deliver results of excellence, around the eternal heart of every Maserati car: the engine.
Powered by 460 HP, the GranTurismo Sport unveils all its aggression in “Sport” mode. Luxury and high performance,
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CO2 EMISSION: 331 G/KM (AUTOMATIC) - 360 G/KM (ELECTRO-ACTUATED)
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TEL. 03 828 54 00
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trôle de la qualité. Chaque voiture qui quitte l’usine subit différentes inspections approfondies. Même les plus petits détails
n’échappent pas aux yeux des hommes ou femmes compétents
à cet effet et qui travaillent de façon très minutieuse. Pour vous
faire une idée: plus de 10% de tous les ouvriers sont affectés au
contrôle de la qualité.
Après l’assemblage, la voiture passe d’abord par une salle de
contrôle permettant de tester l’amortissement des chocs dans
les conditions de route les plus mauvaises pensables. Ensuite,
la Maserati est acheminée vers une salle étanche à l’eau où est
simulée la plus grosse averse pouvant être imaginée. Un tout
dernier contrôle s’effectue dans la ‘beauty farm’, où la laque et
le revêtement en cuir des sièges est encore passé une nouvelle
fois à la loupe. Après vient l’essai ultime sur autoroute, jusque
dans les montagnes. C’est également la raison pour laquelle
chaque Maserati, avant que le propriétaire ne puisse se glisser
pour la première fois au volant de son nouveau bolide, présente
déjà quelques dizaines de kilomètres au compteur. Réellement
rien n’est laissé au hasard.
Capacité de production accrue
Chaque jour, 24 Maserati en moyenne sont assemblées
à Modène (les différents modèles existants ensemble –
GranTurismo, Quattroporte et GranCabrio), et toutes sont déjà
commandées avant de franchir la porte. Comme nous l’avons
dit, aucune voiture qui quitte l’usine n’est 100% identique. Seul
le bruit unique du moteur vrombissant est reconnaissable de
loin. Maserati a un jour tenté de breveter ‘vrombissement’ excitant, mais vu qu’il ne s’agit pas d’une réalisation créative, cela
s’est avéré impossible.
D’ici 2015, la capacité de production de Maserati s’élèvera jusqu’à 50.000 voitures par an. Pas à Modène, car il n’est plus possible d’y agrandir les infrastructures –l’usine étant implantée au
cœur de la ville. Une partie de la production déménagera vers
Turin où le groupe Fiat a acheté il y a deux ans l’ancienne usine
Bertone et a investi pas moins de 500 millions d’euros dans la
modernisation du site. Au cours des deux prochaines années,
Maserati lancera trois nouveaux modèles dans trois segments de
marché différents. L’an prochain démarrera sur le site de Turin
la production de la nouvelle Quattroporte. Ce second nouveau
modèle, également parfois appelé la ‘baby Quattroporte’, concerne une berline de luxe. Avec cette version plus petite de la
Quattroporte, Maserati entend concurrencer la Mercedes-Benz
classe E, l’Audi A6 et la BMW série 5. Un troisième nouveau modèle, baptisé Kubang, sera produit en Amérique du Nord dès
2014. Il s’agira du tout premier SUV jamais produit dans l’histoire
de Maserati.
Le fait que Turin sera désormais également mis sous les projecteurs comme second site de production de Maserati ne
doit assurément pas constituer une menace pour l’emploi à
Modène. Les activités de design, marketing et distribution pour
l’ensemble de la gamme resteront en effet au siège principal, de même que la production des modèles GranTurismo et
GranCabrio. Cela montre encore une fois que les bruits inquiétants relatifs à la crise dans l’industrie automobile ne décident
pas toutes les usines à fermer le robinet des investissements.
Et que le délicieux bruit de moteur des Maserati sera encore
produit ces prochaines années par plusieurs nouveaux modèles.
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• advertorial
Projectburo PB
Système de stockage pour produits semi-finis
A la demande de divers clients, Projectburo PB de Wuustwezel a mis au point
un nouveau système de stockage (UniTower) qui non seulement permet de
stocker des tranches brutes (par exemple de fins panneaux de céramique) à
l’horizontale pour les scies à jet d’eau, les débiteuses, etc., mais qui permet
aussi une superposition en hauteur des produits semi-finis. Divers ateliers sont
en effet confrontés à un manque de place pour les nombreux chariots remplis
de produits semi-finis ou d’éléments pré-sciés, par exemple des plans de cuisine. Les négociants en pierre naturelle souhaitent utiliser leur atelier de façon
optimale et stocker ces pièces en sécurité dans un petit magasin automatisé
jusqu’au jour où ils pourront rejoindre la phase de production suivante. Les nombreuses manipulations des chariots peuvent en effet
entraîner un risque de dégâts. A côté de cela, il s’est avéré qu’un tel système de stockage était fortement le bienvenu pour les plans
de cuisine qui doivent sécher quelques heures après avoir été imprégnés. Ces ‘tours’ peuvent être livrées dans toutes les dimensions (par exemple 4x1,5 m). Sur une hauteur de 4,5 mètres peuvent déjà être stockés une vingtaine de cuisines complètes ou d’autres
produits. Le chargement et l’enlèvement s’effectuent tout simplement avec les systèmes à ventouses courants. Un monte-charge automatique peut installer la palette à un étage, mémoriser son emplacement et ramener celle-ci automatiquement. Dans une tour, la
commande peut s’effecteur jusqu’à 3 hauteurs différentes, afin d’utiliser au maximum l’espace disponible. Un élévateur peut également desservir deux tours en parallèle, afin de doubler la capacité. Ce système peut en outre être relié à un lecteur de codes à barres
et à un système de gestion des données. Ainsi, la vision plus claire et la remise en place plus rapide des différentes pièces entraînent
également un gain de temps. Charges au choix possibles jusqu’à 3.000 kg par étage. Une tour de 14 mètres de hauteur est actuellement en cours de montage. Pour tout complément d’information, contactez Projectburo PB au 0032(0)495/34 03 30
Industrie italienne de la pierre naturelle
Légère reprises des exportations en 2011
Les chiffres pour le quatrième trimestre 2011 confirment la tendance: l’industrie italienne de la
pierre naturelle fait de nouveau un petit peu mieux sur les marchés internationaux. Malgré la crise,
l’année s’est clôturée avec un chiffre pour les exportations de 1,266 milliard d’euros, ce qui revient à
une croissance modeste du chiffre d’affaires de 4,32% par rapport à 2010. La moins bonne nouvelle
concerne le fait que les exportations augmentent uniquement en valeur, car en volume l’année
dernière s’est clôturée sur une baisse de 2,63%. Les importations italiennes de pierre naturelle ont
quant à elles baissé tant en valeur qu’en volume (-4,11% pour atteindre 420 millions d’euros ou
1,752 million de tonnes). A la base de cette baisse, on trouve le fait que la plupart des entreprises
italiennes achètent de nos jours encore uniquement des matériaux pour un usage immédiat et constituent donc de moins grands stocks. Les Etats-Unis restent le plus gros acheteur de pierre naturelle italienne, avec une croissance tant en valeur (+2,5%) qu’en volume (+1,75%) pour atteindre 223
millions d’euros ou 164.000 tonnes. La croissance la plus forte en 2011 était à mettre au compte de
l’Arabie Saoudite: +41,45% en valeur (pour un total de 70 millions d’euros) et +28,9% en volume.
Diresco
Les Trends Gazelles 2012 pour le Limbourg
Comme chaque année, les Trends Gazelles pour la province du Limbourg ont été décernées
le 25 avril. L’hebdomadaire Trends récompense, en collaboration avec VOKA (la Chambre de
Commerce du Limbourg), les entreprises qui affichent la croissance la plus rapide dans cette province, calculée sur base des chiffres de 2006 à 2010 et tenant compte notamment de la croissance du chiffre d’affaires, du personnel et du cashflow. Le prix de la grande entreprise à la
croissance la plus rapide a été attribué cette année à Diresco, le producteur belge de composite
de quartz. Malgré la situation économique difficile au niveau mondial, Diresco enregistre depuis
quelques années une croissance internationale globale, qui s’explique surtout par sa politique
réfléchie, de solides partenaires et fournisseurs, ainsi que l’aspiration permanente à une qualité
sans cesse améliorée. Au cours des trois prochaines années, l’entreprise pourra ainsi se qualifier
d’Ambassadeur Trends pour la province du Limbourg.
(Source: Het Belang van Limburg)
Porcelanosa
CER collection en Belgique
Le groupe de carrelage espagnol PORCELANOSA lance maintenant sa CER COLLECTION également sur le marché belge.
Cette collection offre au consommateur des combinaisons pratiques de revêtements de sol et de mur. Ces combinaisons ont été
soigneusement choisies en fonction des différents ‘moodboards’ allant de l’actuel et contemporain au plus classique. Pour CER
COLLECTION, le grossiste en carrelages GAVRA à Geel vient d’ouvrir une salle d’exposition spécifique qui se visite librement. Plus
d’infos via www.cer-collection.be
info •
99
Bstone
Cosentino
14 séries
Bstone prend son
envol sur le marché
belge. Cette nouvelle
marque est synonyme
d’un assortiment commercial contemporain
de carrelages de sol.
En neuf mois à peine,
la gamme s’est étendue à pas moins de 14
(!) séries. La série ‘Loft’ peut d’ores et déjà être qualifiée de gros
succès, grâce à ses beaux carrelages de qualité à un prix correct.
Les carrelages Bstone sont disponibles en formats 30x60, 60x60,
45x45 et 80x80 cm, rectifiés ou non ou en céramique pleine
masse. En juin sera lancée sur le marché une série très économique (de fabrication européenne): 7 variétés de carreaux 45x45
cm, teintés dans la masse et au design moderne. La solution
idéale pour les gros chantiers. Le site Internet de Bstone a aussi
récemment été doté d’un nouveau look rafraîchissant, et mérite
assurément d’être visité: www.bstone.be
Journée portes ouvertes pour la Belgique
Le vendredi 4 mai dernier, le
Cosentino Center implanté à
Merchtem a déroulé le tapis
rouge pour les sociétés de travail de la pierre, studios de
cuisine et architectes. Cette
journée portes ouvertes annuelle baptisée Aula Outlet est
une initiative internationale
dont l’objectif principal consiste à faciliter les échanges avec
les professionnels et les partenaires, mais aussi à les informer
au niveau des nouvelles tendances et des actions commerciales spéciales. Parmi les produits Cosentino mis cette fois
sous les projecteurs figuraient surtout les éviers ‘Integrity’ en
Silestone, la nouvelle série Silestone Nebula et le large assortiment de pierres naturelles de Cosentino, avec des granits espagnols et brésiliens, des marbres, du calcaire, de la stéatite et
du quartzite. Evidemment, outre toutes les informations professionnelles et de l’assistance, les visiteurs ne sont également
pas repartis l’estomac vide. Ils ont en effet pu profiter de prouesses gastronomiques et d’un encadrement musical assuré par
le groupe de reprises belge AB NONO.
Stone
Journées portes
ouvertes à Londerzeel
Les vendredi 16 et samedi 17
mars, Stone a organisé pour la
seconde fois ses journées portes ouvertes pour les professionnels. Tous les invités ont pu
prendre un verre et déguster
quelques snacks dans l’entrepôt
de tranches de Londerzeel,
entourés par divers matériaux naturels. Evidemment, ce sont les nombreuses tranches qui ont marqué le plus les esprits. Les plus de 350 visiteurs ont surtout été
impressionnés par la qualité globale. “Nous ne mentirons pas en affirmant que notre stock ne renferme en effet pratiquement pas de
second choix”, explique-t-on chez Stone. “Tant dans la gamme classique que pour les variétés de pierre naturelle plus uniques, nous acceptons dans notre stock uniquement la meilleure qualité, ce que le client apprécie.” Les invités présents ont aussi clairement été très
attirés par le large éventail de rochers et sculptures. Pour l’occasion, une nouvelle partie du parc extérieur avait été aménagé, dans lequel ces œuvres d’art étaient mises en évidence. Stone crée elle-même un grand nombre de sculptures. Pour nombre de visiteurs, il
s’agissait d’une première découverte de ce genre de produits, mais assurément pas la dernière. Cette année également, les œuvres
d’art en bois pétrifié ont bénéficié d’énormément d’attention. Ces matériaux présentent la nature sous ses plus beaux atours. Grâce au
beau temps, l’ambiance était encore plus détendue, ce qui a encore ajouté au succès de l’événement. Vivement la troisième édition!
GMM
Débiteuse à pont CNC Brio
Le dernier rejeton de la famille des débiteuses à pont de GMM a été baptisée Brio
CNC et peut être admirée en primeur dans la salle d’exposition de GMT à Renaix.
Brio CNC constitue le modèle le plus récent et le plus compact parmi les débiteuses à pont 5 axes du constructeur de machines italien GMM (Gravellona Macchine
Marmo). Ne vous laissez cependant pas tromper par ses dimensions car, à l’instar
des modèles Litox CNC et Egil CNC, la nouvelle Brio 5 dispose d’axes à interpolation équipés de la technologie touch point control (TCP) et sa tête tourne à 370°
autour de son axe et pivote automatiquement en onglet sous des angles de 0°-90°.
La machine présente une commande CNC à part entière et est équipée du logiciel GMM caractéristique et extrêmement convivial, qui a été conçu exclusivement
par GMM. Scier selon un dessin dxf importé, réaliser un dessin sur la machine via le programme de dessin GMM ou via la bibliothèque paramétrique: tout est possible. Venez-vous en convaincre de vos propres yeux et faire connaissance avec les débiteuses à pont
GMM dans la salle d’exposition de GMT où vous pourrez voir les modèles Brio CNC, Egil CNC et Litox CNC en démonstration.
Pour tout complément d’information, surfez sur www.gmtbvba.be
100
• info
Dermul Showrooms & Displays
Grande armoire à tiroirs
Venus 8-242,
ainsi a été
baptisée la
nouvelle armoire à tiroirs
de la gamme
de Dermul
Showrooms
& Displays.
Spécialement
pour pouvoir présenter
les carreaux
grands formats et les carreaux arborant des nuances, l’entreprise spécialisée du directeur Bart Dermul a développé une nouvelle armoire
à 8 tiroirs de pas moins de 242x121 cm. Cette armoire à tiroirs,
la plus grande sur le marché, est disponible en différentes versions. Pour tout complément d’information, surfez sur www.dermul.com
h
étanc
éité
Terzago
Débiteuse 5 axes CNC Easy Plus
Le constructeur de machines italien Terzago a de nouveau
étendu sa gamme de débiteuses à pont 5 axes et a ajouté
CARRODRAIN, LE CANIVEAU DE
DOUCHE LE PLUS VENDU EN BELGIQUE
Le caniveau de douche CarroDrain a rencontré un énorme succès. La
recette de la simplicité ultime en matière de pose mais aussi d’étanchéité à l’eau séduit fortement les professionnels. La profondeur
d’encastrement de seulement 75 mm reste elle aussi un des plus gros
atouts du CarroDrain.
Au niveau logistique également, CarroDrain continue de briller par sa
simplicité car, avec seulement deux modèles de stock, vous disposez
pour chaque douche walk-in, de la solution étanche à l’eau pour
vos clients!
ces modèles aux nombreuses références déjà présentes
dans le Benelux. Easy Plus est une machine full option, équipée d’un pont spécifiquement plus long pour scier automatiquement en onglet de grandes tranches jusqu’à 3.600 mm
de longueur et 2.200 mm de largeur, donc également avec
un axe Y plus long. En même temps, ce modèle peut être
équipé d’un système de ventouses pour repositionner les pièces pendant le programme de coupe. L’opérateur peut enregistrer la tranche avec une caméra et ainsi faire fonctionner
la machine de façon optimale pendant le sciage. Cette caméra permet de lire et de mémoriser tous les gabarits. Enfin,
la machine utilise aussi de plus en plus l’option ‘logiciel pour
escaliers’. Le tout dernier modèle qui sera livré a été équipé
de bandes à rouleaux pour l’amenage et l’évacuation.
A l’occasion du 10ème anniversaire de l’importateur pour le
Benelux, Projectburo PB de Wuustwezel, une lubrification
automatique est prévue. Le montage, la formation et le service après-vente seront assurés à 100% par Projectburo, y
compris le pilotage en néerlandais. Pour tout complément
d’information, formez le 0032(0)495/34 03 30
Visionnez la vidéo de montage sur notre site Internet. Vous y
trouverez aussi la liste de distributeurs la plus récente.
www.carrodrain.be
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SIMPLICITÉ DE POSE
APPLICABLE DANS CHAQUE DOUCHE
HAUTEUR D’ENCASTREMENT: SEULEMENT 75
5 mm
ETANCHÉITÉ ASSURÉE PAR UNE DOUBLE MEMBRANE
DÉBIT D’ÉVACUATION: 26 LITRES PAR MINUTE
Carrodrain • [email protected] •info
www.carrodrain.be
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101
Inter-Ceram
Nouveau départ
En date du 2 mai 2012, le fonds de commerce d’Inter-Ceram a été transféré à la SA Saillart, une société sœur qui – comme
Inter-Ceram – fait partie de Koramic Investment Group. Ce transfert a été réalisé en appliquant la procédure prévue dans la Loi
sur la Continuité des Entreprises. Le transfert a pour principal objectif de garantir la pérennité des activités d’Inter-Ceram. Ces
activités sont désormais logées dans une société qui dispose d’une solide assise financière. Pour souligner la continuité dans les
opérations, la SA Saillart a décidé de modifier sa raison sociale et s’est fait rebaptiser “Inter-Ceram SA”. Le transfert des activités s’accompagne aussi de la reprise de plus de 80% des collaborateurs d’Inter-Ceram. Avec des équipes
redynamisées, et qui seront encore renforcées, Inter-Ceram entend intensifier sa présence commerciale et, par une meilleure
organisation de ses services internes, offrir à ses clients une qualité de service irréprochable. Inter-Ceram s’emploiera aussi, par
ce nouveau levier, à proposer à l’avenir des collections de carrelages plus complètes, plus variées et parfaitement adaptées aux
soucis d’esthétique et aux budgets du marché des clients professionnels et particuliers.
Pour les professionnels de la construction, architectes, décorateurs, entrepreneurs, carreleurs et propriétaires de salles
d’exposition, Inter-Ceram met à leur disposition 7 agents commerciaux et prescripteurs pour les guider dans leur recherche de
produits de qualité, spécifiques et répondant à leurs besoins précis.
Le groupe Inter-Ceram dispose déjà de 3 superbes salles d’exposition ouvertes 6 jours sur 7 (à Gullegem, Machelen et
Gosselies) et dans lesquelles tant le client professionnel que le particulier trouvera des équipes de conseillères et conseillers
de grande qualité pour l’aider à effectuer le choix de carrelage le plus judicieux qui soit. Ces 3 show-rooms sont parmi les plus
grands du pays et offrent une variété incomparable de collections de carrelages et de mosaïques de toutes les provenances et
dans laquelle vous trouverez toutes les grandes tendances de la mode et du design.
Dans le prochain numéro de Polycaro, vous bénéficierez d’une large entrevue avec Bernard Henry, le nouveau CEO
d’Inter-Ceram.
Fiandre
Journée portes ouvertes 2012
Tous les ans, au printemps, Fiandre bat le rappel de ses partenaires habituels (architectes, designers, ingénieurs, clients et revendeurs) pour leur présenter les innovations les plus récentes. Les collines toscanes dans lesquelles
s’étend le Circuit du Mugello ont accueilli les centaines de personnes qui
ont répondu à l’invitation de Fiandre et ainsi pu découvrir l’évolution de la
collection Maximum Extralite. Les nouveaux matériaux Natura Maximum et
DataUni Maximum ont offert un panoramique intéressant sur les possibilités
qu’un matériau d’une taille imposante (chaque dalle mesure 300x150 cm offrant une surface de 4,5 m²) et d’une épaisseur réduite (6 ou 3 mm) peut proposer au monde de l’architecture et du design. Les invités présents ont également pu participer à l’atelier ‘Franchir la frontière
entre Nature et Architecture’. La soirée s’est clôturée avec la remise des prix d’Active Architecture aux lauréats, un concours
d’architecture international qui en était à sa seconde édition.
Marmo Meccanica
Polisseuses de chants en version galvanisée
A l’occasion de son 10ème anniversaire,
Projectburo PB propose en collaboration avec
Marmo Meccanica la large gamme de ponceuses
de chants horizontales et verticales en version galvanisée. De telle sorte que le châssis de la machine
reçoit un coating à base de zinc supplémentaire
suivant un procédé spécial, destiné à protéger celui-ci contre la rouille. Les capots étaient déjà de
série en acier inoxydable, de telle sorte que toute
la machine résistera désormais encore mieux aux
composants agressifs des abrasifs qui passent dans
l’eau. En outre, tous les modèles peuvent être commandés dans la couleur de votre choix, adaptée
au parc de machines existant du spécialiste du travail de la pierre naturelle. L’importateur Projectburo PB de Wuustwezel dispose actuellement d’un nouveau modèle spécial de stock
pour produire des plans en onglet épaissis d’une toute nouvelle manière. Il n’est ici plus nécessaire de scier en onglets (!) et, élément pratique, seul les bandes étroites sont spécialement adaptées pour la machine, tandis que les grands éléments de plan peuvent rester tranquillement sur le côté. Pour tout complément d’information, contactez Projectburo PB au 0032(0)495/34 03 30
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Brugsebaan 4a, 8850 Ardooie
T +32 (0)51 46 78 67
F +32 (0)51 46 78 71
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