L`Iran n`est pas un Etat de droit! Revue mensuelle
Transcription
L`Iran n`est pas un Etat de droit! Revue mensuelle
Revue mensuelle Association démocratique pour des réfugiés Iraniens Troisième années Nr.2 Février 2008 Accord sur un projet de nouveau texte sur le nucléaire iranien Page 4 Madjid Moshayedi Tension entre USA et Iran après un incident dans les eaux du Golfe Persique L’incident du 7 janvier entre Iraniens et Américains, dans les eaux du Golfe Persique, fut d’abord présenté comme une tentative d’attaque iranienne, vidéo et voix menaçante (iranienne, certes) à l’appui. Aussitôt vint aux commentateurs vigilants l’analogie des Golfes, – entre l’“incident du Golfe du Tonkin” (qui fut le point de départ de l’engagement US massif au Vietnam) et ce qui aurait pu devenir l’“incident du Golfe Persique”, – éventuellement utilisé comme argument, ou comme prétexte, l’Iran. Page 2 Lapidations en Iran: la plupart des victimes sont des femmes Neuf femmes et deux hommes attendent en Iran d’être lapidés à mort. Amnesty International lance un appel ce mardi 15 janvier 2008 aux autorités iraniennes pour qu’elles abolissent la peine de mort par lapidation et imposent un moratoire immédiat sur cette pratique horrible, spécifiquement conçue pour accroître la souffrance des victimes. «Les pierres utilisées pour infliger la mort par lapidation ne devront pas être grosses au point que le condamné meure après en avoir reçu une ou deux; elles ne devront pas non plus être si petites qu'on ne puisse leur donner le nom de pierres.» C’est ce qui figure dans le code pénal iranien et c’est la façon dont se déroulent aujourd’hui encore les lapidations. Même si l’Iran a garanti en 2002 que plus personne ne serait lapidé, il y a eu depuis lors plusieurs exécutions conduites de cette manière. Amnesty appelle à moratoire sur les lapidations Dans un nouveau rapport rendu public aujourd’hui, Amnesty International appelle les autorités à abroger ou modifier de toute urgence cette disposition du Code pénal iranien et à veiller à ce que soit appliqué entre-temps le moratoire sur les lapidations décrété par le responsable du pouvoir judiciaire en 2002. Page 3 L'Iran n`est pas un Etat de droit! La Russie a livré un cinquième chargement de combustible nucléaire à l'Iran Page 5 Demande d'enquête après la mort controversée d'un étudiant en prison Page 6 vingt-trois prisonniers exécutés dans les dix premiers jours de l’année Page 6 Budget en hausse de 17% et demande à dépenser plus Page 7 Nr.2 Février 2008 KANOUN Madjid Moshayedi Tension entre USA et Iran après un incident dans les eaux du Golfe Persique L’incident du 7 janvier entre Iraniens et Américains, dans les eaux du Golfe Persique, fut d’abord présenté comme une tentative d’attaque iranienne, vidéo et voix menaçante (iranienne, certes) à l’appui. Aussitôt vint aux commentateurs vigilants l’analogie des Golfes, – entre l’“incident du Golfe du Tonkin” (qui fut le point de départ de l’engagement US massif au Vietnam) et ce qui aurait pu devenir l’“incident du Golfe Persique”, – éventuellement utilisé comme argument, ou comme prétexte, pour une poussée guerrière vers l’Iran. (Depuis 1964, des révélations ont montré que l'“incident du Golfe du Tonkin” avait été pour l'essentiel une provocation et un montage pour permettre aux USA de disposer d'un argument pour leur politique d'implication au Vietnam.) Bush na pas manqué évidemment pas de réagir comme il convenait, en menaçant l’Iran. Les Iraniens ont protesté et diffusé leur propre vidéo, qui restitue une scène différente. La Maison Blanche a fermement mis en garde l'Iran contre tout "agissement provocateur qui pourrait conduire à un incident dangereux", après que des vedettes iraniennes eurent procédé à des manoeuvres hostiles dans le détroit d'Ormuz selon le Pentagone. "Nous engageons vivement les Iraniens à se garder de semblables agissements provocateurs, qui pourraient conduire à un incident dangereux à l'avenir", a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche, Gordon Johndroe. Selon un responsable du Pentagone s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, cinq vedettes iraniennes se sont livrées ce week-end à des manoeuvres hostiles vis-à-vis de trois navires de guerre de la Marine américaine qui croisaient dans le détroit stratégique d'Ormuz, et ont menacé par radio de les faire exploser. Cet incident est rapporté la veille du départ du président George W. Bush pour la région, un voyage dont la motivation première, avec la P. 2 résolution du conflit israélo-palestinien, est d'affirmer l'engagement américain dans le Golfe pour contenir l'Iran. En visite en Arabie saoudite, le président américain George W. Bush a mis en garde l'Iran suite à l'incident naval qui a opposé le 6 janvier des navires de guerre américains et iraniens. Selon Washington, cinq vedettes iraniennes se sont livrées le 6 janvier à des manoeuvres hostiles contre trois bâtiments de la Marine américaine dans le détroit d'Ormuz, un acte qualifié de "grave provocation" par un responsable du Pentagone. M. Bush a précisé qu'en cas d'attaque iranienne contre un navire américain sa volonté d'imposer "des conséquences sérieuses" serait la même, que l'agression ait été ordonnée par le gouvernement de Téhéran ou qu'elle résulte de la décision imprudente d'un capitaine de bateau iranien. "Cela n'a pas d'importance de savoir qui a pris la décision", a déclaré M. Bush. "S'ils frappent nos navires, nous tiendrons l'Iran pour responsable." Selon les autorités américaines, lors de l'incident, les navires américains ont envisagé de tirer des coups de semonce avant la retraite des vedettes iraniennes. L'Iran a démenti que ses bateaux aient menacé les bâtiments américains Mais aucun incident de ce type n'avait éclaté récemment, a souligné lundi le vice-amiral Kevin Cosgriff, commandant de la Vème flotte américaine. "Ceci est plus grave en raison de l'ensemble des actions menées, du mouvement coordonné des bateaux, des menaces de manoeuvres, des communications radio plus ou moins simultanées et de l'envoi d'objets" dans l'eau par les Iraniens, pouvant être pris pour des mines, a-t-il déclaré. En mars 2007, Téhéran avait appréhendé 15 marins britanniques et les avait retenus captifs environ deux semaines, les accusant d'être entrés illégalement dans les eaux territoriales iraniennes. Certains observateurs craignent que l'Iran décide un jour de bloquer le détroit d'Ormuz, en réponse à toute attaque américaine. "Nous n'avons aucun projet de blocage du détroit d'Ormuz mais nous sommes prêts à mener n'importe quelle opération pour défendre nos intérêts", avait déclaré en novembre le chef de la marine iranienne, l'amiral Habibollah Sayyari. L'Iran n`est pas un Etat de droit! Nr.2 Février 2008 KANOUN Lapidations en Iran: la plupart des victimes sont des femmes Neuf femmes et deux hommes attendent en Iran d’être lapidés à mort. Amnesty International lance un appel ce mardi 15 janvier 2008 aux autorités iraniennes pour qu’elles abolissent la peine de mort par lapidation et imposent un moratoire immédiat sur cette pratique horrible, spécifiquement conçue pour accroître la souffrance des victimes. «Les pierres utilisées pour infliger la mort par lapidation ne devront pas être grosses au point que le condamné meure après en avoir reçu une ou deux; elles ne devront pas non plus être si petites qu'on ne puisse leur donner le nom de pierres.» C’est ce qui figure dans le code pénal iranien et c’est la façon dont se déroulent aujourd’hui encore les lapidations. Même si l’Iran a garanti en 2002 que plus personne ne serait lapidé, il y a eu depuis lors plusieurs exécutions conduites de cette manière. Amnesty appelle à moratoire sur les lapidations Dans un nouveau rapport rendu public aujourd’hui, Amnesty International appelle les autorités à abroger ou modifier de toute urgence cette disposition du Code pénal iranien et à veiller à ce que soit appliqué entre-temps le moratoire sur les lapidations décrété par le responsable du pouvoir judiciaire en 2002. Jafar Kiani a été lapidé à mort le 5 juillet 2007 dans le village d’Aghche-kand, près de Takestan, dans la province de Qazvin. Il avait été reconnu coupable d’adultère avec Mokarrameh Ebrahimi, avec laquelle il avait deux enfants et qui a également été condamnée à mort par lapidation. Cet homme a été lapidé alors que son exécution, contraire au moratoire en vigueur depuis 2002, avait été suspendue par décision judiciaire. Il s’agissait de la première lapidation officiellement reconnue depuis le moratoire, bien que la lapidation d’une femme et d’un homme ait été signalée à Meched en mai 2006. Il est à craindre que Mokarrameh Ebrahimi ne subisse le même sort. Elle se trouve dans la prison P. 3 de Choubin, dans la province de Qazvin, avec l’un de ses deux enfants semble-t-il. Amnesty International s’inquiète également dans son nouveau rapport du sort de huit autres femmes et de deux hommes qui pourraient subir la même peine. «Les lapidations sont particulièrement cruelles», a déclaré Reto Rufer, coordinateur peine de mort à la Section suisse d’Amnesty International. «L’objectif est clair : la mort par lapidation doit être longue à venir et provoquer le plus de souffrance possible.» Amnesty International rejette la peine de mort sans restriction et condamne toute forme d’exécution. La lapidation condamne l'adultère La mort par lapidation condamne un fait qui n’est même pas poursuivi dans la plupart des pays: l’adultère. Les déclarations du juge suffisent comme preuve. De plus, les déclarations d’un témoin femme ne sont valables que si elles sont confirmées par deux hommes au moins. Lors de lapidations, les hommes sont enterrés jusqu’à la taille et les femmes jusqu’à la poitrine. La lapidation est exécutée sous les yeux du juge, des témoins et de spectateurs. La plupart des personnes condamnées à la lapidation sont des femmes. «Cela tient au fait que les femmes sont souvent victimes de discrimination», explique Reto Rufer. Les femmes ont davantage de difficultés à obtenir le divorce. La déclaration d’une femme devant un tribunal ne compte que pour la moitié de celle d’un homme. Discriminations Les membres de minorités ethniques ne comprennent souvent pas le persan, la langue des tribunaux, d’autres ne savent souvent ni lire ni écrire. Et beaucoup de femmes n’ont tout simplement pas les moyens financiers de se payer un avocat. Les lapidations sont donc souvent la conséquence de procès inéquitables. Amnesty International demande au gouvernement iranien de suspendre toutes les lapidations prévues et de supprimer définitivement la peine de mort par lapidation du code pénal, de même que la condamnation de «relations sexuelles adultères». De plus, en tant qu’Etat signataire du Pacte international sur les droits civils et politiques, l’Iran doit travailler à l’abolition de la peine de mort. L'Iran n`est pas un Etat de droit! Nr.2 Février 2008 KANOUN Accord sur un projet de nouveau texte sur le nucléaire iranien Reuters - Les membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu et l'Allemagne, réunis à Berlin, se sont entendus mardi le 22. janvier sur un projet de résolution condamnant la poursuite des activités nucléaires sensibles de l'Iran, a annoncé le chef de la diplomatie allemande."Nous nous sommes mis d'accord aujourd'hui sur le contenu d'une telle résolution", a déclaré Frank-Walter Steinmeier, lors d'une brève conférence de presse. "L'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne vont présenter dans les semaines qui viennent un projet de résolution qui sera débattu par les Etats membres du Conseil de sécurité", a-t-il ajouté. Le ministre allemand des Affaires étrangères a été le seul à s'exprimer à l'issue de cette réunion d'une heure et demie avec ses homologues américain, britannique, français, chinois et russe. L'Iran, que les puissances occidentales soupçonnent de chercher à acquérir le feu nucléaire sous le couvert d'un programme civil, s'est déjà vu infliger deux trains de sanctions, en décembre 2006 et mars 2007. Selon un diplomate américain de haut rang, le texte arrêté mardi propose d'infliger à des responsables iraniens des restrictions de déplacement et le gels de leurs avoirs à l'étranger. "Les Etats-Unis sont satisfaits dans la mesure où l'on dit aux Iraniens qu'ils ne sont pas tirés d'affaire", a-t-il souligné. Aucune mesure de rétorsion économique n'est toutefois envisagée, bien que Washington milite depuis des mois pour interdire les transactions avec les grandes banques publiques d'Iran, a-t-on précisé de source européenne. La Chine et la Russie, hostiles à toute idée de sanction, le sont d'autant plus depuis la publication, début décembre, d'un rapport de synthèse des services de renseignement américains selon lequel Téhéran a gelé le volet militaire de son programme nucléaire en 2003. Pékin a d'importants intérêts économiques en Iran, qui a été l'an dernier sa troisième source d'approvisionnement en pétrole brut. Avant même l'annonce de l'accord de mardi, la République islamique avait réaffirmé que de nouvelles sanctions ne la feraient pas à renoncer à son programme nucléaire. P. 4 "La nation iranienne agit dans le cadre de ses droits légitimes (...) et la possible ratification d'une nouvelle résolution n'aura pas d'impact sur le comportement de notre nation", a déclaré Gholamhossein Elham, porteparole du gouvernement, lors d'une conférence de presse. "Je doute que les membres du Conseil de sécurité de l'Onu adoptent à nouveau un comportement dénué de principes qui affaiblirait la crédibilité de cette institution et nuirait à l'Agence internationale de l'énergie atomique." L'Iran assure coopérer avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) afin de dissiper les soupçons et juge qu'il n'y a aucune raison que le Conseil de sécurité s'en mêle. Ahmadinejad: une prochaine résolution de l'ONU sera "sans conséquences" Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a jugé mercredi qu'une prochaine résolution du Conseil de sécurité de l'ONU serait "sans conséquences" sur la poursuite du programme nucléaire de l'Iran. "Notre position est très claire. Pour nous l'affaire nucléaire est terminée", a déclaré M. Ahmadinejad, cité sur le site internet de la télévision d'Etat au lendemain d'un accord des grandes puissances sur un nouveau projet de résolution pour obliger l'Iran à suspendre son enrichissement d'uranium. Les grandes puissances ont "adopté une résolution sans conséquences", a-t-il ajouté, dans une réaction à l'annonce d'un accord mardi des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et de l'Allemagne sur un texte accentuant les sanctions contre Téhéran. "Le chemin nucléaire que nous suivons est clair, légal et conforme aux règles de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Sur ce chemin, personne, en dehors de l'AIEA, n'a le droit de s'exprimer, de prendre des décisions ou d'imposer sa volonté au peuple iranien", a ajouté M. Ahmadinejad. Les chefs de la diplomatie des cinq membres permanents du Conseil (Chine, Etats-Unis, France, GrandeBretagne, Russie) et de l'Allemagne sont convenus mardi à Berlin du texte d'une nouvelle résolution du Conseil de sécurité, a annoncé le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier. L'Iran n`est pas un Etat de droit! Nr.2 Février 2008 KANOUN Ce texte sera présenté et mis au vote du conseil dans les prochaines semaines, a déclaré le ministre. Selon un haut responsable américain qui a requis l'anonymat, "la résolution sur laquelle ils sont tombés d'accord accentue la sévérité des sanctions" déjà adoptées contre l'Iran, comme les refus de visas à certains dirigeants iraniens et le gel des avoirs des entreprises liées au programme nucléaire, et "ajoutera de nouveaux éléments". Pour sa part, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a affirmé que le projet de la nouvelle résolution prévoyait "des mesures supplémentaires" mais pas de nouvelles sanctions, selon l'agence de presse Ria-Novosti. Ces mesures "sont formulées comme des appels à tous les pays à être vigilants en développant des liens différents avec l'Iran afin de ne pas permettre des violations du régime de non-prolifération" nucléaire, a-t-il précisé à l'issue de la réunion de Berlin. L'Iran assure que son programme nucléaire a un objectif exclusivement civil, mais de nombreux pays craignent qu'il puisse le détourner à des fins militaires. Le Conseil de sécurité a déjà exigé dans trois résolutions, dont deux assorties de sanctions, que Téhéran suspende notamment son enrichissement d'uranium. Ce procédé permet en effet d'obtenir aussi bien du combustible pour une centrale nucléaire que la matière première nécessaire à une bombe atomique. L'Iran ne dispose à ce stade d'aucune centrale nucléaire en fonctionnement. La première qui devrait entrer en service est celle dont la Russie achève la construction à Bouchehr (sud). Son combustible, dont la livraison a commencé, est fourni par Moscou, et doit lui être retourné une fois utilisé. La Russie a livré un cinquième chargement de combustible nucléaire à l'Iran AFP, Téhéran, 22 janvier - La Russie a livré mardi matin un cinquième chargement de combustible destiné à la future centrale nucléaire iranienne de Bouchehr (sud), P. 5 a rapporté l'agence officielle Irna. "Le cinquième chargement de combustible nucléaire est arrivé mardi matin à Bouchehr", selon un communiqué de l'Organisation de la production et du développement de l'énergie nucléaire, cité par Irna. Au total, la Russie a livré jusqu'à maintenant 55 tonnes de combustibles sur un total prévu de 82 tonnes. Les précédentes livraisons sont intervenues les 17 et 28 décembre et les 18 et 20 janvier. Trois autres chargements doivent être livrés à l'Iran d'ici février selon un calendrier défini par les deux parties. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a affirmé le 30 décembre que la centrale de Bouchehr de 1.000 Mgw "démarrera avec une capacité de 50% l'été prochain", alors qu'un porte-parole constructeur russe Atomstroïexport avait affirmé que Bouchehr "ne serait pas lancée avant fin 2008". Après la livraison du premier chargement de combustible, la Russie avait estimé que l'Iran n'avait plus besoin de poursuivre l'enrichissement d'uranium, un message repris le même jour par le président américain George W. Bush. Mais Téhéran refuse d'interrompre l'enrichissement malgré deux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant une suspension de ses activités nucléaires sensibles. Les cinq membres permanents du Conseil: Chine, Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, France, et l'Allemagne (le groupe des six) se retrouvent ce mardi à Berlin pour discuter d'une nouvelle résolution afin d'obliger l'Iran à suspendre l'enrichissement d'uranium. Selon une source diplomatique à Paris, les six grandes puissances devraient transmettre "dans les prochains jours" au Conseil de sécurité de l'ONU un troisième projet de résolution comprenant des sanctions contre l'Iran. L'Iran n`est pas un Etat de droit! Nr.2 Février 2008 KANOUN Demande d'enquête après la mort controversée d'un étudiant en prison Agence France Presse - La famille d'un étudiant, Ebrahim Lotfollahi, mort dans des circonstances controversées en prison, a demandé l'exhumation de son corps pour examiner les raisons de son décès, rejetant la version officielle du suicide, a rapporté dimanche le quotidien Sarmayeh. "La famille de M. Lotfollahi n'accepte pas la version officielle selon laquelle il s'est suicidé en prison. Elle va déposer une demande au parquet de Sanandaj (Kurdistan) pour qu'il soit exhumé afin d'examiner les causes de son décès", a déclaré l'avocat de la famille Saleh Nikbakht. "Les responsables de Sanandaj ont affirmé qu'il s'était suicidé en prison", a ajouté M. Nikbakht. Il a ajouté qu'Ebrahim Lotfollahi n'était "membre d'aucun groupe politique". La date de l'arrestation et celle du décès de ce dernier n'ont pas été précisées. A la mi-octobre, une jeune médecin, Zahra Bani Yaghoub, gée de 27 ans, avait été retrouvée pendue dans sa cellule d'un centre de détention pour délits contre la moralité à Hamedan (centre) à la mi-octobre. La police avait alors affirmé à sa famille qu'elle s'était suicidée avec un morceau de tissu, mais ses proches avaient exigé une enquête. La famille met en doute la thèse du suicide, en arguant notamment que Mlle Bani Yaghoub avait un avenir brillant. Une enquête a été ouverte par la justice contre "trois suspects" dans cette affaire. Zahra Bani Yaghoub avait été arrêtée dans un parc parce qu'elle se trouvait en compagnie d'un homme qui n'était ni son mari, ni un membre de sa famille, ce qui est interdit dans la République islamique. Un prisonnier pendu sur son brancard Le quotidien kurde Asso du 8 janvier a publié la photo de la pendaison cruelle d’un membre d’une organisation d’opposition kurde par le régime des mollahs. Dans cette scène révoltante, le prisonnier Hekmat Damir, détenu par les gardiens de la révolution, est amené à la potence sur un brancard réservé aux blessés. C’est sur le brancard que les bourreaux lui mettent la corde au cou et que la grue le soulève. Il est blessé. Ses jambes sont paralysées, et du sang coule de sa chemise, à l’emplacement du cœur. P. 6 C’est pour la survie de son pouvoir sanguinaire que les mollahs ont déclaré la guerre au peuple iranien et à la communauté internationale. Il repousse les limites de la sauvagerie, ne pouvant survivre sans exécution quotidienne. vingt-trois prisonniers exécutés dans les dix premiers jours de l’année Les bourreaux des mollahs ont pendu en public deux prisonniers, Mojtaba et Mohammad-Hossein sur la place Chamrun de la ville de Jahrom (sud de l’Iran), a rapporté le quotidien gouvernemental Iran mercredi. Trois prisonniers non identifiés ont été pendus à la prison de Birjand, une ville de l’est, a annoncé le quotidien officiel Djomhouri-Eslami le 9 janvier. Le régime iranien a pendu en public deux prisonniers, Mohammad Reza Sadeghirad et Ali Kord-Roudgarmi dans la cité de Abbas-Abad dans les faubourgs de Tonekabon, ville du nord, a rapporté le journal gouvernemental Kayhan hier. Dans les dix premiers jours de l’année, le régime des mollahs a pendu 23 prisonniers. cinq prisonniers amputés d'une main et d'un pied Le régime des mollahs a amputé de la main droite et du pied gauche cinq prisonniers identifiés comme M.A. Jalali, A.B. Rigi, A. Rigi, A.R. Roudini et D. Pahlevan, à Zahedan, dans le sud-est de l'Iran, selon l'agence de presse officielle ISNA dimanche. Les bourreaux des mollahs ont pendu en public deux prisonniers nommés Abulfazl R. et Abulfazl M. dans la ville centrale d'Arak, a rapporté hier l'agence de presse Fars. Samedi, un homme, identifié comme Alireza Mayboti, a été pendu en public dans la ville sainte de Qom, a annoncé la même source. Un prisonnier a été pendu dans la ville occidentale de Hamedan et un autre dans la ville de Gorgan dans le nord-est de l'Iran, sans être identifié, a rapporté l'agence de presse officielle IRNA respectivement les 3 et 5 janvier. A peine une semaine après le début de l'année, le régime clérical a exécuté 16 prisonniers, a amputé cinq autres victimes et a emprisonné 80 habitants d'Ahwaz, dont de nombreux adolescents, dans le sud-ouest. Tout cela souligne l'impuissance du régime face à la montée des soulèvements populaires croissants à travers tout le pays. L'Iran n`est pas un Etat de droit! Nr.2 Février 2008 KANOUN Le Budget en hausse de 17% et demande à dépenser plus Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a présenté lundi 07 janvier 2008 son projet de budget pour la prochaine année iranienne (qui débute le 21 mars), en hausse de 17%, et demandé une poursuite de sa politique de fortes dépenses publiques au risque d'accélérer l'inflation. Le budget général de l'Etat pour la prochaine année, qui comprend le financement du gouvernement et des entreprises publiques, est de 2.710.000 milliards de rials (285 milliards de dollars), en hausse de 17% par rapport au budget en cours qui est de 2.310.000 milliards de rials (248 milliards de dollars). Le budget général du gouvernement a été fixé à 715.000 milliards de rials (75 milliards de dollars) en hausse de plus de 10% par rapport à cette année. Le président iranien a précisé que son projet a été calculé sur la base d'un prix du baril de pétrole à 39,7 dollars, alors que le cours de ce dernier a atteint les 100 dollars sur le marché. L'Iran, qui tire plus de 80% de ses recettes en devises de son exportation de pétrole, avait engrangé 51 milliards de dollars de vente pour l'année iranienne 2006-07, un chiffre qui devrait être supérieur pour celle en cours. "Nous allons utiliser 36 milliards de dollars de devises, y compris pour les importations d'essence et pour développer les transports publics", a déclaré le président Ahmadinejad. Selon la loi iranienne, le surplus des rentrées pétrolières est versé dans un fonds de stabilisation, censé servir de cagnotte pour les temps difficiles. Mais cette année encore le gouvernement n'a pas respecté la discipline budgétaire, en demandant à de nombreuses reprises au Parlement de l'autoriser à puiser dans la caisse pour ses dépenses courantes. L'inflation a augmenté cette année en Iran, atteignant 19,1% sur un an en novembre. De nombreux économistes considèrent la hausse des prix comme une conséquence directe de l'injection massive par le gouvernement de liquidités dans l'économie. Malgré cela le président Ahmadinejad semble décidé à poursuivre sa politique budgétaire. Il a justifié devant les députés sa demande d'augmenter les dépenses et les importations en P. 7 expliquant que cela répondait à l'attente de la population. "Le prix du baril de pétrole (iranien) dépasse les 85 dollars et en moyenne il a été de 70 dollars depuis le début de l'année", a remarqué M. Ahmadinejad en affirmant que "les gens se demandent quel effet la hausse du pétrole a dans leur vie quotidien". "Le gouvernement et le Parlement ne peuvent rester indifférents à cette attente", a-t-il ajouté, en jugeant que son gouvernement se devait de "redistribuer l'argent du pétrole aux gens". AFP Le procureur général de l'Iran demande le procès de Bush Téhéran, 18 janvier - Le procureur général de l'Iran a appelé à traduire le président des Etats-Unis George W. Bush devant un tribunal international. Le religieux chi'ite radical Qorban-Ali Dori-NajafAbadi a dit qu'il fallait tenir un procès pour Bush et ses alliés à cause de leur “menaces et de leur guerre psychologique” contre l'Iran. Ses propos ont été rapportés par l'agence de presse officielle ISNA le 16 janvier.Dimanche, Bush a dit à un auditoire à Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis, que l'Iran était "le parrain mondial du terrorisme d'Etat" et a vivement recommandé aux alliés arabes des EtatsUnis d'y faire face "avant qu'il ne soit trop tard". "Les actions de l'Iran menacent partout la sécurité des nations ... Il envoie des centaines de millions de dollars aux extrémistes dans le monde tandis que son propre peuple subit la répression et la privation économique. Il cherche à intimider ses voisins avec ses missiles balistiques et sa rhétorique belliqueuse. Il défie les Nations unies et déstabilise la région en refusant la transparence de ses programmes nucléaires", a dit Bush.Bush devrait être jugé pour ces déclarations, a dit Dori Najaf-Abadi. “Les musulmans ne seront pas trompés par des criminels professionnels. Les responsables de la Maison Blanche doivent savoir qu'ils ne peuvent pas continuer avec leurs complots”, ont rapporté les médias officiels en le citant. Dori Najaf-Abadi a été plusieurs années le chef de la redoutable police secrète de la théocratie, aussi connue sous le nom du ministère des renseignements et la Sécurité (le VEVAK). Il a démissionné quand un de ses adjoints a été impliqué dans le meurtre de dizaines d'intellectuels et écrivains iraniens dissidents. L'Iran n`est pas un Etat de droit! Nr.2 Février 2008 KANOUN P. 8 ■ Le régime islamique iranien actuel a crée à travers des discriminations des nouvelles Classes sociales pour perpétuer sa dictature. Le mouvement de délivrance du peuple Iranien essaie de combattre cette politique, qui elle-même met de nombreuses barrières pour empêcher ce combat. Si toutefois ce combat avec l’aide de l’unité du peuple va aboutir, le régime actuel de l’Iran va être archivé dans l’histoire. La destruction du régime islamique est la seule solution pour avoir un pays démocratique en Iran ■ Le sort de l’avenir de l’Iran repose entièrement dans les mains du peuple iranien; et non pas dans celles des puissances occidentales qui interviennent habituellement dans les affaires intérieures des pays du tiers monde. Dans le cas d’une intervention étrangère ces Puissances vont être confronté au peuple iranien. ■ En conséquence nous condamnons toute sorte d’intervention militaire, nous nous défendons de toute violation territoriale et de toute politique expansionniste occidentale. Directeur: Exekutivkomitee Chefredakteur: Aghil Jafari Deutsch:ِ Redaktion Sahar Abdollahi, Mina Yazdizadegan Rédaction France: Samine Farhande, Mahine Jomra, Shirine Amini La radio voix de la résistance Un programme de l'association démocratique pour des réfugiés (ADR) www.nedaye-moghavemat.ch www.k-d-panahandegan.org [email protected] L'adresse : Postfach 3562 Zürich 8021 Téléphone:+41-079 402 64 09 +41-078 842 85 25 Téléfax : +41-043 535 61 59 Poste Compte : 87- 441728 – 5 Les représentants des ADR en Suisse et dans l'étranger Pour prendre contact avec l’association et donner des informations sur la situation des requérants d’asile en Suisse et pour devenir membre de l’association, contactez nous par E-mail ou par téléphone Canton de Zurich Canton de Berne Canton de Soleure Canton de Bâle Canton de Zoug Canton de Lucerne & Schwytz Canton de St. Gall Canton de Tessin Canton de Argovie Canton de Schaffhause Canton de Grisons Canton de Uri Canton de Neuchâtel Canton de Valais Canton de Vaud Canton de Fribourg Canton de Genève Canton de Obwald Section en France Mohammad Reza Sarchamy Hormoz Rassouli Ali Nazariyan Arsalan Panahi Herar Zadoorian Leila Mohammadgholikhani Sadegh Enshai Naser Tavakoldust Arash Egbali Fouad Jahani Mohammad Reza Gholampour Moslam Yusafi Rahim Karami Abassabadi Hossein Kordinejed Hossein Amir Far Mohammad Zolali Majid Mohseni Abolghasem Faragollah Mohammad Daizadeh L'Iran n`est pas un Etat de droit! 0765332121 0787671730 0794708119 0793877347 0765215951 0786742510 0763318965 0765456540 0788306768 0764022343 0763047542 0788585072 0787613780 0788494559 0788392774 0786566719 0764101426 0763964432 0033325028052