L`Iran n`est pas un Etat de droit! Revue mensuelle

Transcription

L`Iran n`est pas un Etat de droit! Revue mensuelle
Revue mensuelle
Association démocratique pour des réfugiés
Iraniens
Troisième années Nr.2 Février 2008
Accord sur un
projet de nouveau
texte sur le nucléaire
iranien
Page 4
Madjid Moshayedi
Tension
entre
USA
et
Iran
après un incident
dans les eaux du
Golfe Persique
L’incident du 7
janvier
entre
Iraniens
et
Américains, dans les
eaux
du
Golfe
Persique, fut d’abord
présenté comme une
tentative d’attaque
iranienne, vidéo et
voix
menaçante
(iranienne, certes) à
l’appui.
Aussitôt
vint
aux
commentateurs
vigilants l’analogie
des Golfes, – entre
l’“incident du Golfe
du Tonkin” (qui fut
le point de départ de
l’engagement
US
massif au Vietnam)
et ce qui aurait pu
devenir l’“incident
du Golfe Persique”,
–
éventuellement
utilisé
comme
argument,
ou
comme
prétexte,
l’Iran.
Page 2
Lapidations en Iran: la plupart des
victimes sont des femmes
Neuf femmes et deux hommes attendent en Iran d’être
lapidés à mort. Amnesty International lance un appel ce
mardi 15 janvier 2008 aux autorités iraniennes pour
qu’elles abolissent la peine de mort par lapidation et
imposent un moratoire immédiat sur cette pratique
horrible, spécifiquement conçue pour accroître la
souffrance des victimes.
«Les pierres utilisées pour infliger la mort par lapidation ne
devront pas être grosses au point que le condamné meure
après en avoir reçu une ou deux; elles ne devront pas non
plus être si petites qu'on ne puisse leur donner le nom de
pierres.» C’est ce qui figure dans le code pénal iranien et
c’est la façon dont se déroulent aujourd’hui encore les
lapidations. Même si l’Iran a garanti en 2002 que plus
personne ne serait lapidé, il y a eu depuis lors plusieurs
exécutions conduites de cette manière.
Amnesty appelle à moratoire sur les lapidations
Dans un nouveau rapport rendu public aujourd’hui,
Amnesty International appelle les autorités à abroger ou
modifier de toute urgence cette disposition du Code pénal
iranien et à veiller à ce que soit appliqué entre-temps le
moratoire sur les lapidations décrété par le responsable du
pouvoir judiciaire en 2002.
Page 3
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
La Russie a livré un
cinquième
chargement de
combustible
nucléaire à l'Iran
Page 5
Demande d'enquête
après la mort
controversée d'un
étudiant en prison
Page 6
vingt-trois
prisonniers exécutés
dans les dix
premiers jours de
l’année
Page 6
Budget en hausse de
17% et demande à
dépenser plus
Page 7
Nr.2
Février 2008
KANOUN
Madjid Moshayedi
Tension entre USA et Iran après un incident
dans les eaux du Golfe Persique
L’incident du 7 janvier
entre
Iraniens
et
Américains, dans les eaux
du Golfe Persique, fut
d’abord présenté comme
une tentative d’attaque
iranienne, vidéo et voix
menaçante (iranienne, certes) à l’appui. Aussitôt
vint aux commentateurs vigilants l’analogie des
Golfes, – entre l’“incident du Golfe du Tonkin” (qui
fut le point de départ de l’engagement US massif au
Vietnam) et ce qui aurait pu devenir l’“incident du
Golfe Persique”, – éventuellement utilisé comme
argument, ou comme prétexte, pour une poussée
guerrière vers l’Iran. (Depuis 1964, des révélations
ont montré que l'“incident du Golfe du Tonkin”
avait été pour l'essentiel une provocation et un
montage pour permettre aux USA de disposer d'un
argument pour leur politique d'implication au
Vietnam.) Bush na pas manqué évidemment pas de
réagir comme il convenait, en menaçant l’Iran.
Les Iraniens ont protesté et diffusé leur propre
vidéo, qui restitue une scène différente.
La Maison Blanche a fermement mis en garde l'Iran
contre tout "agissement provocateur qui pourrait
conduire à un incident dangereux", après que des
vedettes iraniennes eurent procédé à des
manoeuvres hostiles dans le détroit d'Ormuz selon
le Pentagone.
"Nous engageons vivement les Iraniens à se garder
de semblables agissements provocateurs, qui
pourraient conduire à un incident dangereux à
l'avenir", a déclaré un porte-parole de la Maison
Blanche, Gordon Johndroe.
Selon un responsable du Pentagone s'exprimant
sous le couvert de l'anonymat, cinq vedettes
iraniennes se sont livrées ce week-end à des
manoeuvres hostiles vis-à-vis de trois navires de
guerre de la Marine américaine qui croisaient dans
le détroit stratégique d'Ormuz, et ont menacé par
radio de les faire exploser.
Cet incident est rapporté la veille du départ du
président George W. Bush pour la région, un
voyage dont la motivation première, avec la
P. 2
résolution du conflit israélo-palestinien, est
d'affirmer l'engagement américain dans le Golfe
pour contenir l'Iran.
En visite en Arabie saoudite, le président américain
George W. Bush a mis en garde l'Iran suite à
l'incident naval qui a opposé le 6 janvier des navires
de guerre américains et iraniens.
Selon Washington, cinq vedettes iraniennes se sont
livrées le 6 janvier à des manoeuvres hostiles contre
trois bâtiments de la Marine américaine dans le
détroit d'Ormuz, un acte qualifié de "grave
provocation" par un responsable du Pentagone.
M. Bush a précisé qu'en cas d'attaque iranienne
contre un navire américain sa volonté d'imposer
"des conséquences sérieuses" serait la même, que
l'agression ait été ordonnée par le gouvernement de
Téhéran ou qu'elle résulte de la décision imprudente
d'un capitaine de bateau iranien.
"Cela n'a pas d'importance de savoir qui a pris la
décision", a déclaré M. Bush. "S'ils frappent nos
navires, nous tiendrons l'Iran pour responsable."
Selon les autorités américaines, lors de l'incident,
les navires américains ont envisagé de tirer des
coups de semonce avant la retraite des vedettes
iraniennes. L'Iran a démenti que ses bateaux aient
menacé les bâtiments américains
Mais aucun incident de ce type n'avait éclaté
récemment, a souligné lundi le vice-amiral Kevin
Cosgriff, commandant de la Vème flotte
américaine.
"Ceci est plus grave en raison de l'ensemble des
actions menées, du mouvement coordonné des
bateaux, des menaces de manoeuvres, des
communications radio plus ou moins simultanées et
de l'envoi d'objets" dans l'eau par les Iraniens,
pouvant être pris pour des mines, a-t-il déclaré.
En mars 2007, Téhéran avait appréhendé 15 marins
britanniques et les avait retenus captifs environ
deux semaines, les accusant d'être entrés
illégalement dans les eaux territoriales iraniennes.
Certains observateurs craignent que l'Iran décide un
jour de bloquer le détroit d'Ormuz, en réponse à
toute attaque américaine. "Nous n'avons aucun
projet de blocage du détroit d'Ormuz mais nous
sommes prêts à mener n'importe quelle opération
pour défendre nos intérêts", avait déclaré en
novembre le chef de la marine iranienne, l'amiral
Habibollah Sayyari.
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Nr.2
Février 2008
KANOUN
Lapidations en Iran:
la
plupart
des
victimes sont des
femmes
Neuf femmes et deux hommes attendent en Iran
d’être lapidés à mort. Amnesty International
lance un appel ce mardi 15 janvier 2008 aux
autorités iraniennes pour qu’elles abolissent la
peine de mort par lapidation et imposent un
moratoire immédiat sur cette pratique horrible,
spécifiquement conçue pour accroître la
souffrance des victimes.
«Les pierres utilisées pour infliger la mort par
lapidation ne devront pas être grosses au point que
le condamné meure après en avoir reçu une ou
deux; elles ne devront pas non plus être si petites
qu'on ne puisse leur donner le nom de pierres.»
C’est ce qui figure dans le code pénal iranien et
c’est la façon dont se déroulent aujourd’hui encore
les lapidations. Même si l’Iran a garanti en 2002
que plus personne ne serait lapidé, il y a eu depuis
lors plusieurs exécutions conduites de cette
manière.
Amnesty appelle à moratoire sur les lapidations
Dans un nouveau rapport rendu public aujourd’hui,
Amnesty International appelle les autorités à
abroger ou modifier de toute urgence cette
disposition du Code pénal iranien et à veiller à ce
que soit appliqué entre-temps le moratoire sur les
lapidations décrété par le responsable du pouvoir
judiciaire en 2002.
Jafar Kiani a été lapidé à mort le 5 juillet 2007 dans
le village d’Aghche-kand, près de Takestan, dans la
province de Qazvin. Il avait été reconnu coupable
d’adultère avec Mokarrameh Ebrahimi, avec
laquelle il avait deux enfants et qui a également été
condamnée à mort par lapidation. Cet homme a été
lapidé alors que son exécution, contraire au
moratoire en vigueur depuis 2002, avait été
suspendue par décision judiciaire. Il s’agissait de la
première lapidation officiellement reconnue depuis
le moratoire, bien que la lapidation d’une femme et
d’un homme ait été signalée à Meched en mai 2006.
Il est à craindre que Mokarrameh Ebrahimi ne
subisse le même sort. Elle se trouve dans la prison
P. 3
de Choubin, dans la province de Qazvin, avec l’un
de ses deux enfants semble-t-il. Amnesty
International s’inquiète également dans son
nouveau rapport du sort de huit autres femmes et de
deux hommes qui pourraient subir la même peine.
«Les lapidations sont particulièrement cruelles», a
déclaré Reto Rufer, coordinateur peine de mort à la
Section suisse d’Amnesty International. «L’objectif
est clair : la mort par lapidation doit être longue à
venir et provoquer le plus de souffrance possible.»
Amnesty International rejette la peine de mort sans
restriction et condamne toute forme d’exécution.
La lapidation condamne l'adultère
La mort par lapidation condamne un fait qui n’est
même pas poursuivi dans la plupart des pays:
l’adultère. Les déclarations du juge suffisent
comme preuve. De plus, les déclarations d’un
témoin femme ne sont valables que si elles sont
confirmées par deux hommes au moins. Lors de
lapidations, les hommes sont enterrés jusqu’à la
taille et les femmes jusqu’à la poitrine. La
lapidation est exécutée sous les yeux du juge, des
témoins et de spectateurs.
La plupart des personnes condamnées à la
lapidation sont des femmes. «Cela tient au fait que
les
femmes
sont
souvent
victimes
de
discrimination», explique Reto Rufer. Les femmes
ont davantage de difficultés à obtenir le divorce. La
déclaration d’une femme devant un tribunal ne
compte que pour la moitié de celle d’un homme.
Discriminations
Les membres de minorités ethniques ne
comprennent souvent pas le persan, la langue des
tribunaux, d’autres ne savent souvent ni lire ni
écrire. Et beaucoup de femmes n’ont tout
simplement pas les moyens financiers de se payer
un avocat. Les lapidations sont donc souvent la
conséquence
de
procès
inéquitables.
Amnesty International demande au gouvernement
iranien de suspendre toutes les lapidations prévues
et de supprimer définitivement la peine de mort par
lapidation du code pénal, de même que la
condamnation de «relations sexuelles adultères».
De plus, en tant qu’Etat signataire du Pacte
international sur les droits civils et politiques, l’Iran
doit travailler à l’abolition de la peine de mort.
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Nr.2
Février 2008
KANOUN
Accord sur un projet de nouveau texte sur le
nucléaire iranien
Reuters - Les membres
permanents du Conseil de
sécurité de l'Onu et
l'Allemagne,
réunis
à
Berlin, se sont entendus
mardi le 22. janvier sur un
projet
de
résolution
condamnant la poursuite
des activités nucléaires
sensibles de l'Iran, a
annoncé le chef de la diplomatie allemande."Nous nous
sommes mis d'accord aujourd'hui sur le contenu d'une
telle résolution", a déclaré Frank-Walter Steinmeier, lors
d'une brève conférence de presse.
"L'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne vont
présenter dans les semaines qui viennent un projet de
résolution qui sera débattu par les Etats membres du
Conseil de sécurité", a-t-il ajouté.
Le ministre allemand des Affaires étrangères a été le
seul à s'exprimer à l'issue de cette réunion d'une heure et
demie avec ses homologues américain, britannique,
français, chinois et russe.
L'Iran, que les puissances occidentales soupçonnent de
chercher à acquérir le feu nucléaire sous le couvert d'un
programme civil, s'est déjà vu infliger deux trains de
sanctions, en décembre 2006 et mars 2007.
Selon un diplomate américain de haut rang, le texte
arrêté mardi propose d'infliger à des responsables
iraniens des restrictions de déplacement et le gels de
leurs avoirs à l'étranger.
"Les Etats-Unis sont satisfaits dans la mesure où l'on dit
aux Iraniens qu'ils ne sont pas tirés d'affaire", a-t-il
souligné.
Aucune mesure de rétorsion économique n'est toutefois
envisagée, bien que Washington milite depuis des mois
pour interdire les transactions avec les grandes banques
publiques d'Iran, a-t-on précisé de source européenne.
La Chine et la Russie, hostiles à toute idée de sanction,
le sont d'autant plus depuis la publication, début
décembre, d'un rapport de synthèse des services de
renseignement américains selon lequel Téhéran a gelé le
volet militaire de son programme nucléaire en 2003.
Pékin a d'importants intérêts économiques en Iran, qui a
été l'an dernier sa troisième source d'approvisionnement
en pétrole brut.
Avant même l'annonce de l'accord de mardi, la
République islamique avait réaffirmé que de nouvelles
sanctions ne la feraient pas à renoncer à son programme
nucléaire.
P. 4
"La nation iranienne agit dans le cadre de ses droits
légitimes (...) et la possible ratification d'une nouvelle
résolution n'aura pas d'impact sur le comportement de
notre nation", a déclaré Gholamhossein Elham, porteparole du gouvernement, lors d'une conférence de
presse.
"Je doute que les membres du Conseil de sécurité de
l'Onu adoptent à nouveau un comportement dénué de
principes qui affaiblirait la crédibilité de cette institution
et nuirait à l'Agence internationale de l'énergie
atomique."
L'Iran assure coopérer avec l'Agence internationale de
l'énergie atomique (AIEA) afin de dissiper les soupçons
et juge qu'il n'y a aucune raison que le Conseil de
sécurité s'en mêle.
Ahmadinejad: une prochaine résolution de
l'ONU sera "sans conséquences"
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a jugé
mercredi qu'une prochaine résolution du Conseil de
sécurité de l'ONU serait "sans conséquences" sur la
poursuite du programme nucléaire de l'Iran.
"Notre position est très claire. Pour nous l'affaire
nucléaire est terminée", a déclaré M. Ahmadinejad, cité
sur le site internet de la télévision d'Etat au lendemain
d'un accord des grandes puissances sur un nouveau
projet de résolution pour obliger l'Iran à suspendre son
enrichissement d'uranium.
Les grandes puissances ont "adopté une résolution sans
conséquences", a-t-il ajouté, dans une réaction à
l'annonce d'un accord mardi des cinq membres
permanents du Conseil de sécurité et de l'Allemagne sur
un texte accentuant les sanctions contre Téhéran.
"Le chemin nucléaire que nous suivons est clair, légal et
conforme aux règles de l'Agence internationale de
l'énergie atomique (AIEA). Sur ce chemin, personne, en
dehors de l'AIEA, n'a le droit de s'exprimer, de prendre
des décisions ou d'imposer sa volonté au peuple iranien",
a ajouté M. Ahmadinejad.
Les chefs de la diplomatie des cinq membres permanents
du Conseil (Chine, Etats-Unis, France, GrandeBretagne, Russie) et de l'Allemagne sont convenus
mardi à Berlin du texte d'une nouvelle résolution du
Conseil de sécurité, a annoncé le ministre allemand des
Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Nr.2
Février 2008
KANOUN
Ce texte sera présenté et mis au vote du conseil
dans les prochaines semaines, a déclaré le ministre.
Selon un haut responsable américain qui a requis
l'anonymat, "la résolution sur laquelle ils sont
tombés d'accord accentue la sévérité des sanctions"
déjà adoptées contre l'Iran, comme les refus de
visas à certains dirigeants iraniens et le gel des
avoirs des entreprises liées au programme nucléaire,
et "ajoutera de nouveaux éléments".
Pour sa part, le ministre russe des Affaires
étrangères Sergueï Lavrov, a affirmé que le projet
de la nouvelle résolution prévoyait "des mesures
supplémentaires" mais pas de nouvelles sanctions,
selon l'agence de presse Ria-Novosti.
Ces mesures "sont formulées comme des appels à
tous les pays à être vigilants en développant des
liens différents avec l'Iran afin de ne pas permettre
des violations du régime de non-prolifération"
nucléaire, a-t-il précisé à l'issue de la réunion de
Berlin.
L'Iran assure que son programme nucléaire a un
objectif exclusivement civil, mais de nombreux
pays craignent qu'il puisse le détourner à des fins
militaires.
Le Conseil de sécurité a déjà exigé dans trois
résolutions, dont deux assorties de sanctions, que
Téhéran suspende notamment son enrichissement
d'uranium.
Ce procédé permet en effet d'obtenir aussi bien du
combustible pour une centrale nucléaire que la
matière première nécessaire à une bombe atomique.
L'Iran ne dispose à ce stade d'aucune centrale
nucléaire en fonctionnement. La première qui
devrait entrer en service est celle dont la Russie
achève la construction à Bouchehr (sud). Son
combustible, dont la livraison a commencé, est
fourni par Moscou, et doit lui être retourné une fois
utilisé.
La Russie a livré un cinquième
chargement de combustible
nucléaire à l'Iran
AFP, Téhéran, 22 janvier - La
Russie a livré mardi matin un cinquième
chargement de combustible destiné à la future
centrale nucléaire iranienne de Bouchehr (sud),
P. 5
a
rapporté
l'agence
officielle
Irna.
"Le cinquième chargement de combustible
nucléaire est arrivé mardi matin à Bouchehr",
selon un communiqué de l'Organisation de la
production et du développement de l'énergie
nucléaire, cité par Irna. Au total, la Russie a
livré jusqu'à maintenant 55 tonnes de
combustibles sur un total prévu de 82 tonnes.
Les précédentes livraisons sont intervenues les
17 et 28 décembre et les 18 et 20 janvier.
Trois autres chargements doivent être livrés à
l'Iran d'ici février selon un calendrier défini par
les deux parties.
Le ministre iranien des Affaires étrangères,
Manouchehr Mottaki, a affirmé le 30 décembre
que la centrale de Bouchehr de 1.000 Mgw
"démarrera avec une capacité de 50% l'été
prochain", alors qu'un porte-parole constructeur
russe Atomstroïexport avait affirmé que
Bouchehr "ne serait pas lancée avant fin 2008".
Après la livraison du premier chargement de
combustible, la Russie avait estimé que l'Iran
n'avait
plus
besoin
de
poursuivre
l'enrichissement d'uranium, un message repris
le même jour par le président américain George
W. Bush.
Mais
Téhéran
refuse
d'interrompre
l'enrichissement malgré deux résolutions du
Conseil de sécurité de l'ONU exigeant une
suspension de ses activités nucléaires sensibles.
Les cinq membres permanents du Conseil:
Chine, Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne,
France, et l'Allemagne (le groupe des six) se
retrouvent ce mardi à Berlin pour discuter d'une
nouvelle résolution afin d'obliger l'Iran à
suspendre l'enrichissement d'uranium.
Selon une source diplomatique à Paris, les six
grandes puissances devraient transmettre "dans
les prochains jours" au Conseil de sécurité de
l'ONU un troisième projet de résolution
comprenant des sanctions contre l'Iran.
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Nr.2
Février 2008
KANOUN
Demande d'enquête après la mort controversée
d'un étudiant en prison
Agence France Presse - La famille
d'un étudiant, Ebrahim Lotfollahi,
mort
dans
des
circonstances
controversées en prison, a demandé
l'exhumation de son corps pour
examiner les raisons de son décès,
rejetant la version officielle du
suicide, a rapporté dimanche le
quotidien Sarmayeh.
"La famille de M. Lotfollahi n'accepte pas la version
officielle selon laquelle il s'est suicidé en prison. Elle va
déposer une demande au parquet de Sanandaj
(Kurdistan) pour qu'il soit exhumé afin d'examiner les
causes de son décès", a déclaré l'avocat de la famille
Saleh Nikbakht.
"Les responsables de Sanandaj ont affirmé qu'il s'était
suicidé en prison", a ajouté M. Nikbakht.
Il a ajouté qu'Ebrahim Lotfollahi n'était "membre
d'aucun groupe politique". La date de l'arrestation et
celle du décès de ce dernier n'ont pas été précisées.
A la mi-octobre, une jeune médecin, Zahra Bani
Yaghoub, gée de 27 ans, avait été retrouvée pendue dans
sa cellule d'un centre de détention pour délits contre la
moralité à Hamedan (centre) à la mi-octobre. La police
avait alors affirmé à sa famille qu'elle s'était suicidée
avec un morceau de tissu, mais ses proches avaient exigé
une enquête. La famille met en doute la thèse du suicide,
en arguant notamment que Mlle Bani Yaghoub avait un
avenir brillant. Une enquête a été ouverte par la justice
contre "trois suspects" dans cette affaire.
Zahra Bani Yaghoub avait été arrêtée dans un parc parce
qu'elle se trouvait en compagnie d'un homme qui n'était
ni son mari, ni un membre de sa famille, ce qui est
interdit dans la République islamique.
Un prisonnier pendu sur son brancard
Le quotidien kurde Asso du
8 janvier a publié la photo
de la pendaison cruelle
d’un
membre
d’une
organisation d’opposition
kurde par le régime des
mollahs. Dans cette scène
révoltante, le prisonnier
Hekmat Damir, détenu par
les gardiens de la révolution, est amené à la potence sur
un brancard réservé aux blessés.
C’est sur le brancard que les bourreaux lui mettent la
corde au cou et que la grue le soulève. Il est blessé. Ses
jambes sont paralysées, et du sang coule de sa chemise,
à l’emplacement du cœur.
P. 6
C’est pour la survie de son pouvoir sanguinaire que les
mollahs ont déclaré la guerre au peuple iranien et à la
communauté internationale. Il repousse les limites de la
sauvagerie, ne pouvant survivre sans exécution
quotidienne.
vingt-trois prisonniers exécutés dans les dix
premiers jours de l’année
Les bourreaux des mollahs
ont pendu en public deux
prisonniers,
Mojtaba
et
Mohammad-Hossein sur la
place Chamrun de la ville de
Jahrom (sud de l’Iran), a
rapporté
le
quotidien
gouvernemental Iran mercredi.
Trois prisonniers non identifiés ont été pendus à la
prison de Birjand, une ville de l’est, a annoncé le
quotidien officiel Djomhouri-Eslami le 9 janvier.
Le régime iranien a pendu en public deux prisonniers,
Mohammad Reza Sadeghirad et Ali Kord-Roudgarmi
dans la cité de Abbas-Abad dans les faubourgs de
Tonekabon, ville du nord, a rapporté le journal
gouvernemental Kayhan hier. Dans les dix premiers
jours de l’année, le régime des mollahs a pendu 23
prisonniers.
cinq prisonniers amputés d'une main et d'un
pied
Le régime des mollahs a amputé de la main droite et du
pied gauche cinq prisonniers identifiés comme M.A.
Jalali, A.B. Rigi, A. Rigi, A.R. Roudini et D. Pahlevan, à
Zahedan, dans le sud-est de l'Iran, selon l'agence de
presse officielle ISNA dimanche.
Les bourreaux des mollahs ont pendu en public deux
prisonniers nommés Abulfazl R. et Abulfazl M. dans la
ville centrale d'Arak, a rapporté hier l'agence de presse
Fars. Samedi, un homme, identifié comme Alireza
Mayboti, a été pendu en public dans la ville sainte de
Qom, a annoncé la même source.
Un prisonnier a été pendu dans la ville occidentale de
Hamedan et un autre dans la ville de Gorgan dans le
nord-est de l'Iran, sans être identifié, a rapporté l'agence
de presse officielle IRNA respectivement les 3 et 5
janvier.
A peine une semaine après le début de l'année, le
régime clérical a exécuté 16 prisonniers, a amputé
cinq autres victimes et a emprisonné 80 habitants
d'Ahwaz, dont de nombreux adolescents, dans le
sud-ouest. Tout cela souligne l'impuissance du
régime face à la montée des soulèvements
populaires croissants à travers tout le pays.
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Nr.2
Février 2008
KANOUN
Le Budget en hausse de 17% et demande à
dépenser plus
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a
présenté lundi 07 janvier 2008 son projet de budget
pour la prochaine année iranienne (qui débute le 21
mars), en hausse de 17%, et demandé une poursuite
de sa politique de fortes dépenses publiques au
risque d'accélérer l'inflation.
Le budget général de l'Etat pour la prochaine année,
qui comprend le financement du gouvernement et
des entreprises publiques, est de 2.710.000 milliards
de rials (285 milliards de dollars), en hausse de 17%
par rapport au budget en cours qui est de 2.310.000
milliards de rials (248 milliards de dollars).
Le budget général du gouvernement a été fixé à
715.000 milliards de rials (75 milliards de dollars)
en hausse de plus de 10% par rapport à cette année.
Le président iranien a précisé que son projet a été
calculé sur la base d'un prix du baril de pétrole à
39,7 dollars, alors que le cours de ce dernier a
atteint les 100 dollars sur le marché.
L'Iran, qui tire plus de 80% de ses recettes en
devises de son exportation de pétrole, avait
engrangé 51 milliards de dollars de vente pour
l'année iranienne 2006-07, un chiffre qui devrait
être supérieur pour celle en cours.
"Nous allons utiliser 36 milliards de dollars de
devises, y compris pour les importations d'essence
et pour développer les transports publics", a déclaré
le président Ahmadinejad.
Selon la loi iranienne, le surplus des rentrées
pétrolières est versé dans un fonds de stabilisation,
censé servir de cagnotte pour les temps difficiles.
Mais cette année encore le gouvernement n'a pas
respecté la discipline budgétaire, en demandant à de
nombreuses reprises au Parlement de l'autoriser à
puiser dans la caisse pour ses dépenses courantes.
L'inflation a augmenté cette année en Iran,
atteignant 19,1% sur un an en novembre.
De nombreux économistes considèrent la hausse des
prix comme une conséquence directe de l'injection
massive par le gouvernement de liquidités dans
l'économie. Malgré cela le président Ahmadinejad
semble décidé à poursuivre sa politique budgétaire.
Il a justifié devant les députés sa demande
d'augmenter les dépenses et les importations en
P. 7
expliquant que cela répondait à l'attente de la
population.
"Le prix du baril de pétrole (iranien) dépasse les 85
dollars et en moyenne il a été de 70 dollars depuis le
début de l'année", a remarqué M. Ahmadinejad en
affirmant que "les gens se demandent quel effet la
hausse du pétrole a dans leur vie quotidien".
"Le gouvernement et le Parlement ne peuvent rester
indifférents à cette attente", a-t-il ajouté, en jugeant
que son gouvernement se devait de "redistribuer
l'argent du pétrole aux gens". AFP
Le procureur général de l'Iran demande le
procès de Bush
Téhéran, 18 janvier - Le procureur général de l'Iran
a appelé à traduire le président des Etats-Unis
George W. Bush devant un tribunal international.
Le religieux chi'ite radical Qorban-Ali Dori-NajafAbadi a dit qu'il fallait tenir un procès pour Bush et
ses alliés à cause de leur “menaces et de leur guerre
psychologique” contre l'Iran. Ses propos ont été
rapportés par l'agence de presse officielle ISNA le
16 janvier.Dimanche, Bush a dit à un auditoire à
Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis, que l'Iran était
"le parrain mondial du terrorisme d'Etat" et a
vivement recommandé aux alliés arabes des EtatsUnis d'y faire face "avant qu'il ne soit trop tard".
"Les actions de l'Iran menacent partout la sécurité
des nations ... Il envoie des centaines de millions de
dollars aux extrémistes dans le monde tandis que
son propre peuple subit la répression et la privation
économique. Il cherche à intimider ses voisins avec
ses missiles balistiques et sa rhétorique belliqueuse.
Il défie les Nations unies et déstabilise la région en
refusant la transparence de ses programmes
nucléaires", a dit Bush.Bush devrait être jugé pour
ces déclarations, a dit Dori Najaf-Abadi.
“Les musulmans ne seront pas trompés par des
criminels professionnels. Les responsables de la
Maison Blanche doivent savoir qu'ils ne peuvent
pas continuer avec leurs complots”, ont rapporté les
médias
officiels
en
le
citant.
Dori Najaf-Abadi a été plusieurs années le chef de
la redoutable police secrète de la théocratie, aussi
connue sous le nom du ministère des
renseignements et la Sécurité (le VEVAK). Il a
démissionné quand un de ses adjoints a été impliqué
dans le meurtre de dizaines d'intellectuels et
écrivains iraniens dissidents.
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Nr.2
Février 2008
KANOUN
P. 8
■ Le régime islamique iranien actuel a crée à travers des discriminations des nouvelles
Classes sociales pour perpétuer sa dictature. Le mouvement de délivrance du peuple
Iranien essaie de combattre cette politique, qui elle-même met de nombreuses barrières
pour empêcher ce combat. Si toutefois ce combat avec l’aide de l’unité du peuple va
aboutir, le régime actuel de l’Iran va être archivé dans l’histoire. La destruction du régime
islamique est la seule solution pour avoir un pays démocratique en Iran
■ Le sort de l’avenir de l’Iran repose entièrement dans les mains du peuple iranien; et non
pas dans celles des puissances occidentales qui interviennent habituellement dans les
affaires intérieures des pays du tiers monde. Dans le cas d’une intervention étrangère ces
Puissances vont être confronté au peuple iranien.
■ En conséquence nous condamnons toute sorte d’intervention militaire, nous nous
défendons de toute violation territoriale et de toute politique expansionniste occidentale.
Directeur:
Exekutivkomitee
Chefredakteur:
Aghil Jafari
Deutsch:ِ Redaktion
Sahar Abdollahi, Mina Yazdizadegan
Rédaction France:
Samine Farhande, Mahine Jomra,
Shirine Amini
La radio voix de la résistance
Un programme de l'association démocratique pour des
réfugiés (ADR)
www.nedaye-moghavemat.ch
www.k-d-panahandegan.org
[email protected]
L'adresse :
Postfach 3562
Zürich 8021
Téléphone:+41-079 402 64 09
+41-078 842 85 25
Téléfax : +41-043 535 61 59
Poste Compte : 87- 441728 – 5
Les représentants des ADR
en Suisse et dans l'étranger
Pour prendre contact avec l’association et donner
des informations sur la situation des requérants
d’asile en Suisse et pour devenir membre de
l’association, contactez nous par E-mail ou par
téléphone
Canton de Zurich
Canton de Berne
Canton de Soleure
Canton de Bâle
Canton de Zoug
Canton de Lucerne
& Schwytz
Canton de St. Gall
Canton de Tessin
Canton de Argovie
Canton de
Schaffhause
Canton de Grisons
Canton de Uri
Canton de
Neuchâtel
Canton de Valais
Canton de Vaud
Canton de
Fribourg
Canton de Genève
Canton de
Obwald
Section en France
Mohammad Reza
Sarchamy
Hormoz Rassouli
Ali Nazariyan
Arsalan Panahi
Herar Zadoorian
Leila
Mohammadgholikhani
Sadegh Enshai
Naser Tavakoldust
Arash Egbali
Fouad Jahani
Mohammad Reza
Gholampour
Moslam Yusafi
Rahim Karami
Abassabadi
Hossein Kordinejed
Hossein Amir Far
Mohammad Zolali
Majid Mohseni
Abolghasem
Faragollah
Mohammad Daizadeh
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
0765332121
0787671730
0794708119
0793877347
0765215951
0786742510
0763318965
0765456540
0788306768
0764022343
0763047542
0788585072
0787613780
0788494559
0788392774
0786566719
0764101426
0763964432
0033325028052