Le temps ne fait rien à l`affaire

Transcription

Le temps ne fait rien à l`affaire
Le temps ne fait rien à l’affaire
Il était une fois une veuve et ses deux filles qui habitaient dans un tout petit village. La veuve
s’appelait Violette parce qu’elle avait les cheveux violets et qu’elle sentait bon le parfum de violette. Ses
deux filles étaient jumelles et un bruit qui courait disait qu’elles avaient d’étranges pouvoirs, mais jamais
personne n’en avait su dire la nature.
Un jour, après dîner la veuve et ses filles allèrent se coucher. Or la veuve oublia de fermer la porte
et un ogre entra. Il captura la veuve et ses filles et les enferma dans son royaume. Cet ogre était gros et
grand, baveux, il avait la peau flasque et le teint beige, mais pas de barbe bleue. Enfin, il était carnivore.
Le mari de la veuve, avant de mourir et avant même d’être marié avec Violette, avait un meilleur
ami. Ce meilleur ami avait été fiancé par obligation à une femme qu’il n’aimait pas mais comme il avait
des dettes, il avait dû accepter. Or, ce meilleur ami, qui s’appelait Victor, était secrètement amoureux, et
depuis toujours, de la veuve. Même après la mort de son ami, il continua donc à rendre visite à Violette. Il
n’avait plus de dettes et il l’aidait à subvenir à ses besoins quotidiens par de menus cadeaux.
Quelques jours après l’enlèvement de Violette et de ses filles (mais ça, il ne le savait pas encore),
il rendit visite à la veuve, pour lui apporter un panier de fruits parce qu’une des filles était un peu faible,
ce jour-là, donc, il trouva la porte ouverte, entra, et ne vit personne. En revanche, il trouva des traces
d’ogre et comprit que l’Ogre avait enlevé sa bien aimée. Il voulut donc sauver la veuve et les enfants.
Pendant ce temps, la veuve et ses filles s’ennuyaient. Pour passer le temps, elles cherchaient un
moyen de s’échapper du royaume de l’Ogre. Au moment où elles l’avaient trouvé et où elles allaient
s’enfuir, l’ogre s’en aperçut et les enferma dans une cachette sans fenêtre. Il voulait les laisser grossir
pendant au moins deux ans, parce qu’elles étaient maigres. Elles ne se laissèrent pas faire pour autant.
Elles avaient si peur et elles crièrent si fort (c’était peut-être là un pouvoir des jumelles) que la marraine
de la veuve, la fée, les entendit depuis son royaume. Elle se dépêcha et d’un coup de baguette magique, se
retrouva dans le cachot.
Au même moment, Victor se mettait en route pour le royaume de l’Ogre. Or, son chemin passait
par une forêt.
1
Dans cette forêt, il rencontra un homme très agressif et qui ressemblait à un bûcheron.
« - Bonjour, mon brave. Peux-tu m’indiquer le chemin pour le royaume de l’Ogre ? demanda
gentiment Victor. Cette forêt est grande et sombre et je me suis un peu égaré… »
« - De l’Ogre ? Mais… mais je n’en sais rien, moi ! Je savais pas qu’il y avait un ogre dans cette
forêt. Et pourtant, je suis bûcheron, je la connais, donc, cette forêt ! Euh… Fouh… (Fit-il en se passant la
main sur le visage comme pour enlever un peu de fatigue) je sais plus… je suis si fatigué… j’ai si faim…
euh…. (Il réfléchit) Y’a bien un seigneur qui habite de l’autre côté. C’est un seigneur, mais qui ne paie
pas. Je le sais, j’ai travaillé pour lui, et il ne m’a toujours pas payé ! C’est la raison pour laquelle j’ai …
j’ai si faim… »
Ce bûcheron au mauvais caractère avait une raison pour avoir un si mauvais caractère et pour
avoir si faim. Il était en effet si pauvre qu’il ne pouvait pas nourrir ses enfants. Il les avait abandonnés
dans la forêt (et pour la deuxième fois) sans savoir qu’un ogre y habitait et tout d’un coup la peur et
l’inquiétude l’envahissaient.
Victor laissa le bûcheron à ses remords et reprit la route en espérant qu’elle fût la bonne. Il marcha
longtemps avant de se retrouver à un croisement. Là, à ce croisement, il y avait un grand chêne. Et au
pied de ce grand chêne, il y avait six jumeaux et tout petit garçon qui enlevaient ses bottes à un ogre.
Heureusement, cet ogre dormait.
Victor leur demanda où habitait cet ogre.
« - Par là → » indiqua le petit garçon, en montrant du doigt le chemin de droite et en chuchotant,
de peur de réveiller l’Ogre.
Victor les remercia et reprit sa route. Il arriva bien vite au domaine de l’ogre, si vite que celui-ci
n’était pas encore rentré. (Evidemment puisqu’il n’avait plus ses bottes de sept lieues !) Le château de
l’ogre était grand, et il se mit à chercher la cachette où étaient enfermées Violette et ses filles.
Pendant tout ce temps, la fée avait trouvé une solution pour sortir du cachot. Elle avait commencé
par inverser le pouvoir de la nourriture laissée par l’Ogre pour faire grossir Violette et ses filles. Puis les
aliments avalés les firent devenir de plus en plus petites. Ainsi, plus elles mangeaient plus elles se
rapprochaient de la taille idéale pour s’enfuir par le trou de la serrure. A la sortie, elles burent dans un
2
verre d’eau qui était posé sur une table, et elles retrouvèrent une taille normale. A ce moment-là, Violette
se retrouva nez à nez avec Victor. Elle écarquilla ses yeux qui se décillèrent et vit qu’elle était amoureuse
de lui. Victor le vit aussi et se dit « Enfin ! » dans un soupir presque inaudible.
Ils n’eurent pas le temps de se dire un mot puisque l’Ogre arriva, très énervé.
Les filles de Violette soufflèrent très vite à Victor que le point faible de l’Ogre était sa jambe. En
effet, elle était en bois, et le pouvoir des filles était de pouvoir voir les points faibles et les points forts de
chacun. Victor fonça donc sur l’Ogre qui fonçait sur lui. Il lui prit sa jambe de bois et lui tapa sur la tête
avec, et l’ogre perdit connaissance. Avec l’aide de la fée et grâce à la force de Victor, ils purent enfermer
l’ogre dans son propre cachot.
Victor épousa Violette et tous vécurent heureux au royaume de l’Ogre, qui ne fut jamais libéré.
Adam, Anissa, Mounia, Nadjmah.
3

Documents pareils