FLEURUS//2012

Transcription

FLEURUS//2012
Rapport
des tests de
résistance
fleurus // 2012
TABLE DES MATIèRES
TABLE DES MATIèRES
2
2.2. éVALUATION DES MARGES
26
CONTEXTE
3
01/ DONNéES GéNéRALES
FROIDE ULTIME
à un dommage sévère sur les
installations
26
2.2.2. Niveau de séisme conduisant
DU SITE DE L’IRE
6
1.1. L’INSTITUT NATIONAL DES
à une perte de l’intégrité de
confinement
31
RADIOéLéMENTS
6
1.1.1. Présentation
6
conception pour les installations et
1.1.2. Autorisations en vigueur
6
inondations résultantes supérieures
1.1.3. La sûreté à l’IRE
6
à l’inondation de conception
1.1.4. Révision décennale
7
2.2.3. Séismes supérieurs au séisme de
31
8
03/ INONDATION
34
1.2.1. Localisation
8
3.1. BASES DE CONCEPTION
34
1.2.2. Infrastructures existantes
9
54
5.1. PERTE DES ALIMENTATIONS
éLECTRIQUES EXTERNES
54
5.1.1. Principe
54
5.1.2. Autonomie des groupes
électrogènes
54
5.1.3. Conséquence pour le
bâtiment B06
55
5.1.4. Conséquence pour le
bâtiment B17
1.2. DESCRIPTION DU SITE
1.2.3. Caractéristiques principales des
05/ PERTE DES ALIMENTATIONS
éLECTRIQUES ET PERTE DE LA SOURCE
2.2.1. Niveau de séisme conduisant
55
5.1.5. Conséquence pour le
bâtiment B12
55
5.2. PERTE DES ALIMENTATIONS EXTERNES
3.1.1. Inondation pour laquelle les
installations sont dimensionnées34
ET DES ALIMENTATIONS INTERNES DE
SECOURS
56
1.3. TESTS DE RéSISTANCE
14
installations face à l’inondation de
5.2.1. Principe
56
1.3.1. Introduction
14
référence
5.2.2. Conséquence pour le
installations nucléaires
10
1.3.2. Fonctions de sûreté des
1.3.3. Installations concernées
référentiel actuel
14
3.2. éVALUATION DES MARGES
bâtiment B06
36
36
15
1.3.4. Caractéristiques constructives des
bâtiments concernés
36
3.1.3. Conformité de l’installation à leur
installations nucléaires
concernées
3.1.2. Dispositions de protection des
16
5.2.3. Conséquence pour le
bâtiment B17
04/ AUTRES éVéNEMENTS EXTRÊMES
40
4.1. TRÈS MAUVAISES CONDITIONS
bâtiment B12
16
4.1.1. Introduction
40
1.4. éTUDE DE SûRETé
18
4.1.2. Fortes pluies
40
1.5. ACRONYMES
19
4.1.3. Vents violents
44
l’installation
4.1.4. Tornades
46
5.3. PERTE DES ALIMENTATIONS
250 kVA
renforcer la robustesse de
22
4.1.5. Foudre
48
éLECTRIQUES EXTERNES, DES
2.1. BASES DE CONCEPTION
22
4.1.6. Effets de la neige
49
ALIMENTATIONS INTERNES DE
4.1.7. Grêle
50
SECOURS ET DE TOUTE AUTRE
sont dimensionnées
22
2.1.2. Dispositions de protection des
extrêmes
4.2. INCENDIE DE FORÊT OU BUISSONS
installations face au séisme de
conception
23
2.1.3. Conformité des installations à leur
référentiel actuel
25
ALIMENTATION DE SECOURS
4.1.8. Autres conditions climatiques
50
51
4.3. ATTAQUES TERRORISTES (CHUTE
D’AVION)
PRINCIPALE
57
PRINCIPALE ET DE LA SOURCE FROIDE
51
5.6. PERTE DE LA SOURCE FROIDE ULTIME
“ALTERNATIVE”
57
PRINCIPALE COMBINéE à UNE PERTE
SITE DE GAZ EXPLOSIFS ET D’ONDES
DES ALIMENTATIONS éLECTRIQUES
51
4.6. L’IMPACT CONCEVABLE POUR LE
EXTERNES, DE L’ALIMENTATION
INTERNE DE SECOURS ET DE TOUTE
SITE D’UNE ATTAQUE EXTÉRIEURE
AUTRE ALIMENTATION DE SECOURS 57
SUR LES CONTRÔLES ET SYSTÈMES
INFORMATISÉS 57
5.4. PERTE DE LA SOURCE FROIDE ULTIME
5.5. PERTE DE LA SOURCE FROIDE ULTIME
4.5. L’IMPACT CONCEVABLE POUR LE
DE CHOC
56
51
4.4. L’IMPACT CONCEVABLE POUR LE SITE
DE GAZ TOXIQUES
56
5.2.6. Dispositions envisagées pour
02/ séisme
2.1.1. Séisme pour lequel les installations
56
5.2.5. Perte du groupe électrogène de
40
des fonctions de sûreté
56
5.2.4. Conséquence pour le
CLIMATIQUES
1.3.5. Équipements assurant le maintien
56
51
06/ GESTION DES ACCIDENTS GRAVES
60
6.1. ORGANISATION DE L’EXPLOITANT
POUR GÉRER L’ACCIDENT ET LES
PERTURBATIONS POSSIBLES
60
6.1.1. Organisation prévue
60
6.1.2. Perturbations possibles vis-à-vis
CONTEXTE
Suite à l’accident à la centrale nucléaire de Fukushima, le Conseil européen des chefs d’État et
des mesures envisagées et gestion
de Gouvernement, en sa réunion des 24 et 25 mars 2011, a pris la décision suivante :
associée pour gérer les accidents65
6.2. POUR LES INSTALLATIONS
NUCLÉAIRES
“ …il convient de vérifier la sûreté de toutes les installations nucléaires de l’UE, sur la base
67
6.2.1. Mesures en gestion des accidents
d’une évaluation globale et transparente des risques et de la sûreté ; le Groupe des régulateurs européens dans le domaine de la sûreté nucléaire (ENSREG) et la Commission sont
pour gérer les conséquences d’un
invités à définir le plus rapidement possible l’étendue et les modalités de ces tests dans
accident grave
un cadre coordonné, à la lumière des enseignements tirés de l’accident qui s’est produit
67
6.2.2. Mesures de gestion des accidents
au Japon et avec la pleine participation des États membres, en tirant pleinement parti de
et éléments de conception pour
l’expertise disponible (notamment celle de l’Association des responsables des autorités de
la protection de l’intégrité du
confinement
sûreté nucléaire des pays de l’Europe de l’Ouest, WENRA)…”
68
6.2.3. Mesures actuelles de gestion
Lors de la session plénière des 22 et 23 mars 2011, les membres de WENRA ont décidé de
des accidents pour atténuer
donner une définition technique réglementaire des tests de résistance et d’en préciser son
les conséquences d’une perte
application aux installations nucléaires en Europe. Ceci a conduit à une proposition des spéci-
d’intégrité du confinement et
fications des tests de résistance par le groupe de travail de WENRA.
pour réduire les rejets dans
l’environnement
69
6.2.4. Points spécifiques à chaque étape
(§ 6.2.1, § 6.2.2, § 6.2.3)
69
Dans ce document, les tests de résistance sont définis comme une réévaluation ciblée sur les
marges de sûreté des centrales nucléaires à la lumière des événements survenus à Fukushima, à savoir des phénomènes naturels extrêmes pouvant compromettre la fonction de sûreté
des installations et conduire à un accident grave.
07/ CONCLUSIONS ET PROPOSITION D’UN
CALENDRIER D’ACTIONS
72
Ce texte a été utilisé comme base pour les spécifications publiées par l’ENSREG le 23 mai 2011.
Ces spécifications ont été approuvées le 24 mai 2011 par la Commission Oettinger et sont utilisées en Europe comme base pour l’exécution des tests de résistance.
Même si l’ENSREG ne l’impose pas, l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) a décidé
que tous les autres établissements nucléaires belges de classe I encore en exploitation doivent
faire l’objet de tests de résistance.
Ces tests de résistance s’appliquent donc à certaines installations de l’IRE.
Rapport des tests de résistance
2012 // 3
01/
DONNéES
GéNéRALES DU SITE
DE L’IRE
01/ DONNéES GéNéRALES
DU SITE DE L’IRE
1.1. L’INSTITUT NATIONAL DES RADIOéLéMENTS
1.1.1. Présentation
certaines formes d’hyperthyroïdie ;
Situé sur les communes de Fleurus et
¤¤L’yttrium 90, qui, combiné à un anticorps,
Farciennes, l’Institut National des Radioélé-
permet de lutter efficacement contre les
ments (IRE)1 est une fondation d’utilité pu-
cancers dits non hodgkiniens, une variété
blique créée en 1971 dont la mission première
de cancers qui a son origine dans le sys-
est de contribuer à la santé publique et à la
tème immunitaire.
protection de l’environnement.
Depuis juillet 2010, l’IRE a créé la filiale IRE-
L’IRE est un important producteur mondial de
ELiT, pour “Environment & Lifescience Tech-
radioéléments utilisés en médecine nucléaire.
nology”. Cette filiale, localisée sur le site de
l’IRE, regroupe les activités de production radio-pharmaceutique et de services relatifs à la
protection de l’environnement.
La création de cette entité constitue un nouveau pôle de développement pour l’IRE, qui lui
dans le domaine nucléaire.
permet d’élargir ses activités et de renforcer
son rôle international d’acteur majeur en mé-
1.1.2. Autorisations en vigueur
decine nucléaire.
L’ensemble des autorisations en vigueur à l’IRE
¤¤L’activité radio-pharmaceutique est, dans
font l’objet de l’A.R. du 17 décembre 20093.
un premier temps, principalement ciblée
¤¤Depuis le 7 juin 1973, l’IRE est autorisé
sur la production d’yttrium 90 et de géné-
à détenir et à conditionner des matières
rateurs de tungstène 188/rhénium 188.
radioactives sur le site de Fleurus “sous
Ces médicaments radio-pharmaceutiques2
toutes les formes destinées à l’usage
sont utilisés dans le traitement de cancers
médical et industriel”. L’IRE était alors un
spécifiques et en soins palliatifs ;
établissement de Classe II ;
¤¤Les activités de service se focalisent sur
¤¤L’IRE devient un établissement de Classe
Les radioéléments (isotopes radioactifs) pro-
le développement et la mise en œuvre de
I (A.R. n° 9307) le 5 juillet 1983 consécu-
duits par l’IRE sont des “ingrédients actifs
techniques de surveillance et de mesure
tivement à l’obtention d’une autorisation
pharmaceutiques” qui agissent à l’intérieur
de radioéléments, la gestion appropriée
d’entreposer […]4 kg d’235U dans ses
des médicaments injectés aux patients. Ces
des déchets radioactifs et la réalisation de
installations.
médicaments sont utilisés pour des applica-
projets d’étude et d’assistance technique
tions diagnostiques (dépistage des tumeurs
1.1.3. La sûreté à l’IRE
cancéreuses, analyse du fonctionnement des
La sûreté nucléaire désigne l’ensemble des
organes) et thérapeutiques (traitement des
dispositions mises en œuvre pour prémunir
cancers, soins palliatifs).
les individus et l’environnement des effets dus
Les radioéléments produits par l’IRE sont :
aux rayonnements ionisants durant toute la vie
¤¤Le molybdène 99, qui décroît en techné-
d’une installation nucléaire.
tium 99 métastable. Ce dernier est utilisé
La sûreté est au cœur des préoccupations de
dans un grand nombre d’examens (scinti-
l’IRE, qui s’engage à mettre en œuvre tous
graphies) destinés à obtenir des images du
les moyens utiles et nécessaires pour garan-
métabolisme d’un grand nombre d’organes,
tir une sûreté optimale de ses installations
comme le cœur, les poumons, la thyroïde
et produits. En adéquation avec sa mission
ou le cerveau ;
d’intérêt général, l’IRE s’engage à entretenir
¤¤L’iode 131, principalement employé pour
une relation transparente ainsi qu’un dialogue
le traitement du cancer thyroïdien et de
1. Site internet de l’IRE : http://www.ire.eu
2. Un médicament radio-pharmaceutique est un
médicament dont le principe actif est basé sur les
propriétés d’émission radioactive d’un radioélément.
3. Arrêté royal du 17 décembre 2009 portant sur
la notification de délivrance d’une autorisation de
création et d’exploitation d’un établissement classé
(Références : AFCN-7295/AI13-13-N).
4. Données confidentielles
tification de mesures d’amélioration des installations et des procédés,
tant du point de vue organisationnel que matériel, visant à encore augmenter le niveau de sûreté. Une synthèse des résultats est donnée au
§ 1.4.
Plusieurs actions d’amélioration sont identifiées dans le cadre de cette
révision décennale. Ces projets sont mentionnés dans ce rapport comme
actions d’amélioration en cours. La mise en œuvre de ces projets est
réévaluée, et le cas échéant adaptée, afin de tenir compte des résultats
des tests de résistance.
ouvert et permanent avec ses partenaires, ses riverains, les autorités et
le public en général.
Cette sûreté est garantie à différents niveaux par :
¤¤Le respect des principes de base de la sûreté nucléaire ;
¤¤Le respect de la réglementation en vigueur et des exigences formulées par les autorités de sûreté ;
¤¤La compétence, l’expertise et le niveau de formation du personnel ;
¤¤Les moyens de protection et les systèmes de sûreté : des équipements fiables et des procédures de travail strictes sont mis en œuvre
pour garantir la sûreté des installations ;
¤¤Le contrôle des rejets et de l’environnement : l’IRE a mis en place des
systèmes de mesure spécialisés permettant de mesurer et comptabiliser en permanence ses rejets, supervisés par un système de
traitement des alarmes ;
¤¤L’amélioration continue des procédures de travail et de la sûreté des
installations sur la base d’un retour d’expérience efficace en matière
d’exploitation ;
¤¤La mise en place et l’amélioration continue d’un système de gestion
de la qualité qui inclut toutes les activités liées à la sûreté et à la
sécurité ; ¤¤L’existence d’un Plan Interne d’Urgence (PIU) : ce plan organise
les ressources internes pour gérer la situation en cas d’incident ou
d’accident éventuel ;
¤¤La mise en œuvre d’un programme de révisions décennales, suivi
par l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) et son support
technique Bel V.
1.1.4. Révision décennale
L’objectif d’une révision décennale est de s’assurer, au moyen d’une
évaluation globale, que le niveau de sûreté de l’installation ne s’est
pas dégradé et de vérifier que les mesures adéquates sont prises pour
conserver et améliorer ce niveau.
La base réglementaire des révisions décennales de l’IRE est fixée par
l’A.R. du 1er mai 2006. Cet arrêté royal stipule qu’au minimum tous les dix
ans, l’IRE procède à une révision de la sûreté des installations.
La première révision décennale de l’IRE a permis d’entreprendre une
réévaluation globale des installations en comparaison avec les pratiques
et exigences de sûreté les plus récentes. L’évaluation a conduit à l’iden-
Rapport des tests de résistance
2012 // 7
01/ DONNéES GéNéRALES DU SITE DE L’IRE >1.2. DESCRIPTION DU SITE
1.2. DESCRIPTION DU SITE
1.2.1. Localisation
Le site de l’IRE est situé sur les communes de Fleurus et de Farciennes
(province de Hainaut), sur les propriétés de l’IRE, dans le triangle
constitué par le quartier du Vieux-Campinaire (Fleurus), le hameau de
Lambusart (Fleurus) et le lieu-dit “Le Wainage” (Farciennes). À vol d’oiseau, le site se situe à 4,5 km au nord du centre de Fleurus et à 3 km au
sud du centre de Farciennes. Le site se trouve à une altitude d’environ
185 m au dessus du niveau de la mer. À vol d’oiseau, le site se situe à
5 km de la Sambre.
Globalement, le tiers supérieur du site est localisé sur le territoire communal de Fleurus. Les 2/3 inférieurs du site sont implantés sur le territoire communal de Farciennes.
La figure ci-dessous présente la localisation du site de l’IRE.
Figure 1-1 : Implantation du site de l’IRE
©
2011 Google - Imagerie ©2011 DigitalGlobe, Aerodata
International Surveys, The Geoinformation Group |
InterAtlas, GeoEye, IGN-France
L’agglomération la plus importante la plus proche est Charleroi dont le
centre est situé au sud-ouest, à 8 km à vol d’oiseau. La périphérie urbanisée de Charleroi s’étend jusqu’à environ 2 km à l’est du site (Gilly).
Deux zonings industriels sont relevés à proximité directe du site : le
zoning industriel de Fleurus-Farciennes au sud du Vieux-Campinaire
(environ 154 ha) qui englobe le site de de l’IRE, et le zoning industriel de
Fleurus-Martinrou au nord du Vieux-Campinaire (environ 68 ha).
1.2.2. Infrastructures existantes
L’IRE partage le site avec d’autres entreprises,
La figure ci-dessous présente la localisation
à savoir Sterigenics, Transrad, Best Medical
des infrastructures existantes sur le site.
Belgium, IBA et l’AFCN.
Ce bâtiment est divisé en plusieurs zones
Toutes ces infrastructures ne sont pas exploi-
Les bâtiments B01, B07, B09, B14, B20, B21 et
distinctes :
tées par l’IRE. L’objet de ce paragraphe est de
B24 ne sont pas exploités par l’IRE. Le bâti-
——Une zone qui abrite des bureaux, une ca-
préciser les installations exploitées par l’IRE et
ment B09 est exploité par Sterigenics, les bâti-
fétaria, des salles de réunion, un audito-
d’en donner une description succincte.
ments B01, B07, B14 et B20 sont exploités par
rium, une bibliothèque, une cuisine et des
térieur du bâtiment.
¤¤ Bâtiment B05
Best Medical Belgium, le bâtiment B24 est
locaux sanitaires (douches et vestiaires) ;
exploité par Transrad et le bâtiment B21, qui
——Une zone contrôlée3 comprenant un ate-
abrite le système de télésurveillance Télérad1,
lier de maintenance, un local de contrôle
est exploité par l’AFCN.
et mesure de contamination, une laverie
Les bâtiments totalement ou partiellement
et des locaux de stockage ;
exploités par l’IRE sont les suivants :
——Le magasin central de l’IRE.
¤¤ Bâtiment B02
Une extension du bâtiment B05 abrite les
Ce bâtiment regroupe les activités de
contrôle qualité des produits radio-pharmaceutiques de la filiale IRE-ELiT. Ce bâtiment
activités d’IBA (non détaillées dans ce document).
¤¤ Bâtiment B06
abrite principalement des laboratoires, des
Ce bâtiment, qui abrite des bureaux, des la-
bureaux et une zone technique.
boratoires et les installations de production
¤¤ Bâtiment B03
de l’IRE, comporte trois zones contrôlées :
Ce bâtiment abrite des laboratoires, des
——Une première zone subdivisée en labora-
bureaux et une zone technique dont, en par-
toires composés de cellules blindées, de
ticulier :
boîtes gantées et hottes où s’effectue le
——Les laboratoires de contrôle qualité des
productions radiochimiques de l’IRE ;
conditionnement des radioéléments ;
——Une deuxième partie destinée principa-
——Un laboratoire de recherche & dévelop-
lement au conditionnement des déchets
pement équipé du matériel classique de
radioactifs provenant des installations
laboratoire ;
de production de radioéléments. Cette
——Les bureaux de l’ingénierie et de l’assurance qualité de l’IRE.
¤¤ Bâtiment B04
zone est également subdivisée en locaux
comprenant des cellules blindées pour
le conditionnement de déchets solides et
Ce bâtiment abrite principalement :
des cuves de stockage pour les déchets
——Les circuits d’extraction de la ventila-
liquides.
tion et la filtration terminale du bâtiment
B06 (extractions des cellules de produc-
——Un laboratoire de R&D pour les productions de l’IRE.
tion, des hottes, des boîtes gantées et des
Ce bâtiment est partagé avec Best Medical
locaux) ;
Belgium, qui occupe plusieurs bureaux et la-
——En cave, les cuves de stockage et traitement des effluents liquides potentiel-
boratoires pour ses activités de production.
¤¤ Bâtiment B08
lement radioactifs venant des douches,
Ce bâtiment comprend principalement des
lavabos et des laboratoires des bâtiments
halls de stockage, des garages et des bu-
B02, B23, B03, B04, B05, d’une partie du
reaux. Ce bâtiment est partagé par l’IRE et
B06 et du B07 ;
Best Medical Belgium. L’IRE occupe princi-
——La station de traitement d’eau pour la
palement la zone de bureaux de ce bâtiment.
production d’eau déminéralisée ;
——La cabine haute tension, les transformateurs et les TGBT2 ;
——Un groupe électrogène de 900 kVA à l’ex1. Télérad est le réseau national belge de surveillance de la radioactivité ambiante, géré par l’Agence
Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN)
2. Tableau Général Basse Tension
3. Zone soumise à une réglementation spéciale pour
des raisons de protection contre les rayonnements
ionisants et de confinement de la contamination
radioactive, et dont l’accès est réglementé.
Rapport des tests de résistance
2012 // 9
01/ DONNéES GéNéRALES DU SITE DE L’IRE >1.2. DESCRIPTION DU SITE
¤¤ Bâtiment B10
¤¤ Bâtiment B18
Ce bâtiment abrite tous les équipements né-
Ce bâtiment abrite le service de gardiennage
cessaires à la préparation et à la distribution
chargé des formalités d’accueil pour les visi-
des fluides caloporteurs et de l’air comprimé
teurs et les fournisseurs. Il abrite également
vers les autres bâtiments du site ainsi que
les systèmes d’ouverture et de fermeture
les équipements destinés à fournir l’éner-
des portes du site ainsi que la reprise des
gie électrique de secours. Les principaux
signaux des balises de contrôle de contami-
équipements dans ce bâtiment sont 3 chau-
nation à la sortie du site.
dières, 3 compresseurs à vis, le système de
contrôle d’air respirable, 2 groupes électrogènes de 350 et 250 kVA et un UPS de 60 kVA.
¤¤ Bâtiment B12
¤¤ Bâtiment B19
Ce bâtiment abrite une cabine haute tension.
¤¤ Bâtiment B23
——La maîtrise des accidents graves, essentiellement dans le souci d’en limiter les
Ce bâtiment abrite les activités de produc-
conséquences radiologiques. C’est dans ce
Ce bâtiment abritant principalement des bu-
tion radio-pharmaceutique de la filiale IRE-
cadre que s’inscrivent entre autres le plan
reaux, des laboratoires et des locaux tech-
ELiT.
d’urgence nucléaire et radiologique (PUN),
¤¤ Parking
le plan interne d’urgence (PIU) et le plan
niques, regroupe les activités suivantes :
——Le Service Environnement & Métrologie
(SEM) de la filiale IRE-ELiT ;
——Le service médical ;
——Le Centre Opérationnel du Site (COS), utilisé en cas de gestion de crise ;
——Un UPS de 10 kVA.
¤¤ Bâtiment B15
Ce bâtiment de stockage abrite l’entrepo-
À l’entrée du site se trouve un parking di-
d’urgence et d’intervention (PUI) mis au
mensionné pour recevoir les voitures du
point par l’IRE et par les Autorités.
personnel et des visiteurs.
¤¤ Parc à conteneurs
Barrières d’étanchéité
Un parc à conteneurs est localisé à proximité
Le terme source radioactif se trouve principa-
des bâtiments B14, B16 et B17, il est destiné
lement dans la boîte étanche en acier inoxy-
à la collecte des métaux et matériaux inertes
dable, appelée boîte alpha, des cellules de pro-
(béton...).
duction. La première barrière de confinement
sage des produits chimiques nécessaires
statique est assurée par les circuits processus,
aux activités des entreprises du site, princi-
1.2.3. Caractéristiques principales
les flacons, conteneurs ou autres récipients
palement des solvants, des acides, des pro-
des installations nucléaires
utilisés en cellule et contenant le produit ra-
duits toxiques et des gaz techniques.
Principe multi-barrières et de défense en
dioactif. La boîte alpha constitue la seconde
profondeur
barrière d’étanchéité statique. La boîte alpha
Ce bâtiment est composé d’une série de
Les installations nucléaires de l’IRE sont
est entourée d’une épaisseur de plomb visant
garages. Seule la moitié du bâtiment est uti-
conçues selon le principe “multi-barrières”,
à protéger les opérateurs du risque d’irradia-
lisée par l’IRE pour le stockage de matières
consistant à isoler les produits radioactifs et
tion externe. Les panneaux devant permettre
inertes. L’autre moitié du bâtiment est utili-
interposer plusieurs barrières redondantes ou
la visualisation à l’intérieur de la cellule tout
sée par Best Medical Belgium.
complémentaires entre la source radioactive
en maintenant le confinement statique, sont
et le personnel, la population et l’environne-
constitués de parois en polycarbonate (Lexan®)
Ce bâtiment abrite principalement des
ment.
ou de vitres au plomb dopé au cérium.
zones de stockage et de traitement et condi-
Le principe de “défense en profondeur” appli-
Le système de ventilation et de filtration, assu-
tionnement de déchets radioactifs (liquides
qué par l’IRE conduit à la mise en place de plu-
rant la mise en dépression de la boîte alpha,
et solides). Ce bâtiment est composé :
sieurs niveaux de défense indépendants :
constitue la première barrière d’étanchéité
——De halls de stockage ;
——La prévention des fonctionnements anor-
dynamique. Les contaminants mis en sus-
maux et des défaillances, au moyen d’une
pension dans l’atmosphère de la cellule sont
bonne conception et d’une haute qualité de
évacués par le système de ventilation et piégés
construction et d’exploitation ;
sur les filtres disposés en série sur ce circuit.
¤¤ Bâtiment B16
¤¤ Bâtiment B17
——De cellules béton pour le traitement des
déchets radioactifs ;
——De laboratoires et de bureaux ;
——D’une zone technique abritant les équipements de chauffage et ventilation ;
——En cave, de locaux de stockage temporaire des déchets de haute activité et de
cuves de collecte des effluents.
——Les systèmes de protection et de surveil-
Les paramètres de ventilation (débit d’air ex-
lance humaine, visant à prévenir ou détecter
trait et dépression) des cellules sont contrôlés
les défauts à temps ;
et enregistrés en permanence par un système
——La maîtrise des accidents prévus à la
de mesure automatique.
conception, au moyen d’équipements de
La cascade de dépressions, imposée dans le
sûreté et de procédures adéquates ;
bâtiment par le système de ventilation, permet
de confiner les éventuelles contaminations.
L’IRE produisant des radioéléments, des dé-
D’une façon générale, les plus fortes dépres-
Elle constitue la seconde barrière d’étanchéité
chets (potentiellement) radioactifs sont créés
sions se retrouvent donc dans les locaux où
dynamique.
suite à certaines opérations :
le risque de contamination est le plus élevé.
——Les principes de base pour la collecte et
L’objectif est d’éviter que le personnel ne soit
l’évacuation des effluents radioactifs li-
exposé à de l’air contaminé et qu’une conta-
Des mesures de protection et de sûreté sont
quides consistent :
mination éventuelle de cet air ne se propage
prévues à la conception des installations
• À considérer que tous les effluents en pro-
vers des locaux plus propres ou vers l’exté-
nucléaires de l’IRE afin de limiter le risque
venance des zones contrôlées doivent être
rieur. Les dépressions et les débits sont fixés
radiologique pour le personnel, la population
temporairement entreposés puis contrô-
en fonction du travail normal ou exceptionnel
et l’environnement à une valeur aussi faible
lés avant d’autoriser leur rejet à l’égout ;
(qui doit avoir lieu dans les locaux) et des inci-
que possible dans le respect des dispositions
• À confiner, d’autre part, directement les
Mesures de sûreté pour le personnel
dents potentiels.
légales.
effluents en provenance des cellules de
Les principes de ventilation permettant d’as-
Les activités nucléaires sont exécutées dans
production ;
surer cette cascade de dépressions consistent
des zones contrôlées dans un souci de radio-
——Les déchets solides : ils sont répartis en
protection.
différents flux, selon leur nature et origine,
Concernant :
et distribués en classes d’activités : basse,
——L’isolement statique : le risque d’irra-
moyenne ou haute selon le débit de dose
diation externe est limité par l’utilisation
qu’ils délivrent. Ils sont pris en charge par
de blindages ; la prévention du risque de
le département “Waste” et traités selon des
contamination interne est assurée par l’uti-
procédures adaptées à leur flux et activité ;
à :
——Pulser de l’air dans les zones périphériques
et dans quelques locaux spécifiques ;
——Transférer la totalité de l’air des zones périphériques vers les locaux contigus ;
——Extraire l’air des laboratoires principaux au
travers des cellules, des boîtes gantées, des
lisation d’enceintes de travail étanches, ce
——Les effluents gazeux : ils sont repris par
sas de transfert et interfaces cellules, ainsi
qui confine les substances actives dans des
les circuits de ventilation et une succes-
que des hottes et bouches plafonnières
espaces clos ;
sion d’étages de filtration en série. L’étude
d’extraction de laboratoires.
——L’isolement dynamique : le système de ven-
d’impact sur l’environnement est particu-
tilation et de filtration des installations per-
lièrement concernée par l’extraction de ces
met d’établir une direction préférentielle de
effluents et par la conception des systèmes
circulation d’air et une cascade de dépres-
de ventilation et filtration.
sions qui limitent le risque de dissémination
Les installations d’extraction de l’air des zones
vers l’extérieur. Des appareils de surveil-
contrôlées assurent deux fonctions princi-
lance assurent le contrôle de l’air des locaux
pales, une fonction de confinement et une
et le contrôle des effluents gazeux afin de
fonction de décontamination :
détecter une éventuelle contamination lo-
——Afin de garantir le confinement des bâti-
cale causée par un incident et pour éviter la
ments nucléaires par rapport à l’extérieur
dispersion de substances radioactives ;
et le confinement des locaux les uns par
——Le risque incendie : des mesures parti-
rapport aux autres, les locaux sont soumis
culières sont prises pour la prévention et
à une cascade de dépressions par rapport à
la détection d’un incendie, ainsi que pour
la pression atmosphérique ;
lutter efficacement contre le feu. Le PIU de
——La fonction de décontamination est assurée
l’IRE rassemble l’ensemble des mesures à
par le taux de renouvellement d’air prévu
prendre notamment en cas d’incendie.
dans les locaux, les hottes et les enceintes
fermées.
Ventilation & filtration
Le principe de base de la ventilation des installations nucléaires consiste à maintenir des
niveaux croissants de dépression, allant des
locaux potentiellement les moins contaminés
vers les locaux potentiellement les plus contaminés, et à assurer une direction préférentielle
de l’air ainsi que des vitesses d’air minimales
lors de l’ouverture des portes.
Rapport des tests de résistance
2012 // 11
01/ DONNéES GéNéRALES DU SITE DE L’IRE > 1.2. DESCRIPTION DU SITE
Les filtres mis en place ont pour but de limiter les activités rejetées par
——Filtres au charbon actif :
la cheminée à un niveau aussi bas que possible. Les filtres utilisés sont
Les pièges sont changés sur la base de critères de mesures d’effica-
adaptés aux contaminants à piéger : filtres au charbon actif (FCA) pour
cité. L’efficacité est contrôlée régulièrement durant l’exploitation. Un
l’iode et filtres absolus (FA) pour les aérosols. La dimension et le nombre
contrôle périodique au cyclohexane (méthode STECY) est également
de filtres en parallèle sont adaptés aux débits d’air à traiter, plusieurs
réalisé afin de tester l’intégrité du caisson et du piège au charbon
filtres sont éventuellement placés en série en fonction de l’efficacité de
actif.
filtration souhaitée et des activités à filtrer.
Effluents gazeux et monitoring des rejets
Les cellules blindées, dans lesquelles sont manipulées les plus hautes
L’air filtré est rejeté dans l’atmosphère par des cheminées, équipées
activités, sont équipées de plusieurs niveaux de filtration : un FA ou
de systèmes de monitoring des rejets permettant leur mesure et leur
mixte (FCA + FA) interne à la cellule, un FA suivi de 3 (ou 4) étages de FCA
quantification en temps réel. Ceci rend possible une réaction immédiate
en série, puis un dernier étage de FA. De plus, une batterie terminale de
en cas de déviation.
FCA est installée avant rejet à la cheminée du B04.
Afin de garantir la protection des travailleurs, l’IRE a mis également en
Deux étages de FCA peuvent être ajoutés sur ce circuit (action à dis-
place des systèmes de surveillance qui mesurent en permanence les
tance) en cas d’incident.
concentrations des contaminants potentiels dans l’air ainsi que le niveau
La gestion des filtres mise en place à l’IRE fait l’objet d’une procédure de
du débit de dose dans les locaux situés en zone contrôlée.
maintenance qui définit plusieurs modes opératoires propres à chaque
action. L’efficacité des filtres est testée à la mise en service et régulière-
Description des alimentations électriques
ment contrôlée en exploitation :
Le schéma simplifié ci-dessous décrit le réseau de distribution élec-
——Filtres absolus :
trique disponible sur le site. En fonctionnement normal, le site de l’IRE
Les filtres sont changés sur la base de mesures périodiques du coef-
est alimenté par son poste Haute Tension (HT) du B04, connecté au poste
ficient d’efficacité selon la méthode à l’uranine (fluorescéine sodée).
de Fleurus par une boucle d’arrivée en 11,5 kV.
Il existe un second critère, économique, de remplacement du filtre.
Celui-ci est remplacé lorsque sa perte de charge atteint une limite
prédéfinie lors de sa mise en service ;
POSTE 11,5 kV DE FLEURUS
POSTE 11,5 kV B04
1000 kVA
G
~
POSTE 11,5 kV B12
1000 kVA
350 kVA
TGBT 1 400 V
1000 kVA
G
~
900 kVA
TGBT 2 400 V
400 V
G
~
TB10
UPS
60 kVA
15 MINUTES
Figure 1-3 : Schéma simplifié du réseau de distribution électrique du site
G
~
250 kVA
UPS
10 kVA
15 MINUTES
110 kVA
POSTE 11,5 kV B14
Poste HT et Transformateurs
La fourniture d’électricité sur le site est assurée par une boucle en haute tension de 11,5 kV,
en provenance du poste de Fleurus.
La cabine 11,5 kV de l’IRE alimente, en fonctionnement normal, deux transformateurs de
1000 kVA (au bâtiment B04). Chaque transformateur est raccordé à un TGBT à double jeu de
barres (normal et normal secours). Les deux
TGBT sont interconnectés par un système du
type canalis.
La cabine 11,5 kV est de type ouvert grillagé,
renforcé avec des plaques isolantes pour améliorer la protection des personnes.
Les transformateurs sont placés dans des
logettes à l’extérieur du B04 et séparés par un
mur de maçonnerie.
L’alimentation du bâtiment B12, construit en
périphérie du site, peut être réalisée par le
B14 ou le B04. En configuration normale le
B12 est alimenté via le B14.
le TGBT3 (mode dégradé1) en cas de nondémarrage du diesel 900 kVA ;
——Un diesel de 250 kVA, physiquement situé
Cogénération
dans le même local que le diesel 350 kVA
Une unité de cogénération, appartenant à
et ne reprenant que la chaufferie et l’UPS
et exploitée par Electrabel, est présente sur
le site de l’IRE. Elle est connectée au réseau
11,5 kV de l’IRE. Cependant, cette cogénération
60 kVA ;
——Un diesel de 110 kVA reprenant l’entièreté
du bâtiment B12 et de l’UPS de 10 kVA.
n’est pas employée comme source d’alimentation de secours pour le site.
UPS
Un UPS de 60 kVA est disponible pour le circuit
Circuits Basse Tension (BT)
“no-break” des installations du site, à l’excep-
Le site dispose de trois circuits BT :
tion du bâtiment B12 qui dispose de son propre
——Le circuit “normal” ;
UPS de 10 kVA.
——Le circuit “normal secours” ;
Une description plus détaillée des alimenta-
——Le circuit “no-break” via des UPS assure
tions électriques, de l’autonomie des groupes
l’alimentation sans interruption de l’infor-
de secours et de l’utilisation de moyens non
matique industrielle (systèmes de moni-
conventionnels est donnée au chapitre 5, avec
toring, supervision, automates, etc.), l’in-
une analyse de la robustesse des installations
formatique de bureau et les éléments de
face à la perte des alimentations externes, des
communication.
alimentations internes de secours et de toute
autre alimentation de secours.
Diesels de secours
4 groupes diesel sont présents sur le site et assurent l’alimentation secours en cas de perte
du réseau électrique externe.
——Un diesel de 900 kVA reprenant l’ensemble
des charges du circuit “normal” ;
——Un diesel de 350 kVA reprenant les charges
du circuit “normal secours” (à l’exception de
la chaufferie et de l’UPS de 60 kVA) ainsi que
1. Le mode dégradé est un mode de secours de certains systèmes, comme par exemple les systèmes
de ventilation ou de communication, nécessitant une
alimentation électrique limitée tout en garantissant la fonctionnalité minimum (de secours) pour
lesquels ils sont conçus.
Rapport des tests de résistance
2012 // 13
01/ DONNéES GéNéRALES DU SITE DE L’IRE > 1.3. TESTS DE RéSISTANCE
1.3. TESTS DE RéSISTANCE
1.3.1. Introduction
L’IRE a détaillé et analysé dans les chapitres suivants les scénarios qui pourraient conduire à la
En accord avec les spécifications des tests de
perte de ces fonctions de sûreté. Les scénarios retenus sont les suivants :
résistance, une “évaluation ciblée des marges
de sûreté des installations nucléaires à la lu-
Tableau 1-1 : Scénarios des tests de résistance
mière des événements survenus à Fukushima”
Scénario
Sous-scénarios analysés
est détaillée dans les chapitres suivants.
Séisme
Bases de conception
Évaluation des marges :
— Niveau de séisme conduisant à un dommage sévère
sur les installations ;
— Niveau de séisme conduisant à une perte de l’intégrité
de confinement ;
— Séisme supérieur au séisme de conception pour les
installations et inondations résultantes supérieures à
l’inondation de conception.
Chapitre 2
Inondation
Bases de conception
Évaluation de l’impact sur les installations de l’IRE
(retenues dans le périmètre de l’analyse) des sources
d’inondation potentielles qui pourraient affecter le site,
à savoir :
— La crue d’un cours d’eau ;
— La rupture d’une structure naturelle ou artificielle
retenant une masse d’eau ;
— L’obstruction ou le changement de direction d’un
cours d’eau ;
— Une vague ;
— La montée de la nappe phréatique ;
— De fortes pluies ;
— La fonte de neige.
L’analyse prend en compte les situations affectant le site
de l’IRE et présentant les plus fortes contraintes, tout en
restant réaliste.
Chapitre 3
Autres événements
naturels extrêmes
L’évaluation porte sur les phénomènes naturels, tels que
les pluies torrentielles, les vents violents, la tornade, la
foudre, la neige et la grêle.
La combinaison réaliste de phénomènes naturels est
également considérée dans l’évaluation.
Les cyclones tropicaux, typhons et ouragans, les
tempêtes de sable ou de poussière et les trombes
marines n’ont aucune pertinence pour le site de
l’IRE, pour d’évidentes raisons géographiques. Ces
phénomènes naturels sont malgré tout cités, et leur
non-application pour le site de l’IRE est justifiée, sans
faire l’objet d’une évaluation de l’impact potentiel sur les
installations de l’IRE.
Chapitre 4
Événements induits
par l’homme
Analyse de l’impact des scénarios suivants et des
dispositions existantes pour éviter la perte de contrôle de
l’exploitation face à ces événements :
— La chute d’avion, comme résultat d’une attaque
terroriste ;
— Un incendie de carburant consécutif à la chute
d’avion ;
— Gaz toxiques et explosifs ;
— Une onde de choc résultant d’une explosion ;
— Accident ou incident dans les installations des
entreprises sur le site :
Impact sur les fonctions de sûreté de l’IRE d’un
incident ou accident survenant dans une des autres
entreprises du site ;
— Une cyberattaque : tests de vulnérabilité sur les
systèmes et contrôles informatiques.
L’incendie de forêt ou de buissons est repris comme
scénario dans les spécifications des tests de résistance,
mais dans le cas du site de l’IRE ce scénario n’est pas
d’application.
Les scénarios considérés
sont liés à la sécurité
nucléaire du site.
Conformément aux
dispositions de la loi du
15 avril 1994, le détail de
l’analyse portant sur ces
scénarios est classifié
et non transmis dans ce
rapport public.
Les informations
classifiées sont reprises
dans une annexe
confidentielle (non
destinée au public) du
présent document.
Comme mentionné dans les spécifications des
tests de résistance applicables à la Belgique,
cette réévaluation consiste en “une évaluation de la réaction des installations nucléaires
de classe I lorsqu’elles sont confrontées aux
conditions extrêmes décrites dans les spécifications techniques des tests de résistance
et une vérification des mesures préventives
et d’atténuation choisies sur la base du principe de défense en profondeur : événements
initiateurs, perte consécutive de fonctions de
sûreté, gestion des accidents graves”.
L’évaluation prendra également en compte
“l’efficacité des mesures préventives, en notant les points faibles et les limites des installations, pour chacune des situations considérées”.
En accord avec ces spécifications, le périmètre
de l’évaluation sera ciblé sur “les événements
initiateurs imaginables pour le site”, y compris
leurs combinaisons éventuelles.
Cette évaluation est basée aussi bien sur les
données et les études disponibles que sur un
jugement d’experts.
1.3.2. Fonctions de sûreté des
installations nucléaires concernées
Les dispositions mises en œuvre pour prémunir les individus et l’environnement des effets
dus aux rayonnements ionisants durant toute
la vie d’une installation nucléaire, telles que
mentionnées au § 1.1.3, sont remplies par des
fonctions de sûreté.
Compte tenu de ses activités, l’IRE a retenu
comme fonctions de sûreté le confinement
statique et dynamique du terme source et le
maintien de la sous-criticité.
Scénario
Sous-scénarios analysés
Perte des
alimentations
électriques
Dispositions de conception, autonomie du site et impact
sur les fonctions de sûreté en cas de :
— Perte des alimentations électriques externes ;
— Perte des alimentations externes et des alimentations
internes de secours ;
— Perte des alimentations électriques externes, des
alimentations internes de secours et de toute autre
alimentation de secours conventionnelle.
Chapitre 5
Gestion des
accidents graves
Description des mesures mises en place et évaluation de
l’adéquation des procédures et mesures en vigueur pour
atténuer les conséquences d’un accident grave.
Chapitre 6
Le volet relatif à la prévention de la criticité face aux différents scénarios retenus dans le cadre des
tests de résistance est repris dans une annexe confidentielle (loi du 15 avril 1994 - non destinée au
public) du présent document.
1.3.3. Installations concernées
sage des déchets solides de haute activité)
tionnel du Site (COS). Bien que ne contenant
Les installations concernées par les tests de
contiennent le terme source susceptible de
aucun terme source significatif, la perte de
résistance sont celles exploitées par l’IRE.
provoquer des conséquences radiologiques
ce bâtiment ou de sa fonction de centre de
Elles ont été définies sur la base de l’analyse
significatives sur la population et l’environne-
crise pourrait avoir une influence sur les
de leur fonctionnalité, des fonctions de sûreté
ment.
actions à prendre en cas de crise sur le site
à garantir, pour l’installation elle-même et/
Le tableau suivant présente les activités maxi-
de l’IRE. C’est pour cette raison que la dis-
ou pour d’autres installations de l’IRE, et de
males et leur localisation dans les installations
ponibilité de ce bâtiment est évaluée en cas
l’identification du terme source. Tout inci-
de l’IRE.
d’événements externes susceptibles de le
détruire.
dent/accident survenant dans les installations
exploitées par les autres sociétés du site est
considéré comme incident/accident d’origine
Tableau 1-2 : Estimation des activités maximales des
installations de l’IRE
Activité
maximale
Localisation
I
630 TBq
Bâtiment B06
Cs
52 TBq
Bâtiment
B06 (réservoirs en
cave)
externe.
Isotope
Les conditions d’exploitation du site consi-
131
dérées pour l’évaluation correspondent aux
137
conditions réalistes les plus défavorables. Il
est par conséquent considéré que dans les installations de production, toutes les unités sont
en fonctionnement, dans les limites des auto-
Sr
307 TBq
Bâtiments B06 et B17
Ir
400 TBq
Bâtiment B17
Co
3.5 GBq
Bâtiment B17
Am
5 TBq
Bâtiment B17
13 TBq
Bâtiment B17
90
192
risations d’exploitation, lorsqu’un ou plusieurs
60
événements initiateurs se produisent. Pour les
241
installations de stockage, il est considéré que
3
H
celles-ci abritent à ce moment l’activité maximale considérée dans les analyses de sûreté.
Conformément aux dispositions de la loi du
Les activités pratiquées dans les installations
15 avril 1994, les informations relatives à la
de l’IRE permettent d’identifier quatre zones
présence de matières fissiles sont classifiées
spécifiques où le terme source est localisé :
et par conséquent non communiquées dans ce
——Les cellules de production du bâtiment B06 ;
document.
——Les stockages de matière fissile irradiée ;
Les trois bâtiments suivants sont ajoutés au
——Les réservoirs en cave du bâtiment B06 ré-
périmètre de l’étude :
coltant les effluents liquides provenant des
productions ;
——Le stockage de déchets de haute activité du
bâtiment B17.
Les bâtiments B06 (installations de conditionnement des radio-isotopes) et B17 (entrepo-
——Les bâtiments B04 et B10 qui abritent les
groupes d’extraction de la ventilation et les
alimentations électriques permettant d’assurer la fonction de sûreté de confinement
dynamique ;
——Le bâtiment B12 qui abrite le Centre Opéra-
Rapport des tests de résistance
2012 // 15
01/ DONNéES GéNéRALES DU SITE DE L’IRE > 1.3. TESTS DE RéSISTANCE
1.3.4. Caractéristiques constructives des bâtiments
1.3.5. Équipements assurant le maintien des fonctions
concernés
de sûreté
Le tableau ci-dessous reprend les caractéristiques constructives des
Les Structures, Systèmes et Composants (SSC) assurant les fonctions de
bâtiments concernés par l’analyse des tests de résistance.
sûreté sont listés ci-dessous. Les installations protégeant l’intégrité de
ces équipements sont également identifiées, car elles ont fait l’objet de
Tableau 1-3 : Caractéristiques constructives des bâtiments B04, B06, B10,
B12 et B17
Bât.
Année de
construction
B04
1973
Caractéristiques constructives
Ce bâtiment est construit en matériaux de type
conventionnel. Il est composé d’une structure en
béton armé,colonnes, poutres, dalles et voiles,
reposant sur un radier général. Les façades
principales sont constituées d’éléments décoratifs
préfabriqués en béton architectonique. Les pignons
sont réalisés en briques de parement. La toiture est
de type asphaltique lestée sur support en béton armé.
la même attention dans l’évaluation de résistance.
Cellules de production du bâtiment B06 pour le confinement statique
des produits radioactifs et le circuit d’extraction d’air de ces cellules
pour le maintien du confinement dynamique.
Les cellules de production sont composées comme suit :
——Une boîte alpha (cf. § 1.2.3) en acier inoxydable qui assure le confinement statique. La boîte alpha est posée sur billes porteuses et plats
d’appui ou via des vis de réglage. Elle est entourée d’un blindage biologique de plomb. L’étanchéité des cellules est validée selon la norme
B06
1973
Les blocs A, B et C de ce bâtiment sont construits en
matériaux de type conventionnel avec un système
de fondations sur pieux, ossature en béton armé et
façades en éléments décoratifs préfabriqués (béton
architectonique).
——Un blindage de plomb n’assure pas directement de fonction de sûreté,
——Un châssis en acier carbone, fixé sur une plaque de répartition ;
B10
1973
Le bâtiment est de construction préfabriquée de type
industriel, fondations sur plots et dalle de sol.
B12
1979
Le bâtiment est de construction préfabriquée
industrielle. Composée d’éléments cadre en béton
architectonique autoportants, de maçonneries
intérieures portantes, reposant sur des semelles de
fondation et supportant les planchers, la toiture et les
éléments de façade. La toiture est de type asphaltique
non lestée sur support léger.
B17
Bloc A : 1981
Bloc B : 1989
Bloc C : 1990
Bloc D : 1998
Le bloc A de ce bâtiment est de construction
conventionnelle. Voiles et dalle de toiture en béton
armé, le tout sur un radier général en béton armé.
L’ensemble recouvert par 1 mètre de terre comme
blindage radio-biologique.
Le bloc B de ce bâtiment est de construction
conventionnelle. Voiles en béton armés, hourdis béton
préfabriqués en toiture, radier en béton armé sur
système de fondation sur pieux forés.
Le bloc C, de construction légère, comporte un
vaste hall de stockage, constitué d’une dalle sur sol
sur laquelle est placée une structure métallique
supportant un revêtement en bardage tant en façade
qu’en toiture.
Le bloc D est de construction industrielle mixte. Il
comporte une première partie composée de voiles,
dalles en béton armé, hourdis préfabriqués en
toiture et une seconde partie constituée d’une dalle
supportant une structure métallique reprenant un
bardage isolé en façade et en toiture.
ISO 10648-2 ;
mais en plus de son rôle de protéger l’opérateur du risque d’irradiation externe, il constitue une protection physique de la boîte alpha ;
——Les cellules reposent sur une plaque de répartition en acier carbone.
Une résine d’égalisation est coulée entre la dalle de béton et la plaque
de répartition.
Le circuit d’extraction de l’air des cellules est composé de :
¤¤ Gaines de ventilation
Les gaines de ventilation sont en acier inoxydable en amont des batteries de filtres, et en acier galvanisé en aval. Elles sont de forme rectangulaire ou circulaire et de sections diverses.
¤¤ Registres
Les registres des filtres sont manuels et se trouvent en ligne par rapport aux gaines. Les registres des groupes d’extraction sont équipés
de moteurs électriques de faible masse.
¤¤ Filtres
Les batteries de filtres sont fixées sur le dessus des cellules, posées
sur le sol, ou ancrées au mur.
¤¤ Extracteurs
Le groupe d’extraction (GE) des cellules est composé de
2 extracteurs placés en parallèle à l’extrémité de la gaine
mère
d’extraction
des
cellules.
Les
extracteurs
travaillent
en alternance, l’un est en fonction et l’autre en redondance.
Chaque extracteur est placé sur un châssis rigide posé sur des
plots élastiques. Ils sont découplés des gaines à l’aide de soufflets.
L’automate de gestion du GE des cellules est également un équipement lié au maintien du confinement dynamique des cellules.
Réservoirs d’effluents liquides du bâtiment
¤¤ Gaines de ventilation
En cas de perte des groupes de pulsion, le
B06, collecte des effluents radioactifs issus
Les gaines de ventilation sont en acier inoxy-
de la production.
dable en amont des batteries de filtres, et en
¤¤ Cuves de 25 à 50 litres situées sous les
acier galvanisé en aval. Elles sont de forme
¤¤ Les groupes d’extraction des boîtes gan-
rectangulaire ou circulaire et de sections
tées, des sas de transfert et des locaux
diverses.
Le terme source étant concentré dans les
boîtes alpha
Ces cuves, blindées, sont aussi larges que
hautes. Elles sont boulonnées à un bac de
¤¤ Registres
confinement dynamique des cellules est
maintenu par les GE des cellules.
cellules de production, les tests de résis-
rétention en acier inoxydable posé sur le sol
Les registres se trouvent en ligne par rap-
tance se sont focalisés sur les équipements
et placées dans des logettes en plomb.
port aux gaines et sont soit à action ma-
assurant la dépression de l’air dans les cel-
nuelle soit équipés de moteurs électriques
lules de production par rapport à l’environ-
¤¤ Douze réservoirs de 600 litres situés dans
la cave du bâtiment
Ces réservoirs, en acier inoxydable, reposent
sur le sol par quatre pieds.
¤¤ Quatre réservoirs de 450 litres situés dans
la cave du bâtiment
solidaires de la gaine.
¤¤ Filtres
nement.
¤¤ Les systèmes de détection et
Les batteries de filtres sont posées sur le sol
extinction incendie
ou ancrées au mur.
Ces systèmes n’assurent pas le maintien
¤¤ Extracteurs
de fonction de sûreté, mais constituent
Ces réservoirs sont en résine et munis de
Le GE des cellules est composé de 2 extrac-
des moyens intervenant dans la gestion
trois pieds en acier inoxydable.
teurs placés en parallèle à l’extrémité de la
des conséquences possibles d’incidents ou
¤¤ Six réservoirs de 2700 litres situés dans la
gaine mère d’extraction des cellules. Les
d’accidents. À ce titre, la disponibilité des
cave du bâtiment
extracteurs travaillent en alternance, l’un
moyens de lutte contre l’incendie est évaluée
Ces réservoirs sont en acier inoxydable.
est en fonction et l’autre en redondance.
Ils sont munis de quatre pieds et sont plus
Chaque extracteur est placé sur un châssis
larges que hauts.
rigide posé sur des plots élastiques. Ils sont
Si le chauffage des groupes de pulsion n’est
découplés des gaines à l’aide de soufflets.
plus assuré et que la température des-
Au B17, les enceintes blindées de
dans le cadre des tests de résistance.
¤¤ Les chaudières
cend sous une valeur de consigne, les GP
confinement en béton des déchets de haute
Alimentation électrique
s’arrêtent. Les ventilations passent alors en
activité et le réseau d’extraction d’air de ces
L’alimentation électrique des GE des cellules
mode dégradé. En mode dégradé, l’extrac-
enceintes.
est secourue. La description des installations
tion cellule est maintenue, et par consé-
Le stockage temporaire de déchets de haute
électriques est donnée au § 1.2.3.
quent le confinement dynamique des cel-
activité du B17 est protégé par plusieurs bar-
L’alimentation électrique est également né-
lules l’est également.
rières de confinement statique et une barrière
cessaire au maintien d’équipements permet-
de confinement dynamique.
tant la gestion de la prévention et la gestion
L’apport d’azote liquide n’assure pas le
Les barrières de confinement statique sont :
d’accidents graves, comme par exemple le
maintien de fonctions de sûreté. Cet apport
——Une poubelle métallique fermée, dans
monitoring des rejets à l’atmosphère, les sys-
intervient pour des aspects de production
laquelle les déchets sont conditionnés en
tèmes informatiques et de communication,
uniquement.
cellule ;
l’éclairage en cellules de production du bâti-
——Une sur-poubelle de stockage ;
¤¤ Les réservoirs d’azote liquide
ment B06, etc.
——Un “carrousel” de stockage situé dans la
cave du bâtiment ;
——Les cellules de stockage des déchets de
haute activité.
La structure des bâtiments B04, B06, B10,
B12 et B17
Ces bâtiments abritent les équipements assu-
Ces déchets étant par essence non volatils,
rant une fonction de sûreté. Ils constituent
la perte du confinement dynamique ne provo-
par conséquent une protection de ces équipe-
quera pas de rejets de radioactivité significatifs
ments face aux agressions externes. À ce titre,
dans les installations et vers l’environnement.
ils sont repris dans les installations de sûreté
Les cellules de stockage sont en béton lourd
à considérer.
de densité 2,7 avec une épaisseur de mur de
Les systèmes et équipements suivants ne sont
100 à 120 cm. Les parois intérieures des en-
pas repris comme ayant un rôle dans le main-
ceintes sont recouvertes d’acier inoxydable
tien des fonctions de sûreté et/ou équipements
pour faciliter leur décontamination.
de protection d’équipements de sûreté :
¤¤ Les groupes de pulsion (GP)
Le système d’extraction d’air est composé de :
Ces groupes n’interviennent pas dans le
maintien des dépressions dans les cellules.
Rapport des tests de résistance
2012 // 17
01/ DONNéES GéNéRALES DU SITE DE L’IRE > 1.4. éTUDE DE SûRETé
1.4. éTUDE DE SûRETé
Les principaux résultats de la révision décen-
de filtration a été renforcée par la mise en
nale de l’IRE sont présentés ci-après, classés
service de batteries conditionnelles supplé-
par thème :
¤¤ Gestion de la sûreté
mentaires.
¤¤ Radioprotection
L’IRE poursuit la mise en place d’un système
Réduire au maximum les rejets gazeux issus
de gestion de la qualité qui inclut toutes
de ses productions de radio-isotopes est
les activités liées à la sûreté et à la sécu-
l’une des priorités majeures de l’IRE. Les
rité. L’implémentation de ce système est en
rejets atmosphériques de l’IRE sont bien
constant progrès.
évidemment inférieurs aux limites fixées par
Par ailleurs, l’IRE s’est également investi
ses autorisations. Néanmoins, l’IRE poursuit
dans l’amélioration du processus de retour
la mise en œuvre de mesures d’amélioration
d’expérience par la mise en application de
visant à maintenir à un niveau aussi bas qu’il
nouvelles procédures spécifiques, mais aus-
est raisonnablement possible l’activité reje-
si au travers de la gestion quotidienne. L’IRE
tée dans l’atmosphère. Ces mesures sont
suit également de manière systématique
appliquées tant au niveau des processus de
tiques. Bien qu’aucun problème majeur n’ait
les incidents se produisant dans d’autres
production que dans les systèmes de filtra-
été identifié, ces analyses ont donné lieu à
établissements dans le but d’améliorer ses
tion comme indiqué ci-dessus.
propres processus. De même, le suivi conti-
Des améliorations ont également été ap-
nu de l’évolution de la réglementation et des
portées aux systèmes de surveillance. Des
La gestion du vieillissement des installations
règlements s’appliquant aux installations et
systèmes de surveillance entièrement nou-
est un processus important à évaluer dans
activités de l’IRE est formellement organisé.
veaux équipent maintenant les cheminées
l’exercice de la révision décennale. L’objectif
et la plupart des laboratoires, et équiperont
est de garantir la fiabilité et la disponibilité
L’analyse des logiques de fonctionnement
l’ensemble les laboratoires fin 2012. Le
à long terme des équipements assurant des
des systèmes de ventilation et de l’alimen-
système de contrôle radiologique installé
fonctions de sûreté. C’est pourquoi un des
tation électrique ainsi que des risques de
sur la cheminée principale est basé sur les
sujets de la révision décennale s’est inté-
défaillances a conduit à l’élaboration d’un
dernières technologies existantes et répond
ressé au nombre et à l’ampleur des inter-
plan de modifications et de transformations
aux besoins identifiés dans la révision dé-
ventions en établissant une méthodologie
de ces systèmes en vue d’encore améliorer
cennale. Il deviendra à terme le système de
d’évaluation et de suivi des plannings de tra-
leur fiabilité.
référence de mesure des rejets de l’IRE. De
vail et des temps standards d’intervention.
Ainsi, l’installation électrique de l’IRE fait
plus, l’IRE a mis en place plusieurs systèmes
Tous les éléments indispensables à l’établis-
l’objet d’une refonte totale de son tableau
redondants et a ajouté des équipements de
sement d’une gestion de maintenance assis-
général basse tension et des systèmes d’ali-
mesure dynamique sur les installations de
tée par ordinateur sont à présent en place.
mentation de secours.
production, au-delà de ce qui était prévu
Les équipements assurant une fonction de
De même, la ligne principale du système
dans le cadre de la révision décennale.
sûreté sont soumis soit à une maintenance
Au niveau de la radioprotection du personnel,
préventive réalisée à une fréquence défi-
l’objectif est de continuer à réduire les doses
nie, soit à une maintenance conditionnelle,
engendrées par type d’activité et d’amélio-
c’est-à-dire si nécessaire après vérifications
rer l’aspect prévisionnel dans le cas d’opé-
et contrôles des paramètres de fonctionne-
rations de grande ampleur. À cette fin, l’IRE a
ment.
modifié sa méthode d’analyse de risques des
Les systèmes de protection incendie, qu’ils
postes de travail pour une méthode partici-
soient mobiles ou fixes, sont également
pative qui considère l’ensemble des risques.
repris dans un plan de contrôle et de main-
¤¤ Analyse des systèmes
Cette analyse tient bien évidemment compte
des risques radiologiques et chimiques pour
des améliorations.
¤¤ Surveillance des équipements
tenance périodique.
¤¤ Risques d’origine interne et externe
lesquels une méthode spécifique ou une
Un important volet de la révision décennale
procédure a été développée. Préalablement,
est consacré à l’analyse des risques, qu’ils
une revue de tous les postes de travail a été
soient d’origine interne ou externe.
réalisée afin de déterminer les postes cri-
Les risques d’origine externe analysés sont,
plus particulièrement, les risques d’origine
naturelle tels que les tremblements de
1.5. ACRONYMES
terre, les inondations, etc., ainsi que la chute
d’avions et la rupture de canalisations de
Tableau 1-4 : Liste des acronymes
gaz. Sur la base des conclusions des études
Abréviation
Signification
réalisées par l’IRE et vérifiées par Bel V, ces
A.R.
Arrêté Royal
risques ne requièrent pas de développement
AFCN
Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire
supplémentaire.
AIEA - IAEA
Agence Internationale de l’Énergie Atomique - International Atomic Energy Agency
L’IRE procède également, dans le cadre de
ALARA
As Low As Reasonably Achievable
la révision décennale, à l’analyse des risques
Bel V
Organisme de contrôle des installations nucléaires (filiale de l'AFCN)
d’origine interne comme l’incendie et la cri-
BT
Basse Tension
ticité.
CELEVAL
Cellule d’Évaluation des conséquences radiologiques
Les risques d’incendie sont pris en compte
CGCCR
Centre Gouvernemental de Coordination et de Crise
par la mise en place d’un programme
COS
Centre Opérationnel de Site
d’amélioration ; et ce à deux niveaux com-
DBE
Design Basis Earthquake
plémentaires : la prévention, et l’extinction
EDX
Emergency Director
automatique.
ENSREG
European Nuclear Safety Regulatory Group
Les études de criticité effectuées par l’IRE et
EPI
Équipiers de Première Intervention
vérifiées par Bel V n’ont pas mis en évidence
EPRI
Electric Power Research Institute
de scénario pouvant conduire à un problème
FA
Filtre Absolu
de ce type.
FCA
Filtre à Charbon Actif
L’évaluation des différents sujets traités a
GE
Groupe d’extraction
conduit à l’identification de mesures d’amélio-
GP
Groupe de pulsion
ration des installations et des processus, tant
HT
Haute Tension
du point de vue organisationnel que matériel,
IRE
Institut National des Radioéléments
visant à augmenter encore le niveau de sûreté.
IRM
Institut Royal Météorologique
MSK
Medvedev-Sponheuer-Karnik
MT
Moyenne Tension
NBN
Bureau belge de normalisation
NRC
United States Nuclear Regulatory Commission
ORB
Observatoire Royal de Belgique
Pb
plomb
PIU
Plan Interne d’Urgence
PUI
Plan d’Urgence et d’Intervention
PUN
Plan d’Urgence National
PGA
Peak Ground Acceleration
PUN
Plan d’Urgence Nucléaire
PSHA
Probabilistic Seismic-Hazard Assessment
REX
Retour d’expérience
RLE
Review Level Earthquake
SCP
Service de Contrôle Physique
SSC
Structures, Systèmes et Composants
SMA
Seismic Margin Assessment
SMQ
Système de Management de la Qualité
SMR
Seismic Margin Review
SQUG
Seismic Qualification Utility Group
TGBT
Tableau Général Basse Tension
U
Uranium
UCL
L’Université Catholique de Louvain
UPS
Uninterruptible Power Supply
WENRA
Western European Nuclear Regulators’ Association
Rapport des tests de résistance
2012 // 19
02/
séisme
02/ séisme
2.1. BASES DE CONCEPTION
2.1.1. Séisme pour lequel les installations sont
Tableau 2-1 : Description de l’échelle MSK
dimensionnées
Degrés
Dégâts observés
2.1.1.1. Paramètres sismiques retenus à la construction
I
Seuls les sismographes très sensibles enregistrent les vibrations.
Les installations de l’IRE ont été construites sur la base des règles appli-
II
Secousses à peine perceptibles ; quelques personnes au repos
ressentent le séisme.
III
Vibrations comparables à celles provoquées par le passage d'un
petit camion.
IV
Vibrations comparables à celles provoquées par le passage d'un
gros camion.
péennes (Eurocode), aux actions suivantes :
V
Séisme ressenti en plein air ; les dormeurs se réveillent.
——Charges dues au poids propre ;
VI
Les meubles sont déplacés.
——Surcharges de service ;
VII
Quelques lézardes apparaissent dans les édifices.
——Vent normal et exceptionnel ;
VIII
Les cheminées des maisons tombent.
——Surcharges dues à la neige.
IX
Les maisons s'écroulent. Les canalisations souterraines sont
cassées.
X
Destruction des ponts et des digues. Les rails de chemin de fer sont
tordus.
XI
Les constructions les plus solides sont détruites. Grands
éboulements.
XII
Les villes sont rasées. Bouleversements importants de la
topographie. Fissures visibles à la surface.
cables au moment de la construction et n’ont pas spécifiquement fait
l’objet d’un calcul de tenue au séisme. Ces installations ont toutefois été
conçues selon les règles de l’art de l’ingénieur, en tenant compte des
coefficients de sécurité requis par les normes belges (NBN) et euro-
Les bâtiments sont en général de type “ossature en béton armé” ou pour
quelques-uns en ossature en charpente métallique. Étant conçus sur la
base de codes et normes rigoureux, ces bâtiments peuvent toutefois être
considérés comme constructions entrant dans la catégorie “engineered
building” et, en tant que tels, ils présentent une résistance intrinsèque
aux séismes modérés pouvant survenir dans la région.
2.1.1.2. MéTHODOLOGIE APPLIQUÉE POUR éVALUER LE SéISME DE
CONCEPTION
Comme indiqué au § 2.1.1.1, le risque sismique n’a pas été pris en
compte dans les bases de conception des installations de l’IRE. Il n’existe
donc pas, à proprement parler, de DBE (Design Basis Earthquake).
Figure 2-1 : Illustration de l’échelle MSK
2.1.1.3. ADéQUATION DU SéISME POUR LEQUEL LES INSTALLATIONS
D’autres échelles d’intensité macrosismique similaires à l’échelle MSK
SONT DIMENSIONNéES
existent : l’échelle de Mercalli modifiée (MM ou MMI), l’échelle macrosis-
En 2006, dans le cadre de l’étude d’incidence sur l’environnement effec-
mique européenne (EMS98).
tuée par rapport à une demande d’autorisation pour une augmentation
Bien que la magnitude d’un tremblement de terre ne soit pas direc-
de production dans le bâtiment B06 de l’IRE, une évaluation du risque
tement liée aux dégâts observés, le tableau 2-2 illustre une corréla-
sismique pour le site a été réalisée par Tractebel Engineering. Cette
tion possible entre la magnitude et les effets généralement observés
évaluation consistait en un avis global qualitatif basé sur des arguments
à proximité de l’épicentre d’un séisme. Ceux-ci dépendent en effet de
exprimés du point de vue du système structural adopté dans les bâti-
la distance par rapport à l’épicentre, de la profondeur du séisme et du
ments et sur des considérations macrosismiques.
contexte géophysique.
Échelles de mesure du niveau sismique
Tableau 2-2 : Corrélation entre la magnitude et les effets observés
Il convient de distinguer la magnitude, qui mesure l’énergie libérée au
Description
Magnitude
Effets
foyer d’un séisme, de l’intensité, qui mesure les dommages causés aux
Micro
≤ 1,9
Micro-tremblement de terre, non ressenti.
constructions humaines et à l’environnement.
Très mineur
2,0 à 2,9
Généralement non ressenti, mais détecté/
enregistré.
Mineur
3,0 à 3,9
Souvent ressenti, mais causant rarement des
dommages.
Léger
4,0 à 4,9
Secousses notables d'objets à l'intérieur
des maisons, bruits d'entrechoquement.
Dommages importants peu communs.
Modéré
5,0 à 5,9
Peut causer des dommages majeurs à
des édifices mal conçus dans des zones
restreintes. Cause de légers dommages aux
édifices bien construits.
L’échelle macrosismique MSK (Medvedev-Sponheuer-Karnik) mesure
l’intensité d’un tremblement de terre (cf. tableau 2-1). Elle décrit les
effets d’un séisme en termes d’endommagement des installations humaines et de modifications de l’aspect du terrain, mais également d’effets psychologiques sur la population (sentiment de peur, de panique,
panique généralisée…). Il s’agit de l’estimation des effets observés d’un
séisme.
2.1.2. Dispositions de protection des installations face au
Description
Magnitude
Effets
Fort
6,0 à 6,9
Peut être destructeur dans des zones allant
jusqu'à 180 kilomètres à la ronde si elles sont
peuplées.
Majeur
7,0 à 7,9
Peut provoquer des dommages modérés à
sévères dans des zones plus vastes.
MAINTIEN DES FONCTIONS DE SÛRETÉ ET RESTANT DISPONIBLES
Important
8,0 à 8,9
Peut causer des dommages sérieux dans
des zones à des centaines de kilomètres à la
ronde.
Les Structures, Systèmes et Composants (SSC) identifiés au chapitre
Dévastateur
≥ 9,0
Dévaste des zones de plusieurs milliers de
kilomètres à la ronde.
séisme de conception
2.1.2.1. STRUCTURES, SYSTèMES ET COMPOSANTS ET DISPOSITIONS
DE CONCEPTION/CONSTRUCTION ASSOCIéES NéCESSAIRES AU
APRèS LE SéISME
1 sont les bâtiments, équipements mécaniques et électriques dont la
disponibilité est requise après un séisme pour le maintien des fonctions
de sûreté, à savoir le confinement statique et dynamique.
Ces SSC font l’objet de l’étude SMR décrite au § 2.2.
Analyse et résultats
Dans le Hainaut, les tremblements de terre sont provoqués par les
2.1.2.2. PRINCIPALES DISPOSITIONS D’EXPLOITATION
prolongements orientaux de la zone faillée du Nord-Artois, du nord, en
Les principales dispositions d’exploitation sont décrites au chapitre 6.
particulier par la zone faillée du Bassin houiller central qui s’étend de
l’ouest de Mons à Charleroi. Le site de l’IRE est localisé dans la zone pé-
2.1.2.3. EFFETS INDIRECTS DES SéISMES PRIS EN COMPTE À
riphérique orientale de cet axe sismique hennuyer, limitée à l’est par la
LA CONCEPTION
région de Ransart et caractérisée par une intensité maximale de niveau
Le risque sismique n’ayant pas été pris en compte à la conception, il
VII sur l’échelle MSK avec des magnitudes maximales évaluées à 4,8.
en est de même pour les événements consécutifs à un séisme. On peut
Les rayons d’influence macrosismiques y sont limités dans la gamme
toutefois mentionner les éléments ci-après.
10 à 35 km, caractéristique de séismes peu profonds.
Selon la carte isomacrosismique de Belgique et de ses zones bordières
Inondation interne
pour le XIXe et le XXe siècle, le site de Fleurus apparaît implanté à la
Une évaluation des sources potentielles d’inondation interne suite à un
limite de trois zones d’intensités différentes :
séisme a été réalisée. Aucun risque impactant les fonctions de sûreté
——une zone d’intensité VII sur l’échelle MSK à l’ouest (axe hennuyer) ;
n’a été identifié (voir également l’étude SMR au § 2.2.1.2 pour ce qui
——une zone d’intensité VI sur l’échelle MSK à l’est ;
concerne les réservoirs de stockage d’effluents liquides).
——une zone d’intensité V sur l’échelle MSK au sud.
En 1911, une série de secousses sismiques ont été recensées dont l’épi-
Inondation externe
centre apparaît localisé sur la région de Ransart, soit à 4 km environ à
Une évaluation des sources potentielles d’inondation externe suite à
l’ouest du site. Le séisme principal a eu lieu le 1 juin 1911 et est carac-
un séisme a été réalisée. La seule structure retenant une masse d’eau
térisé par une intensité VII sur l’échelle MSK, une profondeur du foyer
importante située dans le voisinage du site de l’IRE est un château d’eau
à 2 km, un rayon macrosismique de 23 km et une magnitude de 4,2. En
d’une capacité de 1500 m³ localisé à une distance de 585 m du site. On
outre, un séisme d’intensité V sur l’échelle MSK a été antérieurement
peut toutefois conclure que la masse d’eau issue d’une éventuelle rup-
recensé sur la commune de Fleurus le 23 avril 1904.
ture du réservoir n’atteindra pas le site de l’IRE sur la base des éléments
Ces éléments montrent que les installations de l’IRE doivent être com-
suivants :
patibles avec un risque sismique d’intensité VII sur l’échelle MSK. Ce
——La distance entre le château d’eau et le site de l’IRE ;
niveau est habituellement caractérisé pour les bâtiments en ossature en
——La topographie du lieu ;
béton armé sans disposition parasismique particulière (classés C sui-
——Le nombre d’obstacles présents entre le château d’eau et le site ;
vant l’échelle macrosismique EMS98) par des dégâts structuraux légers
——Le système d’égouttage présent sur le zoning.
pour certains d’entre eux, par de légères fissures dans les cloisons et
Le site de l’IRE ne présente donc pas de risque particulier d’inondation
murs de remplissage, et par des chutes de revêtements friables et de
externe suite à un séisme.
er
plâtre.
Sur la base de cette évaluation macrosismique, il a été estimé qu’un
Incendie interne
tremblement de terre d’une ampleur de ceux historiquement observés
Une évaluation du risque incendie après séisme a été réalisée. Celle-ci
dans la région ne remettrait pas en cause l’intégrité du confinement sta-
a permis d’identifier principalement les câbles électriques de puissance
tique à l’IRE.
comme source potentielle d’ignition d’un feu après un séisme, menant à
une perte du confinement dynamique.
Notons que l’analyse faite ici est exclusivement axée sur le risque d’avoir
un incendie après séisme et ne tient pas compte de la perte éventuelle
du confinement dynamique suite à un problème de tenue au séisme des
équipements mécaniques concernés (voir l’étude SMR au § 2.2.1.2).
Rapport des tests de résistance
2012 // 23
02/ Séisme > 2.1. BASES DE CONCEPTION
Par ailleurs, dans le cadre de l’étude d’inci-
Citons comme autres sources potentielles
dence sur l’environnement, une évaluation
d’ignition, les transformateurs, les groupes
des conséquences radiologiques d’un incendie
diesel de secours fixes et les tableaux élec-
localisé de manière conservative au bâtiment
triques qui ne sont pas détaillés ici, mais pour
B06 a été réalisée en considérant les scénarios
lesquels le même raisonnement peut être
d’incendie les plus pénalisants. Les conclu-
appliqué.
sions de l’évaluation démontrent :
Pour le B17, la perte des groupes d’extraction
——Qu’il n’y a pas de risque d’embrasement
entraîne la perte du confinement dynamique,
généralisé ;
——Qu’il n’y a pas de risque pour les éléments
ce qui n’a pas de conséquence significative en
termes de rejet.
structurels ;
——Que les cellules de production ne sont pas
Perte des alimentations électriques
affectées (conservation du confinement sta-
L’alimentation électrique via le réseau exté-
tique) sous l’effet de la chaleur induite ;
rieur et l’alimentation par les groupes de
On peut également signaler que les moyens
——Qu’il y a un risque de colmatage des filtres
de détection et de protection incendie n’ont
absolus des cellules de production par la
luation sismique à la conception. Cependant :
fumée ;
——L’IRE dispose néanmoins de moyens tech-
pas fait l’objet d’une évaluation sismique à la
conception et ne sont par conséquent pas cré-
secours fixes n’ont pas fait l’objet d’une éva-
——Qu’il y a un risque de dégradation de la per-
niques non conventionnels pour assurer les
dités dans l’analyse.
formance des pièges à charbon actif du cir-
alimentations électriques des équipements
Les scénarios pour lesquels un feu de câbles
cuit de ventilation des cellules par la fumée
de sûreté ;
pourrait se déclarer sont les suivants :
et/ou la température générée par l’incendie
——L’alimentation électrique externe n’est pas
(désorption).
——Un projet d’amélioration de l’installation
électrique du site est en cours. Ce projet
perdue, les protections électriques actives
Toutefois, le calcul des conséquences radiolo-
intègre une étude de faisabilité de sécuri-
sont défaillantes à l’ouverture et un défaut
giques suite à cette désorption démontre que,
sation du GE des cellules de production du
de câble situé sur une passerelle à câbles
dans le cas le plus pénalisant, la dose engagée
bâtiment B06 au travers d’un système d’ali-
non sismique ou un défaut du moteur élec-
reste inférieure à la limite légale.
mentation de secours sismique.
trique de l’équipement est présent ;
Pour le B06, l’IRE met en place un plan d’amé-
——L’alimentation électrique externe est per-
lioration des systèmes actuels de prévention
due, l’alimentation via les groupes électro-
et d’extinction automatique d’un incendie, qui
gènes fixes internes n’est pas perdue, les
inclut l’évaluation de la nécessité de placer des
protections électriques actives sont défail-
portes coupe-feu supplémentaires.
lantes à l’ouverture et un défaut de câble
L’IRE dispose néanmoins de moyens tech-
situé sur une passerelle à câbles non sis-
niques non conventionnels pour assurer les
mique ou un défaut du moteur électrique de
alimentations électriques des équipements de
l’équipement est présent.
sûreté.
Ces scénarios reposent donc sur l’hypothèse
De plus, le projet de réalisation d’une nouvelle
que le séisme ne provoque pas la perte simul-
alimentation électrique prévoit :
tanée de l’alimentation électrique externe et
——La séparation physique et le compartimen-
de l’alimentation par les groupes de secours
tage des deux GE cellules du B04 ;
fixes internes et qu’il conduit à un défaut soit
——L’étude de faisabilité pour la conception d’un
sur un câble, soit sur le moteur électrique
nouveau système d’alimentation d’ultime
de l’équipement alimenté. Notons toutefois
secours, qualifié pour le séisme attendu à
que ni l’alimentation électrique via le réseau
l’IRE, pour les GE des cellules du bâtiment
extérieur, ni l’alimentation par les groupes de
B06, comprenant la mise en place d’un ta-
secours fixes n’a fait l’objet d’une évaluation
bleau électrique, d’un automate, d’un 3e GE
sismique à la conception, ce qui réduit consi-
cellules, avec ses batteries de filtration et
dérablement la probabilité d’occurrence de
d’un groupe de secours.
ces deux scénarios.
2.1.3. Conformité des installations à
essentielles de ce programme qualité ainsi
leur référentiel actuel
que les outils mis en œuvre à l’IRE de manière
2.1.3.1. ORGANISATION GéNéRALE
à établir le lien entre cette mise en œuvre et la
DE L’EXPLOITANT POUR GARANTIR LA
sûreté globale du site.
CONFORMITé
moyenne activité permettant de récolter
une éventuelle fuite des réservoirs ;
——L’acquisition d’outillage de première nécessité entreposé dans des conteneurs à l’extérieur des bâtiments ;
Le chapitre 3 du Rapport de Sûreté décrit l’or-
2.1.3.2. ORGANISATION DE L’EXPLOITANT
ganisation et la gestion de la sûreté au sein de
POUR GARANTIR LA DISPONIBILITé
l’IRE. Il décrit le cadre réglementaire, l’orga-
DES APPROVISIONNEMENTS ET DES
nisation, les responsabilités et documente la
éQUIPEMENTS MOBILES
manière dont la gestion de la sûreté est éta-
Ce sujet est couvert de manière globale au
blie, implantée, documentée, évaluée et amé-
chapitre 6 du présent rapport.
——Le stockage de sel de déneigement sur le
La surveillance de la sûreté porte aussi bien
2.1.3.3. DéVIATIONS POTENTIELLES PAR
——L’acquisition de matériel permettant de
sur les activités que sur les matériels ayant un
RAPPORT AU RéFéRENTIEL ET ACTIONS EN
lien avec la sûreté nucléaire.
COURS DE REMISE EN CONFORMITé
Le chapitre 12 du Rapport de Sûreté décrit,
Les essais et les inspections mentionnés au
Ces améliorations, mises en œuvre avant
entre autres, les mesures de surveillance des
§ 2.1.3.1 se font sur la base du plan de main-
le 30 septembre 2011, ont été consta-
équipements de sûreté et de protection. On
tenance. Des déviations peuvent alors être
tées par Bel V lors de son inspection du
peut citer :
constatées. Les actions correctives à apporter
11 octobre 2011 qui a abouti aux conclusions
——Le basculement périodique des groupes de
sont documentées par les demandes d’inter-
suivantes : “L’IRE a rapidement et correcte-
vention selon les procédures mises en place
ment anticipé les demandes qui allaient venir
——Le relevé quotidien des Dp cellules ;
par les services techniques de l’exploitant.
du régulateur concernant le REX de Fukushi-
——Le test hebdomadaire des groupes électro-
L’exploitant dispose également d’un système
ma. Dans ce domaine, l’IRE a fait preuve avec
de gestion des déviations, sortant du cadre de
succès de proactivité.”
la maintenance périodique, qui est documenté
Les moyens disponibles et les actions à
dans la procédure correspondante. Cette pro-
prendre pour maintenir les fonctions de sûreté
cédure fait partie du programme d’améliora-
en cas de catastrophe majeure sont inclus
tion de la qualité et est intégrée dans le SMQ
dans la version actuelle du PIU.
liorée de manière continue.
ventilation ;
gènes fixes, mobiles et UPS ;
——L’inspection mensuelle de l’état des groupes
d’extraction (GE) et de pulsion (GP) ;
——Le relevé mensuel des pertes de charge et
des débits de dose des filtres ;
——Le renforcement des procédures de déneigement du site ;
——L’acquisition d’un véhicule tout-terrain
comprenant une lame à neige et une épandeuse ;
site durant la période hivernale ;
——Le test trimestriel de reprise d’alimentation
tel que présenté au chapitre 14 du Rapport
électrique par les groupes de secours suite
de Sûreté. La gestion des déviations participe
à une coupure haute tension.
également au REX des événements à l’IRE.
réduire les impacts potentiels de vents violents.
Les activités à qualité surveillée sont celles qui
ont un impact direct ou indirect sur la sûreté
2.1.3.4. VéRIFICATION SPéCIFIQUE DE LA
comme par exemple :
CONFORMITé INITIéE PAR L’EXPLOITANT
——La performance humaine et organisation-
SUITE à L’ACCIDENT DE FUKUSHIMA
nelle ;
À la suite des événements de Fukushima,
——La protection incendie ;
l’exploitant a pris certaines mesures et initié
——La radioprotection ;
plusieurs actions d’amélioration permettant
——La gestion des déchets radioactifs et des
d’augmenter le niveau de sûreté et de faciliter
effluents radioactifs liquides et gazeux ;
les interventions d’urgence sur le site. Il s’agit
——La sûreté du transport et du stockage des
produits fissiles et radioactifs sur le site ;
——Le plan d’urgence nucléaire du site ;
——Les mesures de protection physique des
installations du site.
de :
——La réalisation d’un audit structurel qualitatif sur les bâtiments B04, B06, B10, B12 et
B17 ;
——L’acquisition de groupes de secours mobiles
En outre, le Chapitre 14 du Rapport de Sûreté
permettant, entre autres, l’alimentation des
décrit les exigences, le programme et l’orga-
systèmes de ventilation des cellules de pro-
nisation, la gestion des compétences, le programme d’amélioration, le système de gestion
documentaire et la mise en application du Sys-
duction ;
——L’acquisition de citernes mobiles pour la
récupération des effluents ;
tème de Management de la Qualité (SMQ) de
——La construction de murets dans la cave
l’IRE. Il décrit également les caractéristiques
du bâtiment B06D de stockage haute et
Rapport des tests de résistance
2012 // 25
02/ Séisme > 2.2. éVALUATION DES MARGES
2.2. éVALUATION DES MARGES
2.2.1. Niveau de séisme conduisant à un
tion, ni d’une réévaluation sismique dans le
une base probabiliste prenant en compte les
dommage sévère sur les installations
cadre des révisions périodiques de sûreté.
connaissances et données les plus récentes.
2.2.1.1. MÉTHODOLOGIE D’ÉVALUATION DE
Toutefois, dans le cadre de cet exercice, un
L’étude considère deux faits marquants appa-
LA MARGE SISMIQUE
séisme de référence attendu sur le site de
rus ces dernières années en matière de défini-
Description de l’étude
Fleurus, dit “Review Level Earthquake” (RLE),
tion du risque sismique :
Afin de répondre de manière fiable à la ques-
a été défini. L’évaluation des marges de résis-
——D’une part, en ce qui concerne les données
tion posée dans le cadre de ces évaluations
tance sismique du site a été basée sur l’ana-
sismologiques en Belgique, une réévalua-
complémentaires de sûreté, une étude de
lyse du comportement des structures, des
tion du séisme de Verviers, probablement
marge sismique, nommée SMR (Seismic
systèmes et des composants (SSC) subissant
le séisme le plus important de l’histoire de
Margin Review), a été entreprise. Cette étude
ce niveau de séisme de référence.
la Belgique, qui se serait produit le 18 septembre 1692 et aurait provoqué d’impor-
est basée sur la méthodologie SMA (Seismic
1
Margin Assessment) et sur le jugement d’ingé-
Choix du RLE
nieurs expérimentés. Elle utilise les analyses
Le spectre du RLE pour le site de l’IRE a été
——D’autre part, du point de vue méthodo-
sismiques et les résultats des inspections réa-
déterminé sur la base des éléments suivants :
logique, des développements récents en
lisées afin d’évaluer le comportement des SSC
tants dégâts dans tout le pays ;
——Le niveau d’exigence de tenue au séisme
matière de détermination de l’aléa sismique
en cas de séisme.
à imposer aux installations, niveau qui dé-
par les méthodes probabilistes réputées
La méthodologie SMA, telle que définie dans le
pend de la complexité des installations et
guide EPRI NP-6041, recommande de consi-
des risques radiologiques potentiels ;
plus pénalisantes.
Cette étude de l’ORB établit le niveau sismique
dérer un niveau sismique nettement plus élevé
——Les exigences minimales suivant l’Eurocode
propre au site, exprimé en termes d’accélé-
que le séisme de conception, et de le confron-
8 pour les installations de catégorie d’im-
ration maximale et de spectre de réponse au
ter à la capacité de résistance réaliste de l’ins-
portance IV, soit la classe la plus élevée,
niveau de la roche mère (“bedrock”). Cette ac-
tallation. Ce faisant, les marges de conception
c’est-à-dire les bâtiments dont l’intégrité en
célération maximale (valeur moyenne), corres-
cas de séisme est d’importance vitale ;
pondant à une période de retour de 1250 ans,
des SSC peuvent être mises en évidence. La
particularité des installations de l’IRE est que
——L’étude d’aléa sismique, dite “Probabilistic
est de 0,14 g à la roche mère pour le site de
l’on utilise des cibles irradiées pour produire
Seismic-Hazard Assessment” (PSHA), réa-
Fleurus en considérant de manière conser-
des radioéléments destinés à la médecine
lisée par l’Observatoire Royal de Belgique
vative une magnitude minimale de coupure3
(ORB) pour ce projet ;
(“cutoff magnitude”) de 4,0.
nucléaire. La quantité de cibles irradiées étant
nettement inférieure à celle d’une centrale
nucléaire, les installations n’ont pas fait l’objet
d’un calcul de tenue au séisme à la construc1. Le SMA a pour but de quantifier les marges disponibles d’une centrale nucléaire au-delà de son niveau sismique de conception. Ces études, employées
et reconnues internationalement, suivent une
méthodologie développée par l’EPRI (“Electric Power
Research Institute”) et décrite dans le document
NP-6041. La méthode est basée sur la définition
d’un “Review Level Earthquake” (RLE) qui permet
de mettre à l’épreuve (théorique) la tenue sismique
d’une centrale nucléaire au-delà de son DBE, d’identifier les points faibles et de mettre en évidence
les marges disponibles. Le retour d’expérience
d’événements réels constitue la base de connaissance du comportement des équipements en cas
de séisme. Cette base nourrit l’écriture de guides
précis d’inspection des sites. Les études SMA sont
donc utilisées pour démontrer qu’une centrale en
exploitation peut résister à un séisme plus élevé que
celui considéré lors de sa conception. Ces études ont
déjà été approuvées par les autorités de plusieurs
pays et par la Nuclear Regulatory Commission (NRC)
pour toutes les centrales américaines.
——Une forme spectrale représentative des
conditions du site de Fleurus.
Dans le cadre des évaluations complémentaires de sûreté menées suite à l’accident de
Fukushima, et afin de s’assurer de la validité
et de l’actualité des données sismiques, l’exploitant a demandé à l’ORB, une institution reconnue internationalement dans ce domaine,
de réaliser une étude d’aléa sismique2 sur
2. L’aléa sismique indique la probabilité de survenue
d’un événement sismique, autrement dit l’occurrence des tremblements de terre durant une période
de temps donnée. Il se calcule selon deux méthodes
différentes : l’analyse probabiliste de l’aléa sismique
(en anglais PSHA pour Probabilistic Seismic-Hazard
Assessment) et l’approche déterministe. Les deux
méthodes exigent la connaissance préalable de
l’histoire sismique de la zone considérée, c’est-àdire la distribution des séismes dans le temps et
l’espace. À titre d’exemple, la figure 2-2 illustre la
carte du zonage sismique de la Belgique réalisée
pour l’annexe nationale belge de l’Eurocode 8.
3. Les séismes de magnitude inférieure à la magnitude minimale de coupure ne sont pas potentiellement dommageables et ne sont par conséquent pas
pris en compte dans l’analyse probabiliste.
— RLE (PGA = 0,16 g)
— SQUG
Accélération spectrale [g]
1,00
EC8 Zonation 2009
◆ 0 (-)
◆ 1 (0,40 m/s2)
◆ 2 (0,60 m/s2)
◆ 3 (0,80 m/s2)
◆ 4 (1,00 m/s2)
0,10
0,01
0,1
1,0
10,0
100,0
Fréquence [Hz]
Figure 2-2 : Carte du zonage sismique de la Belgique suivant l’Eurocode 8
Figure 2-3 : Spectre RLE horizontal
Les données de l’ORB ont ensuite été traduites en termes de pointe
La figure 2-4 montre la carte d’un des deux modèles de sources sis-
d’accélération en surface au niveau du sol, le PGA4 (“Peak Ground Acce-
miques utilisé dans l’étude PSHA, en l’occurrence la carte du zonage
leration”), et de spectre de réponse en surface, en tenant compte des
sismotectonique de la Belgique où le site de Fleurus est localisé dans la
caractéristiques spécifiques du sol. L’analyse a conduit à retenir pour le
zone 3 correspondant au Bassin de Mons-Orchies. Une zone sismotec-
site de Fleurus un spectre Eurocode 8 de type 1 avec une accélération
tonique est une zone géographique dans laquelle la probabilité d’occur-
horizontale au niveau du sol de 0,16 g en termes de PGA. Le spectre
rence d’un séisme de caractéristiques données (magnitude, profondeur
horizontal du RLE ainsi déterminé, pour un amortissement de 5 %, est
focale) peut être considérée homogène en tout point : ces zones s’arti-
illustré à la figure 2-3.
culent en général autour d’une même faille ou d’une même structure
tectonique. Le territoire national a donc été découpé en zones considérées comme homogènes du point de vue de leur potentiel à engendrer
des séismes en fonction de l’analyse des paramètres géologiques et
sismologiques de l’ensemble des séismes et paléoséismes qui se sont
historiquement produits.
4. Le principal paramètre caractérisant un séisme est l’accélération maximale au
niveau du sol (PGA pour Peak Ground Acceleration). Le PGA est en général exprimé en g (le g est une unité représentant l’accélération de la pesanteur terrestre,
soit 9,8 m/s2 dans le système international). La forme du spectre fréquentiel de
réponse étant caractéristique d’un site donné, on retient comme référence indicative le PGA associé aux fréquences hautes, mais les études de dimensionnement
prennent évidemment en compte l’intégralité du spectre. Ce spectre indique en
effet la sévérité des réponses des structures et équipements en fonction de leurs
fréquences naturelles de vibration. De manière générale, les fréquences basses
(de 0 à quelques Hz) affectent plutôt les bâtiments, et les fréquences élevées
(plus de 10 Hz) les matériels et équipements. Déterminer l’accélération maximale
que le sol est susceptible de subir lors d’un tremblement de terre constitue une
manière de quantifier le risque sismique en un lieu donné. En règle générale, on
retient l’accélération horizontale, la plus destructrice, comme référence pour les
calculs de dimensionnement des constructions. Dans les zones très sismiques
comme le Japon ou la Turquie, l’ordre de grandeur du PGA peut être supérieur
à 0,5 g. En zone faiblement sismique, comme la Belgique, il est généralement
inférieur à 0,1 g.
Rapport des tests de résistance
2012 // 27
02/ Séisme > 2.2. éVALUATION DES MARGES
ROB Catalog (MS)
6.0-6.3
5.0-6.0
4.0-5.0
3.0-4.0
1.8-3.0
d’un calcul de tenue au séisme réalisé par des experts indépendants.
Les éventuels effets falaise (cliff edge effects) sont également identifiés.
Il est important de rappeler que cette étude reprend les bâtiments, équipements mécaniques et électriques dont la disponibilité est requise
après un séisme pour le maintien des fonctions de sûreté, à savoir le
confinement statique et dynamique. L’analyse SMR s’est principalement
axée sur les barrières ultimes de protection.
Cette évaluation consiste pour les bâtiments à :
——Analyser les données disponibles, incluant une visite sur site des installations et l’analyse des plans ;
——Analyser la conception de la structure, c’est-à-dire la géométrie, les
matériaux, la fonction (et par conséquent les exigences de compor-
Figure 2-4 : Carte du zonage sismotectonique en Belgique
tement), l’actualité des charges prévues à la conception, le système
structural, le système de fondation et les dispositions constructives
Le niveau sismique obtenu pour une période de retour de 1250 ans paraît
des ouvrages ;
adéquat pour la région sur la base des éléments suivants :
——Modéliser la structure ;
——La période de retour considérée respecte les lignes directrices de
——Calculer les sollicitations que subissent les ouvrages par application
l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) ;
du séisme correspondant au RLE ;
——Le Hainaut n’est pas une région à haute activité sismique ;
——Analyser les marges disponibles ou les déficits éventuels constatés.
——Aucun séisme d’intensité supérieure à VII sur l’échelle MSK et de ma-
L’évaluation des équipements mécaniques et électriques est réalisée
gnitude légèrement supérieure à 4,0 n’a été observé dans la région
selon une méthode inspirée de la méthodologie SQUG. Cette vérification
(voir aussi l’analyse au § 2.1.1.3) ;
est effectuée sur la base du spectre de référence SQUG (“SQUG Boun-
——Un PGA de 0,16 g correspond environ à un tremblement de terre d’in-
ding Spectrum”), largement supérieur au spectre du RLE comme le
tensité VII1/2 sur l’échelle MSK, soit une intensité sismique légère-
montre la figure 2-5. Cette vérification présente donc des marges. Avec
ment supérieure à l’intensité la plus élevée historiquement observée
cette méthode, un équipement installé est évalué sur la base :
pour la région ;
——D’une comparaison du niveau sismique de référence de la méthode
——Une magnitude minimale de coupure de 4,5 pourrait être justifiée
pour l’étude PSHA, ce qui conduirait à une accélération horizontale au
niveau du sol de 0,095 g en termes de PGA.
SQUG avec le RLE défini dans le cadre de cet exercice ;
——D’une analyse de similarité avec des équipements de référence
n’ayant subi ni perte d’intégrité ni perte de fonction lors de séismes
réels de forte amplitude ;
Phases de l’étude SMR
——D’un calcul de vérification de son ancrage ;
L’étude SMR réalisée pour ce rapport intègre les phases suivantes :
——D’un examen de son environnement afin de s’assurer qu’il ne risque
——L’établissement et le passage en revue de la liste des SSC nécessaires
au maintien des fonctions de sûreté ;
——La détermination du spectre du RLE ;
——Des walkdowns d’estimation de la capacité sismique des équipements selon une méthode inspirée de la méthodologie SQUG1 et un
jugement d’ingénieurs expérimentés ;
——Une évaluation de la tenue à un séisme de niveau RLE suite à ces
inspections et, pour les bâtiments, un diagnostic sismique sur la base
1. Le Seismic Qualification Utility Group (SQUG) est un groupe d’opérateurs et
constructeurs nucléaires américains et européens, dirigé par l’EPRI, qui a mis au
point – avec des groupes de consultants comme EQE, MPR, etc. – une méthode de
vérification de la tenue sismique (structurelle et fonctionnelle) des équipements
électromécaniques (pompes, ventilateurs, vannes commandées, générateurs,
batteries, armoires électriques, etc.). Cette approche, dite SQUG, est essentiellement basée sur le retour d’expérience de séismes réels, et la tenue effective
dans ces circonstances d’équipements électromécaniques similaires à ceux de
l’installation visitée.
pas d’être endommagé par la défaillance, la chute ou le déplacement
d’un équipement voisin.
— RLE (PGA = 0,16 g)
— SQUG
Tableau 2-2 : Corrélation entre la magnitude et les effets observés
Bâtiment
(bloc)
Tenue au RLE
0,16g
B04 A/B
Endommagement
partiel possible
Perte des alimentations électriques
Normale et Normale Secours
Perte du confinement dynamique des
cellules
B04 C
Endommagement
partiel possible
Perte des alimentations électriques
Normale et Normale Secours
Perte du confinement dynamique des
cellules
B06 A
Endommagement
partiel possible
Perte du confinement dynamique des
cellules
B06B
Tenue assurée
Aucune
B06C
Tenue assurée
Aucune
B06D
Endommagement
partiel possible
Perte de l’étanchéité du bâtiment
Perte du confinement statique des
cellules
Perte du confinement dynamique des
cellules
Galerie
B04/B06
Tenue assurée
Aucune
B12
Endommagement
partiel possible
Voir ci-dessous
Les bâtiments inclus dans le diagnostic sismique sont les bâtiments B04
B17A
Tenue assurée
Aucune
(blocs A, B et C), B06 (blocs A, B, C et D), B12, B17 (blocs A, B et D) ainsi
B17B
Endommagement
partiel possible
Perte de l’étanchéité du bâtiment
B17D
Tenue assurée
Aucune
Accélération spectrale [g]
1,00
0,10
0,01
0,1
1,0
10,0
100,0
Fréquence [Hz]
Figure 2-5 : Comparaison du spectre de référence SQUG et du spectre RLE
2.2.1.2. POINTS FAIBLES ET EFFETS FALAISE
Évaluation des bâtiments
que la galerie entre les bâtiments B04 et B06.
Bien que le bâtiment B10 abrite actuellement les deux groupes électro-
Vulnérabilité potentielle
gènes de secours de 250 kVA et 350 kVA, celui-ci n’a pas fait l’objet d’une
analyse spécifique étant donné qu’un projet d’amélioration de l’instal-
Les améliorations possibles afin de renforcer les bâtiments sont re-
lation électrique du site est en cours et que ce bâtiment n’aura plus de
prises au § 2.2.1.3.
fonction de sûreté à l’avenir.
Le bâtiment B12 abrite entre autres les locaux du Centre Opérationnel
Le bâtiment B17C est un vaste hall d’entreposage et n’abrite aucun
de Site (COS). Celui-ci n’assure donc pas directement le maintien des
terme source significatif, ni aucun équipement assurant une fonction de
fonctions de sûreté à l’IRE, mais permet la gestion des accidents graves.
sûreté. Ce bloc n’est par conséquent pas repris dans le périmètre de
L’IRE a accès à un COS hors site équipé de moyens de communication et
l’étude.
de surveillance nécessaires à la gestion de crise. Au vu de la conception
Une analyse détaillée de tenue au séisme de tous les bâtiments a été
de ce bâtiment (murs en maçonnerie non chaînée, blocs préfabriqués)
réalisée dans le but d’identifier les vulnérabilités potentielles et de défi-
et de sa fonction, il n’est pas pertinent d’envisager un renforcement de
nir les renforcements éventuels à mettre en œuvre. Pour chaque bâti-
celui-ci.
ment, les principaux résultats sont résumés au tableau 2-3 ci-après.
Les enceintes de confinement pour l’entreposage des déchets de haute
De manière générale, on peut signaler qu’aucune détérioration signifi-
activité sont situées dans le bloc B17D. Celles-ci sont constituées de
cative visible susceptible d’influencer négativement la tenue sismique
murs en béton baryté armé d’épaisseur allant de 100 à 120 cm et ne
des structures n’a été constatée lors des inspections effectuées sur site.
présentent pas de vulnérabilité sismique particulière.
Notons que, de manière conservative, l’apport potentiel en résistance
des maçonneries de remplissage et des blocs de façade n’a pas été pris
en compte dans l’analyse. Pour les faibles niveaux sismiques, ceux-ci
participent en effet à la résistance des ouvrages.
Rapport des tests de résistance
2012 // 29
02/ Séisme > 2.2. éVALUATION DES MARGES
Évaluation des équipements mécaniques
sous les boîtes alpha et les réservoirs de 600
l’accident de Fukushima par connexion directe
Les équipements mécaniques ayant fait l’objet
et 2700 litres ne peuvent ni se soulever ni
aux bornes de l’équipement à réalimenter. Par
de walkdowns de détermination de la capacité
basculer. Un éventuel glissement limité est
ailleurs, le confinement statique des déchets
sismique sont :
possible sans toutefois remettre en cause le
entreposés dans ce bâtiment n’est pas remis
——La ventilation GE cellules (groupe d’extrac-
confinement des matières stockées (le risque
en cause en cas de séisme de niveau RLE.
tion) située dans les bâtiments B04, B06 et
de vidange des réservoirs est exclu). Seuls les
B17 ainsi que dans la galerie de liaison B04/
réservoirs de 450 litres en résine et posés sur
B06, incluant les extracteurs, les gaines de
trois pieds ont été jugés plus vulnérables et
ventilation, les filtres et les registres à partir
font par conséquent l’objet d’une proposition
des cellules jusqu’aux cheminées d’extrac-
d’amélioration. Notons également que tous
tion ;
ces réservoirs sont équipés de bacs de réten-
——Les boîtes alpha du bâtiment B06 ;
tion largement suffisants et que des murets
——Les cuves de 25 à 50 litres sous les boîtes
supplémentaires ont été construits dans le
alpha du B06C et les réservoirs de 450,
cadre des améliorations faites suite à l’acci-
600 et 2700 litres situés à la cave du B06D.
dent de Fukushima.
De manière générale, certaines vulnérabilités
Le transport des éléments radioactifs dans
ont été mises en évidence :
le B06 s’effectue via des conteneurs blindés
——L’ancrage de certains équipements est à
(Agnès, Padirac, Maggy, Jane et Béatrice) à
améliorer ;
——Le supportage des gaines de ventilation est
à améliorer ;
——Les interactions potentielles avec les équipements de sûreté sont à éliminer.
l’aide de ponts de manutention. La chute éventuelle d’un conteneur sans sa coque de protection pourrait entraîner une contamination
locale.
De par la méthode de vérification utilisée et
Les améliorations possibles afin d’éliminer
des conservatismes inhérents à celle-ci, et en
ces points faibles sont reprises au § 2.2.1.3.
considérant la résolution des vulnérabilités
On peut signaler que les registres et les boîtes
identifiées, aucun effet falaise n’est mis en
alpha ne présentent pas de vulnérabilité sis-
évidence.
mique particulière. En effet, soit les registres
sont manuels, et dans ce cas font partie inté-
Évaluation des équipements électriques
grante des gaines, soit ils sont équipés de mo-
Les équipements électriques importants pour
teurs électriques de faible masse. Les boîtes
la sûreté n’ont pas fait l’objet d’une analyse
alpha en acier inoxydable sont quant à elles
spécifique de tenue au séisme dans le cadre de
correctement fixées, et leur intégrité struc-
cet exercice étant donné qu’un projet d’amé-
turelle n’est pas remise en cause en cas de
lioration de l’installation électrique du site est
séisme.
en cours. Ce projet intègre une étude de fai-
Les vitres au plomb dopées au cérium, permet-
sabilité de sécurisation du GE des cellules de
tant la visualisation à l’intérieur de la cellule
production du bâtiment B06 au travers d’un
et qui participent au maintien du confinement
système d’alimentation de secours sismique
statique et dynamique, nécessitent une ana-
pour le niveau sismique défini par le RLE avec
lyse complémentaire afin de statuer sur leur
une accélération horizontale au niveau du sol
capacité à résister à un séisme de niveau RLE.
de 0,16 g en termes de PGA.
Sur la base des résultats de cette analyse, des
En cas de perte de l’alimentation électrique
améliorations seront proposées si nécessaire.
dans le bâtiment B17 et d’indisponibilité des
Les cuves et réservoirs de stockage d’effluents
groupes de secours fixes internes, l’alimen-
liquides ne sont pas ancrés. Toutefois, une
tation du GE cellules du B17 est assurée par
analyse plus détaillée par calcul a permis de
un des groupes de secours mobiles acquis
montrer que les cuves en acier inoxydable
dans le cadre des améliorations faites suite à
2.2.1.3. MESURES ENVISAGEABLES POUR AUGMENTER LA
Améliorations pour les équipements électriques
ROBUSTESSE DES INSTALLATIONS
Comme indiqué précédemment, un projet d’amélioration de l’installa-
Améliorations pour les bâtiments
tion électrique du site est en cours.
Sur la base des vulnérabilités potentielles qui ont été identifiées au §
2.2.1.2, L’IRE entreprendra une campagne d’études de faisabilité des
Améliorations pour la protection incendie
renforcements nécessaires au maintien des fonctions de sûreté, afin
Sur la base de l’analyse décrite au § 2.1.2.3, le risque d’un feu d’origine
d’identifier la solution optimale à mettre en œuvre.
électrique après séisme ne peut pas être totalement exclu.
Pour le B06, l’IRE met en place un plan d’amélioration des systèmes ac-
Tableau 2-4 : Liste des améliorations possibles pour les bâtiments
Bâtiment
(bloc)
Tenue au RLE
0,16g
B04A/B
Endommagement
partiel possible
Amélioration possible
Valider le ferraillage en place dans la
structure
Renforcer les voiles périphériques du
sous-sol par scellement d’aciers ou par
ajout de voiles de refend
Traiter les poteaux vulnérables avec du
tissu à fibres de carbone (TFC) ou par
ajout d’éléments de refend
tuels de prévention et d’extinction automatique d’un incendie, qui inclut
la réévaluation du compartimentage. En outre, le projet d’amélioration
de l’installation électrique du site prévoit :
——La séparation physique et le compartimentage des deux GE cellules
situés au B04 ;
——L’intégration du risque incendie consécutif à un séisme.
Améliorations procédurales et organisationnelles
Une amélioration envisageable est l’élaboration d’un guide opérationnel
B04C
Endommagement
partiel possible
Ajouter des voiles de refend au bâtiment
(contreventements)
B06A
Endommagement
partiel possible
Traiter les poteaux vulnérables avec du
tissu à fibres de carbone (TFC) ou par
ajout de nouveaux éléments de renfort
Traiter les voiles vulnérables avec du
tissu à fibres de carbone (TFC) ou par
ajout de ferraillages ou d’éléments de
refend
afin de contrôler et/ou éliminer les interactions sismiques temporaires
Valider le ferraillage en place dans la
dalle de fondation
Traiter les poteaux vulnérables avec du
tissu à fibres de carbone (TFC) ou par
ajout de nouveaux éléments de renfort
à proximité d’un équipement de sûreté ne puisse l’affecter par sa chute,
Traiter les voiles vulnérables avec du
tissu à fibres de carbone (TFC) ou par
chemisage des voiles
fiant leur environnement :
B06D
B17B
Endommagement
partiel possible
Endommagement
partiel possible
dont l’objectif est de donner les règles élémentaires de bonne pratique
lors de chaque intervention sur les installations.
De façon générale, il s’agit d’éviter systématiquement que des équipements n’entrent en interaction sismique avec des équipements de
sûreté, c’est-à-dire de s’assurer qu’aucun matériel installé ou déposé
son effondrement, sa mise en mouvement ou son basculement. L’ensemble du personnel sera donc formé à porter une attention particulière
à ne pas remettre en cause la tenue sismique des équipements en modi——De façon temporaire en introduisant des moyens nécessaires à l’exécution de ses tâches (échafaudages, échelles et escabeaux, etc.) ;
——De façon permanente en laissant un quelconque objet non fixé à
Améliorations pour les équipements mécaniques
proximité d’un équipement de sûreté.
Les vulnérabilités qui ont été identifiées, lors des inspections des installations, seront intégrées dans la campagne d’études de faisabilité citée
2.2.2. Niveau de séisme conduisant à une perte de l’intégrité
ci-dessus.
de confinement
L’analyse SMR effectuée dans le cadre de cet exercice vise à maintenir le
Tableau 2-5 : Liste des améliorations possibles pour les équipements mécaniques
Type d’équipement
Localisation
Amélioration possible
Gaines de ventilation
(GE cellules)
B04, B06, galerie
B04/B06, B17
Valider ou remplacer les
ancrages
Améliorer le supportage
Éliminer les interactions
potentielles avec d’autres
gaines en améliorant leur
supportage
Consolider les murs en
maçonnerie qui présentent une
interaction avec les gaines
Extracteurs (GE
cellules)
B04, B17
Améliorer l’ancrage
Éliminer les interactions
potentielles
Filtres (GE cellules)
B04, B06, B17
Améliorer l’ancrage
Réservoirs de
450 litres
Cave B06D
Ancrer les réservoirs
confinement statique et dynamique. Ce sujet est donc couvert par l’étude
décrite au § 2.2.1.
2.2.3. Séismes supérieurs au séisme de conception pour les
installations et inondations résultantes supérieures à
l’inondation de conception
Signalons tout d’abord que le séisme dépassant le DBE correspond dans
le cadre de cette étude au RLE tel que défini au § 2.2.1.1.
L’analyse faite au § 2.1.2.3 pour le risque d’inondation interne ou externe
est également valable dans ce cadre-ci. En conclusion, un séisme de
niveau RLE ne peut pas entraîner d’inondation au niveau du site de
Fleurus. Aucune modification matérielle, procédurale ou organisationnelle n’est donc requise dans ce cadre.
Ce sujet est également couvert de manière globale au chapitre 3.
Rapport des tests de résistance
2012 // 31
03/
inondation
03/ INONDATION
3.1. BASES DE CONCEPTION
3.1.1. Inondation pour laquelle les
installations sont dimensionnées
3.1.1.1. CARACTÉRISTIQUES D’INONDATION
RETENUES à LA CONSTRUCTION
——Qu’il n’y a aucun cours d’eau majeur à proximité et donc aucune possibilité d’inondation
par débordement ;
——Que la topographie en pente et le fait que
À la construction des bâtiments de l’IRE, la
le site soit situé sur le sommet de bassins
protection du site contre l’inondation s’est
versants sont favorables au drainage et à
essentiellement basée sur la position géogra-
l’évacuation des eaux pluviales.
phique du site de l’IRE.
Dans le cadre des tests de résistance, une nou-
Les infrastructures de l’IRE sont implantées en
velle analyse des risques d’inondation a été
zone sommitale d’un plateau situé à approxi-
réalisée. Les sources d’inondation potentielles
mativement 185 m d’altitude et limité vers le
qui pourraient affecter un site tel que celui de
sud par le versant de la Sambre (point haut du
l’IRE sont :
bassin versant à une altitude d’environ 188 m
——La crue d’un cours d’eau ;
et point bas aux environs de 180 m).
——La rupture d’une structure naturelle ou arti-
Le réseau d’égouttage avait été jugé suffisant
ficielle retenant une masse d’eau ;
pour récupérer les eaux de pluie.
——L’obstruction ou un changement de direc-
3.1.1.2. MéTHODOLOGIE APPLIQUéE POUR
——Les vagues ;
en zone sommitale d’un plateau.
éVALUER L’INONDATION à LA CONCEPTION
——La montée de la nappe phréatique ;
Le site de l’IRE ne pose donc pas de problème
Lors de la conception initiale des installations
——Des fortes pluies, précipitations ;
particulier d’inondation liée à la crue d’un
de l’IRE, aucune étude approfondie assurant
——La fonte de neige.
cours d’eau. Par ailleurs, les grands axes rou-
la protection du site contre les phénomènes
L’évaluation a pris en compte les situations
tiers menant au site de l’IRE se situent égale-
d’inondation n’a été réalisée. Néanmoins,
affectant le site de l’IRE et présentant les plus
ment en dehors des zones de montée des eaux
quelques considérations avaient été prises en
fortes contraintes, tout en restant réaliste.
de ces cours d’eau et restent donc disponibles
compte pour justifier l’évacuation des eaux :
La conclusion de l’évaluation indique que la
pour accéder au site.
——La situation géographique du site de l’IRE ;
principale source d’inondation potentielle du
Ces conclusions sont confirmées par la carte
——La reprise des eaux de ruissellement de
site est la saturation du réseau d’égouttage
d’aléa d’inondation par débordement de cours
surface par le ruisseau du Gominrou au
lors d’une forte pluie. Ce phénomène est ana-
d’eau1 de la Région wallonne (figure 3-1) qui
sud-ouest et le Ri d’Amour au nord-est ;
lysé plus en détail dans le § 4.1.2 dédié aux
situe le site de l’IRE dans une zone non cou-
fortes pluies.
verte par l’inondation due au débordement
tion d’un cours d’eau ;
——Les travaux de voûtement du ruisseau du
de ces cours d’eau n’aurait aucun impact sur le
site de l’IRE étant donné que celui-ci se situe
d’un cours d’eau.
Gominrou en relation avec l’aménagement
du zoning, de façon à évacuer les eaux de
Crue d’un cours d’eau
ruissellement et les eaux industrielles.
La rivière la plus proche du site de l’IRE est la
Cependant, par conservatisme, certaines dis-
Sambre. Cependant, celle-ci se situe, en son
positions ont été prises afin de garantir la pro-
point le proche, à environ 2 km du site de l’IRE
tection du local d’entreposage des conteneurs
et à une altitude bien inférieure (environ 90 m)
de type BP1000.
à celle de l’IRE (185 m). Une montée des eaux
de la Sambre n’a donc aucun impact sur le site
3.1.1.3. ADéQUATION DE L’INONDATION
de l’IRE.
POUR LAQUELLE LES INSTALLATIONS SONT
D’autres cours d’eau de plus faible importance
DIMENSIONNéES
se situent également dans le périmètre du site
Par la suite, des études d’inondabilité du site
de l’IRE (ruisseau du Taillis-Pré, Ri d’Amour
ont été réalisées dans le cadre du projet d’en-
et ruisseau de Gominrou). Étant donné les
fouissement des déchets de catégorie A. Ces
faibles débits drainés par ces cours d’eau, les
études ont confirmé que le site de l’IRE ne pose
distances les séparant du site de l’IRE et les
pas de problème particulier d’inondation étant
différences de hauteur entre ces cours d’eau
donné :
et le site de Fleurus, une montée des eaux d’un
1. Une carte d’aléa d’inondation par débordement
de cours d’eau représente des zones où il existe un
risque d’inondation par débordement d’un cours
d’eau, même aux endroits où aucune inondation n’est historiquement connue. Cette carte ne
concerne pas les inondations trouvant leur origine
dans du ruissellement, du refoulement d’égouts, de
la remontée de nappe phréatique ou des phénomènes apparentés.
Valeur de l’aléa
d’inondation
◆ faible
◆ moyenne
◆ élevée
mentation développée ci-dessus, nous pouvons considérer que l’inondation due à une vague est non applicable au site de l’IRE.
Montée de la nappe phréatique
Deux types d’aquifères sont présents à différents niveaux au droit du site
d’étude:
——Un aquifère superficiel des terrains meubles (grès du Houiller altérés, sable du Lutétien et couverture quaternaire) dont le niveau piézométrique oscille entre 173 et 183 m ;
——Un aquifère profond du socle houiller dont le niveau d’équilibre au
droit du site de l’IRE est vers 130,3 m.
Cependant, le site de l’IRE se trouve juste au sud d’une ligne de par-
Figure 3-1 : Carte d’aléa d’inondation par débordement de cours d’eau de la
Région wallonne.
tage des eaux et est implanté approximativement au droit d’un sommet
Sur ce type de carte, trois valeurs d’aléa sont possibles : faible, moyenne
——De cette zone, rayonnent, dans plusieurs directions, des cours d’eau
et élevée. En analysant la carte propre au voisinage de l’IRE, on constate
de faible importance correspondant aux exutoires de la nappe de sur-
que seules les zones adjacentes au Ri d’Amour et au ruisseau de Gomin-
face ;
hydrogéologique en ce qui concerne ces nappes phréatiques :
rou présentent un risque faible d’inondation. Le site de l’IRE se situe en
——Étant donné le gradient important dû à la différence de niveau entre le
dehors de la zone de montée des eaux de ces cours d’eau et ne présente
plateau et la vallée de la Sambre, les eaux de la nappe phréatique pro-
donc aucun risque d’inondation suite à la crue d’un cours d’eau.
fonde s’écoulent préférentiellement vers le sud, notamment le long
du tracé de la galerie drainante du Petit Try, dirigée vers la Sambre
Rupture d’une structure naturelle ou artificielle
(même en cas d’effondrement de cette galerie).
La seule structure artificielle retenant une masse d’eau importante si-
Par ailleurs, bien que le niveau des caves (180 m) se situe en dessous
tuée dans le voisinage du site de l’IRE est un château d’eau d’une capa-
du niveau maximal de la nappe phréatique de surface (183 m) et que
cité de 1500 m³ localisé à une distance de 585 m du site de l’IRE.
celles-ci soient donc en contact direct avec cette nappe, l’IRE n’a déploré
Cependant, au vu
aucune occurrence d’inondation des caves, ce qui prouve leur bonne
——de la distance entre le château d’eau et le site de l’IRE,
conception. Néanmoins, il existe des systèmes d’évacuation des eaux à
——de la topologie du lieu (bassin de Taillis-Pré et carte des zones/axes à
l’intérieur des caves pour récolter les eaux d’infiltration en cas de perte
risque d’inondation par ruissellement superficiel),
——du nombre d’obstacles présents entre le château d’eau et le site de
l’IRE,
de l’étanchéité de celles-ci.
Le site de l’IRE ne présente donc pas de risque particulier d’inondation
suite à la montée d’une nappe phréatique.
——du système d’égouttage présent sur le zoning,
la masse d’eau issue d’une rupture du château d’eau n’atteindra pas le
Fortes pluies
site de l’IRE et n’aura donc aucun impact sur celui-ci,
Le site IRE est globalement situé à cheval sur deux bassins versants,
Le site de l’IRE ne présente donc pas de risque particulier d’inondation
dans leur partie la plus à l’amont :
liée à la rupture de ce château d’eau.
——L’un qui descend vers l’ouest, pour rejoindre le ruisseau de Taillis-Pré,
Un bassin d’orage de plus de 10 000 m³ situé à approximativement 810 m
situé à l’aval du site, au-delà de la N568 : la partie du bassin versant
du site de l’IRE constitue également une structure retenant une masse
qui s’écoule vers le ruisseau de Taillis-Pré n’a pas de ligne de collecte
d’eau, mais ne présente pas de risque particulier d’inondation étant
des eaux distincte. Lors d’épisodes pluvieux, l’eau ruisselle sur le sol
donné sa structure enterrée, sa distance par rapport au site de l’IRE et
et s’écoule vers le réseau d’égouts, situé sur les routes du zoning
l’écoulement de ce bassin d’orage vers le Ri d’Amour.
industriel. Ces eaux s’écoulent finalement plus à l’aval vers le collecteur qui se situe sur la ligne d’écoulement des eaux et rejoignent
Obstruction ou changement de direction d’un cours d’eau
le ruisseau ;
Au vu des conclusions et raisons présentées pour démontrer l’absence
——L’autre qui descend vers l’est, pour rejoindre le Ri d’Amour, dont la
de risque d’inondation due à une crue d’un cours d’eau, nous pouvons
source se situe juste à l’aval du site, en bordure du village de Lam-
considérer que l’obstruction ou le changement de direction d’un cours
busart : la partie du bassin versant s’écoule vers le Ri d’Amour via
d’eau est non applicable au site de l’IRE.
un chemin d’écoulement nettement plus prononcé, dont le tracé apparaît presque à partir du point haut. Un fossé artificiel existe après
Vagues
quelques centaines de mètres. Ce fossé s’engouffre ensuite dans
Le seul événement possible susceptible de créer une vague atteignant le
un petit pertuis pour déboucher à l’air libre en bordure du village de
site de l’IRE est la rupture du château d’eau. Cependant, au vu de l’argu-
Lambusart, où il devient ruisseau.
Rapport des tests de résistance
2012 // 35
03/ inondation > 3.1. BASES DE CONCEPTION
3.1.2. Dispositions de protection des installations face à
l’inondation de référence
Les dispositions de protection face au risque d’inondation partielle du
site par la saturation du réseau d’égouttage lors d’une forte pluie sont
discutées au § 4.1.2 dédié aux fortes pluies.
3.1.3. Conformité de l’installation à leur référentiel
actuel
La conformité des installations face au risque de saturation du réseau
d’égouttage lors d’une forte pluie est analysée au § 4.1.2 dédié aux fortes
pluies.
Figure 3-2 : Localisation du site de l’IRE par rapport aux ruisseaux environnants
On peut constater que la topographie en pente et le fait que le site soit
3.2. éVALUATION DES
MARGES
situé sur le sommet de bassins versants sont des éléments favorables
au drainage et à l’évacuation des eaux pluviales.
La principale source d’inondation potentielle du site est la saturation
Néanmoins, le comportement du réseau d’égouts par lequel s’effectue
du réseau d’égouttage lors d’une forte pluie. Ce phénomène est ana-
le drainage du site en cas de fortes pluies a été analysé afin de vérifier
lysé plus en détail au § 4.1.2 avec identification des points faibles et les
si ce dernier disposait d’une capacité d’évacuation suffisante pour éviter
mesures envisageables pour augmenter la robustesse des installations.
une inondation locale du site. Les résultats de cette analyse sont présentés dans le paragraphe dédié aux conditions météorologiques extrêmes.
Fonte de neige
La fonte de neige est un phénomène météorologique relativement lent
et n’a pas été retenue comme phénomène limitant pour l’inondation du
site en elle-même.
L’intensité maximale de fonte théorique est de 7 mm/h, mais dans la
pratique celle-ci n’atteint pas la moitié, soit environ 3,5 mm/h (Urbonas et Stahre, 1990). Ces valeurs sont relativement faibles par rapport à
celles de fortes pluies, et la lenteur du phénomène permet donc d’anticiper les actions de protection à mettre en place pour éviter une inondation du site.
Une pluie intense intervenant lors d’un épisode neigeux augmente la
quantité d’eau à évacuer sur le site. Il a néanmoins été vérifié qu’étant
donné les précipitations à considérer en période de neige (plus faibles
que des précipitations estivales) et la rétention de l’eau par la neige,
cette combinaison d’événements était moins contraignante pour l’évacuation des eaux que le cas de la forte pluie estivale.
Le cumul des phénomènes de fonte de neige et de fortes pluies n’est
donc pas un cas limitant pour l’évacuation des eaux par le réseau
d’égouttage de l’IRE.
Rapport des tests de résistance
2012 // 37
04/
AUTRES
éVéNEMENTS
EXTRÊMES
04/ AUTRES éVéNEMENTS EXTRÊMES
4.1. TRÈS MAUVAISES CONDITIONS CLIMATIQUES
4.1.1. Introduction
de l’IRE (avec ou sans couche de neige préa-
courte surviennent surtout pendant la période
Certains phénomènes naturels, comme les
lable).
estivale.
pluies torrentielles, les vents violents, la tor-
La Direction générale opérationnelle de la
Enfin, l’analyse de l’IRM concernant l’évolu-
nade, la foudre, la neige et la grêle, peuvent
Mobilité et des Voies hydrauliques de la Région
tion climatique en Belgique au cours du siècle,
affecter les installations exploitées par l’IRE.
wallonne publie, en collaboration avec l’Ins-
basée sur des données jusqu’à 2007, confirme
Ils sont analysés dans les paragraphes qui
titut Royal Météorologique (IRM), des tables
qu’il n’y a pas d’évolution remarquable des
suivent. Les cyclones tropicaux, typhons et ou-
quantité/durée/fréquence (QDF) ainsi que des
quantités de pluie tombées pendant de courtes
ragans, les tempêtes de sable ou de poussière
courbes intensité/durée/fréquence (IDF) pour
périodes (une à plusieurs heures).
et les trombes marines, qui n’ont aucune per-
les différentes communes wallonnes. Le ta-
Des pluies extrêmes ont eu lieu à deux re-
tinence pour le site de l’IRE pour d’évidentes
bleau 1 reprend la table QDF pour la commune
prises durant le mois d’août 2011. Les valeurs
raisons géographiques, sont présentés pour
de Fleurus.
communiquées par l’Institut Royal Météorolo-
mémoire dans ce paragraphe, mais n’ont pas
Une numérisation des données concernant
gique sont de :
fait l’objet d’une analyse plus poussée.
les pluies relevées à la station d’Uccle a été
——le 18/08/2011 à Bertem : 36,6 mm en 1 heure
Les analyses traitées dans ce paragraphe ont
réalisée en 1999 et a permis de collecter un
été réalisées sur la base de relevés fournis par
ensemble important de données couvrant une
——le 22/08/2011 à Uccle : 32,4 mm en 20 mi-
l’IRM ainsi que de données statistiques extra-
période d’un siècle, de 1898 à 1997. L’Universi-
nutes, 38 mm en 1 heure et 44,3 mm en
polées à partir de données sur le terrain.
té Catholique de Louvain (UCL) a effectué une
et 70,1 mm en 24 heures ;
24 heures.
recherche sur cette base afin de réaliser une
À titre de comparaison, les données QDF de
4.1.2. Fortes pluies
interprétation de ces données et d’en extraire
la région de Fleurus pour la pluie centennale
4.1.2.1. CARACTÉRISATION DES PLUIES
des tendances sur l’évolution des précipita-
fournissent des valeurs de 31,1 mm en 20 mi-
TORRENTIELLES
tions au cours du siècle passé. Cette analyse
nutes, 43,4 mm en 1 heure et 78 mm en une
Comme déjà mentionné dans le paragraphe
a conclu qu’aucune tendance significative ne
journée.
relatif à l’inondation, les fortes pluies repré-
pouvait être dégagée. Il apparaît cependant
sentent le principal risque d’inondation du site
que les fortes pluies de durée relativement
Tableau 4-1 : Quantité, durée, fréquence (QDF) pour la commune de Fleurus
D\T
10 min
2 mois
3 mois
6 mois
1 an
2 ans
5 ans
10 ans
20 ans
30 ans
50 ans
100 ans
200 ans
3,9
5,1
7
9
11,1
13,8
16
18,2
19,5
21,1
23,4
25,7
34,2
20 min
5,4
6,9
9,5
12,1
14,8
18,4
21,3
24,2
25,9
28,1
31,1
30 min
6,3
8
11
14
17,1
21,3
24,5
27,8
29,8
32,3
35,7
39,2
1 heure
8,1
10,1
13,7
17,3
21
26,1
29,9
33,9
36,3
39,3
43,4
47,7
2 heures
10
12,3
16,4
20,6
24,8
30,6
35,1
39,6
42,3
45,8
50,6
55,4
6 heures
13,3
16,1
20,9
25,8
30,8
37,6
42,8
48,2
51,3
55,4
61
66,7
16
19
24,3
29,7
35,2
42,6
48,3
54,2
57,7
62,2
68,3
74,6
12 heures
1 jour
19,5
22,9
28,8
34,8
40,9
49,2
55,6
62,2
66,1
71,1
78
85
2 jours
24,6
28,5
35,3
42,2
49,3
58,8
66,3
73,8
78,3
84,1
92
100,1
3 jours
28,7
33,1
40,6
48,3
56,1
66,7
74,9
83,3
88,3
94,7
103,5
112,4
4 jours
32,5
37,2
45,3
53,7
62,2
73,7
82,7
91,8
97,2
104,1
113,7
123,4
5 jours
35,9
40,9
49,7
58,7
67,8
80,2
89,7
99,5
105,3
112,8
123
133,5
7 jours
42,1
47,8
57,7
67,8
78
91,9
102,7
113,7
120,2
128,6
140,1
151,9
10 jours
50,7
57,2
68,5
80,1
91,9
107,8
120,2
132,8
140,3
149,9
163,1
176,6
15 jours
63,6
71,4
84,8
98,6
112,6
131,6
146,3
161,3
170,3
181,7
197,4
213,5
20 jours
75,5
84,4
99,8
115,5
131,6
153,3
170,2
187,3
197,5
210,6
228,6
247
25 jours
86,8
96,7
113,9
131,5
149,4
173,7
192,5
211,7
223,1
237,6
257,7
278,3
30 jours
97,6
108,5
127,4
146,7
166,4
193,1
213,8
234,8
247,4
263,4
285,5
308
4.1.2.2. BASE DE CONCEPTION
ouest des bâtiments B05 (partiellement),
En cas de pluies torrentielles, le drainage du
B07 (partiellement), B08 (partiellement)
site s’effectue par le réseau d’égouts.
Les points de rejet rejoignent l’égout situé
sous l’avenue de l’Espérance et sous la rue de
et le bâtiment B20 ;
——Le raccordement 5 qui reprend les bâtiments B12 et B21.
Fontenelle. Ces égouts sont eux même raccordés à celui de la N568 et ensuite à celui de la
rue de Soleilmont.
Le réseau de l’IRE se déverse dans l’égouttage
du domaine public via 5 points de raccordement (ou antennes de raccordement) :
¤¤ Les raccordements 1, 2, 3 vers l’avenue de
l’Espérance :
——Le raccordement 1 qui reprend les égouttages des bâtiments B01, B04 (partiellement), B06 (partiellement), B09, B10,
B15, B16, B17 et B24 (partiellement) ;
——Le raccordement 2 qui reprend les égouttages des bâtiments B02, B03, 2e partie du
B04, B05 (partiellement), 2e partie du B06,
B07 (partiellement), B08 (partiellement),
B14, B19 et le parking du bâtiment B24 ;
——Le raccordement 3 du parking inférieur et
du bâtiment B18 ;
¤¤ Les raccordements 4, 5 vers la rue de
Fontenelle :
——Le raccordement 4 qui reprend les zones
³
³
³
³
´
Figure 4-1 : Réseau d’égouttage du site de l’IRE
Rapport des tests de résistance
2012 // 41
04/ AUTRES éVéNEMENTS EXTRÊMES > 4.1. TRÈS MAUVAISES CONDITIONS CLIMATIQUES
4.1.2.3. ANALYSE
Cette mise en charge est causée par une
une hauteur d’eau maximale de 0,8 cm au droit
Évacuation des eaux de pluie sur le site
capacité insuffisante du tronçon d’égout en
du volet du B06D. Les conclusions relatives
Une évaluation de la capacité d’évacuation des
DN250 et DN300, dont le diamètre ne permet
aux fonctions de sûreté restent identiques, et
égouts de l’IRE en cas de pluie exceptionnelle
pas l’évacuation totale d’un tel débit d’eau dû
aucune fonction de sûreté n’est affectée dans
a été réalisée sur la base d’une simulation
à la pluie.
ces bâtiments suite à la présence d’eau.
hydraulique de l’évacuation de pluies centen-
La durée de ces débordements d’eau sur les
Le site de l’IRE ne présente donc pas de risque
nale et bicentennale et des plans du réseau
voiries est de l’ordre de 20 minutes. Ensuite,
particulier pour la sûreté en cas d’inondation
d’égouttage de l’IRE.
le réseau d’égouttage est capable de reprendre
suite à de fortes pluies.
Les données pluviométriques utilisées sont les
ces charges et de drainer ces parties du site.
Néanmoins, pour permettre un accès aisé à
courbes IDF de précipitations de l’IRM à partir
Une hauteur d’eau maximale de 2,5 cm est
l’ensemble du site, quelques mesures sont
des données pluviométriques à pas de temps
attendue au droit du B17, une hauteur d’eau
envisagées pour éviter une inondation suite à
de 10 minutes du réseau hydrométéorologique
maximale de 1,7 cm au droit du bâtiment
de fortes pluies:
et les cotes pluviométriques journalières des
B06C-D situé du côté du B15 (au sud) et une
——Des simulations en cas de pluie bicen-
stations du réseau climatologique de l’IRM.
hauteur d’eau maximale de 0,5 cm au droit du
tennale ont permis de constater que les
Les simulations ont été effectuées avec des
volet du B06D.
débordements sont évités en remplaçant le
pluies synthétiques de périodes de retour de
De tels niveaux d’eau (obtenus de manière
tronçon du réseau d’égouttage situé entre le
10, 100 et 200 ans d’une durée de 24 heures
conservative) à l’extérieur de ces bâtiments ne
B17 et l’avenue de l’Espérance existant en
construites sur la base de ces données.
présentent aucun risque pour les fonctions de
DN250 et DN300 par du DN400 sur une lon-
Pour chacune de ces pluies synthétiques, l’in-
sûreté :
gueur de 179 m. Cette partie du réseau res-
tensité de la pluie considérée passe par un pic
——Pour la voirie située au sud du B06 (entre le
terait alors en charge sans débordement ;
avant de redescendre.
B06C-D et le B15), les eaux peuvent entrer
cette mise en charge peut être supprimée
Les quantités de pluie et intensités maximales
dans la cave du B06C (via la porte de la cave
en adoptant un DN500 à la place du DN400 ;
sur une durée de 10 minutes pour ces diffé-
ou une trappe près du B15) où un caniveau
——Une rehausse du sol devant la porte de la
rentes périodes de retour sont données ci-
les collecte et les envoie vers un puisard
cave du B06C (dalle en béton, par exemple)
dans la cave du B04 ;
et une zone de dégagement autour de la
dessous :
Tableau 4-2 : Quantité de pluie et intensités maximales sur une durée de 10 minutes pour une période
de retour de 10, 100 et 200 ans
Période de
retour
Quantité de
pluie mm
——Pour la voirie située à l’est du B06, l’eau
trappe menant à la cave (déblaiement de
peut pénétrer dans le bâtiment via le volet
terres) permettront d’éviter l’entrée d’eau
du B06D. Cependant, en cas d’infiltration
dans la cave du B06C.
sous le volet, une rigole (collecteur) draine
10 ans
100 ans
200 ans
16,0
23,4
25,7
les éventuelles eaux d’infiltration de pluie
Tenue des toitures à la charge due à la masse
vers les réservoirs d’effluents ;
d’eau accumulée
——Pour le bâtiment B17, des dispositions sont
Les toitures des bâtiments de l’IRE évacuent
en place pour parer à une éventuelle inon-
les eaux de pluie directement sans accumula-
dation des locaux : système d’évacuation
tion importante d’eau. Néanmoins, en cas de
des eaux dans le local BP1000, étanchéité
bouchage des avaloirs, l’eau peut s’accumuler
Sans tenir compte de la capacité d’absorp-
des cellules haute activité. Par ailleurs, une
sur les toits et créer une charge supplémen-
tion naturelle des zones non protégées pour
partie des eaux entrant dans le bâtiment
taire à laquelle ces derniers se doivent de
une pluie décennale, le réseau d’égouttage ne
s’écoulera vers la cave (dans laquelle au-
résister.
déborde pas sur le site, mais atteint sa limite
cune fonction de sûreté ne peut être affec-
Sur le site de l’IRE, les toitures peuvent accu-
à certains endroits, avec une mise en charge
tée).
muler sans dégât structurel majeur une charge
Intensité
maximale
l/s/ha
266,67
390,00
428,34
localisée entre le B09 et les bâtiments B06D
Une pluie bicentennale confirme et accentue
équivalente à 8 cm d’eau (pour les toitures en
et B17.
les résultats obtenus avec la pluie centennale.
béton du B04, du B06 et du B17 A-B-C-D) ou
En ce qui concerne la pluie centennale, il y a
La durée des débordements d’eau sur les voi-
4 cm d’eau (pour les toitures des B10 et B12 et
une mise en charge localisée du réseau entre
ries est de l’ordre de 25 minutes, une hauteur
les toitures métalliques des bâtiments B17 C
le B09 et les bâtiments B06D et B17 avec de
d’eau maximale de 3,7 cm est attendue au droit
et D).
faibles débordements du réseau devant les
du B17, une hauteur d’eau maximale de 2,4 cm
Au-delà de ces valeurs, la charge correspon-
bâtiments B17 et B06D.
au droit du bâtiment B06C-D du côté du B15, et
dante peut entraîner des dégâts structurels
aux toitures, voire, à terme, un effondrement
tien semestriel des avaloirs du réseau routier
L’énergie que la pluie apporte réchauffe la
de celles-ci.
est effectué par une société spécialisée.
neige et la fait fondre. Néanmoins, ce phé-
Afin d’éviter tout problème de ce type, une
En ce qui concerne l’étanchéité des bâtiments
nomène reste limité, car on peut considérer
solution pour l’évacuation de ces eaux sera
en béton, des vents inférieurs à 180 km/h
qu’une pluie de 10 mm à 5 °C ne fait pas fondre
mise en œuvre via l’installation de systèmes
peuvent décoller partiellement le roofing
plus de 1 cm de neige à 0 °C et de masse volu-
de déversoirs.
de toiture à certains endroits. Cependant, la
mique égale à 100 kg/m³.
Par ailleurs, un point d’attention sera mis sur
structure des bâtiments résiste à de tels vents
Cela est dû au fait que les premières pluies
les avaloirs de toiture dans les procédures de
et aucun défaut (fissure, etc.) n’est constaté
doivent d’abord compenser le déficit calori-
maintenance afin d’assurer préventivement
aux toitures. Le décollement local du roo-
fique du manteau neigeux avant de provoquer
qu’aucun avaloir n’est bouché et de le dégager
fing pour des vents inférieurs à 180 km/h n’a
la fonte de celui-ci. Avant de percoler, l’eau
le cas échéant.
donc aucune influence sur l’étanchéité des
des premières pluies est donc “stockée” dans
bâtiments, car la pluie serait retenue par les
la masse de neige jusqu’à ce que les calories
4.1.2.4. CUMUL D’ÉVéNEMENTS
dalles de béton constituant les toits et mettrait
apportées par la pluie compensent le déficit
La combinaison d’une forte pluie avec d’autres
plusieurs heures avant de s’infiltrer dans les
calorifique de la neige. La libération de l’eau
événements initiateurs est considérée pour les
bâtiments, délai suffisant pour mettre en place
qui produira le ruissellement n’est donc pas
cas où il existe un impact potentiel défavorable
des actions nécessaires pour maintenir l’étan-
instantanée, mais subit un étalement dans le
de ces autres événements sur le scenario ne
chéité des bâtiments (évacuation des eaux sur
temps.
considérant que la seule forte pluie.
le toit, repositionnement du roofing, etc.).
De façon générale, la précipitation à considé-
Ce paragraphe s’applique à déterminer les
Lorsque les vents atteignent les 180 km/h, des
rer en période froide est inférieure à celle de
aggravations qui pourraient résulter de cette
dégâts à l’étanchéité des toitures de certains
l’été ou de l’automne. Le cumul des phéno-
combinaison d’événements.
bâtiments en béton (B06B-C, B12, cabanon
mènes de fonte de neige et de fortes pluies est
du B06D) sont alors possibles, le vent pouvant
un cas moins contraignant pour l’évacuation
Fortes pluies combinées à une perte des
décoller le roofing à certains endroits et créer
des eaux que le cas de la forte pluie estivale et
alimentations électriques
certaines fissures à la toiture. La pluie peut
n’est donc pas un élément limitant pour l’éva-
Cette situation combine de fortes pluies au
alors s’infiltrer directement dans les bâtiments
cuation des eaux par le réseau d’égouttage de
droit du site de l’IRE et la perte de toutes les
par ces défauts structurels, ces fissures, et
l’IRE.
alimentations électriques conventionnelles.
percoler sur des équipements présents dans
Par contre, l’accumulation de la pluie dans
Le réseau d’égouttage de l’IRE fonctionne de
ces bâtiments.
le manteau neigeux (due à la rétention de
manière gravitaire, aucun équipement élec-
Afin que la pluie n’aggrave pas la situation de
la neige) provoque un fort tassement de la
trique n’est nécessaire pour évacuer les eaux
grands vents, des actions seront prises pour
couche de neige et une augmentation de la
du site, à l’exception de certaines pompes vide-
veiller à ce que les équipements électriques
masse volumique de la neige. La masse volu-
caves. La perte de ces pompes ne conduit qu’à
assurant des fonctions de sûreté ne puissent
mique de 150 kg/m³ pour de la neige fraîche
une inondation limitée des caves. En cas de
pas être impactés par des infiltrations d’eau
peut croître jusqu’à 300 kg/m³ pour de la neige
nécessité, des motopompes mobiles (alimen-
dues à des dommages structurels locaux au
gorgée d’eau.
tation diesel) sont disponibles sur le site. La
niveau des toitures des bâtiments de l’IRE.
Cet effet a toute son importance dans l’ana-
perte des alimentations électriques n’a donc
Pour les nouvelles réalisations, il est prévu
lyse de la tenue des toitures des bâtiments
aucun impact sur l’évacuation des eaux de
l’utilisation de tableaux résistants à ces infil-
à une surcharge due à la neige. L’analyse du
pluies.
trations (tableau IP 55 et arrivée des câbles par
§ 4.1.6 est réalisée pour des épaisseurs de
Dans cette situation, le réseau d’égouttage de
le bas des tableaux).
neige fraîche. Les épaisseurs à considérer
l’IRE assure le drainage du site.
Les tableaux électriques des ventilations de
pour de la neige saturée en eau sont données
cellules sont situés dans un local dédié au
dans le tableau suivant.
Fortes pluies combinées à un vent violent
B04 et ne seront pas impactés par les vents
Cette situation combine de fortes pluies sur le
(résistance du bâtiment à des vents pouvant
site de l’IRE et un vent violent.
atteindre 300 km/h).
Lors de grands vents (décrits au paragraphe
4.1.3), le réseau d’égouttage gravitaire du site
Fortes pluies combinées à une couche
reste opérationnel, et l’évacuation des eaux est
de neige
effectuée sans impact de ces vents violents.
Cette situation met en place une pluie intense
Des vents violents peuvent entraîner des objets
intervenant lors d’un épisode neigeux et aug-
(feuilles, branches, gravats, tôles…) sur le site
mentant de la sorte la quantité d’eau à évacuer
de l’IRE. Ces derniers peuvent alors obstruer
sur le site.
les avaloirs du réseau d’égouttage. Un entre-
Rapport des tests de résistance
2012 // 43
04/ AUTRES éVéNEMENTS EXTRÊMES > 4.1. TRÈS MAUVAISES CONDITIONS CLIMATIQUES
Tableau 4-3 : Épaisseurs de neige à considérer pour
de la neige remplie en eau
Neige
fraîche
(150 kg/m³)
Neige remplie en eau
(300 kg/m³)
B04A-B06,
B17A-B-D,
galerie
B04-B06
60 cm
30 cm
B10, B12,
B17C et
structures
métalliques
B17D
30 cm
Bâtiments
B04C
330 cm
15 cm
165 cm
pas être impactés par des infiltrations d’eau
Les bâtiments de l’IRE pour lesquels cette
dues à des dommages structurels locaux au
norme s’applique sont les suivants : B04A-B,
niveau des toitures des bâtiments de l’IRE.
B06, B10, B17 A-B-C et B12.
Pour les constructions plus récentes (après
4.1.3. Vents violents
1990), la norme NBN ENV 1991-1-4 en applica-
4.1.3.1. CARACTÉRISATION DES VENTS
tion définit un vent caractéristique de 115 km/h
VIOLENTS
(32 m/s) à 10 m.
D’après
des
enregistrements
anémomé-
Les bâtiments de l’IRE pour lesquels cette
triques effectués en Belgique de 1840 à 1949,
norme s’applique sont les bâtiments B04C et
la vitesse du vent n’a dépassé que trois fois les
B17D.
144 km/h (40 m/s) durant ce siècle, en atteignant notamment 162 km/h (45 m/s) en 1929 à
4.1.3.3. ANALYSE
Haren.
Les installations de l’IRE ont été construites
Une procédure interne, qui couvre les situa-
Des données plus récentes ont été récoltées
sur la base des normes applicables au mo-
tions d’urgence, prévoit le déblaiement de la
depuis 1949 concernant les vitesses de vents
ment de la construction, mais n’ont pas fait
couche neigeuse à partir d’une épaisseur de
constatées en Belgique, qu’il s’agisse de ra-
l’objet d’une analyse spécifique de tenue aux
15 cm.
fales ou de vitesses moyennes :
vents violents.
——La vitesse la plus élevée constatée à ce jour
Un vent violent de référence a donc été défini
4.1.2.5. CONCLUSION
en Belgique est de 168 km/h pour une rafale
dans le cadre de cet exercice. Le choix de ce
Plusieurs mesures peuvent être envisagées
mesurée en 1990 à Beauvechain ;
vent de référence s’est basé sur les éléments
pour améliorer la protection du site de l’IRE
——Des mesures enregistrées à la station de
suivants :
contre les fortes pluies.
Gosselies (donc plus proches du site de
——Il doit être supérieur aux vents pris en consi-
Ces améliorations devront être confirmées
l’IRE) entre 1901 et 2011 n’indiquent pas de
dération dans les normes en application au
dans des études de faisabilité. L’ensemble de
valeur supérieure au record de vitesse rele-
moment de la construction des bâtiments
ces améliorations permettront de faire face
vé en 1990 à Beauvechain, la vitesse de vent
aux fortes pluies sur le site de l’IRE :
la plus élevée étant également de 122 km/h
——Il présente une marge par rapport à l’en-
——Un remplacement d’un tronçon du réseau
(34 m/s) pour une rafale mesurée à cette
semble des données historiques de mesure
période ;
du vent sur le site de Gosselies ;
d’égouttage situé entre le B17 et l’avenue
de l’IRE ;
de l’Espérance, dimensions 250 mm de
——Une extrapolation statistique a été réalisée
——Il couvre la valeur de vent maximal fournie
diamètre et 300 mm de diamètre, par du
par l’IRM sur des données entre 1985 et
par l’extrapolation statistique réalisée pour
500 mm sur une longueur de 179 m per-
2008. Celle-ci donne une vitesse maximale
mettrait d’éviter des débordements sur le
de 148 km/h (41 m/s) pour une rafale avec
Un vent de 180 km/h (50 m/s), à une hauteur de
une période de retour de 100 ans ;
25 m, répond à ces trois critères et a donc été
site de l’IRE ;
——Une solution pour l’évacuation des eaux sta-
——Une vitesse maximale de 76 km/h (21 m/s),
gnant sur les toits en cas de bouchage des
moyenne sur 10 minutes, a été relevée à
descentes pluviales devra être étudiée pour
Gosselies pour la période 2000-2012.
l’installation de systèmes de déversoirs. À
une période de retour de 100 ans.
choisi comme vent de référence.
Tenue des bâtiments
Pour l’ensemble des bâtiments de l’IRE, nous
court terme, le plan de maintenance des
4.1.3.2. BASE DE CONCEPTION
pouvons considérer que leur tenue aux vents
bâtiments prévoira l’inspection semestrielle
Les vents auxquels les bâtiments doivent ré-
dépasse les valeurs limites de vents excep-
des descentes pluviales ;
sister sont définis par les normes en applica-
tionnels des normes considérées lors de leur
——Une rehausse du sol au-devant de la porte
tion lors de la construction de ces bâtiments.
conception.
de la cave du B06C et un dégagement des
Pour les constructions plus anciennes (avant
La capacité de résistance au vent des bâtiments
terres autour de la trappe menant à cette
1990), la norme en usage à cette époque était
en béton B04A-B-C, B06A-D, B12 et B17A-B-
cave empêcheront les entrées d’eau dans la
la NBN-460 (Action du vent sur les construc-
D est largement supérieure à ce qu’impose
cave du B06C ;
tions) qui définit une valeur de “vent maximum
la norme de l’époque, et des vents de l’ordre
exceptionnel” de 137 km/h (38 m/s) à 10 m.
de 300 km/h (83 m/s) ne mettent pas en péril
——Des actions seront prises pour s’assurer
que les équipements électriques ne peuvent
la stabilité globale de ces ouvrages. Pour les
bâtiments B06B-C, B10, la toiture légère du
B12 et le cabanon du B06D, les structures
pourront résister à des vents de l’ordre de
par un vent violent et peuvent alimenter les
bâtiment important pour la sûreté n’est en-
groupes électrogènes si nécessaire ;
dommagé.
——Des réservoirs d’azote liquide n’ont pas de
Lorsque les vents atteignent 180 km/h, les
180 km/h (50 m/s) sans dégâts majeurs.
fonction de sûreté et ne peuvent pas mettre
structures de certains bâtiments de l’IRE
Les structures métalliques du B17C peuvent
en danger d’autres équipements qui as-
peuvent subir quelques dégâts mineurs tels
surent une fonction de sûreté ;
que des fissures, des défauts locaux… Ce-
résister à des vents de l’ordre de 150 km/h
(42 m/s).
——Des bonbonnes d’air liquide n’ont pas de
pendant, l’ensemble des structures de l’IRE
Les structures métalliques du B17D peuvent
fonction de sûreté et ne peuvent pas mettre
résistent, restent stables et peuvent garantir
quant à elles résister à des vents de l’ordre de
en danger d’autres équipements qui as-
le maintien des fonctions de sûreté. Ces vents
surent une fonction de sûreté ;
sont donc sans conséquence directe pour la
200 km/h (56 m/s).
Par ailleurs, des vents forts aux environs de
——L’impact d’objets entraînés par un vent
Fleurus sont susceptibles d’affecter les ali-
violent sur les équipements d’alimentation
sûreté du site de l’IRE.
mentations électriques externes, pouvant ainsi
électrique pourrait causer la perte de ceux-
Vent violent combiné à une chute de neige
entraîner la perte totale ou partielle de l’ali-
ci. La perte de l’alimentation électrique est
En période de vent très calme, le dépôt d’une
mentation électrique extérieure.
traitée au chapitre 5.
nouvelle chute de neige est considéré comme
uniforme. Sous l’action d’un vent violent, les
Influence de vents violents sur la ventilation
Description des conséquences de
flocons de neige sont mis en mouvement pour
des bâtiments fermés
vents violents sur les bâtiments et les
former des congères qui se répartiront en
Une étude des réactions des ventilations
équipements
fonction du relief et des obstacles rencontrés.
en présence de vents violents (inférieurs à
L’analyse des conséquences est basée sur les
Elles sont constituées de neige plus compacte,
180 km/h - 50 m/s) a été réalisée. En aucun
vitesses de vents atteintes au droit des diffé-
ce qui peut provoquer localement des aug-
cas, sous l’effet unique de vents de forte inten-
rents bâtiments du site et sur les bâtiments et
mentations importantes de charge. La for-
sité, ni au niveau du B06 ni au niveau du B17, il
équipements assurant une fonction de sûreté
mation de congères est extrêmement variable
ne pourrait y avoir rupture du confinement dy-
et qui sont susceptibles d’être touchés par ces
dans l’espace au cours d’une tempête. Or, c’est
namique et dispersion des inventaires se trou-
vents.
au cours des tempêtes que les chutes de neige
vant à l’intérieur des cellules de production.
Les vents violents pouvant affecter les ali-
sont les plus importantes. Il en résulte une
mentations électriques externes, celles-ci
accumulation d’autant plus hétérogène que la
Tenue des équipements extérieurs
sont directement considérées comme perdues
chute est forte.
Les équipements implantés à l’extérieur des
dans cette analyse. La perte d’équipements
Une surveillance accrue des épaisseurs de
bâtiments de l’IRE peuvent être vulnérables à
électriques tels que les transformateurs n’est
neige présentes sur les toits doit être mise en
des vents violents. Ceux-ci sont listés ci-après.
dès lors pas analysée dans cette étude, étant
place lors des périodes de grands vents.
Ces équipements ne présentent aucun risque
donné qu’ils n’ont plus de fonction de sûreté si
du point de vue de la sûreté.
l’alimentation électrique externe est déjà per-
4.1.3.4. CONCLUSION
Un bref justificatif :
due. Cette situation est traitée au chapitre 5.
Les capacités de résistance au vent des bâti-
——Le groupe électrogène de 900 kVA est
Lorsque les vents ne dépassent pas la vitesse
ments importants pour la sûreté de l’IRE sont
considéré comme un équipement assurant
de 150 km/h (42 m/s), l’ensemble des bâti-
supérieures aux charges mécaniques considé-
une fonction de sûreté, mais il est installé
ments de l’IRE résistent, restent stables et
rées dans les normes d’application lors de la
dans un conteneur qui résiste à des charges
peuvent garantir le maintien des fonctions de
construction de ces ouvrages.
supérieures à celles imposées par un vent
sûreté.
Les installations de l’IRE concernées par les
violent ;
Lorsque la vitesse du vent dépasse 150 km/h
tests de résistance résistent au vent violent de
——Les transformateurs peuvent être affectés
(42 m/s), la structure du bâtiment B17C pour-
référence établi lors de cet exercice de l’ordre
par des vents violents. Par ailleurs, si les
rait subir des dommages importants. Ce bâti-
de 180 km/h (50 m/s). Pour des vents d’une
alimentations électriques externes sont
ment est destiné au stockage des emballages
telle vitesse, les structures importantes pour
déjà perdues à cause de ces vents forts (ce
vides et à la manipulation de déchets non ra-
la sûreté de l’IRE résistent, restent stables
qui est supposé dans l’analyse qui suit), les
dioactifs ; il n’assure donc aucune fonction de
et garantissent le maintien des fonctions de
transformateurs n’ont plus de fonction de
sûreté, et sa perte ne met aucune fonction de
sûreté.
sûreté. En cas de perte des transforma-
sûreté en péril.
Les vents violents sont donc sans conséquence
teurs, le groupe électrogène de 900 kVA
Par contre, à des vents d’une telle vitesse, les
directe pour la sûreté du site de l’IRE.
peut assurer l’alimentation du circuit élec-
autres bâtiments restent intègres. Ces vents
trique normal des bâtiments de l’IRE ;
sont donc sans conséquence directe pour la
——Les réservoirs de mazout des groupes élec-
sûreté du site de l’IRE étant donné qu’aucun
trogènes résistent aux charges imposées
Rapport des tests de résistance
2012 // 45
04/ AUTRES éVéNEMENTS EXTRÊMES > 4.1. TRÈS MAUVAISES CONDITIONS CLIMATIQUES
4.1.4. Tornades
dommages très importants sur plusieurs kilomètres, a été classée
4.1.4.1. CARACTÉRISATION DES TORNADES
EF4 sur l’échelle améliorée de Fujita, ce qui correspond à un vent d’une
En Belgique, sur la base des dégâts constatés (données de 1880 à 1940),
vitesse (estimée) de 267 à 322 km/h (64 m/s à 90 m/s).
les tornades ont été estimées au maximum en classe 2 sur l’échelle Fu-
Il n’existe pas de données systématiques concernant les tornades (en
jita dans sa version originale. Cela correspond à des vitesses maximales
particulier pour l’intensité) en Belgique. On peut cependant noter les
de 180 à 250 km/h (50 m/s à 70 m/s).
éléments ci-dessous :
La figure 4-2 présente un diagramme de l’échelle de Fujita par rapport à
——Il survient entre quatre à six tornades chaque année en Belgique ;
l’échelle de Beaufort et à l’échelle en nombre de Mach.
——La plupart des tornades survenant en Belgique se situent dans les
classes EF0 à EF2 ;
——Il n’y a pas de tendance dans l’évolution des statistiques ;
——En Belgique, aucun endroit où les tornades seraient localement plus
fréquentes n’a été mis en évidence. On peut toutefois constater, en
fonction des données disponibles, que certaines régions semblent
plus touchées que d’autres (Tournaisis, région d’Anvers, région de
Tubize, nord du Limbourg…) ;
——La durée de vie d’une tornade en Belgique se limite à quelques
minutes. Le diamètre des tourbillons varie de quelques mètres à
quelques dizaines de mètres. La longueur du trajet se situe entre
quelques dizaines et quelques centaines de mètres.
4.1.4.2.
BASE DE CONCEPTION
Aucun bâtiment de l’IRE n’a été conçu pour résister à une tornade, mais
certaines installations résistent à des vents de 300 km/h (B04 A-B-C,
B06 A-D, B12 et B17 A-B et la partie en béton du B17 D).
4.1.4.3. ANALYSE
Figure 4-2 : Diagramme de l’échelle de Fujita (version originale) par rapport à
l’échelle de Beaufort et à l’échelle en nombre de Mach
Une tornade sur le site de l’IRE ou à proximité peut entraîner la perte des
Dans le cas de tornades, la vitesse du vent est la somme des vitesses
considérées comme perdues dans cette analyse, et la perte d’équipe-
de rotation et de translation. Pour des tornades de la plus basse caté-
ments électriques tels que les transformateurs n’est dès lors pas analy-
gorie, les vents atteignent des vitesses caractéristiques de très fortes
sée dans cette étude étant donné qu’ils n’ont plus de fonction de sûreté
tempêtes.
si l’alimentation électrique externe est déjà perdue. Cette situation est
Parmi les tornades répertoriées en Belgique dans l’intervalle 1880-
traitée au chapitre 5.
1940, l’événement ayant donné lieu à la vitesse de vent la plus élevée
Les conséquences globales d’une tornade, avec le trajet le plus péna-
est l’ensemble de tornades qui se sont déplacées depuis la Hollande
lisant, vont dépendre de son intensité. Les dégâts estimés pour le site
lors de la forte tempête du 10 août 1925. On a estimé qu’à cette occa-
de l’IRE sont présentés dans le tableau ci-dessous pour trois niveaux
sion, la vitesse du vent avait atteint localement des valeurs de l’ordre
d’intensité de tornades.
alimentations électriques externes. Celles-ci sont dès lors directement
de 250 km/h (70 m/s). Une tornade d’intensité élevée s’est produite le
20 septembre 1982 à Léglise. La vitesse maximale du vent a été estimée
à 250 km/h (70 m/s), et la largeur de la tornade était d’environ 50 m.
Les dégâts furent importants, des toitures furent emportées et des bâtiments détruits. Une autre tornade d’intensité élevée avec des dégâts
comparables a eu lieu à Oostmalle le 25 juin 1967. De manière générale, des tornades de plus faible intensité surviennent chaque année en
Belgique.
En France, une tornade de forte intensité a frappé le département du
Nord, à Hautmont, le 3 août 2008. Cette tornade, qui a provoqué des
Tableau 4-4 : Description des dégâts, selon l’échelle de Fujita, en fonction des
niveaux d’intensité de tornades
Caractérisation de
la tornade
Tornade caractérisée
par une vitesse de vent
inférieure à 50 m/s
(180 km/h)
Catégorie EF0 à EF1
Description des dégâts
Selon l’échelle de Fujita, les dégâts restent limités
(endommagements des toitures, cheminées, portes
et fenêtres, arbres déracinés). Nous pouvons
considérer que les bâtiments résistants à des
vents violents de 180 km/h résisteront à ce type de
tornade. Dans ce cas, l’ensemble des fonctions de
sûreté des installations de l’IRE restent assurées.
Caractérisation de
la tornade
Description des dégâts
Bâtiment
Tornade caractérisée
par une vitesse de vent
de 50 à 70 m/s (180 à
250 km/h)
Catégorie EF2
Selon l’échelle de Fujita, les dégâts deviennent
importants (toitures arrachées, déplacement
des voitures ou camions, dégâts importants aux
bâtiments, déplacement des structures avec
fondations légères). Seuls les bâtiments résistants
à des vents de 300 km/h peuvent résister à de telles
tornades. Les autres bâtiments pourraient subir des
dommages impactant les fonctions de confinement.
B12
Tornade caractérisée
par une vitesse de vent
de 70 à 107 m/s (250 à
385 km/h)
Catégorie EF3 à EF4
Selon l’échelle de Fujita, les dégâts sont dits
«catastrophiques» (maisons détruites, voitures
et arbres lancés comme des projectiles). Pour
des tornades d’une telle intensité, le risque de
dégradation des installations est élevé. Les fonctions
confinement ne peuvent plus être garanties.
B04
Équipement ou
fonction perdus
Groupe électrogène
de 110 kVA
Commentaires
COS
Perte de l’alimentation de secours du
COS
Pas de fonction de sûreté (COS de repli
disponible)
Cheminée
Chute de la cheminée
Dans cette situation de tornade, l’alimentation électrique des systèmes de ventilation et des éclairages de secours peut être assurée
par le groupe électrogène de 900 kVA sans redondance via les tableaux
TGBT1/2 et TB10 (les groupes électrogènes de 350 et 250 kVA sont supposés perdus suite à l’endommagement du B10).
La puissance est maintenue, mais les automates de ventilation ne seront
plus alimentés, conséquence de la perte du réseau no-break. Il est dès
Pour des tornades caractérisées par des vents inférieurs à 180 km/h
lors nécessaire de redémarrer les ventilations en mode manuel.
(50 m/s), toutes les fonctions de sûreté de l’IRE restent assurées.
Les moyens non conventionnels d’alimentation électrique peuvent être
Il faut atteindre des tornades caractérisées par des vents supérieurs à
connectés en cas de défaillance du groupe électrogène de 900 kVA pour
180 km/h pour que certaines fonctions de sûreté soient mises en danger.
assurer cette redondance dans l’alimentation de la ventilation des cel-
Dès que la vitesse du vent dépasse 180 km/h (50 m/s), les structures de
lules.
certains bâtiments de l’IRE peuvent subir quelques dégâts tels que des
Le confinement statique et dynamique des parties du B17 contenant les
fissures, des chutes d’éléments, voire un effondrement total de la toi-
locaux et équipements importants pour la sûreté est assuré pour des
ture.
tornades caractérisées par des vents supérieurs à 180 km/h (50 m/s).
Les équipements de sûreté situés dans ces bâtiments peuvent dès lors
Par contre, en ce qui concerne le traitement des fonctions de sûreté du
être perdus et ne plus assurer leur fonction de sûreté. La perte d’un
B06, deux situations principales peuvent être dégagées en cas de tor-
équipement de sûreté dans un de ces bâtiments peut se produire :
nades avec des vents supérieurs à 180 km/h :
——Pour les équipements accrochés au toit (ex. gaines de ventilation),
¤¤ Le système d’extraction des cellules n’est pas endommagé :
directement suite aux dégâts structurels causés au toit ;
——Pour les équipements au sol, suite à la chute d’un élément de la toiture ou de la structure du bâtiment.
Dans ce cas, les groupes d’extraction des cellules situés dans le
B04 (qui n’est pas endommagé) peuvent assurer une différence de
pression (dP) par rapport aux locaux avoisinants et dès lors assurer le
Le tableau suivant reprend, par bâtiment, les fonctions de sûreté qui
confinement dynamique des cellules.
peuvent être perdues et les équipements assurant une fonction de sûre-
Quel que soit l’état des gaines d’extraction des locaux, cette dP des
té susceptibles d’être impactés.
cellules reste garantie. Néanmoins, la cascade de dépression entre
les locaux et l’air extérieur est perdue suite à la perte d’étanchéité du
Tableau 4-5 : Impact d’une tornade caractérisée par un vent supérieur à 180 km/h
sur les équipements assurant le maintien d’une fonction de sûreté
Bâtiment
Équipement ou
fonction perdus
bâtiment et à cette perte de l’extraction des locaux.
En résumé, pour des vents supérieurs à 180 km/h, bien que certains
Commentaires
équipements importants pour la sûreté soient perdus, les fonctions de
sûreté du bâtiment B06 restent assurées :
B06B
Groupes de pulsion
du B06
Pas de fonction de sûreté
B06D –
Cabanon
Groupes de pulsion
du B06D et groupes
d’extraction des
caves des B06D et
C et des locaux du
B06 D
GP : pas de fonction de sûreté
GE : fonction de sûreté
Perte du confinement dynamique des
locaux du B06D et des caves des B06D
et C
Étanchéité du
bâtiment
Gaines de ventilation
et groupes de
filtration
Perte du confinement statique du
couloir chaud
Perte du confinement dynamique des
cellules, locaux, sas, BàG…
Galerie
B04 – B06C
Gaines de ventilation
Perte du confinement dynamique des
cellules, locaux, sas, BàG…
de plomb qui les protège garantit leur intégrité. Cependant, une chute
B10
Groupes
électrogènes de
250 et 350 kVA
UPS
Chaufferie
Perte d’une partie des alimentations
électriques de secours
Chaufferie : pas de fonction de sûreté
ger et affecter le confinement statique des cellules.
B06C
• Pour le confinement dynamique : par l’extraction des cellules ;
• Pour le confinement statique : par les différentes barrières mises
en place (boîtes alpha, moyens de conditionnement, conteneurs…).
¤¤ Le système d’extraction des cellules est endommagé (suite aux
dégâts causés à la structure du B06 ou à la galerie B04-B06) :
Seul le confinement statique des cellules reste assuré par les différentes barrières mises en place (boîtes alpha, moyens de conditionnement, conteneurs…).
En cas de chute d’objets ou d’équipements sur les cellules, l’épaisseur
d’objets sur les groupes de filtration d’entrée pourrait les endomma-
Rapport des tests de résistance
2012 // 47
04/ AUTRES éVéNEMENTS EXTRÊMES > 4.1. TRÈS MAUVAISES CONDITIONS CLIMATIQUES
Afin d’assurer ce confinement statique des
ture des vannes d’entrée/sortie des différentes
Depuis 2009, la norme NBN EN (CEI)
cellules en cas de vents violents, une procé-
cellules afin de préserver leurs confinements
62305 s’applique pour les nouveaux bâtiments :
dure interne couvrant les situations d’urgence
statiques.
chaque bâtiment doit être équipé d’une instal-
reprend les moyens non conventionnels mis
lation de protection contre la foudre conformé-
en place, notamment pour la réparation des
4.1.5. Foudre
ment aux parties 1 à 4 de la norme.
dégâts au B06 et sur les gaines du circuit de
4.1.5.1. CARACTÉRISATION DE LA FOUDRE
Une analyse du risque de foudre pour le site
ventilation des cellules de production. Si la si-
En Belgique, le nombre de jours d’orage par
de l’IRE a été menée suivant la méthodologie
tuation le nécessite, une fermeture des vannes
an est compris entre 8 et 22 selon les régions,
proposée par cette nouvelle norme. L’efficacité
manuelles d’entrée et de sortie d’air des cel-
avec une valeur moyenne de 15 jours par an.
des protections contre la foudre et la justifi-
lules est possible. Cette action sur les vannes
Toujours en Belgique, la densité locale de
cation des niveaux de protection requis et/ou
manuelles d’entrée et de sortie d’air des cel-
coups de foudre au sol, c’est-à-dire le nombre
conseillés ont été étudiées.
lules est mentionnée dans cette même pro-
de coups de foudre frappant le sol par kilo-
L’analyse a montré la nécessité de protéger
cédure décrivant l’ensemble des opérations à
mètre carré et par an, est comprise entre 0,8 et
certains bâtiments contre le risque de foudre
mener en cas de vents violents sur le site.
2,2, avec une valeur moyenne de 1,2.
et a indiqué les mesures de protection à mettre
Pour des tornades caractérisées par des
Grâce à l’installation d’un réseau de détection
en place :
vents d’une intensité extrême (supérieurs à
SAFIR, les perturbations orageuses peuvent
——Pour le système de protection contre les
300 km/h), l’étanchéité d’aucun bâtiment ne
être suivies en temps réel dans tout le pays.
effets directs de la foudre :
peut être garantie. Certains bâtiments seront
La carte SAFIR des densités de coups au sol en
• Ajout de nouveaux paratonnerres ;
totalement détruits, d’autres présenteront
Belgique pour l’année 2005 permet de situer
• Déclassement en pointes sèches de cer-
d’importants dégâts dans l’étanchéité des toi-
le site de l’IRE dans une zone où il se produit
tains paratonnerres à dispositif d’amor-
tures, et le confinement dynamique d’aucune
entre 0,82 et 1,64 coup de foudre/km² et par an,
cellule ne pourra être assuré avec certitude.
ce qui se situe dans la moyenne belge.
4.1.4.4. CONCLUSION
4.1.5.2. BASE DE CONCEPTION
Le site de l’IRE ne se situe pas dans une région
Tous les bâtiments du site de l’IRE sont pro-
où les tornades, selon les informations dispo-
tégés contre la foudre conformément aux
nibles, semblent être plus fréquentes.
normes en application lors de la construction
On peut considérer que les bâtiments impor-
de ces bâtiments.
tants pour la sûreté résistent à la majorité des
Les règles de conception du système de pro-
tromagnétique de foudre :
tornades attendues en Belgique (niveau EF0 et
tection contre la foudre sont donc basées sur
• Étant donné une faiblesse dans la protec-
EF1 sur l’échelle de Fujita).
le cadre légal établi par les arrêtés royaux, les
tion contre la foudre, il est recommandé
En cas de tornade d’intensité plus élevée (à
normes NBN, les règlements pour le bien-être
d’installer des paratonnerres pour la pro-
partir de EF 2, > 180 km/h - 50 m/s), le confi-
au travail, etc.
tection des bâtiments et des parafoudres
çage ;
• Réévaluation des descentes de chaque
élément de capture (ajout de descentes,
nement dynamique et statique des cellules du
raccordement à la terre, isolation des
conducteurs de descente) ;
• Installation d’un système d’enregistrement des impacts dus à la foudre.
——Pour la protection contre l’impulsion élec-
pour protéger les équipements sensibles ;
B06 pourrait être mis à mal.
4.1.5.3. ANALYSE
L’IRE va initier une étude de faisabilité de
À l’IRE, la protection du site contre la foudre
pour assurer la mise à la terre et l’équi-
renforcement de la protection du système de
est principalement assurée par cinq paraton-
potentialité : interconnexions des masses
ventilation (partie extraction) des cellules du
nerres disposés sur le site IRE de la manière
(dans un même bâtiment, référence à la
bâtiment B06.
suivante:
terre, installations et bardages métal-
Une procédure interne traitant des situations
——Un paratonnerre à la cheminée du B04 ;
liques doivent être tous reliés) et des bâti-
d’urgence cite les moyens non conventionnels
——Un paratonnerre à la cheminée du B06 ;
ments (mise à la terre des canalisations
prévus pour assurer les réparations de pre-
——Un paratonnerre sur le mât météo à proxi-
entrantes) par utilisation de conducteurs
mière nécessité des dégâts provoqués par des
mité du B12 ;
vents violents au B06. En cas de perte du confi-
——Un paratonnerre à la cheminée du B14 ;
nement dynamique, cette procédure reprend le
——Un paratonnerre à la cheminée du B17.
mode opératoire à suivre par la maintenance
Le zoning de Fleurus comprend également
et pour entreprendre, si nécessaire, la ferme-
divers autres paratonnerres.
• Plusieurs actions sont à mettre en place
de terre enterrés et par réalisation de
boucles de terre.
4.1.5.4. CONCLUSION
m², ce qui correspond à une épaisseur de neige
Description des conséquences de la neige
Afin de remettre le système de protection
fraîche de 30 cm.
sur les bâtiments et les équipements
contre la foudre aux normes actuelles, les ac-
L’analyse des conséquences est basée sur
tions recommandées dans l’analyse de risque
4.1.6.3. ANALYSE
l’épaisseur de la couche de neige sur le toit des
de foudre sont en cours.
Tenue des toits
différents bâtiments du site et sur les effets
Suivant les normes appliquées à la construc-
que cette charge supplémentaire induit sur les
4.1.6. Effets de la neige
tion des toitures des bâtiments analysés, ceux-
structures et équipements.
4.1.6.1. CARACTÉRISATION DES CHUTES DE
ci peuvent supporter une couche de neige d’au
Les chutes de neige importantes pouvant af-
NEIGE
moins 30 cm. Cependant, un certain nombre
fecter les alimentations électriques externes,
La neige est un phénomène météorologique
de bâtiments du site peuvent résister à une
celles-ci sont considérées comme perdues
relativement peu important en basse et
hauteur de neige bien plus importante que
dans cette analyse. L’alimentation électrique
moyenne Belgique. L’enneigement croît géné-
la valeur minimale recommandée dans ces
des bâtiments de l’IRE s’effectue alors via les
ralement avec l’altitude. En basse et moyenne
normes.
groupes électrogènes de secours qui résistent
Belgique, on compte en moyenne 15 jours de
En ce qui concerne les bâtiments en béton
à des charges supérieures à celles imposées
chutes de neige par an, en haute Belgique
B04A-B, B06, B17A-B-D et la galerie B04-
par une couche de neige ou via les équipe-
30 jours et presque 40 jours sur les hauts pla-
B06, en cas de chute de neige exceptionnelle,
ments non conventionnels.
teaux. Les périodes durant lesquelles le sol
une augmentation de l’ordre de 10 % des
Lorsque la couche de neige ne dépasse pas
est recouvert de neige varient fortement et
contraintes dans les aciers peut être considé-
30 cm sur les toits, tous les bâtiments de l’IRE
dépendent du caractère hivernal. La plupart
rée, vu le type de structure de ces bâtiments.
restent intègres. Aucun équipement assurant
du temps, elles ne dépassent pas 3 à 5 jours.
On augmente ainsi la valeur de surcharge de
une fonction de sûreté n’est mis en péril.
En Ardenne, la durée d’enneigement est un
40 kg/m², ce qui équivaut à une couche maxi-
Au-delà d’une couche de 30 cm, certains bâti-
peu supérieure, surtout sur les hauts plateaux.
male de neige fraîche d’une épaisseur de
ments pourraient subir des dégâts. Sous le
Le 10 février 1902, on a mesuré une couche
60 cm.
poids de la neige, des phénomènes de flam-
de neige record de 0,35 m à Uccle. Sur le pla-
Cette charge exceptionnelle peut cependant
bage peuvent apparaître dans les structures
teau des Hautes Fagnes, l’épaisseur de neige a
engendrer des désordres locaux non structu-
métalliques du B17 C et D, et des fissures
atteint 1,15 m le 9 février 1953, valeur la plus
rels du point de vue des parachèvements (fis-
peuvent apparaître dans les bâtiments du
importante enregistrée officiellement dans
sures dans le plafonnage, par exemple), liés à
B10 et du B12.
le pays (données IRM depuis le début du XXe
une augmentation de la déformation de l’élé-
En considérant la perte de ces bâtiments,
siècle).
ment de toiture, sans conséquence pour les
les seuls équipements assurant une fonction
Le site de l’IRE se situe à une altitude équiva-
fonctions de sûreté.
de sûreté qui peuvent être affectés sont les
lente à celle de la moyenne Belgique (altitude :
Pour le bâtiment récent B04C, la surcharge
groupes électrogènes de 250 et 350 kVA et
180 mètres au-dessus du niveau de la mer).
sur toiture a été renforcée à 500 kg/m² afin de
l’UPS situés dans le bâtiment B10.
Des mesures effectuées par l’IRM (statistiques
permettre la mise en place de groupes sur la
Dans cette situation, l’alimentation électrique
sur la période 1947-1966) donnent, pour l’alti-
toiture. La surcharge de neige ne pose dès lors
des systèmes de ventilation et des éclairages
tude à laquelle se situe le site de l’IRE (entre
aucun souci pour cette partie du bâtiment.
de secours reste assurée par le groupe élec-
100 et 200 m) une épaisseur maximale de la
Pour les bâtiments B10 et B12 et les structures
trogène de 900 kVA sans redondance via les
couche de neige fraîche de 46 cm pour une
métalliques des bâtiments B17C et B17D, au-
tableaux RGT1/2 et TB10 (les groupes électro-
période de retour de 100 ans.
cune réserve de charge ne peut être envisagée.
gènes de 350 et 250 kVA sont supposés perdus
L’épaisseur de neige fraîche acceptable est
suite à l’endommagement du B10). L’alimenta-
limitée à 30 cm.
tion électrique est maintenue, mais après en-
4.1.6.2. BASE DE CONCEPTION
La surcharge à la neige appliquée lors de la
viron 20 minutes, les automates de ventilation
conception des installations de l’IRE est défi-
Tenue des câbles du réseau externe
ne seront plus alimentés, conséquence de la
nie dans la réglementation NBN 4355 pour
Sur un autre plan, une chute de neige impor-
perte de l’UPS 60 kVA. Il est dès lors néces-
les bâtiments construits avant 1990 et dans la
tante dans les environs de Fleurus pourrait
saire de redémarrer les ventilations en mode
réglementation NBN ENV 1991-1-3 pour ceux
surcharger (mécaniquement) les lignes à
manuel.
construits après 1990.
très haute tension, voire provoquer leur mise
Néanmoins, les moyens mobiles d’alimenta-
Quelle que soit la norme en vigueur au moment
en oscillation sous l’effet du vent. Cela pour-
tion électrique restent disponibles pour ali-
de la construction des bâtiments (NBN 4355 ou
rait induire la perte partielle de l’alimentation
menter le site en cas de défaillance du groupe
NBN ENV 1991-1-3), la valeur de surcharge
électrique extérieure du site, situation traitée
électrogène de 900 kVA. La mise en fonction-
due à la neige préconisée pour la région de
au chapitre 5.
nement de ces moyens non conventionnels
l’IRE (altitude entre 100 et 200 m) est de 40 kg/
permet de maintenir les fonctions de sûreté
intactes.
Rapport des tests de résistance
2012 // 49
04/ AUTRES éVéNEMENTS EXTRÊMES > 4.1. TRÈS MAUVAISES CONDITIONS CLIMATIQUES
À partir d’une couche de neige de plus de
Une chute de neige extrêmement importante
4.1.8.2. CYCLONE TROPICAL, TYPHON ET
60 cm, aucun bâtiment analysé ne résiste
pourrait mener à une perte partielle des équi-
OURAGAN
structurellement à la charge supplémentaire
pements extérieurs d’alimentation électrique
Un cyclone tropical est une forte dépression
induite, et les fonctions de sûreté ne sont plus
du site. Cette situation est traitée au chapitre 5.
qui prend naissance au-dessus des eaux
assurées.
océaniques chaudes de la zone intertropicale.
Toutefois, la création d’une couche de neige
4.1.7. Grêle
Ces dépressions sont appelées “ouragans”
importante n’est pas un événement soudain
La grêle est un phénomène météorologique
dans l’océan Atlantique, la mer des Caraïbes,
(pour un retour de 100 ans à Uccle, on atteint
localisé et bref.
le golfe du Mexique et dans la partie est de
à peine 18,3 cm en 15 jours de chute de neige
Lors de la conception initiale des bâtiments de
l’océan Pacifique, et “typhons” dans la partie
ininterrompus). On peut raisonnablement af-
l’IRE, les conséquences liées à la grêle n’ont
ouest de l’océan Pacifique.
firmer que les bâtiments assurant une fonction
pas été prises en compte. Dès lors, aucune
Étant donné la situation géographique du site
de sûreté ont été correctement dimensionnés
étude de l’époque relative à ce sujet n’est dis-
de l’IRE, ces phénomènes ne sont pas rete-
et que le délai pour qu’une telle couche de
ponible.
nus dans la liste des conditions climatiques
neige se crée est largement suffisant pour
Néanmoins, il est apparu, lors des visites réa-
extrêmes.
organiser l’évacuation de la neige des toitures
lisées à l’IRE, qu’aucune fonction de sûreté ne
en cas de chute de neige.
pouvait être mise à mal à la suite d’un épisode
4.1.8.3. TEMPÊTE DE SABLE OU DE
de grêle, les bâtiments et équipements assu-
POUSSIÈRE
Dégel brutal et fortes pluies
rant toujours les fonctions pour lesquelles ils
Une tempête de sable ou de poussière peut
Il est important lors d’une fonte de neige ra-
ont été conçus.
survenir dans des régions arides et déser-
pide et l’arrivée d’une forte pluie de dégager
Ce phénomène météorologique n’a donc pas
tiques. Ces phénomènes apparaissent quand
les avaloirs des toitures, afin d’éviter toute
été retenu dans les bases de dimensionne-
des vents violents transportent des particules
accumulation d’eau.
ment.
de sable ou des poussières dans l’atmosphère.
Cette problématique est traitée dans le para-
Il faut cependant considérer que la grêle peut
Étant donné la situation géographique du site
graphe relatif aux fortes pluies.
affecter les alimentations électriques externes
de l’IRE, ces phénomènes ne sont pas rete-
ou un poste à très haute tension sur le site et
nus dans la liste des conditions climatiques
4.1.6.4. CONCLUSION
entraîner la perte totale ou partielle de l’ali-
extrêmes.
Tous les bâtiments du site de l’IRE sont dimen-
mentation électrique extérieure, situation cou-
sionnés pour les charges de neige détermi-
verte par la conception et traitée au chapitre 5.
nées sur la base des normes applicables. De
4.1.8.4. TROMBE MARINE
Les trombes marines transportent d’impor-
par leur conception, tous les bâtiments de l’IRE
4.1.8. Autres conditions climatiques
tantes quantités d’eau à partir d’un plan d’eau
résistent à une surcharge liée à la neige d’au
extrêmes
de taille suffisante. Elles peuvent se former
moins 40 kg/m², c’est-à-dire une hauteur de
4.1.8.1. TEMPÉRATURES EXTRÊMES
spontanément, en période de beau temps,
neige fraîche de 30 cm.
Lors de la conception du site de l’IRE, des tem-
au-dessus de la mer ou d’un grand lac. Elles
Afin de limiter les surcharges rencontrées sur
pératures extrêmes ont été prises en compte
peuvent également résulter de tornades pre-
les toitures de bâtiments du site, la procédure
pour le dimensionnement des équipements.
nant naissance au-dessus de la mer ou d’un
interne qui traite des moyens à mettre en place
Leurs valeurs sont déterminées en fonction de
grand lac, et sont alors plus puissantes.
dans des situations d’urgence impose de sur-
la situation géographique du site. Une plage de
Étant donné la situation géographique du site
veiller, lors de forts enneigements, la hauteur
température allant de -25 °C à 40 °C est consi-
de l’IRE et l’absence de grands lacs à proximi-
de la couche de neige fraîche sur les toits et
dérée pour le site de l’IRE.
té, ces phénomènes ne sont pas retenus dans
de faire procéder au dégagement des toitures
L’atteinte de températures extrêmes ou l’appa-
la liste des conditions climatiques extrêmes.
lorsque celle-ci atteint environ 15 cm (pour
rition d’une période de sécheresse ne sont pas
tenir compte d’une neige vieillie, tassée et gor-
des phénomènes rapides ou soudains. Leur
gée d’eau).
évolution lente permet d’engager à temps les
Ce dégagement devra permettre par ailleurs
actions nécessaires pour garantir une exploi-
de s’assurer que les avaloirs des toitures ne
tation sûre en cas de vague de chaleur ou de
sont pas bouchés.
froid, par mise en place de moyens mobiles.
4.2. INCENDIE DE FORÊT OU
BUISSONS
L’absence de forêt dans l’environnement immédiat du site de l’IRE et
l’absence de forêt ou de buissons importants sur le site rend ce scénario
non applicable.
L’incendie de forêt ou de buissons n’est pas un risque encouru sur le
site de l’IRE.
4.6. L’IMPACT CONCEVABLE
POUR LE SITE D’UNE
ATTAQUE EXTÉRIEURE
SUR LES CONTRÔLES ET
SYSTÈMES INFORMATISÉS
4.3. ATTAQUES TERRORISTES
(CHUTE D’AVION)
Afin d’évaluer l’impact pour l’IRE d’une attaque extérieure sur ses
La chute d’avion sur les installations de l’IRE comme résultat d’une at-
sécurité nucléaire du site.
taque terroriste est un scénario lié à la sécurité nucléaire du site.
L’approche, le résultat et les conclusions de ces tests de vulnérabilité
La description des scénarios plausibles et réalistes de chute d’avion
sont repris dans une annexe confidentielle non destinée au public de ce
dans le cadre d’une attaque terroriste, la méthode d’évaluation de l’im-
rapport, conformément aux dispositions de la loi du 15 avril 1994.
contrôles et systèmes informatisés, une batterie de tests de vulnérabilité ont été réalisés dans le cadre des tests de résistance.
L’attaque des contrôles et systèmes informatisés est un scénario lié à la
pact, les résultats et les conclusions de l’évaluation sont détaillés dans
une annexe confidentielle non destinée au public de ce rapport, conformément aux dispositions de la loi du 15 avril 1994.
4.4. L’IMPACT CONCEVABLE
POUR LE SITE DE GAZ
TOXIQUES
L’évaluation de la vulnérabilité de l’IRE à un gaz toxique est liée à la sécurité nucléaire du site.
L’approche, le résultat et les conclusions de l’évaluation de cette vulnérabilité sont repris dans une annexe confidentielle non destinée au public
de ce rapport, conformément aux dispositions de la loi du 15 avril 1994.
4.5. L’IMPACT CONCEVABLE
POUR LE SITE DE GAZ
EXPLOSIFS ET D’ONDES
DE CHOC
L’évaluation de la vulnérabilité des fonctions de sûreté de l’IRE à une
explosion de gaz et à l’onde de choc consécutive est liée à la sécurité
nucléaire du site.
L’approche, le résultat et les conclusions de l’évaluation de cette vulnérabilité sont repris dans une annexe confidentielle non destinée au public
de ce rapport, conformément aux dispositions de la loi du 15 avril 1994.
Rapport des tests de résistance
2012 // 51
05/
PERTE DES
ALIMENTATIONS
éLECTRIQUES
ET PERTE DE
LA SOURCE FROIDE
ULTIMe
05/ PERTE DES ALIMENTATIONS
éLECTRIQUES ET PERTE DE LA SOURCE
FROIDE ULTIME
5.1. PERTE DES ALIMENTATIONS éLECTRIQUES EXTERNES
5.1.1. Principe
En cas de perte de l’alimentation externe, trois groupes électrogènes
sont disponibles et installés sur le site pour réalimenter l’ensemble des
——est équipé d’un réservoir de mazout de 800 litres, situé en dessous
du groupe ;
——a une consommation de 22 l/heure à pleine charge.
charges, en dehors du bâtiment B12 qui dispose d’un groupe électro-
Le schéma ci-dessous décrit le principe d’alimentation en mazout des
gène indépendant (§ 1.2.3).
diesels.
Le démarrage de ces groupes est automatique lors de la disparition du
signal “présence tension”.
RÉSERVOIR 60 M3
Ces quatre groupes électrogènes ont les caractéristiques suivantes :
¤¤ 1 groupe électrogène de 900 kVA, qui :
900 kVA
——reprend l’ensemble des charges du circuit “Normal” ;
10 M3
RÉSERVOIR 50 M3
*
**
——est situé en extérieur ;
——est alimenté en mazout via une pompe attelée à son vilebrequin ;
CHAUDIÈRE
1,5 M3
*
250 kVA
*
250 kVA
——est connecté à un collecteur sur lequel sont raccordées une citerne
de mazout de 50 m³ et une citerne de réserve de 60 m³. Une chaudière de 4 gigacalories, équipée d’un brûleur mixte (gaz/mazout),
est également raccordée sur le collecteur ;
——a une consommation de 198 l/heure à pleine charge.
* Pompe accouplée mécaniquement au diesel
** Pompe alimentée en secours par le diesel 250 kVA
Figure 5-1 : Schéma de principe d’alimentation en mazout des diesels
¤¤ 1 groupe électrogène de 350 kVA, qui :
——reprend les charges du circuit “Normal Secours” (à l’exception de la
chaufferie et de l’UPS) ainsi que le TGBT3 (mode dégradé1) en cas
5.1.2. Autonomie des groupes électrogènes
de non-démarrage du diesel 900 kVA ;
Pour les bâtiments B06 et B17
——est situé dans la chaufferie, dans le même local que le groupe électrogène de 250 kVA ;
Les charges à reprendre restent relativement constantes, car la majorité
de la charge est représentée par les groupes de ventilation. Elle varie
——est alimenté en mazout via une pompe attelée à son vilebrequin ;
néanmoins en fonction du mode normal ou dégradé. L’autonomie mini-
——est connecté à un réservoir nourrice d’une capacité de 1,5 m³, com-
male des groupes est fixée à 5 jours.
mun avec le groupe électrogène de 250 kVA. Ce réservoir nourrice
Le tableau ci-dessous reprend les puissances moyennes fournies par les
est connecté à une citerne de 10 m³, le transfert entre ces deux
groupes électrogènes en fonction du mode de ventilation.
réservoirs est réalisé automatiquement via une pompe secourue
par le groupe électrogène de 250 kVA en cas de perte des alimentations extérieures du site ;
——a une consommation de 55 l/heure à pleine charge.
¤¤ 1 groupe électrogène de 250 kVA, qui :
Tableau 5-1 : Puissances moyennes fournies par les groupes électrogènes en
fonction du mode de ventilation
Groupe électrogène
Mode normal
(puissance fournie)
Mode dégradé
(puissance fournie)
900 kVA
500 kW
0 kW
——reprend les charges du circuit chaufferie et de l’UPS ;
350 kVA
130 kW
200 kW
——est situé dans la chaufferie dans le même local que le groupe élec-
250 kVA
180 kW
180 kW
trogène de 350 kVA ;
——est alimenté en mazout via une pompe attelée à son vilebrequin ;
La réserve minimum de mazout présente dans les citernes de 10 et
——est connecté à un réservoir nourrice d’une capacité de 1,5 m³, com-
50 m³, est suffisante pour assurer une autonomie de 5 jours, quand les
mun à celui du groupe électrogène de 350 kVA ;
groupes délivrent leur puissance nominale. Néanmoins, cette autono-
——a une consommation de 41 l/heure à pleine charge.
mie peut être prolongée, si la puissance délivrée est inférieure à la puis-
¤¤ 1 groupe électrogène de 110 kVA, qui :
——reprend l’ensemble des charges du circuit électrique et de l’UPS
au B12 ;
sance nominale.
Une réserve en huile pour les groupes diesel est prévue afin d’assurer
l’appoint d’huile du moteur.
——est situé à l’extérieur du bâtiment ;
Le mazout est traité pour une température hivernale de -25 °C.
——est alimenté en mazout via une pompe attelée à son vilebrequin ;
Le volume de mazout réservé pour les groupes de secours est réparti
comme suit :
1. Le mode dégradé est un mode de secours de certains systèmes, comme par
exemple les systèmes de ventilation ou de communication, nécessitant une
alimentation électrique moindre tout en garantissant la fonctionnalité minimum
(de secours) pour laquelle ils sont conçus.
——Réservoirs de 50 m³ et de 10 m³
• Groupe électrogène de 900 kVA : 24 m³ de mazout ; en conditions
normales d’exploitation, la consigne de
l’alimentation extérieure, l’opérateur n’est pas
5.1.4. Conséquence pour le
remplissage du réservoir est établie à
autorisé à débuter de nouvelles manipulations.
bâtiment B17
partir de 24 m³ ;
Le délai pour finaliser la mise à l’arrêt stable
L’alimentation des groupes d’extraction du
• Groupe électrogène de 250 kVA et de
des opérations de production en cours, estimé
système de ventilation est assurée par le
350 kVA : 11 m³ de mazout ; en conditions
à 2 heures, est largement inférieur à l’autono-
groupe de 350 kVA en cas de perte de l’alimen-
normales d’exploitation, la consigne de
mie des groupes électrogènes.
tation électrique externe.
Confinement dynamique
En conclusion
En cas de perte de l’alimentation externe, le
La perte du réseau électrique externe ne re-
Ce réservoir est destiné à la chaudière. En
démarrage du groupe électrogène de 900 kVA
met pas en cause la sûreté des installations ni
cas de nécessité, le mazout qu’il contient
est suffisant pour réalimenter à lui seul l’en-
la sécurité des personnes grâce à la présence
peut être redirigé vers le 900 kVA via le col-
semble des systèmes de ventilation assu-
de groupes électrogènes démarrant automa-
lecteur, ou transféré à l’aide d’une pompe
rant le confinement dynamique du bâtiment
tiquement et permettant d’alimenter tous les
mobile dans le réservoir de 10 m³.
B06 pendant plus de 10 jours. Une redondance
auxiliaires importants durant une période d’au
En conditions normales d’exploitation, la
est prévue via le démarrage du groupe électro-
moins 5 jours.
consigne de remplissage du réservoir est
gène de 350 kVA, permettant une alimentation
établie à partir de 24 m³.
en mode dégradé des installations de ventila-
5.1.5. Conséquence pour le
remplissage du réservoir est établie à
partir de 8,5 m³ ;
——Réservoir de 60 m³
tion nécessaire au maintien du confinement.
bâtiment B12
Pour le bâtiment B12
Cette redondance permet de garantir le confi-
En cas de perte de l’alimentation externe, le
Le bâtiment possède son propre transforma-
nement dynamique durant plus de 5 jours
bâtiment B12 dispose de son propre groupe
teur et est alimenté par la boucle HT présente
La ventilation en mode dégradé est utilisée
électrogène qui reprend l’alimentation élec-
sur le site. Les charges à reprendre restent
en cas d’indisponibilité du groupe électrogène
trique de l’entièreté du bâtiment. En cas de
relativement constantes. La pointe quart-ho-
de 900 kVA et permet d’assurer le maintien
gestion d’accident grave, l’utilisation du COS
raire du bâtiment est de 35 kW. L’autonomie
du confinement dynamique. Dans cette situa-
ne nécessite pas l’alimentation complète du
minimum du groupe est fixée à 24 heures.
tion, les opérateurs présents dans le bâti-
bâtiment B12. On peut réaliser le délestage de
En conditions normales d’exploitation, la
ment doivent évacuer les lieux, ou porter des
certains circuits (par exemple : l’éclairage des
consigne de remplissage de la cuve est fixée
masques à cartouches (disponibles sur le site)
bureaux, fours, étuves, ventilation des labora-
à 700 litres.
si leur présence est indispensable pour la mise
toires), ce qui permet de porter l’autonomie du
Le réservoir permet une autonomie de plus de
à l’arrêt stable des procédés de production et
COS à 5 jours.
36 heures lorsque le groupe délivre sa puis-
la mise en sécurité des équipements de pro-
sance nominale. Néanmoins, l’autonomie peut
duction.
En conclusion
être prolongée quand la puissance délivrée par
Le groupe électrogène de 250 kVA permet
La perte du réseau électrique externe ne re-
le groupe est inférieure à sa puissance nomi-
d’alimenter, via UPS, les automates des venti-
met pas en cause la disponibilité du COS pour
nale.
lations. En cas de perte de l’alimentation UPS,
une période d’au moins 5 jours.
Une réserve en huile pour le groupe diesel
il est possible de redémarrer manuellement
est prévue afin d’assurer l’appoint d’huile du
les ventilations.
moteur.
Une perte du confinement dynamique d’une
heure est considérée comme acceptable, si le
5.1.3. Conséquence pour le
confinement statique est assuré.
bâtiment B06
Éclairage en cellules de production
En conclusion
En cas de perte de l’alimentation externe, le
La perte du réseau électrique externe ne re-
démarrage du groupe électrogène de 900 kVA
met pas en cause la sûreté des installations ni
est suffisant pour réalimenter l’éclairage nor-
la sécurité des personnes grâce à la présence
mal en cellule, afin de permettre à l’opérateur
de groupes électrogènes démarrant automa-
la mise à l’arrêt stable des procédés de pro-
tiquement et permettant d’alimenter tous les
duction.
auxiliaires importants durant une période de
Une redondance est prévue via le démarrage
plus de 5 jours sans intervention extérieure.
du groupe électrogène de 350 kVA alimentant
les éclairages de secours2. En cas de perte de
2. Autonomie estimée à plus de 10 jours
Rapport des tests de résistance
2012 // 55
05/ PERTE DES ALIMENTATIONS éLECTRIQUES ET PERTE DE LA SOURCE FROIDE ULTIME
5.2. PERTE DES ALIMENTATIONS EXTERNES ET DES
ALIMENTATIONS INTERNES DE SECOURS
5.2.1. Principe
——La perte de l’UPS après 30 minutes1 et donc
En cas de perte des alimentations externes et
• La mise à l’arrêt des groupes d’extrac-
internes de secours, seuls les équipements
tion du bâtiment B04 suite à la perte de
sur le réseau no-break, alimentés par des
la régulation. Il est cependant possible de
UPS, sont disponibles.
redémarrer manuellement les groupes de
L’autonomie des UPS est vérifiée périodique-
ventilation ;
ment.
• La perte des systèmes de monitoring des
rejets.
5.2.2. Conséquence pour le
le dédoublement de la pompe ;
——Diversifier l’alimentation électrique des GE
des cellules de production ;
——Améliorer la séparation physique des
groupes électrogènes ;
——Intégrer dans la procédure “Mesures d’urgence en cas de catastrophe majeure” les
points suivants :
——La perte de la pompe de transfert alimen-
• Identifier les équipements prioritaires à
bâtiment B06
tant le réservoir nourrice de 1,5 m³ et donc
réalimenter selon les circonstances (arbre
L’éclairage des cellules est perdu, et la fina-
la perte du groupe électrogène de 350 kVA
lisation des manipulations de production ne
après environ 27 heures et l’impossibilité de
peut pas être assurée avant mise à disposition
redémarrer le groupe de 250 kVA.
de moyens non conventionnels d’alimentation.
de décision) ;
• Préciser la procédure de raccordement
des groupes électrogènes non conventionnels aux équipements (y compris
La perte des groupes d’extraction entraîne
5.2.6. Dispositions envisagées
basculement de la régulation en mode
la perte du confinement dynamique. Un délai
pour renforcer la robustesse de
manuel si nécessaire).
d’une heure sans confinement dynamique
l’installation
Le projet d’amélioration de l’alimentation élec-
n’induit aucune libération d’activité en dehors
Suite à l’analyse des systèmes lors de la révi-
trique inclut le remplacement des groupes de
du confinement statique.
sion décennale, l’IRE a entrepris la refonte
secours existants et un nouveau câblage vers
totale de son tableau général basse tension
les équipements à alimenter. Les nouveaux
5.2.3. Conséquence pour le
et des systèmes d’alimentation de secours
groupes de secours ne seront pas installés
bâtiment B17
(§ 1.4). Cette action a été initiée indépendam-
dans le bâtiment B10 ni dans un autre bâti-
La perte des groupes d’extraction entraîne la
ment des tests de résistance.
ment existant, mais une nouvelle zone d’im-
perte du confinement dynamique, ce qui n’a
Une étude de sûreté de fonctionnement du
plantation a été définie sur le site.
pas de conséquence significative en termes de
réseau électrique HT/BT a été réalisée. Celle-
De plus, l’IRE entreprendra une étude de fai-
rejet.
ci a pour objectifs d’analyser les points faibles
sabilité pour la conception d’un nouveau sys-
du réseau existant, d’identifier les axes d’amé-
tème d’alimentation d’ultime secours pour les
5.2.4. Conséquence pour le
lioration, d’aider à la conception d’un nouveau
GE des cellules du bâtiment B06. Cette étude
bâtiment B12
réseau et d’en démontrer la performance.
tiendra compte des conclusions des tests de
La perte du groupe électrogène est partielle-
Les points d’amélioration de la robustesse
résistance.
ment compensée par la présence d’un UPS
des installations existantes dans le cadre des
d’une capacité de 10 kVA pendant 15 minutes,
tests de résistance sont repris dans l’étude
l’autonomie réelle est estimée à 30 minutes.
de conception, en cours, des systèmes élec-
Cet UPS reprend les équipements informa-
triques, a minima :
tiques du bâtiment, les systèmes de commu-
——Remplacer le TGBT actuel par deux TGBT
nication du COS ainsi que les équipements
(Normal et Normal/Secours) distincts et
d’instrumentation du département métrologie.
physiquement séparés. Possibilité d’ali-
5.2.5. Perte du groupe électrogène de
à partir de groupes électrogènes fixes dis-
250 kVA
tincts ;
menter en secours chacun des 2 tableaux,
Le scénario de perte ou d’indisponibilité du
——Assurer le transfert de mazout entre le ré-
seul groupe électrogène de 250 kVA, cumulé
servoir de 10 m³ et celui de 1,5 m³ par une
à une perte des alimentations électriques ex-
pompe disposant d’une double alimentation
ternes, a été considéré. Les conséquences de
(inverseur de source) depuis les groupes
cette perte ou indisponibilité sont :
électrogènes de 350 kVA et de 250 kVA et/ou
1. Valeur estimée sur la base de l’autonomie de
l’UPS et de l’estimation de consommation
5.3. PERTE DES
ALIMENTATIONS
éLECTRIQUES EXTERNES,
DES ALIMENTATIONS
INTERNES DE SECOURS
ET DE TOUTE AUTRE
ALIMENTATION DE SECOURS
En cas de perte de toutes les alimentations externe et interne du site,
des moyens non conventionnels sont prévus pour alimenter l’éclairage
des cellules, les GE des cellules du bâtiment B06 et les GE des cellules
du bâtiment B17. Ces moyens non conventionnels sont :
——3 groupes électrogènes de 40 kVA, comprenant chacun un réservoir
nourrice de 220 litres, installés sur remorques ;
——6 m³ de réserve de mazout, stockée en permanence dans 2 réservoirs
de 3 m³.
Ces équipements installés à l’extérieur des bâtiments sont répartis
au mieux sur le site afin d’en faciliter l’accès. En cas de nécessité, les
agents de l’IRE peuvent :
——Déplacer les groupes diesel à proximité des charges à réalimenter ;
——Utiliser des rallonges munies de prises (disponibles sur site) afin
de connecter directement les groupes électrogènes aux bornes des
équipements jugés critiques en fonction de la situation.
Les groupes électrogènes disposent d’une autonomie à pleine charge de
22 heures sur la base des 220 litres du réservoir nourrice. Un remplis-
5.5. PERTE DE LA SOURCE
FROIDE ULTIME PRINCIPALE
ET DE LA SOURCE FROIDE
“ALTERNATIVE”
La source froide ultime ne constitue pas une fonction de sûreté pour
l’IRE (cf. § 1.3.2). Ce scénario n’est par conséquent pas d’application
pour les installations de l’IRE.
5.6. PERTE DE LA SOURCE
FROIDE ULTIME PRINCIPALE
COMBINéE à UNE PERTE
DES ALIMENTATIONS
éLECTRIQUES EXTERNES, DE
L’ALIMENTATION INTERNE
DE SECOURS ET DE TOUTE
AUTRE ALIMENTATION DE
SECOURS
sage de ces réservoirs nourrices par transvasements au moyen d’une
La source froide ultime ne constitue pas une fonction de sûreté pour
pompe 12 V ou de pompes manuelles depuis les 2 réservoirs de 3 m³
l’IRE (cf. § 1.3.2). Ce scénario n’est par conséquent pas d’application
présents sur site est possible afin d’augmenter l’autonomie de l’alimen-
pour les installations de l’IRE.
tation électrique par moyens non conventionnels.
5.4. PERTE DE LA SOURCE
FROIDE ULTIME PRINCIPALE
La source froide ultime ne constitue pas une fonction de sûreté pour
l’IRE (cf. § 1.3.2). Ce scénario n’est par conséquent pas d’application
pour les installations de l’IRE.
Rapport des tests de résistance
2012 // 57
06/
GESTION DES
ACCIDENTS GRAVES
06/ GESTION DES ACCIDENTS GRAVES
L’organisation de crise prévue à l’IRE vise à
En cas d’accident grave, l’attitude à adopter et
faire face à n’importe quelle situation, d’un
l’organisation à mettre en place sont décrites
simple incident à un accident qualifié de grave.
dans le Plan Interne d’Urgence (PIU).
Pour les installations exploitées par l’IRE, l’ac-
Dès le déclenchement du PIU, une équipe de
cident grave causé par les événements consi-
gestion de crise est mise en place. Elle peut
dérés dans les tests de résistance pourrait être
mobiliser toutes les ressources en personnel
selon les cas :
et en matériel (moyens conventionnels ou non
——La perte du confinement dynamique ;
conventionnels) disponibles sur le site et, se-
——La perte du confinement dynamique et du
lon les besoins, faire appel à du personnel et à
confinement statique qui pourrait conduire
des moyens extérieurs.
à un relâchement significatif de radioacti-
Comme
vité dans l’environnement.
16 février 2006 relatifs aux plans d’urgence
décrit
dans
l’arrêté
royal
du
Il y a lieu de noter que l’accident grave, de pro-
et d’intervention, le PIU est intégré dans une
babilité faible, ne peut se produire qu’à la suite
structure de planification d’urgence générale.
de la défaillance de l’ensemble des systèmes
Il est en cohérence avec le Code sur le bien-être
de protection conventionnels.
au travail stipulant que “l’employeur élabore
Il est important de rappeler que les études de
un plan d’urgence interne à mettre en œuvre
criticité n’ont pas mis en évidence de scénario
pour la protection des travailleurs lorsque
pouvant conduire à un accident de criticité (cf.
cela s’avère nécessaire suite aux constatations
§ 6.2.2.3).
faites lors de l’analyse des risques”.
Le présent chapitre a pour objet de décrire les
L’organisation du PIU de l’IRE est basée sur la
grandes lignes de l’organisation de crise pré-
réglementation en vigueur ainsi que sur l’ex-
vue à l’IRE et d’en analyser l’adéquation par
périence acquise par l’IRE au cours des divers
rapport aux scénarios plausibles envisagés
exercices effectués ces dernières années.
dans les tests de résistance.
Les personnes impliquées à l’IRE pour la
détection d’un incident, l’activation du PIU ou
6.1. ORGANISATION
DE L’EXPLOITANT
POUR GÉRER
L’ACCIDENT ET LES
PERTURBATIONS
POSSIBLES
pour s’assurer du déroulement adéquat de la
gestion de la crise sont les suivantes :
la contrôler et de remettre l’installation en
situation de sécurité ;
• D’identifier les responsables ainsi que les
aides internes et externes dont les missions seront de préserver l’intégrité des
installations et des fonctions de sûreté ;
• De prendre les mesures nécessaires afin
de limiter les conséquences pour les personnes du public et l’environnement ;
• De prendre les mesures nécessaires de
protection du personnel et de visiteurs
éventuels : regroupement, évacuation,
décontamination sur site ou en dehors,
transfert vers des centres hospitaliers
spécialisés, ainsi que toutes les mesures
à caractère médical non liées à une contamination ;
• De connaître rapidement les risques radiologiques confirmés ou potentiels ainsi
que leurs conséquences ;
• D’informer les autorités et éventuellement
les médias sur l’accident et ses conséquences sur l’environnement ;
• De conseiller, le cas échéant, les autorités
responsables quant aux mesures de protection de la population ;
• De s’adapter en fonction de la situation.
——Les Équipiers de Première Intervention
Lors de l’activation du PIU, un niveau de notifi-
(EPI) pour les aspects incendie, premiers
cation de l’incident (événement significatif) doit
secours et recensement des personnes ;
être attribué en fonction de critères d’ordre
——Les agents de gardiennage ;
“rejet atmosphérique” et “situation de l’instal-
——Le Service de Contrôle Physique (SCP) ;
lation”. Les catégories d’événements significa-
——Les agents de garde ou d’astreinte (notam-
tifs sont les suivantes: “N1”, “N2”, “N3”, “NR”,
ment la personne étant d’astreinte sécu-
“N0” et “NCN”. Les événements de catégorie
rité) ;
“N1”, “N2”, “N3” et “NR” impliquent l’activa-
——Le directeur général de l’IRE ;
tion du Plan d’Urgence Nucléaire (PUN) :
——Les membres du Centre Opérationnel de
——“N1” : Le niveau N1 est utilisé pour un
Site ;
6.1.1. Organisation prévue
pour juger de la gravité de la situation, de
événement qui implique une dégradation
——Le service médical (durant les heures de
réelle ou potentielle du niveau de sécurité
6.1.1.1. ORGANISATION DE L’EXPLOITANT
service) et la garde médicale (en dehors des
de l’installation et qui pourrait dégénérer
POUR GÉRER L’ACCIDENT
heures de service) ;
vers des conséquences radiologiques pour
Les agents de l’IRE sont formés à réagir face à
——Les agents IRE.
l’environnement du site d’exploitation. Les
un accident en s’appuyant sur des procédures
Le PIU est activé par le Directeur Général
rejets radioactifs restent encore limités et
d’intervention, régulièrement revues sur la
de l’IRE ou, en son absence, par l’un de ses
sans danger immédiat à l’extérieur du site
base d’un retour d’expérience.
délégués. L’activation du PIU et des disposi-
d’exploitation (pas d’action de protection, ni
tifs mis en place doit permettre :
pour la population ni pour la chaîne alimen-
• De disposer des informations nécessaires
taire ou l’eau potable) ;
——“N2” : Le niveau N2 est utilisé pour un événement où surviennent des
traîner une exposition supérieure à un niveau guide d’intervention
défaillances importantes de fonctions nécessaires à la sécurité de la
dans un délai inférieur à 4 heures.
population et des travailleurs. Les actions de protection ne s’avèrent
Les événements “N0” concernent les événements anormaux (anoma-
pas immédiatement nécessaires à l’extérieur du site, mais des ac-
lies) survenant en exploitation pour lesquels on ne s’attend pas à des
tions sur la chaîne alimentaire peuvent être entreprises. Sur la base
rejets radioactifs qui seraient susceptibles de requérir des actions à l’ex-
de l’évaluation de la situation, aucune action de protection de la popu-
térieur du site et/ou des actions pour le personnel. À noter qu’il existe
lation ne s’avère nécessaire à l’extérieur du site d’exploitation ;
les niveaux “N0-” (sans blessé ni incendie) et “N0+” (avec blessé et/ou
——“N3” : Le niveau N3 est utilisé pour un événement où des défaillances
incendie). L’activation de ce niveau n’entraîne pas l’activation du PUN.
substantielles de l’installation surviennent ou risquent de survenir,
Les événements “NCN” sont des événements non N0, N1, N2, N3 ou NR,
pour lesquelles on peut raisonnablement s’attendre à des rejets at-
mais devant faire l’objet d’une déclaration. Il existe deux niveaux : “NCN”
mosphériques de matières radioactives qui requièrent des mesures
(avertir Bel V uniquement) et “NCN+” (avertir Bel V et l’AFCN).
de protection pour la population à l’extérieur du site d’exploitation ;
Le logigramme ci-dessous présente l’arbre de décisions pour détermi-
——“NR” : Le niveau NR est utilisé pour un événement qui implique des
ner le niveau de notification.
rejets radioactifs à court terme (cinétique rapide) susceptibles d’en-
NÉCESSITÉ DE PROTECTION
DES PERSONNES PRÉSENTES SUR
LE SITE* ?
OUI
LE NIVEAU EST DE NR
OUI
ÉVÉNEMENT CORRESPONDANT À L’UN DES 4
CRITÈRES DE DÉCLENCHEMENT DE LA “PHASE
RÉFLEXE” ?
NON
SE MUNIR DU TABLEAU NO-NCN
(SIPP-P701-MO001-ANN001
NON
LE NIVEAU EST DE N1
NON
RECHERCHER DANS LA PREMIÈRE COLONNE LE/LES
CRITÈRE(S) CORRESPONDANT À LA SITUATION
RENCONTRÉE. SI CETTE DERNIÈRE PEUT CORRESPONDRE À PLUSIEURS CRITÈRES DU TABLEAU, LE
PLUS PÉNALISANT SERA RETENU.
NÉCESSITÉ DE PROTECTION DE
L’ENVIRONNEMENT EXTÉRIEUR AU SITE
(CHAÎNE ALIMENTAIRE ET EAU POTABLE)* ?
OUI
LE NIVEAU EST DE N2
NON
LE NIVEAU EST DE N3
OUI
NÉCESSITÉ DE PROTECTION DE LA POPULATION
EXTÉRIEURE AU SITE* ?
L’ÉVÉNEMENT RENCONTRÉ CORRESPOND-IL À
L’“ÉVÉNEMENT À DÉCLARER” 4.12 ?
OUI
L’ÉVÉNEMENT CORRESPOND-IL SELON
L’EXPLOITANT À UNE NOTIFICATION IMMÉDIATE ?
NON
L’ÉVÉNEMENT NÉCESSITE-T-IL
UNE DÉCLARATION À L’AFCN ?
OUI
OUI
NON
CHOISIR LIGNE A DANS LE TABLEAU
CHOISIR LIGNE B DANS LE TABLEAU
CHOISIR LIGNE C DANS LE TABLEAU
OUI
Y A-T-IL UNE X DANS LA COLONNE
NO FACE AU CRITÈRE RETENU ?
OUI
NON
NON
Y A-T-IL UNE X DANS LA COLONNE
“AFCN” FACE AU CRITÈRE RETENU ?
NON
LE NIVEAU EST DE NO
LE NIVEAU EST DE NCN +
NOTIFIER EN FONCTION DU NIVEAU DE NOTIFICATION
LE NIVEAU EST DE NCN -
* Protection contre les effets réels ou
potentiels des rayonnements ionisants
Figure 6-1 : Arbre de décision pour la détermination du niveau de notification d’un incident
Rapport des tests de résistance
2012 // 61
06/ GESTION DES ACCIDENTS GRAVES > 6.1. ORGANISATION DE L’EXPLOITANT POUR GÉRER L’ACCIDENT ET LES PERTURBATIONS POSSIBLES
Conformément aux procédures en vigueur, des formulaires faisant part
la confirmation d’un accident grave sur le site de l’IRE, entraînant ou
de la situation d’incident seront transmis aux autorités compétentes.
susceptible d’entraîner des rejets radioactifs importants vers l’envi-
Les autorités à informer diffèrent en fonction du niveau de notification.
ronnement;
¤¤ Coordination opérationnelle interne
Il s’agit de :
——L’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) ;
qui traite en particulier de l’aspect technique et prend en charge la
——Bel V ;
coordination sur le terrain des missions des équipes de première
——Le Service 112 ;
intervention. Elle intègre également l’interaction avec les secours
——Le Centre Gouvernemental de Coordination et de Crise (CGCCR) ;
extérieurs.
——Les bourgmestres de Fleurus et de Farciennes ;
Concernant le support des institutions et des moyens publics, l’IRE peut
——Le Gouverneur de la province de Hainaut.
bien entendu toujours faire appel, notamment, aux institutions citées ci-
L’activation du PIU implique aussi la mise en place d’une équipe de ges-
dessous :
tion de crise avec deux niveaux de coordination :
——Institut Scientifique de Santé Publique (ISP) ;
¤¤ Coordination stratégique interne
——Institut Royal Météorologique (IRM) ;
qui se concentre sur l’organisation, la communication (notamment
——Protection Civile pouvant notamment fournir des moyens de trans-
avec les autorités et les services publics) et sur la prise des décisions
stratégiques pour la gestion de crise.
port ;
——Service Hydrologique dépendant de la Direction générale opération-
L’équipe de crise se rassemble au Centre Opérationnel de Site (COS)
nelle de la Mobilité et des Voies Hydrauliques du Service public de
autour du directeur de crise. Les missions du COS sont d’évaluer les
Wallonie ;
conséquences radiologiques de l’accident, d’informer les autorités et
——Observatoire Royal de Belgique (ORB) ;
de conseiller les autorités responsables de la protection de la popula-
——Service d’incendie de Fleurus et de Charleroi (poste avancé de Jumet).
tion. Pour ce faire, le COS est constitué d’experts en évaluations technique et radiologique, en communication et en informatique.
Le schéma ci-dessous présente l’organigramme de gestion de crise mis
Chacun des centres d’expertise du COS fait l’objet de fiches réflexes.
en place à l’IRE.
Cette coordination stratégique se met notamment en place lors de
DIRECTION DE CRISE
CGCCR
EDX
SUPPORT ADMIN. 1
SUPPORT ADMIN. 2
CGCCR - CELEVAL
EXPERT RADIOLOGIQUE
REPRÉSENTANT EXPLOITANT
CENTRE COM.
COMMUNICATION
CENTRE EXP. TECHNIQUE
CENTRE EXP. RADIOLOGIQUE
LEAD EXP. TECH.
PRODUCTION
PROCESS ENGINEERING
SERVICES TECHNIQUES
LEAD EXP. RAD.
MODÉLISATION
MÉDECIN DU TRAVAIL
COORD. MES. & MONITO
GROUPE INT. MESURES
MÉTROLOGIE
GROUPE INT. MONITORING
GROUPE PREM. INT.
PC - OPS
SERVICES DE SECOURS
COORDINATEUR
INCENDIE
SECOURISTE
REGROUPEMENT
GARDIENNAGE
INFIRMIER
HORS SITE
Figure 6-2 : Organigramme de gestion de crise
MONITORING
GROUPE INT. TECH
CENTRE SUPPORT INF.
INFORMATIQUE
Liens
--> Lien hiérarchique
-->Aval nécessaire
—--Lien de
communication
Un lien hiérarchique
implique un lien de
communication
Lieux de fonctionnement
PRODUCTION
MAINTENANCE
WASTE
GROUPE INT. CONTRÔLE RAD.
CONTRÔLE RADIOLOGIQUE
SITE IRE
 COS
 Sur site
 Hors site
Tous les agents IRE intervenant dans l’organisation de crise suivent une formation adaptée
d’expertise radiologique, sur les systèmes
En cas de non-fonctionnement ou d’indisponi-
de monitoring de l’IRE.
bilité de ces moyens comme potentiellement
à leur rôle dans l’organisation. Ce programme
En cas de crise, l’IRE enverra au Centre Gou-
dans le cas d’un séisme, des moyens non
de formation inclut des sessions de recyclage
vernemental de Coordination et de Crise (CGC-
conventionnels (non inclus à la conception du
périodique.
CR) un représentant de l’entreprise.
site, mais disponibles sur le site) peuvent éga-
En plus des formations, l’IRE prévoit égale-
lement être utilisés.
ment des exercices sur le site, comme par
6.1.1.2. POSSIBILITÉ D’UTILISER LES
exemple la simulation d’un incendie ou d’un
ÉQUIPEMENTS EXISTANTS
6.1.1.3. DISPOSITIONS POUR UTILISER LES
accident radiologique.
En cas d’accident grave, tous les moyens exis-
MOYENS MOBILES (DISPONIBILITÉ DE CES
Le COS est dirigé par l’EDX qui prendra toute
tants sont utilisés (si nécessaire en effectuant
MOYENS, DÉLAI NÉCESSAIRE POUR LES
la responsabilité de la gestion de la crise et qui
des connexions et des lignages non prévus en
ACHEMINER SUR LE SITE ET LES METTRE
sera aidé dans sa tâche par les quatre centres
fonctionnement normal) afin de restaurer les
EN SERVICE)
constitutifs du COS :
fonctions éventuellement déficientes.
En cas d’accident grave, il est également
——Le centre d’expertise technique chargé de
Les équipements concernés sont les suivants :
possible d’utiliser des moyens mobiles com-
comprendre l’origine de l’événement, d’en
——L’alimentation électrique : Le site comporte
plémentaires aux équipements prévus à la
analyser les causes et de prendre les ac-
3 circuits : un circuit normal, un circuit nor-
conception des installations. Ces équipements
tions nécessaires pour y mettre fin ou pour
mal secours et un circuit “no-break”. Une
sont disponibles sur site, à l’extérieur des
en limiter les conséquences ;
description des équipements pour l’alimen-
bâtiments. Ils sont réservés aux cas de catas-
tation électrique est donnée au chapitre 5 ;
trophe majeure ayant mis hors service les
——Le centre d’expertise radiologique dont les
missions sont d’évaluer l’impact de l’événe-
——Les systèmes de communication : télépho-
ment sur l’extérieur par la réalisation d’une
nie et réseau informatique. L’alimentation
——Trois groupes électrogènes mobiles de
modélisation du comportement des rejets
principale des systèmes de communication
40 kVA sur remorques, comprenant un ré-
et de mesures environnementales sur le
est assurée par le circuit électrique normal
site, de veiller à la protection des interve-
secours. Une alimentation redondante des
——Ces groupes électrogènes sont entre autres
nants internes et externes et à apporter son
systèmes de communication prévue par
dimensionnés pour assurer l’éclairage
équipements et matériel conventionnels.
servoir nourrice de 220 litres.
soutien à la cellule d’évaluation fédérale ;
le circuit “no-break” est effectuée à partir
dans les cellules et le fonctionnement des
——Le centre de communication chargé d’as-
d’UPS. Cette alimentation “no-break” per-
groupes d’extraction de ventilation des cel-
surer la communication vers le personnel
met, en cas de perte de l’alimentation nor-
de l’institut et de répondre aux interpella-
male secours, une autonomie des systèmes
——Deux citernes de 3000 litres de mazout ;
tions externes ;
de communication supérieure au temps
——Éclairage de secours indépendant (lampes
——Le centre de support informatique nécessaire pour assurer le helpdesk du COS.
prévu pour ligner les diesels de secours ;
——Le système d’alimentation et distribution
lules de production au B06 et B17 ;
torches sur batterie et lampes de chantier
portables) ;
Les différents centres du COS pilotent les
d’eau constitué d’un circuit d’eau de ville,
——Bâches en PVC pour colmatage d’ouver-
groupes d’intervenants de terrain que sont :
d’un circuit d’eau douce (eau de ville traitée)
tures dans les bâtiments (en cas de grand
——Le Groupe des Intervenants de Première
et d’un circuit incendie équipé d’hydrants ;
vent ou autres événements naturels ex-
Intervention, constitué des équipes de
secours internes, qui dépend hiérarchiquement de l’EDX ;
——Les systèmes de ventilation-filtration des
cellules ;
——Les systèmes de collecte des effluents
trêmes) ;
——Acquisition d’un tracteur MB-trac équipé
d’une lame à neige et d’une épandeuse ;
——Le Groupe des Intervenants Techniques qui
liquides comprenant l’égouttage des eaux
——Conteneur maritime contenant du matériel
dépend du Centre d’Expertise Technique et
pluviales et sanitaires ainsi que la collecte
de première nécessité, dont par exemple
dont le rôle sera de prendre en charge les
des effluents issus des lignes de production.
des pelles à neige, de l’outillage, etc.
actions techniques décidées au COS ;
Ces derniers sont classés en trois catégo-
L’acquisition de ces équipements, mise en
——Le Groupe des Intervenants “Contrôle Ra-
ries : les effluents potentiellement contami-
œuvre avant le 30 septembre 2011, a été
diologique” dont la mission première sera
nés et contrôlés avant rejet, les effluents de
constatée par Bel V lors de son inspection du
de garantir la radioprotection des interve-
moyenne activité et les effluents de haute
11 octobre 2011 qui a abouti aux conclusions
activité ;
suivantes : “L’IRE a rapidement et correcte-
nants de terrain tant internes qu’externes ;
——Le Groupe des Intervenants “Mesure” char-
——Le monitoring de sécurité physique (super-
ment anticipé les demandes qui allaient venir
gé par le centre d’expertise radiologique de
vision, caméra de surveillance, incendie,
du régulateur concernant le REX de Fukushi-
la réalisation d’échantillonnages environne-
contrôle accès, alarmes) ;
ma. Dans ce domaine, l’IRE a fait preuve avec
mentaux ;
——Le Groupe des Intervenants “Monitoring”
——La surveillance radiologique du site et des
succès de proactivité.”
installations.
qui interviendra, sur demande du centre
Rapport des tests de résistance
2012 // 63
06/ GESTION DES ACCIDENTS GRAVES > 6.1. ORGANISATION DE L’EXPLOITANT POUR GÉRER L’ACCIDENT ET LES PERTURBATIONS POSSIBLES
L’intégration de l’utilisation de certains de ces
équipements, comme par exemple les groupes
électrogènes, dans les procédures d’intervention d’urgence est réalisée en partie et suit son
cours. Des équipes d’intervention capables
de mettre en œuvre les groupes électrogènes
mobiles sont formées à l’heure actuelle. L’inté-
citernes enterrées de 100 m³ et 50 m³ et
de 2 autres citernes de 60 m³ chacune ;
• Une connexion du circuit d’incendie hydrant sur le réseau de distribution d’eau
du parc d’activités économiques de Fleurus-Farciennes donne accès à une réserve
d’eau de 120 m³.
gration complète sera suivie par la formation
un tel cas de figure, la limitation du rejet à l’atmosphère des effluents gazeux est basée sur
un système de filtration qui a pour but de limiter les activités rejetées à un niveau aussi faible
que possible. Les filtres utilisés sont adaptés
aux contaminants à piéger : filtres absolus (FA)
pour les aérosols, pièges au charbon actif pour
l’iode. Les cellules blindées dans lesquelles
de tous les agents d’intervention.
Approvisionnement des réservoirs en eau
sont manipulées les plus hautes activités sont
En particulier, l’utilisation des groupes élec-
La citerne d’eau de ville de 50 m³ et la citerne
équipées de plusieurs niveaux de filtration.
trogènes (en cas de perte de l’alimentation
d’eau adoucie de 100 m³ sont remplies au fur
Des étages de filtration supplémentaires
externe et des alimentations internes de
et à mesure de l’utilisation de l’eau.
sont disponibles pour être mis en service à la
secours) pour réalimenter les équipements
Il est à remarquer que la tenue sismique des
demande sur le circuit des cellules. En effet,
critiques assurant le maintien des fonctions
réserves d’eau n’est actuellement pas démon-
le réseau d’extraction d’air des cellules de
de sûreté et la mise en sécurité des processus
trée. Le recours à des moyens externes est
production du bâtiment B06 dispose, dans ce
de production, fait actuellement l’objet d’une
traité au § 6.2.1.4.
même bâtiment, de 2 groupes de batteries de
analyse détaillée. Cette analyse a pour objet
filtration additionnelles, que l’on peut ajouter
de valider :
Approvisionnement des réservoirs en
en série sur le circuit , soit alternativement soit
——La faisabilité technique de réalimentation
mazout
simultanément suite à une augmentation im-
des groupes d’extraction de la ventilation
Les relevés des niveaux des réservoirs de ma-
portante des rejets d’iode ou si des éléments
des cellules de production ;
zout de 10, 50 et 60 m ³ sont effectués lors de la
laissent penser qu’un tel scénario pourrait se
tournée d’inspection des groupes. Le mazout
produire. Ces batteries de filtres peuvent être
est traité pour une température hivernale de
insérées dans le circuit de filtration par appli-
-25 °C
cation de la procédure ad hoc.
réalimentation des équipements critiques
——Réservoir de 50 m³ : en conditions normales
Les rejets dans l’atmosphère se font par des
en fonction des différents scénarios d’acci-
d’exploitation, la consigne de remplissage
cheminées, permettant une dilution atmos-
dents (arbre de décision).
est fixée à 24 m³ ;
phérique des rejets.
——L’identification des équipements prioritaires
à réalimenter selon les circonstances ;
——L’ordre et le délai maximum admissible de
L’utilisation de ces groupes électrogènes fera
——Réservoir de 10 m³ : en conditions normales
Dans le cas de l’accident grave le plus sévère
l’objet d’une procédure d’intervention intégrée
d’exploitation, la consigne de remplissage
tel que considéré ici, à savoir la perte totale du
dans le PIU.
est fixée à 8,5 m³ ;
confinement (statique et dynamique), la ges-
6.1.1.4. RÉSERVES ET GESTION DES
APPROVISIONNEMENTS (MAZOUT POUR LES
——Réservoir de 60 m³ : en conditions normales
tion des rejets radioactifs et les dispositions
d’exploitation, la consigne de remplissage
pour les limiter seraient basées sur la mise
est fixée à 24 m³.
en œuvre de moyens palliatifs pour réduire
GROUPES DIESEL, EAU)
En conditions normales d’exploitation, les deux
les rejets, sachant que le maintien en solu-
Les réserves en mazout et en eau disponibles
citernes de 3000 litres (moyens non conven-
tion basique de l’iode permettrait à lui seul de
sur le site sont :
tionnels) sont remplies en permanence.
réduire ces rejets. L’IRE va entamer une étude
L’IRE s’assurera de la disponibilité des 2 ci-
pour identifier ces moyens et les dispositions à
ternes de 3000 litres en cas de séisme.
prendre pour leur mise en œuvre.
les groupes électrogènes fixes de 250, 350
6.1.1.5. GESTION DES REJETS RADIOACTIFS,
6.1.1.6. GESTION DES DOSES DES
et 900 kVA ;
¤¤Mazout
• Trois réservoirs de 10, 50 et 60 m³, servant
à alimenter la chaudière de 4 gigacal et
DISPOSITIONs POUR LES LIMITER
TRAVAILLEURS, DISPOSITIONs POUR
• Deux citernes de 3000 litres permettant
Dans le cas d’un accident grave conduisant à la
LES LIMITER
d’alimenter les 3 groupes électrogènes
perte du confinement dynamique, comme par
Tous les agents IRE ou prestataires de
mobiles de secours.
exemple dans le cas de la perte de toutes les
l’IRE occupés en zone contrôlée sont équi-
alimentations électriques externes et internes,
pés d’un dosimètre “légal” et d’un dosi-
l’IRE dispose de moyens non conventionnels
mètre
pour permettre de réalimenter les systèmes
et système d’alarme visuelle et sonore.
de ventilation essentiels pour la sûreté. Dans
Les locaux où un risque d’irradiation est pré-
¤¤Eau de ville
• Réserve d’eau de 270 m³ constituée de 2
électronique
avec
lecture
directe
sent sont équipés d’un moniteur de débit de
normal secours. Il reste opérationnel pen-
de perte de ce groupe de secours, le COS
dose gamma ambiant, capable de déclencher
dant le laps de temps nécessaire à la mise
pourrait être alimenté par un des groupes
des alarmes localement, et dont les valeurs
en fonctionnement des diesels de secours
mobiles (moyens non conventionnels). En
de mesure sont disponibles au travers du sys-
fixes.
cas d’indisponibilité du COS B12, l’IRE a
tème de supervision PANORAMA.
Actionnés manuellement, les interrupteurs
accès à un COS hors site.
En cas d’accident grave, la gestion des doses
d’alerte enclenchent la diffusion de l’infor-
des travailleurs se fait dans le cadre du PIU.
mation sonore requise (sirène d’alerte in-
6.1.1.8. ACTIVITÉS POSTACCIDENTELLES À
Le responsable du SCP, en accord avec les
cendie, sirène d’alerte radiologique) dans les
LONG TERME
autres membres du COS, s’assure que toute
circuits haut-parleurs. À cette information
Le maintien dans le temps des actions entre-
intervention présentant un risque d’exposition
sonore est, à certains endroits, combinée
prises pendant la gestion à court terme de l’ac-
de travailleur est justifiée en regard du risque
une signalisation visuelle (lampes de signa-
cident sera évalué par le COS en fonction de la
de rejet dans l’environnement et que tous les
lisation). Les hauts-parleurs et les lampes
situation et en concertation avec les autorités.
moyens nécessaires sont mis en place pour ré-
flash de signalisation sont répartis sur l’en-
duire au maximum l’exposition des travailleurs
semble du site. Le réseau haut-parleurs est
6.1.2. Perturbations possibles vis-à-
aux rayonnements ionisants. À titre d’exemple,
alimenté en normal secours.
vis des mesures envisagées et gestion
les moyens de protection adéquats contre le
¤¤ Le système de communication ASTRID :
associée pour gérer les accidents
Il s’agit d’un opérateur dédié aux services de
6.1.2.1. DESTRUCTION IMPORTANTE
port d’un masque filtrant ou d’un appareil res-
secours et de sécurité possédant 11 stations
DES INFRASTRUCTURES AUTOUR DE
piratoire autonome, etc. De tels moyens sont
principales et 500 stations secondaires per-
L’INSTALLATION
disponibles sur le site.
mettant de couvrir tout le territoire national.
La gestion interne des dégâts aux installa-
Ce système effectue automatiquement la
tions est assurée par l’IRE. Le dégagement des
6.1.1.7. SYSTÈMES DE COMMUNICATION ET
liaison avec la radio en fonctionnement à
accès aux installations de l’IRE en cas d’obs-
D’INFORMATION (INTERNES ET EXTERNES)
l’IRE. Ce système de communication n’est
tacles majeurs (trous dans la route, obstacles
En cas de crise, les moyens de communication
pas conçu pour résister à un séisme.
sur les voies d’accès, neige…) repose sur la
risque de contamination interne seraient pris :
sont multiples. Cette multiplicité des moyens,
¤¤ L’appel des intervenants au COS :
disponibilité sur le site de moyens adaptés (ou-
et leur niveau d’indépendance mutuel, per-
Le système en place est un système infor-
til de dégagement tel que le tracteur MB-trac ;
mettent d’assurer les communications mini-
matisé pour le rappel des EPI, des interve-
cf. 6.1.1.3) utilisables par les agents de l’IRE.
males nécessaires.
nants du COS ainsi que de tout autre agent à
Les infrastructures extérieures au site ne re-
Les moyens de communication sont les sui-
rappeler en cas de crise. Ce système permet
lèvent pas de la responsabilité de l’IRE. En cas
vants :
le rappel automatique, à partir de n’importe
d’événement majeur ayant entraîné une des-
¤¤ La téléphonie :
quel PC, sur la base d’une liste de desti-
truction importante des infrastructures autour
La téléphonie est assurée sur le site par
nataires et messages d’appel préenregis-
du site, comme par exemple les voies d’accès
deux liaisons téléphoniques distinctes :
trés. Pour plus d’efficacité, ce système est
et d’évacuation, en combinaison avec un acci-
——L’une, provenant du central de Fleurus,
configuré afin de rappeler automatiquement
dent sur le site, l’IRE fera appel aux autorités
est raccordée à un central téléphonique
des remplaçants en cas de non-réponse
compétentes afin que soient mis en œuvre
possédant 2 processeurs dont un de se-
de destinataires de la liste de base, mais
les moyens externes nécessaires au rétablis-
cours. Il comporte également 20 lignes
également
automatiquement
sement d’un accès au site dans les plus brefs
d’urgence qui, en cas de défaut de ce cen-
plusieurs moyens de communication (télé-
délais. L’IRE prendra contact avec les autorités
tral, sont en communication directe avec
phone, SMS, e-mail) si les destinataires ne
compétentes pour les informer de ces besoins.
l’extérieur ;
répondent pas.
d’essayer
——L’autre, venant de la ville de Châtelineau,
Le système téléphonique interne est sur ali-
6.1.2.2. RÉDUCTION DE L’EFFICACITÉ DU
est réservée pour les PIU, PUE (Plan d’Ur-
mentation normal secours et UPS (autono-
TRAVAIL DUE À DES DÉBITS DE DOSE
gence Externe) et des lignes de secours.
mie 20 minutes).
LOCAUX ÉLEVÉS, À UNE CONTAMINATION
Ces lignes ne sont pas sur des alimenta-
¤¤ Les moyens de communication du COS :
RADIOACTIVE ET/OU À LA DESTRUCTION DE
Le COS est équipé de systèmes de télépho-
CERTAINES INSTALLATIONS SUR LE SITE
——En cas de perte des alimentations ex-
nie interne et externe, de postes de télécopie
Dans le cas d’un accident grave entraînant
ternes et internes, il reste possible de
ainsi que d’un système de vidéoconférence,
un débit de dose élevé ou une contamination
contacter l’extérieur depuis, notamment,
facilitant la communication entre les inter-
radioactive importante, l’accès aux bâtiments
le COS du B12.
venants du COS et les autorités.
impactés serait interdit sans protection adap-
tions secourues.
¤¤ Système d’alerte du plan interne
¤¤L’alimentation du COS du bâtiment B12 est
d’urgence :
assurée en normal secours. Il dispose
Le système d’alerte du PIU est alimenté en
de son propre groupe de secours. En cas
tée, voire totalement condamné.
Rapport des tests de résistance
2012 // 65
06/ GESTION DES ACCIDENTS GRAVES > 6.1. ORGANISATION DE L’EXPLOITANT POUR GÉRER L’ACCIDENT ET LES PERTURBATIONS POSSIBLES
L’IRE dispose d’équipements de protection
Le chapitre 5 donne une description détaillée
saires à l’évaluation de la situation et à la prise
individuelle utilisables quelle que soit l’origine
des conséquences de la perte des alimenta-
de décision. En ce qui concerne les mesures
de l’accident radiologique, qu’elle soit interne
tions externes, des alimentations externes et
radiologiques, le SCP dispose de tout le maté-
ou externe à l’IRE.
internes de secours ainsi que de la perte de
riel portable à alimentation autonome, néces-
La gestion des accidents graves est pilotée
toute autre alimentation de secours.
saire à la détection et à la mesure des rayon-
depuis le COS. Comme mentionné, le COS dis-
nements. Ces équipements sont contrôlés et
pose des moyens de communication internes
6.1.2.5. DÉFAILLANCE POTENTIELLE DE
étalonnés à fréquence régulière. Ces mesures
et externes permettant la gestion de la crise.
L’INSTRUMENTATION
garantissent que les données nécessaires à la
De plus, les informations issues des moyens
L’instrumentation joue un rôle particulière-
gestion de l’accident restent disponibles aux
de surveillance radiologique (monitoring actif
ment important dans la sûreté de l’exploitation.
intervenants du COS.
et passif) en situation normale également utili-
Les informations fournies par des appareils de
Dans l’hypothèse où aucune mesure ne pour-
sés en situation de crise sont aussi disponibles
mesure ou de contrôle (capteurs, sondes, ca-
rait être faite sur le terrain, l’évaluation de
au COS.
méras...) sont connectés à un système de ges-
la situation et de son évolution probable se
Les locaux du COS sont situés au 1er étage du
tion de données et de supervision. Ce système
ferait sur la base d’outils de modélisation et
bâtiment B12. Ce bâtiment est suffisamment
de supervision, appelé PANORAMA, permet le
d’abaques de calculs.
éloigné de l’ensemble des autres bâtiments
contrôle à distance des différents paramètres
du site pour l’abriter des conséquences d’un
critiques des installations de l’IRE.
6.1.2.6. IMPACTS POTENTIELS DES
événement induit dans les autres bâtiments du
Toutes les alarmes techniques et radiologiques
INSTALLATIONS AVOISINANTES SUR LE SITE
site. Néanmoins, sa structure ne garantit pas
sont reportées sur PANORAMA, qui permet
Une évaluation a montré que les installations
une fonctionnalité absolue en cas d’agressions
la centralisation d’informations d’alarmes
autour du site de l’IRE, principalement dans
externes majeures (séisme notamment).
venant des différentes installations. Chaque
la zone industrielle de Fleurus, ne présentent
alarme est liée informatiquement à une fiche
pas de risque pouvant entraîner un impact sur
6.1.2.3. FAISABILITÉ ET EFFICACITÉ DES
d’information permettant à l’agent de contrôle
les fonctions de sûreté de l’IRE.
MESURES DE GESTION DES ACCIDENTS
d’apporter les actions nécessaires à la gestion
Dans le cadre de la révision décennale, une
GRAVES EN CAS D’AGRESSIONS EXTERNES
de ces alarmes. Le système PANORAMA est
analyse a été faite concernant un accident
(SÉISMES)
également disponible au COS.
impliquant la canalisation de gaz Jumet/Je-
En cas de séisme, le COS du B12 ne serait
Le fonctionnement de ces équipements est
meppe-sur-Sambre, passant à proximité de
probablement plus disponible. L’IRE a accès à
régulièrement contrôlé et validé.
l’IRE. Le risque associé à la rupture de la ca-
un COS hors site, équipé de moyens de com-
Ces systèmes d’alarmes techniques et radio-
nalisation a été considéré comme négligeable
munication et de surveillance nécessaires à la
logiques sont connectés sur le circuit “no-
sur la base d’une argumentation probabiliste.
gestion de crise.
break”, et la redondance des serveurs dédica-
Néanmoins, les effets ont été calculés, et au-
Les installations elles-mêmes pouvant être
cés à la supervision est assurée.
cun impact radiologique direct ou indirect n’a
affectées par le séisme, l’IRE va entamer
Certains équipements de monitoring (comme
été mis en évidence.
une étude de faisabilité prenant en compte le
par exemple le monitoring de rejets à la che-
Comme indiqué au § 1.2.2, l’IRE partage le site
séisme pour s’assurer du maintien des fonc-
minée) sont redondants, afin de maintenir le
avec d’autres entreprises, à savoir Sterigenics,
tions de sûreté dans un tel cas de figure dans
contrôle et la supervision en cas de défaillance
Transrad, Best Medical Belgium, IBA et l’AFCN.
les installations critiques (§ 2.2.1.3).
d’un instrument.
En cas d’événements considérés dans les tests
Un système de garde “monitoring” assure le
de résistance sur ces entreprises, leur impact
6.1.2.4. INDISPONIBILITÉ DE
contrôle et la supervision 24h/24 des para-
ne modifierait pas la capacité de réaction de
L’ALIMENTATION ÉLECTRIQUE
mètres critiques liés aux fonctions de sûreté
l’IRE à gérer l’accident grave, sachant que cet
Le scénario accident grave pourrait conduire
des installations de l’IRE.
impact potentiel ne peut affecter significative-
à l’indisponibilité de 3 circuits : le circuit nor-
Dans le cas d’un accident grave, amenant à la
ment la prise en charge de l’accident grave par
mal, le circuit normal secours et le circuit “no-
destruction partielle ou totale de l’instrumen-
l’IRE.
break”. Dans ce cas, des moyens non conven-
tation fixe, les agents d’intervention en liaison
tionnels sont prévus pour réalimenter les
permanente avec l’équipe de gestion de crise
équipements critiques assurant le maintien
se rendraient, adéquatement équipés de pro-
des fonctions de sûreté et la mise en sécurité
tections individuelles, dans les zones concer-
des processus de production (cf. § 6.1.1.3).
nées pour relever les informations néces-
6.2. POUR LES INSTALLATIONS NUCLÉAIRES
6.2.1. Mesures en gestion des accidents pour gérer les
Le tableau ci-dessous répertorie le champ de cette coordination en fonc-
conséquences d’un accident grave
tion de l’incident ayant conduit à un accident grave.
6.2.1.1. AVANT QUE L’ACCIDENT GRAVE SE PRODUISE
Pour tous les événements météorologiques extrêmes qui pourraient
être anticipés, l’IRE va prendre contact avec l’IRM pour évaluer la possibilité d’obtenir des prévisions avec un niveau de fiabilité et de rapidité suffisant pour permettre la mise en place de mesures préventives
Tableau 6-1 : Coordination Opérationnelle Interne en situation d’accident
Coordination
présente
Accident
Coordination en
périphérie de la
zone d’incident
Guider et informer les secours extérieurs
des risques en présence.
Minimiser l’exposition des intervenants et
de la population en respectant les niveaux
guides.
Perte des
alimentations
extérieures et
internes
Coordination
opérationnelle
interne
Mise en place des moyens non
conventionnels et mise en service des GE.
Réalimentation des réserves d’huile et de
mazout.
Tornades
Coordination
opérationnelle
interne
Maintien de la dépression dans les cellules
de production du bâtiment B06.
dans une optique de limitation des risques de rejet. Cette démarche est
reprise dans le plan d’actions (cf. chapitre 7).
L’occurrence d’un séisme étant, par nature, rarement prévisible, l’IRE va
initier une étude de faisabilité du renforcement de la tenue sismique de
ses installations critiques.
6.2.1.2. APRÈS QUE L’ACCIDENT GRAVE s’est PRODUIT
Objectif ciblé
Séisme
De manière générale, après déclaration de l’accident grave, la gestion
des conséquences directes ou indirectes de cet accident se fait au niveau
de la coordination opérationnelle et stratégique interne.
Les schémas ci-dessous donnent le principe de coordination en cas
La coordination opérationnelle interne est le relais sur le terrain des dé-
d’incendie devenu accident grave durant les heures normales de service
cisions prises par coordination stratégique interne. Le schéma général
et en dehors des heures normales de service.
de ces deux coordinations est illustré par la figure ci-dessous.
SI INCIDENT RADIOLOGIQUE
1. RASSEMBLEMENT
INCENDIE
MOBILISATION DES EPI
COMPÉTENCES EXTÉRIEURES (SECOURS)
COORDINATION
STRATÉGIQUE
INTERNE
COORDINATION OPÉRATIONNELLE
INTERNE EN PÉRIPHÉRIE DE LA
ZONE D’INCIDENT/ACCIDENT
EPI
SCP
COORDINATION OPÉRATIONNELLE
INTERNE DANS LA ZONE
D’INCIDENT
PERSONNEL IRE SPÉCIFIQUE
SUIVANT L’ORIGINE DE
L’INCIDENT
COORDINATION STRATÉGIQUE
INTERNE
INTERVENTION COORDONNÉE AXÉE
SUR LA GESTION DES CONSÉQUENCES DE L’INCIDENT
INTERVENTION COORDONNÉE AXÉE
SUR LA REMÉDIATION DES CAUSES DE L’INCIDENT
DOMAINE DE COMPÉTENCE DE L’IRE
(GESTION DES CONSÉQUENCES DE L’INCIDENT)
DOMAINE DE COMPÉTENCE DE L’IRE
(INTERVENTION À LA SOURCE DE L’INCIDENT)
Figure 6-3 : Schéma de principe de la coordination opérationnelle et stratégique
en situation de crise
COORDINATION
OPÉRATIONNELLE INTERNE
SCP
2.RÉFLEXION
SCÉNARIOS
D’ACCIDENT
3. INTERVENTION COORDONNÉE
EPI
RESP. REGROUPEMENT
EPI
INCENDIE
EPI
SECOURISTE
COMPÉTENCE EXTÉRIEURE (SECOURS ET
INTERVENTION À LA SOURCE DE L’INCIDENT)
DOMAINE DE COMPÉTENCE DE L’IRE (GESTION DES CONSÉQUENCES DE L’INCIDENT)
Figure 6-4 : Schéma de principe de la coordination en cas d’incendie durant les
heures de service
La coordination opérationnelle interne prend en charge la coordination
des équipiers de première intervention. Les missions des équipiers de
première intervention sont régies par des fiches de coordination propres
à chaque type d’accident.
La coordination stratégique interne prend en charge les missions suivantes :
——Information auprès des autorités compétentes ;
——Évaluation des conséquences de l’accident sur les installations et le
personnel ;
——Décision des mesures à prendre pour la gestion des conséquences de
l’incident sur les installations et le personnel, la population et l’environnement.
Rapport des tests de résistance
2012 // 67
06/ GESTION DES ACCIDENTS GRAVES > 6.2. POUR LES INSTALLATIONS NUCLÉAIRES
1. RAPPEL SUR SITE
INCENDIE
riel de lutte à l’extérieur des bâtiments (lances d’incendie, tuyauteries
MOBILISATION DES EPI-SAFETY
ET GARDE SÉCURITÉ
SCÉNARIOS
D’ACCIDENT
COORDINATION
STRATÉGIQUE
INTERNE
DISTANCE PAR ASTREINTE SÉCURITÉ
RELAIS SUR SITE
INTERNE TEMPORAIRE PAR
ASTREINTE SÉCURITÉ
Par ailleurs, d’autres sources d’eau sont présentes à proximité :
——Château d’eau de Fleurus, d’une capacité de 1500 m3 ;
COORDINATION OPÉRATIONNELLE INTERNE À
COORDINATION STRATÉGIQUE
diverses…) et à la signalisation de la zone incriminée.
3.RÉFLEXION
——Deux citernes sur le site de l’IRE, d’une capacité de 60 m3 chacune.
Ces citernes ne sont cependant pas disponibles en hiver pour des raisons de gel ;
——Deux citernes enterrées de 50 et 100 m³.
COMPÉTENCE EXTÉRIEURE (SECOURS ET
INTERVENTION À LA SOURCE DE L’INCIDENT)
GARDE
SÉCURITÉ
EPI
SAFETY
4. INTERVENTION COORDONNÉE
Dans le cas d’un séisme, la survenance d’un incendie n’est pas tota2. INTERVENTION
AUTONOME SUR
LA BASE DE
CONSIGNES
DOMAINE DE COMPÉTENCE DE L’IRE (GESTION DES CONSÉQUENCES DE L’INCIDENT)
lement exclue. Dans ce cas de figure, un appui extérieur pourrait être
nécessaire. L’IRE prendra contact avec les autorités compétentes afin
d’examiner la disponibilité des moyens et effectifs nécessaires.
Figure 6-5 : Schéma de principe de la coordination en cas d’incendie en dehors
des heures de service
6.2.2. Mesures de gestion des accidents et éléments
6.2.1.3. CINÉTIQUE ET RISQUE D’EFFET FALAISE
confinement
Aucun effet falaise n’a été identifié.
6.2.2.1. GESTION DES RISQUES “HYDROGÈNE”
de conception pour la protection de l’intégrité du
Ce point n’est pas applicable à l’IRE.
6.2.1.4. ADÉQUATION DES MESURES ACTUELLES ET DISPOSITIONS
ADDITIONNELLES POSSIBLES
6.2.2.2. PRÉVENTION DES SURPRESSIONS DES ENCEINTES DE
Au vu de l’organisation de l’exploitant pour gérer un accident décrite
CONFINEMENT
au § 6.1, il est raisonnable de considérer l’adéquation des mesures ac-
Ce point n’est pas applicable à l’IRE dans le cadre des tests de résis-
tuelles pour gérer les conséquences d’un accident grave, sous réserve
tance.
de l’implémentation des actions d’amélioration identifiées au § 6.1.
Des dispositions additionnelles sont à considérer pour la lutte contre
6.2.2.3. PRéVENTION DU RISQUE DE CRITICITÉ
l’incendie d’origine externe.
L’IRE réalise ses productions de radioéléments de fission à partir d’uranium hautement enrichi, irradié.
Moyens externes de lutte contre l’incendie
La sous-criticité nucléaire des systèmes de stockage, des effluents li-
La lutte contre l’incendie est réalisée par le Service Régional d’Incendie
quides provenant des chaînes de production du bâtiment B06 pouvant
de Fleurus, territorialement compétent, en collaboration avec le groupe
contenir un résidu d’uranium, ainsi que lors des manipulations en pro-
EPI Incendie du site. Toutefois, en cas d’un incendie en zone contrôlée, le
duction, a été étudiée en couvrant plusieurs scénarios, reprenant les
Service Régional d’Incendie de Charleroi intervient conjointement avec
hypothèses les plus pénalisantes.
le Service Régional d’Incendie de Fleurus.
Ces études n’ont pas mis en évidence de scénario pouvant conduire à un
Le Service Régional d’Incendie de Fleurus est composé exclusivement
risque de criticité. Les hypothèses des situations accidentelles consi-
de pompiers volontaires non casernés en permanence. Le délai d’inter-
dérées reprennent les scénarios d’événements naturels et induits par
vention minimum est compris entre 10 et 15 minutes.
l’homme pris en considération pour les tests de résistance. Les mesures
Le Service Régional d’Incendie de Charleroi (poste avancé de Jumet),
existantes de prévention sont considérées comme suffisantes face aux
composé exclusivement de pompiers professionnels, est également
scénarios envisagés.
mobilisé en cas d’appel d’incendie dans des zones contrôlées. Le délai
Ce qui concerne la prévention de la criticité est lié à la sécurité nucléaire
d’intervention est de 10 à 15 minutes.
du site. Conformément aux dispositions de la loi du 15 avril 1994, le dé-
Le site est équipé d’un réseau hydrant conforme aux recommandations
tail de l’analyse portant sur ces scénarios est classifié et non transmis
de la circulaire ministérielle du 14/10/1975 (réserve > 120 m³ et débit
dans ce rapport public. Ils sont repris dans une annexe confidentielle du
60 m³/h pendant deux heures).
présent document.
Une connexion double sur le réseau de distribution d’eau du parc d’activités économiques de Fleurus-Farciennes permet une redondance. Pour
6.2.2.4. PRÉVENTION DU RISQUE DE PERCEMENT D’UN RADIER
la mise en œuvre de ce réseau, plusieurs armoires installées sur le site
L’IRE ne possède pas de réacteur. L’évaluation du risque de percement
contiennent les équipements nécessaires au déploiement du maté-
du radier n’est donc pas applicable à l’IRE.
6.2.2.5. BESOIN ET ALIMENTATION EN
par l’organisation PIU mise en place par l’IRE.
COURANT éLECTRIQUE CONTINU ET
Dans le cas de l’accident grave le plus sévère
ALTERNATIF ET EN AIR COMPRIMÉ
tel que considéré ici, à savoir la perte totale du
DES ÉQUIPEMENTS UTILISéS POUR
confinement (statique et dynamique), la ges-
LA PRÉSERVATION ET L’INTÉGRITÉ DU
tion des rejets radioactifs et les dispositions
CONFINEMENT
pour les limiter sont basées sur la mise en
L’intégrité du confinement dynamique est as-
œuvre de moyens palliatifs pour réduire les
surée par la ventilation forcée. Une alimenta-
rejets. L’IRE va entamer une étude pour iden-
tion électrique en courant alternatif est néces-
tifier ces moyens et les dispositions à prendre
saire pour son fonctionnement. Les besoins en
pour leur mise en œuvre.
alimentation électrique pour la préservation
du confinement dynamique sont décrits au
6.2.3.2. CINéTIQUE ET RISQUE D’EFFET
chapitre 5.
FALAISE
Les joints des portes entre cellules assurent
Aucun effet falaise n’a été identifié.
l’étanchéité via un circuit d’air comprimé. En
cas de perte de l’alimentation en air com-
6.2.3.3. ADéQUATION DES MESURES
primé, l’étanchéité entre cellules n’est plus
ACTUELLES ET DISPOSITIONS
assurée. La conséquence est une mise à
ADDITIONNELLES POSSIBLES
l’équilibre des dépressions des cellules com-
Se référer au paragraphe 6.2.3.1.
municantes. La dépression résultante par
rapport au local et à l’environnement reste ga-
6.2.4. Points spécifiques à chaque
rantie. Il n’y a donc pas de perte de l’intégrité
étape (§ 6.2.1, § 6.2.2, § 6.2.3)
du confinement statique et dynamique en cas
6.2.4.1. ADÉQUATION ET DISPONIBILITé DE
de perte de l’alimentation en air comprimé.
L’INSTRUMENTATION
Ces éléments n’ont évidemment de sens que si
L’instrumentation actuellement disponible est
l’accident grave considéré concerne le cas où
considérée comme suffisante et en adéquation
seul le confinement dynamique pourrait être
avec les mesures à prendre pour la gestion des
perdu.
conséquences d’un accident grave (cf. 6.1.2.5).
6.2.2.6. CINéTIQUE ET RISQUE D’EFFET
6.2.4.2. DISPONIBILITé ET HABITABILITÉ
FALAISE
DES POSTES DE CONTRÔLE
Aucun effet falaise n’a été identifié.
Des postes de contrôle sont situés au bâtiment
B06 et au COS du bâtiment B12. En fonction du
6.2.2.7. ADéQUATION DES MESURES
type d’accident et de son ampleur, l’indisponi-
ACTUELLES ET DISPOSITIONS
bilité de ces postes de contrôle est à prendre
ADDITIONNELLES POSSIBLES
en compte.
Se référer au paragraphe 6.2.1.4.
Ces postes de contrôle sont équipés de PANORAMA (cf. § 6.1.2.5). En cas d’indisponibilité
6.2.3. Mesures actuelles de gestion
de ces postes de contrôle, PANORAMA reste
des accidents pour atténuer les
accessible à distance par du personnel de l’IRE
conséquences d’une perte d’intégrité
autorisé.
du confinement et pour réduire les
L’éventualité d’une destruction du B12 ou une
rejets dans l’environnement
inaccessibilité aux locaux du COS est considé-
6.2.3.1. DISPOSITION DE CONCEPTION,
rée. L’IRE a accès à un COS hors site, équipé de
D’EXPLOITATION ET ORGANISATIONNELLE
moyens de communication et de surveillance
Dans le cas d’accident grave ne conduisant
nécessaires à la gestion de crise.
qu’à la perte du confinement dynamique,
l’IRE dispose notamment de moyens non
6.2.4.3. ACCUMULATION POTENTIELLE
conventionnels qui peuvent être utilisés pour
D’HYDROGÈNE
rétablir ce confinement dynamique. La mise
Ce point n’est pas applicable à l’IRE.
en œuvre de ces moyens et le rétablissement
du confinement dynamique seraient gérés
Rapport des tests de résistance
2012 // 69
07/
CONCLUSIONS
ET PROPOSITION
D’UN CALENDRIER
D’ACTIONS
07/ CONCLUSIONS ET PROPOSITION
D’UN CALENDRIER D’ACTIONS
L’objectif de ce rapport est de présenter le résultat des tests de résistance exécutés conformément aux spécifications établies par l’AFCN
pour les installations nucléaires de classe I.
Sujet
3
Étude de faisabilité pour
Chapitre 2
la sécurisation du GE des
§ 2.2.1.2
cellules de production du
bâtiment B06 au travers d’un
système d’alimentation de
secours sismique.
2015
4
Élaboration d’un guide
opérationnel définissant
les règles élémentaires
de bonne pratique
afin de contrôler et/ou
éliminer les interactions
sismiques temporaires
entre équipements lors
d’interventions sur les
installations.
Chapitre 2
§ 2.2.1.3
2013
5 Amélioration
de la
protection des
installations
contre les
fortes pluies
Modification du diamètre
d’un tronçon du réseau
d’égouttage situé entre
le B17 et l’avenue de
l’Espérance.
Chapitre 4
§ 4.1.2.5
2013
6
Étude de faisabilité d’une
solution pour l’évacuation
des eaux stagnant sur les
toits en cas de bouchage des
avaloirs (ex. l’installation de
systèmes de trop-pleins).
2013
7
Intégrer dans le plan de
maintenance des bâtiments
l’inspection semestrielle des
descentes pluviales.
2012
8
Étudier l’opportunité de
rehausse du sol au-devant
de la porte de la cave du
B06C et d’un dégagement
des terres autour de la
trappe menant à cette cave
empêchera les entrées d’eau
dans la cave du B06C.
2012
9 Amélioration
de la
protection des
installations
contre l’effet
combiné de
fortes pluies
et de vents
violents
S’assurer que les
Chapitre 4
équipements électriques
§ 4.1.2.5
assurant des fonctions de
sûreté ne puissent pas être
impactés par des infiltrations
d’eau dues à des dommages
structurels locaux au niveau
des toitures des bâtiments
de l’IRE.
2015
Étude de faisabilité
de renforcement de la
protection du système de
ventilation (partie extraction)
des cellules du bâtiment
B06.
2015
Ces tests de résistance consistent en une évaluation de la réaction des
installations nucléaires de classe I lorsqu’elles sont confrontées aux
conditions extrêmes décrites dans les spécifications techniques établies
par l’AFCN et une vérification des mesures préventives et d’atténuation
sur la base du principe de défense en profondeur.
En accord avec ces spécifications, le périmètre de l’évaluation était ciblé
sur les événements initiateurs imaginables pour le site, y compris leurs
combinaisons éventuelles.
La démarche vise à vérifier tant les dispositions prises à la conception
des installations concernées et la conformité actuelle des installations
aux critères de conception que la robustesse de ces installations par
rapport à une situation ou un accident les sollicitant au-delà de leurs
limites de conception.
Cette évaluation est basée aussi bien sur les données et les études disponibles que sur un jugement d’ingénieur.
En conclusion de cette évaluation, une série d’actions ont été identifiées
afin de renforcer la robustesse des installations concernées et améliorer
la gestion des accidents graves.
Ces actions, listées au tableau 7-1, sont de différents types:
——Adaptation ou confirmation de modifications ou d’études en cours ;
——Études complémentaires ;
——Adaptation de procédures existantes ou création de nouvelles procédures.
Un calendrier indicatif d’exécution de ces actions est présenté. Ce calendrier doit encore être précisé, tenant compte, entre autres, de l’interaction avec d’autres projets en cours et des ressources disponibles.
Tableau 7-1 : Calendrier des actions
Sujet
1 Renforcement
de la
protection
contre le
séisme
2
Actions
Chapitre et
paragraphe Calendrier
concernés
indicatif
Campagne d’études de
Chapitre 2
faisabilité des renforcements § 2.2.1.3
nécessaires au maintien
des fonctions de sûreté sur
la base des vulnérabilités
potentielles identifiées
sur les bâtiments et
équipements mécaniques
afin d’identifier les solutions
optimales à mettre en
œuvre.
2015
Analyse complémentaire
de la tenue à un séisme de
niveau RLE des vitres au
plomb dopées au cérium des
cellules de production.
2015
Chapitre 2
§ 2.2.1.2
Actions
Chapitre et
paragraphe Calendrier
concernés
indicatif
10 Amélioration
de la
protection
contre l’effet
de tornades
EF2
Chapitre 4
§ 4.1.4.4
Sujet
Actions
Chapitre et
paragraphe Calendrier
concernés
indicatif
11 Amélioration
de la
protection
contre la
foudre des
bâtiments
B04, B06,
B12 et B17
Projet en cours de remise
aux normes du système de
protection contre la foudre.
Chapitre 4
§ 4.1.5.4
2014
12 Disponibilité
de
l’alimentation
de secours
Projet en cours de
conception d’une nouvelle
alimentation du site en
normal et en secours.
Chapitre 5
§ 5.2.6
2015
13 Utilisation
de groupes
électrogènes
mobiles
L’intégration de l’utilisation
des groupes électrogènes
mobiles (moyens non
conventionnels) dans les
procédures d’intervention
d’urgence (action en cours).
Chapitre 6
§ 6.1.1.3
2012
14
S’assurer de la disponibilité
Chapitre 6
des 2 citernes de 3000 litres § 6.1.1.4
(moyens non conventionnels)
en cas de séisme.
2012
15 Disponibilité
des moyens
de communication
S’assurer de la
disponibilité de moyens de
communication en cas de
séisme et/ou de perte des
alimentations normales
secourues.
Chapitre 6
§ 6.1.1.7
2013
16 Gestion
des rejets
radioactifs
Étude afin d’identifier les
moyens palliatifs pour
réduire les rejets dans
le cas d’une perte totale
du confinement (statique
et dynamique) et les
dispositions à prendre pour
leur mise en œuvre.
Chapitre 6
§ 6.2.3.1
2013
17 Mesures
préventives
pour gérer les
conséquences
d’un accident
grave
Prise de contact avec l’IRM
Chapitre 6
pour évaluer la possibilité
§ 6.2.1.1
d’obtenir des prévisions
avec un niveau de fiabilité
et de rapidité suffisant pour
permettre la mise en place
de mesures préventives dans
une optique de limitation des
rejets.
2012
18 Appui
extérieur et
accessibilité
au site en
fonction des
scénarios
d’accidents
graves (ex. :
séisme)
Contact avec les autorités
compétentes afin de leur
communiquer les besoins
de l’IRE en matière d’appui
extérieur nécessaire.
2013
Chapitre 6
§ 6.1.2.1
§ 6.1.2.4
§ 6.2.1.4
Rapport des tests de résistance
2012 // 73
IRE national institute for radioelements institut national des radioéléments nationaal instituut voor radioelementen
t. +32 (0)71 82 95 56 f. +32 (0)71 81 38 12 avenue de l’espérance 1 B-6220 fleurus Belgique www.ire.eu

Documents pareils