FLEURUS//2012
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Rapport des tests de résistance fleurus // 2012 TABLE DES MATIèRES TABLE DES MATIèRES 2 2.2. éVALUATION DES MARGES 26 CONTEXTE 3 01/ DONNéES GéNéRALES FROIDE ULTIME à un dommage sévère sur les installations 26 2.2.2. Niveau de séisme conduisant DU SITE DE L’IRE 6 1.1. L’INSTITUT NATIONAL DES à une perte de l’intégrité de confinement 31 RADIOéLéMENTS 6 1.1.1. Présentation 6 conception pour les installations et 1.1.2. Autorisations en vigueur 6 inondations résultantes supérieures 1.1.3. La sûreté à l’IRE 6 à l’inondation de conception 1.1.4. Révision décennale 7 2.2.3. Séismes supérieurs au séisme de 31 8 03/ INONDATION 34 1.2.1. Localisation 8 3.1. BASES DE CONCEPTION 34 1.2.2. Infrastructures existantes 9 54 5.1. PERTE DES ALIMENTATIONS éLECTRIQUES EXTERNES 54 5.1.1. Principe 54 5.1.2. Autonomie des groupes électrogènes 54 5.1.3. Conséquence pour le bâtiment B06 55 5.1.4. Conséquence pour le bâtiment B17 1.2. DESCRIPTION DU SITE 1.2.3. Caractéristiques principales des 05/ PERTE DES ALIMENTATIONS éLECTRIQUES ET PERTE DE LA SOURCE 2.2.1. Niveau de séisme conduisant 55 5.1.5. Conséquence pour le bâtiment B12 55 5.2. PERTE DES ALIMENTATIONS EXTERNES 3.1.1. Inondation pour laquelle les installations sont dimensionnées34 ET DES ALIMENTATIONS INTERNES DE SECOURS 56 1.3. TESTS DE RéSISTANCE 14 installations face à l’inondation de 5.2.1. Principe 56 1.3.1. Introduction 14 référence 5.2.2. Conséquence pour le installations nucléaires 10 1.3.2. Fonctions de sûreté des 1.3.3. Installations concernées référentiel actuel 14 3.2. éVALUATION DES MARGES bâtiment B06 36 36 15 1.3.4. Caractéristiques constructives des bâtiments concernés 36 3.1.3. Conformité de l’installation à leur installations nucléaires concernées 3.1.2. Dispositions de protection des 16 5.2.3. Conséquence pour le bâtiment B17 04/ AUTRES éVéNEMENTS EXTRÊMES 40 4.1. TRÈS MAUVAISES CONDITIONS bâtiment B12 16 4.1.1. Introduction 40 1.4. éTUDE DE SûRETé 18 4.1.2. Fortes pluies 40 1.5. ACRONYMES 19 4.1.3. Vents violents 44 l’installation 4.1.4. Tornades 46 5.3. PERTE DES ALIMENTATIONS 250 kVA renforcer la robustesse de 22 4.1.5. Foudre 48 éLECTRIQUES EXTERNES, DES 2.1. BASES DE CONCEPTION 22 4.1.6. Effets de la neige 49 ALIMENTATIONS INTERNES DE 4.1.7. Grêle 50 SECOURS ET DE TOUTE AUTRE sont dimensionnées 22 2.1.2. Dispositions de protection des extrêmes 4.2. INCENDIE DE FORÊT OU BUISSONS installations face au séisme de conception 23 2.1.3. Conformité des installations à leur référentiel actuel 25 ALIMENTATION DE SECOURS 4.1.8. Autres conditions climatiques 50 51 4.3. ATTAQUES TERRORISTES (CHUTE D’AVION) PRINCIPALE 57 PRINCIPALE ET DE LA SOURCE FROIDE 51 5.6. PERTE DE LA SOURCE FROIDE ULTIME “ALTERNATIVE” 57 PRINCIPALE COMBINéE à UNE PERTE SITE DE GAZ EXPLOSIFS ET D’ONDES DES ALIMENTATIONS éLECTRIQUES 51 4.6. L’IMPACT CONCEVABLE POUR LE EXTERNES, DE L’ALIMENTATION INTERNE DE SECOURS ET DE TOUTE SITE D’UNE ATTAQUE EXTÉRIEURE AUTRE ALIMENTATION DE SECOURS 57 SUR LES CONTRÔLES ET SYSTÈMES INFORMATISÉS 57 5.4. PERTE DE LA SOURCE FROIDE ULTIME 5.5. PERTE DE LA SOURCE FROIDE ULTIME 4.5. L’IMPACT CONCEVABLE POUR LE DE CHOC 56 51 4.4. L’IMPACT CONCEVABLE POUR LE SITE DE GAZ TOXIQUES 56 5.2.6. Dispositions envisagées pour 02/ séisme 2.1.1. Séisme pour lequel les installations 56 5.2.5. Perte du groupe électrogène de 40 des fonctions de sûreté 56 5.2.4. Conséquence pour le CLIMATIQUES 1.3.5. Équipements assurant le maintien 56 51 06/ GESTION DES ACCIDENTS GRAVES 60 6.1. ORGANISATION DE L’EXPLOITANT POUR GÉRER L’ACCIDENT ET LES PERTURBATIONS POSSIBLES 60 6.1.1. Organisation prévue 60 6.1.2. Perturbations possibles vis-à-vis CONTEXTE Suite à l’accident à la centrale nucléaire de Fukushima, le Conseil européen des chefs d’État et des mesures envisagées et gestion de Gouvernement, en sa réunion des 24 et 25 mars 2011, a pris la décision suivante : associée pour gérer les accidents65 6.2. POUR LES INSTALLATIONS NUCLÉAIRES “ …il convient de vérifier la sûreté de toutes les installations nucléaires de l’UE, sur la base 67 6.2.1. Mesures en gestion des accidents d’une évaluation globale et transparente des risques et de la sûreté ; le Groupe des régulateurs européens dans le domaine de la sûreté nucléaire (ENSREG) et la Commission sont pour gérer les conséquences d’un invités à définir le plus rapidement possible l’étendue et les modalités de ces tests dans accident grave un cadre coordonné, à la lumière des enseignements tirés de l’accident qui s’est produit 67 6.2.2. Mesures de gestion des accidents au Japon et avec la pleine participation des États membres, en tirant pleinement parti de et éléments de conception pour l’expertise disponible (notamment celle de l’Association des responsables des autorités de la protection de l’intégrité du confinement sûreté nucléaire des pays de l’Europe de l’Ouest, WENRA)…” 68 6.2.3. Mesures actuelles de gestion Lors de la session plénière des 22 et 23 mars 2011, les membres de WENRA ont décidé de des accidents pour atténuer donner une définition technique réglementaire des tests de résistance et d’en préciser son les conséquences d’une perte application aux installations nucléaires en Europe. Ceci a conduit à une proposition des spéci- d’intégrité du confinement et fications des tests de résistance par le groupe de travail de WENRA. pour réduire les rejets dans l’environnement 69 6.2.4. Points spécifiques à chaque étape (§ 6.2.1, § 6.2.2, § 6.2.3) 69 Dans ce document, les tests de résistance sont définis comme une réévaluation ciblée sur les marges de sûreté des centrales nucléaires à la lumière des événements survenus à Fukushima, à savoir des phénomènes naturels extrêmes pouvant compromettre la fonction de sûreté des installations et conduire à un accident grave. 07/ CONCLUSIONS ET PROPOSITION D’UN CALENDRIER D’ACTIONS 72 Ce texte a été utilisé comme base pour les spécifications publiées par l’ENSREG le 23 mai 2011. Ces spécifications ont été approuvées le 24 mai 2011 par la Commission Oettinger et sont utilisées en Europe comme base pour l’exécution des tests de résistance. Même si l’ENSREG ne l’impose pas, l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) a décidé que tous les autres établissements nucléaires belges de classe I encore en exploitation doivent faire l’objet de tests de résistance. Ces tests de résistance s’appliquent donc à certaines installations de l’IRE. Rapport des tests de résistance 2012 // 3 01/ DONNéES GéNéRALES DU SITE DE L’IRE 01/ DONNéES GéNéRALES DU SITE DE L’IRE 1.1. L’INSTITUT NATIONAL DES RADIOéLéMENTS 1.1.1. Présentation certaines formes d’hyperthyroïdie ; Situé sur les communes de Fleurus et ¤¤L’yttrium 90, qui, combiné à un anticorps, Farciennes, l’Institut National des Radioélé- permet de lutter efficacement contre les ments (IRE)1 est une fondation d’utilité pu- cancers dits non hodgkiniens, une variété blique créée en 1971 dont la mission première de cancers qui a son origine dans le sys- est de contribuer à la santé publique et à la tème immunitaire. protection de l’environnement. Depuis juillet 2010, l’IRE a créé la filiale IRE- L’IRE est un important producteur mondial de ELiT, pour “Environment & Lifescience Tech- radioéléments utilisés en médecine nucléaire. nology”. Cette filiale, localisée sur le site de l’IRE, regroupe les activités de production radio-pharmaceutique et de services relatifs à la protection de l’environnement. La création de cette entité constitue un nouveau pôle de développement pour l’IRE, qui lui dans le domaine nucléaire. permet d’élargir ses activités et de renforcer son rôle international d’acteur majeur en mé- 1.1.2. Autorisations en vigueur decine nucléaire. L’ensemble des autorisations en vigueur à l’IRE ¤¤L’activité radio-pharmaceutique est, dans font l’objet de l’A.R. du 17 décembre 20093. un premier temps, principalement ciblée ¤¤Depuis le 7 juin 1973, l’IRE est autorisé sur la production d’yttrium 90 et de géné- à détenir et à conditionner des matières rateurs de tungstène 188/rhénium 188. radioactives sur le site de Fleurus “sous Ces médicaments radio-pharmaceutiques2 toutes les formes destinées à l’usage sont utilisés dans le traitement de cancers médical et industriel”. L’IRE était alors un spécifiques et en soins palliatifs ; établissement de Classe II ; ¤¤Les activités de service se focalisent sur ¤¤L’IRE devient un établissement de Classe Les radioéléments (isotopes radioactifs) pro- le développement et la mise en œuvre de I (A.R. n° 9307) le 5 juillet 1983 consécu- duits par l’IRE sont des “ingrédients actifs techniques de surveillance et de mesure tivement à l’obtention d’une autorisation pharmaceutiques” qui agissent à l’intérieur de radioéléments, la gestion appropriée d’entreposer […]4 kg d’235U dans ses des médicaments injectés aux patients. Ces des déchets radioactifs et la réalisation de installations. médicaments sont utilisés pour des applica- projets d’étude et d’assistance technique tions diagnostiques (dépistage des tumeurs 1.1.3. La sûreté à l’IRE cancéreuses, analyse du fonctionnement des La sûreté nucléaire désigne l’ensemble des organes) et thérapeutiques (traitement des dispositions mises en œuvre pour prémunir cancers, soins palliatifs). les individus et l’environnement des effets dus Les radioéléments produits par l’IRE sont : aux rayonnements ionisants durant toute la vie ¤¤Le molybdène 99, qui décroît en techné- d’une installation nucléaire. tium 99 métastable. Ce dernier est utilisé La sûreté est au cœur des préoccupations de dans un grand nombre d’examens (scinti- l’IRE, qui s’engage à mettre en œuvre tous graphies) destinés à obtenir des images du les moyens utiles et nécessaires pour garan- métabolisme d’un grand nombre d’organes, tir une sûreté optimale de ses installations comme le cœur, les poumons, la thyroïde et produits. En adéquation avec sa mission ou le cerveau ; d’intérêt général, l’IRE s’engage à entretenir ¤¤L’iode 131, principalement employé pour une relation transparente ainsi qu’un dialogue le traitement du cancer thyroïdien et de 1. Site internet de l’IRE : http://www.ire.eu 2. Un médicament radio-pharmaceutique est un médicament dont le principe actif est basé sur les propriétés d’émission radioactive d’un radioélément. 3. Arrêté royal du 17 décembre 2009 portant sur la notification de délivrance d’une autorisation de création et d’exploitation d’un établissement classé (Références : AFCN-7295/AI13-13-N). 4. Données confidentielles tification de mesures d’amélioration des installations et des procédés, tant du point de vue organisationnel que matériel, visant à encore augmenter le niveau de sûreté. Une synthèse des résultats est donnée au § 1.4. Plusieurs actions d’amélioration sont identifiées dans le cadre de cette révision décennale. Ces projets sont mentionnés dans ce rapport comme actions d’amélioration en cours. La mise en œuvre de ces projets est réévaluée, et le cas échéant adaptée, afin de tenir compte des résultats des tests de résistance. ouvert et permanent avec ses partenaires, ses riverains, les autorités et le public en général. Cette sûreté est garantie à différents niveaux par : ¤¤Le respect des principes de base de la sûreté nucléaire ; ¤¤Le respect de la réglementation en vigueur et des exigences formulées par les autorités de sûreté ; ¤¤La compétence, l’expertise et le niveau de formation du personnel ; ¤¤Les moyens de protection et les systèmes de sûreté : des équipements fiables et des procédures de travail strictes sont mis en œuvre pour garantir la sûreté des installations ; ¤¤Le contrôle des rejets et de l’environnement : l’IRE a mis en place des systèmes de mesure spécialisés permettant de mesurer et comptabiliser en permanence ses rejets, supervisés par un système de traitement des alarmes ; ¤¤L’amélioration continue des procédures de travail et de la sûreté des installations sur la base d’un retour d’expérience efficace en matière d’exploitation ; ¤¤La mise en place et l’amélioration continue d’un système de gestion de la qualité qui inclut toutes les activités liées à la sûreté et à la sécurité ; ¤¤L’existence d’un Plan Interne d’Urgence (PIU) : ce plan organise les ressources internes pour gérer la situation en cas d’incident ou d’accident éventuel ; ¤¤La mise en œuvre d’un programme de révisions décennales, suivi par l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) et son support technique Bel V. 1.1.4. Révision décennale L’objectif d’une révision décennale est de s’assurer, au moyen d’une évaluation globale, que le niveau de sûreté de l’installation ne s’est pas dégradé et de vérifier que les mesures adéquates sont prises pour conserver et améliorer ce niveau. La base réglementaire des révisions décennales de l’IRE est fixée par l’A.R. du 1er mai 2006. Cet arrêté royal stipule qu’au minimum tous les dix ans, l’IRE procède à une révision de la sûreté des installations. La première révision décennale de l’IRE a permis d’entreprendre une réévaluation globale des installations en comparaison avec les pratiques et exigences de sûreté les plus récentes. L’évaluation a conduit à l’iden- Rapport des tests de résistance 2012 // 7 01/ DONNéES GéNéRALES DU SITE DE L’IRE >1.2. DESCRIPTION DU SITE 1.2. DESCRIPTION DU SITE 1.2.1. Localisation Le site de l’IRE est situé sur les communes de Fleurus et de Farciennes (province de Hainaut), sur les propriétés de l’IRE, dans le triangle constitué par le quartier du Vieux-Campinaire (Fleurus), le hameau de Lambusart (Fleurus) et le lieu-dit “Le Wainage” (Farciennes). À vol d’oiseau, le site se situe à 4,5 km au nord du centre de Fleurus et à 3 km au sud du centre de Farciennes. Le site se trouve à une altitude d’environ 185 m au dessus du niveau de la mer. À vol d’oiseau, le site se situe à 5 km de la Sambre. Globalement, le tiers supérieur du site est localisé sur le territoire communal de Fleurus. Les 2/3 inférieurs du site sont implantés sur le territoire communal de Farciennes. La figure ci-dessous présente la localisation du site de l’IRE. Figure 1-1 : Implantation du site de l’IRE © 2011 Google - Imagerie ©2011 DigitalGlobe, Aerodata International Surveys, The Geoinformation Group | InterAtlas, GeoEye, IGN-France L’agglomération la plus importante la plus proche est Charleroi dont le centre est situé au sud-ouest, à 8 km à vol d’oiseau. La périphérie urbanisée de Charleroi s’étend jusqu’à environ 2 km à l’est du site (Gilly). Deux zonings industriels sont relevés à proximité directe du site : le zoning industriel de Fleurus-Farciennes au sud du Vieux-Campinaire (environ 154 ha) qui englobe le site de de l’IRE, et le zoning industriel de Fleurus-Martinrou au nord du Vieux-Campinaire (environ 68 ha). 1.2.2. Infrastructures existantes L’IRE partage le site avec d’autres entreprises, La figure ci-dessous présente la localisation à savoir Sterigenics, Transrad, Best Medical des infrastructures existantes sur le site. Belgium, IBA et l’AFCN. Ce bâtiment est divisé en plusieurs zones Toutes ces infrastructures ne sont pas exploi- Les bâtiments B01, B07, B09, B14, B20, B21 et distinctes : tées par l’IRE. L’objet de ce paragraphe est de B24 ne sont pas exploités par l’IRE. Le bâti- ——Une zone qui abrite des bureaux, une ca- préciser les installations exploitées par l’IRE et ment B09 est exploité par Sterigenics, les bâti- fétaria, des salles de réunion, un audito- d’en donner une description succincte. ments B01, B07, B14 et B20 sont exploités par rium, une bibliothèque, une cuisine et des térieur du bâtiment. ¤¤ Bâtiment B05 Best Medical Belgium, le bâtiment B24 est locaux sanitaires (douches et vestiaires) ; exploité par Transrad et le bâtiment B21, qui ——Une zone contrôlée3 comprenant un ate- abrite le système de télésurveillance Télérad1, lier de maintenance, un local de contrôle est exploité par l’AFCN. et mesure de contamination, une laverie Les bâtiments totalement ou partiellement et des locaux de stockage ; exploités par l’IRE sont les suivants : ——Le magasin central de l’IRE. ¤¤ Bâtiment B02 Une extension du bâtiment B05 abrite les Ce bâtiment regroupe les activités de contrôle qualité des produits radio-pharmaceutiques de la filiale IRE-ELiT. Ce bâtiment activités d’IBA (non détaillées dans ce document). ¤¤ Bâtiment B06 abrite principalement des laboratoires, des Ce bâtiment, qui abrite des bureaux, des la- bureaux et une zone technique. boratoires et les installations de production ¤¤ Bâtiment B03 de l’IRE, comporte trois zones contrôlées : Ce bâtiment abrite des laboratoires, des ——Une première zone subdivisée en labora- bureaux et une zone technique dont, en par- toires composés de cellules blindées, de ticulier : boîtes gantées et hottes où s’effectue le ——Les laboratoires de contrôle qualité des productions radiochimiques de l’IRE ; conditionnement des radioéléments ; ——Une deuxième partie destinée principa- ——Un laboratoire de recherche & dévelop- lement au conditionnement des déchets pement équipé du matériel classique de radioactifs provenant des installations laboratoire ; de production de radioéléments. Cette ——Les bureaux de l’ingénierie et de l’assurance qualité de l’IRE. ¤¤ Bâtiment B04 zone est également subdivisée en locaux comprenant des cellules blindées pour le conditionnement de déchets solides et Ce bâtiment abrite principalement : des cuves de stockage pour les déchets ——Les circuits d’extraction de la ventila- liquides. tion et la filtration terminale du bâtiment B06 (extractions des cellules de produc- ——Un laboratoire de R&D pour les productions de l’IRE. tion, des hottes, des boîtes gantées et des Ce bâtiment est partagé avec Best Medical locaux) ; Belgium, qui occupe plusieurs bureaux et la- ——En cave, les cuves de stockage et traitement des effluents liquides potentiel- boratoires pour ses activités de production. ¤¤ Bâtiment B08 lement radioactifs venant des douches, Ce bâtiment comprend principalement des lavabos et des laboratoires des bâtiments halls de stockage, des garages et des bu- B02, B23, B03, B04, B05, d’une partie du reaux. Ce bâtiment est partagé par l’IRE et B06 et du B07 ; Best Medical Belgium. L’IRE occupe princi- ——La station de traitement d’eau pour la palement la zone de bureaux de ce bâtiment. production d’eau déminéralisée ; ——La cabine haute tension, les transformateurs et les TGBT2 ; ——Un groupe électrogène de 900 kVA à l’ex1. Télérad est le réseau national belge de surveillance de la radioactivité ambiante, géré par l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) 2. Tableau Général Basse Tension 3. Zone soumise à une réglementation spéciale pour des raisons de protection contre les rayonnements ionisants et de confinement de la contamination radioactive, et dont l’accès est réglementé. Rapport des tests de résistance 2012 // 9 01/ DONNéES GéNéRALES DU SITE DE L’IRE >1.2. DESCRIPTION DU SITE ¤¤ Bâtiment B10 ¤¤ Bâtiment B18 Ce bâtiment abrite tous les équipements né- Ce bâtiment abrite le service de gardiennage cessaires à la préparation et à la distribution chargé des formalités d’accueil pour les visi- des fluides caloporteurs et de l’air comprimé teurs et les fournisseurs. Il abrite également vers les autres bâtiments du site ainsi que les systèmes d’ouverture et de fermeture les équipements destinés à fournir l’éner- des portes du site ainsi que la reprise des gie électrique de secours. Les principaux signaux des balises de contrôle de contami- équipements dans ce bâtiment sont 3 chau- nation à la sortie du site. dières, 3 compresseurs à vis, le système de contrôle d’air respirable, 2 groupes électrogènes de 350 et 250 kVA et un UPS de 60 kVA. ¤¤ Bâtiment B12 ¤¤ Bâtiment B19 Ce bâtiment abrite une cabine haute tension. ¤¤ Bâtiment B23 ——La maîtrise des accidents graves, essentiellement dans le souci d’en limiter les Ce bâtiment abrite les activités de produc- conséquences radiologiques. C’est dans ce Ce bâtiment abritant principalement des bu- tion radio-pharmaceutique de la filiale IRE- cadre que s’inscrivent entre autres le plan reaux, des laboratoires et des locaux tech- ELiT. d’urgence nucléaire et radiologique (PUN), ¤¤ Parking le plan interne d’urgence (PIU) et le plan niques, regroupe les activités suivantes : ——Le Service Environnement & Métrologie (SEM) de la filiale IRE-ELiT ; ——Le service médical ; ——Le Centre Opérationnel du Site (COS), utilisé en cas de gestion de crise ; ——Un UPS de 10 kVA. ¤¤ Bâtiment B15 Ce bâtiment de stockage abrite l’entrepo- À l’entrée du site se trouve un parking di- d’urgence et d’intervention (PUI) mis au mensionné pour recevoir les voitures du point par l’IRE et par les Autorités. personnel et des visiteurs. ¤¤ Parc à conteneurs Barrières d’étanchéité Un parc à conteneurs est localisé à proximité Le terme source radioactif se trouve principa- des bâtiments B14, B16 et B17, il est destiné lement dans la boîte étanche en acier inoxy- à la collecte des métaux et matériaux inertes dable, appelée boîte alpha, des cellules de pro- (béton...). duction. La première barrière de confinement sage des produits chimiques nécessaires statique est assurée par les circuits processus, aux activités des entreprises du site, princi- 1.2.3. Caractéristiques principales les flacons, conteneurs ou autres récipients palement des solvants, des acides, des pro- des installations nucléaires utilisés en cellule et contenant le produit ra- duits toxiques et des gaz techniques. Principe multi-barrières et de défense en dioactif. La boîte alpha constitue la seconde profondeur barrière d’étanchéité statique. La boîte alpha Ce bâtiment est composé d’une série de Les installations nucléaires de l’IRE sont est entourée d’une épaisseur de plomb visant garages. Seule la moitié du bâtiment est uti- conçues selon le principe “multi-barrières”, à protéger les opérateurs du risque d’irradia- lisée par l’IRE pour le stockage de matières consistant à isoler les produits radioactifs et tion externe. Les panneaux devant permettre inertes. L’autre moitié du bâtiment est utili- interposer plusieurs barrières redondantes ou la visualisation à l’intérieur de la cellule tout sée par Best Medical Belgium. complémentaires entre la source radioactive en maintenant le confinement statique, sont et le personnel, la population et l’environne- constitués de parois en polycarbonate (Lexan®) Ce bâtiment abrite principalement des ment. ou de vitres au plomb dopé au cérium. zones de stockage et de traitement et condi- Le principe de “défense en profondeur” appli- Le système de ventilation et de filtration, assu- tionnement de déchets radioactifs (liquides qué par l’IRE conduit à la mise en place de plu- rant la mise en dépression de la boîte alpha, et solides). Ce bâtiment est composé : sieurs niveaux de défense indépendants : constitue la première barrière d’étanchéité ——De halls de stockage ; ——La prévention des fonctionnements anor- dynamique. Les contaminants mis en sus- maux et des défaillances, au moyen d’une pension dans l’atmosphère de la cellule sont bonne conception et d’une haute qualité de évacués par le système de ventilation et piégés construction et d’exploitation ; sur les filtres disposés en série sur ce circuit. ¤¤ Bâtiment B16 ¤¤ Bâtiment B17 ——De cellules béton pour le traitement des déchets radioactifs ; ——De laboratoires et de bureaux ; ——D’une zone technique abritant les équipements de chauffage et ventilation ; ——En cave, de locaux de stockage temporaire des déchets de haute activité et de cuves de collecte des effluents. ——Les systèmes de protection et de surveil- Les paramètres de ventilation (débit d’air ex- lance humaine, visant à prévenir ou détecter trait et dépression) des cellules sont contrôlés les défauts à temps ; et enregistrés en permanence par un système ——La maîtrise des accidents prévus à la de mesure automatique. conception, au moyen d’équipements de La cascade de dépressions, imposée dans le sûreté et de procédures adéquates ; bâtiment par le système de ventilation, permet de confiner les éventuelles contaminations. L’IRE produisant des radioéléments, des dé- D’une façon générale, les plus fortes dépres- Elle constitue la seconde barrière d’étanchéité chets (potentiellement) radioactifs sont créés sions se retrouvent donc dans les locaux où dynamique. suite à certaines opérations : le risque de contamination est le plus élevé. ——Les principes de base pour la collecte et L’objectif est d’éviter que le personnel ne soit l’évacuation des effluents radioactifs li- exposé à de l’air contaminé et qu’une conta- Des mesures de protection et de sûreté sont quides consistent : mination éventuelle de cet air ne se propage prévues à la conception des installations • À considérer que tous les effluents en pro- vers des locaux plus propres ou vers l’exté- nucléaires de l’IRE afin de limiter le risque venance des zones contrôlées doivent être rieur. Les dépressions et les débits sont fixés radiologique pour le personnel, la population temporairement entreposés puis contrô- en fonction du travail normal ou exceptionnel et l’environnement à une valeur aussi faible lés avant d’autoriser leur rejet à l’égout ; (qui doit avoir lieu dans les locaux) et des inci- que possible dans le respect des dispositions • À confiner, d’autre part, directement les Mesures de sûreté pour le personnel dents potentiels. légales. effluents en provenance des cellules de Les principes de ventilation permettant d’as- Les activités nucléaires sont exécutées dans production ; surer cette cascade de dépressions consistent des zones contrôlées dans un souci de radio- ——Les déchets solides : ils sont répartis en protection. différents flux, selon leur nature et origine, Concernant : et distribués en classes d’activités : basse, ——L’isolement statique : le risque d’irra- moyenne ou haute selon le débit de dose diation externe est limité par l’utilisation qu’ils délivrent. Ils sont pris en charge par de blindages ; la prévention du risque de le département “Waste” et traités selon des contamination interne est assurée par l’uti- procédures adaptées à leur flux et activité ; à : ——Pulser de l’air dans les zones périphériques et dans quelques locaux spécifiques ; ——Transférer la totalité de l’air des zones périphériques vers les locaux contigus ; ——Extraire l’air des laboratoires principaux au travers des cellules, des boîtes gantées, des lisation d’enceintes de travail étanches, ce ——Les effluents gazeux : ils sont repris par sas de transfert et interfaces cellules, ainsi qui confine les substances actives dans des les circuits de ventilation et une succes- que des hottes et bouches plafonnières espaces clos ; sion d’étages de filtration en série. L’étude d’extraction de laboratoires. ——L’isolement dynamique : le système de ven- d’impact sur l’environnement est particu- tilation et de filtration des installations per- lièrement concernée par l’extraction de ces met d’établir une direction préférentielle de effluents et par la conception des systèmes circulation d’air et une cascade de dépres- de ventilation et filtration. sions qui limitent le risque de dissémination Les installations d’extraction de l’air des zones vers l’extérieur. Des appareils de surveil- contrôlées assurent deux fonctions princi- lance assurent le contrôle de l’air des locaux pales, une fonction de confinement et une et le contrôle des effluents gazeux afin de fonction de décontamination : détecter une éventuelle contamination lo- ——Afin de garantir le confinement des bâti- cale causée par un incident et pour éviter la ments nucléaires par rapport à l’extérieur dispersion de substances radioactives ; et le confinement des locaux les uns par ——Le risque incendie : des mesures parti- rapport aux autres, les locaux sont soumis culières sont prises pour la prévention et à une cascade de dépressions par rapport à la détection d’un incendie, ainsi que pour la pression atmosphérique ; lutter efficacement contre le feu. Le PIU de ——La fonction de décontamination est assurée l’IRE rassemble l’ensemble des mesures à par le taux de renouvellement d’air prévu prendre notamment en cas d’incendie. dans les locaux, les hottes et les enceintes fermées. Ventilation & filtration Le principe de base de la ventilation des installations nucléaires consiste à maintenir des niveaux croissants de dépression, allant des locaux potentiellement les moins contaminés vers les locaux potentiellement les plus contaminés, et à assurer une direction préférentielle de l’air ainsi que des vitesses d’air minimales lors de l’ouverture des portes. Rapport des tests de résistance 2012 // 11 01/ DONNéES GéNéRALES DU SITE DE L’IRE > 1.2. DESCRIPTION DU SITE Les filtres mis en place ont pour but de limiter les activités rejetées par ——Filtres au charbon actif : la cheminée à un niveau aussi bas que possible. Les filtres utilisés sont Les pièges sont changés sur la base de critères de mesures d’effica- adaptés aux contaminants à piéger : filtres au charbon actif (FCA) pour cité. L’efficacité est contrôlée régulièrement durant l’exploitation. Un l’iode et filtres absolus (FA) pour les aérosols. La dimension et le nombre contrôle périodique au cyclohexane (méthode STECY) est également de filtres en parallèle sont adaptés aux débits d’air à traiter, plusieurs réalisé afin de tester l’intégrité du caisson et du piège au charbon filtres sont éventuellement placés en série en fonction de l’efficacité de actif. filtration souhaitée et des activités à filtrer. Effluents gazeux et monitoring des rejets Les cellules blindées, dans lesquelles sont manipulées les plus hautes L’air filtré est rejeté dans l’atmosphère par des cheminées, équipées activités, sont équipées de plusieurs niveaux de filtration : un FA ou de systèmes de monitoring des rejets permettant leur mesure et leur mixte (FCA + FA) interne à la cellule, un FA suivi de 3 (ou 4) étages de FCA quantification en temps réel. Ceci rend possible une réaction immédiate en série, puis un dernier étage de FA. De plus, une batterie terminale de en cas de déviation. FCA est installée avant rejet à la cheminée du B04. Afin de garantir la protection des travailleurs, l’IRE a mis également en Deux étages de FCA peuvent être ajoutés sur ce circuit (action à dis- place des systèmes de surveillance qui mesurent en permanence les tance) en cas d’incident. concentrations des contaminants potentiels dans l’air ainsi que le niveau La gestion des filtres mise en place à l’IRE fait l’objet d’une procédure de du débit de dose dans les locaux situés en zone contrôlée. maintenance qui définit plusieurs modes opératoires propres à chaque action. L’efficacité des filtres est testée à la mise en service et régulière- Description des alimentations électriques ment contrôlée en exploitation : Le schéma simplifié ci-dessous décrit le réseau de distribution élec- ——Filtres absolus : trique disponible sur le site. En fonctionnement normal, le site de l’IRE Les filtres sont changés sur la base de mesures périodiques du coef- est alimenté par son poste Haute Tension (HT) du B04, connecté au poste ficient d’efficacité selon la méthode à l’uranine (fluorescéine sodée). de Fleurus par une boucle d’arrivée en 11,5 kV. Il existe un second critère, économique, de remplacement du filtre. Celui-ci est remplacé lorsque sa perte de charge atteint une limite prédéfinie lors de sa mise en service ; POSTE 11,5 kV DE FLEURUS POSTE 11,5 kV B04 1000 kVA G ~ POSTE 11,5 kV B12 1000 kVA 350 kVA TGBT 1 400 V 1000 kVA G ~ 900 kVA TGBT 2 400 V 400 V G ~ TB10 UPS 60 kVA 15 MINUTES Figure 1-3 : Schéma simplifié du réseau de distribution électrique du site G ~ 250 kVA UPS 10 kVA 15 MINUTES 110 kVA POSTE 11,5 kV B14 Poste HT et Transformateurs La fourniture d’électricité sur le site est assurée par une boucle en haute tension de 11,5 kV, en provenance du poste de Fleurus. La cabine 11,5 kV de l’IRE alimente, en fonctionnement normal, deux transformateurs de 1000 kVA (au bâtiment B04). Chaque transformateur est raccordé à un TGBT à double jeu de barres (normal et normal secours). Les deux TGBT sont interconnectés par un système du type canalis. La cabine 11,5 kV est de type ouvert grillagé, renforcé avec des plaques isolantes pour améliorer la protection des personnes. Les transformateurs sont placés dans des logettes à l’extérieur du B04 et séparés par un mur de maçonnerie. L’alimentation du bâtiment B12, construit en périphérie du site, peut être réalisée par le B14 ou le B04. En configuration normale le B12 est alimenté via le B14. le TGBT3 (mode dégradé1) en cas de nondémarrage du diesel 900 kVA ; ——Un diesel de 250 kVA, physiquement situé Cogénération dans le même local que le diesel 350 kVA Une unité de cogénération, appartenant à et ne reprenant que la chaufferie et l’UPS et exploitée par Electrabel, est présente sur le site de l’IRE. Elle est connectée au réseau 11,5 kV de l’IRE. Cependant, cette cogénération 60 kVA ; ——Un diesel de 110 kVA reprenant l’entièreté du bâtiment B12 et de l’UPS de 10 kVA. n’est pas employée comme source d’alimentation de secours pour le site. UPS Un UPS de 60 kVA est disponible pour le circuit Circuits Basse Tension (BT) “no-break” des installations du site, à l’excep- Le site dispose de trois circuits BT : tion du bâtiment B12 qui dispose de son propre ——Le circuit “normal” ; UPS de 10 kVA. ——Le circuit “normal secours” ; Une description plus détaillée des alimenta- ——Le circuit “no-break” via des UPS assure tions électriques, de l’autonomie des groupes l’alimentation sans interruption de l’infor- de secours et de l’utilisation de moyens non matique industrielle (systèmes de moni- conventionnels est donnée au chapitre 5, avec toring, supervision, automates, etc.), l’in- une analyse de la robustesse des installations formatique de bureau et les éléments de face à la perte des alimentations externes, des communication. alimentations internes de secours et de toute autre alimentation de secours. Diesels de secours 4 groupes diesel sont présents sur le site et assurent l’alimentation secours en cas de perte du réseau électrique externe. ——Un diesel de 900 kVA reprenant l’ensemble des charges du circuit “normal” ; ——Un diesel de 350 kVA reprenant les charges du circuit “normal secours” (à l’exception de la chaufferie et de l’UPS de 60 kVA) ainsi que 1. Le mode dégradé est un mode de secours de certains systèmes, comme par exemple les systèmes de ventilation ou de communication, nécessitant une alimentation électrique limitée tout en garantissant la fonctionnalité minimum (de secours) pour lesquels ils sont conçus. Rapport des tests de résistance 2012 // 13 01/ DONNéES GéNéRALES DU SITE DE L’IRE > 1.3. TESTS DE RéSISTANCE 1.3. TESTS DE RéSISTANCE 1.3.1. Introduction L’IRE a détaillé et analysé dans les chapitres suivants les scénarios qui pourraient conduire à la En accord avec les spécifications des tests de perte de ces fonctions de sûreté. Les scénarios retenus sont les suivants : résistance, une “évaluation ciblée des marges de sûreté des installations nucléaires à la lu- Tableau 1-1 : Scénarios des tests de résistance mière des événements survenus à Fukushima” Scénario Sous-scénarios analysés est détaillée dans les chapitres suivants. Séisme Bases de conception Évaluation des marges : — Niveau de séisme conduisant à un dommage sévère sur les installations ; — Niveau de séisme conduisant à une perte de l’intégrité de confinement ; — Séisme supérieur au séisme de conception pour les installations et inondations résultantes supérieures à l’inondation de conception. Chapitre 2 Inondation Bases de conception Évaluation de l’impact sur les installations de l’IRE (retenues dans le périmètre de l’analyse) des sources d’inondation potentielles qui pourraient affecter le site, à savoir : — La crue d’un cours d’eau ; — La rupture d’une structure naturelle ou artificielle retenant une masse d’eau ; — L’obstruction ou le changement de direction d’un cours d’eau ; — Une vague ; — La montée de la nappe phréatique ; — De fortes pluies ; — La fonte de neige. L’analyse prend en compte les situations affectant le site de l’IRE et présentant les plus fortes contraintes, tout en restant réaliste. Chapitre 3 Autres événements naturels extrêmes L’évaluation porte sur les phénomènes naturels, tels que les pluies torrentielles, les vents violents, la tornade, la foudre, la neige et la grêle. La combinaison réaliste de phénomènes naturels est également considérée dans l’évaluation. Les cyclones tropicaux, typhons et ouragans, les tempêtes de sable ou de poussière et les trombes marines n’ont aucune pertinence pour le site de l’IRE, pour d’évidentes raisons géographiques. Ces phénomènes naturels sont malgré tout cités, et leur non-application pour le site de l’IRE est justifiée, sans faire l’objet d’une évaluation de l’impact potentiel sur les installations de l’IRE. Chapitre 4 Événements induits par l’homme Analyse de l’impact des scénarios suivants et des dispositions existantes pour éviter la perte de contrôle de l’exploitation face à ces événements : — La chute d’avion, comme résultat d’une attaque terroriste ; — Un incendie de carburant consécutif à la chute d’avion ; — Gaz toxiques et explosifs ; — Une onde de choc résultant d’une explosion ; — Accident ou incident dans les installations des entreprises sur le site : Impact sur les fonctions de sûreté de l’IRE d’un incident ou accident survenant dans une des autres entreprises du site ; — Une cyberattaque : tests de vulnérabilité sur les systèmes et contrôles informatiques. L’incendie de forêt ou de buissons est repris comme scénario dans les spécifications des tests de résistance, mais dans le cas du site de l’IRE ce scénario n’est pas d’application. Les scénarios considérés sont liés à la sécurité nucléaire du site. Conformément aux dispositions de la loi du 15 avril 1994, le détail de l’analyse portant sur ces scénarios est classifié et non transmis dans ce rapport public. Les informations classifiées sont reprises dans une annexe confidentielle (non destinée au public) du présent document. Comme mentionné dans les spécifications des tests de résistance applicables à la Belgique, cette réévaluation consiste en “une évaluation de la réaction des installations nucléaires de classe I lorsqu’elles sont confrontées aux conditions extrêmes décrites dans les spécifications techniques des tests de résistance et une vérification des mesures préventives et d’atténuation choisies sur la base du principe de défense en profondeur : événements initiateurs, perte consécutive de fonctions de sûreté, gestion des accidents graves”. L’évaluation prendra également en compte “l’efficacité des mesures préventives, en notant les points faibles et les limites des installations, pour chacune des situations considérées”. En accord avec ces spécifications, le périmètre de l’évaluation sera ciblé sur “les événements initiateurs imaginables pour le site”, y compris leurs combinaisons éventuelles. Cette évaluation est basée aussi bien sur les données et les études disponibles que sur un jugement d’experts. 1.3.2. Fonctions de sûreté des installations nucléaires concernées Les dispositions mises en œuvre pour prémunir les individus et l’environnement des effets dus aux rayonnements ionisants durant toute la vie d’une installation nucléaire, telles que mentionnées au § 1.1.3, sont remplies par des fonctions de sûreté. Compte tenu de ses activités, l’IRE a retenu comme fonctions de sûreté le confinement statique et dynamique du terme source et le maintien de la sous-criticité. Scénario Sous-scénarios analysés Perte des alimentations électriques Dispositions de conception, autonomie du site et impact sur les fonctions de sûreté en cas de : — Perte des alimentations électriques externes ; — Perte des alimentations externes et des alimentations internes de secours ; — Perte des alimentations électriques externes, des alimentations internes de secours et de toute autre alimentation de secours conventionnelle. Chapitre 5 Gestion des accidents graves Description des mesures mises en place et évaluation de l’adéquation des procédures et mesures en vigueur pour atténuer les conséquences d’un accident grave. Chapitre 6 Le volet relatif à la prévention de la criticité face aux différents scénarios retenus dans le cadre des tests de résistance est repris dans une annexe confidentielle (loi du 15 avril 1994 - non destinée au public) du présent document. 1.3.3. Installations concernées sage des déchets solides de haute activité) tionnel du Site (COS). Bien que ne contenant Les installations concernées par les tests de contiennent le terme source susceptible de aucun terme source significatif, la perte de résistance sont celles exploitées par l’IRE. provoquer des conséquences radiologiques ce bâtiment ou de sa fonction de centre de Elles ont été définies sur la base de l’analyse significatives sur la population et l’environne- crise pourrait avoir une influence sur les de leur fonctionnalité, des fonctions de sûreté ment. actions à prendre en cas de crise sur le site à garantir, pour l’installation elle-même et/ Le tableau suivant présente les activités maxi- de l’IRE. C’est pour cette raison que la dis- ou pour d’autres installations de l’IRE, et de males et leur localisation dans les installations ponibilité de ce bâtiment est évaluée en cas l’identification du terme source. Tout inci- de l’IRE. d’événements externes susceptibles de le détruire. dent/accident survenant dans les installations exploitées par les autres sociétés du site est considéré comme incident/accident d’origine Tableau 1-2 : Estimation des activités maximales des installations de l’IRE Activité maximale Localisation I 630 TBq Bâtiment B06 Cs 52 TBq Bâtiment B06 (réservoirs en cave) externe. Isotope Les conditions d’exploitation du site consi- 131 dérées pour l’évaluation correspondent aux 137 conditions réalistes les plus défavorables. Il est par conséquent considéré que dans les installations de production, toutes les unités sont en fonctionnement, dans les limites des auto- Sr 307 TBq Bâtiments B06 et B17 Ir 400 TBq Bâtiment B17 Co 3.5 GBq Bâtiment B17 Am 5 TBq Bâtiment B17 13 TBq Bâtiment B17 90 192 risations d’exploitation, lorsqu’un ou plusieurs 60 événements initiateurs se produisent. Pour les 241 installations de stockage, il est considéré que 3 H celles-ci abritent à ce moment l’activité maximale considérée dans les analyses de sûreté. Conformément aux dispositions de la loi du Les activités pratiquées dans les installations 15 avril 1994, les informations relatives à la de l’IRE permettent d’identifier quatre zones présence de matières fissiles sont classifiées spécifiques où le terme source est localisé : et par conséquent non communiquées dans ce ——Les cellules de production du bâtiment B06 ; document. ——Les stockages de matière fissile irradiée ; Les trois bâtiments suivants sont ajoutés au ——Les réservoirs en cave du bâtiment B06 ré- périmètre de l’étude : coltant les effluents liquides provenant des productions ; ——Le stockage de déchets de haute activité du bâtiment B17. Les bâtiments B06 (installations de conditionnement des radio-isotopes) et B17 (entrepo- ——Les bâtiments B04 et B10 qui abritent les groupes d’extraction de la ventilation et les alimentations électriques permettant d’assurer la fonction de sûreté de confinement dynamique ; ——Le bâtiment B12 qui abrite le Centre Opéra- Rapport des tests de résistance 2012 // 15 01/ DONNéES GéNéRALES DU SITE DE L’IRE > 1.3. TESTS DE RéSISTANCE 1.3.4. Caractéristiques constructives des bâtiments 1.3.5. Équipements assurant le maintien des fonctions concernés de sûreté Le tableau ci-dessous reprend les caractéristiques constructives des Les Structures, Systèmes et Composants (SSC) assurant les fonctions de bâtiments concernés par l’analyse des tests de résistance. sûreté sont listés ci-dessous. Les installations protégeant l’intégrité de ces équipements sont également identifiées, car elles ont fait l’objet de Tableau 1-3 : Caractéristiques constructives des bâtiments B04, B06, B10, B12 et B17 Bât. Année de construction B04 1973 Caractéristiques constructives Ce bâtiment est construit en matériaux de type conventionnel. Il est composé d’une structure en béton armé,colonnes, poutres, dalles et voiles, reposant sur un radier général. Les façades principales sont constituées d’éléments décoratifs préfabriqués en béton architectonique. Les pignons sont réalisés en briques de parement. La toiture est de type asphaltique lestée sur support en béton armé. la même attention dans l’évaluation de résistance. Cellules de production du bâtiment B06 pour le confinement statique des produits radioactifs et le circuit d’extraction d’air de ces cellules pour le maintien du confinement dynamique. Les cellules de production sont composées comme suit : ——Une boîte alpha (cf. § 1.2.3) en acier inoxydable qui assure le confinement statique. La boîte alpha est posée sur billes porteuses et plats d’appui ou via des vis de réglage. Elle est entourée d’un blindage biologique de plomb. L’étanchéité des cellules est validée selon la norme B06 1973 Les blocs A, B et C de ce bâtiment sont construits en matériaux de type conventionnel avec un système de fondations sur pieux, ossature en béton armé et façades en éléments décoratifs préfabriqués (béton architectonique). ——Un blindage de plomb n’assure pas directement de fonction de sûreté, ——Un châssis en acier carbone, fixé sur une plaque de répartition ; B10 1973 Le bâtiment est de construction préfabriquée de type industriel, fondations sur plots et dalle de sol. B12 1979 Le bâtiment est de construction préfabriquée industrielle. Composée d’éléments cadre en béton architectonique autoportants, de maçonneries intérieures portantes, reposant sur des semelles de fondation et supportant les planchers, la toiture et les éléments de façade. La toiture est de type asphaltique non lestée sur support léger. B17 Bloc A : 1981 Bloc B : 1989 Bloc C : 1990 Bloc D : 1998 Le bloc A de ce bâtiment est de construction conventionnelle. Voiles et dalle de toiture en béton armé, le tout sur un radier général en béton armé. L’ensemble recouvert par 1 mètre de terre comme blindage radio-biologique. Le bloc B de ce bâtiment est de construction conventionnelle. Voiles en béton armés, hourdis béton préfabriqués en toiture, radier en béton armé sur système de fondation sur pieux forés. Le bloc C, de construction légère, comporte un vaste hall de stockage, constitué d’une dalle sur sol sur laquelle est placée une structure métallique supportant un revêtement en bardage tant en façade qu’en toiture. Le bloc D est de construction industrielle mixte. Il comporte une première partie composée de voiles, dalles en béton armé, hourdis préfabriqués en toiture et une seconde partie constituée d’une dalle supportant une structure métallique reprenant un bardage isolé en façade et en toiture. ISO 10648-2 ; mais en plus de son rôle de protéger l’opérateur du risque d’irradiation externe, il constitue une protection physique de la boîte alpha ; ——Les cellules reposent sur une plaque de répartition en acier carbone. Une résine d’égalisation est coulée entre la dalle de béton et la plaque de répartition. Le circuit d’extraction de l’air des cellules est composé de : ¤¤ Gaines de ventilation Les gaines de ventilation sont en acier inoxydable en amont des batteries de filtres, et en acier galvanisé en aval. Elles sont de forme rectangulaire ou circulaire et de sections diverses. ¤¤ Registres Les registres des filtres sont manuels et se trouvent en ligne par rapport aux gaines. Les registres des groupes d’extraction sont équipés de moteurs électriques de faible masse. ¤¤ Filtres Les batteries de filtres sont fixées sur le dessus des cellules, posées sur le sol, ou ancrées au mur. ¤¤ Extracteurs Le groupe d’extraction (GE) des cellules est composé de 2 extracteurs placés en parallèle à l’extrémité de la gaine mère d’extraction des cellules. Les extracteurs travaillent en alternance, l’un est en fonction et l’autre en redondance. Chaque extracteur est placé sur un châssis rigide posé sur des plots élastiques. Ils sont découplés des gaines à l’aide de soufflets. L’automate de gestion du GE des cellules est également un équipement lié au maintien du confinement dynamique des cellules. Réservoirs d’effluents liquides du bâtiment ¤¤ Gaines de ventilation En cas de perte des groupes de pulsion, le B06, collecte des effluents radioactifs issus Les gaines de ventilation sont en acier inoxy- de la production. dable en amont des batteries de filtres, et en ¤¤ Cuves de 25 à 50 litres situées sous les acier galvanisé en aval. Elles sont de forme ¤¤ Les groupes d’extraction des boîtes gan- rectangulaire ou circulaire et de sections tées, des sas de transfert et des locaux diverses. Le terme source étant concentré dans les boîtes alpha Ces cuves, blindées, sont aussi larges que hautes. Elles sont boulonnées à un bac de ¤¤ Registres confinement dynamique des cellules est maintenu par les GE des cellules. cellules de production, les tests de résis- rétention en acier inoxydable posé sur le sol Les registres se trouvent en ligne par rap- tance se sont focalisés sur les équipements et placées dans des logettes en plomb. port aux gaines et sont soit à action ma- assurant la dépression de l’air dans les cel- nuelle soit équipés de moteurs électriques lules de production par rapport à l’environ- ¤¤ Douze réservoirs de 600 litres situés dans la cave du bâtiment Ces réservoirs, en acier inoxydable, reposent sur le sol par quatre pieds. ¤¤ Quatre réservoirs de 450 litres situés dans la cave du bâtiment solidaires de la gaine. ¤¤ Filtres nement. ¤¤ Les systèmes de détection et Les batteries de filtres sont posées sur le sol extinction incendie ou ancrées au mur. Ces systèmes n’assurent pas le maintien ¤¤ Extracteurs de fonction de sûreté, mais constituent Ces réservoirs sont en résine et munis de Le GE des cellules est composé de 2 extrac- des moyens intervenant dans la gestion trois pieds en acier inoxydable. teurs placés en parallèle à l’extrémité de la des conséquences possibles d’incidents ou ¤¤ Six réservoirs de 2700 litres situés dans la gaine mère d’extraction des cellules. Les d’accidents. À ce titre, la disponibilité des cave du bâtiment extracteurs travaillent en alternance, l’un moyens de lutte contre l’incendie est évaluée Ces réservoirs sont en acier inoxydable. est en fonction et l’autre en redondance. Ils sont munis de quatre pieds et sont plus Chaque extracteur est placé sur un châssis larges que hauts. rigide posé sur des plots élastiques. Ils sont Si le chauffage des groupes de pulsion n’est découplés des gaines à l’aide de soufflets. plus assuré et que la température des- Au B17, les enceintes blindées de dans le cadre des tests de résistance. ¤¤ Les chaudières cend sous une valeur de consigne, les GP confinement en béton des déchets de haute Alimentation électrique s’arrêtent. Les ventilations passent alors en activité et le réseau d’extraction d’air de ces L’alimentation électrique des GE des cellules mode dégradé. En mode dégradé, l’extrac- enceintes. est secourue. La description des installations tion cellule est maintenue, et par consé- Le stockage temporaire de déchets de haute électriques est donnée au § 1.2.3. quent le confinement dynamique des cel- activité du B17 est protégé par plusieurs bar- L’alimentation électrique est également né- lules l’est également. rières de confinement statique et une barrière cessaire au maintien d’équipements permet- de confinement dynamique. tant la gestion de la prévention et la gestion L’apport d’azote liquide n’assure pas le Les barrières de confinement statique sont : d’accidents graves, comme par exemple le maintien de fonctions de sûreté. Cet apport ——Une poubelle métallique fermée, dans monitoring des rejets à l’atmosphère, les sys- intervient pour des aspects de production laquelle les déchets sont conditionnés en tèmes informatiques et de communication, uniquement. cellule ; l’éclairage en cellules de production du bâti- ——Une sur-poubelle de stockage ; ¤¤ Les réservoirs d’azote liquide ment B06, etc. ——Un “carrousel” de stockage situé dans la cave du bâtiment ; ——Les cellules de stockage des déchets de haute activité. La structure des bâtiments B04, B06, B10, B12 et B17 Ces bâtiments abritent les équipements assu- Ces déchets étant par essence non volatils, rant une fonction de sûreté. Ils constituent la perte du confinement dynamique ne provo- par conséquent une protection de ces équipe- quera pas de rejets de radioactivité significatifs ments face aux agressions externes. À ce titre, dans les installations et vers l’environnement. ils sont repris dans les installations de sûreté Les cellules de stockage sont en béton lourd à considérer. de densité 2,7 avec une épaisseur de mur de Les systèmes et équipements suivants ne sont 100 à 120 cm. Les parois intérieures des en- pas repris comme ayant un rôle dans le main- ceintes sont recouvertes d’acier inoxydable tien des fonctions de sûreté et/ou équipements pour faciliter leur décontamination. de protection d’équipements de sûreté : ¤¤ Les groupes de pulsion (GP) Le système d’extraction d’air est composé de : Ces groupes n’interviennent pas dans le maintien des dépressions dans les cellules. Rapport des tests de résistance 2012 // 17 01/ DONNéES GéNéRALES DU SITE DE L’IRE > 1.4. éTUDE DE SûRETé 1.4. éTUDE DE SûRETé Les principaux résultats de la révision décen- de filtration a été renforcée par la mise en nale de l’IRE sont présentés ci-après, classés service de batteries conditionnelles supplé- par thème : ¤¤ Gestion de la sûreté mentaires. ¤¤ Radioprotection L’IRE poursuit la mise en place d’un système Réduire au maximum les rejets gazeux issus de gestion de la qualité qui inclut toutes de ses productions de radio-isotopes est les activités liées à la sûreté et à la sécu- l’une des priorités majeures de l’IRE. Les rité. L’implémentation de ce système est en rejets atmosphériques de l’IRE sont bien constant progrès. évidemment inférieurs aux limites fixées par Par ailleurs, l’IRE s’est également investi ses autorisations. Néanmoins, l’IRE poursuit dans l’amélioration du processus de retour la mise en œuvre de mesures d’amélioration d’expérience par la mise en application de visant à maintenir à un niveau aussi bas qu’il nouvelles procédures spécifiques, mais aus- est raisonnablement possible l’activité reje- si au travers de la gestion quotidienne. L’IRE tée dans l’atmosphère. Ces mesures sont suit également de manière systématique appliquées tant au niveau des processus de tiques. Bien qu’aucun problème majeur n’ait les incidents se produisant dans d’autres production que dans les systèmes de filtra- été identifié, ces analyses ont donné lieu à établissements dans le but d’améliorer ses tion comme indiqué ci-dessus. propres processus. De même, le suivi conti- Des améliorations ont également été ap- nu de l’évolution de la réglementation et des portées aux systèmes de surveillance. Des La gestion du vieillissement des installations règlements s’appliquant aux installations et systèmes de surveillance entièrement nou- est un processus important à évaluer dans activités de l’IRE est formellement organisé. veaux équipent maintenant les cheminées l’exercice de la révision décennale. L’objectif et la plupart des laboratoires, et équiperont est de garantir la fiabilité et la disponibilité L’analyse des logiques de fonctionnement l’ensemble les laboratoires fin 2012. Le à long terme des équipements assurant des des systèmes de ventilation et de l’alimen- système de contrôle radiologique installé fonctions de sûreté. C’est pourquoi un des tation électrique ainsi que des risques de sur la cheminée principale est basé sur les sujets de la révision décennale s’est inté- défaillances a conduit à l’élaboration d’un dernières technologies existantes et répond ressé au nombre et à l’ampleur des inter- plan de modifications et de transformations aux besoins identifiés dans la révision dé- ventions en établissant une méthodologie de ces systèmes en vue d’encore améliorer cennale. Il deviendra à terme le système de d’évaluation et de suivi des plannings de tra- leur fiabilité. référence de mesure des rejets de l’IRE. De vail et des temps standards d’intervention. Ainsi, l’installation électrique de l’IRE fait plus, l’IRE a mis en place plusieurs systèmes Tous les éléments indispensables à l’établis- l’objet d’une refonte totale de son tableau redondants et a ajouté des équipements de sement d’une gestion de maintenance assis- général basse tension et des systèmes d’ali- mesure dynamique sur les installations de tée par ordinateur sont à présent en place. mentation de secours. production, au-delà de ce qui était prévu Les équipements assurant une fonction de De même, la ligne principale du système dans le cadre de la révision décennale. sûreté sont soumis soit à une maintenance Au niveau de la radioprotection du personnel, préventive réalisée à une fréquence défi- l’objectif est de continuer à réduire les doses nie, soit à une maintenance conditionnelle, engendrées par type d’activité et d’amélio- c’est-à-dire si nécessaire après vérifications rer l’aspect prévisionnel dans le cas d’opé- et contrôles des paramètres de fonctionne- rations de grande ampleur. À cette fin, l’IRE a ment. modifié sa méthode d’analyse de risques des Les systèmes de protection incendie, qu’ils postes de travail pour une méthode partici- soient mobiles ou fixes, sont également pative qui considère l’ensemble des risques. repris dans un plan de contrôle et de main- ¤¤ Analyse des systèmes Cette analyse tient bien évidemment compte des risques radiologiques et chimiques pour des améliorations. ¤¤ Surveillance des équipements tenance périodique. ¤¤ Risques d’origine interne et externe lesquels une méthode spécifique ou une Un important volet de la révision décennale procédure a été développée. Préalablement, est consacré à l’analyse des risques, qu’ils une revue de tous les postes de travail a été soient d’origine interne ou externe. réalisée afin de déterminer les postes cri- Les risques d’origine externe analysés sont, plus particulièrement, les risques d’origine naturelle tels que les tremblements de 1.5. ACRONYMES terre, les inondations, etc., ainsi que la chute d’avions et la rupture de canalisations de Tableau 1-4 : Liste des acronymes gaz. Sur la base des conclusions des études Abréviation Signification réalisées par l’IRE et vérifiées par Bel V, ces A.R. Arrêté Royal risques ne requièrent pas de développement AFCN Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire supplémentaire. AIEA - IAEA Agence Internationale de l’Énergie Atomique - International Atomic Energy Agency L’IRE procède également, dans le cadre de ALARA As Low As Reasonably Achievable la révision décennale, à l’analyse des risques Bel V Organisme de contrôle des installations nucléaires (filiale de l'AFCN) d’origine interne comme l’incendie et la cri- BT Basse Tension ticité. CELEVAL Cellule d’Évaluation des conséquences radiologiques Les risques d’incendie sont pris en compte CGCCR Centre Gouvernemental de Coordination et de Crise par la mise en place d’un programme COS Centre Opérationnel de Site d’amélioration ; et ce à deux niveaux com- DBE Design Basis Earthquake plémentaires : la prévention, et l’extinction EDX Emergency Director automatique. ENSREG European Nuclear Safety Regulatory Group Les études de criticité effectuées par l’IRE et EPI Équipiers de Première Intervention vérifiées par Bel V n’ont pas mis en évidence EPRI Electric Power Research Institute de scénario pouvant conduire à un problème FA Filtre Absolu de ce type. FCA Filtre à Charbon Actif L’évaluation des différents sujets traités a GE Groupe d’extraction conduit à l’identification de mesures d’amélio- GP Groupe de pulsion ration des installations et des processus, tant HT Haute Tension du point de vue organisationnel que matériel, IRE Institut National des Radioéléments visant à augmenter encore le niveau de sûreté. IRM Institut Royal Météorologique MSK Medvedev-Sponheuer-Karnik MT Moyenne Tension NBN Bureau belge de normalisation NRC United States Nuclear Regulatory Commission ORB Observatoire Royal de Belgique Pb plomb PIU Plan Interne d’Urgence PUI Plan d’Urgence et d’Intervention PUN Plan d’Urgence National PGA Peak Ground Acceleration PUN Plan d’Urgence Nucléaire PSHA Probabilistic Seismic-Hazard Assessment REX Retour d’expérience RLE Review Level Earthquake SCP Service de Contrôle Physique SSC Structures, Systèmes et Composants SMA Seismic Margin Assessment SMQ Système de Management de la Qualité SMR Seismic Margin Review SQUG Seismic Qualification Utility Group TGBT Tableau Général Basse Tension U Uranium UCL L’Université Catholique de Louvain UPS Uninterruptible Power Supply WENRA Western European Nuclear Regulators’ Association Rapport des tests de résistance 2012 // 19 02/ séisme 02/ séisme 2.1. BASES DE CONCEPTION 2.1.1. Séisme pour lequel les installations sont Tableau 2-1 : Description de l’échelle MSK dimensionnées Degrés Dégâts observés 2.1.1.1. Paramètres sismiques retenus à la construction I Seuls les sismographes très sensibles enregistrent les vibrations. Les installations de l’IRE ont été construites sur la base des règles appli- II Secousses à peine perceptibles ; quelques personnes au repos ressentent le séisme. III Vibrations comparables à celles provoquées par le passage d'un petit camion. IV Vibrations comparables à celles provoquées par le passage d'un gros camion. péennes (Eurocode), aux actions suivantes : V Séisme ressenti en plein air ; les dormeurs se réveillent. ——Charges dues au poids propre ; VI Les meubles sont déplacés. ——Surcharges de service ; VII Quelques lézardes apparaissent dans les édifices. ——Vent normal et exceptionnel ; VIII Les cheminées des maisons tombent. ——Surcharges dues à la neige. IX Les maisons s'écroulent. Les canalisations souterraines sont cassées. X Destruction des ponts et des digues. Les rails de chemin de fer sont tordus. XI Les constructions les plus solides sont détruites. Grands éboulements. XII Les villes sont rasées. Bouleversements importants de la topographie. Fissures visibles à la surface. cables au moment de la construction et n’ont pas spécifiquement fait l’objet d’un calcul de tenue au séisme. Ces installations ont toutefois été conçues selon les règles de l’art de l’ingénieur, en tenant compte des coefficients de sécurité requis par les normes belges (NBN) et euro- Les bâtiments sont en général de type “ossature en béton armé” ou pour quelques-uns en ossature en charpente métallique. Étant conçus sur la base de codes et normes rigoureux, ces bâtiments peuvent toutefois être considérés comme constructions entrant dans la catégorie “engineered building” et, en tant que tels, ils présentent une résistance intrinsèque aux séismes modérés pouvant survenir dans la région. 2.1.1.2. MéTHODOLOGIE APPLIQUÉE POUR éVALUER LE SéISME DE CONCEPTION Comme indiqué au § 2.1.1.1, le risque sismique n’a pas été pris en compte dans les bases de conception des installations de l’IRE. Il n’existe donc pas, à proprement parler, de DBE (Design Basis Earthquake). Figure 2-1 : Illustration de l’échelle MSK 2.1.1.3. ADéQUATION DU SéISME POUR LEQUEL LES INSTALLATIONS D’autres échelles d’intensité macrosismique similaires à l’échelle MSK SONT DIMENSIONNéES existent : l’échelle de Mercalli modifiée (MM ou MMI), l’échelle macrosis- En 2006, dans le cadre de l’étude d’incidence sur l’environnement effec- mique européenne (EMS98). tuée par rapport à une demande d’autorisation pour une augmentation Bien que la magnitude d’un tremblement de terre ne soit pas direc- de production dans le bâtiment B06 de l’IRE, une évaluation du risque tement liée aux dégâts observés, le tableau 2-2 illustre une corréla- sismique pour le site a été réalisée par Tractebel Engineering. Cette tion possible entre la magnitude et les effets généralement observés évaluation consistait en un avis global qualitatif basé sur des arguments à proximité de l’épicentre d’un séisme. Ceux-ci dépendent en effet de exprimés du point de vue du système structural adopté dans les bâti- la distance par rapport à l’épicentre, de la profondeur du séisme et du ments et sur des considérations macrosismiques. contexte géophysique. Échelles de mesure du niveau sismique Tableau 2-2 : Corrélation entre la magnitude et les effets observés Il convient de distinguer la magnitude, qui mesure l’énergie libérée au Description Magnitude Effets foyer d’un séisme, de l’intensité, qui mesure les dommages causés aux Micro ≤ 1,9 Micro-tremblement de terre, non ressenti. constructions humaines et à l’environnement. Très mineur 2,0 à 2,9 Généralement non ressenti, mais détecté/ enregistré. Mineur 3,0 à 3,9 Souvent ressenti, mais causant rarement des dommages. Léger 4,0 à 4,9 Secousses notables d'objets à l'intérieur des maisons, bruits d'entrechoquement. Dommages importants peu communs. Modéré 5,0 à 5,9 Peut causer des dommages majeurs à des édifices mal conçus dans des zones restreintes. Cause de légers dommages aux édifices bien construits. L’échelle macrosismique MSK (Medvedev-Sponheuer-Karnik) mesure l’intensité d’un tremblement de terre (cf. tableau 2-1). Elle décrit les effets d’un séisme en termes d’endommagement des installations humaines et de modifications de l’aspect du terrain, mais également d’effets psychologiques sur la population (sentiment de peur, de panique, panique généralisée…). Il s’agit de l’estimation des effets observés d’un séisme. 2.1.2. Dispositions de protection des installations face au Description Magnitude Effets Fort 6,0 à 6,9 Peut être destructeur dans des zones allant jusqu'à 180 kilomètres à la ronde si elles sont peuplées. Majeur 7,0 à 7,9 Peut provoquer des dommages modérés à sévères dans des zones plus vastes. MAINTIEN DES FONCTIONS DE SÛRETÉ ET RESTANT DISPONIBLES Important 8,0 à 8,9 Peut causer des dommages sérieux dans des zones à des centaines de kilomètres à la ronde. Les Structures, Systèmes et Composants (SSC) identifiés au chapitre Dévastateur ≥ 9,0 Dévaste des zones de plusieurs milliers de kilomètres à la ronde. séisme de conception 2.1.2.1. STRUCTURES, SYSTèMES ET COMPOSANTS ET DISPOSITIONS DE CONCEPTION/CONSTRUCTION ASSOCIéES NéCESSAIRES AU APRèS LE SéISME 1 sont les bâtiments, équipements mécaniques et électriques dont la disponibilité est requise après un séisme pour le maintien des fonctions de sûreté, à savoir le confinement statique et dynamique. Ces SSC font l’objet de l’étude SMR décrite au § 2.2. Analyse et résultats Dans le Hainaut, les tremblements de terre sont provoqués par les 2.1.2.2. PRINCIPALES DISPOSITIONS D’EXPLOITATION prolongements orientaux de la zone faillée du Nord-Artois, du nord, en Les principales dispositions d’exploitation sont décrites au chapitre 6. particulier par la zone faillée du Bassin houiller central qui s’étend de l’ouest de Mons à Charleroi. Le site de l’IRE est localisé dans la zone pé- 2.1.2.3. EFFETS INDIRECTS DES SéISMES PRIS EN COMPTE À riphérique orientale de cet axe sismique hennuyer, limitée à l’est par la LA CONCEPTION région de Ransart et caractérisée par une intensité maximale de niveau Le risque sismique n’ayant pas été pris en compte à la conception, il VII sur l’échelle MSK avec des magnitudes maximales évaluées à 4,8. en est de même pour les événements consécutifs à un séisme. On peut Les rayons d’influence macrosismiques y sont limités dans la gamme toutefois mentionner les éléments ci-après. 10 à 35 km, caractéristique de séismes peu profonds. Selon la carte isomacrosismique de Belgique et de ses zones bordières Inondation interne pour le XIXe et le XXe siècle, le site de Fleurus apparaît implanté à la Une évaluation des sources potentielles d’inondation interne suite à un limite de trois zones d’intensités différentes : séisme a été réalisée. Aucun risque impactant les fonctions de sûreté ——une zone d’intensité VII sur l’échelle MSK à l’ouest (axe hennuyer) ; n’a été identifié (voir également l’étude SMR au § 2.2.1.2 pour ce qui ——une zone d’intensité VI sur l’échelle MSK à l’est ; concerne les réservoirs de stockage d’effluents liquides). ——une zone d’intensité V sur l’échelle MSK au sud. En 1911, une série de secousses sismiques ont été recensées dont l’épi- Inondation externe centre apparaît localisé sur la région de Ransart, soit à 4 km environ à Une évaluation des sources potentielles d’inondation externe suite à l’ouest du site. Le séisme principal a eu lieu le 1 juin 1911 et est carac- un séisme a été réalisée. La seule structure retenant une masse d’eau térisé par une intensité VII sur l’échelle MSK, une profondeur du foyer importante située dans le voisinage du site de l’IRE est un château d’eau à 2 km, un rayon macrosismique de 23 km et une magnitude de 4,2. En d’une capacité de 1500 m³ localisé à une distance de 585 m du site. On outre, un séisme d’intensité V sur l’échelle MSK a été antérieurement peut toutefois conclure que la masse d’eau issue d’une éventuelle rup- recensé sur la commune de Fleurus le 23 avril 1904. ture du réservoir n’atteindra pas le site de l’IRE sur la base des éléments Ces éléments montrent que les installations de l’IRE doivent être com- suivants : patibles avec un risque sismique d’intensité VII sur l’échelle MSK. Ce ——La distance entre le château d’eau et le site de l’IRE ; niveau est habituellement caractérisé pour les bâtiments en ossature en ——La topographie du lieu ; béton armé sans disposition parasismique particulière (classés C sui- ——Le nombre d’obstacles présents entre le château d’eau et le site ; vant l’échelle macrosismique EMS98) par des dégâts structuraux légers ——Le système d’égouttage présent sur le zoning. pour certains d’entre eux, par de légères fissures dans les cloisons et Le site de l’IRE ne présente donc pas de risque particulier d’inondation murs de remplissage, et par des chutes de revêtements friables et de externe suite à un séisme. er plâtre. Sur la base de cette évaluation macrosismique, il a été estimé qu’un Incendie interne tremblement de terre d’une ampleur de ceux historiquement observés Une évaluation du risque incendie après séisme a été réalisée. Celle-ci dans la région ne remettrait pas en cause l’intégrité du confinement sta- a permis d’identifier principalement les câbles électriques de puissance tique à l’IRE. comme source potentielle d’ignition d’un feu après un séisme, menant à une perte du confinement dynamique. Notons que l’analyse faite ici est exclusivement axée sur le risque d’avoir un incendie après séisme et ne tient pas compte de la perte éventuelle du confinement dynamique suite à un problème de tenue au séisme des équipements mécaniques concernés (voir l’étude SMR au § 2.2.1.2). Rapport des tests de résistance 2012 // 23 02/ Séisme > 2.1. BASES DE CONCEPTION Par ailleurs, dans le cadre de l’étude d’inci- Citons comme autres sources potentielles dence sur l’environnement, une évaluation d’ignition, les transformateurs, les groupes des conséquences radiologiques d’un incendie diesel de secours fixes et les tableaux élec- localisé de manière conservative au bâtiment triques qui ne sont pas détaillés ici, mais pour B06 a été réalisée en considérant les scénarios lesquels le même raisonnement peut être d’incendie les plus pénalisants. Les conclu- appliqué. sions de l’évaluation démontrent : Pour le B17, la perte des groupes d’extraction ——Qu’il n’y a pas de risque d’embrasement entraîne la perte du confinement dynamique, généralisé ; ——Qu’il n’y a pas de risque pour les éléments ce qui n’a pas de conséquence significative en termes de rejet. structurels ; ——Que les cellules de production ne sont pas Perte des alimentations électriques affectées (conservation du confinement sta- L’alimentation électrique via le réseau exté- tique) sous l’effet de la chaleur induite ; rieur et l’alimentation par les groupes de On peut également signaler que les moyens ——Qu’il y a un risque de colmatage des filtres de détection et de protection incendie n’ont absolus des cellules de production par la luation sismique à la conception. Cependant : fumée ; ——L’IRE dispose néanmoins de moyens tech- pas fait l’objet d’une évaluation sismique à la conception et ne sont par conséquent pas cré- secours fixes n’ont pas fait l’objet d’une éva- ——Qu’il y a un risque de dégradation de la per- niques non conventionnels pour assurer les dités dans l’analyse. formance des pièges à charbon actif du cir- alimentations électriques des équipements Les scénarios pour lesquels un feu de câbles cuit de ventilation des cellules par la fumée de sûreté ; pourrait se déclarer sont les suivants : et/ou la température générée par l’incendie ——L’alimentation électrique externe n’est pas (désorption). ——Un projet d’amélioration de l’installation électrique du site est en cours. Ce projet perdue, les protections électriques actives Toutefois, le calcul des conséquences radiolo- intègre une étude de faisabilité de sécuri- sont défaillantes à l’ouverture et un défaut giques suite à cette désorption démontre que, sation du GE des cellules de production du de câble situé sur une passerelle à câbles dans le cas le plus pénalisant, la dose engagée bâtiment B06 au travers d’un système d’ali- non sismique ou un défaut du moteur élec- reste inférieure à la limite légale. mentation de secours sismique. trique de l’équipement est présent ; Pour le B06, l’IRE met en place un plan d’amé- ——L’alimentation électrique externe est per- lioration des systèmes actuels de prévention due, l’alimentation via les groupes électro- et d’extinction automatique d’un incendie, qui gènes fixes internes n’est pas perdue, les inclut l’évaluation de la nécessité de placer des protections électriques actives sont défail- portes coupe-feu supplémentaires. lantes à l’ouverture et un défaut de câble L’IRE dispose néanmoins de moyens tech- situé sur une passerelle à câbles non sis- niques non conventionnels pour assurer les mique ou un défaut du moteur électrique de alimentations électriques des équipements de l’équipement est présent. sûreté. Ces scénarios reposent donc sur l’hypothèse De plus, le projet de réalisation d’une nouvelle que le séisme ne provoque pas la perte simul- alimentation électrique prévoit : tanée de l’alimentation électrique externe et ——La séparation physique et le compartimen- de l’alimentation par les groupes de secours tage des deux GE cellules du B04 ; fixes internes et qu’il conduit à un défaut soit ——L’étude de faisabilité pour la conception d’un sur un câble, soit sur le moteur électrique nouveau système d’alimentation d’ultime de l’équipement alimenté. Notons toutefois secours, qualifié pour le séisme attendu à que ni l’alimentation électrique via le réseau l’IRE, pour les GE des cellules du bâtiment extérieur, ni l’alimentation par les groupes de B06, comprenant la mise en place d’un ta- secours fixes n’a fait l’objet d’une évaluation bleau électrique, d’un automate, d’un 3e GE sismique à la conception, ce qui réduit consi- cellules, avec ses batteries de filtration et dérablement la probabilité d’occurrence de d’un groupe de secours. ces deux scénarios. 2.1.3. Conformité des installations à essentielles de ce programme qualité ainsi leur référentiel actuel que les outils mis en œuvre à l’IRE de manière 2.1.3.1. ORGANISATION GéNéRALE à établir le lien entre cette mise en œuvre et la DE L’EXPLOITANT POUR GARANTIR LA sûreté globale du site. CONFORMITé moyenne activité permettant de récolter une éventuelle fuite des réservoirs ; ——L’acquisition d’outillage de première nécessité entreposé dans des conteneurs à l’extérieur des bâtiments ; Le chapitre 3 du Rapport de Sûreté décrit l’or- 2.1.3.2. ORGANISATION DE L’EXPLOITANT ganisation et la gestion de la sûreté au sein de POUR GARANTIR LA DISPONIBILITé l’IRE. Il décrit le cadre réglementaire, l’orga- DES APPROVISIONNEMENTS ET DES nisation, les responsabilités et documente la éQUIPEMENTS MOBILES manière dont la gestion de la sûreté est éta- Ce sujet est couvert de manière globale au blie, implantée, documentée, évaluée et amé- chapitre 6 du présent rapport. ——Le stockage de sel de déneigement sur le La surveillance de la sûreté porte aussi bien 2.1.3.3. DéVIATIONS POTENTIELLES PAR ——L’acquisition de matériel permettant de sur les activités que sur les matériels ayant un RAPPORT AU RéFéRENTIEL ET ACTIONS EN lien avec la sûreté nucléaire. COURS DE REMISE EN CONFORMITé Le chapitre 12 du Rapport de Sûreté décrit, Les essais et les inspections mentionnés au Ces améliorations, mises en œuvre avant entre autres, les mesures de surveillance des § 2.1.3.1 se font sur la base du plan de main- le 30 septembre 2011, ont été consta- équipements de sûreté et de protection. On tenance. Des déviations peuvent alors être tées par Bel V lors de son inspection du peut citer : constatées. Les actions correctives à apporter 11 octobre 2011 qui a abouti aux conclusions ——Le basculement périodique des groupes de sont documentées par les demandes d’inter- suivantes : “L’IRE a rapidement et correcte- vention selon les procédures mises en place ment anticipé les demandes qui allaient venir ——Le relevé quotidien des Dp cellules ; par les services techniques de l’exploitant. du régulateur concernant le REX de Fukushi- ——Le test hebdomadaire des groupes électro- L’exploitant dispose également d’un système ma. Dans ce domaine, l’IRE a fait preuve avec de gestion des déviations, sortant du cadre de succès de proactivité.” la maintenance périodique, qui est documenté Les moyens disponibles et les actions à dans la procédure correspondante. Cette pro- prendre pour maintenir les fonctions de sûreté cédure fait partie du programme d’améliora- en cas de catastrophe majeure sont inclus tion de la qualité et est intégrée dans le SMQ dans la version actuelle du PIU. liorée de manière continue. ventilation ; gènes fixes, mobiles et UPS ; ——L’inspection mensuelle de l’état des groupes d’extraction (GE) et de pulsion (GP) ; ——Le relevé mensuel des pertes de charge et des débits de dose des filtres ; ——Le renforcement des procédures de déneigement du site ; ——L’acquisition d’un véhicule tout-terrain comprenant une lame à neige et une épandeuse ; site durant la période hivernale ; ——Le test trimestriel de reprise d’alimentation tel que présenté au chapitre 14 du Rapport électrique par les groupes de secours suite de Sûreté. La gestion des déviations participe à une coupure haute tension. également au REX des événements à l’IRE. réduire les impacts potentiels de vents violents. Les activités à qualité surveillée sont celles qui ont un impact direct ou indirect sur la sûreté 2.1.3.4. VéRIFICATION SPéCIFIQUE DE LA comme par exemple : CONFORMITé INITIéE PAR L’EXPLOITANT ——La performance humaine et organisation- SUITE à L’ACCIDENT DE FUKUSHIMA nelle ; À la suite des événements de Fukushima, ——La protection incendie ; l’exploitant a pris certaines mesures et initié ——La radioprotection ; plusieurs actions d’amélioration permettant ——La gestion des déchets radioactifs et des d’augmenter le niveau de sûreté et de faciliter effluents radioactifs liquides et gazeux ; les interventions d’urgence sur le site. Il s’agit ——La sûreté du transport et du stockage des produits fissiles et radioactifs sur le site ; ——Le plan d’urgence nucléaire du site ; ——Les mesures de protection physique des installations du site. de : ——La réalisation d’un audit structurel qualitatif sur les bâtiments B04, B06, B10, B12 et B17 ; ——L’acquisition de groupes de secours mobiles En outre, le Chapitre 14 du Rapport de Sûreté permettant, entre autres, l’alimentation des décrit les exigences, le programme et l’orga- systèmes de ventilation des cellules de pro- nisation, la gestion des compétences, le programme d’amélioration, le système de gestion documentaire et la mise en application du Sys- duction ; ——L’acquisition de citernes mobiles pour la récupération des effluents ; tème de Management de la Qualité (SMQ) de ——La construction de murets dans la cave l’IRE. Il décrit également les caractéristiques du bâtiment B06D de stockage haute et Rapport des tests de résistance 2012 // 25 02/ Séisme > 2.2. éVALUATION DES MARGES 2.2. éVALUATION DES MARGES 2.2.1. Niveau de séisme conduisant à un tion, ni d’une réévaluation sismique dans le une base probabiliste prenant en compte les dommage sévère sur les installations cadre des révisions périodiques de sûreté. connaissances et données les plus récentes. 2.2.1.1. MÉTHODOLOGIE D’ÉVALUATION DE Toutefois, dans le cadre de cet exercice, un L’étude considère deux faits marquants appa- LA MARGE SISMIQUE séisme de référence attendu sur le site de rus ces dernières années en matière de défini- Description de l’étude Fleurus, dit “Review Level Earthquake” (RLE), tion du risque sismique : Afin de répondre de manière fiable à la ques- a été défini. L’évaluation des marges de résis- ——D’une part, en ce qui concerne les données tion posée dans le cadre de ces évaluations tance sismique du site a été basée sur l’ana- sismologiques en Belgique, une réévalua- complémentaires de sûreté, une étude de lyse du comportement des structures, des tion du séisme de Verviers, probablement marge sismique, nommée SMR (Seismic systèmes et des composants (SSC) subissant le séisme le plus important de l’histoire de Margin Review), a été entreprise. Cette étude ce niveau de séisme de référence. la Belgique, qui se serait produit le 18 septembre 1692 et aurait provoqué d’impor- est basée sur la méthodologie SMA (Seismic 1 Margin Assessment) et sur le jugement d’ingé- Choix du RLE nieurs expérimentés. Elle utilise les analyses Le spectre du RLE pour le site de l’IRE a été ——D’autre part, du point de vue méthodo- sismiques et les résultats des inspections réa- déterminé sur la base des éléments suivants : logique, des développements récents en lisées afin d’évaluer le comportement des SSC tants dégâts dans tout le pays ; ——Le niveau d’exigence de tenue au séisme matière de détermination de l’aléa sismique en cas de séisme. à imposer aux installations, niveau qui dé- par les méthodes probabilistes réputées La méthodologie SMA, telle que définie dans le pend de la complexité des installations et guide EPRI NP-6041, recommande de consi- des risques radiologiques potentiels ; plus pénalisantes. Cette étude de l’ORB établit le niveau sismique dérer un niveau sismique nettement plus élevé ——Les exigences minimales suivant l’Eurocode propre au site, exprimé en termes d’accélé- que le séisme de conception, et de le confron- 8 pour les installations de catégorie d’im- ration maximale et de spectre de réponse au ter à la capacité de résistance réaliste de l’ins- portance IV, soit la classe la plus élevée, niveau de la roche mère (“bedrock”). Cette ac- tallation. Ce faisant, les marges de conception c’est-à-dire les bâtiments dont l’intégrité en célération maximale (valeur moyenne), corres- cas de séisme est d’importance vitale ; pondant à une période de retour de 1250 ans, des SSC peuvent être mises en évidence. La particularité des installations de l’IRE est que ——L’étude d’aléa sismique, dite “Probabilistic est de 0,14 g à la roche mère pour le site de l’on utilise des cibles irradiées pour produire Seismic-Hazard Assessment” (PSHA), réa- Fleurus en considérant de manière conser- des radioéléments destinés à la médecine lisée par l’Observatoire Royal de Belgique vative une magnitude minimale de coupure3 (ORB) pour ce projet ; (“cutoff magnitude”) de 4,0. nucléaire. La quantité de cibles irradiées étant nettement inférieure à celle d’une centrale nucléaire, les installations n’ont pas fait l’objet d’un calcul de tenue au séisme à la construc1. Le SMA a pour but de quantifier les marges disponibles d’une centrale nucléaire au-delà de son niveau sismique de conception. Ces études, employées et reconnues internationalement, suivent une méthodologie développée par l’EPRI (“Electric Power Research Institute”) et décrite dans le document NP-6041. La méthode est basée sur la définition d’un “Review Level Earthquake” (RLE) qui permet de mettre à l’épreuve (théorique) la tenue sismique d’une centrale nucléaire au-delà de son DBE, d’identifier les points faibles et de mettre en évidence les marges disponibles. Le retour d’expérience d’événements réels constitue la base de connaissance du comportement des équipements en cas de séisme. Cette base nourrit l’écriture de guides précis d’inspection des sites. Les études SMA sont donc utilisées pour démontrer qu’une centrale en exploitation peut résister à un séisme plus élevé que celui considéré lors de sa conception. Ces études ont déjà été approuvées par les autorités de plusieurs pays et par la Nuclear Regulatory Commission (NRC) pour toutes les centrales américaines. ——Une forme spectrale représentative des conditions du site de Fleurus. Dans le cadre des évaluations complémentaires de sûreté menées suite à l’accident de Fukushima, et afin de s’assurer de la validité et de l’actualité des données sismiques, l’exploitant a demandé à l’ORB, une institution reconnue internationalement dans ce domaine, de réaliser une étude d’aléa sismique2 sur 2. L’aléa sismique indique la probabilité de survenue d’un événement sismique, autrement dit l’occurrence des tremblements de terre durant une période de temps donnée. Il se calcule selon deux méthodes différentes : l’analyse probabiliste de l’aléa sismique (en anglais PSHA pour Probabilistic Seismic-Hazard Assessment) et l’approche déterministe. Les deux méthodes exigent la connaissance préalable de l’histoire sismique de la zone considérée, c’est-àdire la distribution des séismes dans le temps et l’espace. À titre d’exemple, la figure 2-2 illustre la carte du zonage sismique de la Belgique réalisée pour l’annexe nationale belge de l’Eurocode 8. 3. Les séismes de magnitude inférieure à la magnitude minimale de coupure ne sont pas potentiellement dommageables et ne sont par conséquent pas pris en compte dans l’analyse probabiliste. — RLE (PGA = 0,16 g) — SQUG Accélération spectrale [g] 1,00 EC8 Zonation 2009 ◆ 0 (-) ◆ 1 (0,40 m/s2) ◆ 2 (0,60 m/s2) ◆ 3 (0,80 m/s2) ◆ 4 (1,00 m/s2) 0,10 0,01 0,1 1,0 10,0 100,0 Fréquence [Hz] Figure 2-2 : Carte du zonage sismique de la Belgique suivant l’Eurocode 8 Figure 2-3 : Spectre RLE horizontal Les données de l’ORB ont ensuite été traduites en termes de pointe La figure 2-4 montre la carte d’un des deux modèles de sources sis- d’accélération en surface au niveau du sol, le PGA4 (“Peak Ground Acce- miques utilisé dans l’étude PSHA, en l’occurrence la carte du zonage leration”), et de spectre de réponse en surface, en tenant compte des sismotectonique de la Belgique où le site de Fleurus est localisé dans la caractéristiques spécifiques du sol. L’analyse a conduit à retenir pour le zone 3 correspondant au Bassin de Mons-Orchies. Une zone sismotec- site de Fleurus un spectre Eurocode 8 de type 1 avec une accélération tonique est une zone géographique dans laquelle la probabilité d’occur- horizontale au niveau du sol de 0,16 g en termes de PGA. Le spectre rence d’un séisme de caractéristiques données (magnitude, profondeur horizontal du RLE ainsi déterminé, pour un amortissement de 5 %, est focale) peut être considérée homogène en tout point : ces zones s’arti- illustré à la figure 2-3. culent en général autour d’une même faille ou d’une même structure tectonique. Le territoire national a donc été découpé en zones considérées comme homogènes du point de vue de leur potentiel à engendrer des séismes en fonction de l’analyse des paramètres géologiques et sismologiques de l’ensemble des séismes et paléoséismes qui se sont historiquement produits. 4. Le principal paramètre caractérisant un séisme est l’accélération maximale au niveau du sol (PGA pour Peak Ground Acceleration). Le PGA est en général exprimé en g (le g est une unité représentant l’accélération de la pesanteur terrestre, soit 9,8 m/s2 dans le système international). La forme du spectre fréquentiel de réponse étant caractéristique d’un site donné, on retient comme référence indicative le PGA associé aux fréquences hautes, mais les études de dimensionnement prennent évidemment en compte l’intégralité du spectre. Ce spectre indique en effet la sévérité des réponses des structures et équipements en fonction de leurs fréquences naturelles de vibration. De manière générale, les fréquences basses (de 0 à quelques Hz) affectent plutôt les bâtiments, et les fréquences élevées (plus de 10 Hz) les matériels et équipements. Déterminer l’accélération maximale que le sol est susceptible de subir lors d’un tremblement de terre constitue une manière de quantifier le risque sismique en un lieu donné. En règle générale, on retient l’accélération horizontale, la plus destructrice, comme référence pour les calculs de dimensionnement des constructions. Dans les zones très sismiques comme le Japon ou la Turquie, l’ordre de grandeur du PGA peut être supérieur à 0,5 g. En zone faiblement sismique, comme la Belgique, il est généralement inférieur à 0,1 g. Rapport des tests de résistance 2012 // 27 02/ Séisme > 2.2. éVALUATION DES MARGES ROB Catalog (MS) 6.0-6.3 5.0-6.0 4.0-5.0 3.0-4.0 1.8-3.0 d’un calcul de tenue au séisme réalisé par des experts indépendants. Les éventuels effets falaise (cliff edge effects) sont également identifiés. Il est important de rappeler que cette étude reprend les bâtiments, équipements mécaniques et électriques dont la disponibilité est requise après un séisme pour le maintien des fonctions de sûreté, à savoir le confinement statique et dynamique. L’analyse SMR s’est principalement axée sur les barrières ultimes de protection. Cette évaluation consiste pour les bâtiments à : ——Analyser les données disponibles, incluant une visite sur site des installations et l’analyse des plans ; ——Analyser la conception de la structure, c’est-à-dire la géométrie, les matériaux, la fonction (et par conséquent les exigences de compor- Figure 2-4 : Carte du zonage sismotectonique en Belgique tement), l’actualité des charges prévues à la conception, le système structural, le système de fondation et les dispositions constructives Le niveau sismique obtenu pour une période de retour de 1250 ans paraît des ouvrages ; adéquat pour la région sur la base des éléments suivants : ——Modéliser la structure ; ——La période de retour considérée respecte les lignes directrices de ——Calculer les sollicitations que subissent les ouvrages par application l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) ; du séisme correspondant au RLE ; ——Le Hainaut n’est pas une région à haute activité sismique ; ——Analyser les marges disponibles ou les déficits éventuels constatés. ——Aucun séisme d’intensité supérieure à VII sur l’échelle MSK et de ma- L’évaluation des équipements mécaniques et électriques est réalisée gnitude légèrement supérieure à 4,0 n’a été observé dans la région selon une méthode inspirée de la méthodologie SQUG. Cette vérification (voir aussi l’analyse au § 2.1.1.3) ; est effectuée sur la base du spectre de référence SQUG (“SQUG Boun- ——Un PGA de 0,16 g correspond environ à un tremblement de terre d’in- ding Spectrum”), largement supérieur au spectre du RLE comme le tensité VII1/2 sur l’échelle MSK, soit une intensité sismique légère- montre la figure 2-5. Cette vérification présente donc des marges. Avec ment supérieure à l’intensité la plus élevée historiquement observée cette méthode, un équipement installé est évalué sur la base : pour la région ; ——D’une comparaison du niveau sismique de référence de la méthode ——Une magnitude minimale de coupure de 4,5 pourrait être justifiée pour l’étude PSHA, ce qui conduirait à une accélération horizontale au niveau du sol de 0,095 g en termes de PGA. SQUG avec le RLE défini dans le cadre de cet exercice ; ——D’une analyse de similarité avec des équipements de référence n’ayant subi ni perte d’intégrité ni perte de fonction lors de séismes réels de forte amplitude ; Phases de l’étude SMR ——D’un calcul de vérification de son ancrage ; L’étude SMR réalisée pour ce rapport intègre les phases suivantes : ——D’un examen de son environnement afin de s’assurer qu’il ne risque ——L’établissement et le passage en revue de la liste des SSC nécessaires au maintien des fonctions de sûreté ; ——La détermination du spectre du RLE ; ——Des walkdowns d’estimation de la capacité sismique des équipements selon une méthode inspirée de la méthodologie SQUG1 et un jugement d’ingénieurs expérimentés ; ——Une évaluation de la tenue à un séisme de niveau RLE suite à ces inspections et, pour les bâtiments, un diagnostic sismique sur la base 1. Le Seismic Qualification Utility Group (SQUG) est un groupe d’opérateurs et constructeurs nucléaires américains et européens, dirigé par l’EPRI, qui a mis au point – avec des groupes de consultants comme EQE, MPR, etc. – une méthode de vérification de la tenue sismique (structurelle et fonctionnelle) des équipements électromécaniques (pompes, ventilateurs, vannes commandées, générateurs, batteries, armoires électriques, etc.). Cette approche, dite SQUG, est essentiellement basée sur le retour d’expérience de séismes réels, et la tenue effective dans ces circonstances d’équipements électromécaniques similaires à ceux de l’installation visitée. pas d’être endommagé par la défaillance, la chute ou le déplacement d’un équipement voisin. — RLE (PGA = 0,16 g) — SQUG Tableau 2-2 : Corrélation entre la magnitude et les effets observés Bâtiment (bloc) Tenue au RLE 0,16g B04 A/B Endommagement partiel possible Perte des alimentations électriques Normale et Normale Secours Perte du confinement dynamique des cellules B04 C Endommagement partiel possible Perte des alimentations électriques Normale et Normale Secours Perte du confinement dynamique des cellules B06 A Endommagement partiel possible Perte du confinement dynamique des cellules B06B Tenue assurée Aucune B06C Tenue assurée Aucune B06D Endommagement partiel possible Perte de l’étanchéité du bâtiment Perte du confinement statique des cellules Perte du confinement dynamique des cellules Galerie B04/B06 Tenue assurée Aucune B12 Endommagement partiel possible Voir ci-dessous Les bâtiments inclus dans le diagnostic sismique sont les bâtiments B04 B17A Tenue assurée Aucune (blocs A, B et C), B06 (blocs A, B, C et D), B12, B17 (blocs A, B et D) ainsi B17B Endommagement partiel possible Perte de l’étanchéité du bâtiment B17D Tenue assurée Aucune Accélération spectrale [g] 1,00 0,10 0,01 0,1 1,0 10,0 100,0 Fréquence [Hz] Figure 2-5 : Comparaison du spectre de référence SQUG et du spectre RLE 2.2.1.2. POINTS FAIBLES ET EFFETS FALAISE Évaluation des bâtiments que la galerie entre les bâtiments B04 et B06. Bien que le bâtiment B10 abrite actuellement les deux groupes électro- Vulnérabilité potentielle gènes de secours de 250 kVA et 350 kVA, celui-ci n’a pas fait l’objet d’une analyse spécifique étant donné qu’un projet d’amélioration de l’instal- Les améliorations possibles afin de renforcer les bâtiments sont re- lation électrique du site est en cours et que ce bâtiment n’aura plus de prises au § 2.2.1.3. fonction de sûreté à l’avenir. Le bâtiment B12 abrite entre autres les locaux du Centre Opérationnel Le bâtiment B17C est un vaste hall d’entreposage et n’abrite aucun de Site (COS). Celui-ci n’assure donc pas directement le maintien des terme source significatif, ni aucun équipement assurant une fonction de fonctions de sûreté à l’IRE, mais permet la gestion des accidents graves. sûreté. Ce bloc n’est par conséquent pas repris dans le périmètre de L’IRE a accès à un COS hors site équipé de moyens de communication et l’étude. de surveillance nécessaires à la gestion de crise. Au vu de la conception Une analyse détaillée de tenue au séisme de tous les bâtiments a été de ce bâtiment (murs en maçonnerie non chaînée, blocs préfabriqués) réalisée dans le but d’identifier les vulnérabilités potentielles et de défi- et de sa fonction, il n’est pas pertinent d’envisager un renforcement de nir les renforcements éventuels à mettre en œuvre. Pour chaque bâti- celui-ci. ment, les principaux résultats sont résumés au tableau 2-3 ci-après. Les enceintes de confinement pour l’entreposage des déchets de haute De manière générale, on peut signaler qu’aucune détérioration signifi- activité sont situées dans le bloc B17D. Celles-ci sont constituées de cative visible susceptible d’influencer négativement la tenue sismique murs en béton baryté armé d’épaisseur allant de 100 à 120 cm et ne des structures n’a été constatée lors des inspections effectuées sur site. présentent pas de vulnérabilité sismique particulière. Notons que, de manière conservative, l’apport potentiel en résistance des maçonneries de remplissage et des blocs de façade n’a pas été pris en compte dans l’analyse. Pour les faibles niveaux sismiques, ceux-ci participent en effet à la résistance des ouvrages. Rapport des tests de résistance 2012 // 29 02/ Séisme > 2.2. éVALUATION DES MARGES Évaluation des équipements mécaniques sous les boîtes alpha et les réservoirs de 600 l’accident de Fukushima par connexion directe Les équipements mécaniques ayant fait l’objet et 2700 litres ne peuvent ni se soulever ni aux bornes de l’équipement à réalimenter. Par de walkdowns de détermination de la capacité basculer. Un éventuel glissement limité est ailleurs, le confinement statique des déchets sismique sont : possible sans toutefois remettre en cause le entreposés dans ce bâtiment n’est pas remis ——La ventilation GE cellules (groupe d’extrac- confinement des matières stockées (le risque en cause en cas de séisme de niveau RLE. tion) située dans les bâtiments B04, B06 et de vidange des réservoirs est exclu). Seuls les B17 ainsi que dans la galerie de liaison B04/ réservoirs de 450 litres en résine et posés sur B06, incluant les extracteurs, les gaines de trois pieds ont été jugés plus vulnérables et ventilation, les filtres et les registres à partir font par conséquent l’objet d’une proposition des cellules jusqu’aux cheminées d’extrac- d’amélioration. Notons également que tous tion ; ces réservoirs sont équipés de bacs de réten- ——Les boîtes alpha du bâtiment B06 ; tion largement suffisants et que des murets ——Les cuves de 25 à 50 litres sous les boîtes supplémentaires ont été construits dans le alpha du B06C et les réservoirs de 450, cadre des améliorations faites suite à l’acci- 600 et 2700 litres situés à la cave du B06D. dent de Fukushima. De manière générale, certaines vulnérabilités Le transport des éléments radioactifs dans ont été mises en évidence : le B06 s’effectue via des conteneurs blindés ——L’ancrage de certains équipements est à (Agnès, Padirac, Maggy, Jane et Béatrice) à améliorer ; ——Le supportage des gaines de ventilation est à améliorer ; ——Les interactions potentielles avec les équipements de sûreté sont à éliminer. l’aide de ponts de manutention. La chute éventuelle d’un conteneur sans sa coque de protection pourrait entraîner une contamination locale. De par la méthode de vérification utilisée et Les améliorations possibles afin d’éliminer des conservatismes inhérents à celle-ci, et en ces points faibles sont reprises au § 2.2.1.3. considérant la résolution des vulnérabilités On peut signaler que les registres et les boîtes identifiées, aucun effet falaise n’est mis en alpha ne présentent pas de vulnérabilité sis- évidence. mique particulière. En effet, soit les registres sont manuels, et dans ce cas font partie inté- Évaluation des équipements électriques grante des gaines, soit ils sont équipés de mo- Les équipements électriques importants pour teurs électriques de faible masse. Les boîtes la sûreté n’ont pas fait l’objet d’une analyse alpha en acier inoxydable sont quant à elles spécifique de tenue au séisme dans le cadre de correctement fixées, et leur intégrité struc- cet exercice étant donné qu’un projet d’amé- turelle n’est pas remise en cause en cas de lioration de l’installation électrique du site est séisme. en cours. Ce projet intègre une étude de fai- Les vitres au plomb dopées au cérium, permet- sabilité de sécurisation du GE des cellules de tant la visualisation à l’intérieur de la cellule production du bâtiment B06 au travers d’un et qui participent au maintien du confinement système d’alimentation de secours sismique statique et dynamique, nécessitent une ana- pour le niveau sismique défini par le RLE avec lyse complémentaire afin de statuer sur leur une accélération horizontale au niveau du sol capacité à résister à un séisme de niveau RLE. de 0,16 g en termes de PGA. Sur la base des résultats de cette analyse, des En cas de perte de l’alimentation électrique améliorations seront proposées si nécessaire. dans le bâtiment B17 et d’indisponibilité des Les cuves et réservoirs de stockage d’effluents groupes de secours fixes internes, l’alimen- liquides ne sont pas ancrés. Toutefois, une tation du GE cellules du B17 est assurée par analyse plus détaillée par calcul a permis de un des groupes de secours mobiles acquis montrer que les cuves en acier inoxydable dans le cadre des améliorations faites suite à 2.2.1.3. MESURES ENVISAGEABLES POUR AUGMENTER LA Améliorations pour les équipements électriques ROBUSTESSE DES INSTALLATIONS Comme indiqué précédemment, un projet d’amélioration de l’installa- Améliorations pour les bâtiments tion électrique du site est en cours. Sur la base des vulnérabilités potentielles qui ont été identifiées au § 2.2.1.2, L’IRE entreprendra une campagne d’études de faisabilité des Améliorations pour la protection incendie renforcements nécessaires au maintien des fonctions de sûreté, afin Sur la base de l’analyse décrite au § 2.1.2.3, le risque d’un feu d’origine d’identifier la solution optimale à mettre en œuvre. électrique après séisme ne peut pas être totalement exclu. Pour le B06, l’IRE met en place un plan d’amélioration des systèmes ac- Tableau 2-4 : Liste des améliorations possibles pour les bâtiments Bâtiment (bloc) Tenue au RLE 0,16g B04A/B Endommagement partiel possible Amélioration possible Valider le ferraillage en place dans la structure Renforcer les voiles périphériques du sous-sol par scellement d’aciers ou par ajout de voiles de refend Traiter les poteaux vulnérables avec du tissu à fibres de carbone (TFC) ou par ajout d’éléments de refend tuels de prévention et d’extinction automatique d’un incendie, qui inclut la réévaluation du compartimentage. En outre, le projet d’amélioration de l’installation électrique du site prévoit : ——La séparation physique et le compartimentage des deux GE cellules situés au B04 ; ——L’intégration du risque incendie consécutif à un séisme. Améliorations procédurales et organisationnelles Une amélioration envisageable est l’élaboration d’un guide opérationnel B04C Endommagement partiel possible Ajouter des voiles de refend au bâtiment (contreventements) B06A Endommagement partiel possible Traiter les poteaux vulnérables avec du tissu à fibres de carbone (TFC) ou par ajout de nouveaux éléments de renfort Traiter les voiles vulnérables avec du tissu à fibres de carbone (TFC) ou par ajout de ferraillages ou d’éléments de refend afin de contrôler et/ou éliminer les interactions sismiques temporaires Valider le ferraillage en place dans la dalle de fondation Traiter les poteaux vulnérables avec du tissu à fibres de carbone (TFC) ou par ajout de nouveaux éléments de renfort à proximité d’un équipement de sûreté ne puisse l’affecter par sa chute, Traiter les voiles vulnérables avec du tissu à fibres de carbone (TFC) ou par chemisage des voiles fiant leur environnement : B06D B17B Endommagement partiel possible Endommagement partiel possible dont l’objectif est de donner les règles élémentaires de bonne pratique lors de chaque intervention sur les installations. De façon générale, il s’agit d’éviter systématiquement que des équipements n’entrent en interaction sismique avec des équipements de sûreté, c’est-à-dire de s’assurer qu’aucun matériel installé ou déposé son effondrement, sa mise en mouvement ou son basculement. L’ensemble du personnel sera donc formé à porter une attention particulière à ne pas remettre en cause la tenue sismique des équipements en modi——De façon temporaire en introduisant des moyens nécessaires à l’exécution de ses tâches (échafaudages, échelles et escabeaux, etc.) ; ——De façon permanente en laissant un quelconque objet non fixé à Améliorations pour les équipements mécaniques proximité d’un équipement de sûreté. Les vulnérabilités qui ont été identifiées, lors des inspections des installations, seront intégrées dans la campagne d’études de faisabilité citée 2.2.2. Niveau de séisme conduisant à une perte de l’intégrité ci-dessus. de confinement L’analyse SMR effectuée dans le cadre de cet exercice vise à maintenir le Tableau 2-5 : Liste des améliorations possibles pour les équipements mécaniques Type d’équipement Localisation Amélioration possible Gaines de ventilation (GE cellules) B04, B06, galerie B04/B06, B17 Valider ou remplacer les ancrages Améliorer le supportage Éliminer les interactions potentielles avec d’autres gaines en améliorant leur supportage Consolider les murs en maçonnerie qui présentent une interaction avec les gaines Extracteurs (GE cellules) B04, B17 Améliorer l’ancrage Éliminer les interactions potentielles Filtres (GE cellules) B04, B06, B17 Améliorer l’ancrage Réservoirs de 450 litres Cave B06D Ancrer les réservoirs confinement statique et dynamique. Ce sujet est donc couvert par l’étude décrite au § 2.2.1. 2.2.3. Séismes supérieurs au séisme de conception pour les installations et inondations résultantes supérieures à l’inondation de conception Signalons tout d’abord que le séisme dépassant le DBE correspond dans le cadre de cette étude au RLE tel que défini au § 2.2.1.1. L’analyse faite au § 2.1.2.3 pour le risque d’inondation interne ou externe est également valable dans ce cadre-ci. En conclusion, un séisme de niveau RLE ne peut pas entraîner d’inondation au niveau du site de Fleurus. Aucune modification matérielle, procédurale ou organisationnelle n’est donc requise dans ce cadre. Ce sujet est également couvert de manière globale au chapitre 3. Rapport des tests de résistance 2012 // 31 03/ inondation 03/ INONDATION 3.1. BASES DE CONCEPTION 3.1.1. Inondation pour laquelle les installations sont dimensionnées 3.1.1.1. CARACTÉRISTIQUES D’INONDATION RETENUES à LA CONSTRUCTION ——Qu’il n’y a aucun cours d’eau majeur à proximité et donc aucune possibilité d’inondation par débordement ; ——Que la topographie en pente et le fait que À la construction des bâtiments de l’IRE, la le site soit situé sur le sommet de bassins protection du site contre l’inondation s’est versants sont favorables au drainage et à essentiellement basée sur la position géogra- l’évacuation des eaux pluviales. phique du site de l’IRE. Dans le cadre des tests de résistance, une nou- Les infrastructures de l’IRE sont implantées en velle analyse des risques d’inondation a été zone sommitale d’un plateau situé à approxi- réalisée. Les sources d’inondation potentielles mativement 185 m d’altitude et limité vers le qui pourraient affecter un site tel que celui de sud par le versant de la Sambre (point haut du l’IRE sont : bassin versant à une altitude d’environ 188 m ——La crue d’un cours d’eau ; et point bas aux environs de 180 m). ——La rupture d’une structure naturelle ou arti- Le réseau d’égouttage avait été jugé suffisant ficielle retenant une masse d’eau ; pour récupérer les eaux de pluie. ——L’obstruction ou un changement de direc- 3.1.1.2. MéTHODOLOGIE APPLIQUéE POUR ——Les vagues ; en zone sommitale d’un plateau. éVALUER L’INONDATION à LA CONCEPTION ——La montée de la nappe phréatique ; Le site de l’IRE ne pose donc pas de problème Lors de la conception initiale des installations ——Des fortes pluies, précipitations ; particulier d’inondation liée à la crue d’un de l’IRE, aucune étude approfondie assurant ——La fonte de neige. cours d’eau. Par ailleurs, les grands axes rou- la protection du site contre les phénomènes L’évaluation a pris en compte les situations tiers menant au site de l’IRE se situent égale- d’inondation n’a été réalisée. Néanmoins, affectant le site de l’IRE et présentant les plus ment en dehors des zones de montée des eaux quelques considérations avaient été prises en fortes contraintes, tout en restant réaliste. de ces cours d’eau et restent donc disponibles compte pour justifier l’évacuation des eaux : La conclusion de l’évaluation indique que la pour accéder au site. ——La situation géographique du site de l’IRE ; principale source d’inondation potentielle du Ces conclusions sont confirmées par la carte ——La reprise des eaux de ruissellement de site est la saturation du réseau d’égouttage d’aléa d’inondation par débordement de cours surface par le ruisseau du Gominrou au lors d’une forte pluie. Ce phénomène est ana- d’eau1 de la Région wallonne (figure 3-1) qui sud-ouest et le Ri d’Amour au nord-est ; lysé plus en détail dans le § 4.1.2 dédié aux situe le site de l’IRE dans une zone non cou- fortes pluies. verte par l’inondation due au débordement tion d’un cours d’eau ; ——Les travaux de voûtement du ruisseau du de ces cours d’eau n’aurait aucun impact sur le site de l’IRE étant donné que celui-ci se situe d’un cours d’eau. Gominrou en relation avec l’aménagement du zoning, de façon à évacuer les eaux de Crue d’un cours d’eau ruissellement et les eaux industrielles. La rivière la plus proche du site de l’IRE est la Cependant, par conservatisme, certaines dis- Sambre. Cependant, celle-ci se situe, en son positions ont été prises afin de garantir la pro- point le proche, à environ 2 km du site de l’IRE tection du local d’entreposage des conteneurs et à une altitude bien inférieure (environ 90 m) de type BP1000. à celle de l’IRE (185 m). Une montée des eaux de la Sambre n’a donc aucun impact sur le site 3.1.1.3. ADéQUATION DE L’INONDATION de l’IRE. POUR LAQUELLE LES INSTALLATIONS SONT D’autres cours d’eau de plus faible importance DIMENSIONNéES se situent également dans le périmètre du site Par la suite, des études d’inondabilité du site de l’IRE (ruisseau du Taillis-Pré, Ri d’Amour ont été réalisées dans le cadre du projet d’en- et ruisseau de Gominrou). Étant donné les fouissement des déchets de catégorie A. Ces faibles débits drainés par ces cours d’eau, les études ont confirmé que le site de l’IRE ne pose distances les séparant du site de l’IRE et les pas de problème particulier d’inondation étant différences de hauteur entre ces cours d’eau donné : et le site de Fleurus, une montée des eaux d’un 1. Une carte d’aléa d’inondation par débordement de cours d’eau représente des zones où il existe un risque d’inondation par débordement d’un cours d’eau, même aux endroits où aucune inondation n’est historiquement connue. Cette carte ne concerne pas les inondations trouvant leur origine dans du ruissellement, du refoulement d’égouts, de la remontée de nappe phréatique ou des phénomènes apparentés. Valeur de l’aléa d’inondation ◆ faible ◆ moyenne ◆ élevée mentation développée ci-dessus, nous pouvons considérer que l’inondation due à une vague est non applicable au site de l’IRE. Montée de la nappe phréatique Deux types d’aquifères sont présents à différents niveaux au droit du site d’étude: ——Un aquifère superficiel des terrains meubles (grès du Houiller altérés, sable du Lutétien et couverture quaternaire) dont le niveau piézométrique oscille entre 173 et 183 m ; ——Un aquifère profond du socle houiller dont le niveau d’équilibre au droit du site de l’IRE est vers 130,3 m. Cependant, le site de l’IRE se trouve juste au sud d’une ligne de par- Figure 3-1 : Carte d’aléa d’inondation par débordement de cours d’eau de la Région wallonne. tage des eaux et est implanté approximativement au droit d’un sommet Sur ce type de carte, trois valeurs d’aléa sont possibles : faible, moyenne ——De cette zone, rayonnent, dans plusieurs directions, des cours d’eau et élevée. En analysant la carte propre au voisinage de l’IRE, on constate de faible importance correspondant aux exutoires de la nappe de sur- que seules les zones adjacentes au Ri d’Amour et au ruisseau de Gomin- face ; hydrogéologique en ce qui concerne ces nappes phréatiques : rou présentent un risque faible d’inondation. Le site de l’IRE se situe en ——Étant donné le gradient important dû à la différence de niveau entre le dehors de la zone de montée des eaux de ces cours d’eau et ne présente plateau et la vallée de la Sambre, les eaux de la nappe phréatique pro- donc aucun risque d’inondation suite à la crue d’un cours d’eau. fonde s’écoulent préférentiellement vers le sud, notamment le long du tracé de la galerie drainante du Petit Try, dirigée vers la Sambre Rupture d’une structure naturelle ou artificielle (même en cas d’effondrement de cette galerie). La seule structure artificielle retenant une masse d’eau importante si- Par ailleurs, bien que le niveau des caves (180 m) se situe en dessous tuée dans le voisinage du site de l’IRE est un château d’eau d’une capa- du niveau maximal de la nappe phréatique de surface (183 m) et que cité de 1500 m³ localisé à une distance de 585 m du site de l’IRE. celles-ci soient donc en contact direct avec cette nappe, l’IRE n’a déploré Cependant, au vu aucune occurrence d’inondation des caves, ce qui prouve leur bonne ——de la distance entre le château d’eau et le site de l’IRE, conception. Néanmoins, il existe des systèmes d’évacuation des eaux à ——de la topologie du lieu (bassin de Taillis-Pré et carte des zones/axes à l’intérieur des caves pour récolter les eaux d’infiltration en cas de perte risque d’inondation par ruissellement superficiel), ——du nombre d’obstacles présents entre le château d’eau et le site de l’IRE, de l’étanchéité de celles-ci. Le site de l’IRE ne présente donc pas de risque particulier d’inondation suite à la montée d’une nappe phréatique. ——du système d’égouttage présent sur le zoning, la masse d’eau issue d’une rupture du château d’eau n’atteindra pas le Fortes pluies site de l’IRE et n’aura donc aucun impact sur celui-ci, Le site IRE est globalement situé à cheval sur deux bassins versants, Le site de l’IRE ne présente donc pas de risque particulier d’inondation dans leur partie la plus à l’amont : liée à la rupture de ce château d’eau. ——L’un qui descend vers l’ouest, pour rejoindre le ruisseau de Taillis-Pré, Un bassin d’orage de plus de 10 000 m³ situé à approximativement 810 m situé à l’aval du site, au-delà de la N568 : la partie du bassin versant du site de l’IRE constitue également une structure retenant une masse qui s’écoule vers le ruisseau de Taillis-Pré n’a pas de ligne de collecte d’eau, mais ne présente pas de risque particulier d’inondation étant des eaux distincte. Lors d’épisodes pluvieux, l’eau ruisselle sur le sol donné sa structure enterrée, sa distance par rapport au site de l’IRE et et s’écoule vers le réseau d’égouts, situé sur les routes du zoning l’écoulement de ce bassin d’orage vers le Ri d’Amour. industriel. Ces eaux s’écoulent finalement plus à l’aval vers le collecteur qui se situe sur la ligne d’écoulement des eaux et rejoignent Obstruction ou changement de direction d’un cours d’eau le ruisseau ; Au vu des conclusions et raisons présentées pour démontrer l’absence ——L’autre qui descend vers l’est, pour rejoindre le Ri d’Amour, dont la de risque d’inondation due à une crue d’un cours d’eau, nous pouvons source se situe juste à l’aval du site, en bordure du village de Lam- considérer que l’obstruction ou le changement de direction d’un cours busart : la partie du bassin versant s’écoule vers le Ri d’Amour via d’eau est non applicable au site de l’IRE. un chemin d’écoulement nettement plus prononcé, dont le tracé apparaît presque à partir du point haut. Un fossé artificiel existe après Vagues quelques centaines de mètres. Ce fossé s’engouffre ensuite dans Le seul événement possible susceptible de créer une vague atteignant le un petit pertuis pour déboucher à l’air libre en bordure du village de site de l’IRE est la rupture du château d’eau. Cependant, au vu de l’argu- Lambusart, où il devient ruisseau. Rapport des tests de résistance 2012 // 35 03/ inondation > 3.1. BASES DE CONCEPTION 3.1.2. Dispositions de protection des installations face à l’inondation de référence Les dispositions de protection face au risque d’inondation partielle du site par la saturation du réseau d’égouttage lors d’une forte pluie sont discutées au § 4.1.2 dédié aux fortes pluies. 3.1.3. Conformité de l’installation à leur référentiel actuel La conformité des installations face au risque de saturation du réseau d’égouttage lors d’une forte pluie est analysée au § 4.1.2 dédié aux fortes pluies. Figure 3-2 : Localisation du site de l’IRE par rapport aux ruisseaux environnants On peut constater que la topographie en pente et le fait que le site soit 3.2. éVALUATION DES MARGES situé sur le sommet de bassins versants sont des éléments favorables au drainage et à l’évacuation des eaux pluviales. La principale source d’inondation potentielle du site est la saturation Néanmoins, le comportement du réseau d’égouts par lequel s’effectue du réseau d’égouttage lors d’une forte pluie. Ce phénomène est ana- le drainage du site en cas de fortes pluies a été analysé afin de vérifier lysé plus en détail au § 4.1.2 avec identification des points faibles et les si ce dernier disposait d’une capacité d’évacuation suffisante pour éviter mesures envisageables pour augmenter la robustesse des installations. une inondation locale du site. Les résultats de cette analyse sont présentés dans le paragraphe dédié aux conditions météorologiques extrêmes. Fonte de neige La fonte de neige est un phénomène météorologique relativement lent et n’a pas été retenue comme phénomène limitant pour l’inondation du site en elle-même. L’intensité maximale de fonte théorique est de 7 mm/h, mais dans la pratique celle-ci n’atteint pas la moitié, soit environ 3,5 mm/h (Urbonas et Stahre, 1990). Ces valeurs sont relativement faibles par rapport à celles de fortes pluies, et la lenteur du phénomène permet donc d’anticiper les actions de protection à mettre en place pour éviter une inondation du site. Une pluie intense intervenant lors d’un épisode neigeux augmente la quantité d’eau à évacuer sur le site. Il a néanmoins été vérifié qu’étant donné les précipitations à considérer en période de neige (plus faibles que des précipitations estivales) et la rétention de l’eau par la neige, cette combinaison d’événements était moins contraignante pour l’évacuation des eaux que le cas de la forte pluie estivale. Le cumul des phénomènes de fonte de neige et de fortes pluies n’est donc pas un cas limitant pour l’évacuation des eaux par le réseau d’égouttage de l’IRE. Rapport des tests de résistance 2012 // 37 04/ AUTRES éVéNEMENTS EXTRÊMES 04/ AUTRES éVéNEMENTS EXTRÊMES 4.1. TRÈS MAUVAISES CONDITIONS CLIMATIQUES 4.1.1. Introduction de l’IRE (avec ou sans couche de neige préa- courte surviennent surtout pendant la période Certains phénomènes naturels, comme les lable). estivale. pluies torrentielles, les vents violents, la tor- La Direction générale opérationnelle de la Enfin, l’analyse de l’IRM concernant l’évolu- nade, la foudre, la neige et la grêle, peuvent Mobilité et des Voies hydrauliques de la Région tion climatique en Belgique au cours du siècle, affecter les installations exploitées par l’IRE. wallonne publie, en collaboration avec l’Ins- basée sur des données jusqu’à 2007, confirme Ils sont analysés dans les paragraphes qui titut Royal Météorologique (IRM), des tables qu’il n’y a pas d’évolution remarquable des suivent. Les cyclones tropicaux, typhons et ou- quantité/durée/fréquence (QDF) ainsi que des quantités de pluie tombées pendant de courtes ragans, les tempêtes de sable ou de poussière courbes intensité/durée/fréquence (IDF) pour périodes (une à plusieurs heures). et les trombes marines, qui n’ont aucune per- les différentes communes wallonnes. Le ta- Des pluies extrêmes ont eu lieu à deux re- tinence pour le site de l’IRE pour d’évidentes bleau 1 reprend la table QDF pour la commune prises durant le mois d’août 2011. Les valeurs raisons géographiques, sont présentés pour de Fleurus. communiquées par l’Institut Royal Météorolo- mémoire dans ce paragraphe, mais n’ont pas Une numérisation des données concernant gique sont de : fait l’objet d’une analyse plus poussée. les pluies relevées à la station d’Uccle a été ——le 18/08/2011 à Bertem : 36,6 mm en 1 heure Les analyses traitées dans ce paragraphe ont réalisée en 1999 et a permis de collecter un été réalisées sur la base de relevés fournis par ensemble important de données couvrant une ——le 22/08/2011 à Uccle : 32,4 mm en 20 mi- l’IRM ainsi que de données statistiques extra- période d’un siècle, de 1898 à 1997. L’Universi- nutes, 38 mm en 1 heure et 44,3 mm en polées à partir de données sur le terrain. té Catholique de Louvain (UCL) a effectué une et 70,1 mm en 24 heures ; 24 heures. recherche sur cette base afin de réaliser une À titre de comparaison, les données QDF de 4.1.2. Fortes pluies interprétation de ces données et d’en extraire la région de Fleurus pour la pluie centennale 4.1.2.1. CARACTÉRISATION DES PLUIES des tendances sur l’évolution des précipita- fournissent des valeurs de 31,1 mm en 20 mi- TORRENTIELLES tions au cours du siècle passé. Cette analyse nutes, 43,4 mm en 1 heure et 78 mm en une Comme déjà mentionné dans le paragraphe a conclu qu’aucune tendance significative ne journée. relatif à l’inondation, les fortes pluies repré- pouvait être dégagée. Il apparaît cependant sentent le principal risque d’inondation du site que les fortes pluies de durée relativement Tableau 4-1 : Quantité, durée, fréquence (QDF) pour la commune de Fleurus D\T 10 min 2 mois 3 mois 6 mois 1 an 2 ans 5 ans 10 ans 20 ans 30 ans 50 ans 100 ans 200 ans 3,9 5,1 7 9 11,1 13,8 16 18,2 19,5 21,1 23,4 25,7 34,2 20 min 5,4 6,9 9,5 12,1 14,8 18,4 21,3 24,2 25,9 28,1 31,1 30 min 6,3 8 11 14 17,1 21,3 24,5 27,8 29,8 32,3 35,7 39,2 1 heure 8,1 10,1 13,7 17,3 21 26,1 29,9 33,9 36,3 39,3 43,4 47,7 2 heures 10 12,3 16,4 20,6 24,8 30,6 35,1 39,6 42,3 45,8 50,6 55,4 6 heures 13,3 16,1 20,9 25,8 30,8 37,6 42,8 48,2 51,3 55,4 61 66,7 16 19 24,3 29,7 35,2 42,6 48,3 54,2 57,7 62,2 68,3 74,6 12 heures 1 jour 19,5 22,9 28,8 34,8 40,9 49,2 55,6 62,2 66,1 71,1 78 85 2 jours 24,6 28,5 35,3 42,2 49,3 58,8 66,3 73,8 78,3 84,1 92 100,1 3 jours 28,7 33,1 40,6 48,3 56,1 66,7 74,9 83,3 88,3 94,7 103,5 112,4 4 jours 32,5 37,2 45,3 53,7 62,2 73,7 82,7 91,8 97,2 104,1 113,7 123,4 5 jours 35,9 40,9 49,7 58,7 67,8 80,2 89,7 99,5 105,3 112,8 123 133,5 7 jours 42,1 47,8 57,7 67,8 78 91,9 102,7 113,7 120,2 128,6 140,1 151,9 10 jours 50,7 57,2 68,5 80,1 91,9 107,8 120,2 132,8 140,3 149,9 163,1 176,6 15 jours 63,6 71,4 84,8 98,6 112,6 131,6 146,3 161,3 170,3 181,7 197,4 213,5 20 jours 75,5 84,4 99,8 115,5 131,6 153,3 170,2 187,3 197,5 210,6 228,6 247 25 jours 86,8 96,7 113,9 131,5 149,4 173,7 192,5 211,7 223,1 237,6 257,7 278,3 30 jours 97,6 108,5 127,4 146,7 166,4 193,1 213,8 234,8 247,4 263,4 285,5 308 4.1.2.2. BASE DE CONCEPTION ouest des bâtiments B05 (partiellement), En cas de pluies torrentielles, le drainage du B07 (partiellement), B08 (partiellement) site s’effectue par le réseau d’égouts. Les points de rejet rejoignent l’égout situé sous l’avenue de l’Espérance et sous la rue de et le bâtiment B20 ; ——Le raccordement 5 qui reprend les bâtiments B12 et B21. Fontenelle. Ces égouts sont eux même raccordés à celui de la N568 et ensuite à celui de la rue de Soleilmont. Le réseau de l’IRE se déverse dans l’égouttage du domaine public via 5 points de raccordement (ou antennes de raccordement) : ¤¤ Les raccordements 1, 2, 3 vers l’avenue de l’Espérance : ——Le raccordement 1 qui reprend les égouttages des bâtiments B01, B04 (partiellement), B06 (partiellement), B09, B10, B15, B16, B17 et B24 (partiellement) ; ——Le raccordement 2 qui reprend les égouttages des bâtiments B02, B03, 2e partie du B04, B05 (partiellement), 2e partie du B06, B07 (partiellement), B08 (partiellement), B14, B19 et le parking du bâtiment B24 ; ——Le raccordement 3 du parking inférieur et du bâtiment B18 ; ¤¤ Les raccordements 4, 5 vers la rue de Fontenelle : ——Le raccordement 4 qui reprend les zones ³ ³ ³ ³ ´ Figure 4-1 : Réseau d’égouttage du site de l’IRE Rapport des tests de résistance 2012 // 41 04/ AUTRES éVéNEMENTS EXTRÊMES > 4.1. TRÈS MAUVAISES CONDITIONS CLIMATIQUES 4.1.2.3. ANALYSE Cette mise en charge est causée par une une hauteur d’eau maximale de 0,8 cm au droit Évacuation des eaux de pluie sur le site capacité insuffisante du tronçon d’égout en du volet du B06D. Les conclusions relatives Une évaluation de la capacité d’évacuation des DN250 et DN300, dont le diamètre ne permet aux fonctions de sûreté restent identiques, et égouts de l’IRE en cas de pluie exceptionnelle pas l’évacuation totale d’un tel débit d’eau dû aucune fonction de sûreté n’est affectée dans a été réalisée sur la base d’une simulation à la pluie. ces bâtiments suite à la présence d’eau. hydraulique de l’évacuation de pluies centen- La durée de ces débordements d’eau sur les Le site de l’IRE ne présente donc pas de risque nale et bicentennale et des plans du réseau voiries est de l’ordre de 20 minutes. Ensuite, particulier pour la sûreté en cas d’inondation d’égouttage de l’IRE. le réseau d’égouttage est capable de reprendre suite à de fortes pluies. Les données pluviométriques utilisées sont les ces charges et de drainer ces parties du site. Néanmoins, pour permettre un accès aisé à courbes IDF de précipitations de l’IRM à partir Une hauteur d’eau maximale de 2,5 cm est l’ensemble du site, quelques mesures sont des données pluviométriques à pas de temps attendue au droit du B17, une hauteur d’eau envisagées pour éviter une inondation suite à de 10 minutes du réseau hydrométéorologique maximale de 1,7 cm au droit du bâtiment de fortes pluies: et les cotes pluviométriques journalières des B06C-D situé du côté du B15 (au sud) et une ——Des simulations en cas de pluie bicen- stations du réseau climatologique de l’IRM. hauteur d’eau maximale de 0,5 cm au droit du tennale ont permis de constater que les Les simulations ont été effectuées avec des volet du B06D. débordements sont évités en remplaçant le pluies synthétiques de périodes de retour de De tels niveaux d’eau (obtenus de manière tronçon du réseau d’égouttage situé entre le 10, 100 et 200 ans d’une durée de 24 heures conservative) à l’extérieur de ces bâtiments ne B17 et l’avenue de l’Espérance existant en construites sur la base de ces données. présentent aucun risque pour les fonctions de DN250 et DN300 par du DN400 sur une lon- Pour chacune de ces pluies synthétiques, l’in- sûreté : gueur de 179 m. Cette partie du réseau res- tensité de la pluie considérée passe par un pic ——Pour la voirie située au sud du B06 (entre le terait alors en charge sans débordement ; avant de redescendre. B06C-D et le B15), les eaux peuvent entrer cette mise en charge peut être supprimée Les quantités de pluie et intensités maximales dans la cave du B06C (via la porte de la cave en adoptant un DN500 à la place du DN400 ; sur une durée de 10 minutes pour ces diffé- ou une trappe près du B15) où un caniveau ——Une rehausse du sol devant la porte de la rentes périodes de retour sont données ci- les collecte et les envoie vers un puisard cave du B06C (dalle en béton, par exemple) dans la cave du B04 ; et une zone de dégagement autour de la dessous : Tableau 4-2 : Quantité de pluie et intensités maximales sur une durée de 10 minutes pour une période de retour de 10, 100 et 200 ans Période de retour Quantité de pluie mm ——Pour la voirie située à l’est du B06, l’eau trappe menant à la cave (déblaiement de peut pénétrer dans le bâtiment via le volet terres) permettront d’éviter l’entrée d’eau du B06D. Cependant, en cas d’infiltration dans la cave du B06C. sous le volet, une rigole (collecteur) draine 10 ans 100 ans 200 ans 16,0 23,4 25,7 les éventuelles eaux d’infiltration de pluie Tenue des toitures à la charge due à la masse vers les réservoirs d’effluents ; d’eau accumulée ——Pour le bâtiment B17, des dispositions sont Les toitures des bâtiments de l’IRE évacuent en place pour parer à une éventuelle inon- les eaux de pluie directement sans accumula- dation des locaux : système d’évacuation tion importante d’eau. Néanmoins, en cas de des eaux dans le local BP1000, étanchéité bouchage des avaloirs, l’eau peut s’accumuler Sans tenir compte de la capacité d’absorp- des cellules haute activité. Par ailleurs, une sur les toits et créer une charge supplémen- tion naturelle des zones non protégées pour partie des eaux entrant dans le bâtiment taire à laquelle ces derniers se doivent de une pluie décennale, le réseau d’égouttage ne s’écoulera vers la cave (dans laquelle au- résister. déborde pas sur le site, mais atteint sa limite cune fonction de sûreté ne peut être affec- Sur le site de l’IRE, les toitures peuvent accu- à certains endroits, avec une mise en charge tée). muler sans dégât structurel majeur une charge Intensité maximale l/s/ha 266,67 390,00 428,34 localisée entre le B09 et les bâtiments B06D Une pluie bicentennale confirme et accentue équivalente à 8 cm d’eau (pour les toitures en et B17. les résultats obtenus avec la pluie centennale. béton du B04, du B06 et du B17 A-B-C-D) ou En ce qui concerne la pluie centennale, il y a La durée des débordements d’eau sur les voi- 4 cm d’eau (pour les toitures des B10 et B12 et une mise en charge localisée du réseau entre ries est de l’ordre de 25 minutes, une hauteur les toitures métalliques des bâtiments B17 C le B09 et les bâtiments B06D et B17 avec de d’eau maximale de 3,7 cm est attendue au droit et D). faibles débordements du réseau devant les du B17, une hauteur d’eau maximale de 2,4 cm Au-delà de ces valeurs, la charge correspon- bâtiments B17 et B06D. au droit du bâtiment B06C-D du côté du B15, et dante peut entraîner des dégâts structurels aux toitures, voire, à terme, un effondrement tien semestriel des avaloirs du réseau routier L’énergie que la pluie apporte réchauffe la de celles-ci. est effectué par une société spécialisée. neige et la fait fondre. Néanmoins, ce phé- Afin d’éviter tout problème de ce type, une En ce qui concerne l’étanchéité des bâtiments nomène reste limité, car on peut considérer solution pour l’évacuation de ces eaux sera en béton, des vents inférieurs à 180 km/h qu’une pluie de 10 mm à 5 °C ne fait pas fondre mise en œuvre via l’installation de systèmes peuvent décoller partiellement le roofing plus de 1 cm de neige à 0 °C et de masse volu- de déversoirs. de toiture à certains endroits. Cependant, la mique égale à 100 kg/m³. Par ailleurs, un point d’attention sera mis sur structure des bâtiments résiste à de tels vents Cela est dû au fait que les premières pluies les avaloirs de toiture dans les procédures de et aucun défaut (fissure, etc.) n’est constaté doivent d’abord compenser le déficit calori- maintenance afin d’assurer préventivement aux toitures. Le décollement local du roo- fique du manteau neigeux avant de provoquer qu’aucun avaloir n’est bouché et de le dégager fing pour des vents inférieurs à 180 km/h n’a la fonte de celui-ci. Avant de percoler, l’eau le cas échéant. donc aucune influence sur l’étanchéité des des premières pluies est donc “stockée” dans bâtiments, car la pluie serait retenue par les la masse de neige jusqu’à ce que les calories 4.1.2.4. CUMUL D’ÉVéNEMENTS dalles de béton constituant les toits et mettrait apportées par la pluie compensent le déficit La combinaison d’une forte pluie avec d’autres plusieurs heures avant de s’infiltrer dans les calorifique de la neige. La libération de l’eau événements initiateurs est considérée pour les bâtiments, délai suffisant pour mettre en place qui produira le ruissellement n’est donc pas cas où il existe un impact potentiel défavorable des actions nécessaires pour maintenir l’étan- instantanée, mais subit un étalement dans le de ces autres événements sur le scenario ne chéité des bâtiments (évacuation des eaux sur temps. considérant que la seule forte pluie. le toit, repositionnement du roofing, etc.). De façon générale, la précipitation à considé- Ce paragraphe s’applique à déterminer les Lorsque les vents atteignent les 180 km/h, des rer en période froide est inférieure à celle de aggravations qui pourraient résulter de cette dégâts à l’étanchéité des toitures de certains l’été ou de l’automne. Le cumul des phéno- combinaison d’événements. bâtiments en béton (B06B-C, B12, cabanon mènes de fonte de neige et de fortes pluies est du B06D) sont alors possibles, le vent pouvant un cas moins contraignant pour l’évacuation Fortes pluies combinées à une perte des décoller le roofing à certains endroits et créer des eaux que le cas de la forte pluie estivale et alimentations électriques certaines fissures à la toiture. La pluie peut n’est donc pas un élément limitant pour l’éva- Cette situation combine de fortes pluies au alors s’infiltrer directement dans les bâtiments cuation des eaux par le réseau d’égouttage de droit du site de l’IRE et la perte de toutes les par ces défauts structurels, ces fissures, et l’IRE. alimentations électriques conventionnelles. percoler sur des équipements présents dans Par contre, l’accumulation de la pluie dans Le réseau d’égouttage de l’IRE fonctionne de ces bâtiments. le manteau neigeux (due à la rétention de manière gravitaire, aucun équipement élec- Afin que la pluie n’aggrave pas la situation de la neige) provoque un fort tassement de la trique n’est nécessaire pour évacuer les eaux grands vents, des actions seront prises pour couche de neige et une augmentation de la du site, à l’exception de certaines pompes vide- veiller à ce que les équipements électriques masse volumique de la neige. La masse volu- caves. La perte de ces pompes ne conduit qu’à assurant des fonctions de sûreté ne puissent mique de 150 kg/m³ pour de la neige fraîche une inondation limitée des caves. En cas de pas être impactés par des infiltrations d’eau peut croître jusqu’à 300 kg/m³ pour de la neige nécessité, des motopompes mobiles (alimen- dues à des dommages structurels locaux au gorgée d’eau. tation diesel) sont disponibles sur le site. La niveau des toitures des bâtiments de l’IRE. Cet effet a toute son importance dans l’ana- perte des alimentations électriques n’a donc Pour les nouvelles réalisations, il est prévu lyse de la tenue des toitures des bâtiments aucun impact sur l’évacuation des eaux de l’utilisation de tableaux résistants à ces infil- à une surcharge due à la neige. L’analyse du pluies. trations (tableau IP 55 et arrivée des câbles par § 4.1.6 est réalisée pour des épaisseurs de Dans cette situation, le réseau d’égouttage de le bas des tableaux). neige fraîche. Les épaisseurs à considérer l’IRE assure le drainage du site. Les tableaux électriques des ventilations de pour de la neige saturée en eau sont données cellules sont situés dans un local dédié au dans le tableau suivant. Fortes pluies combinées à un vent violent B04 et ne seront pas impactés par les vents Cette situation combine de fortes pluies sur le (résistance du bâtiment à des vents pouvant site de l’IRE et un vent violent. atteindre 300 km/h). Lors de grands vents (décrits au paragraphe 4.1.3), le réseau d’égouttage gravitaire du site Fortes pluies combinées à une couche reste opérationnel, et l’évacuation des eaux est de neige effectuée sans impact de ces vents violents. Cette situation met en place une pluie intense Des vents violents peuvent entraîner des objets intervenant lors d’un épisode neigeux et aug- (feuilles, branches, gravats, tôles…) sur le site mentant de la sorte la quantité d’eau à évacuer de l’IRE. Ces derniers peuvent alors obstruer sur le site. les avaloirs du réseau d’égouttage. Un entre- Rapport des tests de résistance 2012 // 43 04/ AUTRES éVéNEMENTS EXTRÊMES > 4.1. TRÈS MAUVAISES CONDITIONS CLIMATIQUES Tableau 4-3 : Épaisseurs de neige à considérer pour de la neige remplie en eau Neige fraîche (150 kg/m³) Neige remplie en eau (300 kg/m³) B04A-B06, B17A-B-D, galerie B04-B06 60 cm 30 cm B10, B12, B17C et structures métalliques B17D 30 cm Bâtiments B04C 330 cm 15 cm 165 cm pas être impactés par des infiltrations d’eau Les bâtiments de l’IRE pour lesquels cette dues à des dommages structurels locaux au norme s’applique sont les suivants : B04A-B, niveau des toitures des bâtiments de l’IRE. B06, B10, B17 A-B-C et B12. Pour les constructions plus récentes (après 4.1.3. Vents violents 1990), la norme NBN ENV 1991-1-4 en applica- 4.1.3.1. CARACTÉRISATION DES VENTS tion définit un vent caractéristique de 115 km/h VIOLENTS (32 m/s) à 10 m. D’après des enregistrements anémomé- Les bâtiments de l’IRE pour lesquels cette triques effectués en Belgique de 1840 à 1949, norme s’applique sont les bâtiments B04C et la vitesse du vent n’a dépassé que trois fois les B17D. 144 km/h (40 m/s) durant ce siècle, en atteignant notamment 162 km/h (45 m/s) en 1929 à 4.1.3.3. ANALYSE Haren. Les installations de l’IRE ont été construites Une procédure interne, qui couvre les situa- Des données plus récentes ont été récoltées sur la base des normes applicables au mo- tions d’urgence, prévoit le déblaiement de la depuis 1949 concernant les vitesses de vents ment de la construction, mais n’ont pas fait couche neigeuse à partir d’une épaisseur de constatées en Belgique, qu’il s’agisse de ra- l’objet d’une analyse spécifique de tenue aux 15 cm. fales ou de vitesses moyennes : vents violents. ——La vitesse la plus élevée constatée à ce jour Un vent violent de référence a donc été défini 4.1.2.5. CONCLUSION en Belgique est de 168 km/h pour une rafale dans le cadre de cet exercice. Le choix de ce Plusieurs mesures peuvent être envisagées mesurée en 1990 à Beauvechain ; vent de référence s’est basé sur les éléments pour améliorer la protection du site de l’IRE ——Des mesures enregistrées à la station de suivants : contre les fortes pluies. Gosselies (donc plus proches du site de ——Il doit être supérieur aux vents pris en consi- Ces améliorations devront être confirmées l’IRE) entre 1901 et 2011 n’indiquent pas de dération dans les normes en application au dans des études de faisabilité. L’ensemble de valeur supérieure au record de vitesse rele- moment de la construction des bâtiments ces améliorations permettront de faire face vé en 1990 à Beauvechain, la vitesse de vent aux fortes pluies sur le site de l’IRE : la plus élevée étant également de 122 km/h ——Il présente une marge par rapport à l’en- ——Un remplacement d’un tronçon du réseau (34 m/s) pour une rafale mesurée à cette semble des données historiques de mesure période ; du vent sur le site de Gosselies ; d’égouttage situé entre le B17 et l’avenue de l’IRE ; de l’Espérance, dimensions 250 mm de ——Une extrapolation statistique a été réalisée ——Il couvre la valeur de vent maximal fournie diamètre et 300 mm de diamètre, par du par l’IRM sur des données entre 1985 et par l’extrapolation statistique réalisée pour 500 mm sur une longueur de 179 m per- 2008. Celle-ci donne une vitesse maximale mettrait d’éviter des débordements sur le de 148 km/h (41 m/s) pour une rafale avec Un vent de 180 km/h (50 m/s), à une hauteur de une période de retour de 100 ans ; 25 m, répond à ces trois critères et a donc été site de l’IRE ; ——Une solution pour l’évacuation des eaux sta- ——Une vitesse maximale de 76 km/h (21 m/s), gnant sur les toits en cas de bouchage des moyenne sur 10 minutes, a été relevée à descentes pluviales devra être étudiée pour Gosselies pour la période 2000-2012. l’installation de systèmes de déversoirs. À une période de retour de 100 ans. choisi comme vent de référence. Tenue des bâtiments Pour l’ensemble des bâtiments de l’IRE, nous court terme, le plan de maintenance des 4.1.3.2. BASE DE CONCEPTION pouvons considérer que leur tenue aux vents bâtiments prévoira l’inspection semestrielle Les vents auxquels les bâtiments doivent ré- dépasse les valeurs limites de vents excep- des descentes pluviales ; sister sont définis par les normes en applica- tionnels des normes considérées lors de leur ——Une rehausse du sol au-devant de la porte tion lors de la construction de ces bâtiments. conception. de la cave du B06C et un dégagement des Pour les constructions plus anciennes (avant La capacité de résistance au vent des bâtiments terres autour de la trappe menant à cette 1990), la norme en usage à cette époque était en béton B04A-B-C, B06A-D, B12 et B17A-B- cave empêcheront les entrées d’eau dans la la NBN-460 (Action du vent sur les construc- D est largement supérieure à ce qu’impose cave du B06C ; tions) qui définit une valeur de “vent maximum la norme de l’époque, et des vents de l’ordre exceptionnel” de 137 km/h (38 m/s) à 10 m. de 300 km/h (83 m/s) ne mettent pas en péril ——Des actions seront prises pour s’assurer que les équipements électriques ne peuvent la stabilité globale de ces ouvrages. Pour les bâtiments B06B-C, B10, la toiture légère du B12 et le cabanon du B06D, les structures pourront résister à des vents de l’ordre de par un vent violent et peuvent alimenter les bâtiment important pour la sûreté n’est en- groupes électrogènes si nécessaire ; dommagé. ——Des réservoirs d’azote liquide n’ont pas de Lorsque les vents atteignent 180 km/h, les 180 km/h (50 m/s) sans dégâts majeurs. fonction de sûreté et ne peuvent pas mettre structures de certains bâtiments de l’IRE Les structures métalliques du B17C peuvent en danger d’autres équipements qui as- peuvent subir quelques dégâts mineurs tels surent une fonction de sûreté ; que des fissures, des défauts locaux… Ce- résister à des vents de l’ordre de 150 km/h (42 m/s). ——Des bonbonnes d’air liquide n’ont pas de pendant, l’ensemble des structures de l’IRE Les structures métalliques du B17D peuvent fonction de sûreté et ne peuvent pas mettre résistent, restent stables et peuvent garantir quant à elles résister à des vents de l’ordre de en danger d’autres équipements qui as- le maintien des fonctions de sûreté. Ces vents surent une fonction de sûreté ; sont donc sans conséquence directe pour la 200 km/h (56 m/s). Par ailleurs, des vents forts aux environs de ——L’impact d’objets entraînés par un vent Fleurus sont susceptibles d’affecter les ali- violent sur les équipements d’alimentation sûreté du site de l’IRE. mentations électriques externes, pouvant ainsi électrique pourrait causer la perte de ceux- Vent violent combiné à une chute de neige entraîner la perte totale ou partielle de l’ali- ci. La perte de l’alimentation électrique est En période de vent très calme, le dépôt d’une mentation électrique extérieure. traitée au chapitre 5. nouvelle chute de neige est considéré comme uniforme. Sous l’action d’un vent violent, les Influence de vents violents sur la ventilation Description des conséquences de flocons de neige sont mis en mouvement pour des bâtiments fermés vents violents sur les bâtiments et les former des congères qui se répartiront en Une étude des réactions des ventilations équipements fonction du relief et des obstacles rencontrés. en présence de vents violents (inférieurs à L’analyse des conséquences est basée sur les Elles sont constituées de neige plus compacte, 180 km/h - 50 m/s) a été réalisée. En aucun vitesses de vents atteintes au droit des diffé- ce qui peut provoquer localement des aug- cas, sous l’effet unique de vents de forte inten- rents bâtiments du site et sur les bâtiments et mentations importantes de charge. La for- sité, ni au niveau du B06 ni au niveau du B17, il équipements assurant une fonction de sûreté mation de congères est extrêmement variable ne pourrait y avoir rupture du confinement dy- et qui sont susceptibles d’être touchés par ces dans l’espace au cours d’une tempête. Or, c’est namique et dispersion des inventaires se trou- vents. au cours des tempêtes que les chutes de neige vant à l’intérieur des cellules de production. Les vents violents pouvant affecter les ali- sont les plus importantes. Il en résulte une mentations électriques externes, celles-ci accumulation d’autant plus hétérogène que la Tenue des équipements extérieurs sont directement considérées comme perdues chute est forte. Les équipements implantés à l’extérieur des dans cette analyse. La perte d’équipements Une surveillance accrue des épaisseurs de bâtiments de l’IRE peuvent être vulnérables à électriques tels que les transformateurs n’est neige présentes sur les toits doit être mise en des vents violents. Ceux-ci sont listés ci-après. dès lors pas analysée dans cette étude, étant place lors des périodes de grands vents. Ces équipements ne présentent aucun risque donné qu’ils n’ont plus de fonction de sûreté si du point de vue de la sûreté. l’alimentation électrique externe est déjà per- 4.1.3.4. CONCLUSION Un bref justificatif : due. Cette situation est traitée au chapitre 5. Les capacités de résistance au vent des bâti- ——Le groupe électrogène de 900 kVA est Lorsque les vents ne dépassent pas la vitesse ments importants pour la sûreté de l’IRE sont considéré comme un équipement assurant de 150 km/h (42 m/s), l’ensemble des bâti- supérieures aux charges mécaniques considé- une fonction de sûreté, mais il est installé ments de l’IRE résistent, restent stables et rées dans les normes d’application lors de la dans un conteneur qui résiste à des charges peuvent garantir le maintien des fonctions de construction de ces ouvrages. supérieures à celles imposées par un vent sûreté. Les installations de l’IRE concernées par les violent ; Lorsque la vitesse du vent dépasse 150 km/h tests de résistance résistent au vent violent de ——Les transformateurs peuvent être affectés (42 m/s), la structure du bâtiment B17C pour- référence établi lors de cet exercice de l’ordre par des vents violents. Par ailleurs, si les rait subir des dommages importants. Ce bâti- de 180 km/h (50 m/s). Pour des vents d’une alimentations électriques externes sont ment est destiné au stockage des emballages telle vitesse, les structures importantes pour déjà perdues à cause de ces vents forts (ce vides et à la manipulation de déchets non ra- la sûreté de l’IRE résistent, restent stables qui est supposé dans l’analyse qui suit), les dioactifs ; il n’assure donc aucune fonction de et garantissent le maintien des fonctions de transformateurs n’ont plus de fonction de sûreté, et sa perte ne met aucune fonction de sûreté. sûreté. En cas de perte des transforma- sûreté en péril. Les vents violents sont donc sans conséquence teurs, le groupe électrogène de 900 kVA Par contre, à des vents d’une telle vitesse, les directe pour la sûreté du site de l’IRE. peut assurer l’alimentation du circuit élec- autres bâtiments restent intègres. Ces vents trique normal des bâtiments de l’IRE ; sont donc sans conséquence directe pour la ——Les réservoirs de mazout des groupes élec- sûreté du site de l’IRE étant donné qu’aucun trogènes résistent aux charges imposées Rapport des tests de résistance 2012 // 45 04/ AUTRES éVéNEMENTS EXTRÊMES > 4.1. TRÈS MAUVAISES CONDITIONS CLIMATIQUES 4.1.4. Tornades dommages très importants sur plusieurs kilomètres, a été classée 4.1.4.1. CARACTÉRISATION DES TORNADES EF4 sur l’échelle améliorée de Fujita, ce qui correspond à un vent d’une En Belgique, sur la base des dégâts constatés (données de 1880 à 1940), vitesse (estimée) de 267 à 322 km/h (64 m/s à 90 m/s). les tornades ont été estimées au maximum en classe 2 sur l’échelle Fu- Il n’existe pas de données systématiques concernant les tornades (en jita dans sa version originale. Cela correspond à des vitesses maximales particulier pour l’intensité) en Belgique. On peut cependant noter les de 180 à 250 km/h (50 m/s à 70 m/s). éléments ci-dessous : La figure 4-2 présente un diagramme de l’échelle de Fujita par rapport à ——Il survient entre quatre à six tornades chaque année en Belgique ; l’échelle de Beaufort et à l’échelle en nombre de Mach. ——La plupart des tornades survenant en Belgique se situent dans les classes EF0 à EF2 ; ——Il n’y a pas de tendance dans l’évolution des statistiques ; ——En Belgique, aucun endroit où les tornades seraient localement plus fréquentes n’a été mis en évidence. On peut toutefois constater, en fonction des données disponibles, que certaines régions semblent plus touchées que d’autres (Tournaisis, région d’Anvers, région de Tubize, nord du Limbourg…) ; ——La durée de vie d’une tornade en Belgique se limite à quelques minutes. Le diamètre des tourbillons varie de quelques mètres à quelques dizaines de mètres. La longueur du trajet se situe entre quelques dizaines et quelques centaines de mètres. 4.1.4.2. BASE DE CONCEPTION Aucun bâtiment de l’IRE n’a été conçu pour résister à une tornade, mais certaines installations résistent à des vents de 300 km/h (B04 A-B-C, B06 A-D, B12 et B17 A-B et la partie en béton du B17 D). 4.1.4.3. ANALYSE Figure 4-2 : Diagramme de l’échelle de Fujita (version originale) par rapport à l’échelle de Beaufort et à l’échelle en nombre de Mach Une tornade sur le site de l’IRE ou à proximité peut entraîner la perte des Dans le cas de tornades, la vitesse du vent est la somme des vitesses considérées comme perdues dans cette analyse, et la perte d’équipe- de rotation et de translation. Pour des tornades de la plus basse caté- ments électriques tels que les transformateurs n’est dès lors pas analy- gorie, les vents atteignent des vitesses caractéristiques de très fortes sée dans cette étude étant donné qu’ils n’ont plus de fonction de sûreté tempêtes. si l’alimentation électrique externe est déjà perdue. Cette situation est Parmi les tornades répertoriées en Belgique dans l’intervalle 1880- traitée au chapitre 5. 1940, l’événement ayant donné lieu à la vitesse de vent la plus élevée Les conséquences globales d’une tornade, avec le trajet le plus péna- est l’ensemble de tornades qui se sont déplacées depuis la Hollande lisant, vont dépendre de son intensité. Les dégâts estimés pour le site lors de la forte tempête du 10 août 1925. On a estimé qu’à cette occa- de l’IRE sont présentés dans le tableau ci-dessous pour trois niveaux sion, la vitesse du vent avait atteint localement des valeurs de l’ordre d’intensité de tornades. alimentations électriques externes. Celles-ci sont dès lors directement de 250 km/h (70 m/s). Une tornade d’intensité élevée s’est produite le 20 septembre 1982 à Léglise. La vitesse maximale du vent a été estimée à 250 km/h (70 m/s), et la largeur de la tornade était d’environ 50 m. Les dégâts furent importants, des toitures furent emportées et des bâtiments détruits. Une autre tornade d’intensité élevée avec des dégâts comparables a eu lieu à Oostmalle le 25 juin 1967. De manière générale, des tornades de plus faible intensité surviennent chaque année en Belgique. En France, une tornade de forte intensité a frappé le département du Nord, à Hautmont, le 3 août 2008. Cette tornade, qui a provoqué des Tableau 4-4 : Description des dégâts, selon l’échelle de Fujita, en fonction des niveaux d’intensité de tornades Caractérisation de la tornade Tornade caractérisée par une vitesse de vent inférieure à 50 m/s (180 km/h) Catégorie EF0 à EF1 Description des dégâts Selon l’échelle de Fujita, les dégâts restent limités (endommagements des toitures, cheminées, portes et fenêtres, arbres déracinés). Nous pouvons considérer que les bâtiments résistants à des vents violents de 180 km/h résisteront à ce type de tornade. Dans ce cas, l’ensemble des fonctions de sûreté des installations de l’IRE restent assurées. Caractérisation de la tornade Description des dégâts Bâtiment Tornade caractérisée par une vitesse de vent de 50 à 70 m/s (180 à 250 km/h) Catégorie EF2 Selon l’échelle de Fujita, les dégâts deviennent importants (toitures arrachées, déplacement des voitures ou camions, dégâts importants aux bâtiments, déplacement des structures avec fondations légères). Seuls les bâtiments résistants à des vents de 300 km/h peuvent résister à de telles tornades. Les autres bâtiments pourraient subir des dommages impactant les fonctions de confinement. B12 Tornade caractérisée par une vitesse de vent de 70 à 107 m/s (250 à 385 km/h) Catégorie EF3 à EF4 Selon l’échelle de Fujita, les dégâts sont dits «catastrophiques» (maisons détruites, voitures et arbres lancés comme des projectiles). Pour des tornades d’une telle intensité, le risque de dégradation des installations est élevé. Les fonctions confinement ne peuvent plus être garanties. B04 Équipement ou fonction perdus Groupe électrogène de 110 kVA Commentaires COS Perte de l’alimentation de secours du COS Pas de fonction de sûreté (COS de repli disponible) Cheminée Chute de la cheminée Dans cette situation de tornade, l’alimentation électrique des systèmes de ventilation et des éclairages de secours peut être assurée par le groupe électrogène de 900 kVA sans redondance via les tableaux TGBT1/2 et TB10 (les groupes électrogènes de 350 et 250 kVA sont supposés perdus suite à l’endommagement du B10). La puissance est maintenue, mais les automates de ventilation ne seront plus alimentés, conséquence de la perte du réseau no-break. Il est dès Pour des tornades caractérisées par des vents inférieurs à 180 km/h lors nécessaire de redémarrer les ventilations en mode manuel. (50 m/s), toutes les fonctions de sûreté de l’IRE restent assurées. Les moyens non conventionnels d’alimentation électrique peuvent être Il faut atteindre des tornades caractérisées par des vents supérieurs à connectés en cas de défaillance du groupe électrogène de 900 kVA pour 180 km/h pour que certaines fonctions de sûreté soient mises en danger. assurer cette redondance dans l’alimentation de la ventilation des cel- Dès que la vitesse du vent dépasse 180 km/h (50 m/s), les structures de lules. certains bâtiments de l’IRE peuvent subir quelques dégâts tels que des Le confinement statique et dynamique des parties du B17 contenant les fissures, des chutes d’éléments, voire un effondrement total de la toi- locaux et équipements importants pour la sûreté est assuré pour des ture. tornades caractérisées par des vents supérieurs à 180 km/h (50 m/s). Les équipements de sûreté situés dans ces bâtiments peuvent dès lors Par contre, en ce qui concerne le traitement des fonctions de sûreté du être perdus et ne plus assurer leur fonction de sûreté. La perte d’un B06, deux situations principales peuvent être dégagées en cas de tor- équipement de sûreté dans un de ces bâtiments peut se produire : nades avec des vents supérieurs à 180 km/h : ——Pour les équipements accrochés au toit (ex. gaines de ventilation), ¤¤ Le système d’extraction des cellules n’est pas endommagé : directement suite aux dégâts structurels causés au toit ; ——Pour les équipements au sol, suite à la chute d’un élément de la toiture ou de la structure du bâtiment. Dans ce cas, les groupes d’extraction des cellules situés dans le B04 (qui n’est pas endommagé) peuvent assurer une différence de pression (dP) par rapport aux locaux avoisinants et dès lors assurer le Le tableau suivant reprend, par bâtiment, les fonctions de sûreté qui confinement dynamique des cellules. peuvent être perdues et les équipements assurant une fonction de sûre- Quel que soit l’état des gaines d’extraction des locaux, cette dP des té susceptibles d’être impactés. cellules reste garantie. Néanmoins, la cascade de dépression entre les locaux et l’air extérieur est perdue suite à la perte d’étanchéité du Tableau 4-5 : Impact d’une tornade caractérisée par un vent supérieur à 180 km/h sur les équipements assurant le maintien d’une fonction de sûreté Bâtiment Équipement ou fonction perdus bâtiment et à cette perte de l’extraction des locaux. En résumé, pour des vents supérieurs à 180 km/h, bien que certains Commentaires équipements importants pour la sûreté soient perdus, les fonctions de sûreté du bâtiment B06 restent assurées : B06B Groupes de pulsion du B06 Pas de fonction de sûreté B06D – Cabanon Groupes de pulsion du B06D et groupes d’extraction des caves des B06D et C et des locaux du B06 D GP : pas de fonction de sûreté GE : fonction de sûreté Perte du confinement dynamique des locaux du B06D et des caves des B06D et C Étanchéité du bâtiment Gaines de ventilation et groupes de filtration Perte du confinement statique du couloir chaud Perte du confinement dynamique des cellules, locaux, sas, BàG… Galerie B04 – B06C Gaines de ventilation Perte du confinement dynamique des cellules, locaux, sas, BàG… de plomb qui les protège garantit leur intégrité. Cependant, une chute B10 Groupes électrogènes de 250 et 350 kVA UPS Chaufferie Perte d’une partie des alimentations électriques de secours Chaufferie : pas de fonction de sûreté ger et affecter le confinement statique des cellules. B06C • Pour le confinement dynamique : par l’extraction des cellules ; • Pour le confinement statique : par les différentes barrières mises en place (boîtes alpha, moyens de conditionnement, conteneurs…). ¤¤ Le système d’extraction des cellules est endommagé (suite aux dégâts causés à la structure du B06 ou à la galerie B04-B06) : Seul le confinement statique des cellules reste assuré par les différentes barrières mises en place (boîtes alpha, moyens de conditionnement, conteneurs…). En cas de chute d’objets ou d’équipements sur les cellules, l’épaisseur d’objets sur les groupes de filtration d’entrée pourrait les endomma- Rapport des tests de résistance 2012 // 47 04/ AUTRES éVéNEMENTS EXTRÊMES > 4.1. TRÈS MAUVAISES CONDITIONS CLIMATIQUES Afin d’assurer ce confinement statique des ture des vannes d’entrée/sortie des différentes Depuis 2009, la norme NBN EN (CEI) cellules en cas de vents violents, une procé- cellules afin de préserver leurs confinements 62305 s’applique pour les nouveaux bâtiments : dure interne couvrant les situations d’urgence statiques. chaque bâtiment doit être équipé d’une instal- reprend les moyens non conventionnels mis lation de protection contre la foudre conformé- en place, notamment pour la réparation des 4.1.5. Foudre ment aux parties 1 à 4 de la norme. dégâts au B06 et sur les gaines du circuit de 4.1.5.1. CARACTÉRISATION DE LA FOUDRE Une analyse du risque de foudre pour le site ventilation des cellules de production. Si la si- En Belgique, le nombre de jours d’orage par de l’IRE a été menée suivant la méthodologie tuation le nécessite, une fermeture des vannes an est compris entre 8 et 22 selon les régions, proposée par cette nouvelle norme. L’efficacité manuelles d’entrée et de sortie d’air des cel- avec une valeur moyenne de 15 jours par an. des protections contre la foudre et la justifi- lules est possible. Cette action sur les vannes Toujours en Belgique, la densité locale de cation des niveaux de protection requis et/ou manuelles d’entrée et de sortie d’air des cel- coups de foudre au sol, c’est-à-dire le nombre conseillés ont été étudiées. lules est mentionnée dans cette même pro- de coups de foudre frappant le sol par kilo- L’analyse a montré la nécessité de protéger cédure décrivant l’ensemble des opérations à mètre carré et par an, est comprise entre 0,8 et certains bâtiments contre le risque de foudre mener en cas de vents violents sur le site. 2,2, avec une valeur moyenne de 1,2. et a indiqué les mesures de protection à mettre Pour des tornades caractérisées par des Grâce à l’installation d’un réseau de détection en place : vents d’une intensité extrême (supérieurs à SAFIR, les perturbations orageuses peuvent ——Pour le système de protection contre les 300 km/h), l’étanchéité d’aucun bâtiment ne être suivies en temps réel dans tout le pays. effets directs de la foudre : peut être garantie. Certains bâtiments seront La carte SAFIR des densités de coups au sol en • Ajout de nouveaux paratonnerres ; totalement détruits, d’autres présenteront Belgique pour l’année 2005 permet de situer • Déclassement en pointes sèches de cer- d’importants dégâts dans l’étanchéité des toi- le site de l’IRE dans une zone où il se produit tains paratonnerres à dispositif d’amor- tures, et le confinement dynamique d’aucune entre 0,82 et 1,64 coup de foudre/km² et par an, cellule ne pourra être assuré avec certitude. ce qui se situe dans la moyenne belge. 4.1.4.4. CONCLUSION 4.1.5.2. BASE DE CONCEPTION Le site de l’IRE ne se situe pas dans une région Tous les bâtiments du site de l’IRE sont pro- où les tornades, selon les informations dispo- tégés contre la foudre conformément aux nibles, semblent être plus fréquentes. normes en application lors de la construction On peut considérer que les bâtiments impor- de ces bâtiments. tants pour la sûreté résistent à la majorité des Les règles de conception du système de pro- tromagnétique de foudre : tornades attendues en Belgique (niveau EF0 et tection contre la foudre sont donc basées sur • Étant donné une faiblesse dans la protec- EF1 sur l’échelle de Fujita). le cadre légal établi par les arrêtés royaux, les tion contre la foudre, il est recommandé En cas de tornade d’intensité plus élevée (à normes NBN, les règlements pour le bien-être d’installer des paratonnerres pour la pro- partir de EF 2, > 180 km/h - 50 m/s), le confi- au travail, etc. tection des bâtiments et des parafoudres çage ; • Réévaluation des descentes de chaque élément de capture (ajout de descentes, nement dynamique et statique des cellules du raccordement à la terre, isolation des conducteurs de descente) ; • Installation d’un système d’enregistrement des impacts dus à la foudre. ——Pour la protection contre l’impulsion élec- pour protéger les équipements sensibles ; B06 pourrait être mis à mal. 4.1.5.3. ANALYSE L’IRE va initier une étude de faisabilité de À l’IRE, la protection du site contre la foudre pour assurer la mise à la terre et l’équi- renforcement de la protection du système de est principalement assurée par cinq paraton- potentialité : interconnexions des masses ventilation (partie extraction) des cellules du nerres disposés sur le site IRE de la manière (dans un même bâtiment, référence à la bâtiment B06. suivante: terre, installations et bardages métal- Une procédure interne traitant des situations ——Un paratonnerre à la cheminée du B04 ; liques doivent être tous reliés) et des bâti- d’urgence cite les moyens non conventionnels ——Un paratonnerre à la cheminée du B06 ; ments (mise à la terre des canalisations prévus pour assurer les réparations de pre- ——Un paratonnerre sur le mât météo à proxi- entrantes) par utilisation de conducteurs mière nécessité des dégâts provoqués par des mité du B12 ; vents violents au B06. En cas de perte du confi- ——Un paratonnerre à la cheminée du B14 ; nement dynamique, cette procédure reprend le ——Un paratonnerre à la cheminée du B17. mode opératoire à suivre par la maintenance Le zoning de Fleurus comprend également et pour entreprendre, si nécessaire, la ferme- divers autres paratonnerres. • Plusieurs actions sont à mettre en place de terre enterrés et par réalisation de boucles de terre. 4.1.5.4. CONCLUSION m², ce qui correspond à une épaisseur de neige Description des conséquences de la neige Afin de remettre le système de protection fraîche de 30 cm. sur les bâtiments et les équipements contre la foudre aux normes actuelles, les ac- L’analyse des conséquences est basée sur tions recommandées dans l’analyse de risque 4.1.6.3. ANALYSE l’épaisseur de la couche de neige sur le toit des de foudre sont en cours. Tenue des toits différents bâtiments du site et sur les effets Suivant les normes appliquées à la construc- que cette charge supplémentaire induit sur les 4.1.6. Effets de la neige tion des toitures des bâtiments analysés, ceux- structures et équipements. 4.1.6.1. CARACTÉRISATION DES CHUTES DE ci peuvent supporter une couche de neige d’au Les chutes de neige importantes pouvant af- NEIGE moins 30 cm. Cependant, un certain nombre fecter les alimentations électriques externes, La neige est un phénomène météorologique de bâtiments du site peuvent résister à une celles-ci sont considérées comme perdues relativement peu important en basse et hauteur de neige bien plus importante que dans cette analyse. L’alimentation électrique moyenne Belgique. L’enneigement croît géné- la valeur minimale recommandée dans ces des bâtiments de l’IRE s’effectue alors via les ralement avec l’altitude. En basse et moyenne normes. groupes électrogènes de secours qui résistent Belgique, on compte en moyenne 15 jours de En ce qui concerne les bâtiments en béton à des charges supérieures à celles imposées chutes de neige par an, en haute Belgique B04A-B, B06, B17A-B-D et la galerie B04- par une couche de neige ou via les équipe- 30 jours et presque 40 jours sur les hauts pla- B06, en cas de chute de neige exceptionnelle, ments non conventionnels. teaux. Les périodes durant lesquelles le sol une augmentation de l’ordre de 10 % des Lorsque la couche de neige ne dépasse pas est recouvert de neige varient fortement et contraintes dans les aciers peut être considé- 30 cm sur les toits, tous les bâtiments de l’IRE dépendent du caractère hivernal. La plupart rée, vu le type de structure de ces bâtiments. restent intègres. Aucun équipement assurant du temps, elles ne dépassent pas 3 à 5 jours. On augmente ainsi la valeur de surcharge de une fonction de sûreté n’est mis en péril. En Ardenne, la durée d’enneigement est un 40 kg/m², ce qui équivaut à une couche maxi- Au-delà d’une couche de 30 cm, certains bâti- peu supérieure, surtout sur les hauts plateaux. male de neige fraîche d’une épaisseur de ments pourraient subir des dégâts. Sous le Le 10 février 1902, on a mesuré une couche 60 cm. poids de la neige, des phénomènes de flam- de neige record de 0,35 m à Uccle. Sur le pla- Cette charge exceptionnelle peut cependant bage peuvent apparaître dans les structures teau des Hautes Fagnes, l’épaisseur de neige a engendrer des désordres locaux non structu- métalliques du B17 C et D, et des fissures atteint 1,15 m le 9 février 1953, valeur la plus rels du point de vue des parachèvements (fis- peuvent apparaître dans les bâtiments du importante enregistrée officiellement dans sures dans le plafonnage, par exemple), liés à B10 et du B12. le pays (données IRM depuis le début du XXe une augmentation de la déformation de l’élé- En considérant la perte de ces bâtiments, siècle). ment de toiture, sans conséquence pour les les seuls équipements assurant une fonction Le site de l’IRE se situe à une altitude équiva- fonctions de sûreté. de sûreté qui peuvent être affectés sont les lente à celle de la moyenne Belgique (altitude : Pour le bâtiment récent B04C, la surcharge groupes électrogènes de 250 et 350 kVA et 180 mètres au-dessus du niveau de la mer). sur toiture a été renforcée à 500 kg/m² afin de l’UPS situés dans le bâtiment B10. Des mesures effectuées par l’IRM (statistiques permettre la mise en place de groupes sur la Dans cette situation, l’alimentation électrique sur la période 1947-1966) donnent, pour l’alti- toiture. La surcharge de neige ne pose dès lors des systèmes de ventilation et des éclairages tude à laquelle se situe le site de l’IRE (entre aucun souci pour cette partie du bâtiment. de secours reste assurée par le groupe élec- 100 et 200 m) une épaisseur maximale de la Pour les bâtiments B10 et B12 et les structures trogène de 900 kVA sans redondance via les couche de neige fraîche de 46 cm pour une métalliques des bâtiments B17C et B17D, au- tableaux RGT1/2 et TB10 (les groupes électro- période de retour de 100 ans. cune réserve de charge ne peut être envisagée. gènes de 350 et 250 kVA sont supposés perdus L’épaisseur de neige fraîche acceptable est suite à l’endommagement du B10). L’alimenta- limitée à 30 cm. tion électrique est maintenue, mais après en- 4.1.6.2. BASE DE CONCEPTION La surcharge à la neige appliquée lors de la viron 20 minutes, les automates de ventilation conception des installations de l’IRE est défi- Tenue des câbles du réseau externe ne seront plus alimentés, conséquence de la nie dans la réglementation NBN 4355 pour Sur un autre plan, une chute de neige impor- perte de l’UPS 60 kVA. Il est dès lors néces- les bâtiments construits avant 1990 et dans la tante dans les environs de Fleurus pourrait saire de redémarrer les ventilations en mode réglementation NBN ENV 1991-1-3 pour ceux surcharger (mécaniquement) les lignes à manuel. construits après 1990. très haute tension, voire provoquer leur mise Néanmoins, les moyens mobiles d’alimenta- Quelle que soit la norme en vigueur au moment en oscillation sous l’effet du vent. Cela pour- tion électrique restent disponibles pour ali- de la construction des bâtiments (NBN 4355 ou rait induire la perte partielle de l’alimentation menter le site en cas de défaillance du groupe NBN ENV 1991-1-3), la valeur de surcharge électrique extérieure du site, situation traitée électrogène de 900 kVA. La mise en fonction- due à la neige préconisée pour la région de au chapitre 5. nement de ces moyens non conventionnels l’IRE (altitude entre 100 et 200 m) est de 40 kg/ permet de maintenir les fonctions de sûreté intactes. Rapport des tests de résistance 2012 // 49 04/ AUTRES éVéNEMENTS EXTRÊMES > 4.1. TRÈS MAUVAISES CONDITIONS CLIMATIQUES À partir d’une couche de neige de plus de Une chute de neige extrêmement importante 4.1.8.2. CYCLONE TROPICAL, TYPHON ET 60 cm, aucun bâtiment analysé ne résiste pourrait mener à une perte partielle des équi- OURAGAN structurellement à la charge supplémentaire pements extérieurs d’alimentation électrique Un cyclone tropical est une forte dépression induite, et les fonctions de sûreté ne sont plus du site. Cette situation est traitée au chapitre 5. qui prend naissance au-dessus des eaux assurées. océaniques chaudes de la zone intertropicale. Toutefois, la création d’une couche de neige 4.1.7. Grêle Ces dépressions sont appelées “ouragans” importante n’est pas un événement soudain La grêle est un phénomène météorologique dans l’océan Atlantique, la mer des Caraïbes, (pour un retour de 100 ans à Uccle, on atteint localisé et bref. le golfe du Mexique et dans la partie est de à peine 18,3 cm en 15 jours de chute de neige Lors de la conception initiale des bâtiments de l’océan Pacifique, et “typhons” dans la partie ininterrompus). On peut raisonnablement af- l’IRE, les conséquences liées à la grêle n’ont ouest de l’océan Pacifique. firmer que les bâtiments assurant une fonction pas été prises en compte. Dès lors, aucune Étant donné la situation géographique du site de sûreté ont été correctement dimensionnés étude de l’époque relative à ce sujet n’est dis- de l’IRE, ces phénomènes ne sont pas rete- et que le délai pour qu’une telle couche de ponible. nus dans la liste des conditions climatiques neige se crée est largement suffisant pour Néanmoins, il est apparu, lors des visites réa- extrêmes. organiser l’évacuation de la neige des toitures lisées à l’IRE, qu’aucune fonction de sûreté ne en cas de chute de neige. pouvait être mise à mal à la suite d’un épisode 4.1.8.3. TEMPÊTE DE SABLE OU DE de grêle, les bâtiments et équipements assu- POUSSIÈRE Dégel brutal et fortes pluies rant toujours les fonctions pour lesquelles ils Une tempête de sable ou de poussière peut Il est important lors d’une fonte de neige ra- ont été conçus. survenir dans des régions arides et déser- pide et l’arrivée d’une forte pluie de dégager Ce phénomène météorologique n’a donc pas tiques. Ces phénomènes apparaissent quand les avaloirs des toitures, afin d’éviter toute été retenu dans les bases de dimensionne- des vents violents transportent des particules accumulation d’eau. ment. de sable ou des poussières dans l’atmosphère. Cette problématique est traitée dans le para- Il faut cependant considérer que la grêle peut Étant donné la situation géographique du site graphe relatif aux fortes pluies. affecter les alimentations électriques externes de l’IRE, ces phénomènes ne sont pas rete- ou un poste à très haute tension sur le site et nus dans la liste des conditions climatiques 4.1.6.4. CONCLUSION entraîner la perte totale ou partielle de l’ali- extrêmes. Tous les bâtiments du site de l’IRE sont dimen- mentation électrique extérieure, situation cou- sionnés pour les charges de neige détermi- verte par la conception et traitée au chapitre 5. nées sur la base des normes applicables. De 4.1.8.4. TROMBE MARINE Les trombes marines transportent d’impor- par leur conception, tous les bâtiments de l’IRE 4.1.8. Autres conditions climatiques tantes quantités d’eau à partir d’un plan d’eau résistent à une surcharge liée à la neige d’au extrêmes de taille suffisante. Elles peuvent se former moins 40 kg/m², c’est-à-dire une hauteur de 4.1.8.1. TEMPÉRATURES EXTRÊMES spontanément, en période de beau temps, neige fraîche de 30 cm. Lors de la conception du site de l’IRE, des tem- au-dessus de la mer ou d’un grand lac. Elles Afin de limiter les surcharges rencontrées sur pératures extrêmes ont été prises en compte peuvent également résulter de tornades pre- les toitures de bâtiments du site, la procédure pour le dimensionnement des équipements. nant naissance au-dessus de la mer ou d’un interne qui traite des moyens à mettre en place Leurs valeurs sont déterminées en fonction de grand lac, et sont alors plus puissantes. dans des situations d’urgence impose de sur- la situation géographique du site. Une plage de Étant donné la situation géographique du site veiller, lors de forts enneigements, la hauteur température allant de -25 °C à 40 °C est consi- de l’IRE et l’absence de grands lacs à proximi- de la couche de neige fraîche sur les toits et dérée pour le site de l’IRE. té, ces phénomènes ne sont pas retenus dans de faire procéder au dégagement des toitures L’atteinte de températures extrêmes ou l’appa- la liste des conditions climatiques extrêmes. lorsque celle-ci atteint environ 15 cm (pour rition d’une période de sécheresse ne sont pas tenir compte d’une neige vieillie, tassée et gor- des phénomènes rapides ou soudains. Leur gée d’eau). évolution lente permet d’engager à temps les Ce dégagement devra permettre par ailleurs actions nécessaires pour garantir une exploi- de s’assurer que les avaloirs des toitures ne tation sûre en cas de vague de chaleur ou de sont pas bouchés. froid, par mise en place de moyens mobiles. 4.2. INCENDIE DE FORÊT OU BUISSONS L’absence de forêt dans l’environnement immédiat du site de l’IRE et l’absence de forêt ou de buissons importants sur le site rend ce scénario non applicable. L’incendie de forêt ou de buissons n’est pas un risque encouru sur le site de l’IRE. 4.6. L’IMPACT CONCEVABLE POUR LE SITE D’UNE ATTAQUE EXTÉRIEURE SUR LES CONTRÔLES ET SYSTÈMES INFORMATISÉS 4.3. ATTAQUES TERRORISTES (CHUTE D’AVION) Afin d’évaluer l’impact pour l’IRE d’une attaque extérieure sur ses La chute d’avion sur les installations de l’IRE comme résultat d’une at- sécurité nucléaire du site. taque terroriste est un scénario lié à la sécurité nucléaire du site. L’approche, le résultat et les conclusions de ces tests de vulnérabilité La description des scénarios plausibles et réalistes de chute d’avion sont repris dans une annexe confidentielle non destinée au public de ce dans le cadre d’une attaque terroriste, la méthode d’évaluation de l’im- rapport, conformément aux dispositions de la loi du 15 avril 1994. contrôles et systèmes informatisés, une batterie de tests de vulnérabilité ont été réalisés dans le cadre des tests de résistance. L’attaque des contrôles et systèmes informatisés est un scénario lié à la pact, les résultats et les conclusions de l’évaluation sont détaillés dans une annexe confidentielle non destinée au public de ce rapport, conformément aux dispositions de la loi du 15 avril 1994. 4.4. L’IMPACT CONCEVABLE POUR LE SITE DE GAZ TOXIQUES L’évaluation de la vulnérabilité de l’IRE à un gaz toxique est liée à la sécurité nucléaire du site. L’approche, le résultat et les conclusions de l’évaluation de cette vulnérabilité sont repris dans une annexe confidentielle non destinée au public de ce rapport, conformément aux dispositions de la loi du 15 avril 1994. 4.5. L’IMPACT CONCEVABLE POUR LE SITE DE GAZ EXPLOSIFS ET D’ONDES DE CHOC L’évaluation de la vulnérabilité des fonctions de sûreté de l’IRE à une explosion de gaz et à l’onde de choc consécutive est liée à la sécurité nucléaire du site. L’approche, le résultat et les conclusions de l’évaluation de cette vulnérabilité sont repris dans une annexe confidentielle non destinée au public de ce rapport, conformément aux dispositions de la loi du 15 avril 1994. Rapport des tests de résistance 2012 // 51 05/ PERTE DES ALIMENTATIONS éLECTRIQUES ET PERTE DE LA SOURCE FROIDE ULTIMe 05/ PERTE DES ALIMENTATIONS éLECTRIQUES ET PERTE DE LA SOURCE FROIDE ULTIME 5.1. PERTE DES ALIMENTATIONS éLECTRIQUES EXTERNES 5.1.1. Principe En cas de perte de l’alimentation externe, trois groupes électrogènes sont disponibles et installés sur le site pour réalimenter l’ensemble des ——est équipé d’un réservoir de mazout de 800 litres, situé en dessous du groupe ; ——a une consommation de 22 l/heure à pleine charge. charges, en dehors du bâtiment B12 qui dispose d’un groupe électro- Le schéma ci-dessous décrit le principe d’alimentation en mazout des gène indépendant (§ 1.2.3). diesels. Le démarrage de ces groupes est automatique lors de la disparition du signal “présence tension”. RÉSERVOIR 60 M3 Ces quatre groupes électrogènes ont les caractéristiques suivantes : ¤¤ 1 groupe électrogène de 900 kVA, qui : 900 kVA ——reprend l’ensemble des charges du circuit “Normal” ; 10 M3 RÉSERVOIR 50 M3 * ** ——est situé en extérieur ; ——est alimenté en mazout via une pompe attelée à son vilebrequin ; CHAUDIÈRE 1,5 M3 * 250 kVA * 250 kVA ——est connecté à un collecteur sur lequel sont raccordées une citerne de mazout de 50 m³ et une citerne de réserve de 60 m³. Une chaudière de 4 gigacalories, équipée d’un brûleur mixte (gaz/mazout), est également raccordée sur le collecteur ; ——a une consommation de 198 l/heure à pleine charge. * Pompe accouplée mécaniquement au diesel ** Pompe alimentée en secours par le diesel 250 kVA Figure 5-1 : Schéma de principe d’alimentation en mazout des diesels ¤¤ 1 groupe électrogène de 350 kVA, qui : ——reprend les charges du circuit “Normal Secours” (à l’exception de la chaufferie et de l’UPS) ainsi que le TGBT3 (mode dégradé1) en cas 5.1.2. Autonomie des groupes électrogènes de non-démarrage du diesel 900 kVA ; Pour les bâtiments B06 et B17 ——est situé dans la chaufferie, dans le même local que le groupe électrogène de 250 kVA ; Les charges à reprendre restent relativement constantes, car la majorité de la charge est représentée par les groupes de ventilation. Elle varie ——est alimenté en mazout via une pompe attelée à son vilebrequin ; néanmoins en fonction du mode normal ou dégradé. L’autonomie mini- ——est connecté à un réservoir nourrice d’une capacité de 1,5 m³, com- male des groupes est fixée à 5 jours. mun avec le groupe électrogène de 250 kVA. Ce réservoir nourrice Le tableau ci-dessous reprend les puissances moyennes fournies par les est connecté à une citerne de 10 m³, le transfert entre ces deux groupes électrogènes en fonction du mode de ventilation. réservoirs est réalisé automatiquement via une pompe secourue par le groupe électrogène de 250 kVA en cas de perte des alimentations extérieures du site ; ——a une consommation de 55 l/heure à pleine charge. ¤¤ 1 groupe électrogène de 250 kVA, qui : Tableau 5-1 : Puissances moyennes fournies par les groupes électrogènes en fonction du mode de ventilation Groupe électrogène Mode normal (puissance fournie) Mode dégradé (puissance fournie) 900 kVA 500 kW 0 kW ——reprend les charges du circuit chaufferie et de l’UPS ; 350 kVA 130 kW 200 kW ——est situé dans la chaufferie dans le même local que le groupe élec- 250 kVA 180 kW 180 kW trogène de 350 kVA ; ——est alimenté en mazout via une pompe attelée à son vilebrequin ; La réserve minimum de mazout présente dans les citernes de 10 et ——est connecté à un réservoir nourrice d’une capacité de 1,5 m³, com- 50 m³, est suffisante pour assurer une autonomie de 5 jours, quand les mun à celui du groupe électrogène de 350 kVA ; groupes délivrent leur puissance nominale. Néanmoins, cette autono- ——a une consommation de 41 l/heure à pleine charge. mie peut être prolongée, si la puissance délivrée est inférieure à la puis- ¤¤ 1 groupe électrogène de 110 kVA, qui : ——reprend l’ensemble des charges du circuit électrique et de l’UPS au B12 ; sance nominale. Une réserve en huile pour les groupes diesel est prévue afin d’assurer l’appoint d’huile du moteur. ——est situé à l’extérieur du bâtiment ; Le mazout est traité pour une température hivernale de -25 °C. ——est alimenté en mazout via une pompe attelée à son vilebrequin ; Le volume de mazout réservé pour les groupes de secours est réparti comme suit : 1. Le mode dégradé est un mode de secours de certains systèmes, comme par exemple les systèmes de ventilation ou de communication, nécessitant une alimentation électrique moindre tout en garantissant la fonctionnalité minimum (de secours) pour laquelle ils sont conçus. ——Réservoirs de 50 m³ et de 10 m³ • Groupe électrogène de 900 kVA : 24 m³ de mazout ; en conditions normales d’exploitation, la consigne de l’alimentation extérieure, l’opérateur n’est pas 5.1.4. Conséquence pour le remplissage du réservoir est établie à autorisé à débuter de nouvelles manipulations. bâtiment B17 partir de 24 m³ ; Le délai pour finaliser la mise à l’arrêt stable L’alimentation des groupes d’extraction du • Groupe électrogène de 250 kVA et de des opérations de production en cours, estimé système de ventilation est assurée par le 350 kVA : 11 m³ de mazout ; en conditions à 2 heures, est largement inférieur à l’autono- groupe de 350 kVA en cas de perte de l’alimen- normales d’exploitation, la consigne de mie des groupes électrogènes. tation électrique externe. Confinement dynamique En conclusion En cas de perte de l’alimentation externe, le La perte du réseau électrique externe ne re- Ce réservoir est destiné à la chaudière. En démarrage du groupe électrogène de 900 kVA met pas en cause la sûreté des installations ni cas de nécessité, le mazout qu’il contient est suffisant pour réalimenter à lui seul l’en- la sécurité des personnes grâce à la présence peut être redirigé vers le 900 kVA via le col- semble des systèmes de ventilation assu- de groupes électrogènes démarrant automa- lecteur, ou transféré à l’aide d’une pompe rant le confinement dynamique du bâtiment tiquement et permettant d’alimenter tous les mobile dans le réservoir de 10 m³. B06 pendant plus de 10 jours. Une redondance auxiliaires importants durant une période d’au En conditions normales d’exploitation, la est prévue via le démarrage du groupe électro- moins 5 jours. consigne de remplissage du réservoir est gène de 350 kVA, permettant une alimentation établie à partir de 24 m³. en mode dégradé des installations de ventila- 5.1.5. Conséquence pour le remplissage du réservoir est établie à partir de 8,5 m³ ; ——Réservoir de 60 m³ tion nécessaire au maintien du confinement. bâtiment B12 Pour le bâtiment B12 Cette redondance permet de garantir le confi- En cas de perte de l’alimentation externe, le Le bâtiment possède son propre transforma- nement dynamique durant plus de 5 jours bâtiment B12 dispose de son propre groupe teur et est alimenté par la boucle HT présente La ventilation en mode dégradé est utilisée électrogène qui reprend l’alimentation élec- sur le site. Les charges à reprendre restent en cas d’indisponibilité du groupe électrogène trique de l’entièreté du bâtiment. En cas de relativement constantes. La pointe quart-ho- de 900 kVA et permet d’assurer le maintien gestion d’accident grave, l’utilisation du COS raire du bâtiment est de 35 kW. L’autonomie du confinement dynamique. Dans cette situa- ne nécessite pas l’alimentation complète du minimum du groupe est fixée à 24 heures. tion, les opérateurs présents dans le bâti- bâtiment B12. On peut réaliser le délestage de En conditions normales d’exploitation, la ment doivent évacuer les lieux, ou porter des certains circuits (par exemple : l’éclairage des consigne de remplissage de la cuve est fixée masques à cartouches (disponibles sur le site) bureaux, fours, étuves, ventilation des labora- à 700 litres. si leur présence est indispensable pour la mise toires), ce qui permet de porter l’autonomie du Le réservoir permet une autonomie de plus de à l’arrêt stable des procédés de production et COS à 5 jours. 36 heures lorsque le groupe délivre sa puis- la mise en sécurité des équipements de pro- sance nominale. Néanmoins, l’autonomie peut duction. En conclusion être prolongée quand la puissance délivrée par Le groupe électrogène de 250 kVA permet La perte du réseau électrique externe ne re- le groupe est inférieure à sa puissance nomi- d’alimenter, via UPS, les automates des venti- met pas en cause la disponibilité du COS pour nale. lations. En cas de perte de l’alimentation UPS, une période d’au moins 5 jours. Une réserve en huile pour le groupe diesel il est possible de redémarrer manuellement est prévue afin d’assurer l’appoint d’huile du les ventilations. moteur. Une perte du confinement dynamique d’une heure est considérée comme acceptable, si le 5.1.3. Conséquence pour le confinement statique est assuré. bâtiment B06 Éclairage en cellules de production En conclusion En cas de perte de l’alimentation externe, le La perte du réseau électrique externe ne re- démarrage du groupe électrogène de 900 kVA met pas en cause la sûreté des installations ni est suffisant pour réalimenter l’éclairage nor- la sécurité des personnes grâce à la présence mal en cellule, afin de permettre à l’opérateur de groupes électrogènes démarrant automa- la mise à l’arrêt stable des procédés de pro- tiquement et permettant d’alimenter tous les duction. auxiliaires importants durant une période de Une redondance est prévue via le démarrage plus de 5 jours sans intervention extérieure. du groupe électrogène de 350 kVA alimentant les éclairages de secours2. En cas de perte de 2. Autonomie estimée à plus de 10 jours Rapport des tests de résistance 2012 // 55 05/ PERTE DES ALIMENTATIONS éLECTRIQUES ET PERTE DE LA SOURCE FROIDE ULTIME 5.2. PERTE DES ALIMENTATIONS EXTERNES ET DES ALIMENTATIONS INTERNES DE SECOURS 5.2.1. Principe ——La perte de l’UPS après 30 minutes1 et donc En cas de perte des alimentations externes et • La mise à l’arrêt des groupes d’extrac- internes de secours, seuls les équipements tion du bâtiment B04 suite à la perte de sur le réseau no-break, alimentés par des la régulation. Il est cependant possible de UPS, sont disponibles. redémarrer manuellement les groupes de L’autonomie des UPS est vérifiée périodique- ventilation ; ment. • La perte des systèmes de monitoring des rejets. 5.2.2. Conséquence pour le le dédoublement de la pompe ; ——Diversifier l’alimentation électrique des GE des cellules de production ; ——Améliorer la séparation physique des groupes électrogènes ; ——Intégrer dans la procédure “Mesures d’urgence en cas de catastrophe majeure” les points suivants : ——La perte de la pompe de transfert alimen- • Identifier les équipements prioritaires à bâtiment B06 tant le réservoir nourrice de 1,5 m³ et donc réalimenter selon les circonstances (arbre L’éclairage des cellules est perdu, et la fina- la perte du groupe électrogène de 350 kVA lisation des manipulations de production ne après environ 27 heures et l’impossibilité de peut pas être assurée avant mise à disposition redémarrer le groupe de 250 kVA. de moyens non conventionnels d’alimentation. de décision) ; • Préciser la procédure de raccordement des groupes électrogènes non conventionnels aux équipements (y compris La perte des groupes d’extraction entraîne 5.2.6. Dispositions envisagées basculement de la régulation en mode la perte du confinement dynamique. Un délai pour renforcer la robustesse de manuel si nécessaire). d’une heure sans confinement dynamique l’installation Le projet d’amélioration de l’alimentation élec- n’induit aucune libération d’activité en dehors Suite à l’analyse des systèmes lors de la révi- trique inclut le remplacement des groupes de du confinement statique. sion décennale, l’IRE a entrepris la refonte secours existants et un nouveau câblage vers totale de son tableau général basse tension les équipements à alimenter. Les nouveaux 5.2.3. Conséquence pour le et des systèmes d’alimentation de secours groupes de secours ne seront pas installés bâtiment B17 (§ 1.4). Cette action a été initiée indépendam- dans le bâtiment B10 ni dans un autre bâti- La perte des groupes d’extraction entraîne la ment des tests de résistance. ment existant, mais une nouvelle zone d’im- perte du confinement dynamique, ce qui n’a Une étude de sûreté de fonctionnement du plantation a été définie sur le site. pas de conséquence significative en termes de réseau électrique HT/BT a été réalisée. Celle- De plus, l’IRE entreprendra une étude de fai- rejet. ci a pour objectifs d’analyser les points faibles sabilité pour la conception d’un nouveau sys- du réseau existant, d’identifier les axes d’amé- tème d’alimentation d’ultime secours pour les 5.2.4. Conséquence pour le lioration, d’aider à la conception d’un nouveau GE des cellules du bâtiment B06. Cette étude bâtiment B12 réseau et d’en démontrer la performance. tiendra compte des conclusions des tests de La perte du groupe électrogène est partielle- Les points d’amélioration de la robustesse résistance. ment compensée par la présence d’un UPS des installations existantes dans le cadre des d’une capacité de 10 kVA pendant 15 minutes, tests de résistance sont repris dans l’étude l’autonomie réelle est estimée à 30 minutes. de conception, en cours, des systèmes élec- Cet UPS reprend les équipements informa- triques, a minima : tiques du bâtiment, les systèmes de commu- ——Remplacer le TGBT actuel par deux TGBT nication du COS ainsi que les équipements (Normal et Normal/Secours) distincts et d’instrumentation du département métrologie. physiquement séparés. Possibilité d’ali- 5.2.5. Perte du groupe électrogène de à partir de groupes électrogènes fixes dis- 250 kVA tincts ; menter en secours chacun des 2 tableaux, Le scénario de perte ou d’indisponibilité du ——Assurer le transfert de mazout entre le ré- seul groupe électrogène de 250 kVA, cumulé servoir de 10 m³ et celui de 1,5 m³ par une à une perte des alimentations électriques ex- pompe disposant d’une double alimentation ternes, a été considéré. Les conséquences de (inverseur de source) depuis les groupes cette perte ou indisponibilité sont : électrogènes de 350 kVA et de 250 kVA et/ou 1. Valeur estimée sur la base de l’autonomie de l’UPS et de l’estimation de consommation 5.3. PERTE DES ALIMENTATIONS éLECTRIQUES EXTERNES, DES ALIMENTATIONS INTERNES DE SECOURS ET DE TOUTE AUTRE ALIMENTATION DE SECOURS En cas de perte de toutes les alimentations externe et interne du site, des moyens non conventionnels sont prévus pour alimenter l’éclairage des cellules, les GE des cellules du bâtiment B06 et les GE des cellules du bâtiment B17. Ces moyens non conventionnels sont : ——3 groupes électrogènes de 40 kVA, comprenant chacun un réservoir nourrice de 220 litres, installés sur remorques ; ——6 m³ de réserve de mazout, stockée en permanence dans 2 réservoirs de 3 m³. Ces équipements installés à l’extérieur des bâtiments sont répartis au mieux sur le site afin d’en faciliter l’accès. En cas de nécessité, les agents de l’IRE peuvent : ——Déplacer les groupes diesel à proximité des charges à réalimenter ; ——Utiliser des rallonges munies de prises (disponibles sur site) afin de connecter directement les groupes électrogènes aux bornes des équipements jugés critiques en fonction de la situation. Les groupes électrogènes disposent d’une autonomie à pleine charge de 22 heures sur la base des 220 litres du réservoir nourrice. Un remplis- 5.5. PERTE DE LA SOURCE FROIDE ULTIME PRINCIPALE ET DE LA SOURCE FROIDE “ALTERNATIVE” La source froide ultime ne constitue pas une fonction de sûreté pour l’IRE (cf. § 1.3.2). Ce scénario n’est par conséquent pas d’application pour les installations de l’IRE. 5.6. PERTE DE LA SOURCE FROIDE ULTIME PRINCIPALE COMBINéE à UNE PERTE DES ALIMENTATIONS éLECTRIQUES EXTERNES, DE L’ALIMENTATION INTERNE DE SECOURS ET DE TOUTE AUTRE ALIMENTATION DE SECOURS sage de ces réservoirs nourrices par transvasements au moyen d’une La source froide ultime ne constitue pas une fonction de sûreté pour pompe 12 V ou de pompes manuelles depuis les 2 réservoirs de 3 m³ l’IRE (cf. § 1.3.2). Ce scénario n’est par conséquent pas d’application présents sur site est possible afin d’augmenter l’autonomie de l’alimen- pour les installations de l’IRE. tation électrique par moyens non conventionnels. 5.4. PERTE DE LA SOURCE FROIDE ULTIME PRINCIPALE La source froide ultime ne constitue pas une fonction de sûreté pour l’IRE (cf. § 1.3.2). Ce scénario n’est par conséquent pas d’application pour les installations de l’IRE. Rapport des tests de résistance 2012 // 57 06/ GESTION DES ACCIDENTS GRAVES 06/ GESTION DES ACCIDENTS GRAVES L’organisation de crise prévue à l’IRE vise à En cas d’accident grave, l’attitude à adopter et faire face à n’importe quelle situation, d’un l’organisation à mettre en place sont décrites simple incident à un accident qualifié de grave. dans le Plan Interne d’Urgence (PIU). Pour les installations exploitées par l’IRE, l’ac- Dès le déclenchement du PIU, une équipe de cident grave causé par les événements consi- gestion de crise est mise en place. Elle peut dérés dans les tests de résistance pourrait être mobiliser toutes les ressources en personnel selon les cas : et en matériel (moyens conventionnels ou non ——La perte du confinement dynamique ; conventionnels) disponibles sur le site et, se- ——La perte du confinement dynamique et du lon les besoins, faire appel à du personnel et à confinement statique qui pourrait conduire des moyens extérieurs. à un relâchement significatif de radioacti- Comme vité dans l’environnement. 16 février 2006 relatifs aux plans d’urgence décrit dans l’arrêté royal du Il y a lieu de noter que l’accident grave, de pro- et d’intervention, le PIU est intégré dans une babilité faible, ne peut se produire qu’à la suite structure de planification d’urgence générale. de la défaillance de l’ensemble des systèmes Il est en cohérence avec le Code sur le bien-être de protection conventionnels. au travail stipulant que “l’employeur élabore Il est important de rappeler que les études de un plan d’urgence interne à mettre en œuvre criticité n’ont pas mis en évidence de scénario pour la protection des travailleurs lorsque pouvant conduire à un accident de criticité (cf. cela s’avère nécessaire suite aux constatations § 6.2.2.3). faites lors de l’analyse des risques”. Le présent chapitre a pour objet de décrire les L’organisation du PIU de l’IRE est basée sur la grandes lignes de l’organisation de crise pré- réglementation en vigueur ainsi que sur l’ex- vue à l’IRE et d’en analyser l’adéquation par périence acquise par l’IRE au cours des divers rapport aux scénarios plausibles envisagés exercices effectués ces dernières années. dans les tests de résistance. Les personnes impliquées à l’IRE pour la détection d’un incident, l’activation du PIU ou 6.1. ORGANISATION DE L’EXPLOITANT POUR GÉRER L’ACCIDENT ET LES PERTURBATIONS POSSIBLES pour s’assurer du déroulement adéquat de la gestion de la crise sont les suivantes : la contrôler et de remettre l’installation en situation de sécurité ; • D’identifier les responsables ainsi que les aides internes et externes dont les missions seront de préserver l’intégrité des installations et des fonctions de sûreté ; • De prendre les mesures nécessaires afin de limiter les conséquences pour les personnes du public et l’environnement ; • De prendre les mesures nécessaires de protection du personnel et de visiteurs éventuels : regroupement, évacuation, décontamination sur site ou en dehors, transfert vers des centres hospitaliers spécialisés, ainsi que toutes les mesures à caractère médical non liées à une contamination ; • De connaître rapidement les risques radiologiques confirmés ou potentiels ainsi que leurs conséquences ; • D’informer les autorités et éventuellement les médias sur l’accident et ses conséquences sur l’environnement ; • De conseiller, le cas échéant, les autorités responsables quant aux mesures de protection de la population ; • De s’adapter en fonction de la situation. ——Les Équipiers de Première Intervention Lors de l’activation du PIU, un niveau de notifi- (EPI) pour les aspects incendie, premiers cation de l’incident (événement significatif) doit secours et recensement des personnes ; être attribué en fonction de critères d’ordre ——Les agents de gardiennage ; “rejet atmosphérique” et “situation de l’instal- ——Le Service de Contrôle Physique (SCP) ; lation”. Les catégories d’événements significa- ——Les agents de garde ou d’astreinte (notam- tifs sont les suivantes: “N1”, “N2”, “N3”, “NR”, ment la personne étant d’astreinte sécu- “N0” et “NCN”. Les événements de catégorie rité) ; “N1”, “N2”, “N3” et “NR” impliquent l’activa- ——Le directeur général de l’IRE ; tion du Plan d’Urgence Nucléaire (PUN) : ——Les membres du Centre Opérationnel de ——“N1” : Le niveau N1 est utilisé pour un Site ; 6.1.1. Organisation prévue pour juger de la gravité de la situation, de événement qui implique une dégradation ——Le service médical (durant les heures de réelle ou potentielle du niveau de sécurité 6.1.1.1. ORGANISATION DE L’EXPLOITANT service) et la garde médicale (en dehors des de l’installation et qui pourrait dégénérer POUR GÉRER L’ACCIDENT heures de service) ; vers des conséquences radiologiques pour Les agents de l’IRE sont formés à réagir face à ——Les agents IRE. l’environnement du site d’exploitation. Les un accident en s’appuyant sur des procédures Le PIU est activé par le Directeur Général rejets radioactifs restent encore limités et d’intervention, régulièrement revues sur la de l’IRE ou, en son absence, par l’un de ses sans danger immédiat à l’extérieur du site base d’un retour d’expérience. délégués. L’activation du PIU et des disposi- d’exploitation (pas d’action de protection, ni tifs mis en place doit permettre : pour la population ni pour la chaîne alimen- • De disposer des informations nécessaires taire ou l’eau potable) ; ——“N2” : Le niveau N2 est utilisé pour un événement où surviennent des traîner une exposition supérieure à un niveau guide d’intervention défaillances importantes de fonctions nécessaires à la sécurité de la dans un délai inférieur à 4 heures. population et des travailleurs. Les actions de protection ne s’avèrent Les événements “N0” concernent les événements anormaux (anoma- pas immédiatement nécessaires à l’extérieur du site, mais des ac- lies) survenant en exploitation pour lesquels on ne s’attend pas à des tions sur la chaîne alimentaire peuvent être entreprises. Sur la base rejets radioactifs qui seraient susceptibles de requérir des actions à l’ex- de l’évaluation de la situation, aucune action de protection de la popu- térieur du site et/ou des actions pour le personnel. À noter qu’il existe lation ne s’avère nécessaire à l’extérieur du site d’exploitation ; les niveaux “N0-” (sans blessé ni incendie) et “N0+” (avec blessé et/ou ——“N3” : Le niveau N3 est utilisé pour un événement où des défaillances incendie). L’activation de ce niveau n’entraîne pas l’activation du PUN. substantielles de l’installation surviennent ou risquent de survenir, Les événements “NCN” sont des événements non N0, N1, N2, N3 ou NR, pour lesquelles on peut raisonnablement s’attendre à des rejets at- mais devant faire l’objet d’une déclaration. Il existe deux niveaux : “NCN” mosphériques de matières radioactives qui requièrent des mesures (avertir Bel V uniquement) et “NCN+” (avertir Bel V et l’AFCN). de protection pour la population à l’extérieur du site d’exploitation ; Le logigramme ci-dessous présente l’arbre de décisions pour détermi- ——“NR” : Le niveau NR est utilisé pour un événement qui implique des ner le niveau de notification. rejets radioactifs à court terme (cinétique rapide) susceptibles d’en- NÉCESSITÉ DE PROTECTION DES PERSONNES PRÉSENTES SUR LE SITE* ? OUI LE NIVEAU EST DE NR OUI ÉVÉNEMENT CORRESPONDANT À L’UN DES 4 CRITÈRES DE DÉCLENCHEMENT DE LA “PHASE RÉFLEXE” ? NON SE MUNIR DU TABLEAU NO-NCN (SIPP-P701-MO001-ANN001 NON LE NIVEAU EST DE N1 NON RECHERCHER DANS LA PREMIÈRE COLONNE LE/LES CRITÈRE(S) CORRESPONDANT À LA SITUATION RENCONTRÉE. SI CETTE DERNIÈRE PEUT CORRESPONDRE À PLUSIEURS CRITÈRES DU TABLEAU, LE PLUS PÉNALISANT SERA RETENU. NÉCESSITÉ DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT EXTÉRIEUR AU SITE (CHAÎNE ALIMENTAIRE ET EAU POTABLE)* ? OUI LE NIVEAU EST DE N2 NON LE NIVEAU EST DE N3 OUI NÉCESSITÉ DE PROTECTION DE LA POPULATION EXTÉRIEURE AU SITE* ? L’ÉVÉNEMENT RENCONTRÉ CORRESPOND-IL À L’“ÉVÉNEMENT À DÉCLARER” 4.12 ? OUI L’ÉVÉNEMENT CORRESPOND-IL SELON L’EXPLOITANT À UNE NOTIFICATION IMMÉDIATE ? NON L’ÉVÉNEMENT NÉCESSITE-T-IL UNE DÉCLARATION À L’AFCN ? OUI OUI NON CHOISIR LIGNE A DANS LE TABLEAU CHOISIR LIGNE B DANS LE TABLEAU CHOISIR LIGNE C DANS LE TABLEAU OUI Y A-T-IL UNE X DANS LA COLONNE NO FACE AU CRITÈRE RETENU ? OUI NON NON Y A-T-IL UNE X DANS LA COLONNE “AFCN” FACE AU CRITÈRE RETENU ? NON LE NIVEAU EST DE NO LE NIVEAU EST DE NCN + NOTIFIER EN FONCTION DU NIVEAU DE NOTIFICATION LE NIVEAU EST DE NCN - * Protection contre les effets réels ou potentiels des rayonnements ionisants Figure 6-1 : Arbre de décision pour la détermination du niveau de notification d’un incident Rapport des tests de résistance 2012 // 61 06/ GESTION DES ACCIDENTS GRAVES > 6.1. ORGANISATION DE L’EXPLOITANT POUR GÉRER L’ACCIDENT ET LES PERTURBATIONS POSSIBLES Conformément aux procédures en vigueur, des formulaires faisant part la confirmation d’un accident grave sur le site de l’IRE, entraînant ou de la situation d’incident seront transmis aux autorités compétentes. susceptible d’entraîner des rejets radioactifs importants vers l’envi- Les autorités à informer diffèrent en fonction du niveau de notification. ronnement; ¤¤ Coordination opérationnelle interne Il s’agit de : ——L’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) ; qui traite en particulier de l’aspect technique et prend en charge la ——Bel V ; coordination sur le terrain des missions des équipes de première ——Le Service 112 ; intervention. Elle intègre également l’interaction avec les secours ——Le Centre Gouvernemental de Coordination et de Crise (CGCCR) ; extérieurs. ——Les bourgmestres de Fleurus et de Farciennes ; Concernant le support des institutions et des moyens publics, l’IRE peut ——Le Gouverneur de la province de Hainaut. bien entendu toujours faire appel, notamment, aux institutions citées ci- L’activation du PIU implique aussi la mise en place d’une équipe de ges- dessous : tion de crise avec deux niveaux de coordination : ——Institut Scientifique de Santé Publique (ISP) ; ¤¤ Coordination stratégique interne ——Institut Royal Météorologique (IRM) ; qui se concentre sur l’organisation, la communication (notamment ——Protection Civile pouvant notamment fournir des moyens de trans- avec les autorités et les services publics) et sur la prise des décisions stratégiques pour la gestion de crise. port ; ——Service Hydrologique dépendant de la Direction générale opération- L’équipe de crise se rassemble au Centre Opérationnel de Site (COS) nelle de la Mobilité et des Voies Hydrauliques du Service public de autour du directeur de crise. Les missions du COS sont d’évaluer les Wallonie ; conséquences radiologiques de l’accident, d’informer les autorités et ——Observatoire Royal de Belgique (ORB) ; de conseiller les autorités responsables de la protection de la popula- ——Service d’incendie de Fleurus et de Charleroi (poste avancé de Jumet). tion. Pour ce faire, le COS est constitué d’experts en évaluations technique et radiologique, en communication et en informatique. Le schéma ci-dessous présente l’organigramme de gestion de crise mis Chacun des centres d’expertise du COS fait l’objet de fiches réflexes. en place à l’IRE. Cette coordination stratégique se met notamment en place lors de DIRECTION DE CRISE CGCCR EDX SUPPORT ADMIN. 1 SUPPORT ADMIN. 2 CGCCR - CELEVAL EXPERT RADIOLOGIQUE REPRÉSENTANT EXPLOITANT CENTRE COM. COMMUNICATION CENTRE EXP. TECHNIQUE CENTRE EXP. RADIOLOGIQUE LEAD EXP. TECH. PRODUCTION PROCESS ENGINEERING SERVICES TECHNIQUES LEAD EXP. RAD. MODÉLISATION MÉDECIN DU TRAVAIL COORD. MES. & MONITO GROUPE INT. MESURES MÉTROLOGIE GROUPE INT. MONITORING GROUPE PREM. INT. PC - OPS SERVICES DE SECOURS COORDINATEUR INCENDIE SECOURISTE REGROUPEMENT GARDIENNAGE INFIRMIER HORS SITE Figure 6-2 : Organigramme de gestion de crise MONITORING GROUPE INT. TECH CENTRE SUPPORT INF. INFORMATIQUE Liens --> Lien hiérarchique -->Aval nécessaire —--Lien de communication Un lien hiérarchique implique un lien de communication Lieux de fonctionnement PRODUCTION MAINTENANCE WASTE GROUPE INT. CONTRÔLE RAD. CONTRÔLE RADIOLOGIQUE SITE IRE COS Sur site Hors site Tous les agents IRE intervenant dans l’organisation de crise suivent une formation adaptée d’expertise radiologique, sur les systèmes En cas de non-fonctionnement ou d’indisponi- de monitoring de l’IRE. bilité de ces moyens comme potentiellement à leur rôle dans l’organisation. Ce programme En cas de crise, l’IRE enverra au Centre Gou- dans le cas d’un séisme, des moyens non de formation inclut des sessions de recyclage vernemental de Coordination et de Crise (CGC- conventionnels (non inclus à la conception du périodique. CR) un représentant de l’entreprise. site, mais disponibles sur le site) peuvent éga- En plus des formations, l’IRE prévoit égale- lement être utilisés. ment des exercices sur le site, comme par 6.1.1.2. POSSIBILITÉ D’UTILISER LES exemple la simulation d’un incendie ou d’un ÉQUIPEMENTS EXISTANTS 6.1.1.3. DISPOSITIONS POUR UTILISER LES accident radiologique. En cas d’accident grave, tous les moyens exis- MOYENS MOBILES (DISPONIBILITÉ DE CES Le COS est dirigé par l’EDX qui prendra toute tants sont utilisés (si nécessaire en effectuant MOYENS, DÉLAI NÉCESSAIRE POUR LES la responsabilité de la gestion de la crise et qui des connexions et des lignages non prévus en ACHEMINER SUR LE SITE ET LES METTRE sera aidé dans sa tâche par les quatre centres fonctionnement normal) afin de restaurer les EN SERVICE) constitutifs du COS : fonctions éventuellement déficientes. En cas d’accident grave, il est également ——Le centre d’expertise technique chargé de Les équipements concernés sont les suivants : possible d’utiliser des moyens mobiles com- comprendre l’origine de l’événement, d’en ——L’alimentation électrique : Le site comporte plémentaires aux équipements prévus à la analyser les causes et de prendre les ac- 3 circuits : un circuit normal, un circuit nor- conception des installations. Ces équipements tions nécessaires pour y mettre fin ou pour mal secours et un circuit “no-break”. Une sont disponibles sur site, à l’extérieur des en limiter les conséquences ; description des équipements pour l’alimen- bâtiments. Ils sont réservés aux cas de catas- tation électrique est donnée au chapitre 5 ; trophe majeure ayant mis hors service les ——Le centre d’expertise radiologique dont les missions sont d’évaluer l’impact de l’événe- ——Les systèmes de communication : télépho- ment sur l’extérieur par la réalisation d’une nie et réseau informatique. L’alimentation ——Trois groupes électrogènes mobiles de modélisation du comportement des rejets principale des systèmes de communication 40 kVA sur remorques, comprenant un ré- et de mesures environnementales sur le est assurée par le circuit électrique normal site, de veiller à la protection des interve- secours. Une alimentation redondante des ——Ces groupes électrogènes sont entre autres nants internes et externes et à apporter son systèmes de communication prévue par dimensionnés pour assurer l’éclairage équipements et matériel conventionnels. servoir nourrice de 220 litres. soutien à la cellule d’évaluation fédérale ; le circuit “no-break” est effectuée à partir dans les cellules et le fonctionnement des ——Le centre de communication chargé d’as- d’UPS. Cette alimentation “no-break” per- groupes d’extraction de ventilation des cel- surer la communication vers le personnel met, en cas de perte de l’alimentation nor- de l’institut et de répondre aux interpella- male secours, une autonomie des systèmes ——Deux citernes de 3000 litres de mazout ; tions externes ; de communication supérieure au temps ——Éclairage de secours indépendant (lampes ——Le centre de support informatique nécessaire pour assurer le helpdesk du COS. prévu pour ligner les diesels de secours ; ——Le système d’alimentation et distribution lules de production au B06 et B17 ; torches sur batterie et lampes de chantier portables) ; Les différents centres du COS pilotent les d’eau constitué d’un circuit d’eau de ville, ——Bâches en PVC pour colmatage d’ouver- groupes d’intervenants de terrain que sont : d’un circuit d’eau douce (eau de ville traitée) tures dans les bâtiments (en cas de grand ——Le Groupe des Intervenants de Première et d’un circuit incendie équipé d’hydrants ; vent ou autres événements naturels ex- Intervention, constitué des équipes de secours internes, qui dépend hiérarchiquement de l’EDX ; ——Les systèmes de ventilation-filtration des cellules ; ——Les systèmes de collecte des effluents trêmes) ; ——Acquisition d’un tracteur MB-trac équipé d’une lame à neige et d’une épandeuse ; ——Le Groupe des Intervenants Techniques qui liquides comprenant l’égouttage des eaux ——Conteneur maritime contenant du matériel dépend du Centre d’Expertise Technique et pluviales et sanitaires ainsi que la collecte de première nécessité, dont par exemple dont le rôle sera de prendre en charge les des effluents issus des lignes de production. des pelles à neige, de l’outillage, etc. actions techniques décidées au COS ; Ces derniers sont classés en trois catégo- L’acquisition de ces équipements, mise en ——Le Groupe des Intervenants “Contrôle Ra- ries : les effluents potentiellement contami- œuvre avant le 30 septembre 2011, a été diologique” dont la mission première sera nés et contrôlés avant rejet, les effluents de constatée par Bel V lors de son inspection du de garantir la radioprotection des interve- moyenne activité et les effluents de haute 11 octobre 2011 qui a abouti aux conclusions activité ; suivantes : “L’IRE a rapidement et correcte- nants de terrain tant internes qu’externes ; ——Le Groupe des Intervenants “Mesure” char- ——Le monitoring de sécurité physique (super- ment anticipé les demandes qui allaient venir gé par le centre d’expertise radiologique de vision, caméra de surveillance, incendie, du régulateur concernant le REX de Fukushi- la réalisation d’échantillonnages environne- contrôle accès, alarmes) ; ma. Dans ce domaine, l’IRE a fait preuve avec mentaux ; ——Le Groupe des Intervenants “Monitoring” ——La surveillance radiologique du site et des succès de proactivité.” installations. qui interviendra, sur demande du centre Rapport des tests de résistance 2012 // 63 06/ GESTION DES ACCIDENTS GRAVES > 6.1. ORGANISATION DE L’EXPLOITANT POUR GÉRER L’ACCIDENT ET LES PERTURBATIONS POSSIBLES L’intégration de l’utilisation de certains de ces équipements, comme par exemple les groupes électrogènes, dans les procédures d’intervention d’urgence est réalisée en partie et suit son cours. Des équipes d’intervention capables de mettre en œuvre les groupes électrogènes mobiles sont formées à l’heure actuelle. L’inté- citernes enterrées de 100 m³ et 50 m³ et de 2 autres citernes de 60 m³ chacune ; • Une connexion du circuit d’incendie hydrant sur le réseau de distribution d’eau du parc d’activités économiques de Fleurus-Farciennes donne accès à une réserve d’eau de 120 m³. gration complète sera suivie par la formation un tel cas de figure, la limitation du rejet à l’atmosphère des effluents gazeux est basée sur un système de filtration qui a pour but de limiter les activités rejetées à un niveau aussi faible que possible. Les filtres utilisés sont adaptés aux contaminants à piéger : filtres absolus (FA) pour les aérosols, pièges au charbon actif pour l’iode. Les cellules blindées dans lesquelles de tous les agents d’intervention. Approvisionnement des réservoirs en eau sont manipulées les plus hautes activités sont En particulier, l’utilisation des groupes élec- La citerne d’eau de ville de 50 m³ et la citerne équipées de plusieurs niveaux de filtration. trogènes (en cas de perte de l’alimentation d’eau adoucie de 100 m³ sont remplies au fur Des étages de filtration supplémentaires externe et des alimentations internes de et à mesure de l’utilisation de l’eau. sont disponibles pour être mis en service à la secours) pour réalimenter les équipements Il est à remarquer que la tenue sismique des demande sur le circuit des cellules. En effet, critiques assurant le maintien des fonctions réserves d’eau n’est actuellement pas démon- le réseau d’extraction d’air des cellules de de sûreté et la mise en sécurité des processus trée. Le recours à des moyens externes est production du bâtiment B06 dispose, dans ce de production, fait actuellement l’objet d’une traité au § 6.2.1.4. même bâtiment, de 2 groupes de batteries de analyse détaillée. Cette analyse a pour objet filtration additionnelles, que l’on peut ajouter de valider : Approvisionnement des réservoirs en en série sur le circuit , soit alternativement soit ——La faisabilité technique de réalimentation mazout simultanément suite à une augmentation im- des groupes d’extraction de la ventilation Les relevés des niveaux des réservoirs de ma- portante des rejets d’iode ou si des éléments des cellules de production ; zout de 10, 50 et 60 m ³ sont effectués lors de la laissent penser qu’un tel scénario pourrait se tournée d’inspection des groupes. Le mazout produire. Ces batteries de filtres peuvent être est traité pour une température hivernale de insérées dans le circuit de filtration par appli- -25 °C cation de la procédure ad hoc. réalimentation des équipements critiques ——Réservoir de 50 m³ : en conditions normales Les rejets dans l’atmosphère se font par des en fonction des différents scénarios d’acci- d’exploitation, la consigne de remplissage cheminées, permettant une dilution atmos- dents (arbre de décision). est fixée à 24 m³ ; phérique des rejets. ——L’identification des équipements prioritaires à réalimenter selon les circonstances ; ——L’ordre et le délai maximum admissible de L’utilisation de ces groupes électrogènes fera ——Réservoir de 10 m³ : en conditions normales Dans le cas de l’accident grave le plus sévère l’objet d’une procédure d’intervention intégrée d’exploitation, la consigne de remplissage tel que considéré ici, à savoir la perte totale du dans le PIU. est fixée à 8,5 m³ ; confinement (statique et dynamique), la ges- 6.1.1.4. RÉSERVES ET GESTION DES APPROVISIONNEMENTS (MAZOUT POUR LES ——Réservoir de 60 m³ : en conditions normales tion des rejets radioactifs et les dispositions d’exploitation, la consigne de remplissage pour les limiter seraient basées sur la mise est fixée à 24 m³. en œuvre de moyens palliatifs pour réduire GROUPES DIESEL, EAU) En conditions normales d’exploitation, les deux les rejets, sachant que le maintien en solu- Les réserves en mazout et en eau disponibles citernes de 3000 litres (moyens non conven- tion basique de l’iode permettrait à lui seul de sur le site sont : tionnels) sont remplies en permanence. réduire ces rejets. L’IRE va entamer une étude L’IRE s’assurera de la disponibilité des 2 ci- pour identifier ces moyens et les dispositions à ternes de 3000 litres en cas de séisme. prendre pour leur mise en œuvre. les groupes électrogènes fixes de 250, 350 6.1.1.5. GESTION DES REJETS RADIOACTIFS, 6.1.1.6. GESTION DES DOSES DES et 900 kVA ; ¤¤Mazout • Trois réservoirs de 10, 50 et 60 m³, servant à alimenter la chaudière de 4 gigacal et DISPOSITIONs POUR LES LIMITER TRAVAILLEURS, DISPOSITIONs POUR • Deux citernes de 3000 litres permettant Dans le cas d’un accident grave conduisant à la LES LIMITER d’alimenter les 3 groupes électrogènes perte du confinement dynamique, comme par Tous les agents IRE ou prestataires de mobiles de secours. exemple dans le cas de la perte de toutes les l’IRE occupés en zone contrôlée sont équi- alimentations électriques externes et internes, pés d’un dosimètre “légal” et d’un dosi- l’IRE dispose de moyens non conventionnels mètre pour permettre de réalimenter les systèmes et système d’alarme visuelle et sonore. de ventilation essentiels pour la sûreté. Dans Les locaux où un risque d’irradiation est pré- ¤¤Eau de ville • Réserve d’eau de 270 m³ constituée de 2 électronique avec lecture directe sent sont équipés d’un moniteur de débit de normal secours. Il reste opérationnel pen- de perte de ce groupe de secours, le COS dose gamma ambiant, capable de déclencher dant le laps de temps nécessaire à la mise pourrait être alimenté par un des groupes des alarmes localement, et dont les valeurs en fonctionnement des diesels de secours mobiles (moyens non conventionnels). En de mesure sont disponibles au travers du sys- fixes. cas d’indisponibilité du COS B12, l’IRE a tème de supervision PANORAMA. Actionnés manuellement, les interrupteurs accès à un COS hors site. En cas d’accident grave, la gestion des doses d’alerte enclenchent la diffusion de l’infor- des travailleurs se fait dans le cadre du PIU. mation sonore requise (sirène d’alerte in- 6.1.1.8. ACTIVITÉS POSTACCIDENTELLES À Le responsable du SCP, en accord avec les cendie, sirène d’alerte radiologique) dans les LONG TERME autres membres du COS, s’assure que toute circuits haut-parleurs. À cette information Le maintien dans le temps des actions entre- intervention présentant un risque d’exposition sonore est, à certains endroits, combinée prises pendant la gestion à court terme de l’ac- de travailleur est justifiée en regard du risque une signalisation visuelle (lampes de signa- cident sera évalué par le COS en fonction de la de rejet dans l’environnement et que tous les lisation). Les hauts-parleurs et les lampes situation et en concertation avec les autorités. moyens nécessaires sont mis en place pour ré- flash de signalisation sont répartis sur l’en- duire au maximum l’exposition des travailleurs semble du site. Le réseau haut-parleurs est 6.1.2. Perturbations possibles vis-à- aux rayonnements ionisants. À titre d’exemple, alimenté en normal secours. vis des mesures envisagées et gestion les moyens de protection adéquats contre le ¤¤ Le système de communication ASTRID : associée pour gérer les accidents Il s’agit d’un opérateur dédié aux services de 6.1.2.1. DESTRUCTION IMPORTANTE port d’un masque filtrant ou d’un appareil res- secours et de sécurité possédant 11 stations DES INFRASTRUCTURES AUTOUR DE piratoire autonome, etc. De tels moyens sont principales et 500 stations secondaires per- L’INSTALLATION disponibles sur le site. mettant de couvrir tout le territoire national. La gestion interne des dégâts aux installa- Ce système effectue automatiquement la tions est assurée par l’IRE. Le dégagement des 6.1.1.7. SYSTÈMES DE COMMUNICATION ET liaison avec la radio en fonctionnement à accès aux installations de l’IRE en cas d’obs- D’INFORMATION (INTERNES ET EXTERNES) l’IRE. Ce système de communication n’est tacles majeurs (trous dans la route, obstacles En cas de crise, les moyens de communication pas conçu pour résister à un séisme. sur les voies d’accès, neige…) repose sur la risque de contamination interne seraient pris : sont multiples. Cette multiplicité des moyens, ¤¤ L’appel des intervenants au COS : disponibilité sur le site de moyens adaptés (ou- et leur niveau d’indépendance mutuel, per- Le système en place est un système infor- til de dégagement tel que le tracteur MB-trac ; mettent d’assurer les communications mini- matisé pour le rappel des EPI, des interve- cf. 6.1.1.3) utilisables par les agents de l’IRE. males nécessaires. nants du COS ainsi que de tout autre agent à Les infrastructures extérieures au site ne re- Les moyens de communication sont les sui- rappeler en cas de crise. Ce système permet lèvent pas de la responsabilité de l’IRE. En cas vants : le rappel automatique, à partir de n’importe d’événement majeur ayant entraîné une des- ¤¤ La téléphonie : quel PC, sur la base d’une liste de desti- truction importante des infrastructures autour La téléphonie est assurée sur le site par nataires et messages d’appel préenregis- du site, comme par exemple les voies d’accès deux liaisons téléphoniques distinctes : trés. Pour plus d’efficacité, ce système est et d’évacuation, en combinaison avec un acci- ——L’une, provenant du central de Fleurus, configuré afin de rappeler automatiquement dent sur le site, l’IRE fera appel aux autorités est raccordée à un central téléphonique des remplaçants en cas de non-réponse compétentes afin que soient mis en œuvre possédant 2 processeurs dont un de se- de destinataires de la liste de base, mais les moyens externes nécessaires au rétablis- cours. Il comporte également 20 lignes également automatiquement sement d’un accès au site dans les plus brefs d’urgence qui, en cas de défaut de ce cen- plusieurs moyens de communication (télé- délais. L’IRE prendra contact avec les autorités tral, sont en communication directe avec phone, SMS, e-mail) si les destinataires ne compétentes pour les informer de ces besoins. l’extérieur ; répondent pas. d’essayer ——L’autre, venant de la ville de Châtelineau, Le système téléphonique interne est sur ali- 6.1.2.2. RÉDUCTION DE L’EFFICACITÉ DU est réservée pour les PIU, PUE (Plan d’Ur- mentation normal secours et UPS (autono- TRAVAIL DUE À DES DÉBITS DE DOSE gence Externe) et des lignes de secours. mie 20 minutes). LOCAUX ÉLEVÉS, À UNE CONTAMINATION Ces lignes ne sont pas sur des alimenta- ¤¤ Les moyens de communication du COS : RADIOACTIVE ET/OU À LA DESTRUCTION DE Le COS est équipé de systèmes de télépho- CERTAINES INSTALLATIONS SUR LE SITE ——En cas de perte des alimentations ex- nie interne et externe, de postes de télécopie Dans le cas d’un accident grave entraînant ternes et internes, il reste possible de ainsi que d’un système de vidéoconférence, un débit de dose élevé ou une contamination contacter l’extérieur depuis, notamment, facilitant la communication entre les inter- radioactive importante, l’accès aux bâtiments le COS du B12. venants du COS et les autorités. impactés serait interdit sans protection adap- tions secourues. ¤¤ Système d’alerte du plan interne ¤¤L’alimentation du COS du bâtiment B12 est d’urgence : assurée en normal secours. Il dispose Le système d’alerte du PIU est alimenté en de son propre groupe de secours. En cas tée, voire totalement condamné. Rapport des tests de résistance 2012 // 65 06/ GESTION DES ACCIDENTS GRAVES > 6.1. ORGANISATION DE L’EXPLOITANT POUR GÉRER L’ACCIDENT ET LES PERTURBATIONS POSSIBLES L’IRE dispose d’équipements de protection Le chapitre 5 donne une description détaillée saires à l’évaluation de la situation et à la prise individuelle utilisables quelle que soit l’origine des conséquences de la perte des alimenta- de décision. En ce qui concerne les mesures de l’accident radiologique, qu’elle soit interne tions externes, des alimentations externes et radiologiques, le SCP dispose de tout le maté- ou externe à l’IRE. internes de secours ainsi que de la perte de riel portable à alimentation autonome, néces- La gestion des accidents graves est pilotée toute autre alimentation de secours. saire à la détection et à la mesure des rayon- depuis le COS. Comme mentionné, le COS dis- nements. Ces équipements sont contrôlés et pose des moyens de communication internes 6.1.2.5. DÉFAILLANCE POTENTIELLE DE étalonnés à fréquence régulière. Ces mesures et externes permettant la gestion de la crise. L’INSTRUMENTATION garantissent que les données nécessaires à la De plus, les informations issues des moyens L’instrumentation joue un rôle particulière- gestion de l’accident restent disponibles aux de surveillance radiologique (monitoring actif ment important dans la sûreté de l’exploitation. intervenants du COS. et passif) en situation normale également utili- Les informations fournies par des appareils de Dans l’hypothèse où aucune mesure ne pour- sés en situation de crise sont aussi disponibles mesure ou de contrôle (capteurs, sondes, ca- rait être faite sur le terrain, l’évaluation de au COS. méras...) sont connectés à un système de ges- la situation et de son évolution probable se Les locaux du COS sont situés au 1er étage du tion de données et de supervision. Ce système ferait sur la base d’outils de modélisation et bâtiment B12. Ce bâtiment est suffisamment de supervision, appelé PANORAMA, permet le d’abaques de calculs. éloigné de l’ensemble des autres bâtiments contrôle à distance des différents paramètres du site pour l’abriter des conséquences d’un critiques des installations de l’IRE. 6.1.2.6. IMPACTS POTENTIELS DES événement induit dans les autres bâtiments du Toutes les alarmes techniques et radiologiques INSTALLATIONS AVOISINANTES SUR LE SITE site. Néanmoins, sa structure ne garantit pas sont reportées sur PANORAMA, qui permet Une évaluation a montré que les installations une fonctionnalité absolue en cas d’agressions la centralisation d’informations d’alarmes autour du site de l’IRE, principalement dans externes majeures (séisme notamment). venant des différentes installations. Chaque la zone industrielle de Fleurus, ne présentent alarme est liée informatiquement à une fiche pas de risque pouvant entraîner un impact sur 6.1.2.3. FAISABILITÉ ET EFFICACITÉ DES d’information permettant à l’agent de contrôle les fonctions de sûreté de l’IRE. MESURES DE GESTION DES ACCIDENTS d’apporter les actions nécessaires à la gestion Dans le cadre de la révision décennale, une GRAVES EN CAS D’AGRESSIONS EXTERNES de ces alarmes. Le système PANORAMA est analyse a été faite concernant un accident (SÉISMES) également disponible au COS. impliquant la canalisation de gaz Jumet/Je- En cas de séisme, le COS du B12 ne serait Le fonctionnement de ces équipements est meppe-sur-Sambre, passant à proximité de probablement plus disponible. L’IRE a accès à régulièrement contrôlé et validé. l’IRE. Le risque associé à la rupture de la ca- un COS hors site, équipé de moyens de com- Ces systèmes d’alarmes techniques et radio- nalisation a été considéré comme négligeable munication et de surveillance nécessaires à la logiques sont connectés sur le circuit “no- sur la base d’une argumentation probabiliste. gestion de crise. break”, et la redondance des serveurs dédica- Néanmoins, les effets ont été calculés, et au- Les installations elles-mêmes pouvant être cés à la supervision est assurée. cun impact radiologique direct ou indirect n’a affectées par le séisme, l’IRE va entamer Certains équipements de monitoring (comme été mis en évidence. une étude de faisabilité prenant en compte le par exemple le monitoring de rejets à la che- Comme indiqué au § 1.2.2, l’IRE partage le site séisme pour s’assurer du maintien des fonc- minée) sont redondants, afin de maintenir le avec d’autres entreprises, à savoir Sterigenics, tions de sûreté dans un tel cas de figure dans contrôle et la supervision en cas de défaillance Transrad, Best Medical Belgium, IBA et l’AFCN. les installations critiques (§ 2.2.1.3). d’un instrument. En cas d’événements considérés dans les tests Un système de garde “monitoring” assure le de résistance sur ces entreprises, leur impact 6.1.2.4. INDISPONIBILITÉ DE contrôle et la supervision 24h/24 des para- ne modifierait pas la capacité de réaction de L’ALIMENTATION ÉLECTRIQUE mètres critiques liés aux fonctions de sûreté l’IRE à gérer l’accident grave, sachant que cet Le scénario accident grave pourrait conduire des installations de l’IRE. impact potentiel ne peut affecter significative- à l’indisponibilité de 3 circuits : le circuit nor- Dans le cas d’un accident grave, amenant à la ment la prise en charge de l’accident grave par mal, le circuit normal secours et le circuit “no- destruction partielle ou totale de l’instrumen- l’IRE. break”. Dans ce cas, des moyens non conven- tation fixe, les agents d’intervention en liaison tionnels sont prévus pour réalimenter les permanente avec l’équipe de gestion de crise équipements critiques assurant le maintien se rendraient, adéquatement équipés de pro- des fonctions de sûreté et la mise en sécurité tections individuelles, dans les zones concer- des processus de production (cf. § 6.1.1.3). nées pour relever les informations néces- 6.2. POUR LES INSTALLATIONS NUCLÉAIRES 6.2.1. Mesures en gestion des accidents pour gérer les Le tableau ci-dessous répertorie le champ de cette coordination en fonc- conséquences d’un accident grave tion de l’incident ayant conduit à un accident grave. 6.2.1.1. AVANT QUE L’ACCIDENT GRAVE SE PRODUISE Pour tous les événements météorologiques extrêmes qui pourraient être anticipés, l’IRE va prendre contact avec l’IRM pour évaluer la possibilité d’obtenir des prévisions avec un niveau de fiabilité et de rapidité suffisant pour permettre la mise en place de mesures préventives Tableau 6-1 : Coordination Opérationnelle Interne en situation d’accident Coordination présente Accident Coordination en périphérie de la zone d’incident Guider et informer les secours extérieurs des risques en présence. Minimiser l’exposition des intervenants et de la population en respectant les niveaux guides. Perte des alimentations extérieures et internes Coordination opérationnelle interne Mise en place des moyens non conventionnels et mise en service des GE. Réalimentation des réserves d’huile et de mazout. Tornades Coordination opérationnelle interne Maintien de la dépression dans les cellules de production du bâtiment B06. dans une optique de limitation des risques de rejet. Cette démarche est reprise dans le plan d’actions (cf. chapitre 7). L’occurrence d’un séisme étant, par nature, rarement prévisible, l’IRE va initier une étude de faisabilité du renforcement de la tenue sismique de ses installations critiques. 6.2.1.2. APRÈS QUE L’ACCIDENT GRAVE s’est PRODUIT Objectif ciblé Séisme De manière générale, après déclaration de l’accident grave, la gestion des conséquences directes ou indirectes de cet accident se fait au niveau de la coordination opérationnelle et stratégique interne. Les schémas ci-dessous donnent le principe de coordination en cas La coordination opérationnelle interne est le relais sur le terrain des dé- d’incendie devenu accident grave durant les heures normales de service cisions prises par coordination stratégique interne. Le schéma général et en dehors des heures normales de service. de ces deux coordinations est illustré par la figure ci-dessous. SI INCIDENT RADIOLOGIQUE 1. RASSEMBLEMENT INCENDIE MOBILISATION DES EPI COMPÉTENCES EXTÉRIEURES (SECOURS) COORDINATION STRATÉGIQUE INTERNE COORDINATION OPÉRATIONNELLE INTERNE EN PÉRIPHÉRIE DE LA ZONE D’INCIDENT/ACCIDENT EPI SCP COORDINATION OPÉRATIONNELLE INTERNE DANS LA ZONE D’INCIDENT PERSONNEL IRE SPÉCIFIQUE SUIVANT L’ORIGINE DE L’INCIDENT COORDINATION STRATÉGIQUE INTERNE INTERVENTION COORDONNÉE AXÉE SUR LA GESTION DES CONSÉQUENCES DE L’INCIDENT INTERVENTION COORDONNÉE AXÉE SUR LA REMÉDIATION DES CAUSES DE L’INCIDENT DOMAINE DE COMPÉTENCE DE L’IRE (GESTION DES CONSÉQUENCES DE L’INCIDENT) DOMAINE DE COMPÉTENCE DE L’IRE (INTERVENTION À LA SOURCE DE L’INCIDENT) Figure 6-3 : Schéma de principe de la coordination opérationnelle et stratégique en situation de crise COORDINATION OPÉRATIONNELLE INTERNE SCP 2.RÉFLEXION SCÉNARIOS D’ACCIDENT 3. INTERVENTION COORDONNÉE EPI RESP. REGROUPEMENT EPI INCENDIE EPI SECOURISTE COMPÉTENCE EXTÉRIEURE (SECOURS ET INTERVENTION À LA SOURCE DE L’INCIDENT) DOMAINE DE COMPÉTENCE DE L’IRE (GESTION DES CONSÉQUENCES DE L’INCIDENT) Figure 6-4 : Schéma de principe de la coordination en cas d’incendie durant les heures de service La coordination opérationnelle interne prend en charge la coordination des équipiers de première intervention. Les missions des équipiers de première intervention sont régies par des fiches de coordination propres à chaque type d’accident. La coordination stratégique interne prend en charge les missions suivantes : ——Information auprès des autorités compétentes ; ——Évaluation des conséquences de l’accident sur les installations et le personnel ; ——Décision des mesures à prendre pour la gestion des conséquences de l’incident sur les installations et le personnel, la population et l’environnement. Rapport des tests de résistance 2012 // 67 06/ GESTION DES ACCIDENTS GRAVES > 6.2. POUR LES INSTALLATIONS NUCLÉAIRES 1. RAPPEL SUR SITE INCENDIE riel de lutte à l’extérieur des bâtiments (lances d’incendie, tuyauteries MOBILISATION DES EPI-SAFETY ET GARDE SÉCURITÉ SCÉNARIOS D’ACCIDENT COORDINATION STRATÉGIQUE INTERNE DISTANCE PAR ASTREINTE SÉCURITÉ RELAIS SUR SITE INTERNE TEMPORAIRE PAR ASTREINTE SÉCURITÉ Par ailleurs, d’autres sources d’eau sont présentes à proximité : ——Château d’eau de Fleurus, d’une capacité de 1500 m3 ; COORDINATION OPÉRATIONNELLE INTERNE À COORDINATION STRATÉGIQUE diverses…) et à la signalisation de la zone incriminée. 3.RÉFLEXION ——Deux citernes sur le site de l’IRE, d’une capacité de 60 m3 chacune. Ces citernes ne sont cependant pas disponibles en hiver pour des raisons de gel ; ——Deux citernes enterrées de 50 et 100 m³. COMPÉTENCE EXTÉRIEURE (SECOURS ET INTERVENTION À LA SOURCE DE L’INCIDENT) GARDE SÉCURITÉ EPI SAFETY 4. INTERVENTION COORDONNÉE Dans le cas d’un séisme, la survenance d’un incendie n’est pas tota2. INTERVENTION AUTONOME SUR LA BASE DE CONSIGNES DOMAINE DE COMPÉTENCE DE L’IRE (GESTION DES CONSÉQUENCES DE L’INCIDENT) lement exclue. Dans ce cas de figure, un appui extérieur pourrait être nécessaire. L’IRE prendra contact avec les autorités compétentes afin d’examiner la disponibilité des moyens et effectifs nécessaires. Figure 6-5 : Schéma de principe de la coordination en cas d’incendie en dehors des heures de service 6.2.2. Mesures de gestion des accidents et éléments 6.2.1.3. CINÉTIQUE ET RISQUE D’EFFET FALAISE confinement Aucun effet falaise n’a été identifié. 6.2.2.1. GESTION DES RISQUES “HYDROGÈNE” de conception pour la protection de l’intégrité du Ce point n’est pas applicable à l’IRE. 6.2.1.4. ADÉQUATION DES MESURES ACTUELLES ET DISPOSITIONS ADDITIONNELLES POSSIBLES 6.2.2.2. PRÉVENTION DES SURPRESSIONS DES ENCEINTES DE Au vu de l’organisation de l’exploitant pour gérer un accident décrite CONFINEMENT au § 6.1, il est raisonnable de considérer l’adéquation des mesures ac- Ce point n’est pas applicable à l’IRE dans le cadre des tests de résis- tuelles pour gérer les conséquences d’un accident grave, sous réserve tance. de l’implémentation des actions d’amélioration identifiées au § 6.1. Des dispositions additionnelles sont à considérer pour la lutte contre 6.2.2.3. PRéVENTION DU RISQUE DE CRITICITÉ l’incendie d’origine externe. L’IRE réalise ses productions de radioéléments de fission à partir d’uranium hautement enrichi, irradié. Moyens externes de lutte contre l’incendie La sous-criticité nucléaire des systèmes de stockage, des effluents li- La lutte contre l’incendie est réalisée par le Service Régional d’Incendie quides provenant des chaînes de production du bâtiment B06 pouvant de Fleurus, territorialement compétent, en collaboration avec le groupe contenir un résidu d’uranium, ainsi que lors des manipulations en pro- EPI Incendie du site. Toutefois, en cas d’un incendie en zone contrôlée, le duction, a été étudiée en couvrant plusieurs scénarios, reprenant les Service Régional d’Incendie de Charleroi intervient conjointement avec hypothèses les plus pénalisantes. le Service Régional d’Incendie de Fleurus. Ces études n’ont pas mis en évidence de scénario pouvant conduire à un Le Service Régional d’Incendie de Fleurus est composé exclusivement risque de criticité. Les hypothèses des situations accidentelles consi- de pompiers volontaires non casernés en permanence. Le délai d’inter- dérées reprennent les scénarios d’événements naturels et induits par vention minimum est compris entre 10 et 15 minutes. l’homme pris en considération pour les tests de résistance. Les mesures Le Service Régional d’Incendie de Charleroi (poste avancé de Jumet), existantes de prévention sont considérées comme suffisantes face aux composé exclusivement de pompiers professionnels, est également scénarios envisagés. mobilisé en cas d’appel d’incendie dans des zones contrôlées. Le délai Ce qui concerne la prévention de la criticité est lié à la sécurité nucléaire d’intervention est de 10 à 15 minutes. du site. Conformément aux dispositions de la loi du 15 avril 1994, le dé- Le site est équipé d’un réseau hydrant conforme aux recommandations tail de l’analyse portant sur ces scénarios est classifié et non transmis de la circulaire ministérielle du 14/10/1975 (réserve > 120 m³ et débit dans ce rapport public. Ils sont repris dans une annexe confidentielle du 60 m³/h pendant deux heures). présent document. Une connexion double sur le réseau de distribution d’eau du parc d’activités économiques de Fleurus-Farciennes permet une redondance. Pour 6.2.2.4. PRÉVENTION DU RISQUE DE PERCEMENT D’UN RADIER la mise en œuvre de ce réseau, plusieurs armoires installées sur le site L’IRE ne possède pas de réacteur. L’évaluation du risque de percement contiennent les équipements nécessaires au déploiement du maté- du radier n’est donc pas applicable à l’IRE. 6.2.2.5. BESOIN ET ALIMENTATION EN par l’organisation PIU mise en place par l’IRE. COURANT éLECTRIQUE CONTINU ET Dans le cas de l’accident grave le plus sévère ALTERNATIF ET EN AIR COMPRIMÉ tel que considéré ici, à savoir la perte totale du DES ÉQUIPEMENTS UTILISéS POUR confinement (statique et dynamique), la ges- LA PRÉSERVATION ET L’INTÉGRITÉ DU tion des rejets radioactifs et les dispositions CONFINEMENT pour les limiter sont basées sur la mise en L’intégrité du confinement dynamique est as- œuvre de moyens palliatifs pour réduire les surée par la ventilation forcée. Une alimenta- rejets. L’IRE va entamer une étude pour iden- tion électrique en courant alternatif est néces- tifier ces moyens et les dispositions à prendre saire pour son fonctionnement. Les besoins en pour leur mise en œuvre. alimentation électrique pour la préservation du confinement dynamique sont décrits au 6.2.3.2. CINéTIQUE ET RISQUE D’EFFET chapitre 5. FALAISE Les joints des portes entre cellules assurent Aucun effet falaise n’a été identifié. l’étanchéité via un circuit d’air comprimé. En cas de perte de l’alimentation en air com- 6.2.3.3. ADéQUATION DES MESURES primé, l’étanchéité entre cellules n’est plus ACTUELLES ET DISPOSITIONS assurée. La conséquence est une mise à ADDITIONNELLES POSSIBLES l’équilibre des dépressions des cellules com- Se référer au paragraphe 6.2.3.1. municantes. La dépression résultante par rapport au local et à l’environnement reste ga- 6.2.4. Points spécifiques à chaque rantie. Il n’y a donc pas de perte de l’intégrité étape (§ 6.2.1, § 6.2.2, § 6.2.3) du confinement statique et dynamique en cas 6.2.4.1. ADÉQUATION ET DISPONIBILITé DE de perte de l’alimentation en air comprimé. L’INSTRUMENTATION Ces éléments n’ont évidemment de sens que si L’instrumentation actuellement disponible est l’accident grave considéré concerne le cas où considérée comme suffisante et en adéquation seul le confinement dynamique pourrait être avec les mesures à prendre pour la gestion des perdu. conséquences d’un accident grave (cf. 6.1.2.5). 6.2.2.6. CINéTIQUE ET RISQUE D’EFFET 6.2.4.2. DISPONIBILITé ET HABITABILITÉ FALAISE DES POSTES DE CONTRÔLE Aucun effet falaise n’a été identifié. Des postes de contrôle sont situés au bâtiment B06 et au COS du bâtiment B12. En fonction du 6.2.2.7. ADéQUATION DES MESURES type d’accident et de son ampleur, l’indisponi- ACTUELLES ET DISPOSITIONS bilité de ces postes de contrôle est à prendre ADDITIONNELLES POSSIBLES en compte. Se référer au paragraphe 6.2.1.4. Ces postes de contrôle sont équipés de PANORAMA (cf. § 6.1.2.5). En cas d’indisponibilité 6.2.3. Mesures actuelles de gestion de ces postes de contrôle, PANORAMA reste des accidents pour atténuer les accessible à distance par du personnel de l’IRE conséquences d’une perte d’intégrité autorisé. du confinement et pour réduire les L’éventualité d’une destruction du B12 ou une rejets dans l’environnement inaccessibilité aux locaux du COS est considé- 6.2.3.1. DISPOSITION DE CONCEPTION, rée. L’IRE a accès à un COS hors site, équipé de D’EXPLOITATION ET ORGANISATIONNELLE moyens de communication et de surveillance Dans le cas d’accident grave ne conduisant nécessaires à la gestion de crise. qu’à la perte du confinement dynamique, l’IRE dispose notamment de moyens non 6.2.4.3. ACCUMULATION POTENTIELLE conventionnels qui peuvent être utilisés pour D’HYDROGÈNE rétablir ce confinement dynamique. La mise Ce point n’est pas applicable à l’IRE. en œuvre de ces moyens et le rétablissement du confinement dynamique seraient gérés Rapport des tests de résistance 2012 // 69 07/ CONCLUSIONS ET PROPOSITION D’UN CALENDRIER D’ACTIONS 07/ CONCLUSIONS ET PROPOSITION D’UN CALENDRIER D’ACTIONS L’objectif de ce rapport est de présenter le résultat des tests de résistance exécutés conformément aux spécifications établies par l’AFCN pour les installations nucléaires de classe I. Sujet 3 Étude de faisabilité pour Chapitre 2 la sécurisation du GE des § 2.2.1.2 cellules de production du bâtiment B06 au travers d’un système d’alimentation de secours sismique. 2015 4 Élaboration d’un guide opérationnel définissant les règles élémentaires de bonne pratique afin de contrôler et/ou éliminer les interactions sismiques temporaires entre équipements lors d’interventions sur les installations. Chapitre 2 § 2.2.1.3 2013 5 Amélioration de la protection des installations contre les fortes pluies Modification du diamètre d’un tronçon du réseau d’égouttage situé entre le B17 et l’avenue de l’Espérance. Chapitre 4 § 4.1.2.5 2013 6 Étude de faisabilité d’une solution pour l’évacuation des eaux stagnant sur les toits en cas de bouchage des avaloirs (ex. l’installation de systèmes de trop-pleins). 2013 7 Intégrer dans le plan de maintenance des bâtiments l’inspection semestrielle des descentes pluviales. 2012 8 Étudier l’opportunité de rehausse du sol au-devant de la porte de la cave du B06C et d’un dégagement des terres autour de la trappe menant à cette cave empêchera les entrées d’eau dans la cave du B06C. 2012 9 Amélioration de la protection des installations contre l’effet combiné de fortes pluies et de vents violents S’assurer que les Chapitre 4 équipements électriques § 4.1.2.5 assurant des fonctions de sûreté ne puissent pas être impactés par des infiltrations d’eau dues à des dommages structurels locaux au niveau des toitures des bâtiments de l’IRE. 2015 Étude de faisabilité de renforcement de la protection du système de ventilation (partie extraction) des cellules du bâtiment B06. 2015 Ces tests de résistance consistent en une évaluation de la réaction des installations nucléaires de classe I lorsqu’elles sont confrontées aux conditions extrêmes décrites dans les spécifications techniques établies par l’AFCN et une vérification des mesures préventives et d’atténuation sur la base du principe de défense en profondeur. En accord avec ces spécifications, le périmètre de l’évaluation était ciblé sur les événements initiateurs imaginables pour le site, y compris leurs combinaisons éventuelles. La démarche vise à vérifier tant les dispositions prises à la conception des installations concernées et la conformité actuelle des installations aux critères de conception que la robustesse de ces installations par rapport à une situation ou un accident les sollicitant au-delà de leurs limites de conception. Cette évaluation est basée aussi bien sur les données et les études disponibles que sur un jugement d’ingénieur. En conclusion de cette évaluation, une série d’actions ont été identifiées afin de renforcer la robustesse des installations concernées et améliorer la gestion des accidents graves. Ces actions, listées au tableau 7-1, sont de différents types: ——Adaptation ou confirmation de modifications ou d’études en cours ; ——Études complémentaires ; ——Adaptation de procédures existantes ou création de nouvelles procédures. Un calendrier indicatif d’exécution de ces actions est présenté. Ce calendrier doit encore être précisé, tenant compte, entre autres, de l’interaction avec d’autres projets en cours et des ressources disponibles. Tableau 7-1 : Calendrier des actions Sujet 1 Renforcement de la protection contre le séisme 2 Actions Chapitre et paragraphe Calendrier concernés indicatif Campagne d’études de Chapitre 2 faisabilité des renforcements § 2.2.1.3 nécessaires au maintien des fonctions de sûreté sur la base des vulnérabilités potentielles identifiées sur les bâtiments et équipements mécaniques afin d’identifier les solutions optimales à mettre en œuvre. 2015 Analyse complémentaire de la tenue à un séisme de niveau RLE des vitres au plomb dopées au cérium des cellules de production. 2015 Chapitre 2 § 2.2.1.2 Actions Chapitre et paragraphe Calendrier concernés indicatif 10 Amélioration de la protection contre l’effet de tornades EF2 Chapitre 4 § 4.1.4.4 Sujet Actions Chapitre et paragraphe Calendrier concernés indicatif 11 Amélioration de la protection contre la foudre des bâtiments B04, B06, B12 et B17 Projet en cours de remise aux normes du système de protection contre la foudre. Chapitre 4 § 4.1.5.4 2014 12 Disponibilité de l’alimentation de secours Projet en cours de conception d’une nouvelle alimentation du site en normal et en secours. Chapitre 5 § 5.2.6 2015 13 Utilisation de groupes électrogènes mobiles L’intégration de l’utilisation des groupes électrogènes mobiles (moyens non conventionnels) dans les procédures d’intervention d’urgence (action en cours). Chapitre 6 § 6.1.1.3 2012 14 S’assurer de la disponibilité Chapitre 6 des 2 citernes de 3000 litres § 6.1.1.4 (moyens non conventionnels) en cas de séisme. 2012 15 Disponibilité des moyens de communication S’assurer de la disponibilité de moyens de communication en cas de séisme et/ou de perte des alimentations normales secourues. Chapitre 6 § 6.1.1.7 2013 16 Gestion des rejets radioactifs Étude afin d’identifier les moyens palliatifs pour réduire les rejets dans le cas d’une perte totale du confinement (statique et dynamique) et les dispositions à prendre pour leur mise en œuvre. Chapitre 6 § 6.2.3.1 2013 17 Mesures préventives pour gérer les conséquences d’un accident grave Prise de contact avec l’IRM Chapitre 6 pour évaluer la possibilité § 6.2.1.1 d’obtenir des prévisions avec un niveau de fiabilité et de rapidité suffisant pour permettre la mise en place de mesures préventives dans une optique de limitation des rejets. 2012 18 Appui extérieur et accessibilité au site en fonction des scénarios d’accidents graves (ex. : séisme) Contact avec les autorités compétentes afin de leur communiquer les besoins de l’IRE en matière d’appui extérieur nécessaire. 2013 Chapitre 6 § 6.1.2.1 § 6.1.2.4 § 6.2.1.4 Rapport des tests de résistance 2012 // 73 IRE national institute for radioelements institut national des radioéléments nationaal instituut voor radioelementen t. +32 (0)71 82 95 56 f. +32 (0)71 81 38 12 avenue de l’espérance 1 B-6220 fleurus Belgique www.ire.eu