les risques dans les contrats projet
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« SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » LES RISQUES DANS LES CONTRATS PROJET AFITEP - 27 mars 2003 http://www.afitep.fr/ [email protected] Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) ESCP-EAP Le 27/03/03 1 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » SOMMAIRE 1. Le contexte 1.1 Les principaux contrats projet (Définition) 1.2 Les parties au contrat 2. L’avant contrat 2.1 Les phases préliminaires 2.1.1 L’appel d’offres 2.1.2 Les relations pré-contractuelles – Typologie des documents. 2.1.3 Transfert de savoir-faire et technologie : quid en cas de rupture ? 2.1.4 L’exercice difficile de la définition des besoins du client. 2.2 La conclusion du contrat 2.2.1 De l’utilité du préambule 2.2.2 Les clauses clefs (pour mémoire) 2.2.3 Les annexes 3. L’exécution du contrat 3.1 Les principales causes de dérives 3.2 La gestion des changements et évolutions (les avenants) 3.3 La sortie du contrat • Sortie négociée. • Le contentieux – L’expertise judiciaire. ESCP-EAP Le 27/03/03 2 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) 1. LE CONTEXTE « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » 1.1 Les principaux contrats projets • • • • Contrat au forfait : … Contrat Régie : … Contrat Clé en main : … Etc. ESCP-EAP Le 27/03/03 3 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) 1. LE CONTEXTE « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » 1.2 Les parties au contrat • La transversalité des projets entraîne proportionnellement une multiplication des intervenants. Multitude d’intervenants = RISQUE. • C’est un risque souvent incontournable. Exemple dans le cadre d’un projet d’intégration d’ERP : le client se trouve généralement entouré de l’intégrateur, l’éditeur, le ou les constructeurs de matériel et éventuellement l’infogérant afin de mener tous les aspects du projet à bien. • Quelles sont les (premières) précautions à prendre : qui gère qui ? – Déterminer précisément qui est Maître d’œuvre du projet et les obligations qui en découlent (cf. Guide MOA/MOE du SYNTHEC : gestion et cohérence des sous-traitant, organisation des comités projet, etc.) afin d’assurer la collaboration et la communication entre tous les intervenants. – Répartir de manière exhaustive et précise les obligations de chacun. ESCP-EAP Le 27/03/03 4 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » 2. LE PROCESSUS CONTRACTUEL 2.1 Les Phases préliminaires Plus l’opération envisagée est complexe et coûteuse, ce qui sera fréquemment le cas des contrats informatiques, plus la négociation contractuelle sera déterminante. La qualité de la période précontractuelle est un gage de sécurité de la transaction future et de réduction du contentieux qui pourrait naître une fois le contrat définitif signé. Le contrat peut être conclu de gré à gré, sans mise en concurrence, voire même sans négociation, essentiellement pour de petits contrats. Si le prospecteur décide de recourir à la mise en concurrence par le biais d’un appel d’offres, il doit en connaître et respecter les différentes étapes. ESCP-EAP Le 27/03/03 5 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » 2.1.1 L’APPEL D’OFFRES ETAPES DU PROCESSUS D’ARRET DE LA SOLUTION (1) 1. Rédaction d’un cahier des charges Le cahier des charges peut être défini comme « le document de travail qui, précisant les besoins de l’utilisateur dans le cadre d’objectifs datés et quantifiés, permet à d’éventuels fournisseurs de proposer une ou plusieurs solutions chiffrées qui seront réalisées suivant les dispositions contractuelles retenues » (2) 2. Etude préalable L’étude préalable ou d’opportunité a pour but de déterminer ce qui va être informatisé, et ce, avec une première estimation des coûts et des délais, qui peut conduire à une mise à jour du cahier des charges. Elle définit notamment le plan projet et la démarche de mise en œuvre de la solution. Cette étude est essentielle, dans la mesure où tous les acteurs du prestataire y sont mentionnés, en charge de travail et "séquencement" des opérations (homme/jour). ESCP-EAP Le 27/03/03 6 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » ETAPES DU PROCESSUS D’ARRET DE LA SOLUTION (2) 3. Choix des composants essentiels (progiciels, machines) La validation des livrables issus de l’ étude préalable permet : - d’établir le référentiel de conformité de vérifier leur adéquation à la mise en œuvre Intègre la procédure décisionnelle du « go/no go » 4. Etude de faisabilité L’étude de faisabilité technique a pour but de déterminer à quels coûts, à quels délais, à quelles contraintes, à quelle organisation (objectifs et moyens à prévoir) du projet celui-ci est faisable. 5. Contrats de mise en oeuvre ESCP-EAP Le 27/03/03 7 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » ETAPES DU PROCESSUS DE CHOIX DU FOURNISSEUR (1) 1. Appel d’offres du client Le dossier de consultation présente la société, la solution existante, les procédures et règles de gestion à implémenter, l’environnement technique et fonctionnel à intégrer, la structure de la réponse des soumissionnaires. L’avenir du projet se joue ici, car les litiges naissent plus de la conception de la solution que de son exécution : un projet bien défini vaut souvent mieux qu’un bon contrat. 2. Propositions des fournisseurs Les réponses des soumissionnaires sont des documents émis par eux, constituant leur proposition en réponse au dossier de consultation. Les réunions avec les soumissionnaires, qui ont pour objet de présenter des propositions et constituent des phases de négociation contractuelle, font l’objet de comptes rendus. Les courriers des soumissionnaires permettent d’enrichir les propositions originaires. ESCP-EAP Le 27/03/03 8 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » ETAPES DU PROCESSUS DE CHOIX DU FOURNISSEUR (2) 3. Établissement de la « short list » par le client 4. Proposition détaillées des fournisseurs Les propositions des présélectionnés sont mises à jour sur la base de tous les apports antérieurs à la présélection. 5. Choix du fournisseur par le client La sélection est l’aboutissement de l’étude préalable et de présélection. 6. Contrats client-fournisseur Le contrat de mise en œuvre est l’issue positive des étapes précédentes. Il décrit la solution à obtenir, avec ses coûts et ses délais. ESCP-EAP Le 27/03/03 9 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » 2.1.2 Les relations pré-contractuelles Typologie des documents Ces documents ont pour objet de définir, au plus près, les objectifs poursuivis par les négociations. L’accord de principe (1) Il peut être défini comme « l’accord par lequel deux parties s’engagent, l’une envers l’autre, non pas à conclure mais à négocier un second contrat dont elles ne précisent ni les clauses accessoires, ni les clauses essentielles »(3) Il doit être succinct afin de préserver au mieux la liberté des parties et, surtout, de leur permettre de prendre en compte des données nouvelles qui surgiraient en cours de route. La Cour de cassation a consacré sa force obligatoire(4). Il fait naître une obligation contractuelle de négocier qui doit s’exécuter de bonne foi (5), et dont la sanction ne peut être qu’une condamnation à des dommagesintérêts(6), en aucun cas à conclure le contrat(7) (3) J.-M. MOUSSERON, La durée dans la formation des contrats, Mélanges Jauffret, p. 513 s, in H. BITAN, op. cit. (4) Cass. Civ. 1, 8 oct. 1963, Bul., n° 419, à propos d’un contrat de société (5) Paris, 23ème ch. A, 19 mai 1992 (6) Cass. Civ. 1, 8 oct. 1963, précit., pour un cas de rupture (7) Cass. Soc., 24 mars 1958, Bul., n° 452 ESCP-EAP Le 27/03/03 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) 10 « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » L’accord de principe (2) La seule obligation qui en résulte est la reprise des pourparlers, sans engagement d’aboutir, de telle sorte qu’une partie peut finalement traiter avec un tiers, sous réserve de l’existence d’une clause d’exclusivité. Exemples d’inexécution de l’obligation de moyens d’un accord de principe : • Rupture des discussions sans raison sérieuse • Absence totale de proposition Sanction de l’inexécution : • Résolution(8) • Allocation de dommages-intérêts de nature contractuelle incluant la réparation de la perte d’une chance de conclure le contrat. La responsabilité de chaque partie peut être engagée dès lors qu’elle n’a pas pris dans les délais indiqués les initiatives prévues. (8) Cass. Com., 5 nov. 1991, RTD civ. 1992, p. 753, obs. MESTRE ESCP-EAP Maître Gavina GALLIER Le 27/03/03 Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas 11 David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » La lettre d’intention Elle peut n’être qu’un pur engagement moral, ou assimilée à un véritable contrat de cautionnement. L’obligation contractuelle qu’elle fait naître s’analyse en une obligation de garantie. Il s’agit d’un contrat synallagmatique ayant force obligatoire, pouvant être invoqué en justice(9). Il est important d’y décrire ce qu’il advient en cas d’échec, notamment concernant l’affectation de tous les travaux qui auront pu être réalisés entre la signature du protocole d’accord et l’échec intervenu. (9) Cass. Soc., 24 mars 1958, JCP 1958, 10 868, note J. CARBONNIER. ESCP-EAP Le 27/03/03 12 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » Le contrat d’étude de faisabilité et/ou d’étude préalable Ce type de contrat permet de diminuer les risques qui pourraient résulter d’études trop lacunaires et superficielles. En cas de difficulté lors de l’exécution du contrat ou de l’exploitation de la solution, il sera possible d’imputer une responsabilité à l’auteur de ou des étude(s), et davantage lorsque ce même auteur est un cocontractant du client lors de la phase de mise en œuvre. Dans ce dernier cas, il sera possible de demander des dommages-intérêts pour l’ensemble des contrats, voire même de faire application de la théorie de l’indivisibilité des contrats pour demander la résolution de l’ensemble contractuel. La clause de confidentialité Cette clause est très utile lorsque se négocie un contrat qui a pour objet la communication d’un certain savoir-faire, ce qui est le cas des contrats informatique, particulièrement lorsque le projet est innovant, à tel point que le secret qui doit entourer sa mise en œuvre conditionne sa réussite. Dans ce dernier cas, il est nécessaire de prévoir une clause d’exclusivité et/ou de distribution sélective. ESCP-EAP Le 27/03/03 13 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » De manière générale… • Attention à la portée des documents échangés au cours de la période pré-contractuelle. • Quel document rentrera, à terme, dans le champs des documents dits « contractuels » ? De la réponse dépend l’importance du contenu des documents. Ainsi si les documents de l’appel d’offres ainsi que la réponse des candidats font parties intégrante des documents contractuels alors il faut particulièrement « soigner leur contenu ». • Attention également aux documents marketing qui peuvent êtres en contradiction avec la réalité technique (exemple : un ERP n’a aucun impact sur l’organisation interne de l’entreprise). ESCP-EAP Le 27/03/03 14 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » En l’absence de rapports contractuels La période pré-contractuelle est placée sous le double signe de la liberté et de la bonne foi. a. Principe : liberté de ne pas contracter Chacun peut mettre fin librement aux pourparlers, en mener parallèlement, et choisir la proposition la plus intéressante. b. Exception : manquement au devoir de confidentialité et rupture abusive des relations L’auteur de la rupture peut agir avec l’intention de nuire, légèreté, de mauvaise foi ou de façon blâmable. La confiance que l’auteur de la rupture fait naître chez son partenaire est d’autant plus grande que les pourparlers seront plus avancés ou qu’il s’agit d’un professionnel. La mise en œuvre de la responsabilité est subordonnée à l’existence d’une faute indiscutable et patente de la part de l’auteur de la rupture des négociations. Ex : manquement à un devoir de confidentialité par l’usage de documents du cocontractant. Rappel : une réparation en nature prenant la forme d’une conclusion forcée du contrat envisagé ne serait être retenue. ESCP-EAP Le 27/03/03 15 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » 2.1.3 Transfert de savoir-faire et technologie: quid en cas de rupture ? Tous les éléments fournis par une partie à l'autre à l'occasion de la négociation et de la contractualisation des rapports entre les partenaires sont l'objet de droits de propriété intellectuelle. Nonobstant leur protection ab initio, il apparaît nécessaire de délimiter leur périmètre, afin de savoir qui les récupérera en cas de sortie du projet. A titre d'exemple, le cahier des charges appartient à la partie qui l'a rédigé, non pas à celle qui en a la possession au jour de la sortie, même si ce document est rédigé à l'aide d'informations fournies par l'autre partie. Tout comme le discours est la propriété de son auteur, mais un article de presse ayant pour objet ce discours appartient au journaliste qui l'a rédigé. Avec une acuité particulière, il faudra aussi prévoir le devenir des codes rédigés en vue de la conception d'un logiciel. Par ailleurs, outre la question de la propriété de ces documents, il est indispensable de déterminer leur caractère confidentiel en amont. Aussi, lors de la période post-contractuelle, l'obligation de confidentialité doit perdurer. ESCP-EAP Le 27/03/03 16 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » 2.1.4 L’exercice difficile de la définition des besoins du client •C’est LE risque à l’origine de la majorité des dérives et des échecs des projets. Solution : prévoir des mécanismes d’évolution Ecarts : comités de gestion des écart. Tout est identifié et partie intégrante de la RIP la revue interne de projet (gestion des points de co^ntrpole préalablement établisc carré) ESCP-EAP Le 27/03/03 17 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » 2. LE PROCESSUS CONTRACTUEL 2.2 La conclusion du contrat 2.2.1 L’utilité du préambule Le préambule est l'ensemble des dispositions liminaires d'une convention. Outre l'exposé du but et des motifs qui ont conduit à la conclusion de la convention, la rédaction du préambule revêt un caractère stratégique, dans la mesure où il permet d'insérer certaines dispositions qui peuvent avoir un rôle primordial dans l'interprétation de la convention en cas de litige. Il en va ainsi de la qualification des obligations des parties, de moyens ou de résultat. Il peut être le support de dispositions qu'une partie ne souhaitait pas voir stipulée dans le dispositif du contrat. Mais son insertion dans le seul préambule ne lui ôte en rien sa valeur contractuelle. Aussi, le préambule permet de rendre certaines obligations substantielles, ayant déterminé le consentement d'une des parties à s'engager contractuellement. Par exemple, il peut s'agir des mérites d'une solution logicielle vantés par son concepteur, reconnue par la presse spécialisée, et qui en ont donc fait un partenaire de choix pour le client. ESCP-EAP Le 27/03/03 18 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » 2.2.2 Les clauses « clefs » (pour mémoire) • Les clauses compromissoires • Les clauses de règlement amiable • Les clauses limitatives ou exclusives de responsabilité • Les clauses pénales • • ESCP-EAP Le 27/03/03 Les clauses intellectuelle de cession des droits de propriété Spécificité des contrats à forfait 19 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » 2.2.3 Les annexes •Le contrat ne se limite pas qu’au contrat ! •Le contrat proprement dit et souvent un contrat cadre (quasiment des conditions générales de ventes). •Les annexes techniques précisent les aspects opérationnels et qualités du projet : PAQ (Plan Assurance qualité définition), annexe financière, précision du périmètre des prestations, convention de services (TMA-niveaux de service), etc. •Les annexes techniques sont trop souvent bâclées et in fine oublié au cours du projet. Il est important d’en faire des documents opérationnels. ESCP-EAP Le 27/03/03 20 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) 3. L’exécution du contrat « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » 3.1 Les principales causes de dérives Projets arrêtés : Retards (causes:difficultés techniques, défaillance management du projet et défaillance suivi du projet par le client = la confiance n’exclue pas le contrôle). Dépassements financiers. L’évolution incontrôlée des besoins. Les difficultés sur des projets qui aboutissent : Retards. Performances insuffisantes : Solution en place mais non opérationnelle et non déployable. Dépassements financiers. ESCP-EAP Le 27/03/03 21 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » Les différents moyens de recadrer un projet qui dérive : •L’Obligation d’alerter le client. •Audit ; Médiation. •Plus offensive et novatrice : l’intervention d’une société tierce qui met en place une cellule de veille et de pilotage capable à court terme de gérer la ou les crises en conseillant les intervenants, en arbitrant les différents (médiation continue) et si nécessaire en intervenant opérationnellement avec les parties (Ex. Task Force) afin de mettre à plat les difficultés. ESCP-EAP Le 27/03/03 22 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) 3. L’exécution du contrat « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » 3.2 La gestion des changements et des évolutions (les avenants) les modifications substantielles devront être formalisées sous forme d'avenant au contrat, document qui doit recevoir lui aussi une qualification contractuelle. Il est alors utile de prévoir dans le contrat principal que tout avenant sera partie intégrante au contrat, afin d'éviter toute contestation au litige. La gestion des écarts : prévoir des mécanismes d’évolution = comités de gestion des écart. Tout est identifié et partie intégrante de la « RIP » la revue interne de projet (gestion des points de contrôle préalablement établis). ESCP-EAP Le 27/03/03 23 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) 3. L’exécution du contrat « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » 3.3 La sortie du contrat Sortie négociée • La confiance est brisée mais le dialogue existe encore : une solution négociée est envisageable. La médiation ne peux fonctionner que si certaines conditions sont remplies : l’autorité du médiateur, la bonne foi des parties et de leurs conseils, la volonté de trouver rapidement un arrangement qui nécessitera certaines concessions. • La confiance est brisée plus aucun dialogue n’est possible. Par ailleurs les préjudices se chiffrent en plusieurs milliers d’Euros (enjeux considérables). L’assignation se traduire souvent en matière informatique par la désignation d’un Expert judiciaire. ESCP-EAP Le 27/03/03 24 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » L’Expertise judiciaire • Les missions : – recherche des éléments permettant au Tribunal de fixer les responsabilités; – comptes entre les parties; – préjudices … • Les particularités et/ou difficultés. – – – – – – ESCP-EAP Le 27/03/03 engagements évolutifs, contrat, comités de pilotage ...; l’expression des besoins, le changement; l’absence fréquente de recette; l’informatique : le monde de l’immatériel; plus le temps passe, plus les tests sont difficiles à réaliser; un grief, une anomalie : référentiel, démonstration, information préalable. 25 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA) « SOIREE MANAGEMENT DE PROJET » • Une expertise : – entre 12 et 18 mois; – honoraires de l’expert entre 5 K€ et 50 K€. • Les avocats ont une place importante à tenir. • De nombreux litiges se terminent par des transactions. Sinon l’Expert dépose son rapport. Il est alors déchargé de l’affaire, le demandeur assigne ses adversaires et le juge tranche sur la base du rapport d’expertise. • Les assureurs sont très présents. ESCP-EAP Le 27/03/03 26 Maître Gavina GALLIER Cabinet Denton Sales Vincent & Thomas David FELDMAN – Directeur juridique Lemaire Consultants & Associés (LCA)