Carrières - WK Transport Logistique
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Carrières - WK Transport Logistique
LM196_P116/117_Formation 30/03/05 17:00 Page 116 Carrières et formations > Pari tenu pour la licence de logistique hospitalière Repères > Nom : Licence professionnelle logistique option logistique hospitalière. > Formation initiale et continue. > Date de création : - formation initiale : septembre 2000 ; - formation continue : septembre 2003. > Durée: - formation initiale: un an; - formation continue: un an et demi. > Public : - formation initiale : Bac +2 ; - formation continue : salariés, agents de la fonction publique en plan de formation, en période de professionnalisation ou en Congé individuel de formation (CIF). > Effectif par promotion : - formation initiale : 17 - formation continue : 15. > Frais de scolarité : - formation initiale : droits d’inscription universitaire ; - formation continue : 3 900 euros + droits d’inscription. > Retrait des candidatures avant le 27 mai 2005 sur www.u-bourgogne.fr/ iutchalon. > Responsable de la formation : Agnès Basaille-Gahitte. > Tel : 03 85 42 43 41. > e-mail : [email protected]. > Web : www.ubourgogne.fr/iutchalon > Site de l’Association des anciens élèves : http://association.liclog .free.fr/ > 116 ancer un diplôme spécialisé sur la logistique hospitalière. Le pari était osé. Pourtant, depuis sa création en septembre 2000, cette licence professionnelle, unique en France, se porte comme un charme. “D’année en année, le nombre de candidatures augmente. Les étudiants viennent de Lille, de Bordeaux, de SaintNazaire, de Vesoul…”, confie Agnès Basaille, la responsable de la formation. Et le cru 2005 s’annonce déjà très prometteur. “A peine un mois après l’ouverture des inscriptions, nous avons déjà reçu une bonne vingtaine de demandes de dossiers”, poursuit Agnès Basaille. Face à ce succès, l’équipe pédagogique envisage même d’ajouter une épreuve de sélection supplémentaire afin de départager les 60 à 80 prétendants à la nouvelle promotion. Un entretien de motivation pourrait donc compléter un parcours d’admission, déjà exigeant. Actuellement, le jury détermine son choix sur la qualité du livret scolaire et sur la connaissance du monde hospitalier. “Nous focalisons notre attention sur la logistique et les mathématiques appliquées. Dans ces deux matières, l’étudiant doit avoir une note supérieure à la moyenne de la classe. D’autre part, il est important que les jeunes soient entrés en contact avec le monde particulier de l’hôpital. Même si tous n’auront pas de liens étroits avec les patients, ils doivent savoir au préalable s’ils L Logistiques Magazine — N° 196 — Avril 2005 se sentent capables de côtoyer, au quotidien, la maladie et la souffrance”, précise Agnès Basaille. Tambour battant Dès les premières semaines de la formation, les étudiants sont confrontés aux problématiques de l’hôpital. Leur agenda est serré: en octobre, le thème du mémoire qu’ils réaliseront en binôme est validé; en novembre, les recherches de stage peuvent commencer. Sur les 450 heures de cours, le tiers est consacré à la logistique hospitalière. Avec l’appui de professeurs de l’Université de Bourgogne et d’intervenants extérieurs reconnus (Valérie Marchand de GS1, Pascal Mariotti, directeur logistique du CHU de Montpellier, etc.), les élèves passent en revue des thèmes indispensables à la bonne pratique de leur métier: économie de la santé, droit hospitalier et de la pharmacie, “Il est important que les jeunes connaissent le monde hospitalier avant d’intégrer le cursus”, souligne Agnès Basaille, la responsable pédagogique de la licence professionnelle. comptabilité et marchés publics, gestion des flux de patients et de matières, gestion du parc de transport, qualité en milieu hospitalier, codification, EDI, etc. Le reste des enseignements, commun avec les étudiants en licence professionnelle option “Systèmes d’informations logistiques”, aborde les fondamentaux que tout bon logisticien se doit de maîtriser: management, contrôle de gestion, outils de communication, achats et approvisionnements. Ces matières plus géné- LM196_P116/117_Formation 30/03/05 17:00 Page 117 Carrières et formations rales permettront aux jeunes diplômés de rivaliser avec des candidats, tout aussi passionnés par le métier et issus de formations logistiques de niveau Bac +5. Parrainage du CHU de Dijon Dans ce secteur aussi, la concurrence est rude et les débouchés, s’ils se développent, ne sont pas inépuisables. Toutefois, la licence présente l’avantage d’entretenir des liens étroits avec certains centres hospitaliers. Ainsi, François Bisch, l’initiateur de ce diplôme, n’est autre que le directeur des services logistiques du CHU de Dijon et le président de la Commission de Logistique Hospitalière de l’Aslog. Du coup, le CHU bourguignon est un centre d’accueil privilégié pour les stagiaires de la licence. “Entre trois et six étudiants travaillent chaque année à la mise en place de la plate-forme logistique du CHU de Dijon sous la direction de François Bisch”, affirme Agnès Basaille. Au fil du temps se sont créés des échanges durables avec des centres hospitaliers, y compris en dehors du périmètre régional. Ainsi, le Centre hospitalier de Chalon-surSaône, à proximité immédiate de l’IUT mais aussi le centre de réadaptation de Mulhouse ou les Hospices Civils de Lyon reçoivent régulièrement des stagiaires au sein de leurs établissements. Admission parallèle Malgré la large palette de métiers que présente la logistique hospitalière, dans des établissements aussi variés qu’un CHU, qu’un centre anticancéreux ou qu’une maison de retraite, les stages ont parfois du mal à se concrétiser en contrat à durée indéterminée. C’est la raison pour laquelle, les responsables de la formation restreignent les effectifs à 17 étudiants. “Il n’est pas encore temps d’ouvrir les vannes”, juge Agnès Basaille. Les respon- > Profil Cédric Nepote,I responsable logistique et transports au CHI de Lons-le-Saunier (Jura)I spontanées aux CHU de Strasbourg, de Lille et de Lyon ainsi qu’à l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, Cedric s’éloigne un temps du monde hospitalier pour tenter sa chance dans… la grande distribution. Il devient ainsi assistant commercial de deux cafétérias Casino. “Cela m’a permis de développer mes qualités managériales. Une > Âge: 27 ans expérience recherchée par les > Salaire brut annuel en euros: centres hospitaliers”… Et ça 19000 euros marche! En septembre 2003, la > Formation initiale: licence professionnelle, avec qui il reste en contact, lui fait part de 2000 : obtention du DUT Gestion Logistique et Transport la création d’un poste de responsable logistique au centre Septembre 2000: intègre Recruteurs la première promotion hospitalier de Lons-le-Saunier. de la Licence Professionnelle sceptiques Le jeune diplômé saute sur l’ocde logistique hospitalière casion et met ses qualités > Expériences: d’écoute et de rigueur au service Trois ans et demi après, Cedric de cet hôpital, qui compte 500 ne regrette pas son orientation. Janvier 2002: assistant commercial chez Casino lits environ et emploie 1100 Il gère aujourd’hui le service Cafétéria personnes. “Au départ, chaque transports logistique du centre service avait son personnel. hospitalier de Lons-le-Saunier et Septembre 2003: décroche le poste de responsable Depuis mon arrivée, c’est une les 30 personnes qui le compologistique et transports du CH équipe centrale qui gère tous les sent. Mais, pour obtenir ce poste de Lons-le-Saunier transports de biens et de en adéquation avec sa formapatients.” Ce premier chantier terminé, Cédric tion, Cédric Nepote a dû travailler et faire preuve Nepote réfléchit maintenant à la conception de la d’imagination. “Quand je suis sorti de la formanouvelle plate-forme logistique de Lons-le-Saution, je me suis aperçu que le diplôme était très nier, qui regroupera la lingerie, la pharmacie et la peu connu sur le marché du travail. Soit les recruteurs étaient sceptiques et demandaient des expli- cuisine. Le site ne sera pas opérationnel avant une dizaine d’années. L’avenir professionnel de cations sur notre savoir-faire, soit ils exigeaient Cedric Nepote est désormais assuré. davantage d’expérience professionnelle”. M.-N. F. Après avoir envoyé, en vain, quatre candidatures Parfois, le hasard fait bien les choses. Quelques mois à peine après l’obtention de son DUT GLT, Cedric Nepote saisit l’opportunité de l’inauguration de la licence professionnelle de logistique à Chalon-sur-Saône, son université d’origine. Entre les options, “logistique hospitalière” et “supply chain management”, le jeune homme préfère la première. Un choix de cœur plus que de raison. “J’avais fait cinq semaines de stage au service comptabilité d’un hôpital mais, plus que la compta, c’était le milieu hospitalier qui me plaisait”. sables de la formation ont donc choisi une autre voie d’évolution pour la licence. En septembre 2003, l’IUT de Châlon-sur-Saône a ouvert, en partenariat avec la délégation régionale Bourgogne Franche Comté de l’Association Nationale pour la Formation permanente du personnel hospitalier (ANFH), un cursus parallèle, réservé aux salariés et aux agents de la fonction publique. Les cours se déroulent sur un an et demi, à raison de trois jours par semaine (les mercredi, jeudi et vendredi de la première semaine du mois) et offrent une pédagogie adaptée à un public d’adultes. Preuve de l’intérêt des profession- nels pour cette option : une prochaine session ouvrira ses portes en janvier 2006 et des hospitaliers du CHU de Dijon, du Centre hospitalier spécialisé du Jura, du CH de Neufchâteau (Vosges) ont déjà manifesté leur volonté d’intégrer ce parcours diplômant. Marie-Noëlle Frison N° 196 — Avril 2005 — Logistiques Magazine 117 <