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TGV-EST EUROPEEN – TER QUELLE DESSERTE POUR LA CHAMPAGNE-ARDENNE ? Séance plénière du 28 mars 2003 2 SOMMAIRE 1ère PARTIE : CONTEXTE ET ENJEUX I – Le contexte législatif et la convention II – Le TER : Des moyens à renforcer III – Le TGV IV – Les caractéristiques du réseau 2ème PARTIE : LA DESSERTE PAR AXE : QUELLES SOLUTIONS ? Préambule AXE I – Les Ardennes I – La desserte avec Paris A – L’existant B – Le TER C – La DUP D – Les propositions du C.E.S.R. E – Les enjeux et les hypothèses à étudier II – La desserte avec le Nord, l’Est et le Sud A – L’existant B – Les propositions du C.E.S.R. AXE II – La Marne I – La desserte avec Paris A – L’existant B – Le TER C – La DUP D – Les propositions du C.E.S.R. E – Les enjeux et les hypothèses à étudier II – La desserte avec l’Est et le Sud A – L’existant B – Les enjeux et les hypothèses à étudier 3 AXE III – Aube – Haute-Marne I – La desserte avec Paris A – L’existant B – Le TER C – La DUP D – Les propositions du C.E.S.R. E – Les enjeux et les hypothèses à étudier II – La desserte avec le Sud A – L’existant B – Les enjeux et les hypothèses à étudier Réflexions complémentaires Conclusion générale Bibliographie Glossaire Annexes : les contributions des auditionnés 4 Les membres du Groupe de Travail Comité de Pilotage : ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ Monsieur Francis VERITA Monsieur François CLAVERIE Monsieur Christian DEJARDIN Monsieur Francis SIGNORET Monsieur Alain SUTTER Monsieur Daniel YON Président Membre Membre Membre Membre Membre Groupe de Travail : ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ Monsieur Francis VERITA (3ème commission) Monsieur Pierre BALBO (3ème commission) Monsieur Daniel BLONDEAU (6ème commission) Monsieur François CLAVERIE (3ème Commission) Monsieur Jean-Louis COURTOUX (2ème Commission) Monsieur Christian DEJARDIN (3ème Commission) Madame Brigitte DUCZYNSKI (2ème Commission) Monsieur Alain GERGAUD (3ème Commission) Monsieur Roland HALBWACHS (6ème commission) Monsieur Alain KIMMEL (3ème Commission) Monsieur Jean-Marcel LAMBINON (4ème Commission) Monsieur François LE BŒUF (6ème Commission) Monsieur Georges MANGEART (5ème commission) Monsieur Michel OLIVIER (3ème commission) Monsieur Francis SIGNORET (1ère commission) Monsieur Alain SUTTER (3ème commission) Monsieur Daniel YON (3ème Commission) Les membres du C.E.S.R. qui ont participé au groupe de travail : Le groupe « Ardennes » : - M. Blondeau Daniel - M. Cousin Jérôme - M. Lorin Pierre - M. Salmon Claude - M. Signoret Francis - M. Sutter Alain - M. Totot Robert - M. Trousset Philippe 5 Personnes associées au groupe de travail : ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ Monsieur Gérard MENUEL (Vice-Président du C.R.) Monsieur Robert GAUTIER (Président de la 3ème Commission du C.R.) Monsieur Paul LEMPEREUR (Directeur Général des Services du C.R.) Monsieur Antoine STOUFF (Directeur Infrastructure et Transports) Monsieur Yann DUFOUR (Chargé de mission - DIT) Monsieur Didier BRETON (Directeur du Développement Economique) Monsieur Alain BULLOT (Directeur Régional de la S.N.C.F.) Monsieur Michel TRITSCHER (Directeur TER) Monsieur Philippe PICARD (Directeur Stratégie) Monsieur Thierry GALERON (Chef de projet TGV-Est européen) Monsieur Robert RUFFIN (SGAR) Madame Thérèse YOUNSI (SGAR) Monsieur Marc D’AUBREBY (D.R..E.) Monsieur Romain BONHOMME (D.R..E.) Les personnes auditionnées : ¾ Vice Président de la Communauté de Communes de l’Agglomération de Reims : M. Bernard Desoize. ¾ Directeur Général Adjoint des Services de la Ville de Reims : M. Siméon ¾ Directeur Général des Services de la Ville de Châlons-en-Champagne : M. Eric Ameline ¾ Directeur de l’agence d’urbanisme de Châlons-en-Champagne : M. Marcel Hupin ¾ Conseiller Municipal à Châlons-en-Champagne : M. Jean Louis Ladoucette ¾ Maire d’Epernay : M. Franck Leroy ¾ Chef de projet du Pays d’Epernay – Terres de Champagne : M. Laurent Leemans ¾ Adjoint au Maire de Saint-Dizier : M. Jean Thiéblemont ¾ Directeur du Comité de Promotion du Triangle : M. Franck Merelle ¾ Directrice du Cabinet du Maire de Saint-Dizier : Mlle Rolande Placidi ¾ Directeur Général des Services de Rethel : M. Pascal Douffet ¾ Président de l’Association pour le Développement du Pays Rethélois : M. Thierry Dion ¾ Chargée de mission pour le Pays Rethélois : Mme Vanessa Schalbar-Paloc ¾ ¾ ¾ ¾ Directeur de la CRCI : M. Patrick Lucotte Directeur de la CCI de Châlons-en-Champagne : M. Gabriel Francart Directeur de l’Aménagement à la CCI de Reims-Epernay : M. Jean-Claude Zefel Chargé de mission à la CRCI : M. Fédéric Charpentier ¾ Comité d’Etablissement Régional de la S.N.C.F. : M. Patrick Latuada ¾ Comité d’Etablissement Régional de la S.N.C.F : M. Dominique Michon ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ Directeur de la STDM : M. Stéphane Gorisse Président FNTV : M. Jean Pierre Jacqueson Directeur des transports « Rapides de la Meuse » : M. Gaudriat Directeur RDTA : M. Denis Directeur des « Transports Meunier » : M. Meunier 6 ¾ Président de la Fédération Nationale des Associations Usagers des Transports – FNAUT : M. Georges D’Achon ¾ Association des Usagers des Transports Collectifs du Triangle : M. Gilbert Ribout ¾ Président de l’Association pour la réouverture des gares entre Reims et Rethel – APOGERR : M. Michel Jahyer ¾ Gérald BOUILLOD puis Laurent GRANDJEAN (Chargés de mission au C.E.S.R.) 7 Introduction La Ligne à Grande Vitesse reliant Paris à Strasbourg a été déclarée d’utilité publique en 1994 et son financement a été approuvé en novembre 2002, année où les premiers travaux ont débuté pour s’achever en 2007 avec une prévision de mise en service du TGV-Est Européen. Les prochaines années vont être mises à profit par tous les acteurs concernés, L’Etat, les Régions, les Départements, les collectivités et la S.N.C.F. pour définir la future offre en matière de desserte TGV, laquelle sera complétée d’une desserte TER qui sera repensée dans le cadre de l’arrivée du TGV (article 127 de la loi SRU). Cette dernière est définie par la Région qui est l’autorité organisatrice. Différents enjeux se présentent, tant en terme d’offre et d’utilisation optimale du matériel et des infrastructures, qu’en terme d’aménagement du territoire. Quelle sera la complémentarité entre les TER et le TGV ? Comment assurer des rabattements en TER ou en autocars ? Quelle desserte Grandes Lignes maintenir ? Quelle négociation engager après la Déclaration d’Utilité Publique ? Comment desservir équitablement l’ensemble du territoire champardenais ? C’est sur ces questions et ces problématiques que le Groupe de Travail du C.E.S.R. a engagé une réflexion constructive et une démarche prospective depuis sa création. Il a procédé à plusieurs auditions : associations d’usagers, représentants des Pays, des communautés de communes, des chambres de commerce et d’industrie, des transporteurs routiers et du Comité d’établissement de la S.N.C.F. Au travers des différentes réunions, il a tenté par une approche méthodique et rigoureuse d’apporter des solutions, des pistes de réflexion. Elles sont développées dans ce document qui est un outil à la disposition du Conseil Régional, des responsables politiques et des décideurs de la Région Champagne-Ardenne pour leur permettre nourrir leur réflexion et leur décisions et de les éclairer dans leurs choix stratégiques en matière de transport ferroviaire. Ce document rend compte, après une présentation des textes législatifs et de la convention d’exploitation des TER, des capacités en terme de matériel et d’infrastructure à l’échelle de la Région. Les grandes problématiques en matière d’organisation de la desserte sont ensuite développées. La deuxième partie présente axe par axe les enjeux locaux et cherche à proposer les solutions et des scénarios de dessertes pouvant être mis en place. 8 Les objectifs du Groupe de Travail « Régionalisation des Transports – TGV-Est Européen » Il a cherché à imaginer quelles seront les complémentarités indispensables avec l’ensemble des autorités organisatrices pour un fonctionnement optimal du système de transport et les solutions qui permettent d’irriguer l’ensemble du territoire régional. Il a également proposé les orientations souhaitables d’une politique régionale et les moyens possibles de la mettre en œuvre en partant du constat de la situation actuelle de l’organisation de la « chaîne » des transports en Région, des règles de droit relatives aux compétences de chacun, de la prise en charge par la Région de certaines responsabilités financières (voir Contrat de Plan Etat-Région). Le travail a débouché sur des propositions en matière de desserte notamment. La démarche Compte tenu de la signature de la convention en avril 2002 et de la création d’une direction des transports et infrastructures au sein de la Région, l’action du Groupe de Travail a été coordonnée avec les travaux du Conseil Régional. Une première phase a été consacrée au processus de régionalisation et à la préparation de la négociation. Elle s’est achevée avec la signature de la convention. La deuxième phase a permis d’intégrer les projets à venir, en particulier le TGV-Est Européen et la réorganisation des services TER qui en découle. Le Groupe de Travail s’est activé à rechercher des solutions pour répondre aux besoins en matière de desserte. Pour s’approprier l’ensemble des enjeux et des problématiques, le groupe de travail a procédé à des auditions, des CCI aux représentants des Pays en passant par les associations d’usagers et les transporteurs routiers. Ainsi, il peut proposer des solutions au Conseil Régional pour enrichir sa réflexion et l’aider à définir ses priorités en terme de transports ferroviaires. Le contexte Dans le cadre de la mise en service du réseau TGV-Est Européen en 2007, le service TER doit faire l’objet d’une réorganisation complète. La Région est l’autorité organisatrice en matière de desserte TER depuis 1er janvier 2002. Le service TER doit s’intégrer pleinement dans une logique de complémentarité avec la desserte TGV qui sera mise en œuvre. Dès lors, quelles seront les synergies qui peuvent être mise en place ? Comment organiser un système de transport ferroviaire pertinent et efficace à l’échelle du territoire ? 9 Les sources utilisées Le Groupe de Travail remercie tout particulièrement les services du Conseil Régional pour leur collaboration et la mise à disposition des informations en sa possession. Il remercie également toutes les personnes auditionnées qui ont apporté des idées et des remarques pertinentes, ainsi que la S.N.C.F. et les services de l’Etat pour leur contribution. Le Groupe de Travail s’est également appuyé sur des études qui ont été réalisées pour le compte du C.E.S.R., sur les enquêtes réalisées par la S.N.C.F. ou les services du Conseil Régional. Les difficultés rencontrées Les différents paramètres et facteurs sont relativement nombreux (infrastructure, matériel, sillons, gestion du trafic, intermodalité, besoins parfois contradictoires, etc…). Il a donc été difficile pour le Groupe de Travail de les prendre tous en compte. Les enjeux afférents à chaque territoire ou Pays sont différents et nécessitent une approche méthodique et particulière, contrairement à la nécessité d’avoir une vision globale et cohérente du territoire régional. 10 ère 1 PARTIE CONTEXTE ET ENJEUX 11 I – LE CONTEXTE LEGISLATIF ET LA CONVENTION A. Les principales dispositions de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) La loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbain du 13 décembre 2000 traduit la nécessité de mieux articuler les politiques de développement urbain et les politiques de déplacements. • L’article 124 avait fixé au 1ier janvier 2002 le transfert aux régions, devenues autorités organisatrices de plein droit, l’organisation et le financement des services régionaux de voyageurs. La possibilité est laissée à chaque région de créer un organe consultatif, le comité régional des partenaires du transport public, pour l’aider dans l’exercice de sa nouvelle compétence : - Art 21-1 - « … La Région, en tant qu’autorité organisatrice des transports collectifs d’intérêt régional, est chargée, à compter du 1er janvier 2002, de l’organisation : - des services ferroviaires régionaux de voyageurs, qui sont les services ferroviaires de voyageurs effectués sur le réseau ferré national, à l’exception des services d’intérêt national et des services internationaux ; - des services routiers effectués en substitution des services ferroviaires susvisés, A ce titre, la Région décide, sur l’ensemble de son ressort territorial, le contenu du service public de transport régional de voyageurs et notamment les dessertes, la tarification, la qualité du service et l’information de l’usager, en tenant compte du schéma national multimodal de services collectifs de transport de voyageurs et du schéma régional de transport, dans le respect des compétences des départements, des communes et de leurs groupements, de la cohérence et de l’unicité du système ferroviaire dont l’Etat est le garant. Les Régions exercent leurs compétences en matière de tarifications dans le respect des principes du système tarifaire national. Les tarifs sociaux nationaux s’appliquent aux services régionaux de voyageurs. Un décret en Conseil d’Etat fixe les conditions d’application du présent article, et notamment les modalités de détermination de la consistance des services transférés qui correspond aux services existants à la date du transfert. - Art. 21-3. – Il peut être créé auprès de chaque Région en tant qu’autorité organisatrice des transports mentionnés à l’article 21-1 un comité régional des partenaires du transport public. Ce comité est consulté sur l’offre, les stratégies tarifaires et de développement, la qualité des services de transport proposés par la Région… ». • L’article 125 précise que la compensation par l’Etat de ce transfert de compétences (prise en compte dans la Dotation Générale de Décentralisation / DGD) sera constituée : - d’une contribution pour l’exploitation des services transférés, - d’une dotation annuelle permettant le renouvellement du parc de matériel roulant afin d’assurer un service pérenne, - d’une dotation correspondant à la compensation des tarifs sociaux mis en œuvre à la demande de l’Etat. • L’article 127 prend en compte les éventuelles recompositions de l’offre des services régionaux liées à des modifications des services d’intérêt national (« mise en service d’une infrastructure nouvelle ou consécutive à une opération de modernisation approuvée par l’Etat ») en établissant que de tels cas de figure donneront lieu à une révision de la 12 • • • • • compensation versée par l’Etat au titre de transfert. Pour la région Champagne-Ardenne, cet article revêt une importance particulière dans la perspective du TGV-Est Européen et de ses conséquences. L’article 128 prévoit un programme d’investissements (d’une durée de 5 ans) correspondant à l’effort qu’entend fournir l’Etat pour la modernisation des gares à vocation régionale. L’article 129 pose le principe de la passation (obligatoire) d’une convention entre chaque région et la S.N.C.F. pour l’exploitation et le financement des services ferroviaires relevant de la compétence régionale. Le même article précise que le ministre chargé des transports tranche les litiges relatifs à l’attribution des sillons ferroviaires. L’article 135 précise « qu’il peut être créé des comités de ligne, composés de représentants de la S.N.C.F., d’usagers, de salariés de la S.N.C.F. et d’élus des collectivités territoriales pour examiner la définition des services ainsi que tout sujet concourant à leur qualité ». L’article 137 crée, auprès du ministre chargé des transports, un comité national de suivi de la décentralisation des services voyageurs d’intérêt régional. L’article 139 prévoit un rapport au parlement (évaluation de la réforme par l’Etat et les Régions) 5 ans après l’entrée en vigueur de la loi. B. Les objectifs fixés par la Région et les compétences des parties dans la Convention 1) Les orientations du Schéma Régional d’Aménagement du Territoire (S.R.A.D.T.) La Région à défini plusieurs objectifs pour le transport régional de voyageurs : - Renforcer le territoire en créant du lien au sein de la Région, en particulier par l’amélioration de la dorsale nord-sud et par l’amélioration des relations quotidiennes entre villes appartenant à un même ensemble territorial (réseau de villes), - Répondre aux besoins actuels de déplacements des habitants, pour les trajets quotidiens comme pour les déplacements exceptionnels, au sein de la région comme vers l’ensemble du territoire national et européen, en permettant un accès aisé aux principaux pôles urbains et aux réseaux de transport à longue distance. Le transfert de la compétence d’autorité organisatrice est considéré par la Région Champagne-Ardenne comme l’occasion de relancer le transport ferroviaire, à la fois dans la qualité du service rendu et dans son adaptation aux besoins réels de la population, comme la Région l’a mis en œuvre lors du précédent transfert de compétence concernant les lycées. 13 2) Les enjeux qui ressortent dans la convention Deux enjeux principaux marquent le transport ferroviaire régional en ChampagneArdenne sur la période 2002-2006 : - D’une part, la vétusté du matériel roulant pose des problèmes de qualité de service et de pérennité et obère toute volonté de développement. La région et la S.N.C.F. mettront donc en œuvre un plan ambitieux de remplacement du matériel roulant permettant de redonner au transport ferroviaire régional de voyageurs en Champagne-Ardenne le niveau de qualité nécessaire à la population. Cette amélioration de la qualité de service sera également recherchée non seulement par l’organisation optimale de ces investissements en matériels (entretien, etc…) mais aussi par la poursuite de la rénovation des gares. - D’autre part, la période temporelle couverte par le contrat d’exploitation verra la mise en service du TGV-Est européen. La modification des services nationaux sera l’occasion d’une refonte complète des services régionaux. Les études et la concertation sur les besoins de transport et les solutions à retenir doivent être engagées immédiatement. L’examen des recompositions de dessertes pourront conduire localement à la mise en œuvre de modifications de l’offre avant cette mise en service. 3) Le contrat de Plan Etat Région Le titre I-2 prévoit de mieux insérer la Région Champagne-Ardenne dans les réseaux d’échanges en favorisant les modes de transport alternatifs plus respectueux de l’environnement. Les actions concernant le volet ferroviaire comportent plusieurs points. a) Moderniser la ligne ferroviaire entre Paris, Troyes, Chaumont, Langres et Culmont-Chalindrey. Cette modernisation est stratégique pour le développement du sud de la ChampagneArdenne. Il s’agit d’améliorer la desserte des villes concernées notamment en : - favorisant une plus grande fiabilité des accès à l’Ile-de-France, - contribuant à un meilleur confort pour les voyageurs, - réduisant les temps de parcours, - facilitant l’accès aux pôles de l’Ile-de-France autres que Paris. Dans ce cadre, l’Etat et la Région ont décidé : - un financement conjoint, à parité, des actions de modernisation de la ligne, y compris des actions visant à permettre les échanges avec le RER A à Val-deFontenay, pour un montant total de 4,5 Millions d’euros. - de pré-financer sur la base 25 % Etat, 75 % autres collectivités, les études d’avantprojet détaillé d’une première tranche d’électrification (tronçon Gretz – Troyes). S’agissant des travaux d’électrification, l’Etat confirme qu’il participera à hauteur de 25% de leur coût et inscrit à ce titre dans le cadre du contrat de Plan une première tranche de financement de 11,43 M€. La Région a proposé de compléter les crédits à titre provisionnel 14 (soit 34,29 M€ sur les 45,73 M€). Sur ces crédits pourront être imputés les premiers travaux préparatoires. L’Etat et la Région réuniront l’ensemble des collectivités locales d’Ile-deFrance et de Champagne-Ardenne, avec RFF en 2003 afin d’examiner les conclusions des études, de compléter cette enveloppe et d’établir un plan de financement complet pour les deux régions. b) Optimiser les transports ferroviaires autour de Reims et valoriser l’arrivée du TGV-Est Européen à Reims. Il s’agit de permettre : - des correspondances directes dans les gares de Reims-centre et de Bezannes entre les TGV et les TER vers les Ardennes, l’Aisne, la Marne et la Haute-Marne (SaintDizier et Chaumont) ; ce qui nécessitera la création d’une 5ième voie à la gare de Bezannes et le réaménagement de la voie ferrée entre la gare centrale de Reims et Trois-Puits. L’Etat et la Région financeront ce réaménagement avec le concours de RFF et du Conseil Général des Ardennes. Le conseil Général des Ardennes apportera 25 % du total du financement régional au titre de ces deux opérations. - un renforcement de l’offre TER sur le triangle Reims – Epernay - Châlons-enChampagne (et au delà vers Vitry-le-François et Saint-Dizier) mais aussi entre Reims et Fismes, Laon et Charleville-Mézières, pouvant aller jusqu’au cadencement si les flux de clientèle le justifient ; ce qui nécessitera la restructuration des voies dans Reims. - une meilleure diffusion dans l’agglomération rémoise des TER pour faciliter l’usage du mode ferroviaire, notamment par la création de haltes-gares. c) Moderniser la ligne Reims - Châlons-en-Champagne Il s’agit d’améliorer l’écoulement du trafic en augmentant le nombre de sillons disponibles et en relevant la vitesse des trains pour pouvoir : - renforcer la desserte voyageurs, - faire en sorte que l’infrastructure puisse s’insérer, pour le transport de marchandises, dans un contournement de l’Ile-de-France offrant des performances en coût et en temps similaires à celles du transit par la grande ceinture en région parisienne. Ainsi, il est prévu, pour un coût estimé à 2,28 M€, un relèvement de vitesse des trains de voyageurs ainsi qu’une modernisation de la signalisation pour améliorer le débit de la ligne. Cette opération sera financée à parité Etat-Région. 15 4) Le rôle des parties a) La Région La région organise les services de transports publics de voyageurs inscrits au plan régional des transports. Elle est responsable de la pérennité du service de transports publics ferroviaires de voyageurs d’intérêt régional, dont l’exécution est dévolue à la S.N.C.F. A ce titre, la Région décide d’une politique régionale de transports et donne à la S.N.C.F., tenue d’apporter son concours, les moyens financiers de la mettre en œuvre. La Région définit l’offre de service TER et précise : - les relations à desservir, - la consistance des services ferroviaires et routiers (fréquences, arrêts), - les principes à respecter pour l’information des usagers, - la qualité de service à fournir aux utilisateurs, dans les véhicules (confort, ponctualité, etc…) et au sol (services en gare, distribution des titres, etc…). La Région décide des tarifs qui s’appliquent au service public régional. b) La S.N.C.F. Elle gère le service défini dans le cadre de la convention dans le respect des règles de sécurité des circulations fixées par l'Etat, conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur, et avec les moyens appropriés, dans le cadre de son autonomie de gestion. La S.N.C.F., opérateur des services TER assure : - la production de l’ensemble des services, - l’exploitation des lieux associés au transport (gare et points de vente), - la maintenance des matériels, installations et équipements mis à disposition du service ferroviaire, - la communication commerciale et la distribution de tous les titres de transports permettant d’emprunter les TER, - l’information commerciale des voyageurs sur l’ensemble des services offerts (horaires des trains, heures d’ouverture des gares, information dynamique en cas de perturbation, etc…), - le traitement des réclamations relatives à l’exercice de ses responsabilités, - les études et propositions nécessaires à l’évolution du service. Les objectifs prioritaires affichés par les signataires de la convention sont donc d’une part d’assurer la pérennité du service ferroviaire en améliorant ses conditions d’attractivité (rénovation et remplacement du matériel roulant, modernisation des gares, recomposition locale de certaines dessertes, etc…) et d’autre part, de concevoir et mettre en œuvre la réorganisation des services TER nécessaire lors de la mise en service du TGV-Est Européen. 16 II – TER : DES MOYENS A RENFORCER A. Le matériel roulant 1) Un parc vieillissant Matériel roulant Automotrices Z2 3% Voitures Corail 17% Autorails X 4300 57% Rames RIO 23% Source : S.N.C.F. 2002. Le constat au moment de la signature de la convention : Le matériel roulant comprend 120 caisses (de 80 places environ) pour un âge moyen de 33 ans. 80% du parc est composé de matériels mis en service il y’a plus de 30 ans : - 7 rames de 4 voitures RIO ; âge moyen de 39 ans, - 34 automoteurs diesels X 4300 ; âge moyen de 36 ans (modernisation en 1986-88), - 20 voitures Corails, - 5 locomotives électriques BB 16500, - 4 locomotives diesels BB 66400. La qualité du service n’est pas optimum. Les taux de panne engendrent des retards, des suppression de trains (surtout l’hiver). L’image du service n’est pas excellente auprès des clients. 2) L’évolution L’arrivée des 4 premiers X 73500 n’a pas permis de radier des autorails X 4300 en raison des problèmes de capacité en heure de pointe. 4 X 73500 supplémentaires seront mis en service fin 2003. La mise en service des 4 X 72500 a pour objectif le renforcement et l’amélioration des performances des liaisons Culmont-Chalindrey – Paris. 17 Malgré les diverses projections (radiation, prolongation d’utilisation de matériel) soumises à de multiples hypothèses, cela ne modifie en rien le constat. Il est impératif de renouveler le matériel maintenant pour 2008. L’électrification des lignes, Paris – Troyes et Saint-Hilaire-au-Temple – Châlons-enChampagne aura un impact assez réduit sur les circulations TER. De plus, il existe une forte incertitude en terme d’échéances pour la poursuite des électrifications. Il faut donc être prudent. Il convient à la fois de s’engager massivement dans le renouvellement des matériels TER, sinon le service ne pourra plus être assuré en 2008, et en même temps, il faut se donner des marges de manœuvre pour adapter le parc aux besoins qui seront mieux connus vers 2006-2008. 3) Les actions engagées ou à venir a) Le matériel neuf La Région intervient depuis de nombreuses années pour financer du matériel roulant régional. C’est ainsi que 7 rames RIO et 26 autorails bi-caisses X 4300 ont pu être modernisés. Plus récemment, la Région s’est engagée dans l’acquisition de matériels plus modernes, en subventionnant en totalité l’achat de 4 autorails monocaisses X 73500 et 4 automoteurs tri-caisses X 72500. La mise en service a été réalisée en 2002 pour un coût de 4,2 M€. ¾ L’achat de matériel supplémentaire est finalisé (autorisé par l’assemblée régionale du 24 juin 2002) : - 25 rames AGC à partir de 2006, soit un investissement de 100 M€, et une option sur 5 rames, toutes construites par Bombardier. - 4 nouveaux X TER 73500 (Alstom). ¾ Les 4 automoteurs tri-caisses X 72500 ont été progressivement mis en service en septembre 2002 sur la relation Culmont-Chalindrey – Paris, sur un service mixte « Grandes Lignes »/TER Champagne-Ardenne. ¾ Les 4 automoteurs X 73500 ont été mis en service en juin 2002 sur l’étoile de Reims et le bassin du Département de la Marne. ¾ 4 nouveaux X 73500 seront mis en service sur l’axe Saint-Dizier – Chaumont – Langres – Culmont-Chalindrey. Leurs capacités limitées ne sont pas adaptées à une mise en service dans le département des Ardennes. b) La rénovation du matériel roulant Pendant la durée de la convention, la S.N.C.F. modernisera une partie du matériel : - les 2 automoteurs Z2 :actuellement à l’étude - les 20 voitures CORAIL, de manière à améliorer leurs conditions d’utilisation : en cours, - les locomotives correspondantes. La S.N.C.F. financera cette modernisation, estimée à environ 3,7 M€, à partir de montants correspondants à la dotation aux amortissements du matériel roulant. 18 Remarques : - A l’occasion de la mise en service du TGV Est-Européen, l’activité « Grandes Lignes » aura éventuellement la possibilité de se désengager partiellement sur la Région. Il est important de noter qu’aujourd’hui, « Grandes Lignes » n’a pas l’intention de se désengager. Corrélativement, du matériel CORAIL devrait être disponible pour permettre de créer des services TER de substitution. Il faudra prévoir une éventuelle modernisation de ce matériel. - La Région étudiera également l’acquisition de matériels d’occasion, auprès d’autres régions ou d’activités de la S.N.C.F., de manière à rajeunir le parc en limitant le montant de l’investissement et les frais financiers correspondants au renouvellement massif du parc. B. Les infrastructures : une rénovation urgente 1) Les gares : le contexte La Région, la S.N.C.F. et RFF mènent depuis plusieurs années des travaux de modernisations des gares régionales de Champagne-Ardenne qui ont porté sur les axes Reims - Epernay, Reims - Fismes depuis 1998 et actuellement Charleville-Mézières - Givet pour un montant de 3,8 M€. 2) Les scénarios de modernisation L’ARF (Association des Régions de France) et la S.N.C.F. ont défini en commun un référentiel d’aménagement des gares TER. Les travaux d’aménagement, selon ce référentiel s’élèvent à 37 M€ (hors Reims - Epernay et Reims - Fismes). La S.N.C.F. a élaboré plusieurs scénarii qui proposent la mise en œuvre d’un référentiel simplifié par rapport aux propositions de l’ARF, en particulier sur trois points : - hauteur des quais, équipement ILA (Information Ligne Accueil), autres aménagements. 19 Engagements financiers correspondants à chaque option (en M€) Ensemble des gares de Champagne-Ardenne Total ARF, mais quai à 38,5 cm Total ARF, sans rehaussement de quai Total, sans rehaussement de quai, sans ILA, sans souterrain Coûts 17 366 230 € 11 637 958 € 9 268 717 € La 3ème commission du Conseil Régional s’est prononcée en faveur d’un plan de modernisation simplifié, afin de réaliser très rapidement une première mise à niveau sur l’ensemble de la Région. Ce programme a été transmis à l’Etat. 20 III – LE TGV A. Le matériel 1) Les rames Les rames prévues sur le TGV-Est seront des rames « réseau », similaires à celles circulant déjà sur le TGV Méditerranée et entièrement rénovées. Elles sont constituées de 8 remorques encadrées de 2 motrices. Ce matériel, d’une longueur de 200 mètres et d’une puissance de 8800 kW, permet une vitesse commerciale de 320 km/h. Il offre une capacité de 377 places et peut également circuler en unité multiple (couplage de deux rames). Le parc nécessaire pour assurer le trafic estimé, l’année de plein effet, serait de : - 36 rames type « réseau » bi-courant, - 15 rames internationales tri-courant. (Source S.N.C.F.). 2) Les particularités Pour les dessertes intérieures et vers le Luxembourg, le matériel sera bicourant (25 kV alternatif et 1500 V continu). Il pourra donc circuler sur l’ensemble des lignes électrifiées de la S.N.C.F. et assurer des missions d’interconnexion. Pour les dessertes vers l’Allemagne et la Suisse, compte tenu des caractéristiques des lignes électrifiées dans ces pays, un matériel tricourant est nécessaire (25 kV et 15 kV alternatif et 1500 V continu) ainsi qu’un équipement complet des matériels en système de sécurité des trois réseaux. Les matériels français et allemand circuleront réciproquement sur les réseaux de LGV des deux Pays. 21 B. Les infrastructures 1) Les gares nouvelles Le projet prévoit la réalisation de trois gares nouvelles implantées sur la Ligne à Grande Vitesse (LGV). Dénommées, pour le moment, « Champagne-Ardenne », « Meuse » et « Lorraine », elles sont situées respectivement sur les communes de Bezannes, Trois Domaines et à Louvigny. Ces gares ont été prévues pour permettre des dessertes province – province sans changement de gare à Paris grâce à l’utilisation de la ligne d’interconnexion des TGV en Ilede-France. Elles relient les régions de l’Est à celles de l’Ouest, du Sud-Ouest et du Nord avec des possibilités de prolongation vers la Grande-Bretagne via le tunnel sous la Manche, la Belgique, l’Allemagne et la Suisse. En Région Ile-de-France, les gares de Massy, Marne-laVallée et Charles-de-Gaulle seront desservies. Elles offriront à la fois des correspondances avec le sud-est et d’autres possibilités de diffusion dans la couronne parisienne et Paris : RER A à Marne-la-Vallée, RER B à Roissy – Charles-de-Gaulle et RER B et C à Massy. Les relations province – province s’articulent autour de l’axe à grande vitesse Strasbourg – Ile-de-France et sont accessibles depuis les trois gares nouvelles. Cette option, en massifiant les flux, permet d’offrir au départ des gares nouvelles une desserte attractive. 2) Les installations terminales (en Champagne-Ardenne) La ligne nouvelle est raccordée au réseau ferré existant à ses deux extrémités, à Vaires-sur-Marne et Baudrecourt, mais également en d’autres points pour des besoins de desserte (raccordements commerciaux) ou de maintenance (raccordement de service). Tous ces raccordements possèdent des voies banalisées, ils peuvent être empruntés dans les 2 sens par les TGV. a) Les raccordements à la ligne d’interconnexion Au nombre de deux, l’un permet les relations vers Charles-de-Gaulle et le TGV-Nord, l’autre vers Marne-la-Vallée et le TGV Atlantique. Vers le TGV Atlantique, la vitesse est de 230 km/h ; elle n’est que de 170 km/h vers le TGV Nord en raison de contraintes techniques de tracé. b) Le raccordement de Trois-Puits Il permet la desserte de Reims, puis Charleville-Mézières. Il relie la ligne à Grande Vitesse à la ligne Epernay – Reims. Le débranchement de la ligne nouvelle permet une vitesse de 170 km/h, et la jonction sur la ligne classique, une vitesse de 120 km/h correspondant à la vitesse pratiquée sur ce tronçon. 22 c) Le raccordement de Saint-Hilaire-au-Temple Il permet la desserte de Châlons-en-Champagne, Vitry-le-François et Bar-le-Duc. La vitesse de débranchement à partir de la ligne nouvelle est de 170 km/h ; celle de la jonction sur la ligne actuelle de Reims – Châlons-en-Champagne est de 140 km/h correspondant au maximum de vitesse pratiquée sur ce tronçon. La section de la ligne Saint-Hilaire-auTemple – Châlons-en-Champagne située entre le raccordement et la gare de Châlons-en-Champagne sera électrifiée au titre des installations terminales du projet, pour permettre la circulation des TGV. 3) Les aménagements du réseau existant liés au projet a) Les gares de Reims, Charleville-Mézières, Châlons-en-Champagne et Vitry-leFrançois La réception des TGV dans les gares ci-dessus peut se faire sans modification du plan de voie. Les quais existants ont une longueur suffisante pour recevoir des TGV en unités multiples (2 rames de 200m). Toutefois, Reims et Charleville-Mézières sont des « Terminus TGV ». Il est donc nécessaire de disposer d’installations permettant le remisage et les opérations de nettoyage intérieur et des vitres frontales des cabines de rames. Les travaux consistent essentiellement à réaliser des compléments d’aménagement de voies de service pour recevoir les TGV (allongement, électrification) et à les équiper des installations nécessaires à l’entretien (eau, électricité, etc…). b) Electrification du tronçon Saint-Hilaire-au-Temple – Châlons-en-Champagne Le projet TGV-Est prévoit la desserte par TGV de Châlons-en-Champagne, Vitry-leFrançois et Bar-le-Duc à partir d’un raccordement de la ligne à grande vitesse, sur la ligne de Reims à Châlons-en-Champagne, situé à Saint-Hilaire-au-Temple. La circulation des TGV vers Châlons-en-Champagne nécessite l’électrification du tronçon de 16 km situé entre le raccordement de Saint-Hilaire-au-Temple et la gare de Châlons-enChampagne où les TGV retrouveront le domaine déjà électrifié de la ligne actuelle Paris – Strasbourg. Les dispositions arrêtées sont compatibles avec une extension éventuelle de la traction électrique à la totalité du tronçon Reims – Châlons-en-Champagne. 23 IV – LES CARACTERISTIQUES DU RESEAU A. Le réseau en Champagne-Ardenne TGV-EST 24 Le réseau TGV en France Source : S.N.C.F. Centré sur la capitale, le réseau TGV s’étend aux grandes villes françaises du Nord et du Sud, Lille, Lyon, Marseille et Bordeaux. Le TGV-Est aura pour fonction de relier Paris à l’Est de la France et au réseau à grande vitesse allemand (ICE). 25 B. Les temps de parcours 1) TER CHARLEVILLE MÉZIÈRES SEDAN 0h15 LAON 0h40 FISMES 0h50 REIMS 0h26 VERDUN 0h20 EPERNAY 0h40 CHALONS EN CHAMPAGNE 1h30 0h15 0h40 1h30 SAINT-DIZIER 1h15 0h45 TROYES 1h00 CHAUMONT 1h20 DIJON Légende : (service été 2002) 0h26 T.E.R. Champagne-Ardenne 1h30 Liaison routière Transchampagne 26 La « distance temps » moyenne entre les principales villes de la Région est d’environ 40mn. Pour les relations intercités, ce temps est convenable dans la mesure ou il permet d’effectuer des déplacements avec une certaine commodité. En revanche, les relations entre le nord et le sud de la Région sont « difficiles ». En effet, si l’on part de Sedan pour se rendre à Culmont-Chalindrey, le temps de parcours est de 3h35. Au départ de Reims, la même relation s’effectue en 2h30 environ. L’axe nord-sud qui est « l’épine dorsale » de la Région ne bénéficie pas d’une desserte qui puisse la renforcer, alors que les autoroutes A31, A5, A26 et bientôt A34 traverseront la Région du nord au sud. Reims et Troyes ne sont pas reliées efficacement par le fer. On peut utiliser les transports collectifs : TransChampagne. Entre Châlons-en-Champagne et Troyes, le même constat s’impose. 2) TGV a) Les meilleurs temps de parcours depuis Paris 1h30 CHARLEVILLE-MEZIERES 2 PARIS 0h45 REIMS 7 0H55 2 CHALONS EN CHAMPAGNE 1H15 2 VITRY LE FRANCOIS Légende : (Source DUP) 0h45 7 : Temps de parcours au départ de Paris : Nombre d’aller-retour / jour. 27 1H40 2 BAR-LE-DUC Les relations directes avec Paris concernent les grandes agglomérations comme Reims ainsi que Metz, Nancy et Strasbourg mais aussi par prolongement sur les lignes existantes des villes de Charleville-Mézières, Châlons-en-Champagne, Vitry-le-François et Bar-le-Duc. Les relations seront sans arrêt intermédiaire entre Paris et Reims. b) Les gains de temps depuis Paris Source : DUP Au départ des agglomérations situées dans les Ardennes, dans l’est de la Marne, Châlons-en-Champagne, Vitry-le-François ainsi que Saint-Dizier (Haute-Marne) et Bar-leDuc (Meuse), le temps de parcours à destination de la capitale sera diminué d’au moins 15mn. 28 c) Les relations « Province – Province » et « Province et Europe » 2h10 2h35 LONDRES BRUXELLES 3H05 2H50 LILLE CHARLESDE-GAULLE FRANKFURT 1h30 1h55 0h35 1h00 STRASBOURG GARE Meuse 1H20 1H00 MASSY 1h00 1h25 0h35 1h00 GARE Champagne-Ardenne Bezannes 4H35 4H10 GARE Lorraine MUNCHEN MARNE LA VALLEE 3h10 3h35 2H25 2H00 RENNES NANTES 4h10 4h35 MULHOUSE TGV Sud –Est / Méditerranée 3H35 3H10 BORDEAUX ZÜRICH Légende : 3h35 3h10 : Temps au départ de la gare Champagne-Ardenne : Temps au départ de la gare Meuse. Le schéma de desserte tient compte des possibilités d’interconnexion du TGV-Est Européen avec les autres lignes à grandes vitesse (TGV Nord et TGV Atlantique) par la ligne nouvelle d’interconnexion en Ile-de-France. Ces relations s’effectuent grâce aux TGV de jonction qui relient Strasbourg à Lille (Londres et Bruxelles) et à Rennes, Nantes et Bordeaux. Dans l’Est de la France, la gare « Champagne-Ardenne » sera desservie par ces TGV. Ils desserviront les gares de Charles-de-Gaulle TGV, Marne-la-Vallée-Chessy et Massy. Les villes de l’Est seront reliées entre elles par les gares « Champagne-Ardenne », « Meuse », « Lorraine » et « Strasbourg » grâce aux TGV de jonction. Des gains de temps significatifs résulteront de la nouvelle desserte TGV. La relation Paris – Reims s’effectuera en 45mn au lieu de 1h25mn. 29 C. Les déplacements entre Paris et les villes de la Région Les tableaux suivants permettent de mieux apprécier la desserte existante dans la Région et celles des Régions voisines qui bénéficient du TGV. Sont également pris en compte la population et la durée des trajets en voiture. 1) Entre Paris et les villes de Champagne-Ardenne Population Voyage en train direct/jour Voyage en voiture (nombre AR) Distance (en km) Durée 2h50 0 255 2h39 260 2h21 7 236 2h25 215 581 172 1h26 12 145 1h28 25 844 33 236 141 1h05 19 143 1h40 Châlons-enChampagne 47 339 60 013 171 1h17 13 192 1h54 Vitry-le-François 16 737 19 572 204 1h43 7 221 2h15 Saint-Dizier 30 900 38 086 233 2h16 2 249 2h36 Chaumont 25 996 27 017 262 2h13 10 274 2h38 Troyes 60 958 128 945 166 1h21 14 185 1h52 Commune Unité urbaine Distance (en km) Durée Sedan 20 548 27 954 280 Charleville-Mézières 55 490 65 727 Reims 187 206 Epernay Fréquence Services été 2002. Le tableau met en avant les disparités en terme de desserte entre les villes de la Région Champagne-Ardenne à destination de Paris. Si Epernay bénéficie d’une excellente desserte compte tenu de sa position sur les lignes Paris – Strasbourg, Paris – Reims – Longwy, Paris – Metz et Paris – Saint-Dizier, de même que Châlons-en-Champagne ou Reims, il n’en est pas de même pour Saint-Dizier et dans une moindre mesure pour Vitry-le-François. L’accès à Paris est beaucoup plus difficile, puisqu’on totalise seulement 2 aller-retour/jour directs au départ de Saint-Dizier. Sedan ne bénéficie d’aucune relation directe avec la capitale. Les autres villes de la Région comptent en moyenne 10 à 14 aller-retour quotidiens avec la capitale. Chaumont et Troyes bénéficient de leur position sur l’axe Paris – Bâle qui leur permet d’avoir un niveau de desserte élevé. 30 2) Entre Paris et les villes des régions limitrophes Les déplacements entre Paris et les villes des Régions voisines Population Voyage en train direct/jour Voyage en voiture Commune Unité urbaine Distance (en km) Durée Fréquence (nombre AR) Distance (en km) Durée Laon 27 878 27 050 140 1h30 12 142 1h56 Amiens 139 210 160 815 131 1h05 17 151 1h43 Beauvais 57 355 59 003 80 1h05 17 96 1h14 Rouen 108 758 389 862 140 1h10 23 133 1h35 Evreux 54 076 60 108 108 0h55 15 98 1h24 Alençon 30 379 44 382 - 1h33 0 248 2h25 Le Mans 150 605 194 825 - 0h55 15 207 2h04 Chartres 42 059 87 800 - 0h50 33 89 1h05 Blois 51 832 65 989 - 1h25 15 183 1h52 Orléans 116 559 263 292 - 1h00 35 133 1h28 Bourges 76 075 91 434 - 1h50 4 246 2h22 Nevers 43 082 57 515 255 1h55 14 237 2h25 Auxerre 40 292 40 945 130 1h50 2 166 1h43 Dijon 153 813 236 953 316 1h40 15 313 2h58 Services été 2002. Remarque : Pour Dijon et Le Mans, la seule desserte ferroviaire considérée est celle du TGV ; pour Orléans, la desserte ferroviaire considérée est celle de la gare des Aubrais. Les durées de voyages et les fréquences ont été établies à partir des infrastructures et des services existant en avril 2002. La qualité de la desserte des villes situées à proximité immédiate de Paris comme Amiens ou Chartres ainsi que des villes où la population est importante, comme Rouen et Orléans est optimale : jusqu’à 35 aller-retour quotidiens à destination de la capitale. Les villes de taille moyenne et situées à plus de 200 km comptent environ 15 aller-retour/jour, comme Dijon. Comparée à la Région Champagne-Ardenne, la desserte des autres villes françaises est en règle générale plus importante (compte tenu de l’effet d’aubaine du TGV (ex : Dijon, Le Mans) ou d’un investissement TER majeur (ex : Orléans, Beauvais) qui résulte d’une volonté politique). Cela traduit un certain déficit du niveau de desserte régionale. Il semble donc nécessaire de maintenir et d’augmenter le nombre de relations entre les villes de la Région Champagne-Ardenne et la Région Ile-de-France. 31 ème 2 Partie LA DESSERTE PAR AXES : QUELLES SOLUTIONS ? 32 Préambule Les principes ¾ Les services TGV relèvent de l’activité commerciale de la S.N.C.F. La rentabilité de ces liaisons doit être assurée par des recettes commerciales. ¾ Les services GL et TGV relèvent de l’autorité de l’Etat. ¾ Toutes les hypothèses sont à étudier. Les solutions de dessertes que le groupe de travail propose devront faire l’objet d’une réflexion et d’une négociation entre les différents acteurs concernés, notamment la S.N.C.F, R..F.F, la Région, les Départements et les collectivités. ¾ Les schémas de dessertes proposés ne sont qu’indicatifs. L’objectif est d’aider à déterminer l’offre de services en TGV et les complémentarités avec le TER et GL (TRN). Le TGV ¾ Il a été conçu pour rouler sur des lignes spécifiques, appelées Lignes à Grandes Vitesses (LGV) à des vitesses maximales de 300 km/h. Il est utilisé pour la desserte des grandes agglomérations. Il s’inscrit dans une logique de desserte nationale et européenne du territoire. ¾ Le TGV ne peut répondre à lui tout seul à l’ensemble des besoins de déplacement à longue distance. C’est pourquoi un relais régional se révèle nécessaire pour diffuser l’effet du TGV sur les villes de taille plus modeste. ¾ Les services TER assurent la desserte du territoire à l’échelle régionale, à la fois pour les besoins internes et pour permettre l’accès aux grands réseaux des territoires non desservis directement. ¾ Pour le C.E.S.R., l’arrivée du TGV en 2007 ne doit pas se traduire pas une diminution systématique qualitative ou quantitative de l’offre de services Grandes Lignes dans la Région Champagne-Ardenne. Elle doit apporter un plus en terme d’offre et de qualité pour répondre aux besoins des habitants de la Région et s’inscrire dans une dynamique permettant un développement économique et social. 33 AXE I LES ARDENNES 34 I – La desserte : Paris – Reims – Rethel – Charleville-Mézières – Sedan A. L’existant 7 4 7 CHARLEVILLE MÉZIÈRES 4 12 RETHEL 0 1 REIMS 19 SEDAN 0 EPERNAY PARIS Légende : Nombre d’aller-retour avec Paris : service hiver 2002. (1) (2) 7 (1) : trains directs (2) : avec 1 correspondance ¾ Depuis Charleville-Mézières : 7 aller-retour directs en semaine et 4 aller-retour en correspondance avec Paris. ¾ Rethel : 7 aller-retour quotidiens avec la capitale (arrêt systématique des trains Paris – Charleville-Mézières). ¾ Sedan ne bénéficie plus de desserte directe en semaine. Seuls 7 aller-retour avec correspondance (Charleville-Mézières) à destination de Paris sont mis en place. 35 B. Le TER GIVET 16 0 REVIN 19 0 HIRSON 1 CHARLEVILLE MÉZIÈRES 15 SEDAN MONTMEDY 0 2 1 7 9 4 REIMS Légende : (1) Dessertes quotidiennes (nombre d’aller-retour) ; service hiver 2002. (1) T.E.R. (intercités + local) (2) Grandes Lignes (2) ¾ La desserte entre les agglomérations de Reims, Charleville-Mézières et Sedan, repose sur 9 à 15 aller-retour TER/jour. ¾ La desserte TER dans la pointe des Ardennes est assez importante : 19 à 16 aller-retour quotidiens en TER. ¾ Dans le cadre, de l’étude sur la faisabilité de la réouverture de la ligne Givet – Dinant, les partenaires pourraient être incités à revoir le schéma des dessertes. 36 C. LA DUP 7 CHARLEVILLE MÉZIÈRES 0 0 2h55 - SEDAN 2 2h25 1h30 12 7 1h25 0h45 RETHEL REIMS ROISSY BEZANNES PARIS MARNE LA VALLEE Légende : Situation actuelle hiver 2002 (1) (2) (3) (4) Projet T.G.V. EST d’après D.U.P. (1)(2) desserte GL directe quotidienne (nombre d’aller-retour) (3)(4) meilleur temps de parcours 1) La desserte avec Paris ¾ Pour Charleville-Mézières : la DUP (Déclaration d’Utilité Publique) prévoit à minima 2 aller-retour quotidiens. Le temps de parcours est de 1h30 (45mn de Paris à Reims et 45mn de Reims à Charleville-Mézières), contre 2h25 actuellement. ¾ Pour Reims, 7 aller-retour quotidiens directs à destination de Paris sont inscrits. ¾ En gare de Rethel, l’arrêt des TGV n’est pas prévu actuellement à la DUP. Il conviendra de déterminer les possibilités de rabattement vers Reims ou d’arrêt des TGV. 2) La desserte Province – Province et Province - Europe En gare de Bezannes, il est prévu à la DUP des relations à destination de la Province et de l’Europe, avec par exemple la desserte de : Rennes, Nantes et Bordeaux pour le Grand Ouest, Francfort, Munich, Strasbourg, ainsi qu’un prolongement vers Mulhouse et Zurich pour « l’Est » après correspondance à Strasbourg et Lille pour le Nord, mais sans précision de fréquence. Les gares de Marne-la-Vallée, Massy et Roissy permettront l’accès à des dessertes de province (à destination du sud et du sud-est) et à la proche Ile-de-France par le RER. 37 D. 38 Les propositions du C.E.S.R. 1) Répondre aux besoins incontournables : offre en rame TGV directe (temps 90mn) « Relations Province – Paris » ¾ Une négociation1 peut être engagée pour revoir à la hausse le nombre des dessertes directes nécessaires : la DUP prévoit 2 aller-retour (Paris – Charleville-Mézières). ¾ Il s’agirait de passer à 3 aller-retour/jour. Cela permettrait d’assurer une réponse aux déplacements sur une ½ journée et aux déplacements sur une journée. SEDAN 7h00 CharlevilleMézières PARIS 7H30 Arrivée avant 9h 14H30 Retour 13h 19H30 20h00 Déplacements sur ½ journée Retour 18h Déplacement sur une journée 15H Arrivée 17h Départ des Ardennes dans l’après-midi 9H Retour 7h30 9H30 Arrivée 11h Déplacements pour CharlevilleMézières le matin ou retour sur Paris le lendemain Remarque : Horaires indicatifs. 2) Répondre aux besoins complémentaires a) Offre en complémentarité TGV/TER (rabattement) ¾ Le transfert de la desserte existante Grandes Lignes en offre TER doit faire l’objet d’une négociation avec l’Etat et la S.N.C.F. dans le cadre de l’article 127 de la loi SRU. ¾ L’objectif qualitatif et quantitatif étant de mettre en correspondance à Reims tous les départs et arrivées des TGV en provenance ou à destination de Paris. b) Démarche de qualité ¾ La création d’une relation TER directe Sedan – Charleville-Mézières – Reims (Bezannes) permet : - D’optimiser les temps de parcours et éviter les ruptures de charges. - L’utilisation des nouvelles rames AGC permettra une amélioration significative du confort et de la vitesse. 1 Voir les enjeux sur la négociation en préambule. 39 E. Les enjeux et les hypothèses à étudier 1) La desserte de Sedan a) L’existant et la DUP ¾ Sedan ne bénéficiera pas de desserte directe en TGV. Elle n’est pas prévue à la DUP. ¾ La desserte en trains Grandes Lignes à destination ou en provenance de Paris est réduite à 7 aller-retour/jour avec rupture de charge à Charleville-Mézières. ¾ Il y’a lieu pour le Pays Sedanais de rechercher l’accessibilité la plus pertinente. b) Les solutions ¾ La desserte par TGV direct Le C.E.S.R. propose une négociation pour 1 aller-retour/jour direct avec la capitale, avec un départ le matin et un retour le soir. Si toutefois, l’exploitant émet un avis de non pertinence (rentabilité, potentiel, équipements terminaux nécessaires, etc…), l’hypothèse d’un financement TER sur du résiduel TGV2 pourrait être étudiée pour permettre une réponse au Pays Sedanais en terme d’attractivité et d’image. ¾ Une desserte TER en rabattement sur Bezannes L’hypothèse proposée par le C.E.S.R. prévoit une desserte TER de Sedan à Bezannes, via Charleville-Mézières et Reims. Elle est réalisée de façon quantitative (correspondance à Reims centre pour les dessertes à destination de Paris et à Bezannes pour les relations à destination de la Province et de l’Europe) et qualitative avec l’utilisation des nouveaux matériels AGC. Ce rabattement intrarégional et interrégional constitue une double réponse aux besoins Sedanais. 2) Création d’une gare dans le triangle de Mohon C’est une réflexion qui est menée par les Ardennais. Des études ont été lancées par le Conseil Général. Les Ardennais devront se déterminer sur le projet. - Avantages : Elle serait située dans l’agglomération de Charleville-Mézières, mais s’inscrirait dans une logique de gare pour l’Est du département (Charleville-Mézières et Sedan). Elle permettrait la desserte de Charleville-Mézières sans passer par la gare actuelle : pas de retournement des TGV en gare de Charleville-Mézières pour se rendre à Sedan. Elle est plus accessible par la route que la gare actuelle de Charleville-Mézières. Elle permettrait un léger gain de temps sur le trajet (Sedan – Reims). 2 Desserte prolongée le soir à Sedan pour un départ le lendemain matin à destination de Charleville-Mézières et Paris. 40 - Inconvénients : Il est nécessaire de réorganiser les déplacements dans l’agglomération de CharlevilleMézières. Place la gare de Charleville-Mézières en première gare de la vallée de la Meuse : la desserte de la vallée serait à repenser. Son prix est estimé à 45M d’euros (soit l’équivalent de plus de 2 rames TGV), hors aménagements urbains complémentaires. Déplace le centre « historique » et « commercial » de l’agglomération de CharlevilleMézières et relègue la gare actuelle au rang de gare TER de passage de faible importance. La faisabilité est probablement liée à des investissements de capacité sur le tronçon Charleville-Mézières – Mohon (correspondance des TER à Mohon). - Financement : Il s’inscrit dans une logique de « demandeurs – payeurs ». Face à ces éléments et au projet de la DUP (2 aller-retour/jour), le C.E.S.R. propose d’étudier une solution alternative qui consisterait à créer en lieu et place de la gare actuelle de Charleville-Mézières un véritable pôle d’échanges (gare routière / S.N.C.F.). Il sera nécessaire d’accompagner cette organisation par une excellente accessibilité et par un plan de circulation pertinent (dans le cadre du Plan de Déplacement Urbain). Future gare de Mohon ? 41 3) Un arrêt à Rethel a) L’existant et la DUP ¾ La DUP ne prévoit pas d’arrêt TGV en gare de Rethel. ¾ La desserte Grandes Lignes comprend 7 aller-retour/jour avec Paris. ¾ Rethel est située à 35 km de Reims. Elle est reliée directement à Reims par une 2X2 voies, soit un trajet de 30mn. b) Les solutions ¾ Arrêt des TGV. Rethel serait le point de convergence de tous les usagers du sud du département des Ardennes. Cette hypothèse peut faire l’objet d’une négociation entre les acteurs concernés qui répond à une forte demande de la part des élus et des usagers (Voir en annexe l’expression de l’APOGERR). L’augmentation de la durée du trajet est estimée à 5 minutes environ (dont un arrêt de 1mn), et entraîne la consommation d’un sillon supplémentaire. Il est important de souligner que les usagers possédants une carte hebdomadaire de travail ne pourront pas accéder au TGV. ¾ Rabattement des TER sur Reims. L’idée est d’organiser l’arrêt des TER en gare de Rethel à destination de Reims. Ce schéma s’inscrit dans la desserte de Sedan – Charleville-Mézières – Rethel – Reims – Bezannes (voir page 37 le rabattement sur Bezannes). ¾ Organiser une desserte périurbaine. Rethel est intégrée au bassin de vie rémois. Elle peut donc s’inscrire dans une desserte périurbaine organisée en « étoile » autour de Reims : Bezannes – Reims centre – Rethel. Cette desserte permettra de répondre aux besoins des migrants (domicile-travail et domicileétude). Elle prendra en compte les nouvelles capacités en matériel. Elle permettra de libérer des arrêts sur une desserte Sedan –Bezannes (rabattement). Elle répondra enfin à la problématique de la réouverture des gares entre Reims et Rethel (Le Châtelet-sur-Retourne, Bazancourt, Witry-les-Reims). Elle nécessitera des capacités en matériel augmentées. ¾ Un rabattement routier. La mis en place d’une desserte par autocars directs à destination de la gare de Reims centre et/ou Bezannes en correspondance avec le TGV est concevable dans la mesure ou la durée du trajet est inférieure à 1h. Elle pourrait être intégrée dans une logique de complémentarité. Parallèlement, les rabattements en autocars sur la gare de Rethel pourront être étudiés lors de la réalisation de la Charte du Pays. 42 4) La gare de Poix Terron (Pays des Crêtes Préardennaise) La population, les usagers et le Pays souhaitent ardemment une accessibilité au TGV et au TER. La desserte TER (complémentaire au TGV) doit être étudiée dans le cadre de la convention et de la Charte du Pays concerné. 43 II – Les relations entre les Ardennes, le « Nord », « l’Est » et le « Sud » A. L’existant CHARLEVILLEMEZIERES 2 0 SEDAN 0 4 2 0 0 0 METZ LILLE REIMS BAR LE DUC EPERNAY CHALONS EN CHAMPAGNE NANCY VITRY LE FRANCOIS DIJON Légende : trains directs (nombre d’aller-retour) ; Service hiver 2002 (1) (1) de ou vers Metz (2) (2) de ou vers Nancy (1) (1) Trains directs avec Dijon (2) (2) Nombre d’aller-retour ¾ La desserte Grandes Lignes entre les Ardennes (et Lille) et les agglomérations de Metz et Nancy comprend 2 aller-retour/jour. ¾ Cette desserte sera probablement remise en cause lors de la mise en service du TVG-Est Européen. ¾ La desserte à destination de Dijon : aucun aller-retour direct quotidien. 44 B. Les propositions du C.E.S.R. « Relations Province – Province et Province – Europe » 1) Organisation d’un rabattement sur Bezannes ¾ La gare de Bezannes permet les relations province – province et province – Europe. ¾ Création d’un TER direct depuis Sedan à destination de Bezannes. 2) Les relations avec la Lorraine et le Nord-pas-de-Calais ¾ Pour les Ardennes, l’accessibilité aux Régions Lorraine et Nord-Pas-de-Calais via l’interconnexion de Bezannes (TGV) ne semble pas pertinente (prix, temps). ¾ Le C.E.S.R. suggère de réorganiser des relations interrégionales avec les deux régions. ¾ La pertinence d’accès au Sud de la France par Metz et demain par le barreau Rhin-Rhône (TGV) devra être étudiée. 45 AXE II LA MARNE 46 I – La desserte : Paris – Reims – Châlons-en-Champagne – Vitry-leFrançois – Saint-Dizier / Bar-le-Duc A. L’existant 12 1 REIMS PARIS VITRY LE FRANCOIS DORMANS EPERNAY CHALONS EN CHAMPAGNE 4 19 13 7 0 0 0 2 SAINT DIZIER 2 6 Légende : Nombre d’aller-retour avec Paris ; service hiver 2002. (1) (2) (1) : trains directs (2) : avec 1 correspondance ¾ A Epernay, la desserte en trains directs est surdimmensionnée par rapport aux autres villes régionales. Elle bénéficie des dessertes Paris – Charleville-Mézières – Longwy, Paris – Metz, Paris – Strasbourg et Paris – Saint-Dizier : soit 19 aller-retour/jour avec la capitale. ¾ Reims compte 12 aller-retour/jour et Châlons-en-Champagne 13 aller-retour quotidiens. ¾ A Saint-Dizier, on totalise 2 aller-retour directs par jour avec Paris et 6 aller-retour par correspondance. ¾ A Vitry-le-François, 7 aller-retour/jour assurent le service avec la capitale. ¾ Dormans bénéficie de 4 aller-retour journaliers avec Paris. 47 B. Le TER LAON FISMES CHARLEVILLE MEZIERES 8 9 0 4 7 REIMS 0 VERDUN DORMANS 12 12 11 0 0 2 0 4 4 EPERNAY 6 10 CHALONS EN CHAMPAGNE VITRY LE FRANCOIS 0 4 REVIGNY 0 10 0 SAINT DIZIER Légende : (1) Dessertes quotidiennes (nombre d’aller-retour) ; service hiver 2002. (1) T.E.R. (intercités + local) (2) Grandes Lignes (2) ¾ Les services TER sur l’axe reliant Saint-Dizier à Reims, via Vitry-le-François et Châlonsen-Champagne sont relativement bien proportionnés : 10 à 12 aller-retour quotidiens en moyenne. ¾ Les relations en TER entre Reims et Epernay sont nombreuses : 12 aller-retour/jour ainsi qu’autour de l’étoile de Reims à destination de Fismes et Laon : 7 et 8 aller-retour/jour. 48 C. LA DUP REIMS 12 7 1h25 0h45 BEZANNES ROISSY CHALONS EN CHAMPAGNE PARIS DORMANS VITRY LE FRANCOIS EPERNAY MARNE LA VALLEE 13 2 1h20 0h55 BAR LE DUC 7 1h40 2 1h15 9 2h00 Situation actuelle hiver 2002 (1) (2) (3) (4) Projet T.G.V. EST d’après D.U.P. (1)(2) desserte GL directe quotidienne (Aller-retour/jour) (3)(4) meilleur temps de parcours 1) La desserte avec Paris ¾ 7 aller-retour quotidiens entre Reims et Paris sont prévus à la DUP. ¾ Les villes de Châlons-en-Champagne, Vitry-le-François et Bar-le-Duc (Meuse) bénéficieront de 2 aller-retour/jour avec Paris. ¾ Les TGV à destination ou en provenance de Paris empruntent la ligne classique à partir de Saint-Hilaire-au-Temple. ¾ Le gain de temps par rapport aux Grandes Lignes est compris entre 20 minutes pour Barle-Duc et 25 minutes pour Châlons-en-Champagne et Vitry-le-François. ¾ Pour la ville de Saint-Dizier, aucune desserte par TGV n’est inscrite à la DUP, dont le bassin d’emplois est plus important que Bar-le-Duc (22 474 emplois dans l’aire urbaine de Saint-Dizier contre 14 985 à Bar-le-Duc ; Source Insee, 1999). Cette dernière, située à 25 km de Saint-Dizier et 40 km de la gare Meuse sera, compte tenu de sa situation géographique, mieux desservie en GL et TER que Saint-Dizier. 2) La desserte Province – Province et Province - Europe ¾ Il est prévu à la DUP que les arrêts en gare de Bezannes assurent les relations : - Nationales (TGV Atlantique, etc…) et européennes. - A destination de Marne-la-Vallée, Roissy et Massy (Ile-de-France). 49 2 1h40 D. Les propositions du C.E.S.R. 1) Répondre aux besoins incontournables : offre en rame TGV directe « Les relations Province – Paris » a) Cadrage DUP ¾ 2 relations quotidiennes avec Paris sont prévues à la DUP au départ de Châlons-enChampagne, Vitry-le-François (et Bar-le-Duc). b) Proposition ¾ Afin d’assurer une meilleure desserte de ces trois agglomérations et de leurs bassins de vie, le passage à 3 aller-retour/jour permettrait de mieux répondre à la demande, notamment le matin et le soir. ¾ Le schéma qui suit développe ce scénario : Bar-le-Duc Vitry Châlons Paris 7H00 7h25 7h45 Arrivée 8h40 14H10 13h45 13h25 Retour 12h30 19H40 19h15 18h55 Retour 18h 14H00 14h25 14h45 Arrivée 15h40 8H40 8h15 7h55 Retour 7h00 9H00 9h25 9h45 Arrivée 10h40 Déplacements sur ½ journée Remarque : Horaires indicatifs. 50 Déplacement sur une journée Départ de la Marne dans l’après-midi 2) Les besoins complémentaires « Les relations Province – Paris » a) Rabattement depuis Châlons-en-Champagne et Vitry-le-François sur Reims centre Le temps de parcours est de 1h55 au départ de Vitry-le-François et de 1h35 au départ de Châlons-en-Champagne à destination de Paris. (Voir le tableau suivant). - Les avantages : Démarche de qualité : l’utilisation des nouvelles rames AGC permettra une amélioration significative du confort et de la vitesse. - Les inconvénients : Ce scénario augmente le temps de parcours par rapport au GL actuels. Dans les deux cas, la durée du trajet est nettement augmentée, environ 40mn de plus par rapport au TGV. La rupture de charge n’incitera pas les clients potentiels à utiliser le train. Comparaison des temps de parcours Relations TGV direct Rabattement sur Reims centre et TGV à destination de Paris Trains Grandes Lignes via Epernay (existant) Vitry-le-François – Paris 1h15 1h55* 1h40 Châlons-en-Champagne Paris 0h55 1h35* 1h20 (* : Temps estimés avec les ruptures de charge). b) Créer des dessertes supplémentaires en TRN sur la voie classique ¾ Dans ce contexte : 2 AR/jour avec Paris, il semble donc nécessaire d’étudier dans quelle mesure on peut compenser le manque de TGV par des TRN. 51 E. Les enjeux et les hypothèses à étudier 1) Epernay a) L’existant et la DUP ¾ ¾ ¾ ¾ La desserte Grandes Lignes est composée de 19 aller-retour/jour à destination de Paris. Elle permet aussi des aller-retour avec Nancy, Metz, Charleville-Mézières. La DUP ne prévoit aucune desserte TGV. La desserte Grandes Lignes sera fortement réduite. ¾ Epernay n’est pas située sur la LGV. b) Les solutions « Relations Province – Paris » ¾ Reconstruire une desserte à Epernay par TRN3 (ou TER) On utilise la ligne classique actuelle. Les dessertes de Dormans, Châlons-en-Champagne, Vitry-le-François, Bar-le-Duc peuvent être insérées dans cette organisation. ¾ Possibilité de rabattement en TER sur Reims. Organiser un rabattement par TER en gare de Reims en correspondance avec les TGV à destination de Paris. Ce scénario possède deux inconvénients : - Le temps de parcours et le coût du trajet augmentent - La réservation obligatoire pour emprunter le TGV. Ce scénario n’est pas pertinent. ¾ Prolonger les dessertes de banlieue vers Epernay. Aujourd’hui, le terminus est à Château-Thierry. Ce scénario génère des inconvénients qu’il faut mesurer : - Cohabitation de la clientèle de banlieue et Grande Ligne, - Confort, etc…. ¾ Construire une relation interrégionale Château-Thierry – Reims. Cette option peut être également réfléchie. ¾ Hormis les réponses aux besoins incontournables (répondant à la migration alternante), la réponse aux besoins captifs (tourisme) doit être étudiée. ¾ Un rabattement TER sur Châlons-en-Champagne. Cette option contribue à dégrader la durée du trajet. 3 Trains Rapides Nationaux. 52 Avec un rabattement, le temps passe à 1h30, auquel il faut ajouter le surcoût tarifaire pour l’usager. Ce scénario n’est donc pas « réaliste ». « Relations Province – Province et Province – Europe » ¾ L’accessibilité la plus pertinente d’accès au réseau national et européen. Elle doit être recherchée. Si le passage via Paris peut être une réponse, le rabattement sur Bezannes ou l’interconnexion parisienne doivent être étudiés. 2) Dormans ¾ Les 4 aller-retour quotidiens composés par la desserte « Grandes Lignes » doivent être maintenus. ¾ La problématique de Dormans peut être traitée simultanément avec celle d’Epernay. ¾ Une des possibilités consiste à prolonger la desserte avec les RER d’Ile de France jusqu’en gare de Dormans. ¾ L’autre possibilité réside dans la mise en place d’une offre TER de qualité (à étudier avec celle d’Epernay). 3) Bezannes a) Cadrage DUP ¾ Il est prévu à la DUP que les arrêts en gare de Bezannes : - Offrent des relations nationales (TGV Atlantique, etc…) et européennes. - Des relations à destination de Marne-la-Vallée, Roissy et Massy (Ile-de-France). b) Solution : arrêter des TGV à destination de Paris Est en provenance de l’Est. ¾ Avantages : Cette nouvelle offre de desserte avec Paris depuis la gare de Bezannes pourrait intéresser les clients potentiels localisés dans le sud de l'agglomération rémoise et en provenance des Ardennes (desserte TER directe Sedan – Bezannes). Augmente l’offre à destination de la province et de l’Europe. ¾ Contraintes : Dans ce schéma, deux hypothèses sont possibles : 53 - Soit cette offre s'ajoute aux liaisons prévues entre Paris et Reims gare centrale, soit elle diminue leur nombre. Le risque est de concurrencer les TGV Paris – Reims desservant la gare centrale, en dégradant leur rentabilité et/ou en limitant leur fréquence. - Soit cette offre suscite une demande nouvelle. Ce risque est-il réel, est-il acceptable par la S.N.C.F. comme par la ville de Reims, laquelle a contribué au financement du TGV et annonce des projets de valorisation de l'arrivée du TGV-Est autour de la gare centrale ? Cette solution peut contribuer à dégrader les relations GL Strasbourg – Metz – Nancy. Perte de temps de 4 minutes environ. La visibilité pour la clientèle est réduite : cela signifie qu’un usager qui fait un AR Paris – Reims peut se trouver dans certains cas dans la situation d’avoir laissé sa voiture à Reims au départ du matin et de revenir à Bezannes le soir (ou l’inverse). 4) La gare centrale de Reims a) L’existant Un certain nombre de voies de réception en gare de Reims sont en « cul de sac ». Elles engendrent des difficultés techniques d’exploitation. b) Hypothèse : refaire de Reims une gare « passante ». ¾ On augmente le nombre de voies traversantes disponibles. ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ - Avantages : L’organisation des services et leur gestion serait améliorée. Bénéficie de haltes nouvelles. Rentabilise le matériel TER. Permet la diamétralisation des dessertes (ex : Sedan – Bezannes ou Dijon – Reims – Epernay (sans surcoût pour cette dernière)). Donner une dimension de pôle d’échanges : Le nombre de correspondances serait augmenté entre les différents modes, TGV, GL et TER. - Enjeux : ¾ Optimiser les relations avec Paris. ¾ Organiser un navettage avec Bezannes. - Financement : ¾ Cette solution peut être inscrite lors de la révision du Contrat de Plan en 2003. Le lancement des études pourrait ainsi démarrer au plus tôt. 54 55 5) Saint-Dizier a) L’existant et la DUP ¾ ¾ ¾ ¾ L’offre TER et Grandes Lignes se compose de 2 aller-retour/jour directs avec la capitale. Le meilleur temps de parcours (Grandes Lignes) est de 2h16. La DUP n’a pas prévu de desserte TGV en gare de Saint-Dizier. Une demande forte existe de la part des élus et des associations d’usagers pour une desserte TGV. ¾ Il n’existe pas d’opposition technique à ce que les TGV desservent Saint-Dizier, et y stationnent. Par contre, aucune installation de nettoyage n’est prévue aujourd’hui. b) Les solutions « Relations Province – Paris » Les solutions peuvent être indépendantes ou additionnées mais doivent correspondrent dans leur globalité aux besoins des usagers dans une organisation de « bout en bout ». Par exemple, si un rabattement est mis en place le matin entre Saint-Dizier et Vitry-le-François, une desserte entre ces deux agglomérations doit être également organisée le soir. Il faut donc étudier : ¾ L’inscription de Saint-Dizier dans le schéma des dessertes TGV : au moins 1 allerretour/jour à destination ou en provenance de Paris. Une négociation est à envisager dans le cadre de l’organisation des dessertes avant l’arrivée du TGV en 2007. Le temps estimé au départ de Saint-Dizier pour rejoindre la capitale est d’environ 1h35, au lieu de 2h16 aujourd’hui, soit un gain de temps de 41mn. ¾ Le maintien de la desserte existante. - Avantages : Ce scénario apparaît comme le plus simple à réaliser puisque les dessertes TER et Grandes Lignes seraient maintenues : soit 2 aller-retour/jour et 6 correspondances à destination ou en provenance de Paris. - Inconvénients : Comparé au 1h35 dans le cas d’une desserte TGV au départ de Saint-Dizier, le temps de 2h16 est nettement défavorable. Les clients seraient tentés de prendre le TGV à Vitry-le-François distant de 30 km avec leur véhicule personnel, accessible en 20/30 minutes maximum. ¾ Un rabattement TER sur Vitry-le-François (ou Châlons-en-Champagne). - Avantages : Par rapport à un train Grandes Lignes via Epernay, le gain de temps est nettement plus important. On peut l’estimer à 30/40 minutes environ : 1h35/1h45 contre 2h16. Les TER ou les trains Grandes Lignes circulent à la même vitesse que les TGV sur cette portion de ligne classique. Comparée à un TGV direct depuis Saint-Dizier, la différence de temps est faible. - Inconvénients : Le schéma induit une rupture de charge à Vitry-le-François : 10/15mn. 56 ¾ Un rabattement sur la gare de Reims centre. - Le meilleur temps de parcours entre Saint-Dizier et Reims est de 1h20 en TER. Si l’on ajoute les 45 minutes pour relier Reims à Paris, cela nous donne un temps de parcours de 2h05 sans compter la rupture de charge en gare de Reims centre. - Ce schéma ne semble donc pas pertinent. « Relations Province – Province et Province – Europe » ¾ L’organisation de rabattements TER sur la gare de Bezannes. - On peut imaginer un scénario avec un rabattement en TER sur la gare de Bezannes. Le temps entre Saint-Dizier et Bezannes par TER est de 1h30. - Autre scénario, un TGV au départ de Saint-Dizier qui s’arrête à Bezannes pour être en correspondance avec les TGV desservant la province. Dans ce cas, le temps de parcours est estimé à 50 minutes. Par rapport au premier scénario, le gain de temps par rapport au TER est substantiel : 40mn. ¾ Un rabattement sur la gare « Meuse ». - La desserte de la gare de l’est depuis la gare de Meuse n’est pas prévue à la DUP, celle-ci desservant l’ensemble du réseau français et européen hors Paris. - Elle est située à 40 km au nord-est de Bar-le-Duc et à 60 km de Saint-Dizier. Le rabattement depuis Saint-Dizier ne pourrait s’effectuer que par la route, soit par véhicule personnel, soit par la mise en place d’une desserte interrégionale par autocars. - Le temps de rabattement peut être estimé approximativement à 1h. Le temps de parcours entre la gare Meuse et l’aéroport Roissy – Charles de Gaulle ou Marne la Vallée est de 1h, soit un temps total de 2h. On doit ajouter à ce temps la rupture de charge (autocars – TGV). - On arrive donc à un temps de parcours quasi identique aux scénarios qui prévoient une desserte par rabattement en gare de Reims centre ou une desserte classique par trains Grandes Lignes, de 2h05 à 2h16. L’intérêt de ce type de desserte est peu sensible. Les temps de parcours Relations Temps de parcours minimum Temps de parcours minimum avec rupture de charge Saint-Dizier – Paris (Train Grande Ligne) via Epernay 2h16 - Saint-Dizier – Paris en TGV 1h35* - Saint-Dizier – Paris, avec rabattement sur Vitry-leFrançois en TER 1h35* 1h40 / 1h45* Saint-Dizier – Paris, avec rabattement en gare de Reims centre 2h05* 2h15* 2h05* 2h15* Saint-Dizier – Paris, via la gare Meuse (* : Temps estimé.) 57 6) Rabattement en TER pour la vallée de la Marne et de la Blaise sur le TGV-Est Européen a) L’existant et la DUP ¾ Le temps de parcours entre Chaumont et Paris est de 2h30. ¾ La Région a mis en place sur la ligne Culmont-Chalindrey – Chaumont – Troyes – Paris de nouvelles rames (4 X TER 72500) assurant une relation de qualité et plus rapide. b) Solution et inconvénients : Organiser un rabattement sur un TGV en gare de SaintDizier ou Vitry-le-François. Ce scénario semble peu probable compte tenu que le temps de parcours ne serait pas diminué mais augmenté pour Chaumont (supérieur à 2h30). A cela il faut ajouter les ruptures de charge. 58 II – Les relations entre : La Marne, « l’Est » et le « Sud » A. L’existant 0 2 1 0 1 1 4 0 REIMS METZ VITRY LE FRANCOIS BAR LE DUC NANCY 0 5 EPERNAY 0 7 2 2 7 1 CHALONS EN CHAMPAGNE SAINT DIZIER 0 2 0 1 DIJON Légende : Service hiver 2002 ; trains directs (nombre d’aller-retour) (1) (1) de ou vers Metz (2) (2) de ou vers Nancy (1) (1) trains directs avec Dijon (2) (2) 2 sens cumulés ¾ Seules les agglomérations de Reims, Châlons-en-Champagne et Saint-Dizier bénéficient d’une desserte directe avec Dijon : 2 aller-retour/jour. ¾ Les villes situées sur la ligne Paris – Metz – Strasbourg ont une desserte directe avec Metz : 7 aller-retour à Châlons-en-Champagne et 1 à Vitry-le-François. ¾ Les relations avec Nancy sont plus nombreuses : 1 aller-retour/jour à Reims, 5 à Epernay, 7 à Châlons-en-Champagne et 4 à Vitry-le-François. ¾ Saint-Dizier n’a pas de trains directs à destination de Metz ou Nancy. 59 B. Les enjeux et les hypothèses à étudier « Relations Province – Province » 1) Organiser un rabattement par TER au départ de Reims à destination du « Sud » ¾ Le tableau qui suit met en avant un temps de parcours plus important à destination de Dijon via la Haute-Marne par rapport à un trajet Reims – Paris – Marseille entièrement en TGV. ¾ Ce scénario n’est donc pas viable. Temps de parcours (minimum) Relations « détail » « cumul » Reims – Paris(gare de l’Est) – Métro – Gare de Lyon – Marseille (TGV) 45mn + 40mn* + 3h 4h25* Reims – Dijon (TER) – Marseille (TGV) 3h25 + 3h22 6h47 (* : Temps estimé). 2) Organiser un rabattement par Grandes Lignes au départ de Vitry-le-François et Châlons-en-Champagne à destination du « Sud » via Nancy Temps de parcours (minium) Relations « Détail » « Cumul » Châlons – Nancy – Dijon (TGV) – Marseille (TGV) 1h33 + 2h21 + 3h22 7h16 Châlons – Paris (TGV) – Métro – Gare de Lyon – Marseille (TGV) 0h55 + 40mn* + 3h 4h35 Vitry – Nancy – Dijon (TGV) – Marseille (TGV) 1h24 + 2h21 + 3h22 7h07 Vitry – Paris (TGV) – Métro – Gare de Lyon – Marseille (TGV) 1h15 + 40mn* + 3h 4h55* (* : Temps estimé). 60 ¾ Dans tous les cas de figure, une relation Châlons-en-Champagne – Marseille ou Vitry-leFrançois – Marseille est plus courte si le trajet se fait par Paris : 1h12 au minium de différence (sans compter les ruptures de charges). ¾ L’hypothèse de liaison par Dijon ou Nancy ne semble pas pertinente. 3) TER Saint-Dizier – Dijon (TGV Méditerranée) a) L’existant et la DUP ¾ La DUP ne prévoit pas de desserte TGV à Saint-Dizier ¾ Les nouveaux TER X 72500 relient Culmont-Chalindrey à Paris. ¾ Dans quelle mesure l’accessibilité au TGV Méditerranée via Dijon peut-elle être améliorée ? b) Solution ¾ La Région peut-elle mettre en place de nouvelles rames TER afin d’assurer un service rapide entre Saint-Dizier et Dijon ? - Le meilleur temps de parcours entre Saint-Dizier et Dijon est de 2h05 aujourd’hui. - La mise en circulation de nouvelles rames TER (72 500) diminuerait sensiblement la durée du trajet. 61 AXE III AUBE – HAUTE-MARNE 62 I – La desserte : Paris – Troyes – Chaumont – Langres – CulmontChalindrey A. L’existant VENDEUVRE ROMILLY SUR SEINE CHAUMONT CULMONTCHALINDREY PARIS NOGENT LANGRES BAR SUR AUBE TROYES 7 7 15 6 6 12 6 7 0 0 0 0 0 0 1 1 Légende : Nombre d’aller-retour avec Paris ; service hiver 2002. (1) (2) (1) : trains directs (2) : avec 1 correspondance ¾ Pour la Haute-Marne, on totalise entre 7 (Culmont-Chalindrey) et 12 (Chaumont) allerretour quotidiens avec la capitale. ¾ Le maximum de relations est atteint à Troyes avec 15 aller-retour/jour. ¾ Pour les villes de l’Aube, la desserte oscille entre 6 et 7 aller-retour/jour. ¾ La desserte permet d’effectuer des aller-retour sur la journée ou la demi-journée. 63 B. Le TER SAINT DIZIER 11 0 LONGUEVILLE JOINVILLE 2 6 TROYES 8 7 6 0 6 CHAUMONT 0 LAROCHE MIGENNES 10 MERREY 1 2 0 CULMONTCHALINDREY 2 1 DIJON Légende : (1) Dessertes quotidiennes (nombre d’aller-retour) ; service hiver 2002. (1) T.E.R. (intercités + local) (2) Grandes Lignes (2) ¾ Les villes du nord Haut-Marnais, Saint-Dizier, Joinville et Chaumont et de l’Aube, Troyes, bénéficient d’une desserte intrarégionale correcte, de 7 à 8 aller-retour quotidiens, ¾ Le sud de la Haute-Marne semble défavorisé : 2 aller-retour/jour avec la capitale Bourguignonne. La desserte interrégionale est inexistante alors que les usagers sont demandeurs. 64 C. La DUP ¾ Elle ne prévoit aucune relation en TGV avec la capitale pour les gares de Haute-Marne et de l’Aube. ¾ Le maintien de la desserte Grande Ligne est donc le principal enjeu. ¾ D’autant que la desserte Mulhouse/Bâle – Paris sera plus rapide en passant par Strasbourg et la LGV Est. Le risque est de voir une baisse de la clientèle et donc de la desserte sur la liaison Paris – Bâle. D. 65 Les propositions du C.E.S.R. 1) Les liaisons Nord/Sud entre Reims – Haute-Marne – Dijon a) L’existant Depuis l’arrivée du TGV Méditerranée et la mise en place des nouveaux services à l’été 2002, la desserte est réduite : 2 aller-retour/jour direct en trains TER. b) Les solutions ¾ Renforcer l’axe principal de la Région Champagne-Ardenne entre Reims et Culmont-Chalindrey / Dijon. La desserte doit répondre à des logiques locale, régionale et intrarégionale. Le scénario viserait à développer : - la desserte entre le sud haut-marnais et Châlons-en-Champagne / Reims avec au moins 4 aller-retour sur la journée, - A améliorer la relation entre le sud haut-marnais et la capitale bourguignonne. Il pourrait permettre d’obtenir des correspondances avec les TGV Méditerranée, en particulier pour les habitants du sud haut marnais (jusqu’à Chaumont) ou bien des dessertes quotidiennes pour les déplacements domicile-travail et domicile-étude.. ¾ Prolonger les TER Bourguignon en Haute-Marne Les TER en provenance de Dijon seraient prolongés jusqu’à Chaumont pour : - Répondre à la demande des personnes qui effectuent des déplacements domiciletravail et domicile-étude. - Réaliser des aller-retour sur la journée et la demi-journée. Cette relation serait donc interrégionale, une réflexion sur ce thème avec la Région Bourgogne doit être envisagée. Elle s’effectuerait d’abord entre Culmont-Chalindrey et Dijon compte tenu que l’on utiliserait du matériel bourguignon électrique et que la ligne est électrifiée jusqu’à Culmont-Chalindrey. 66 E. Les enjeux et les hypothèses à étudier 1) L’électrification de la ligne Paris – Culmont-Chalindrey – Bâle a) L’existant (C.P.E.R) ¾ Dans un premier temps, c’est le tronçon Gretz – Troyes qui sera électrifié. ¾ Entre Troyes et Culmont-Chalindrey, l’électrification se ferait après 2008. ¾ Dès lors, comment organiser la desserte ? ¾ Le C.E.S.R. souhaite que soit engagé les crédits d’étude le plus rapidement possible pour l’électrification. b) Les solutions ¾ Un rabattement TER sur Troyes. Organiser un rabattement en TER (ou GL) sur Troyes depuis Culmont-Chalindrey, Langres et Chaumont. Ce système induit une rupture de charge, donc une perte de temps pour les usagers. On ne répond pas à une exigence de « qualité » en terme de service. ¾ Un TER ou GL direct à destination de Paris. Elle privilégie la qualité du service offert en réduisant la durée du trajet. On optimise l’emploi des nouvelles rames X TER 72500 ou Corail avec des motrices diesels. Il est donc essentiel que les motrices diesels « nouvelles génération » continuent d’être accueillies en gare de l’Est. Une réflexion sur la reprise en périmètre TER de la section Troyes – Paris peut être engagée. 2) Un rabattement sur le TGV « Yonne »/Méditerranée via Châtillon-sur-Seine ? ¾ Le parcours serait le suivant : Chaumont – Châtillon-sur-Seine – Tonnerre – LarocheMigennes (ligne classique) – Marseille (TGV Méditerranée et Sud-Est). ¾ Ce scénario peut être envisagé dans la mesure ou la durée du trajet à destination de Marseille/du « Sud » serait réduite, on ne passerait plus obligatoirement par Paris pour se rendre dans le sud de la France. ¾ Ce scénario avantage les Chaumontais en particulier. ¾ Une étude sur l’estimation des coûts (remise de l’infrastructure aux normes), les moyens matériels (TER ?) peut être inscrite lors du prochain Contrat de Plan. 67 3) Val de Fontenay (Ile de France) a) L’existant Située au sud-est de l’agglomération parisienne, la gare RER Val de Fontenay permet une correspondance avec le RER A à destination ou en provenance de la gare TGV de Marne la Vallée et de la gare de Lyon (TGV Méditerranée et Sud-Est). b) Les solutions - Avantages : Un arrêt à Val-de-Fontenay des TER ou des trains GL qui relient Culmont-Chalindrey à Paris permettrait une correspondance avec les gares de Marne la Vallée ou de Lyon (TGV). - Inconvénients : Le trajet pour rejoindre les gares de Lyon et de Marne la Vallée est de 30mn. A cela, il faut additionner les ruptures de charges. Si un arrêt des TER est envisageable, celui de rames Corail est plus difficile. Un allongement des quais est nécessaire. Les TER et les trains Grandes Lignes n’ont pas les capacités requises pour absorber les voyageurs franciliens aux heures de pointes. A cela, s’ajoutent les problèmes de billetique (un seul billet ?), d’utilisation des sillons et de sécurité. Pour les haut-marnais, l’accès au TGV à Dijon est plus aisé et surtout plus rapide qu’un trajet Haute-Marne – Val de Fontenay – TGV Méditerranée. Seuls les aubois seraient concernés. 4) Desserte périurbaine de l’étoile de Troyes ¾ Actuellement, plusieurs lignes sont fermées au trafic voyageurs. ¾ Une réflexion entre la Région, le département et l’agglomération de Troyes peut s’engagée en vue de la réouverture de certaines lignes. 68 II – Les relations entre Troyes – Chaumont – Langres – CulmontChalindrey et le « Sud » A. L’existant METZ VITRY LE FRANCOIS NANCY SAINT DIZIER 0 2 0 1 0 2 0 1 CHAUMONT TROYES BAR/AUBE 0 0 0 0 0 6 0 4 0 2 0 1 LANGRES Légende : 1 3 3 0 CULMONT CHALINDREY Service hiver 2002 ; trains directs (nombre d’aller-retour) (1) (1) de ou vers Metz (2) (2) de ou vers Nancy (1) (1) trains directs avec Dijon (2) (2) 2 sens cumulés DIJON 69 B. Les enjeux et les hypothèses à étudier 1) L’arrêt des TGV Metz – Nice a) Cadrage DUP ¾ La DUP ne prévoit pas desserte TGV en Haute-Marne. ¾ Aucun TGV ne dessert les gares de Haute-Marne et de l’Aube. b) Solution : Le TGV au départ de Metz à 6h50 à destination de Nice pourrait s’arrêter en gare de Chalindrey de même lorsqu’il remonte de Nice vers Metz : arrêt à 16h10. - Avantages : Les Pays de Langres et de Chaumont bénéficieraient d’un accès direct au TGV Méditerranée avec 1 aller-retour/jour. La durée du trajet Metz-Nice serait augmentée (rebroussement de la rame TGV en gare de Culmont-Chalindrey). Elle évite aux usagers haut-marnais de se rendre à Dijon (pas de rupture de charge). - Inconvénients : Une inversion du sens de marche est nécessaire, ce qui engendre une petite perte de temps (15mn). L’aménagement d’un quai spécifique aux TGV sur la zone des Moulières peut être envisagé pour éviter le retournement de la rame dans la gare actuelle. Mais ce schéma ne facilite pas les correspondances. Le financement pourrait être partagé entre les collectivités concernées. Il faut noter que le nombre de montées et descentes pourrait être relativement faible, les arrêts de Toul et Neufchâteau ont été supprimés à l’occasion de la mise en place de la desserte. 2) Un rabattement sur le TGV à Dijon a) L’existant ¾ Il existe 3 aller-retour directs entre Culmont-Chalindrey et Dijon par GL. ¾ Pour Langres, Chaumont et Saint-Dizier : 2 aller-retour/jour directs avec Dijon. b) Solution : Organiser un rabattement par GL sur le TGV à Dijon. ¾ Au départ des villes de Haute-Marne : Saint-Dizier, Chaumont, Langres et CulmontChalindrey. ¾ Permette une offre de qualité grâce à un accès au TGV Méditerranée à Dijon. ¾ Le scénario répond à une logique de desserte intrarégionale et nationale. 70 ¾ Ce scénario peut faire l’objet d’une réflexion dans le cadre des propositions que sera amené à faire le cabinet Codra concernant l’étude sur la réorganisation de la desserte sur l’axe Saint-Dizier – Culmont-Chalindrey – Dijon. 3) Les liaisons Troyes – Dijon a) L’existant ¾ Aucune desserte directe par Grandes Lignes et TER est mise en place actuellement. b) Solution Les relations entre les deux agglomérations ne peuvent avoir de sens que si elles renforcent la desserte des petites villes situées sur l’axe. Permettre aux usagers de se rendre à leur travail ou sur leur lieu d’étude dans l’une ou l’autre agglomération. Il serait pertinent que l’offre de desserte comprenne des aller-retour sur la journée, avec des arrivées avant 9h (début de la journée de travail) et des retours vers 19h/19h30. 71 Réflexions complémentaires I – Matériel 1) Des rames TGV fond de vallée « convergente – divergente » Cette option avait été développée par la S.N.C.F. pour répondre à des besoins spécifiques dans le sud-est de la France. L’idée est la suivante : A Reims, on scinde les rames. Une rame relie les Ardennes, l’autre Châlons-en-Champagne, Vitry-le-François, Bar-le-Duc et/ou Saint-Dizier. Elle permet la desserte des espaces les moins peuplés. 2) Achat de rame TGV a) Le coût Le C.E.S.R. pense que cette possibilité offerte aux collectivités mérite d’être étudiée. Elle offrirait pour les régions propriétaires l’avantage de négocier l’obtention de dessertes complémentaires (les capacités en matériel de l’exploitant étant augmentées). Cette opération a toutefois un coût : une rame TGV coûte 20 millions d’euros, soit l’équivalent de 5 rames AGC. Le coût d’exploitation est de l’ordre de 12,20 euros/km. Par exemple, pour un aller-retour entre : - Reims et Paris, le coût d’exploitation est de 121 200 euros environ, soit 1,3 million d’euros par an. - Charleville-Mézières et Reims, il est de 64 000 euros, soit 0,76 million d’euros par an. Des mises en service de tels TGV existent : Saint-Omer et Hazebrouck. Il faut noter que c’est la S.N.C.F. qui exploite le matériel. b) Les délais de livraison Alstom est actuellement le seul constructeur : le délai de livraison est supérieur à 7 ans aujourd’hui. La mise en service d’une rame achetée en 2003 ne pourrait pas se faire avant 2010. Les seules rames livrables sont des rames « duplex ». Elles ne sont pas réellement adaptées à la desserte de la Champagne-Ardenne. 72 En conclusion, le C.E.S.R. minimise l’intérêt de cette option. Il insiste sur les déficits d’exploitation importants et récurrents qui devraient être pris en charge par les demandeurs. En tout état de cause, une telle opération ne peut se faire que par un multipartenariat (Région, Département, villes). 3) Complémentarité modale L’audition des autocaristes régionaux a permis au C.E.S.R. de percevoir leur véritable volonté de participer à l’arrivée du TGV-Est Européen et à l’organisation complémentaire de la réponse aux besoins, soit de façon occasionnelle (tourisme, etc…), soit régulière (migrations alternantes). L’utilisation de la route et des transports collectifs est une réponse que l’on doit prendre en compte dans la logique d’aménagement du territoire, en particulier pour la desserte des espaces peu ou pas desservis, et dans l’alternative aux déplacements individuels. II – Infrastructure 1) Electrification du triangle Reims – Epernay – Châlons-en-Champagne Elle permet : - une optimisation de l’utilisation du matériel électrique TER. - la desserte sans rupture de charge entre ces trois agglomérations. - l’utilisation par les TGV de la ligne classique. - une cohérence avec le futur contournement fret. 2) Raccordement à Saint-Hilaire-au-Temple Il permettrait : - une desserte directe depuis Sainte-Ménéhould (et Verdun) à destination de Reims sans passer par Châlons-en-Champagne. - une amélioration de la qualité du service offert. Remarque : Le financement de ces deux projets doit être étudié par les autorités organisatrices. 73 3) L’électrification du tronçon Saint-Dizier – Culmont-Chalindrey ¾ Sa réalisation n’est pas prévue à moyen terme. ¾ Elle permettrait de renforcer l’axe Nord Sud de la Région et de faire circuler du matériel électrique performant tant pour le trafic voyageur TER et GL que pour le trafic fret dans le cadre du contournement de Paris. ¾ Une étude portant notamment sur le coût financier de l’opération et ses répercussions en matière d’aménagement du territoire et de développement économique peut être réalisée. 74 Conclusion générale L’arrivée du TGV-Est Européen permettra l’accession de notre Région au réseau à Grande Vitesse Européen. C’est une opportunité que la Champagne-Ardenne se doit de saisir et de valoriser. Elle bénéficiera d’une double desserte, directe avec Paris par pénétration sur le réseau classique, et avec les grandes villes de France et d’Europe par les gares d’interconnexions de Bezannes ou de la région parisienne. Il sera nécessaire d’organiser un maillage du territoire régional par des dessertes TER., interurbaines ou urbaines et de créer les indispensables pôles d’échanges. La DUP prévoit à minima l’organisation de la desserte TGV dans la Région. Cette dernière ne couvre pas les besoins incontournables des champardenais. La négociation prévue par la loi SRU permettra de construire le nouveau périmètre TER et d’optimiser les dessertes suivant les facteurs : - économiques et sociaux, - de potentiel d’usagers, - d’optimisation des capacités, mais également, - d’aménagement du territoire, - de solidarité des territoires, - d’inscription volontariste dans la mise en place de l’Europe. Les travaux du groupe de travail ont permis dans une première phase une appropriation de la desserte existante, puis de la DUP. Les auditions et les débats ont permis de proposer des hypothèses d’organisation des services TER, GL et TGV. La démarche s’est pleinement inscrite dans les préconisations des schémas de services de transports de personnes, à savoir créer une véritable alternative aux déplacements individuels et routiers dans la logique de déséconomie qu’ils procurent (saturation des axes routiers, accidents, etc…) tout en répondant aux besoins des populations. La prise de connaissance des propositions de l’entreprise exploitante, S.N.C.F., permettra de finaliser quelques propositions. Le C.E.S.R. pourra donc s’inscrire dans l’accompagnement des études en cours et dans les réflexions d’actions nouvelles du C.P.E.R en terme d’infrastructures. Il devra également poursuivre cette démarche organisationnelle d’arrivée du TGV-Est Européen par une réflexion sur les actions indispensables en matière de développement économique. 75 Bibliographie Ouvrages et études : ¾ Villes TGV et Aménagement du Territoire : note de synthèse, BIPE conseil Gilles RabinFrédérique SAVEL, janvier 1992 : La Grande Vitesse est-elle un outil d'aménagement du territoire ? ¾ Gare TGV et stratégie de valorisation : note de synthèse, colloque villes et TGV, Lyon, décembre 1993 : réflexion autour des gares dans l'espace européen. ¾ Grande vitesse et équilibre du territoire en Europe : note de synthèse, étude réalisée pour le compte de l'Association grâce au concours financier de la DG VII de la Commission des Communautés Européennes, mai 1993, BIPE conseil - Gilles RABIN. ¾ Evaluation de l’impact du TGV Nord-Européen sur la mobilité : Les Etudes du SES, Octobre 1998, Ministère de l’Equipement, Paris. ¾ Grande Vitesse et Aménagement du Territoire : Association « Les Villes Européennes TGV », Jacques Delors, Juin 1993. ¾ Rapport sur les perspectives en matière de création de nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse : Philippe Rouvellois, Inspecteur des Finances, Paris, Août 1996. *** Documents consultables au C.E.S.R. : ¾ « Déclaration d’Utilité Publique », 1994. ¾ « Les sillons, une ressource à valoriser et à partager », S.N.C.F., avril 1991. ¾ « Les grandes orientations du TER en Champagne-Ardenne, axes de développement 2000-2006 », S.N.C.F., Direction de Reims, février 2000. ¾ « Bilan matériel », S.N.C.F., Direction de Reims, février 2001. ¾ « Schéma Régional d’Aménagement et de Développement du Territoire » (S.R.A.D.T.), Région Champagne-Ardenne, 16 octobre 2000. ¾ « Contrat de Plan Etat – Région, 2000 – 2006 », mars 2000. 76 Glossaire ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ C.C.I. : Chambre de Commerce et d’Industrie, C.I.A.T. : Comité Interministériel d’Aménagement du Territoire, C.P.E.R. : Contrat de Plan Etat Région, D.A.T.A.R. : Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Action Régionale, D.U.P. : Déclaration d’Utilité Publique, G.L. : Grandes Lignes, I.N.S.E.E. : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques, L.G.V. : Ligne à Grande Vitesse, M.I.I.A.T. : Mission Interministérielle et Interrégionale d’Aménagement du Territoire du Grand Est, R.F.F. : Réseau Ferré de France, S.N.C.F. : Société Nationale des Chemins de Fer, S.R.A.D.T. : Schéma Régional d’Aménagement et de Développement du Territoire, T.G.V. : Train à Grande Vitesse, T.R.N. : Train Rapide National. 77 ANNEXES Les contributions des auditionnés : 1. Comité d’Etablissement de la S.N.C.F. 2. Agence d’Urbanisme et de Développement de la Communauté de l’Agglomération de Châlons-en-Champagne 3. Ville de Sedan 4. Ville de Saint-Dizier 5. CCI de Reims – Epernay 6. Comité de Promotion du Triangle Bar-le-Duc, Saint-Dizier, Vitry-le-François 7. Association des Usagers des Transports Collectifs du Triangle 8. Association Pour l’Ouverture des Gares Entre Reims et Rethel (APOGERR) 78