Rabat sous le charme perse

Transcription

Rabat sous le charme perse
Culture » Rabat sous le charme perse
Culture
Culture
2 août 2012
Pas de commentaire »
2 août 2012
ALIREZA GHORBANI
/ LE
SOIR
Rabat sous
le charme
perse ECHOS
| Le Soir-echos/ 2 AOÛT 2012
Pas de commentaire »
10/09/12
Rabat sous le charme perse | Le Soir-echos
Rabat sous le charme perse
curieux mélange de folklore et de lyrisme, le public se mouvait au rythme des instruments perses : le târ et le
curieux mélange de folklore et de lyrisme, le public se mouvait au rythme des instruments perses : le târ et le
diwan joué par le compositeur Aly Ghamsary, le khamanche joué par Saman Samimi et le daf et le bendir joués
Rabat
sous le charme perse
LIGUE ARABE Les travaux de la 138e session ordinaire du Conseil de la L
Paola Frangieh
diwan joué par le compositeur Aly Ghamsary, le khamanche joué par Saman Samimi et le daf et le bendir joués
par Houssain Zahawy. On s’explique. Le târ est un instrument traditionnel iranien, sorte de luth à long manche
par Houssain Zahawy. On s’explique. Le târ est un instrument traditionnel iranien, sorte de luth à long manche
avec un corps en forme de double cœur, joué dans le Caucasse, Iran et Turquie, et le diwan est joué en Turquie
LIGUE ARABE Les travaux de la 138e session ordinaire du Conseil de la L
Paola Frangieh
Le chanteur iranien Ali Reza Ghorbani a captivé le public rbati mardi soir, en compagnie de son ensemble. Une
Le chanteur iranien lyrique Ali Reza Ghorani et son ensemble a livré un concert aérien,
avec un corps en forme de double cœur, joué dans le Caucasse, Iran et Turquie, et le diwan est joué en Turquie
et se répand jusqu’en Iran, alors que le Khamenche est un instrument à corde iranien qui ressemble au ribab,
véritable conquête perse, et un grand moment offert par les « Nuits du Ramadan ».
mettant à l’honneur le patrimoine perse classique, mardi soir à la villa des arts de Rabat.
et se répand jusqu’en Iran, alors que le Khamenche est un instrument à corde iranien qui ressemble au ribab,
d’où jaillit un son à mi­chemin entre le folklorique et le mystique. Aux percussions, bendir et daf. Aucun signe
Le chanteur iranien Ali Reza Ghorbani a captivé le public rbati mardi soir, en compagnie de son ensemble. Une
d’où jaillit un son à mi­chemin entre le folklorique et le mystique. Aux percussions, bendir et daf. Aucun signe
de tombac, autre instrument percussif emblématique de cette région, que le public r’bati avait eu l’occasion de
véritable conquête perse, et un grand moment offert par les « Nuits du Ramadan ».
Ethéré, vaporeux, spirituel, le concert de Ali Reza Ghorbani est un déluge d’émotions. Un voyage au cœur de la
de tombac, autre instrument percussif emblématique de cette région, que le public r’bati avait eu l’occasion de
découvrir au festival Jazz au Chellah lors du concert du luthiste Yacir Rami.
Perse mythique, et au cœur de la poésie savante du grand Jalal El Din El Rumi, transcrite magsitralement en
découvrir au festival Jazz au Chellah lors du concert du luthiste Yacir Rami.
musique. Ce mardi soir, à quelques pas de la médina de Rabat, les effluves des ftours se mêlaient aux rythmiques
persanes, et quatre musiciens de haute volée livraient un concert­évasion, dans le cadre des charmantes «Nuits du
Nouvelle
génération du chant iranien
ramadan», organisées par l’Institut Français. Sous la voûte céleste de Rabat et dans l’enceinte de la ville des Arts,
Nouvelle
génération du chant
iranien
10/09/12
Rabat
sous le charme perse | Le Soir-echos
10/09/12
Rabat sous le charme perse | Le Soir-echos
nous avons décollé agrippés à nos émotions, en une nuit ramadanesque qui a démarré ordinaire. Happés par ce
curieux mélange de folklore et de lyrisme, le public se mouvait au rythme des instruments perses : le târ et le
curieux mélange de folklore et de lyrisme, le public se mouvait au rythme des instruments perses : le târ et le
diwan joué par le compositeur Aly Ghamsary, le khamanche joué par Saman Samimi et le daf et le bendir joués
diwan joué par le compositeur Aly Ghamsary, le khamanche joué par Saman Samimi et le daf et le bendir joués
par Houssain Zahawy. On s’explique. Le târ est un instrument traditionnel iranien, sorte de luth à long manche 2/20
www.lesoir-echos.com/rabat-sous-le-charme-perse/culture/55524/
par Houssain Zahawy. On s’explique. Le târ est un instrument traditionnel iranien, sorte de luth à long manche
avec un corps en forme de double cœur, joué dans le Caucasse, Iran et Turquie, et le diwan est joué en Turquie
avec un corps en forme de double cœur, joué dans le Caucasse, Iran et Turquie, et le diwan est joué en Turquie
et se répand jusqu’en Iran, alors que le Khamenche est un instrument à corde iranien qui ressemble au ribab,
et se répand jusqu’en Iran, alors que le Khamenche est un instrument à corde iranien qui ressemble au ribab,
d’où jaillit un son à mi­chemin entre le folklorique et le mystique. Aux percussions, bendir et daf. Aucun signe
d’où jaillit un son à mi­chemin entre le folklorique et le mystique. Aux percussions, bendir et daf. Aucun signe
de tombac, autre instrument percussif emblématique de cette région, que le public r’bati avait eu l’occasion de
de tombac, autre instrument percussif emblématique de cette région, que le public r’bati avait eu l’occasion de
découvrir au festival Jazz au Chellah lors du concert du luthiste Yacir Rami.
découvrir au festival Jazz au Chellah lors du concert du luthiste Yacir Rami.
10/09/12
Nouvelle génération du chant iranien
Nouvelle génération du chant iranien
Le concert est un plongeon dans les Maqamates ou l’art des modes, un art oral et délicat commun aux ères
Le concert est un plongeon dans les Maqamates ou l’art des modes, un art oral et délicat commun aux ères
arabes, ottomane et persane que les maîtres souvent non professionnels, tansmettent par tradition orale aux
arabes, ottomane et persane que les maîtres souvent non professionnels, tansmettent par tradition orale aux
générations suivantes. Alireza Ghorbani se consacre complètement à cet art après avoir suivi, pendant des
Le chanteur iranien lyrique Ali Reza Ghorani et son ensemble a livré un concert aérien,
générations suivantes. Alireza Ghorbani se consacre complètement à cet art après avoir suivi, pendant des
années, des cours du Conservatoire de Musique de Téhéran avec des maîtres du Târ et Setâr, instruments clés de
mettant à l’honneur le patrimoine perse classique, mardi soir à la villa des arts de Rabat.
années, des cours du Conservatoire de Musique de Téhéran avec des maîtres du Târ et Setâr, instruments clés de
la musique iranienne. Joueur de ney, il apprend, par transmission familiale la récitation du Coran en arabe, et
Le chanteur iranien lyrique Ali Reza Ghorani et son ensemble a livré un concert aérien,
la musique iranienne. Joueur de ney, il apprend, par transmission familiale la récitation du Coran en arabe, et
s’affirme à trente ans comme l’un des meilleurs interprètes de la nouvelle génération du chant persan, et peut
mettant à l’honneur le patrimoine perse classique, mardi soir à la villa des arts de Rabat.
Ethéré, vaporeux, spirituel, le concert de Ali Reza Ghorbani est un déluge d’émotions. Un voyage au cœur de la
s’affirme à trente ans comme l’un des meilleurs interprètes de la nouvelle génération du chant persan, et peut
sérieusement prétendre à être le disciple et successeur du maître incontesté Mohammed Reza Shadjarian. Ce
Perse mythique, et au cœur de la poésie savante du grand Jalal El Din El Rumi, transcrite magsitralement en
sérieusement prétendre à être le disciple et successeur du maître incontesté Mohammed Reza Shadjarian. Ce
musicien, chantre de l’art savant et classique, représente surtout le chant polyphonique, basé sur des sonorités à la
Ethéré, vaporeux, spirituel, le concert de Ali Reza Ghorbani est un déluge d’émotions. Un voyage au cœur de la
musique. Ce mardi soir, à quelques pas de la médina de Rabat, les effluves des ftours se mêlaient aux rythmiques
musicien, chantre de l’art savant et classique, représente surtout le chant polyphonique, basé sur des sonorités à la
fois mélodiques et percussives, et fait notamment partie de la nouvelle génération qui creuse le sillon de cette
Perse mythique, et au cœur de la poésie savante du grand Jalal El Din El Rumi, transcrite magsitralement en
persanes, et quatre musiciens de haute volée livraient un concert­évasion, dans le cadre des charmantes «Nuits du
fois mélodiques et percussives, et fait notamment partie de la nouvelle génération qui creuse le sillon de cette
musique à la croisée de plusieurs sons. « Nous jouons une musique classique, non traditionnelle et le
musique. Ce mardi soir, à quelques pas de la médina de Rabat, les effluves des ftours se mêlaient aux rythmiques
ramadan», organisées par l’Institut Français. Sous la voûte céleste de Rabat et dans l’enceinte de la ville des Arts,
musique à la croisée de plusieurs sons. « Nous jouons une musique classique, non traditionnelle et le
compositeur Aly Ghamsary fait partie de la nouvelle génération de compositeurs, ceux qui écrivent de la
persanes, et quatre musiciens de haute volée livraient un concert­évasion, dans le cadre des charmantes «Nuits du
nous avons décollé agrippés à nos émotions, en une nuit ramadanesque qui a démarré ordinaire. Happés par ce
compositeur Aly Ghamsary fait partie de la nouvelle génération de compositeurs, ceux qui écrivent de la
musique polyphonique », explique le chanteur à l’issue du concert. Il faut dire que l’absence de tradition
ramadan», organisées par l’Institut Français. Sous la voûte céleste de Rabat et dans l’enceinte de la ville des Arts,
musique polyphonique », explique le chanteur à l’issue du concert. Il faut dire que l’absence de tradition
Le concert est un plongeon dans les Maqamates ou l’art des modes, un art oral et délicat commun aux ères
d’orchestration et de musique polyphonique est l’une des spécificités de la musique iranienne classique.
nous avons décollé agrippés à nos émotions, en une nuit ramadanesque qui a démarré ordinaire. Happés par ce
Le concert est un plongeon dans les Maqamates ou l’art des modes, un art oral et délicat commun aux ères
d’orchestration et de musique polyphonique est l’une des spécificités de la musique iranienne classique.
arabes, ottomane et persane que les maîtres souvent non professionnels, tansmettent par tradition orale aux
L’instrument musical persan est par nature soliste, et l’adaptation musicale de la poésie persane a toujours pris
www.lesoir-echos.com/rabat-sous-le-charme-perse/culture/55524/
2/20
arabes, ottomane et persane que les maîtres souvent non professionnels, tansmettent par tradition orale aux
L’instrument musical persan est par nature soliste, et l’adaptation musicale de la poésie persane a toujours pris
générations suivantes. Alireza Ghorbani se consacre complètement à cet art après avoir suivi, pendant des
une forme orchestrale symphonique et philharmonique. Avec une grande maîtrise, l’ensemble d’Alireza Ghorbani
générations suivantes. Alireza Ghorbani se consacre complètement à cet art après avoir suivi, pendant des
www.lesoir-echos.com/rabat-sous-le-charme-perse/culture/55524/
une forme orchestrale symphonique et philharmonique. Avec une grande maîtrise, l’ensemble d’Alireza Ghorbani2/20
années, des cours du Conservatoire de Musique de Téhéran avec des maîtres du Târ et Setâr, instruments clés de
a réussi à jongler entre la poésie classique iranienne et la dualité de cette nouvelle forme d’art. L’ensemble jouera
années, des cours du Conservatoire de Musique de Téhéran avec des maîtres du Târ et Setâr, instruments clés de
a réussi à jongler entre la poésie classique iranienne et la dualité de cette nouvelle forme d’art. L’ensemble jouera
la musique iranienne. Joueur de ney, il apprend, par transmission familiale la récitation du Coran en arabe, et
au festival « Malhounyate » où la deuxième rencontre internationale de l’art du Malhoun à el Jadida, vendredi
la musique iranienne. Joueur de ney, il apprend, par transmission familiale la récitation du Coran en arabe, et
s’affirme à trente ans comme l’un des meilleurs interprètes de la nouvelle génération du chant persan, et peut
soir. ◆au festival « Malhounyate » où la deuxième rencontre internationale de l’art du Malhoun à el Jadida, vendredi
s’affirme à trente ans comme l’un des meilleurs interprètes de la nouvelle génération du chant persan, et peut
soir. ◆
sérieusement prétendre à être le disciple et successeur du maître incontesté Mohammed Reza Shadjarian. Ce
sérieusement prétendre à être le disciple et successeur du maître incontesté Mohammed Reza Shadjarian. Ce
musicien, chantre de l’art savant et classique, représente surtout le chant polyphonique, basé sur des sonorités à la
musicien, chantre de l’art savant et classique, représente surtout le chant polyphonique, basé sur des sonorités à la
fois mélodiques et percussives, et fait notamment partie de la nouvelle génération qui creuse le sillon de cette
Une poète​
de génie​
fois mélodiques et percussives, et fait notamment partie de la nouvelle génération qui creuse le sillon de cette
musique à la croisée de plusieurs sons. « Nous jouons une musique classique, non traditionnelle et le
Une poète​ de génie​
musique à la croisée de plusieurs sons. « Nous jouons une musique classique, non traditionnelle et le
10/09/12 compositeur Aly Ghamsary fait partie de la nouvelle génération de compositeurs, ceux qui écrivent de la
Rabat sous le charme perse | Le Soir-echos
Alireza Ghorbani, chantre de la musique lyrique et savante du répertoire classique iranien interprète
compositeur Aly Ghamsary fait partie de la nouvelle génération de compositeurs, ceux qui écrivent de la
musique polyphonique », explique le chanteur à l’issue du concert. Il faut dire que l’absence de tradition
Alireza Ghorbani, chantre de la musique lyrique et savante du répertoire classique iranien interprète
les poèmes du grand poète soufi Jala el Dine el Roumi (1207­1273). Ce poète persan, né à Khorosan
musique polyphonique », explique le chanteur à l’issue du concert. Il faut dire que l’absence de tradition
d’orchestration et de musique polyphonique est l’une des spécificités de la musique iranienne classique.
en Afghanistan est un des poètes les plus connus dans les pays parlant la langue persane. Il est le
d’orchestration et de musique polyphonique est l’une des spécificités de la musique iranienne classique.
L’instrument musical persan est par nature soliste, et l’adaptation musicale de la poésie persane a toujours pris
www.lesoir-echos.com/rabat-sous-le-charme-perse/culture/55524/
3/20
fondateur de l’ordre « Mevlevi », secte soufi souvent controversé qui pratique le Samâ ou la danse
L’instrument musical persan est par nature soliste, et l’adaptation musicale de la poésie persane a toujours pris
www.lesoir-echos.com/rabat-sous-le-charme-perse/culture/55524/
une forme orchestrale symphonique et philharmonique. Avec une grande maîtrise, l’ensemble d’Alireza Ghorbani3/20
méditative. Il est connu pour ses deux chefs­d’oeuvre, le lyrique « Divan­i Shams­i Tabrizi » et le
une forme orchestrale symphonique et philharmonique. Avec une grande maîtrise, l’ensemble d’Alireza Ghorbani
a réussi à jongler entre la poésie classique iranienne et la dualité de cette nouvelle forme d’art. L’ensemble jouera
didactique « Mathnawi ». Son influence et sa popularité en Turquie, au Moyen­Orient et en Inde a
a réussi à jongler entre la poésie classique iranienne et la dualité de cette nouvelle forme d’art. L’ensemble jouera
au festival « Malhounyate » où la deuxième rencontre internationale de l’art du Malhoun à el Jadida, vendredi
influencé des auteurs et des penseurs occidentaux tels que Hans Christian Andersen et georg Hegel.
au festival « Malhounyate » où la deuxième rencontre internationale de l’art du Malhoun à el Jadida, vendredi
soir. ◆
Il a été traduit et reconnu dans le monde occidental par des poètes tels que Coleman Barks et Robert
soir. ◆
Bly. Cet érudit et grand voyageur a longtemps été reconnu pour sa grande connaissance des lois
islamiques, et comme porte­parole de la spiritualité islamique.
Une poète​ de génie​
Une poète​ de génie​
Alireza Ghorbani, chantre de la musique lyrique et savante du répertoire classique iranien interprète

Documents pareils