Dîner des internationaux - 14ème Université d`été de la Défense

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Dîner des internationaux - 14ème Université d`été de la Défense
Mardi 9 Septembre 2014 • n°4
Dîner des
internationaux
Dimanche soir 7 septembre, la 12ème
édition des Universités d’été de la
Défense s’est ouverte au château
Grattequina de Blanquefort par le traditionnel dîner d’accueil des invités
internationaux.
Après Pau l’an dernier, c’est au tour de Bordeaux d’accueillir
l’Université d’été de la Défense pour une douzième édition dédiée
cette année à l’Armée de l’Air. On ne pouvait pas trouver de lieu
plus propice pour accueillir les décideurs français et européens.
Car la Gironde n’est pas seulement le berceau de l’aviation.
La base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac abrite des étatsmajors importants comme celui de la SIMMAD et la partie soutien
du commandement des forces aériennes – le CSFA – qui sont au
cœur des problématiques de maintien en condition opérationnelle.
Cette présence militaire pourrait d’ailleurs, semble-t-il, encore
s’accroître au cours des prochains mois.
On trouve par ailleurs à Mérignac le plus grand parc technologique français dédié à l’aéronautique, Bordeaux-Aéroparc, où
sont implantés plusieurs des géants du secteur (Dassault, Airbus,
Thales, Safran, Sabena Technics…), ainsi qu’un vaste réseau de
PME innovantes accompagnées dans le cadre de la convention de
partenariat DGA-Région.
Enfin, à seulement quelques kilomètres de là, l’Aérocampus de
Latresne, grâce au soutien de la Région Aquitaine, forme chaque
année les futurs professionnels de la maintenance aéronautique.
Ce pôle de référence en matière d’enseignement, conjugué à une
présence militaire et industrielle unique en France, font de la
Gironde un des territoires-clés pour notre défense nationale.
Cette seconde journée sera marquée par plusieurs temps forts,
avec notamment la présentation par Jean-Yves Le Drian du rapport
du Parlement sur les exportations d’armement de la France, une
séance plénière qui permettra d’éclairer les grands enjeux
stratégiques du moment, et l’inauguration du salon ADS-UAV
Show. Un programme qui, j’en suis sûr, ne manquera pas
d’intéresser les professionnels du secteur.
Alain ROUSSET
Député de Gironde, président du Conseil Régional d’Aquitaine
Dans le contexte international actuel,
le travail en étroites relations avec nos
partenaires étrangers est crucial. Le
président de la Commission de la
Défense nationale et des Forces
armées de l’Assemblée nationale,
Patricia ADAM et le président de la
Commission des Affaires étrangères,
de la Défense et des Forces armées du
Sénat, Jean-Louis CARRERE, aux côtés
de Véronique FERREIRA, maire de
Blanquefort, ont accueillis chaleureusement nos universitaires étrangers,
représentant près de 15 % des universitaires cette année.
Paroles d’Université
Lundi matin, les universitaires ont été conviés à une démonstration dynamique et
une exposition statique organisées par l’Armée de l’Air sur la base aérienne
106 Capitaine Croci de Bordeaux Mérignac. Dans son allocution d’accueil, le
Général d’armée aérienne Denis MERCIER, Chef d’état-major de l’armée de l’air
a rappelé aux universitaires les missions et enjeux auxquels l’Armée de l’air est
quotidiennement confrontée.
Les opérations sont la véritable « raison d’être des armées et de
l’armée de l’air ».
Dissuader, protéger et intervenir, toujours dans des délais extrêmement courts et
dans tout le spectre des opérations (de la mission humanitaire à la haute
intensité) sont les missions de l’armée de l’air. La réactivité et l’aptitude à
être engagée ou stoppée à tout moment, de façon visible ou non sont les 2
compétences clefs pour les mener à bien.
Cette permanence opérationnelle a guidé le dimensionnement de l’ensemble des
ressources de l’Armée de l’air :
• forces, bases, alertes, systèmes de communication, robustesse des
centres de commandement et de conduite et capacités sur tout le
spectre des opérations, conventionnelles ou non.
• compétences du personnel qui vole, met en œuvre, planifie et conduit
ces opérations : un niveau d’excellence éprouvé chaque jour par des
événements réels.
Inscrite dans la culture et dans les structures, la réactivité est
l’enjeu essentiel.
Denis MERCIER,
Chef d’Etat-major
de l’armée de l’Air
L’armée de l’air capitalise d’abord sur une chaîne décisionnelle, rôdée par
50 ans de missions permanentes et engagée, en optimisant ses moyens, sous
différentes subordinations.
C’est ensuite la performance des C2, mis à l’honneur cette année à l’Université,
qui est au cœur de l’autonomie de décision et de la réactivité de l’armée de
l’air par :
• leurs capacités à planifier, à commander et à conduire les opérations
depuis le territoire national
• leurs capacités à optimiser les moyens matériels et humains en
cohérence avec la décision et le temps politique.
La démonstration dynamique, dirigée par le général Borel, commandant de la
défense aérienne et des opérations aériennes, a mêlé des démonstrations
simulées à de vraies missions. L’ensemble des interlocuteurs opérationnels,
présents en temps réel, ont permis de démontrer aux universitaires la place
cruciale de la réactivité lors des opérations.
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Les évènements qui affectent la sécurité dans l’est ukrainien, en Orient, dans
certaines parties de l’Afrique, marquent peut-être la fin d’une époque. Celle
d’une relative insouciance, du moins en Europe. Le sommet de l’OTAN qui vient
de s’achever a appelé chacun de ses membres à prendre ses responsabilités et
à consacrer 2% de sa richesse nationale à l’effort de défense : en effet, la
faiblesse militaire des uns peut être un facteur de danger pour tous.
Ainsi, l’Europe, pour redevenir crédible, doit créer les conditions d’une remontée
en puissance. Dans mon esprit, l’une de ces conditions repose sur notre industrie
européenne de la défense, instrument de notre autonomie stratégique, mais
aussi outil de relance économique. Nous connaissons les indicateurs macroéconomiques : pour ne parler que de la France, l’industrie de défense représente
1% des sociétés exportatrices, mais contribue à 23,5% du montant total des
exportations françaises. Utilisons l’industrie de la défense continentale comme
levier économique. Nous ferons ainsi coup double. Peut-être faudra-t-il admettre,
alors, que l’effort de défense représente davantage qu’une dépense, mais bien
un investissement.
Patricia ADAM, Députée du Finistère,
Présidente de la Commission de la Défense nationale et des Forces armées
Depuis trois ans notre commission s’est battue pour que soit préservé un outil de
défense cohérent avec la place de la France dans le monde et qui soit
dimensionné pour répondre aux menaces. Il en va de la sécurité de nos
concitoyens, de celle de la France et de l'Europe même si nous nous sentons un
peu isolés dans nos engagements. Plus encore nous n'avons cessé de dire qu'un
défense forte était une condition essentielle de la démocratie et aussi du
développement puisque la sécurité est la pierre d’angle des autres activités
économiques.
Notre action, en appui de celle du ministre de la défense, a, semble t-il, porté
ses fruits puisque le président de la République a tranché le débat en
sanctuarisant le budget de la défense. Nous savons tous que cette
sanctuarisation est déjà un effort supplémentaire demandé aux hommes et aux
femmes de la défense, mais nous considérons aussi qu'elle est un acquis, un
socle à partir duquel nous pourrons à nouveau progresser. Nous nous sommes
engagés à la vigilance. Elle ne se relâchera pas.
Jean-Louis CARRERE, Sénateur des Landes,
Président de la Commission des Affaires étrangères,
de la Défense et des Forces Armées
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Unis pour faire face
Les liaisons de données
tactiques, au cœur
de l’intelligence opérationnelle
Si la supériorité aérienne s’est affirmée très tôt comme « un préalable à la supériorité terrestre dont
elle est le gage » (Foch, 1916), un nouveau préalable tout aussi essentiel s’est imposé lors des
conflits plus récents pour devenir un véritable enjeu des opérations militaires modernes, celui de la
maîtrise de l’information. Le développement des liaisons de données tactiques, en particulier dans
le domaine aérien, répond directement à cet enjeu et offre la perspective d’une interconnexion de
l’ensemble des acteurs sur le théâtre d’opération.
SUPPORT INDISPENSABLE POUR LA COMPRÉHENSION
DE LA SITUATION TACTIQUE
Les liaisons de données tactiques (LDT) ont pour rôle de faciliter et d’automatiser
l’échange d’un nombre sans cesse croissant d’informations disponibles sur la
zone d’opérations. Elles permettent l’établissement et le partage d’une situation
tactique commune aux milieux terrestre, maritime et
aérospatial, en temps quasi-réel tout en protégeant
leur contenu. Elles s’appuient sur deux composantes :
des supports variés (radio, filaires ou satellitaires) et
des messages formatés et protégés (position et statut
des forces amies/ennemies, ordres, comptes
rendus…).
Véritable « internet sécurisé » du champ de
bataille, elles permettent d’imposer son rythme à
l’adversaire non seulement en interconnectant les
systèmes d’armes entre eux mais aussi en les reliant
aux centres de commandement et de conduite, dits C2.
AU CŒUR DE LA MAÎTRISE
DE LA COMPLEXITÉ
Schéma synoptique
d’un réseau LDT multi-supports
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Les LDT constituent l'élément le plus abouti du concept
de numérisation du champ de bataille. Particulièrement développées dans le domaine aérospatial ces
vingt dernières années, elles facilitent la coordination des manœuvres interarmées
et interalliés dans la troisième dimension en permettant une meilleure intégration
de leurs différentes composantes (terre, air, mer, forces spéciales). La tendance,
depuis les années 1990, est à la généralisation de l’interconnexion des acteurs
tactiques.
Au-delà de la dimension technique, les LDT révolutionnent la tactique aérienne (à l’instar de
l’introduction de la « TSF » dans les aéroplanes du début du siècle précédent), accroissent
l'efficacité opérationnelle et accélèrent le tempo de tout engagement, tout en facilitant
l'identification des forces en présence. Elles confirment que la maîtrise de l’information
est une dimension clef du combat. Le « temps réel » devient un multiplicateur de force
considérable.
L’une des conditions sine qua non pour que les LDT concrétisent leurs plus-values opérationnelles
est la maîtrise de l’interopérabilité, qui nécessite une standardisation très poussée et des
campagnes d’expérimentation régulières avec nos alliés (par exemple avec les exercices Bold
Quest, pilotés par les Etats-Unis pour développer la numérisation de la coordination air-sol).
UN SAVOIR-FAIRE TECHNOLOGIQUE INDISPENSABLE AUJOURD’HUI
POUR PESER DANS LES OPÉRATIONS MILITAIRES
Les LDT sont devenues la colonne vertébrale de l’échange d’information au niveau tactique,
permettant notamment de matérialiser une chaîne numérique directe entre un capteur et une
plate-forme de tir, sous contrôle de l’autorité (depuis un C2 éventuellement en
métropole), garante du respect des règles d’engagement.
Elles requièrent un savoir-faire de la base industrielle et technologique afin de
s’adapter aux évolutions permanentes des réseaux de LDT et à leur intégration
dans nos plates-formes, tout en prenant en compte les menaces cybernétiques.
Pourtant, la maturation technique et opérationnelle des LDT a été plus longue que
prévu, à cause des coûts induits et parce que la prise de conscience de leur plusvalue opérationnelle a été très progressive. Mais leur utilisation de plus en plus
poussée dans les conflits récents a achevé de convaincre.
Le domaine des LDT est devenu un marqueur de la puissance militaire. Une nation qui
veut pleinement tirer parti de ses LDT doit ainsi être capable d’adapter sa doctrine, d’entraîner
son personnel et de maîtriser des technologies avancées.
Centre
de management
de la 3ème dimension
UNE CAPACITÉ CLEF POUR LES AMBITIONS POLITIQUES
ET MILITAIRES FRANÇAISES DE DEMAIN
Les Etats-Unis ont pour ambition de conforter leur avance conceptuelle,
opérationnelle dans les LDT en développant une nouvelle liaison d’échange
avions dits de 5ème génération (type F35), basée sur des communications à
d’interception et à ultra-haut débit : la liaison MADL (multifunction advanced
technologique et
de données entre
faible probabilité
data link).
Sauf à accepter de se retrouver marginalisées, la France et les nations européennes qui veulent
participer de façon significative aux opérations doivent poursuivre leurs efforts sur les LDT.
L’ambition politique nationale, réaffirmée dans le Livre blanc, de disposer d’un outil militaire
capable d’agir dans le haut du spectre opérationnel et de peser dans les coalitions passe par
la maîtrise des LDT.
L’outil de combat de demain prendra très certainement la forme d’un système de combat
futur : il englobera l’ensemble des centres de commandement, déployés et en métropole, ainsi
que tous les capteurs et effecteurs, interarmées et internationaux. Pour le mettre en œuvre, il
faudra concevoir un réseau apte à tirer le meilleur parti de chacune des composantes de ce «
système de systèmes », dans lequel les liaisons de données seront la véritable colonne vertébrale.
D’ici là, il s’agira de conforter et de généraliser l’emploi de la liaison 16. Les aviateurs en ont la
conviction, les liaisons de données tactiques sont aujourd’hui les catalyseurs d’une véritable
intégration interarmées, ouvrant la voie à de nouveaux modes d’action plus intégrés et
précurseurs du système de combat futur.
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Arrivée des universitaires étrangers
au chateau Grattequina, à Blanquefort
Accueil par les deux présidents
des Commissions Défense
Traditionnel diner d'accueil
des invités internationaux de l'université
Allocution du Sénateur ANZIANI,
maire de Mérignac
Les universitaires prêts à découvrir
la démonstration dynamique organisée
par l'armée de l'air
Dialogue entre le Général BOREL
et des commandants d'opérations
en visioconférence
AWACS
Module Radar et IFF
avec son module de génération électrique
ASMP-A
Poste de pilotage d’un Transall
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Récupération d'un personnel
isolé par un hélicoptère
CARACAL, accompagné
d’un hélicoptère TIGRE
Transall, vue intérieure
A 400M, vue intérieure
Rafale marin et Rafale Air
A 400M, vue intérieure
Atelier MCO : sortir des schémas anciens ?
Atelier sur les perspectives
de 10 ans d'engagements extérieurs
Forum sur la problématique du Golfe
de Guinée et la prévention des conflits
Atelier sur les C2,
un enjeu stratégique structurant
Forum sur l'évolution du dispositif militaire
en Afrique et le suivi des opérations en cours
Discours d'accueil des deux présidents des Commissions Défense
Patricia ADAM et Jean-Louis CARRERE et du président du Conseil Régional
d'Aquitaine Alain ROUSSET
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Notes stratégiques
Pour nourrir la réflexion conduite au cours de l’Université, les consultants de la CEIS ont
rédigé une note stratégique pour chacun des cinq ateliers. Ces notes établissent une
synthèse des débats menés dans les sphères de défense sur ces sujets stratégiques et
offrent une analyse didactique et prospective afin de mieux penser l’avenir de la défense.
Nous vous invitons dès à présent à les découvrir.
Flashez le QR code pour accéder aux versions numériques
Eclairages sur un débat d’actualité • Audrey HENRIOUD
Cette année, pour la première fois depuis sa mise en œuvre, la dissuasion nucléaire a fait l’objet d’un débat
contradictoire initiée par la présidente de la Commission de Défense et des Forces armées. Cette note
stratégique revient sur ce débat en abordant la question de la dissuasion sous ses aspects philosophiques,
opérationnels et financiers et non sous le seul prisme budgétaire. Les pressions budgétaires ont en effet
suscité un débat sur l’abandon de la permanence à la mer ou de la composante aéroportée afin d’opérer
un transfert budgétaire vers les forces conventionnelles. Or, la complémentarité des forces nucléaires et
conventionnelles est incontestable et constitue la clé de voûte de notre système de défense.
Les Centres de commandement et de contrôle (C2), un enjeu stratégique structurant •
Christian COSQUER
La vision française du C2 s’est profondément modifiée au cours des dernières années notamment en raison
des nouveaux contextes d’engagement, de la mise en place d’opérations interalliées et de l’émergence de
technologies de l’information. Cette note stratégique revient sur l’ensemble de ces évolutions et analyse leur
impact sur les différents niveaux de commandement : stratégique, opératif et tactique.
La complexification des opérations amène en outre à réfléchir à la gestion de la
capacité du C2, sa flexibilité et sa capacité à s’adapter à toute évolution du conflit afin
de mieux répondre aux exigences opérationnelles.
Le MCO aéronautique : un enjeu pour la cohérence capacitaire des
armées • Etienne DAUM - Vincent PATERNOGA - Luc VIELLARD
La question du MCO aéronautique, loin de se limiter aux aspects techniques, est ici
analysée dans sa globalité. Cette note stratégique à portée pédagogique permet de
mieux saisir toutes les dimensions du MCO qu’il s’agit d’envisager non pas comme un
simple service de maintenance mais bien comme une fonction opérationnelle
indispensable à la cohérence capacitaire de l’ensemble des forces armées. Après une
présentation les enjeux et des parties prenantes du MCO aéronautique, les auteurs
examinent ses différents axes d’amélioration. Si la maîtrise des coûts s’avère essentielle,
il s’agit également d’adopter une démarche plus prospective dans l’acquisition des
équipements à laquelle il convient d’y associer les partenaires industriels.
Afghanistan, Côte d’Ivoire, Libye, Mali, Centrafrique :
perspectives de dix ans d’engagements extérieurs • Matthieu ANQUEZ
Les récents engagements extérieurs des forces armées françaises se caractérisent par leur diversité tant au
niveau des théâtres d’opération, des missions et de leurs objectifs que dans la nature, les modes d’action
et les capacités des adversaires. Cette note stratégique vise à dresser un bilan des dernières opérations
extérieures menées par la France afin d’en tirer les principaux enseignements en termes de réactivité, de
stratégie politique et de capacités des forces opérationnelles. Cette réflexion prospective s’avère
indispensable pour mieux anticiper les menaces et par conséquent améliorer la prévention des crises. En
cas d’échec de la prévention, cette réflexion est aussi nécessaire pour mieux justifier les engagements
extérieurs et enfin mieux évaluer les exigences capacitaires des forces d’intervention.
Les atouts stratégiques de la maîtrise de la troisième dimension • Bertrand SLASKI
La maîtrise de la troisième dimension constitue sans conteste un élément clé de la stratégie d’influence et
d’autonomie de la France. Dans cette note stratégique, l’auteur s’interroge sur les conséquences d’une
éventuelle perte de la supériorité aérienne. La pleine maîtrise de l’espace aérien et de sa sécurité est non
seulement garante du développement des activités économiques et industrielles mais aussi du rayonnement
diplomatique d’une puissance telle que la France. Cependant, face à la multiplication des crises qui menacent
la sécurité de l’espace aérien, une réflexion sur les moyens engagés et la stratégie adoptée pour préserver
la maîtrise de la troisième dimension s’avère d’autant plus pertinente dans un contexte de budget contraint.
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Université civile de la Défense
Dans le prolongement de l’Université, Patricia Adam a souhaité poursuivre les échanges avec la société civile et
particulièrement le monde estudiantin. Cette conférence débat sera donc organisée le 9 septembre dans les locaux de
Sciences-Po Bordeaux. Elle vise à favoriser l’échange avec un public non averti sur les problématiques majeures de
défense et de sécurité. « Pourquoi et comment maintenir la France au rang de puissance européenne au rayonnement
global ? » constituera le fil conducteur de l’échange, l’objectif étant de susciter parmi les étudiants une réflexion sur le
rôle joué par la Défense dans la préservation de l’influence et des intérêts de la France à l’échelle internationale. Pour
une compréhension des multiples aspects des questions de défense, plusieurs personnalités politiques, militaires et de la
société civile prendront part au débat :
· Michel FOUCHER, géographe et diplomate
· Général de corps aérien Patrick CHARAIX, commandant des forces aériennes stratégiques
· Olivier ZAJEC, maître de conférences à l’Université Lyon 3
· Sébastien LAURENT, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Bordeaux
· Général Jean-Marc LAURENT, responsable de la chaire Défense et Aérospatial
Cette conférence se tiendra aussi à l’occasion de la création de la chaire de « Défense et Aérospatial » à la rentrée
2014. Portée par la Fondation Bordeaux Université et adossée à l’Institut d’Etudes Politiques, elle viendra d’une part
contribuer à la réflexion stratégique au travers de recherches universitaires et d’autre part diffuser les connaissances de
défense et d’aérospatial militaire grâce à la mise en place de formations initiales pour les étudiants, et continues pour
les cadres de l’industrie. La chaire est par ailleurs le fruit de partenariats mis en place avec les grands industriels
bordelais du secteur de la défense. Son responsable exécutif sera Jean-Marc Laurent, qui a été notamment commandeur
du pôle technico-opérationnel de l’armée de l’Air et directeur du centre d’études stratégiques aérospatiales (CESA).
LH Aviation : Defence and Security solutions
Depuis plus de 10 ans, LH AVIATION propose des solutions de défense et sécurité modernes et adaptées aux besoins
opérationnels et aux contraintes financières actuels. Son produit phare, le LH-10 Ellipse, un avion biplace en carbone multimissions, est considéré comme le plus abouti de sa catégorie. Il est doté des systèmes professionnels les plus performants,
fruits d’une innovation permanente et d’une collaboration avec des acteurs majeurs du secteur (Thalès-TDA, ALTRAN ou
AIRBUS Defence And Space). Une technologie de pointe au service d’un seul objectif : assurer la défense et la sécurité sur
tous les théâtres d’opération.
Un système de mission complet à déploiement rapide.
Grâce à un container standard de type KC 20 spécialement équipé pour une utilisation en mode atelier mobile, le LH-10
Ellipse peut être acheminé et déployé sur la quasi-totalité des sites. Son système unique « Plug & Play » d’équipements
adaptables, permet une mise en œuvre opérationnelle inférieure à 60min, quelque soit la mission choisie : Surveillance,
Armed Patrol ou Entraînement. Silencieux, doté d’une très faible signature radar et IR, le LH-10 Ellipse affiche les meilleures
performances de sa catégorie. Avec une consommation ne dépassant pas les 9 l/heure de SP 98 en croisière « éco », il
constitue une réponse pragmatique, innovante et économiquement pertinente, aux besoins du marché mondial de l’aviation
légère de mission. Il offre une véritable alternative à l’utilisation de vecteurs inadaptés, en taille et en coût, à certaines
opérations de terrain, qui leur sont confiées faute de solution adéquat.
Une « succes story » créatrice d’emplois en France comme à l’étranger, avec l’ouverture en février 2014 d’une première
filiale sur le continent africain, LH Aviation Maroc. Cette nouvelle entité offre aux clients locaux de LH Aviation, un hub de
support particulièrement adapté à leurs exigences et à leur besoins.
Un système de drone tactique.
Né d’un partenariat avec un grand groupe et du savoir-faire de LH Aviation, le LH-D, dernier né de la société, est un drone
tactique économique et performant, bénéficiant d’un système de pilotage éprouvé et certifié.
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Save the Dates
4 décembre 2014
Industrial Defence Policies in Europe
www.secdef.eu
Ambitions for the Defence Sector - Palais d'Egmont, Brussels
Defence issues have recently featured prominently on the
European agenda. This was underscored in December
2013 by the dedication of a European Council to Common
Security and Defence Policy (CSDP), for the first time in six
years. European Institutions and Member States seem ready
to act to sustain this very specific domain.
The defence market is not like other markets: the defence
demand is driven solely by governments, while the defence
supply consists of a limited number of companies providing
high level of technological innovation. Therefore, the impact
of national and international ambitions - coupled with the
need for operational autonomy - drives all initiatives in the
sector, making it a challenge for the elaboration of policies
at the European level.
defence and security sector will look like in the next 20 to 30
years it is clear that its added value in terms of autonomy but also in terms of economical and social benefits - is key
for European societies.
In this context, this year's conference aims at stimulating the
debate to define our level of ambition for European defence
and, as a result, to adapt the Defence Technological and
Industrial Base (DTIB) that will be key to maintain
capabilities, technologies and jobs in Europe.
SecDef is an annual high level conference organized
since 2007 by CEIS in Brussels which gathers key actors
from both civilian and military backgrounds to exchange
ideas and discuss the future of the security and defence
policies in Europe.
While it remains difficult to predict what the European
2 Questions à Laurent Giovachini,
Directeur exécutif défense de Sopra Steria Group
■ Agir et réagir • Sopra est Architecte intégrateur du système d’Information des
Armées depuis bientôt 2 ans. Quelles transformations peut-on attendre dans les
prochaines années dans ce domaine des C2 ?
■ Laurent Giovachini • Sopra aborde son rôle d’architecte intégrateur avec la
conviction que le ministère de la Défense a beaucoup à gagner des démarches qui
sont aujourd’hui mises en œuvre dans l’informatique destinée au monde civil ou au
monde industriel, particulièrement quand il s’agit de faire évoluer le patrimoine de ses
applications informatiques. Ces approches issues du monde civil devraient continuer
à s’imposer dans les années qui viennent.
■ Agir et réagir • Comment Sopra, nouvel entrant dans ce domaine, se positionne-t-il
parmi les acteurs traditionnels ?
■ Laurent Giovachini • Sopra a trouvé sa place dans l’environnement de saine
concurrence – ou coopétition – suscité par le ministère entre acteurs historiques et
nouveaux entrants, dans ce secteur qui peut bénéficier de méthodologies et
d’approches innovantes issues du monde civil. La capacité de Sopra à proposer une
approche en rupture, financièrement très compétitive, lui permettra de répondre, avec
des solutions innovantes pour un coût maîtrisé, aux autres besoins du ministère de la
Défense en matière de systèmes d’information.
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15 & 16 décembre 2014
Forum international de Dakar
Lors du sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique du 6 et 7 décembre 2013 à
Paris, les chefs d’états et de gouvernements participants ont soutenu la proposition du Sénégal
d’accueillir à Dakar un Forum informel sur la paix et la sécurité en Afrique, en liaison avec
l’Union africaine et les partenaires internationaux, pour approfondir la réflexion sur les
engagements pris au sommet.
Un nouveau forum informel traitant des questions de
paix, sécurité et de défense sur l’ensemble du continent
africain se tiendra à Dakar en s’inspirant des forums
existants dans d’autres régions du monde (rendez–vous
annuels du Shangri-la Dialogue pour l’Asie, Manama
Dialogue pour le Moyen-Orient, Conférence de Munich
sur la sécurité pour l’Europe). Conçue pour devenir une
réunion annuelle, cette initiative offrira une plateforme
de dialogue informel sur les questions stratégiques entre
experts des questions de défense et sécurité, et
permettra de consolider les relations entre les acteurs
concernés par les crises, les conflits et l’instabilité dans
ses dimensions multiples en Afrique.
Ce forum se tiendra à Dakar dans le respect des règles
convenues de confidentialité et s’articulera autour de
séances plénières, d’ateliers et de déjeuners de travail.
Il réunira les 200 acteurs clés de la sécurité en Afrique
et représentatifs de l’ensemble des pays du continent et
des acteurs internationaux concernés par les enjeux
sécuritaires africains. Il favorisera, en marge des
sessions, des rencontres et contacts informels. Des chefs
d’entreprise ainsi que des représentants des médias et
de la société civile seront conviés au Forum de Dakar
autour de ces 200 personnalités.
Son objectif est :
• d’approfondir le dialogue stratégique entre
Africains et partenaires internationaux et élaborer
une vision partagée et des réponses communes aux
menaces actuelles et à venir sur le continent.
• d’instaurer un rendez-vous international annuel qui
rassemble les grands acteurs et experts concernés
par les questions de paix et de sécurité en Afrique
afin de réfléchir et d’échanger d’une part sur le
renforcement d’une réflexion stratégique africaine
en appui aux efforts et actions de l’Union Africaine
et de ses partenaires institutionnels, sur les défis
sécuritaires auxquels est confronté le continent, la
gestion des conflits actuels et les menaces nouvelles,
en particulier transversales et maritimes ; et d’autre
part les progrès et perspectives des initiatives
africaines, le renforcement des capacités des
acteurs africains et la contribution des partenaires
internationaux ; ainsi que les aspects opérationnels
de la gestion des crises.
• de contribuer à la réflexion en cours sur le continent
africain développée par l’Union Africaine et des
experts africains sur la mise en œuvre d’un
mécanisme pratique et opérationnel de réaction
immédiate aux menaces graves à la paix et la
sécurité, comme récemment au Mali et en RCA.
• de créer une communauté rassemblant les décideurs
de la région et leurs partenaires internationaux,
bilatéraux et multilatéraux en matière de développement et de sécurité.
• de tirer les leçons des crises et réponses régionales
et internationales récentes, renforcer la diplomatie
préventive et promouvoir une approche multidimensionnelle et élargie des questions sécuritaires.
• d’échanger sur la nécessité de mettre en œuvre des
partenariats novateurs régionaux et internationaux
sur les enjeux sécuritaires transverses et le rôle que
les différents acteurs, notamment la France, l’Union
européenne, l’ONU, les membres du P5 et les
autres puissances émergentes (Inde, Brésil etc.),
pourraient jouer dans ces partenariats.
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Infos pratiques
Post-Université
A l’issue du déjeuner officiel, les participants inscrits à l’une des quatre
Post-Université emprunteront les cars spéciaux qui partiront à 14:30 pour se
diriger vers les différents lieux de visite :
• La Base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac pour la visite aux salons
ADS-UAV Show
• L’usine Dassault à Mérignac pour la visite de la chaîne d’assemblage
du Rafale
• Le Haillan et Saint-Médard-en-Jalles pour la visite des sites industriels
Safran et Héraklès
• Le site du Cesta pour la visite du Laser Mégajoule.
Les personnes disposant de leur véhicule personnel sont priées de se rendre sur les
sites de visite Post-Université avec leur propre véhicule, les cars ne revenant pas
au Palais des Congrès à l’issue de la visite, mais se dirigeant vers l’aéroport de
Bordeaux-Mérignac pour le départ du vol spécial à destination de Paris Charlesde-Gaulle.
Retrouvez
le dossier des
présentations
dynamiques
et statiques
sur le site
de l’Université
(rubrique
programme)
Paris CDG, Terminal 3
Si vous ne participez à aucune Post-Université et que vous avez une place
réservée à bord des avions spéciaux à destination de Paris, le départ vers
l’aéroport de Bordeaux-Mérignac se fera à 14 :30, pour un décollage à 16 :00.
Vous arriverez à l’aéroport de Paris Charles-de-Gaulle Terminal T3 à 17 :15.
Pour les personnes qui participent aux visites Post-Université, des cars partiront
des lieux de visite à 17 :30 et vous conduiront l’aéroport de Bordeaux-Mérignac
pour le vol de 19 :00. Votre arrivée à paris Charles-de-Gaulle Terminal T3 est
prévue à 20 :15.
Directeur de la publication :
Eric SCHMIDT,
Conseiller spécial
auprès du Président de CEIS
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Les cartes d’embarquement seront distribuées à bord des cars. Pour ceux qui ne
les auraient pas eu (parce que leur carte d’embarquement serait dans un autre
car), pas d’inquiétude : les cartes d’embarquement restantes seront distribuées
devant la porte d’embarquement.
Rédactrice en Chef :
Rappel : en dehors des transports groupés, aucune navette n’est prévue ente
l’aéroport Bordeaux-Mérignac, la gare de Bordeaux Saint-Jean et les sites de
l’Université.
Imprimeur : CASTET Bordeaux
Odile BRIDOUX
Crédit photo : Fabrice DIMIER, DR
Maquette : José GOMEZ
Ont contribué à ce numéro :
CESA, Mathilde RICHELET