Dîner des internationaux - 14ème Université d`été de la Défense
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Dîner des internationaux - 14ème Université d`été de la Défense
Mardi 9 Septembre 2014 • n°4 Dîner des internationaux Dimanche soir 7 septembre, la 12ème édition des Universités d’été de la Défense s’est ouverte au château Grattequina de Blanquefort par le traditionnel dîner d’accueil des invités internationaux. Après Pau l’an dernier, c’est au tour de Bordeaux d’accueillir l’Université d’été de la Défense pour une douzième édition dédiée cette année à l’Armée de l’Air. On ne pouvait pas trouver de lieu plus propice pour accueillir les décideurs français et européens. Car la Gironde n’est pas seulement le berceau de l’aviation. La base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac abrite des étatsmajors importants comme celui de la SIMMAD et la partie soutien du commandement des forces aériennes – le CSFA – qui sont au cœur des problématiques de maintien en condition opérationnelle. Cette présence militaire pourrait d’ailleurs, semble-t-il, encore s’accroître au cours des prochains mois. On trouve par ailleurs à Mérignac le plus grand parc technologique français dédié à l’aéronautique, Bordeaux-Aéroparc, où sont implantés plusieurs des géants du secteur (Dassault, Airbus, Thales, Safran, Sabena Technics…), ainsi qu’un vaste réseau de PME innovantes accompagnées dans le cadre de la convention de partenariat DGA-Région. Enfin, à seulement quelques kilomètres de là, l’Aérocampus de Latresne, grâce au soutien de la Région Aquitaine, forme chaque année les futurs professionnels de la maintenance aéronautique. Ce pôle de référence en matière d’enseignement, conjugué à une présence militaire et industrielle unique en France, font de la Gironde un des territoires-clés pour notre défense nationale. Cette seconde journée sera marquée par plusieurs temps forts, avec notamment la présentation par Jean-Yves Le Drian du rapport du Parlement sur les exportations d’armement de la France, une séance plénière qui permettra d’éclairer les grands enjeux stratégiques du moment, et l’inauguration du salon ADS-UAV Show. Un programme qui, j’en suis sûr, ne manquera pas d’intéresser les professionnels du secteur. Alain ROUSSET Député de Gironde, président du Conseil Régional d’Aquitaine Dans le contexte international actuel, le travail en étroites relations avec nos partenaires étrangers est crucial. Le président de la Commission de la Défense nationale et des Forces armées de l’Assemblée nationale, Patricia ADAM et le président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, Jean-Louis CARRERE, aux côtés de Véronique FERREIRA, maire de Blanquefort, ont accueillis chaleureusement nos universitaires étrangers, représentant près de 15 % des universitaires cette année. Paroles d’Université Lundi matin, les universitaires ont été conviés à une démonstration dynamique et une exposition statique organisées par l’Armée de l’Air sur la base aérienne 106 Capitaine Croci de Bordeaux Mérignac. Dans son allocution d’accueil, le Général d’armée aérienne Denis MERCIER, Chef d’état-major de l’armée de l’air a rappelé aux universitaires les missions et enjeux auxquels l’Armée de l’air est quotidiennement confrontée. Les opérations sont la véritable « raison d’être des armées et de l’armée de l’air ». Dissuader, protéger et intervenir, toujours dans des délais extrêmement courts et dans tout le spectre des opérations (de la mission humanitaire à la haute intensité) sont les missions de l’armée de l’air. La réactivité et l’aptitude à être engagée ou stoppée à tout moment, de façon visible ou non sont les 2 compétences clefs pour les mener à bien. Cette permanence opérationnelle a guidé le dimensionnement de l’ensemble des ressources de l’Armée de l’air : • forces, bases, alertes, systèmes de communication, robustesse des centres de commandement et de conduite et capacités sur tout le spectre des opérations, conventionnelles ou non. • compétences du personnel qui vole, met en œuvre, planifie et conduit ces opérations : un niveau d’excellence éprouvé chaque jour par des événements réels. Inscrite dans la culture et dans les structures, la réactivité est l’enjeu essentiel. Denis MERCIER, Chef d’Etat-major de l’armée de l’Air L’armée de l’air capitalise d’abord sur une chaîne décisionnelle, rôdée par 50 ans de missions permanentes et engagée, en optimisant ses moyens, sous différentes subordinations. C’est ensuite la performance des C2, mis à l’honneur cette année à l’Université, qui est au cœur de l’autonomie de décision et de la réactivité de l’armée de l’air par : • leurs capacités à planifier, à commander et à conduire les opérations depuis le territoire national • leurs capacités à optimiser les moyens matériels et humains en cohérence avec la décision et le temps politique. La démonstration dynamique, dirigée par le général Borel, commandant de la défense aérienne et des opérations aériennes, a mêlé des démonstrations simulées à de vraies missions. L’ensemble des interlocuteurs opérationnels, présents en temps réel, ont permis de démontrer aux universitaires la place cruciale de la réactivité lors des opérations. 2 Les évènements qui affectent la sécurité dans l’est ukrainien, en Orient, dans certaines parties de l’Afrique, marquent peut-être la fin d’une époque. Celle d’une relative insouciance, du moins en Europe. Le sommet de l’OTAN qui vient de s’achever a appelé chacun de ses membres à prendre ses responsabilités et à consacrer 2% de sa richesse nationale à l’effort de défense : en effet, la faiblesse militaire des uns peut être un facteur de danger pour tous. Ainsi, l’Europe, pour redevenir crédible, doit créer les conditions d’une remontée en puissance. Dans mon esprit, l’une de ces conditions repose sur notre industrie européenne de la défense, instrument de notre autonomie stratégique, mais aussi outil de relance économique. Nous connaissons les indicateurs macroéconomiques : pour ne parler que de la France, l’industrie de défense représente 1% des sociétés exportatrices, mais contribue à 23,5% du montant total des exportations françaises. Utilisons l’industrie de la défense continentale comme levier économique. Nous ferons ainsi coup double. Peut-être faudra-t-il admettre, alors, que l’effort de défense représente davantage qu’une dépense, mais bien un investissement. Patricia ADAM, Députée du Finistère, Présidente de la Commission de la Défense nationale et des Forces armées Depuis trois ans notre commission s’est battue pour que soit préservé un outil de défense cohérent avec la place de la France dans le monde et qui soit dimensionné pour répondre aux menaces. Il en va de la sécurité de nos concitoyens, de celle de la France et de l'Europe même si nous nous sentons un peu isolés dans nos engagements. Plus encore nous n'avons cessé de dire qu'un défense forte était une condition essentielle de la démocratie et aussi du développement puisque la sécurité est la pierre d’angle des autres activités économiques. Notre action, en appui de celle du ministre de la défense, a, semble t-il, porté ses fruits puisque le président de la République a tranché le débat en sanctuarisant le budget de la défense. Nous savons tous que cette sanctuarisation est déjà un effort supplémentaire demandé aux hommes et aux femmes de la défense, mais nous considérons aussi qu'elle est un acquis, un socle à partir duquel nous pourrons à nouveau progresser. Nous nous sommes engagés à la vigilance. Elle ne se relâchera pas. Jean-Louis CARRERE, Sénateur des Landes, Président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces Armées 3 Unis pour faire face Les liaisons de données tactiques, au cœur de l’intelligence opérationnelle Si la supériorité aérienne s’est affirmée très tôt comme « un préalable à la supériorité terrestre dont elle est le gage » (Foch, 1916), un nouveau préalable tout aussi essentiel s’est imposé lors des conflits plus récents pour devenir un véritable enjeu des opérations militaires modernes, celui de la maîtrise de l’information. Le développement des liaisons de données tactiques, en particulier dans le domaine aérien, répond directement à cet enjeu et offre la perspective d’une interconnexion de l’ensemble des acteurs sur le théâtre d’opération. SUPPORT INDISPENSABLE POUR LA COMPRÉHENSION DE LA SITUATION TACTIQUE Les liaisons de données tactiques (LDT) ont pour rôle de faciliter et d’automatiser l’échange d’un nombre sans cesse croissant d’informations disponibles sur la zone d’opérations. Elles permettent l’établissement et le partage d’une situation tactique commune aux milieux terrestre, maritime et aérospatial, en temps quasi-réel tout en protégeant leur contenu. Elles s’appuient sur deux composantes : des supports variés (radio, filaires ou satellitaires) et des messages formatés et protégés (position et statut des forces amies/ennemies, ordres, comptes rendus…). Véritable « internet sécurisé » du champ de bataille, elles permettent d’imposer son rythme à l’adversaire non seulement en interconnectant les systèmes d’armes entre eux mais aussi en les reliant aux centres de commandement et de conduite, dits C2. AU CŒUR DE LA MAÎTRISE DE LA COMPLEXITÉ Schéma synoptique d’un réseau LDT multi-supports 4 Les LDT constituent l'élément le plus abouti du concept de numérisation du champ de bataille. Particulièrement développées dans le domaine aérospatial ces vingt dernières années, elles facilitent la coordination des manœuvres interarmées et interalliés dans la troisième dimension en permettant une meilleure intégration de leurs différentes composantes (terre, air, mer, forces spéciales). La tendance, depuis les années 1990, est à la généralisation de l’interconnexion des acteurs tactiques. Au-delà de la dimension technique, les LDT révolutionnent la tactique aérienne (à l’instar de l’introduction de la « TSF » dans les aéroplanes du début du siècle précédent), accroissent l'efficacité opérationnelle et accélèrent le tempo de tout engagement, tout en facilitant l'identification des forces en présence. Elles confirment que la maîtrise de l’information est une dimension clef du combat. Le « temps réel » devient un multiplicateur de force considérable. L’une des conditions sine qua non pour que les LDT concrétisent leurs plus-values opérationnelles est la maîtrise de l’interopérabilité, qui nécessite une standardisation très poussée et des campagnes d’expérimentation régulières avec nos alliés (par exemple avec les exercices Bold Quest, pilotés par les Etats-Unis pour développer la numérisation de la coordination air-sol). UN SAVOIR-FAIRE TECHNOLOGIQUE INDISPENSABLE AUJOURD’HUI POUR PESER DANS LES OPÉRATIONS MILITAIRES Les LDT sont devenues la colonne vertébrale de l’échange d’information au niveau tactique, permettant notamment de matérialiser une chaîne numérique directe entre un capteur et une plate-forme de tir, sous contrôle de l’autorité (depuis un C2 éventuellement en métropole), garante du respect des règles d’engagement. Elles requièrent un savoir-faire de la base industrielle et technologique afin de s’adapter aux évolutions permanentes des réseaux de LDT et à leur intégration dans nos plates-formes, tout en prenant en compte les menaces cybernétiques. Pourtant, la maturation technique et opérationnelle des LDT a été plus longue que prévu, à cause des coûts induits et parce que la prise de conscience de leur plusvalue opérationnelle a été très progressive. Mais leur utilisation de plus en plus poussée dans les conflits récents a achevé de convaincre. Le domaine des LDT est devenu un marqueur de la puissance militaire. Une nation qui veut pleinement tirer parti de ses LDT doit ainsi être capable d’adapter sa doctrine, d’entraîner son personnel et de maîtriser des technologies avancées. Centre de management de la 3ème dimension UNE CAPACITÉ CLEF POUR LES AMBITIONS POLITIQUES ET MILITAIRES FRANÇAISES DE DEMAIN Les Etats-Unis ont pour ambition de conforter leur avance conceptuelle, opérationnelle dans les LDT en développant une nouvelle liaison d’échange avions dits de 5ème génération (type F35), basée sur des communications à d’interception et à ultra-haut débit : la liaison MADL (multifunction advanced technologique et de données entre faible probabilité data link). Sauf à accepter de se retrouver marginalisées, la France et les nations européennes qui veulent participer de façon significative aux opérations doivent poursuivre leurs efforts sur les LDT. L’ambition politique nationale, réaffirmée dans le Livre blanc, de disposer d’un outil militaire capable d’agir dans le haut du spectre opérationnel et de peser dans les coalitions passe par la maîtrise des LDT. L’outil de combat de demain prendra très certainement la forme d’un système de combat futur : il englobera l’ensemble des centres de commandement, déployés et en métropole, ainsi que tous les capteurs et effecteurs, interarmées et internationaux. Pour le mettre en œuvre, il faudra concevoir un réseau apte à tirer le meilleur parti de chacune des composantes de ce « système de systèmes », dans lequel les liaisons de données seront la véritable colonne vertébrale. D’ici là, il s’agira de conforter et de généraliser l’emploi de la liaison 16. Les aviateurs en ont la conviction, les liaisons de données tactiques sont aujourd’hui les catalyseurs d’une véritable intégration interarmées, ouvrant la voie à de nouveaux modes d’action plus intégrés et précurseurs du système de combat futur. 5 Arrivée des universitaires étrangers au chateau Grattequina, à Blanquefort Accueil par les deux présidents des Commissions Défense Traditionnel diner d'accueil des invités internationaux de l'université Allocution du Sénateur ANZIANI, maire de Mérignac Les universitaires prêts à découvrir la démonstration dynamique organisée par l'armée de l'air Dialogue entre le Général BOREL et des commandants d'opérations en visioconférence AWACS Module Radar et IFF avec son module de génération électrique ASMP-A Poste de pilotage d’un Transall 6 Récupération d'un personnel isolé par un hélicoptère CARACAL, accompagné d’un hélicoptère TIGRE Transall, vue intérieure A 400M, vue intérieure Rafale marin et Rafale Air A 400M, vue intérieure Atelier MCO : sortir des schémas anciens ? Atelier sur les perspectives de 10 ans d'engagements extérieurs Forum sur la problématique du Golfe de Guinée et la prévention des conflits Atelier sur les C2, un enjeu stratégique structurant Forum sur l'évolution du dispositif militaire en Afrique et le suivi des opérations en cours Discours d'accueil des deux présidents des Commissions Défense Patricia ADAM et Jean-Louis CARRERE et du président du Conseil Régional d'Aquitaine Alain ROUSSET 7 Notes stratégiques Pour nourrir la réflexion conduite au cours de l’Université, les consultants de la CEIS ont rédigé une note stratégique pour chacun des cinq ateliers. Ces notes établissent une synthèse des débats menés dans les sphères de défense sur ces sujets stratégiques et offrent une analyse didactique et prospective afin de mieux penser l’avenir de la défense. Nous vous invitons dès à présent à les découvrir. Flashez le QR code pour accéder aux versions numériques Eclairages sur un débat d’actualité • Audrey HENRIOUD Cette année, pour la première fois depuis sa mise en œuvre, la dissuasion nucléaire a fait l’objet d’un débat contradictoire initiée par la présidente de la Commission de Défense et des Forces armées. Cette note stratégique revient sur ce débat en abordant la question de la dissuasion sous ses aspects philosophiques, opérationnels et financiers et non sous le seul prisme budgétaire. Les pressions budgétaires ont en effet suscité un débat sur l’abandon de la permanence à la mer ou de la composante aéroportée afin d’opérer un transfert budgétaire vers les forces conventionnelles. Or, la complémentarité des forces nucléaires et conventionnelles est incontestable et constitue la clé de voûte de notre système de défense. Les Centres de commandement et de contrôle (C2), un enjeu stratégique structurant • Christian COSQUER La vision française du C2 s’est profondément modifiée au cours des dernières années notamment en raison des nouveaux contextes d’engagement, de la mise en place d’opérations interalliées et de l’émergence de technologies de l’information. Cette note stratégique revient sur l’ensemble de ces évolutions et analyse leur impact sur les différents niveaux de commandement : stratégique, opératif et tactique. La complexification des opérations amène en outre à réfléchir à la gestion de la capacité du C2, sa flexibilité et sa capacité à s’adapter à toute évolution du conflit afin de mieux répondre aux exigences opérationnelles. Le MCO aéronautique : un enjeu pour la cohérence capacitaire des armées • Etienne DAUM - Vincent PATERNOGA - Luc VIELLARD La question du MCO aéronautique, loin de se limiter aux aspects techniques, est ici analysée dans sa globalité. Cette note stratégique à portée pédagogique permet de mieux saisir toutes les dimensions du MCO qu’il s’agit d’envisager non pas comme un simple service de maintenance mais bien comme une fonction opérationnelle indispensable à la cohérence capacitaire de l’ensemble des forces armées. Après une présentation les enjeux et des parties prenantes du MCO aéronautique, les auteurs examinent ses différents axes d’amélioration. Si la maîtrise des coûts s’avère essentielle, il s’agit également d’adopter une démarche plus prospective dans l’acquisition des équipements à laquelle il convient d’y associer les partenaires industriels. Afghanistan, Côte d’Ivoire, Libye, Mali, Centrafrique : perspectives de dix ans d’engagements extérieurs • Matthieu ANQUEZ Les récents engagements extérieurs des forces armées françaises se caractérisent par leur diversité tant au niveau des théâtres d’opération, des missions et de leurs objectifs que dans la nature, les modes d’action et les capacités des adversaires. Cette note stratégique vise à dresser un bilan des dernières opérations extérieures menées par la France afin d’en tirer les principaux enseignements en termes de réactivité, de stratégie politique et de capacités des forces opérationnelles. Cette réflexion prospective s’avère indispensable pour mieux anticiper les menaces et par conséquent améliorer la prévention des crises. En cas d’échec de la prévention, cette réflexion est aussi nécessaire pour mieux justifier les engagements extérieurs et enfin mieux évaluer les exigences capacitaires des forces d’intervention. Les atouts stratégiques de la maîtrise de la troisième dimension • Bertrand SLASKI La maîtrise de la troisième dimension constitue sans conteste un élément clé de la stratégie d’influence et d’autonomie de la France. Dans cette note stratégique, l’auteur s’interroge sur les conséquences d’une éventuelle perte de la supériorité aérienne. La pleine maîtrise de l’espace aérien et de sa sécurité est non seulement garante du développement des activités économiques et industrielles mais aussi du rayonnement diplomatique d’une puissance telle que la France. Cependant, face à la multiplication des crises qui menacent la sécurité de l’espace aérien, une réflexion sur les moyens engagés et la stratégie adoptée pour préserver la maîtrise de la troisième dimension s’avère d’autant plus pertinente dans un contexte de budget contraint. 8 Université civile de la Défense Dans le prolongement de l’Université, Patricia Adam a souhaité poursuivre les échanges avec la société civile et particulièrement le monde estudiantin. Cette conférence débat sera donc organisée le 9 septembre dans les locaux de Sciences-Po Bordeaux. Elle vise à favoriser l’échange avec un public non averti sur les problématiques majeures de défense et de sécurité. « Pourquoi et comment maintenir la France au rang de puissance européenne au rayonnement global ? » constituera le fil conducteur de l’échange, l’objectif étant de susciter parmi les étudiants une réflexion sur le rôle joué par la Défense dans la préservation de l’influence et des intérêts de la France à l’échelle internationale. Pour une compréhension des multiples aspects des questions de défense, plusieurs personnalités politiques, militaires et de la société civile prendront part au débat : · Michel FOUCHER, géographe et diplomate · Général de corps aérien Patrick CHARAIX, commandant des forces aériennes stratégiques · Olivier ZAJEC, maître de conférences à l’Université Lyon 3 · Sébastien LAURENT, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Bordeaux · Général Jean-Marc LAURENT, responsable de la chaire Défense et Aérospatial Cette conférence se tiendra aussi à l’occasion de la création de la chaire de « Défense et Aérospatial » à la rentrée 2014. Portée par la Fondation Bordeaux Université et adossée à l’Institut d’Etudes Politiques, elle viendra d’une part contribuer à la réflexion stratégique au travers de recherches universitaires et d’autre part diffuser les connaissances de défense et d’aérospatial militaire grâce à la mise en place de formations initiales pour les étudiants, et continues pour les cadres de l’industrie. La chaire est par ailleurs le fruit de partenariats mis en place avec les grands industriels bordelais du secteur de la défense. Son responsable exécutif sera Jean-Marc Laurent, qui a été notamment commandeur du pôle technico-opérationnel de l’armée de l’Air et directeur du centre d’études stratégiques aérospatiales (CESA). LH Aviation : Defence and Security solutions Depuis plus de 10 ans, LH AVIATION propose des solutions de défense et sécurité modernes et adaptées aux besoins opérationnels et aux contraintes financières actuels. Son produit phare, le LH-10 Ellipse, un avion biplace en carbone multimissions, est considéré comme le plus abouti de sa catégorie. Il est doté des systèmes professionnels les plus performants, fruits d’une innovation permanente et d’une collaboration avec des acteurs majeurs du secteur (Thalès-TDA, ALTRAN ou AIRBUS Defence And Space). Une technologie de pointe au service d’un seul objectif : assurer la défense et la sécurité sur tous les théâtres d’opération. Un système de mission complet à déploiement rapide. Grâce à un container standard de type KC 20 spécialement équipé pour une utilisation en mode atelier mobile, le LH-10 Ellipse peut être acheminé et déployé sur la quasi-totalité des sites. Son système unique « Plug & Play » d’équipements adaptables, permet une mise en œuvre opérationnelle inférieure à 60min, quelque soit la mission choisie : Surveillance, Armed Patrol ou Entraînement. Silencieux, doté d’une très faible signature radar et IR, le LH-10 Ellipse affiche les meilleures performances de sa catégorie. Avec une consommation ne dépassant pas les 9 l/heure de SP 98 en croisière « éco », il constitue une réponse pragmatique, innovante et économiquement pertinente, aux besoins du marché mondial de l’aviation légère de mission. Il offre une véritable alternative à l’utilisation de vecteurs inadaptés, en taille et en coût, à certaines opérations de terrain, qui leur sont confiées faute de solution adéquat. Une « succes story » créatrice d’emplois en France comme à l’étranger, avec l’ouverture en février 2014 d’une première filiale sur le continent africain, LH Aviation Maroc. Cette nouvelle entité offre aux clients locaux de LH Aviation, un hub de support particulièrement adapté à leurs exigences et à leur besoins. Un système de drone tactique. Né d’un partenariat avec un grand groupe et du savoir-faire de LH Aviation, le LH-D, dernier né de la société, est un drone tactique économique et performant, bénéficiant d’un système de pilotage éprouvé et certifié. 9 Save the Dates 4 décembre 2014 Industrial Defence Policies in Europe www.secdef.eu Ambitions for the Defence Sector - Palais d'Egmont, Brussels Defence issues have recently featured prominently on the European agenda. This was underscored in December 2013 by the dedication of a European Council to Common Security and Defence Policy (CSDP), for the first time in six years. European Institutions and Member States seem ready to act to sustain this very specific domain. The defence market is not like other markets: the defence demand is driven solely by governments, while the defence supply consists of a limited number of companies providing high level of technological innovation. Therefore, the impact of national and international ambitions - coupled with the need for operational autonomy - drives all initiatives in the sector, making it a challenge for the elaboration of policies at the European level. defence and security sector will look like in the next 20 to 30 years it is clear that its added value in terms of autonomy but also in terms of economical and social benefits - is key for European societies. In this context, this year's conference aims at stimulating the debate to define our level of ambition for European defence and, as a result, to adapt the Defence Technological and Industrial Base (DTIB) that will be key to maintain capabilities, technologies and jobs in Europe. SecDef is an annual high level conference organized since 2007 by CEIS in Brussels which gathers key actors from both civilian and military backgrounds to exchange ideas and discuss the future of the security and defence policies in Europe. While it remains difficult to predict what the European 2 Questions à Laurent Giovachini, Directeur exécutif défense de Sopra Steria Group ■ Agir et réagir • Sopra est Architecte intégrateur du système d’Information des Armées depuis bientôt 2 ans. Quelles transformations peut-on attendre dans les prochaines années dans ce domaine des C2 ? ■ Laurent Giovachini • Sopra aborde son rôle d’architecte intégrateur avec la conviction que le ministère de la Défense a beaucoup à gagner des démarches qui sont aujourd’hui mises en œuvre dans l’informatique destinée au monde civil ou au monde industriel, particulièrement quand il s’agit de faire évoluer le patrimoine de ses applications informatiques. Ces approches issues du monde civil devraient continuer à s’imposer dans les années qui viennent. ■ Agir et réagir • Comment Sopra, nouvel entrant dans ce domaine, se positionne-t-il parmi les acteurs traditionnels ? ■ Laurent Giovachini • Sopra a trouvé sa place dans l’environnement de saine concurrence – ou coopétition – suscité par le ministère entre acteurs historiques et nouveaux entrants, dans ce secteur qui peut bénéficier de méthodologies et d’approches innovantes issues du monde civil. La capacité de Sopra à proposer une approche en rupture, financièrement très compétitive, lui permettra de répondre, avec des solutions innovantes pour un coût maîtrisé, aux autres besoins du ministère de la Défense en matière de systèmes d’information. 10 15 & 16 décembre 2014 Forum international de Dakar Lors du sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique du 6 et 7 décembre 2013 à Paris, les chefs d’états et de gouvernements participants ont soutenu la proposition du Sénégal d’accueillir à Dakar un Forum informel sur la paix et la sécurité en Afrique, en liaison avec l’Union africaine et les partenaires internationaux, pour approfondir la réflexion sur les engagements pris au sommet. Un nouveau forum informel traitant des questions de paix, sécurité et de défense sur l’ensemble du continent africain se tiendra à Dakar en s’inspirant des forums existants dans d’autres régions du monde (rendez–vous annuels du Shangri-la Dialogue pour l’Asie, Manama Dialogue pour le Moyen-Orient, Conférence de Munich sur la sécurité pour l’Europe). Conçue pour devenir une réunion annuelle, cette initiative offrira une plateforme de dialogue informel sur les questions stratégiques entre experts des questions de défense et sécurité, et permettra de consolider les relations entre les acteurs concernés par les crises, les conflits et l’instabilité dans ses dimensions multiples en Afrique. Ce forum se tiendra à Dakar dans le respect des règles convenues de confidentialité et s’articulera autour de séances plénières, d’ateliers et de déjeuners de travail. Il réunira les 200 acteurs clés de la sécurité en Afrique et représentatifs de l’ensemble des pays du continent et des acteurs internationaux concernés par les enjeux sécuritaires africains. Il favorisera, en marge des sessions, des rencontres et contacts informels. Des chefs d’entreprise ainsi que des représentants des médias et de la société civile seront conviés au Forum de Dakar autour de ces 200 personnalités. Son objectif est : • d’approfondir le dialogue stratégique entre Africains et partenaires internationaux et élaborer une vision partagée et des réponses communes aux menaces actuelles et à venir sur le continent. • d’instaurer un rendez-vous international annuel qui rassemble les grands acteurs et experts concernés par les questions de paix et de sécurité en Afrique afin de réfléchir et d’échanger d’une part sur le renforcement d’une réflexion stratégique africaine en appui aux efforts et actions de l’Union Africaine et de ses partenaires institutionnels, sur les défis sécuritaires auxquels est confronté le continent, la gestion des conflits actuels et les menaces nouvelles, en particulier transversales et maritimes ; et d’autre part les progrès et perspectives des initiatives africaines, le renforcement des capacités des acteurs africains et la contribution des partenaires internationaux ; ainsi que les aspects opérationnels de la gestion des crises. • de contribuer à la réflexion en cours sur le continent africain développée par l’Union Africaine et des experts africains sur la mise en œuvre d’un mécanisme pratique et opérationnel de réaction immédiate aux menaces graves à la paix et la sécurité, comme récemment au Mali et en RCA. • de créer une communauté rassemblant les décideurs de la région et leurs partenaires internationaux, bilatéraux et multilatéraux en matière de développement et de sécurité. • de tirer les leçons des crises et réponses régionales et internationales récentes, renforcer la diplomatie préventive et promouvoir une approche multidimensionnelle et élargie des questions sécuritaires. • d’échanger sur la nécessité de mettre en œuvre des partenariats novateurs régionaux et internationaux sur les enjeux sécuritaires transverses et le rôle que les différents acteurs, notamment la France, l’Union européenne, l’ONU, les membres du P5 et les autres puissances émergentes (Inde, Brésil etc.), pourraient jouer dans ces partenariats. 11 Infos pratiques Post-Université A l’issue du déjeuner officiel, les participants inscrits à l’une des quatre Post-Université emprunteront les cars spéciaux qui partiront à 14:30 pour se diriger vers les différents lieux de visite : • La Base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac pour la visite aux salons ADS-UAV Show • L’usine Dassault à Mérignac pour la visite de la chaîne d’assemblage du Rafale • Le Haillan et Saint-Médard-en-Jalles pour la visite des sites industriels Safran et Héraklès • Le site du Cesta pour la visite du Laser Mégajoule. Les personnes disposant de leur véhicule personnel sont priées de se rendre sur les sites de visite Post-Université avec leur propre véhicule, les cars ne revenant pas au Palais des Congrès à l’issue de la visite, mais se dirigeant vers l’aéroport de Bordeaux-Mérignac pour le départ du vol spécial à destination de Paris Charlesde-Gaulle. Retrouvez le dossier des présentations dynamiques et statiques sur le site de l’Université (rubrique programme) Paris CDG, Terminal 3 Si vous ne participez à aucune Post-Université et que vous avez une place réservée à bord des avions spéciaux à destination de Paris, le départ vers l’aéroport de Bordeaux-Mérignac se fera à 14 :30, pour un décollage à 16 :00. Vous arriverez à l’aéroport de Paris Charles-de-Gaulle Terminal T3 à 17 :15. Pour les personnes qui participent aux visites Post-Université, des cars partiront des lieux de visite à 17 :30 et vous conduiront l’aéroport de Bordeaux-Mérignac pour le vol de 19 :00. Votre arrivée à paris Charles-de-Gaulle Terminal T3 est prévue à 20 :15. Directeur de la publication : Eric SCHMIDT, Conseiller spécial auprès du Président de CEIS 12 Les cartes d’embarquement seront distribuées à bord des cars. Pour ceux qui ne les auraient pas eu (parce que leur carte d’embarquement serait dans un autre car), pas d’inquiétude : les cartes d’embarquement restantes seront distribuées devant la porte d’embarquement. Rédactrice en Chef : Rappel : en dehors des transports groupés, aucune navette n’est prévue ente l’aéroport Bordeaux-Mérignac, la gare de Bordeaux Saint-Jean et les sites de l’Université. Imprimeur : CASTET Bordeaux Odile BRIDOUX Crédit photo : Fabrice DIMIER, DR Maquette : José GOMEZ Ont contribué à ce numéro : CESA, Mathilde RICHELET