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Dé v e l o p p e ments Jur id iq ues: S e c t e u r A é r osp atial Am ér ic ain Bulletin de Juin 2013 “American Style” Master Supply Contracts: Liquidated Damages C o nt act In form atio n Anthony H. Anikeeff Government Contracts 703.760.5206 [email protected] Gregory R. Bishop Mergers & Acquisitions 804.420.6930 [email protected] Gregory T. Bryant International Tax 919.981.4001 [email protected] Hon. Patrick O. Gottschalk Economic Development & Inbound Investment 804.420.6425 [email protected] Jahna M. Hartwig Export Controls 202.833.9200 [email protected] Eliot Norman International Contracts & Inbound Investment 804.420.6482 [email protected] David P. Sanders Customs 202.293.8113 [email protected] Savez-vous vraiment ce que contient votre contrat international de fourniture? Quand vous aurez du retard à la livraison ou que vous devrez vous défendre contre des allégations de produits défectueux, allez-vous vous inquiéter quant aux dommages et intérêt que vous allez devoir payer? Imaginez la dimension des actions en responsabilité contractuelle qui pourraient voir le jour du fait des “groundings” des Boeing 787 causés par les batteries ion-lithium. Beaucoup d’entreprises européennes signent des contrats “type américain” avec les constructeurs d’avions américains et parfois même avec des constructeurs ou sous-traitants européens. Votre responsabilité peut souvent inclure des clauses de “liquidated damages”, des clauses d’indemnification de l’acheteur en cas de plainte d’un tiers, et des “consequential damages”. Les fournisseurs ont raison de s’inquiéter de l’interprétation donnée par les cours de ces clauses concernant les retards et autres violations des termes d’un contrat. Prenons par exemple les “Liquidated Damages” (LD). Aux Etats-Unis, les LD sont souvent définis comme un accord entre les parties à un contrat qui fixe par avance la somme de dommages-intérêts à payer en cas de non-exécution. Par exemple pour un contrat d’approvisionnement, 1000$ par jour de retard en cas de non-livraison (voir Cuesport Properties, LLC v. Critical Developments, LLC, où une cour du Maryland a réaffirmé une clause protégeant contre les exécutions tardives en donnant droit à des LD calculés sur une somme fixe journalière). Les LD ont plusieurs avantages : < Pour les vendeurs, une clause de LD réduit l’incertitude contractuelle en limitant leur responsabilité, même si cette limitation de responsabilité s’avère plus importante que les dommages réellement subis par l’acheteur. < Pour l’acheteur, une clause de LD réduit les risques en fixant une compensation acceptable en cas de rupture de contrat. S’il y a un litige, une clause de LD élimine la nécessité pour la partie non fautive de calculer les dommages, et rationnalise et réduit les coûts de résolution des conflits car l’acheteur doit seulement prouver le retard d’exécution. Le “Uniform Commercial Code” qui a été adopté par la plupart des Etats américains et qui est applicable à tous les contrats impliquant la vente de marchandises offre cette définition des LD en son article 2-718 : “les dommages pour une rupture de contrat par un co-contractant peuvent être liquidés seulement si le montant est raisonnable au vu des torts subis par la rupture de contrat, des difficultés de prouver une perte et des désagréments ou impossibilité d’obtenir réparation par d’autres moyens”. Les acheteurs doivent toujours être attentifs pour éviter que la cour d’un Etat ne perçoive les LD comme une pénalité et refuse de les appliquer. Dans la plupart des Etats, une clause de LD sera considérée comme une pénalité quand les dommages entraînés par une rupture de contrat sont susceptible d’être mesurés ou si le montant négocié par les parties est bien supérieur aux dommages réellement subis. Cependant, le montant négocié par les parties dans une clause de LD sera considéré comme valide et applicable si au moment où l’accord est passé, les dommages et intérêts sont difficiles à calculer avec exactitude, et quand les dommages intérêts sont disproportionnés par rapport à la perte réalisée. L’analyse d’une clause de LD dépendra de l’intention des parties, et la partie fautive aura généralement la charge de prouver que la clause de LD est inapplicable. Les tribunaux américains n’utilisent généralement pas la “blue pencil rule” pour modifier une clause de LD afin qu’il soit possible pour l’acheteur d’obtenir une somme moindre que la somme stipulée dans la clause de LD en dédommagement. Un juge décide donc si la clause est applicable ou si elle est excessive et inapplicable quand elle pénalise un co-contractant. Deux arrêts illustrent les avantages et inconvénients de l’application de telles clauses. Lefemine v. Baron : NC | VA | DC Cet arrêt rendu par une cour de Floride mettait en cause une clause de LD dans un contrat de vente immobilière. La clause prévoyait que l’acheteur ne récupèrerait pas la somme versée en dépôt à hauteur de 10% du prix de vente (37000$) s’il rompait le contrat. Cette clause aurait été acceptable si elle n’avait pas été complétée Dé v e l o p p e ments Jur id iq ues: S e c t e u r A é r osp atial Am ér ic ain Bulletin de Juin 2013 Auteurs: Eliot Norman, Brendan O-Toole et Bertrand Tamalet, Williams Mullen. par une autre clause donnant l’option au vendeur de garder la somme déposée ou de poursuivre l’acheteur en justice pour obtenir des dommages et intérêts Bertrand Tamalet, étudiant en 3ème année à l’université de Richmond School of Law. La clause de déchéance du dépôt n’est pas applicable car l’option donnée au vendeur de choisir entre des LD ou de poursuivre en justice afin d’obtenir des dommages et intérêts traditionnels démontre une volonté de pénaliser l’acheteur fautif et annule l’intention de liquider les dommages en cas de rupture de contrat. L’acheteur dans le cas d’une clause de LD comportant une telle option risque d’être redevable de dommages plus importants que ceux mentionnés dans la clause de LD. Maître Norman est un associé à Williams Mullen et membre de son département international basé à Washington D.C. Il conseille ses clients français et européens sur la négociation et l’application de contrats d’approvisionnement, et aussi sur d’autres problèmes légaux pour des sociétés qui exportent vers ou investissent aux Etats-Unis. Maître Norman parle le français couramment et a donné des conférences à l’Association Française de Juristes d’Enterprise (AFJE) à Toulouse et au pôle aérospatial BavAIRia à Munich sur les “Master Supply Agreements”. Brendan O’Toole est un avocat à Williams Mullen et travaille dans le cadre du contentieux commercial. M. Tamalet est aussi titulaire d’un Master de droit des procédures de l’université de Perpignan. Pour les renseignements supplémentaires : veuillez contacter Eliot Norman, enorman@williamsmullen. com. 001.804.420.6482. La cour explique : Leçons à tirer de l’arrêt pour les contrats américains de fournisseurs aérospatiaux: Dans l’analyse de clauses de LD, l’intention des parties est primordiale. Si les parties veulent que les LD soient applicables, il faut éviter les références mentionnant d’autres formes de réparation car cela crée un risque que les LD soient vus comme une pénalité et par là même non applicables. Les fournisseurs devraient cependant insister pour que les LD soient limités à un type de rupture particulier (comme par exemple en cas de retard) et essayer de limiter le droit de l’acheteur de poursuivre en justice les autres types de ruptures de contrat (par exemple en cas de produits défectueux ou en l’absence d’obtention d’autorisation administrative). Sinon les clauses seront vues par le juge comme incertaines quant à leur application et cela augmenterait le coût du litige et les risques pour les deux parties. Delta Towing LLC v. International Marine LLC Cet arrêt récent de la Cour d’Appel Fédérale concernait une clause de LD d’un montant de 250.000$ si les bateaux étaient utilisés en violation d’une clause de non-concurrence. La Cour a retenu la validité de la clause de LD, expliquant que les parties avaient suffisamment négocié cette clause de LD à la baisse, passant de 4 millions de dollars à 250.000$. De plus, la difficulté à prouver les dommages subis fût établie du fait de la nature même de l’industrie de location de navires. La Cour expliqua de manière plus spécifique qu’il est difficile d’estimer le montant des dommages à verser avant que la clause de non-concurrence ne soit violée. De plus le montant spécifié dans la clause de LD a été considéré comme raisonnable, car l’estimation faite de la perte qui résulterait d’une rupture de contrat prenait en compte la durée du contrat et une estimation des frais des parties. Enfin, cette estimation se rapprochait du montant réel des pertes subies. La Cour Fédérale a appliqué la clause de LD à 36 violations différentes, même si le total de 9 millions de dollars représentait plus que le prix de vente du bateau. Leçons à tirer de l’arrêt pour les contrats américains de fournisseurs aérospatiaux: Ne vous attendez pas à voir un juge américain modifier une clause de LD applicable pour la rendre raisonnable par rapport au montant total du contrat. Les clauses seront appliquées à la lettre si elles sont correctement rédigées. En revanche, un co-contractant peut essayer de renégocier une limite pour les dommages et intérêts sur le montant total du contrat. Le type de clause de non-concurrence en matière de droit maritime est similaire aux clauses utilisées dans le cadre de contrats de leasing dans le secteur aérospatial. Les parties à ces contrats devraient aussi faire très attention aux clauses de LD de leur contrat avant de commencer à les exécuter. NC | VA | DC A propos de Williams Mullen La dénomination “A propos de Williams Mullen” n’est pas adéquate car à Williams Mullen la seule priorité, c’est vous. A Williams Mullen, notre but est d’aider votre compagnie à réussir dans cette économie. 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With approximately 250 attorneys and 10 offices throughout North Carolina, Virginia and Washington, D.C., we deliver innovative solutions to support our clients’ diverse business activities. Close working relationship with clients has been the foundation of our progressive approach to law practice since the firm’s founding in 1909. Williams Mullen regularly advises foreign corporation on all aspects of establishing and expanding their operations in the United States, including doing business with federal, state and local governments. Leader reconnu Mentionné dans Corporate Counsel magazine comme la “GoTo Law Firm®” pour les problèmes de propriété intellectuelle, transactions commerciales, valeurs mobilières, droit du travail & relations collectives et contentieux. Inclus dans la liste des 200 meilleurs cabinets d’avocats des Etats-Unis dans le AMLAW 200 American Lawyer magazine. Elu l’un des meilleurs cabinets d’avocats de droit des affaires par le Corporate Board Member magazine Quatre-vingt-dix-huit avocats de Williams Mullen ont été nommés “Best Lawyers in America” 2012; onze ont été nommés “Lawyers’ of the Year” A reçu un classement de premier rang au niveau national pour sa pratique du contentieux fiduciaire (“Trusts & Estates”) dans la liste 2011-2012 des “Best Law Firms” de U.S. News - Best Lawyers A obtenu 80 Metropolitan FirstTier Rankings Reconnu comme un Leader en Droit des Affaires en 2011 par Chambers USA Huit avocats ont été nommés “Legal Elite” en 2011 par Business North Carolina Magazine Soixante-trois avocats ont été nommés “Virginia Super Lawyers” et 32 élus “Virginia Rising Stars” en 2012 publié par Law & Politics Quarante-six avocats nommés “Legal Elite” par Virginia Business magazine en 2011.