dépôt métallique âge du Bronze Puceul c

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dépôt métallique âge du Bronze Puceul c
Un dépôt métallique de l’âge du Bronze sur l’île aux lièvres à La Chevallerais découvert en 1828
Dans son article « Cachettes de l'âge du bronze en France. » , Gabriel de Mortillet dans les bulletins de la société d’anthropologie de Paris (Année 1894 Volume 5 Numéro 5 pp. 298-340) nous
indique :
Les cachettes d'objets de l'âge du bronze sont fort nombreuses et les objets qu'elles contiennent
sont extrêmement abondants. Ernest Chantre, dans son magnifique ouvrage : L'Age du bronze1,
publié en 1875, en signale, pour la France et la Suisse, 169. L'inventaire complet des objets en
bronze de la France et de la Suisse, reconnus par Chantre, s'élève à 32,418
Les cachettes sont classées par département, et les départements par ordre alphabétique.
L'énumération des cachettes de l'âge du bronze signalées en France indique pour la Loireinférieure plusieurs dépôts dont celui-ci :
Puceul, cant. Nozay, arr. Châteaubriant, à l' Isle- aux- Lièvres ou La Chevallerais . — 1828, dans
une poterie, débris divers sur lesquels 8 conservés, culot, haches, 4 à ailerons, 1 à douille; larnaudien.
En tapant « Puceul La Chevallerais haches 4 à ailerons, 1 à douille » sur un moteur de recherche
plusieurs articles mentionnent cette trouvaille dont celui de Boulud (S.), Fily (M.) « Les dépôts
métalliques de l'extrême fin du Bronze final en Bretagne : nouvelle évaluation des données à la
lumière des découvertes récentes » – 2009
Cet article propose une synthèse et une réactualisation des données sur les dépôts de l’horizon
de l’épée en langue de carpe.
En Annexe est présenté un inventaire des dépôts. L’inventaire est présenté par département et
par ordre alphabétique. Pour la Loire-Atlantique 9 dépôts sont présentés dont celui de Puceul :
55. PUCEUL, Ile aux Lièvres ou La Chevallerais (1828) : objets placés dans une poterie – au moins
60 – Dépôt dispersé.
Est mentionné un Autre article dans la Revue. Archéologique de l’ Ouest, IL 1994, p. 119130. « Dépôt du Bronze final de la Tiedenaie à St Père-en-Retz (Loire-Atlantique)
Christine MAGGI* avec la collaboration de Hervé PAITIER**
Résumé: En 1873, un dépôt a été trouvé au lieu-dit «La Tiedenaie», sur la commune de SaintPère-en-Retz (Loire- Atlantique). Contenant 216 objets ou fragments (haches plate, à talon, à
ailerons, à douille, épées langue de carpe, bracelets, culots de fonte...), ce dépôt de fondeur,
typique du groupe à l'épée langue de carpe, est daté du Bronze final III.
Ce travail clôt une série d'études consacrées aux grands dépôts du Bronze final III découverts à
ce jour en Loire-Atlantique (Prairie de Mauves (Briard, 1966) et Jardin des Plantes (Briard, 1972),
Sainte-Marguerite, Pornichet (Bigotteau, 1976).
Trésors de Puceul janvier 2015
Quoiqu'ayant ses caractéristiques propres (nette dominance des outils et faiblesse des éléments
de parure), le dépôt de La Tiédenaie est typique, comme les précédents, du complexe à l'épée
langue de carpe. Il confirme qu'à la fin de l'Age du Bronze, la Loire- Atlantique, en raison de sa
position géographique privilégiée, est au carrefour d'influences multiples venues d'Europe orientale (haches à ailerons subterminaux), méridionale (hache à appendices latéraux) et des îles britanniques (hache à douille à nervures verticales).
En annexe sont présentés les 10 dépôts du Bronze final caractéristiques du groupe à l’épée
langue de carpe recensés en Loire-Atlantique dont celui de Puceul :
10 - PUCEUL, l'Ile aux Lièvres ou La Chevallerais: nombreux objets dont 1 hache. plate, 2 pointes
de lance, 6 fragments. épées 1. de carpe (1886).
Les dépôts appartenant à l’horizon métallique de l’épée en langue de carpe présentent des caractéristiques communes qui permettent de bien les identifier : présence récurrente d’objets « marqueurs » (épées en langue de carpe, poignards à languette, pointes de lance, haches à ailerons et
à douille, racloirs et autres outils, bracelets, éléments de harnachement et pièces de char, lingots
plano-convexes et déchets de fonderie), fragmentation très élevée des objets rarement déposés
dans leur globalité et difficulté, voire impossibilité, à identifier une panoplie personnelle à l’intérieur de ces ensembles.
L’important taux de fragmentation et la présence d’un grand nombre d’éléments liés directement
à la métallurgie ont poussé nombre d’auteurs à qualifier ces ensembles de dépôts de fondeur,
appellation adoptée de façon quasi-unanime et jusqu’à nos jours par une grande partie de la
communauté scientifique.
Ce terme supposant une connaissance de la fonction précise et de la destination de ces lots d’objets, il nous semble, comme à beaucoup de nos collègues, tout à fait urgent de l’abandonner au
plus vite. En effet, il paraît peu probable que ces dépôts si nombreux - plusieurs centaines, à
l’échelle de l’Europe occidentale - aient tous été initialement constitués en vue d’un recyclage à
venir, avant d’être oubliés par des artisans métallurgistes distraits ou victimes d’une insécurité
galopante.
Il ne fait aucun doute que la refonte des objets ratés, hors d’usage ou des déchets de fonte a été
très largement pratiquée, mais dans le cas des dépôts de l’horizon de l’épée en langue de carpe,
la fragmentation volontaire des objets et la dénaturation de ceux-ci par des traitements volontairement destructeurs ne peuvent s’expliquer uniquement par un souci de faciliter le recyclage.
Pour le moment, la logique de la sélection des objets et celle des manipulations, bris et ploiements intentionnels nous échappent totalement pour le domaine atlantique (Milcent, Leroy
2003 : 225). Cependant, ces gestes et pratiques complexes répondent sans aucun doute à des
règles précises dont la portée symbolique, voire rituelle, peut difficilement être écartée. http://
www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rao_0767-709x_1994_num_11_1_1015
Trésors de Puceul janvier 2015