(SAMEDI 19 SEPTEMBRE 2015 - Bienvenue à M. HWANG Kyo-Ahn)

SAMEDI 19 SEPTEMBRE 2015
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Mot de bienvenue à
M. HWANG Kyo-Ahn
Premier ministre de la République de Corée
par Patrick BEAUDOUIN
Président
de l’Association Nationale des Anciens et Amis des Forces Françaises
de l’ONU
Monsieur le Premier ministre,
Monsieur l’Ambassadeur,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis du Bataillon,
Permettez-moi Monsieur le Premier ministre, au nom des anciens
volontaires des Forces Françaises de l’ONU en Corée, de vous
souhaiter la bienvenue en France et vous remercier pour cette belle
rencontre.
Il y a soixante cinq ans que le Bataillon français, mis à la disposition
des forces de l’ONU s’opposant à l’attaque de la Corée du Sud par les
forces du Nord, débarquait à Pusan.
C’était le départ d’une épopée aujourd’hui ancrée dans la mémoire des
Français et des Coréens. Une épopée dont le retentissement dépasse le
simple récit de la mémoire militaire. Une épopée qui est surtout celle
d’une amitié indéfectible que vont construire les volontaires du
bataillon avec les Coréens qui deviendront bientôt leurs frères de
combat.
La France décide d’envoyer en Corée un bataillon d’environ 1000
hommes. Une contribution en apparence symbolique, complétée par la
présence, aux côtés des forces américaines et alliées, d’un navire, lui
aussi symbolique, l’aviso de la Grandière.
Cette contribution va devenir, par une sorte de miracle, le symbole
éclatant de la volonté de la France d’être partout présente là où la
liberté d’un peuple est menacée.
Ces volontaires, au nombre de 3421, eurent à cœur d’être la France de
la Liberté.
La plupart ne connaissait pas la Corée. Ils l’ont découverte et une
passion est née entre eux et la Corée.
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Ils se sont illustrés sur les Pitons de Corée et ont versé leur sang pour que vive la
Corée.
Les noms de Wonju, Twin-Tunnels, Chipyong-Ni, la côte 1037, Crèvecoeur,
Hoengchon, Kapyong, Arrow-Head, Suwon et beaucoup d’autres, qui évoquent tant de
morts, de blessés, de sacrifices, mais, aussi, de faits d’armes et finalement de
victoires, sont devenus, aujourd’hui, les étapes d’un Chemin de la Mémoire
incontournable.
Au-delà de cette fraternité d’armes, les Français ont découvert un pays avec ses
coutumes, ses traditions, ses hommes et ses femmes, ses espoirs.
Ils l’ont tout de suite aimé et, depuis soixante quinze années, ils sont en France les
meilleurs propagandistes de l’amitié France-Corée.
Je n’hésite pas à dire que la qualité des rapports entre nos deux pays leur doit autant
qu’à la sagacité des diplomates, car leur engagement envers la Corée est celui du
cœur.
Transmettre cet engagement à ceux qui viennent après a été leur préoccupation
constante. Le chemin de mémoire, que nous avons inauguré sur les lieux de leurs
combats et victoires, en est certainement la démarche la plus achevée.
287 morts, dont 18 soldats Coréens affectés au Bataillon, 1008 blessés, le Bataillon a
su payer le prix de cette Paix.
Ils sont fiers, Monsieur le Premier ministre, -et dites le au peuple Coréen- de la
réussite de la Corée d’aujourd’hui. Ils sont fiers de son dynamisme, de sa créativité,
de son développement exceptionnel et de sa générosité.
Sachez que lorsqu’ils retournent sur le lieu de leur épopée, ils aiment dire, en mettant
pied sur la terre de Corée « nous sommes chez nous ! »
Vive l’Amitié entre la France et la République de Corée !
PatricK BEAUDOUIN
Président de l’ANAAFF/ONU