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N° 4758 – Jeudi 23 juin 2016 Confidentiel p1 Médiamétrie : report de la réunion du comité radio sur la question des audiences de Fun Radio. Médiamat’Thématik : date de la prochaine étude. France Bleu : directeur territorial France Bleu Est. _______________________________________________________ A la Une p2 Canal+ : Vincent Bolloré tente de rassurer les sénateurs sur le financement du cinéma français. _______________________________________________________ Institutionnel p3 Seuil anticoncentration / Conseil d'Etat : le rapporteur demande l'annulation de la décision du CSA. iTELE : les dirigeants justifient la suppression d'une cinquantaine de CDDU. Canal+ / beIN Sports : « trouver un plan B » dans les droits sportifs. Canal+ : devant les sénateurs, Vincent Bolloré nie toute censure. Assemblée nationale : Michel Combes, pdg de SFR, auditionné le mercredi 29 juin. p 01/17 SPI : 5 propositions pour une « exception culturelle 2.0 ». Satev : très satisfait du lancement de la mission sur les documentaires empruntant aux «genres». Archives : élargissement et renforcement de l'accord sur les droits échus. SFR : les premières productions de séries françaises lancées l'an prochain. France 2 / Kelija : tournage de l'unitaire On l'appelait Ruby (90'). Effets spéciaux : le CNC veut mettre en œuvre « un plan ambitieux » pour la filière à horizon 2017. CNC : résultats de la commission du fonds d'aide à l'innovation pour la fiction du 19 mai. CNC : résultats du fonds d'aide à l'innovation documentaire (développement, écriture) du 3/5. _______________________________________________________ Entreprises et marchés p9 Groupe SFR : l'entreprise « est en sureffectif », estime Patrick Drahi. Patrick Drahi : l'homme d'affaires se décrit comme l'anti-Jean-Marie Messier. Fibre / Orange : Stéphane Richard plaide pour des règles stables. _______________________________________________________ _______________________________________________________ Industrie des programmes Etudes p5 Uspa : le syndicat énonce quelques pistes d'évolutions sur les réformes du soutien au documentaire. p 11 Eurodata TV Worldwide : des stratégies multi-écrans de plus en plus complexes, selon une étude. E-U / VOD/SVOD : Netflix a dépassé YouTube au 1er trimestre 2016. _______________________________________________________ TV sur câble, sat, ADSL, mobiles p 12 SFR : projet de création d'un bouquet francophone aux Etats-Unis et d'une version US d'i24news. Nat Geo Play : arrivée confirmée du service VOD sur la Bbox. _______________________________________________________ Justice p 13 Eric Zemmour : la cour d'appel de Paris confirme sa relaxe. _______________________________________________________ Programmes p 13 Ara Aprikian : invité de l'Instant M sur France Inter ce jeudi à 9h40. _______________________________________________________ Clin d'œil p 13 Clin d'œil – Canalsat / Options : sexe et musique, oui ; musique et musique, non. _______________________________________________________ Au fil des tweets... Revue de presse Agenda Zoom programme p 13 p 14 p 16 p 17 Léon Blum, haï et adoré _____________________________________________________________________ Confidentiel Médiamétrie : report de la réunion du comité radio sur la question des audiences de Fun Radio Selon nos informations, Médiamétrie a annulé la réunion du comité radio qui devait se tenir ce jeudi matin sur la question des audiences de Fun Radio (groupe RTL). Dans un mail adressé aux participants, l'institut explique que compte tenu de l'absence annoncée d'une majorité de représentants du collège radio – NRJ Group, Lagardère Active et NextRadioTV – ne permettant pas d'atteindre le quorum, il a été contraint de reporter la réunion du comité à la semaine prochaine. Rappelons que NextRadioTV (RMC), Lagardère (Europe 1, Virgin Radio), NRJ, Skyrock et Les Indés Radio ont accusé la semaine dernière Fun Radio de manipuler ses audiences et ont saisi Médiamétrie à ce sujet (nos informations du 17 juin). Médiamat’Thématik : date de la prochaine étude Selon nos informations, Médiamétrie publiera le mardi 5 juillet à 8h30 les résultats de la prochaine étude du Médiamat'Thématik. Cette 31e vague portera sur la période du 28 décembre 2015 au 12 juin 2016. L'enquête Médiamat'Thématik mesure l'audience de la télévision auprès des personnes recevant une offre de chaînes via le câble, le satellite ou l'ADSL. France Bleu : directeur territorial France Bleu Est Selon nos informations, Emmanuel Delattre, directeur de France Bleu Alsace, et délégué de la région Grand Est du réseau local de Radio France, vient d'être nommé directeur territorial France Bleu Est, une des deux nouvelles zones géographiques de l'organisation de France Bleu. Dans le cadre de la réforme de sa gouvernance, le réseau est en effet désormais découpé en deux grandes régions, Est et Ouest, qui se substituent aux sept délégations régionales en Satellifax – Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris – Tél. : 01 44 78 04 78 – Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] – www.satellifax.com – 21e année de publication. Reproduction interdite © 2016 Fréquences |N° 4758 – Jeudi 23 juin 2016|p 02/17 vigueur jusqu'alors. Pour la nouvelle région Ouest, c'est Thierry Steiner, directeur de France Bleu Maine, qui a été nommé directeur territorial, ainsi que le rapporte Ouest-France. Emmanuel Delattre a intégré la rédaction des sports de France Inter en 1984. En 1989, il a été nommé rédacteur en chef à la création de Radio France Savoie à Chambéry et créé Radio France Savoie-Info 92, station officielle des JO d'Albertville. En 1992, il a été nommé envoyé spécial permanent de Radio France à Rome. Il a également occupé les fonctions de directeur de France Bleu Gard Lozère, et directeur de France Bleu Azur, avant de prendre la direction de France Bleu Alsace en 2013. __________________________________________________________________________ A la Une Canal+ : Vincent Bolloré tente de rassurer les sénateurs sur le financement du cinéma français Après deux reports, l'audition, très attendue, de Vincent Bolloré, président des conseils de surveillance de Vivendi et de Canal+, a finalement eu lieu ce mercredi matin devant la commission Culture, Education et Communication du Sénat. Le dirigeant a notamment défendu la stratégie de son groupe, et tenté de répondre aux inquiétudes des sénateurs sur le financement du cinéma français. « Nous avons affirmé que nous soutiendrions le développement du cinéma français », a rappelé Vincent Bolloré, qui a rencontré – et rassuré – en octobre la filière cinéma dans le cadre d'une réunion de bilan sur l'accord cinéma renouvelé en mai 2015 pour cinq ans (nos informations du 19 octobre). Face aux nouveaux acteurs comme Amazon et Netflix, « cette carte est essentielle » pour Vivendi, au même titre que la création originale de séries, a ajouté Vincent Bolloré. Le dirigeant doit à nouveau rencontrer les professionnels du cinéma la semaine prochaine, a-t-il indiqué. Alors que des informations de presse ont récemment fait état d'une réflexion de Vivendi sur la possibilité d'instaurer un système de financement en fonction du succès des films au box-office (nos informations du 11 mai), Maxime Saada, dg du groupe Canal+, a pris ses distances avec cette option. « Il n'est pas question de revenir sur les engagements pris auprès du cinéma français », a-t-il dit. « Nous avons des obligations » d'investissement d'une partie du chiffre d'affaires dans le cinéma, et « nous sommes très attachés à ce que de petits films émergent », a-t-il ajouté. Il a affiché sa volonté d'éviter que seules des grosses productions bénéficient du financement de Canal+. Mieux contrôler les droits Le dg de Canal+ a parallèlement mis l'accent sur l'importance pour le groupe de contrôler davantage les droits des contenus qu'il produit. « Nous ne disposons que de très peu de droits », a-t-il regretté, citant l'exemple de la série Versailles (Capa Drama, Zodiak Fiction et Incendo), création originale de Canal+, et coproduction internationale. « Il ne s'agit pas de chercher à produire tout ce que nous diffusons », mais « si nous devons développer le groupe à l'international, nous avons besoin d'être capables d'exporter aussi des programmes, et de détenir une partie des droits », a-t-il déclaré. Vincent Bolloré a tenté de convaincre les sénateurs que culture et profit n'étaient pas inconciliables. « Vous opposez culture et profit. C'est l'inverse. C'est en développant cette culture que vous devenez rentable. Le rôle d'un groupe comme Vivendi, c'est de concilier les deux », selon lui. Et, dans sa vision, la culture française, considérée comme attractive à l'étranger, a une carte à jouer. « Pas vocation à devenir opérateur télécoms » En termes de stratégie de développement, Vincent Bolloré a pris ses distances avec le modèle de convergence télécoms/contenus choisi par Altice (Patrick Drahi) avec SFR. « Il n'est pas souhaitable de faire à la fois de la téléphonie et des contenus », approche jugée difficile et coûteuse. Le président du conseil de surveillance préfère d'abord créer des contenus, puis passer des accords avec des opérateurs pour les distribuer. « Nous n'avons pas vocation à devenir opérateurs télécoms », a-t-il affirmé. Vincent Bolloré a, comme devant les actionnaires de Vivendi le 21 avril, justifié les réductions de coûts dans le groupe Canal+ et la reprise en main managériale engagée depuis l'été 2015 par la nécessité de redresser une situation économique très « grave ». Les chaînes Canal+ France perdent 268 millions d'euros en 2015, 400 M€ en 2016, et les pertes atteindront plus de 460 M€ en 2017 « si rien n'est fait ». « Le groupe Canal+ a 1 milliard d'euros de dettes. Il n'a pas les moyens de s'endetter plus », a-t-il avancé. Alors que les abonnements ont chuté de 500 000 depuis 2012, ils pourraient passer sous les 4 millions d'abonnés à la fin de l'année, a souligné Maxime Saada. Rappelons que, dans sa décision du 9 juin refusant d'autoriser Canal+ à distribuer beIN Sports en exclusivité, Bruno Lasserre, président de l'Autorité de la concurrence, avait souligné que le groupe était « largement rentable » au global (nos informations du 10 juin). Canal+ « déjà redressé » Selon Vincent Bolloré, cette situation n'a « pas été révélée par l'équipe précédente », et l'oblige à prendre des mesures fortes. « Je ne suis pas la cause des problèmes de Canal+, mais la conséquence, et peut-être la solution », a-t-il lancé. Il a assumé son rôle de « paratonnerre », qui reçoit les coups en cette période mouvementée. « En tant que physicienne, je rappelle qu'un paratonnerre, ça fait baisser la tension », lui a toutefois fait remarquer, non sans humour, la sénatrice MarieChristine Blandin (DVG). Pour Vincent Bolloré, les critiques émises à l'encontre de ses décisions le sont essentiellement par ceux qui refusent une « diète » nécessaire, et qui, a-t-il promis, portera ses fruits. « En réalité Canal est redressé… les gens se sont inquiétés Satellifax – Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris – Tél. : 01 44 78 04 78 – Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] – www.satellifax.com – 21e année de publication. Reproduction interdite © 2016 Fréquences |N° 4758 – Jeudi 23 juin 2016|p 03/17 trop tard. Ils ne se réjouissent pas encore. Les résultats seront visibles », et « vous allez être surpris par la remontée du nombre d'abonnés à Canal », a-t-il dit. Un discours à tonalité positive qui contraste largement avec les propos alarmistes tenus fin avril devant les actionnaires de Vivendi. Vincent Bolloré avait alors évoqué un possible arrêt du métier d'éditeur de chaînes payantes de Canal+ en France (nos informations du 22 avril). Devant les sénateurs, il a au contraire affirmé que « notre vocation, c'est de nous occuper des chaînes TV ». Il a toutefois confirmé sa volonté de réduire les tranches en clair de Canal+, qui ne sont pas considérées comme des moteurs d'abonnement, mais seulement de notoriété. A part Canal+, « Il n'existe pas un seul groupe de TV cryptée dans le monde qui soit aussi en clair », a noté Vincent Bolloré. Quant aux émissions comme Le zapping et le magazine d'enquête Spécial investigation, dont l'avenir semble très menacé, ni Maxime Saada, ni Vincent Bolloré, interrogés sur le sujet, n'ont répondu aux questions des sénateurs. Interrogé en marge de l'audition, Vincent Bolloré a simplement renvoyé à la présentation des grilles de rentrée de Canal+, prévue le 27 juin. ____________________________________________________________________ Institutionnel Seuil anticoncentration / Conseil d'Etat : le rapporteur demande l'annulation de la décision du CSA Le rapporteur public du Conseil d'Etat a donné raison au Sirti et à Vortex, société éditrice de Skyrock, en recommandant ce mercredi, dans le cadre d'une audience publique, l'annulation de la décision du CSA du 11 décembre 2013 fixant une nouvelle méthode de calcul pour déterminer la couverture radiophonique. Rappelons que la loi de 1986 a fixé à 150 millions d'auditeurs potentiels la limite à ne pas dépasser pour un groupe radiophonique quand on additionne l'audience de chacune de ses stations. Un plafond contesté depuis que la nouvelle méthode de calcul du CSA a fait passer NRJ Group de 149 à 117 millions d'auditeurs. Le Sirti et Skyrock, notamment, craignent que cet abaissement ouvre la voie à un nouvel épisode de concentration qui risquerait de mettre à mal la viabilité économique des stations non adossées à un grand groupe. C'est pourquoi ils avaient décidé en décembre 2013 d'intenter un recours en annulation devant le Conseil d'Etat contre la décision du CSA (nos informations du 20 décembre 2013). Un débat « d'une redoutable technicité » Le rapporteur public a décidé ce mercredi de suivre l'avis de l'expert chargé de se prononcer sur le bien-fondé de cette nouvelle méthode de calcul. Un débat d'« une redoutable technicité », selon les mots du rapporteur, qui fait intervenir des notions telles que la réception effective et potentielle, les mécanismes de brouillage, les signaux monophoniques et stéréophoniques, etc. Même si la nouvelle méthode du CSA n'est pas, toujours selon le rapporteur, « radicalement inexacte », il s'en dégage un « sentiment d'arbitraire ». Elle mériterait donc d'être améliorée pour mettre au point « des mesures plus pertinentes ». L'expert préconise par exemple de combiner les calculs du CSA à l'étude 126 000 Radio de Médiamétrie (méthode déclarative) ou aux données de l'Arcep (relatives à la portée des ondes), bien que cela soit, pour des raisons techniques, difficilement applicable dans les faits. Toute en demandant sa suppression, le rapporteur public recommande pour l'heure que la méthode de calcul de 2013, la « moins mauvaise », continue de s'appliquer pendant douze mois si le Conseil d'Etat décidait de l'invalider. Un délai nécessaire pour permettre au CSA d'en mettre au point une plus rigoureuse. Le Conseil d'Etat rendra sa décision au plus tôt dans 15 jours. Le Sirti se félicite des conclusions du rapporteur En réaction à cette audience, le Sirti s'est félicité dans un communiqué des conclusions du rapporteur public, rappelant que la décision de 2013 « faisait chuter brutalement et en dehors de toute logique la couverture de population des principaux groupes radiophoniques nationaux, ouvrant la voie à de nouvelles concentrations ». Le syndicat des radios et télévisions indépendantes souligne une nouvelle fois l'importance du plafond des 150 millions d'auditeurs « élément législatif majeur de protection des radios indépendantes françaises dans un secteur où la concentration du marché publicitaire s'est d'ores et déjà amplifiée ». Le Sirti « fait confiance » au CSA, pour « [proposer] rapidement, en accord avec les éditeurs, une nouvelle méthode fiable de calcul qui préserve le pluralisme des radios ». Rappelons qu'outre les méthodes de calcul, l'existence même de ce seuil a été remise en cause par le CSA dans un rapport remis au Parlement en mai 2014. Entre autres pistes, l'autorité de régulation proposait notamment la suppression pure et simple de ce plafond comme limite légale tout en prévoyant d'imposer aux groupes l'ayant franchi des obligations supplémentaires (nos informations du 16 mai 2014). iTELE : les dirigeants justifient la suppression d'une cinquantaine de CDDU Auditionnés ce mercredi par la commission Culture, Education et Communication du Sénat, les dirigeants de Canal+ ont justifié la décision de supprimer une cinquantaine de CCD d'usage au sein de la filiale iTELE (nos informations du 13 juin). Alors que le sénateur socialiste David Assouline a comparé cette initiative à « la destruction d'une rédaction », Vincent Bolloré, président des conseils de surveillance de Canal+ et de Vivendi, a jugé « la charge étonnante ». Jean-Christophe Thiery, président du groupe Canal+, a mis en avant la nécessité de redresser les comptes de la chaîne, déficitaire d'environ 20 millions d'euros en 2015, et Satellifax – Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris – Tél. : 01 44 78 04 78 – Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] – www.satellifax.com – 21e année de publication. Reproduction interdite © 2016 Fréquences |N° 4758 – Jeudi 23 juin 2016|p 04/17 de redéployer les effectifs. Il a aussi affirmé que ces suppressions étaient dues à l'obligation de se mettre en conformité avec la législation, et qu'elles répondaient à une demande « expresse » de l'inspection du travail. L'annonce de ces suppressions de CDDU avait été faite il y a quelques jours par le nouveau directeur, Serge Nedjar, considéré comme un proche de Vincent Bolloré, et précédemment dg du quotidien gratuit Direct Matin. Selon lesjours.fr, ce dernier aurait demandé à l'avenir de multiplier les programmes d'annonceurs ou encore les programmes billboardés. Maxime Saada, directeur général du groupe Canal+, a assuré qu'il n'y avait eu « aucune consigne » là-dessus et que « les journalistes de CNews (futur nom d'iTELE, ndlr) disent eux-mêmes qu'ils sont libres, parfois trop libres ». Rappelons que les journalistes de la chaîne d'info viennent de voter massivement (89,5 %) en faveur d'une motion de défiance contre leur direction après l'annonce d'importantes réductions d'effectifs et de projets de publireportages (nos informations du 13 juin). Canal+ / beIN Sports : « trouver un plan B » dans les droits sportifs Après le refus de l'Autorité de la concurrence d'autoriser le groupe Canal+ à distribuer beIN Sports en exclusivité, la filiale de Vivendi va chercher à rebondir dans les droits sportifs, et pourrait se tourner vers les sports amateurs, a indiqué ce mercredi Vincent Bolloré, président des conseils de surveillance de Vivendi et de Canal+. Il était auditionné par la commission Culture, Education et Communication du Sénat. « Nous n'avons pas de plan B, mais nous allons nous débrouiller pour en trouver un », a-t-il lancé aux sénateurs, par allusion aux propos tenus par le président de l'Autorité de la concurrence, Bruno Lasserre. Ce dernier avait fait part de sa conviction que tant Canal+ que beIN Sports avaient préparé une alternative à ce projet d'accord. Vincent Bolloré « regrette » la décision de l'Autorité de la concurrence, mais « s'ils ont décidé de ne pas le faire, c'est qu'ils ont des raisons. Nous n'avons rien à redire », a poursuivi le dirigeant. L'Autorité de la concurrence a refusé, le 9 juin, de lever l'injonction décidée en 2012 empêchant Canal+ de distribuer une offre de sport premium en exclusivité. Elle a estimé que les conditions n'étaient pas réunies pour cela (nos informations du 10 juin). Le groupe Canal+ va maintenant regarder les droits d'autres sports. « Il faut qu'on y vienne », a souligné Vincent Bolloré. Devant des sénateurs attachés à la diversité, le dirigeant a évoqué la possibilité de s'intéresser aux sports amateurs, « y compris le football et le plus petit des clubs ». Canal+ : devant les sénateurs, Vincent Bolloré nie toute censure Vincent Bolloré, président des conseils de surveillance de Vivendi et de Canal+, auditionné ce mercredi par les sénateurs de la commission Culture, Education et Communication, a nié toute censure sur Canal+. Interrogé sur la déprogrammation en septembre dernier d'une enquête sur l'évasion fiscale au Crédit Mutuel, en raison de la proximité de la banque avec Vivendi, il a répondu : « Ce documentaire, je ne l'ai jamais vu. […] Je n'ai pas le pouvoir de supprimer quoi que ce soit. » « Tout cela a été mis en avant pour éviter la diète » mise en œuvre dans le groupe afin de redresser une situation financière difficile », a-t-il jugé. Ce sont « des blagues », selon lui. La diffusion du documentaire « ne nous intéressait plus » car « les informations étaient sorties dans Mediapart », qui a révélé la censure, a soutenu Maxime Saada, dg du groupe Canal+. Ce dernier a assuré qu'il n'y avait « jamais eu la moindre intervention de Vincent Bolloré sur un programme de la galaxie Canal+ ». « J'ai jugé tout seul » de la décision de déprogrammer le documentaire, a-t-il précisé. Ces propos ont été contestés en marge de l'audition par Jean-Baptiste Rivoire, rédacteur en chef adjoint de Spécial investigation, contre qui Canal+ a engagé une procédure de licenciement. Interrogé par plusieurs journalistes, ce dernier a affirmé que la censure avait été assumée en interne par la direction de la chaîne, et par l'entourage de Vincent Bolloré. Quant au passage du documentaire sur France 3, le 7 octobre, « France Télévisions a diffusé le documentaire parce que nous l'y avons autorisé », a remarqué Maxime Saada. Dans l'entourage du magazine, on indique au contraire que la direction de France Télévisions a subi des pressions pour ne pas relayer ce documentaire sur ses antennes. « Mensonges » Nicolas Vescovacci, coréalisateur du documentaire, a pour sa part accusé de « mensonges » Vincent Bolloré et Maxime Saada. « Vincent Bolloré lui-même, le 25 septembre, a reconnu devant une centaine de journalistes d'iTELE que Michel Lucas [alors président du Crédit Mutuel, ndlr] l'avait appelé en direct pour lui signaler ce reportage qu'il jugeait partial, et qu'il avait transmis le dossier à Rodolphe Belmer » (alors dg de Canal+), a déclaré le réalisateur. « C'est lui qui a censuré ce film, et M. Saada est complice de cette censure », a ajouté Nicolas Vescovacci, qui n'est pas salarié de Canal+. Le réalisateur a aussi contesté l'affirmation de Maxime Saada selon laquelle Canal+ aurait déprogrammé le film car « il ne l'intéressait plus » puisque « les informations étaient sorties dans Mediapart ». « Ils ont changé de version, car ils avaient d'abord nié la déprogrammation. Et la chronologie leur donne tort car le documentaire donnait bien plus d'informations que celles parues dans Mediapart », a-t-il dit. Le collectif Informer n'est pas un délit, dont fait partie Nicolas Vescovacci, s'est dit « estomaqué de ces mensonges répétés ». « Nous avons les preuves de cette censure sur le Crédit Mutuel. Il est intolérable qu'un grand patron de chaîne puisse mentir ouvertement aux institutions sur ce sujet grave du droit à l'information. » Il a aussi dénoncé la diffusion sur D8 en octobre Satellifax – Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris – Tél. : 01 44 78 04 78 – Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] – www.satellifax.com – 21e année de publication. Reproduction interdite © 2016 Fréquences |N° 4758 – Jeudi 23 juin 2016|p 05/17 d'un film « estampillé documentaire » sur le tournoi de foot Danone Nations Cup, intitulé Playground, croire en ses rêves, qui « est en réalité une publicité clandestine au profit de Danone, financée par Danone et produite par l'agence de publicité Havas, propriété de Vivendi ». Vincent Bolloré a aussi contesté une enquête du magazine Complément d'enquête de France 2, début avril, sur des plantations, dont le groupe Bolloré est, selon lui, actionnaire minoritaire en Afrique. L'enquête mettait en cause l'emploi de mineurs. Vincent Bolloré a évoqué un procès intenté par des actionnaires majoritaires sur cette affaire. Il a accusé ces dernières semaines les journalistes de France 2 d'avoir acheté un faux témoignage, ce que ceux-ci ont vigoureusement démenti. « Cette plantation ne nous appartient pas, aucun cadre de Bolloré n'y travaille. Nous sommes minoritaires », a-t-il dit. Les actionnaires majoritaires « ont envoyé un huissier qui a constaté que la personne qui dit avoir 14 ans [citée dans l'enquête, ndlr] en a 20 ». « Le procès dira ce qu'il en est », selon lui. Assemblée nationale : Michel Combes, pdg de SFR, auditionné le mercredi 29 juin La commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale auditionnera Michel Combes, pdg de SFR (exNumericable-SFR), mercredi 29 juin à 9h30. Rappelons qu'en parallèle de cette fonction, Michel Combes vient d'être nommé directeur général d'Altice (nos informations de mardi). A cette occasion, il est devenu membre du conseil d'administration et dirige le comité exécutif de l'entreprise. ______________________________________________________ Industrie des programmes Uspa : le syndicat énonce quelques pistes d'évolutions sur les réformes du soutien au documentaire L'Uspa a présenté ce mercredi au Sunny Side of the Doc plusieurs réflexions concernent la réforme du soutien à la production documentaire. Certaines pistes d'évolutions sont directement inspirées du contexte audiovisuel. « Quand Canal+ annonce qu'il va concentrer [son offre documentaire] sur le prime time, on se demande si une des pistes de travail ne serait pas d'avoir un quota de production dédié au documentaire pour sécuriser notre marché », a fait valoir Christine Camdessus (Alegria), vice-présidente en charge du documentaire. Après la présentation de France Télévisions mardi au marché international du documentaire, l'Uspa a fait part de son étonnement sur les chiffres avancés par le groupe public, qui n'étaient pas de 90 millions d'euros, comme le stipulent les engagements 2013-2015 du groupe public, mais de 106 M€ (nos informations du 23 juin). « Cela montre bien que l'investissement du groupe est un peu à géométrie variable et que c'est France Télévisions qui détermine ce qui entre dans le périmètre de son accord », a déploré Stéphane Le Bars, délégué général du syndicat professionnel. Avant de poursuivre : « Lors de la renégociation de l'accord, nous allons demander de porter l'investissement global à 100 M€ et d'avoir de la visibilité sur ce qui entre dans le périmètre. Pour nous, cet accord doit avant tout défendre le cœur du documentaire, soit le documentaire bonifié. » Des ajustements à prévoir D'autres sont liés au fonctionnement des bonifications mises en place en 2015 par le CNC. Le syndicat propose ainsi de revoir la bonification internationale en ajoutant aux deux critères existants, un troisième concernant une part de 7,5 % de financements étrangers, quelle que soit l'identité du contributeur (chaînes nationales, réseaux paneuropéens, MG distributeur, fondations…). « Ce critère additionnel améliorerait l'utilisation de cette bonification », a estimé Stéphane Le Bars. L'Uspa avoue également avoir « de grosses interrogations » sur les majorations concernant les documentaires historiques et scientifiques, qui n'ont concerné que 75 documentaires pour le volet historique et 25 pour le scientifique. Réflexion autour des films plus ambitieux L'Uspa souhaite améliorer le mécanisme de soutien, qui a montré des limites pour les films les plus ambitieux. « A partir de budgets de 500 000 à 600 000 €, le taux moyen de soutien du CNC, qui est de 20 % en moyenne, diminue jusqu'à descendre sous les 5 % », explique-t-il. Selon les chiffres cités par l'Uspa lors de la conférence de presse, un 90' au maximum des soutiens reçoit 280 K€ dans l'animation, 190 K€ dans la fiction et 120 K€ dans le documentaire. « Nous sommes au début de la réflexion avec le CNC pour voir comment construire un mode de soutien comparable aux autres genres sur ces gros films », a précisé Stéphane Le Bars. Une autre évolution appelée de ses vœux par l'Uspa fait référence aux mesures prises par les parlementaires en ce qui concerne le crédit d'impôt. « Dans cette réforme, le documentaire est resté un peu à quai », a-t-il observé. Sur ce genre audiovisuel, le taux est resté plafonné à 20 % et à 1 150 € par minute. Le syndicat espère voir le taux porté à 25 %, comme c'est le cas en fiction et en animation. http://satfax.fr/mipcom2016 |N° 4758 – Jeudi 23 juin 2016|p 06/17 SPI : 5 propositions pour une « exception culturelle 2.0 » Le SPI a exposé au Sunny Side of the Doc, à La Rochelle, 5 propositions pour aider à renforcer la place de la création et de la culture. Le syndicat veut étendre le système français d'exception culturelle aux autres pays membres de l'UE et s'assurer de sa couverture de l'ensemble du territoire national, aller plus loin dans la transparence, réformer la redevance et faire entrer les professionnels au conseil d'administration du CNC. Le SPI a présenté ce mercredi 5 propositions qui doivent, selon lui, aider à se projeter dans une « exception culturelle 2.0 », thème sous lequel il avait placé sa conférence de presse du Sunny Side of the Doc à La Rochelle. « L'exception culturelle à la française est une idée puissante et actuelle, dont il faut être fier. Même s'il faut sans doute la dépoussiérer à la marge, elle doit pouvoir se propager ailleurs, comme un virus bienveillant », a affirmé Emmanuel Priou (Bonne Pioche), président Audiovisuel du SPI. Pour le syndicat, il est urgent d'agir. « Notre influence, qui est la raison d'être de l'exception culturelle, rayonne de moins en moins », a affirmé Christophe Nick (Yami 2). Avant de poursuivre : « Les défis sont colossaux. Tout converge sur le web et le web aussi est menacé. Si le web n'est plus qu'un tuyau pour faire arriver la télé sur Facebook, on est morts. » transparente que celle des aides sélectives », a-t-il noté. Rappelons que les décisions d'aides sélectives sont publiées sur le site du CNC, ce qui n'est pas le cas des aides automatiques. La question des délais de traitement des dossiers a aussi été évoquée : « Nous avons des obligations de délai vis-à-vis du CNC. De votre côté, vous n'avez pas de délai à respecter. Votre objectif, que nous partageons, est de traiter les dossiers dans un délai de deux mois, comme dans d'autres administrations », a noté Emmanuel Priou. Si les délais de traitement ont été raccourcis depuis la mise en place de la réforme du soutien, le CNC n'est pas encore parvenu à cet objectif et annonce actuellement un délai de 3 mois (nos informations du 21 juin). « Après la transparence des comptes, on enchaîne sur les devis de production avec le CNC et le ministère, et aussi sur les recettes nettes part producteur (RNPP) », a noté Emmanuelle Mauger, déléguée à l'audiovisuel. Etendre le système français d'exception culturelle La redevance toujours en ligne de mire La première proposition du SPI consiste donc à étendre le système français d'exception culturelle aux autres Etats membres de l'Union européenne et à renforcer encore davantage les obligations envisagées à l'occasion de la révision de la directive SMA. « Le SPI sera extrêmement actif [sur ces sujets] dans les mois qui viennent », a promis Catherine Bertin, déléguée générale. Le syndicat souhaite également « assurer l'exception culturelle sur l'ensemble du territoire français, notamment au moment où la réforme territoriale amène à la fusion de certains fonds régionaux et où France 3 Régions se réorganise en 13 antennes à partir de 2017. Le SPI a mis en place une commission régionale qui commence à discuter avec les élus pour que la production soit répartie sur tout le territoire. Aller plus loin dans la transparence Alors qu'une réforme visant à instaurer une plus grande transparence entre producteurs et diffuseurs de documentaire est en cours de finalisation, le SPI veut aller encore plus loin sur ce sujet. « Toute entreprise qui travaille avec le service public ou avec l'argent public du CNC doit être irréprochable et publier ses comptes. Si ce n'est pas le cas, elle ne devrait plus pouvoir travailler avec le service public ou bénéficier des aides », a estimé Emmanuel Priou. Le syndicat de producteurs indépendants a aussi appelé le CNC à gagner en transparence sur certaines de ses règles de travail. « L'attribution des aides automatiques n'est pas aussi Le SPI a par ailleurs réitéré deux propositions restées sans réponse à ce jour. L'une concerne l'entrée des professionnels au conseil d'administration du CNC, comme cela existe déjà par ailleurs au Centre national du livre ou de la danse. L'autre concerne la contribution à l'audiovisuel public (CAP, exredevance). Rappelons que le syndicat plaide pour une réforme qui amènerait à calculer le montant de la redevance en fonction des revenus des foyers et renforcerait le financement du service public audiovisuel. « Si le budget de France Télévisions pouvait augmenter d'un milliard d'euros, il y aurait de quoi financer le passage au numérique et bien d'autres choses. Il faudrait que la redevance soit au moins au niveau de la Grande-Bretagne. On ne demande même pas d'être au niveau allemand », a détaillé Christophe Nick. Pour le moment, le syndicat n'est pas parvenu à convaincre les pouvoirs publics du bien-fondé de cette réforme. « A chaque fois que nous sommes en contact avec les pouvoirs publics, nous remettons la question sur le tapis et, à chaque fois, on nous dit que ce n'est pas le moment », a constaté Emmanuel Priou. Le SPI profitera de la perspective de l'élection présidentielle pour faire valoir son point de vue auprès des politiques. L'agence de presse Premières Lignes (Paul Moreira, Luc Hermann) a d'ailleurs produit pour le syndicat un petit film adapté de son programme de datavisualisation #Datagueule, diffusé sur France 4, pour expliquer les notions chiffrées de la redevance. www.satellimag.fr |N° 4758 – Jeudi 23 juin 2016|p 07/17 Satev : très satisfait du lancement de la mission sur les documentaires empruntant aux « genres » « On vit un Sunny Side formidable grâce à ce que l'on a entendu lundi avec le CNC, mardi avec Delphine Ernotte [Cunci] et France Télévisions, et ce matin avec l'Uspa », a déclaré ce mercredi Christian Gerin, président du Satev, en ouverture de la conférence de presse du syndicat, à La Rochelle. Changement de ton radical par rapport à l'édition 2015 ! L'an dernier, le syndicat des agences de presse audiovisuelles profitait de l'occasion pour annoncer sa décision de lancer deux recours contre la réforme du soutien documentaire, auprès du CNC et devant le Conseil d'Etat. Un an plus tard, le Satev s'estime conforté dans sa démarche avec le lancement, par le CNC, d'une mission pour proposer des critères objectifs de définition et de soutien des documentaires ayant recours aux codes d'écriture et de réalisation du magazine ou du reportage (nos informations du 21 juin). « Le CNC a reconnu que la réforme est vague sur les documentaires empruntant aux codes et que ces critères méritaient d'être mieux définis. Vague, c'est exactement le mot que nous avions utilisé dans le recours gracieux au CNC et dans le recours contentieux devant le Conseil d'Etat », a-t-il souligné. Pas sûr d'aller jusqu'au bout devant le Conseil d'Etat Si le Satev se réjouit de la création de cette mission, il prévient qu'il sera « présent, coopératif mais vigilant ». La manière dont se dérouleront ses travaux pourrait d'ailleurs l'amener à revoir sa position sur les recours en cours. « Si nous travaillons bien avec cette mission et si les conclusions nous paraissent acceptables, notre recours [devant le Conseil d'Etat] n'aurait plus de raison d'aller jusqu'au bout », a noté Christian Gerin. Pour l'instant, aucune date n'a été fixée pour l'audience au Conseil d'Etat, a précisé le Satev. En ce qui concerne le recours gracieux au CNC, le Centre a apporté une réponse en février et le syndicat a fait valoir son droit de réplique en avril, a-t-il expliqué. Reconnaître le travail d'investigation Selon le syndicat, la réforme du soutien a occasionné un « manque à gagner de 20 % » pour les documentaires d'investigation. « Ces films participent au débat public. Ils nécessitent de longues enquêtes, qui ne sont pas sûres d'aboutir, ils font appel à des journalistes chevronnés, occasionnent souvent des frais juridiques… Le grand reportage doit aussi être bonifiable », a fait valoir Christian Gerin. Selon lui, il n'est par exemple « pas normal » que des programmes comme Spécial investigation (Canal+), Cash investigation (France 2) ou Pièces à conviction (France 3) ne soient pas bonifiés. La commission qui va commencer à travailler sous l'égide du CNC « aura intérêt » à regarder ce que la commission sélective a fait « en bien et en mal, avec ce qu'elle avait pour essayer de se construire une doctrine », a pour sa part noté son président Serge Gordey. Selon lui, le reportage doit en effet être distingué de l'enquête. Il a apporté deux mises en garde : « Vous avez absolument raison quand vous dites qu'il faut reconnaître le travail d'investigation, mais il ne faudra pas être trop restrictif. Il ne faut pas forcément avoir une carte de presse pour effectuer ce travail. Par ailleurs, si on veut que le documentaire d'investigation ait droit de citer, il faudra que ce soit du vrai documentaire d'investigation. Sinon, on aura perdu sur tous les tableaux. » Archives : élargissement et renforcement de l'accord sur les droits échus Les principales sources d'archives audiovisuelles et les organisations professionnelles de producteurs (SPI, Uspa et Satev) ont signé ce mercredi au Sunny Side of the Doc de La Rochelle un accord destiné à favoriser l'exploitation suivie des œuvres audiovisuelles intégrant des images d'archives. Ils ont adopté, en l'enrichissant, l'accord interprofessionnel « droits échus », initié en 2015 par l'INA et déjà signé par l'Uspa et le SPI (nos informations du 12 mais 2015). Les signataires sont Gaumont-Pathé Archives, ECPAD, le Forum des images, le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, Ciclic, la Cinémathèque de Bretagne, Film Images, Lobster Films, Ciné Archives, la Maison de la Publicité, ainsi que Framepool (Allemagne) et le Centre national de l'audiovisuel (Luxembourg). Un nouveau modèle de rémunération Le nouvel accord facilitera l'accès aux œuvres audiovisuelles intégrant des images d'archives issues des fonds des sources signataires. « Il permet de prolonger d'au minimum 10 ans la durée des droits initialement acquis par les producteurs, que ces droits aient été acquis avant ou après la signature de l'accord, moyennant le versement d'une rémunération proportionnelle aux recettes nettes d'exploitation à répartir entre les différentes sources d'archives », indique un communiqué. Ce nouveau modèle de rémunération facilitera leur commercialisation auprès des chaînes de télévision ou des plates-formes de distribution numériques, en France comme à l'international. L'accord s'accompagne également d'un engagement accru de transparence des producteurs représentés par les organisations signataires. Chaque œuvre concernée fait en effet l'objet d'un relevé détaillé de ses exploitations. Une commission de suivi de l'application de l'accord sera mise en place. www.satellimag.fr |N° 4758 – Jeudi 23 juin 2016|p 08/17 Effets spéciaux : le CNC veut mettre en œuvre « un plan ambitieux » pour la filière à horizon 2017 Le CNC va, dans les prochains mois, en concertation avec la filière, « bâtir un plan d'action ambitieux » pour le développement du secteur français des effets spéciaux numériques (VFX), « pour une mise en œuvre à la rentrée 2017 », a-t-il annoncé ce mercredi. Le Centre va s'appuyer sur les 50 propositions émises par Jean Gaillard, ancien président du réseau Recherche et innovation en audiovisuel et multimédia (Riam) aujourd'hui président-fondateur de Nomalab, qu'il avait missionné sur cette question en début d'année (nos informations du 16 février). Cette filière (à différencier de celle de l'animation, même si certaines entreprises sont sur les deux secteurs), soit une soixantaine de sociétés, représente un chiffre d'affaires d'environ 80 millions d'euros, provenant majoritairement de la publicité, estime le rapporteur, prévenant de la difficulté à établir ce chiffre. La télévision – dont le poids est, selon lui, difficilement quantifiable – aurait représenté, en 2015, environ 7 % de l'activité, pour 74 % pour la publicité et 18 % pour le cinéma, selon des sources Ficam citées dans l'étude. Une activité qui peut être doublée, voire triplée d'ici trois à cinq ans Même s'il considère que « le doublement voire le triplement de l'activité […] à horizon de trois à cinq ans est un objectif atteignable », Jean Gaillard dresse un état des lieux sans concessions, tant du côté des commanditaires que des prestataires. La demande émanant de la production nationale est « faible au regard du volume de production », « fortement encline à la délocalisation » et n'a culturellement que peu d'appétence pour les VFX Univers (effets spéciaux au service d'un univers filmique). La SF, l'anticipation, genres par excellence de ces effets spéciaux, est peu prisée en France, même si le rapporteur note une « impulsion » donnée par Arte (Trepalium) et Canal+ (Les revenants, Section zéro)… « toutefois sans évolution significative des budgets ». Le documentaire est « par nécessité », souvent « consommateur d'une large gamme d'enrichissements visuels », mais cela dans une « économie très serrée ». Et quand le cinéma s'en empare, avec Valérian (EuropaCorp), le travail n'est pas réalisé en France. Les demandes vont donc majoritairement vers des VFX Support (reproduction imitative et/ou simulation créative nécessitées par la narration) et VFX Réparation (pour l'amélioration visuelle, la correction ou la réparation). Du côté des entreprises, « l'activité est peu structurée en termes d'action collective », la concurrence est « intense » et « la confraternité faible », juge Jean Gaillard. Par ailleurs, du fait de ce faible niveau de demande national et de pratiques tarifaires insuffisantes, les sociétés perdent en main-d'œuvre (qui s'expatrie) et donc en qualité : « La compétence des territoires d'expatriation augmente, celle de la France baisse. » Un enjeu également en termes d'emplois Or, pour lui, la France a des atouts lui permettant de reprendre une véritable place sur ce secteur : une production domestique importante, des écoles « parmi les meilleures […] au monde » et « des entreprises résilientes et passionnées ». L'enjeu lui semble d'autant plus important que cette activité est fortement génératrice d'emplois : « Chaque million d'euros de prestation vendue représente 3 000 jours-hommes d'emploi », calcule-t-il. Les « actions fondamentales » à mener passent notamment par une adaptation des mécanismes d'aide et d'agrément du CNC, et des crédits d'impôt cinéma et audiovisuel afin de doper la demande intérieure et d'inciter à la relocalisation. Le rapport met notamment en avant le dispositif d'aide aux nouvelles technologies en production (NTP) – aujourd'hui « indispensable » pour une production ayant recours aux effets spéciaux –, pour lequel il suggère plusieurs évolutions. Jean Gaillard propose aussi de « susciter une demande domestique nouvelle » à travers un appel à projets, doté d'un financement spécifique, qui serait lancé « avec une ou plusieurs chaînes et la région Ile-de-France ». Parmi les autres propositions, le rapport préconise, pour « augmenter l'attractivité internationale » de la filière française, d'adapter le crédit d'impôt international et d'améliorer, par le biais d'études, la connaissance des marchés internationaux. Il recommande aussi plusieurs actions destinées à « soutenir les entreprises dans leurs besoins spécifiques », notamment en faisant intervenir l'Ifcic et en faisant évoluer les dispositifs Riam et CIT (commission d'aide aux industries techniques) du CNC. Un dernier volet de propositions vise à « augmenter la visibilité des métiers VFX et leur reconnaissance par le reste de l'écosystème », en jouant, entre autres, sur le contrat type de prestation, sur la formation initiale et continue ou encore en offrant à l'activité une visibilité nouvelle avec la création d'un César des VFX. Le rapport La fabrication d'effets spéciaux numériques en France – Etat des lieux de l'activité et propositions pour la renforcer et la développer est disponible à l'adresse : http://satfax.fr/CNCvfx16 France 2 / Kelija : tournage de l'unitaire On l'appelait Ruby (90') Kelija (Katia Raïs), filiale de Lagardère Studios, a lancé le 16 juin pour quasiment un mois le tournage d'On l'appelait Ruby, a annoncé France 2 ce mercredi. Cet unitaire de 90' raconte le bouleversement d'une communauté après la découverte du corps d'une jeune fille à Hasparren dans le Pays basque : inquiétudes, angoisses, secrets dévoilés. Trois personnages féminins émergent plus particulièrement : Claire Pèlerin (incarnée par Mélanie Doutey), qui vient de s'installer dans la ville, Pauline Bach (Karole Rocher), gendarme proche de la famille de la victime, et la mère de cette dernière, Alice Tanner (Lubna Azabal). Il est réalisé par Laurent Tuel sur un scénario de Sébastien Mounier. Satellifax – Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris – Tél. : 01 44 78 04 78 – Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] – www.satellifax.com – 21e année de publication. Reproduction interdite © 2016 Fréquences |N° 4758 – Jeudi 23 juin 2016|p 09/17 SFR : les premières productions de séries françaises lancées l'an prochain Le groupe SFR (ex-Numericable-SFR) lancera la production de ses premières séries françaises l'année prochaine, a annoncé mardi Patrick Drahi, à quelques journalistes à New York, où il était venu finaliser l'acquisition du câblo américain Cablevision. Ces projets seront calqués sur ce que fait déjà Altice, la maison mère de l'entreprise, en Israël où la société, qui détient l'opérateur Hot, produit de 5 à 10 séries par an qu'il vend également à des diffuseurs internationaux. Patrick Drahi n'a toutefois pas donné de détails, ni sur les lieux de production ni sur l'enveloppe consacrée à ces projets. L'entreprise avait déjà annoncé vouloir investir le champ de la production, évoquant, pour Zive, son service VOD/SVOD, l'adaptation et la coproduction de séries originales avec Hot (nos informations du 28 avril). Un premier projet est en cours de développement, pour 2017. L'activité a été confiée à Nora Melhli : celle qui était directrice de Shine France Films, filiale dédiée à la fiction, et ancienne dg d'Endemol Fiction, a rejoint le groupe pour prendre la direction du pôle Création originale nouvellement créé (nos informations du 2 février). Cette activité, lancée au sein d'Altice, a rejoint SFR qui a récemment racheté Altice Media Group (nos informations du 26 mai). SFR détient dorénavant non seulement des titres de presse, dont Libération, L'Express, L'Expansion, L'Etudiant ou encore Stratégies, mais aussi les chaînes MCS, i24news, BFM TV, BFM Business, RMC Découverte, les chaînes SFR Sport, BFM Sport, BFM Paris, une participation dans Numéro 23, ainsi que la radio RMC. CNC : résultats de la commission du fonds d'aide à l'innovation pour la fiction du 19 mai Lors de sa réunion du 19 mai, la commission du fonds d'aide à l'innovation audiovisuelle pour la fiction du CNC a décidé de soutenir deux projets au titre de l'aide au développement pour un montant total de 75 000 euros. Il s'agit de Belle Epoque (8 x 52'), produite par Lincoln TV, à hauteur de 35 000 €, et d'Ovni(s) (12 x 30'), de Montebello Productions, pour 40 000 €. Par ailleurs, le même jour, la commission a émis un avis favorable pour trois dossiers au titre de l'aide à la réécriture pour un montant total de 45 000 €, avec des soutiens identiques, de 15 000 €, pour chaque projet. Les projets soutenus sont : Vigilance (6 x 52') de Laurent Mizrahi, aidé d'Odile Bouhier pour la réécriture, Happy C (3 x 52') d'Emilie Marsollat, aidée d'Anne Valton, et de Jusqu'à l'aube (13 x 13') de Ludovic du Clary, aidé de Frédéric Azemar. CNC : résultats du fonds d'aide à l'innovation documentaire (développement, écriture) du 3 mai Le CNC a mis en ligne les résultats de la commission du fonds d'aide à l'innovation audiovisuelle pour le documentaire de création, qui s'est réunie le 3 mai pour les volets aides au développement et à l'écriture. Quatre projets ont reçu un avis favorable pour l'aide au développement, pour un montant total de 57 000 euros : Bakolori, un chantier en Afrique de Pénélope Bortoluzzi (Pico Films) pour 17 000 €, Devenir chien d'Angelo Caperna (Macalube Films) pour 16 000 €, Edouard, mon pote de droite : les primaires de Laurent Cibien (Lardux Films) pour 10 000 € et Tout, tout de suite ! de Claire Simon (Petit à Petit Production) pour 14 000 €. Par ailleurs, cinq projets vont recevoir une aide à l'écriture, d'un montant non divulgué : Les fantômes du sanatorium de Frédéric Goldbronn, Ô châteaux de Gaspard Hirschi, Parler avec les morts de Taina Tervonen, Les petits maîtres du Grand Hôtel de Jacques Deschamps et Re-Re Méditerranée de Jean-Marc Chapoulie et Nathalie Quintane. _________________________________________________________ Entreprises et marchés Groupe SFR : l'entreprise « est en sureffectif », estime Patrick Drahi Le nouveau groupe SFR, qui a fait l'objet d'un engagement en matière de maintien de l'emploi au moment du rachat de SFR par Numericable, est « en sureffectif », a estimé le propriétaire du nouveau groupe, Patrick Drahi (Altice), mardi soir, à New York, devant quelques journalistes. « On a donné une garantie sur l'emploi de trois ans, donc il reste encore un an. Aujourd'hui, on est dans une situation où les gens savent que la garantie s'arrête dans un an. C'est un peu comme chez Darty quand vous avez une garantie de trois ans. Au bout de trois ans, la machine à laver tombe en panne, on fait comment ? On paie. Ils savent qu'on est en sureffectif », a-t-il déclaré. Si l'acquisition a été finalisée fin novembre 2014 (nos informations du 28 novembre 2014), le projet de rachat de SFR à Vivendi a fait l'objet d'un accord près de huit mois plus tôt dans lequel Numericable s'engageait en matière d'emploi pendant trois ans, à compter du 4 avril 2014 (nos informations des 7 et 9 avril 2014). Cet engagement, également pris auprès du gouvernement, prend donc fin en avril 2017. Une garantie sur l'emploi jugée « inopportune » Cette « garantie sur l'emploi a rendu les choses compliquées et créé des tensions », a ajouté Patrick Drahi, qui la juge « inopportune » : « On est quand même dans une situation, en France, où tous nos concurrents ont licencié à tour de bras et, nous, on a pris une garantie sur trois ans à un moment où on vend à 1 euro par mois des abonnements. Ça n'a ni queue ni tête. Forcément, ça crée des tensions parce qu'en fait, les gens seraient plutôt d'accord [pour] organiser quelque chose maintenant, plutôt que d'attendre encore un an sans savoir comment les choses vont s'organiser. » Venu boucler la finalisation du rachat à 17,7 milliards de Satellifax – Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris – Tél. : 01 44 78 04 78 – Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] – www.satellifax.com – 21e année de publication. Reproduction interdite © 2016 Fréquences |N° 4758 – Jeudi 23 juin 2016|p 010/17 dollars (15,7 Md€) du câblo-opérateur américain Cablevision Systems qui propulse Altice au quatrième rang du secteur aux Etats-Unis (nos informations de ce mercredi), Patrick Drahi, qui traîne une réputation de « cost killer », n'a pas clairement annoncé de suppressions d'emplois chez SFR à l'expiration de ces engagements. Les nombreuses mesures d'économies qu'il a engagées depuis sa prise de contrôle de SFR en 2014 pour 13 milliards d'euros ont été dénoncées par les syndicats. Pour eux, elles ont entraîné une dégradation de l'ambiance aussi bien au sein de l'entreprise que chez les fournisseurs. Interrogé sur ces critiques et ses méthodes jugées musclées, l'homme d'affaires a estimé que ses relations avec les syndicats à travers le monde et en France étaient « au beau fixe ». « Les gens ont horreur des chefs d'entreprise qui font de la politique, qui ne disent pas ce qu'ils vont faire, qui font semblant. Quand on parle à quelqu'un, si on lui dit les choses dès le début ça se passe très bien », a-t-il affirmé. Aux Etats-Unis, une de ses sorties en septembre 2015 contre les gros salaires des cadres dirigeants était très mal passée. « Je ne suis pas d'accord pour que des gens gagnent des salaires de fous, ça ne sert à rien. Je préfère qu'ils aient des salaires raisonnables et qu'ils soient plus intéressés aux résultats à long terme de l'entreprise », a réitéré Patrick Drahi. Il explique être parvenu à convaincre les managers de ses deux prises américaines – Cablevision et Suddenlink – de réduire leurs salaires tout en augmentant en parallèle leur intéressement sur le long terme. Patrick Drahi : l'homme d'affaires se décrit comme l'anti-Jean-Marie Messier Si, comme Jean-Marie Messier, l'ex-patron déchu de Vivendi Universal, il a bâti un empire mondial des médias et des télécoms à coup d'acquisitions financées par l'emprunt, Patrick Drahi, 52 ans, se présente comme l'anti-Messier. Interrogé par l'AFP sur cette comparaison souvent établie par certains observateurs, le milliardaire franco-israélien (Altice, maison mère de SFR, de Libération, L'Express…) ne mâche pas ses mots. « La différence entre Jean-Marie Messier et moi, c'est que, moi, je n'ai jamais été un grand serviteur de l'Etat. Je n'ai pas été parachuté à la tête d'une grande compagnie publique [la Compagnie générale des eaux, entreprise privée avec délégation de service public pour l'eau, ndlr] et je tiens 65 % de mon capital là où il détenait 0,0001 % de son capital », déclare-t-il sans détour dans un bar de la tour Time Warner près de Central Park à New York. « On n'a pas la même démarche patrimoniale » Arborant jean, baskets et polo Lacoste au col aux couleurs du drapeau américain, Patrick Drahi veut se démarquer de la surexposition médiatique de celui qui fut surnommé « J6M » (Jean-Marie Messier moi-même maître du monde) et dont la chute brutale fut applaudie par les milieux d'affaires français. « Quand j'arrive à New York, [l'important pour moi], ce n'est pas d'avoir un appartement aux frais de la société, c'est de savoir si j'achète un bien pour mes enfants à long terme. On n'a pas la même démarche patrimoniale », développe-t-il. S'il a comme Jean-Marie Messier le même amour de l'Amérique où il a réussi à lever les premiers fonds – 50 millions de dollars – pour lancer son entreprise, Patrick Drahi affirme que son aîné reconverti depuis banquier d'affaires « n'est pas forcément [son] modèle ». « Moi, quand j'arrive aux Etats-Unis, l'argent c'est le mien que je mets, ce n'est pas celui des autres. Donc ce n'est pas la même prise de risque. Quand je décide de ne pas acheter Time Warner, je le fais en pensant à mes enfants, je me dis "on n'est pas prêts", ce n'est pas le moment. Il y en a d'autres qui ont racheté en disant c'est super, c'est beau, c'est grand. Donc, on n'a pas du tout la même approche. » Patrick Drahi affirme ne pas être inquiet du niveau de la dette de son groupe estimée à 50 milliards d'euros, en raison, justifie-t-il, des taux quasiment nuls pratiqués actuellement et de la croissance prévue de l'activité notamment aux Etats-Unis où Altice vient de boucler l'acquisition pour 17,7 milliards de dollars (15,7 Md€) du câblo-opérateur Cablevision qui le propulse au quatrième rang du secteur (nos informations de ce mercredi). « On n'a aucune contrainte de financement sur les sept prochaines années » « A l'époque des taux d'intérêt à 4-5 % dans les années 2000, on empruntait à 8-9 %. Aujourd'hui les taux sont tellement bas que vous pouvez emprunter à beaucoup plus long terme. Quand on achète, par exemple, SFR, on emprunte à sept ans. Un an plus tard, on a repoussé l'échéance à dix ans en baissant le coût de la dette. Donc, aujourd'hui, on n'a aucune contrainte de financement sur les sept prochaines années », avance-t-il. Quid des conséquences d'une remontée inéluctable des taux d'intérêt qui pourrait gonfler sa dette ? « Est-ce que, dans sept ans, le rééchelonnement de cette dette va être plus onéreux ? C'est probable, mais ce n'est pas gênant parce qu'on aura beaucoup amélioré nos résultats », répond-il, tout en reconnaissant que « si vous avez à la fois un problème de croissance de l'activité et de hausse des taux, là, c'est embêtant ». Aux Etats-Unis, « il y a de quoi faire » S'il a disparu, depuis lundi, des organigrammes exécutifs de son groupe, laissant la présidence d'Altice à Dexter Goei (nos informations de mardi), l'homme d'affaires n'entend pas pour autant rester en retrait et vise une part importante du marché des télécoms (mobile et câble) américain estimé à 500 Md$ (442 Md€). « Ici, il y a beaucoup de possibilités. En France, il n'y a pas de possibilité. Ici, il y a de quoi faire. Il y a plus d'avenir. La consolidation en Europe va attendre un peu », a considéré Patrick Drahi, qui ne prévoit pas de nouvelles acquisitions avant 2017. La croissance américaine passera en effet par de nouvelles acquisitions aussi bien dans le mobile que le câble – T-Mobile et Cox pour les analystes –, des économies et la hausse des revenus suite à des centaines de millions d'investissements prévus dans la modernisation du réseau. En 2017, Altice entend lancer une box unique aux Etats-Unis. Satellifax – Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris – Tél. : 01 44 78 04 78 – Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] – www.satellifax.com – 21e année de publication. Reproduction interdite © 2016 Fréquences |N° 4758 – Jeudi 23 juin 2016|p 011/17 Fibre / Orange : Stéphane Richard plaide pour des règles stables Le pdg d'Orange Stéphane Richard plaide pour que les règles du marché de la fibre optique (très haut débit) restent stables en France, pour soutenir sa stratégie de fort développement sur ce segment, dans un entretien à paraître ce jeudi dans La Tribune. Avec 500 millions d'euros investis en 2015 et « entre 550 et 600 millions d'euros » cette année, selon Stéphane Richard, Orange doit encore accélérer pour atteindre son objectif de 20 millions de logements raccordables à la fibre optique en 2020. « Il faut maintenir ce niveau d'investissement au moins jusqu'en 2020. C'est pour cela que nous demandons une stabilité du cadre de régulation et du cadre fiscal », a-t-il plaidé. Le groupe français mise sur le très haut débit via la fibre optique pour regagner des parts de marché face à ses concurrents Free, Bouygues Telecom et SFR, notamment dans les zones très densément peuplées. « Cela fait trois ans que le cadre réglementaire est en place. Personne n'a empêché les gens d'investir », a-t-il insisté, estimant que « chaque opérateur a fait ses propres choix » et regrettant que « certains commencent à venir se plaindre auprès de l'Arcep pour revoir la régulation de la fibre ». Interrogé sur le risque de voir les autorités de régulation s'inquiéter d'une domination d'Orange dans l'internet fixe, Stéphane Richard s'est dit « très attentif » mais en a profité pour tacler ses concurrents. « Orange est-il tellement puissant, tellement fort par rapport à ses pauvres concurrents, que ces derniers ne sont pas en mesure d'investir suffisamment ? […] La réponse est non, ces opérateurs ne sont ni petits, ni pauvres », a-t-il répondu, évoquant leurs « grands projets d'acquisitions » à l'international. ___________________________________________________________________________ Etudes Eurodata TV Worldwide : des stratégies multi-écrans de plus en plus complexes, selon une étude Eurodata TV Worldwide (Médiamétrie) publie ce jeudi le 1er volet de son étude annuelle Multiscreen Report (rapport sur le visionnage multi-écrans 2016) qui a pour vocation d'analyser les usages et stratégies du multi-écrans sur douze marchés (France, Allemagne, Australie, Canada, Danemark, Espagne, EtatsUnis, Italie, Norvège, Pays-Bas, Grande-Bretagne et Suède). Dans un contexte de mutations des habitudes télévisuelles avec l'arrivée des nouveaux usages, l'étude relève que l'adoption de nouveaux comportements reste liée aux contextes et aux territoires. « Tous les pays n'évoluent pas au même rythme y compris au sein d'un même continent », observe Eurodata TV Worldwide qui a identifié trois grands groupes en fonction de leur maturité en matière de vidéo mobile. Soit, les pays « avant-gardistes de la télévision mobile » (Espagne, Suède, Corée du Sud…) : les internautes y sont largement équipés de smartphones et regardent régulièrement des contenus TV à l'extérieur de chez eux. Les territoires « suréquipés par rapport à leur consommation mobile de vidéos » (Australie, Japon, Etats-Unis…) : les internautes sont tout aussi équipés de smartphones mais leurs habitudes de télévision mobile ne sont pas aussi avancées à cause du coût de l'internet mobile, des usages, de l'accessibilité… Enfin, les pays « en développement » (France, Grande-Bretagne…) où les internautes ne sont pas les plus équipés, et pourtant, ces marchés montrent des signes de maturité et un beau potentiel pour l'industrie de la vidéo. L'Asie, un marché ultra-connecté L'étude pointe également la forte maturité du continent asiatique, qu'elle qualifie de « nouvel Eldorado de la vidéo numérique ». Si les Asiatiques tendent à passer moins de temps devant leur téléviseur qu'ailleurs dans le monde, avec seulement 2h32 par jour sur tout le continent, l'Asie est aujourd'hui un immense marché ultra-connecté, tout particulièrement en matière d'écrans mobiles. « Cinq des dix premiers marchés mondiaux en termes de taux de pénétration de smartphones sont situés sur ce continent », fait valoir Eurodata TV Worldwide, citant le Baromètre Consommateur de Google, dont Singapour et Hong Kong. Plusieurs plates-formes – telles que Hooq, une application de streaming premium – se sont installées dans plusieurs pays d'Asie simultanément, observe l'étude, estimant qu'il reste encore de la place pour l'émergence de nouvelles plates-formes de VOD et que, dans le sillage de la récente arrivée de Netflix en janvier dernier, le marché devrait continuer à croître. L'exception japonaise Toutefois, le rapport constate des disparités en termes de maturité sur ce marché asiatique : si les Chinois et les Coréens sont de gros consommateurs de vidéos sur écrans mobiles, cet usage ne s'est pas encore développé au Japon. En effet, plus de huit Sud-Coréens possédant un appareil mobile sur dix déclarent regarder la télévision hors de chez eux. A l'inverse, 75 % des Japonais ne le font jamais, selon l'étude Consumer Entertainment Index d'Arris de 2015, citée par Eurodata TV Worldwide. Nouveaux défis pour l'industrie des contenus Autre constat : « La technologie est reine, le contenu est roi. » L'objectif est de « capter l'attention du public avec le bon contenu au bon moment », observe Eurodata TV Worldwide. Les diffuseurs de programmes télévisés font face à de nouveaux concurrents en quête du meilleur modèle économique : les plates-formes de contenus créés par les utilisateurs, les acteurs internationaux et locaux de VOD et même les réseaux sociaux comme Snapchat ou Instagram qui se mettent à produire leurs propres contenus. Face à l'usage croissant des écrans mobiles, la forte pénétration d'internet et l'arrivée de nouveaux acteurs, l'industrie des contenus doit élaborer « des stratégies de plus en plus complexes et Satellifax – Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris – Tél. : 01 44 78 04 78 – Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] – www.satellifax.com – 21e année de publication. Reproduction interdite © 2016 Fréquences |N° 4758 – Jeudi 23 juin 2016|p 012/17 sur mesure pour s'adapter à un public exigeant qui navigue sur de multiples écrans », relève l'étude. Les diffuseurs développent notamment des projets numériques immersifs à 360° pour les jeux destinés aux jeunes adultes, « une audience volatile papillonnant de la télévision au numérique et vice versa », souligne-t-elle. Le rapport cite notamment, aux Etats-Unis, la saison 2 de Legends of Gaming, tournoi multi-gaming diffusé sur YouTube, où des équipes de deux joueurs s'affrontent au cours de divers jeux vidéo, offrant une expérience immersive de Super Mario Kart via l'appli mobile de YouTube ou en utilisant le casque de réalité virtuelle de Google. Autre exemple : l'adaptation allemande du format britannique The Island With Bear Grylls (format Channel 4 adapté en France par Shine France pour M6) propose un jeu interactif sur son site web dédié qui permet au téléspectateur de devenir un aventurier et de créer son propre voyage en ligne. Portée par le projet en ligne, la première diffusion a fait progresser de 77 % la moyenne de la case, relève l'étude. Eurodata TV Worldwide avait publié sa première étude Multiscreen Report en mai 2015. Désormais, elle comportera deux volets par an. E-U / VOD/SVOD : Netflix a dépassé YouTube au 1er trimestre 2016 Netflix a dépassé YouTube (Google) au premier trimestre 2016 aux Etats-Unis, devenant ainsi le premier service de vidéo à la demande sur ce marché, selon un sondage effectué par le cabinet britannique Ampere Analysis. Netflix affiche 47 % de parts de marché aux Etats-Unis contre 42 % pour YouTube. Viennent ensuite Amazon Instant Video (22 %), Hulu (19 %) et Facebook (15 %). Toutefois, YouTube reste leader en Grande-Bretagne avec 43 % de part de marché. Il est suivi de la plate-forme BBC iPlayer à 36 % tandis que Netflix occupe la 3e position à 20 %. La base d'abonnements aux services SVOD est de 9 millions sur le marché britannique et de 91 millions aux Etats-Unis. __________________________________________ « Alors que les services de vidéo gratuits opérés par les chaînes de télévision sont prédominants en Grande-Bretagne, les séries exclusives sur les plates-formes SVOD telles que Netflix (House of Cards, Orange Is the New Black…) et Amazon Prime (Transparent, Mozart in the Jungle…) ont déclenché la volonté de payer pour des contenus ; une tendance qui devrait prochainement toucher la population plus âgée, traditionnellement moins encline à dépenser sur internet », selon Richard Broughton, directeur de recherche chez Ampere Analysis. L'étude a été conduite auprès d'un échantillon de 1 500 internautes âgés de 18 à 65 ans aux Etats-Unis. TV sur câble, satellite, ADSL, mobiles SFR : projet de création d'un bouquet francophone aux Etats-Unis et d'une version US d'i24news Altice, premier actionnaire de SFR (ex-Numericable-SFR) et des câblo-opérateurs américains Cablevision et Suddenlink, veut mettre en place des synergies transatlantiques. L'entreprise prévoit ainsi de proposer un bouquet francophone, comprenant notamment BFM TV, aux abonnés de Cablevision, a expliqué mardi son fondateur et propriétaire, Patrick Drahi : le câblo est notamment présent à New York, où résident de nombreux francophones. « On va diffuser toutes les chaînes pour lesquelles on a les droits et certains documentaires qu'on produit nous-mêmes », a-t-il précisé lors d'une rencontre avec quelques journalistes à New York où il était venu boucler la finalisation du rachat à 17,7 milliards de dollars (15,7 Md€) de Cablevision Systems (nos informations de mercredi). Rappelons que l'ensemble des activités médias (presse, radio et télévision avec également RMC, RMC Découverte, groupe MCS, i24news, une participation dans Numéro 23…) du groupe a été regroupé dans SFR depuis que ce dernier a racheté Altice Media Group (nos informations du 26 mai). i24news à la place d'Al-Jazeera En outre, Patrick Drahi va implanter la chaîne d'information i24news aux Etats-Unis dans les douze prochains mois. « La version française [de la chaîne] aujourd'hui se focalise sur le Moyen-Orient et la France. La version anglaise sur le Moyen-Orient. Par contre, la version américaine va être [orientée] Moyen-Orient et Etats-Unis », a-t-il expliqué, ajoutant qu'elle a vocation à être distribuée par les différents opérateurs locaux. L'objectif d'i24news est de reprendre la place laissée vacante par Al-Jazeera America, qui a cessé d'émettre en janvier, trois ans après son lancement, faute d'avoir trouvé son public malgré d'importants investissements initiaux. « Je veux qu'on montre les deux côtés : aussi bien le mec qui est à Gaza que le mec qui est à Tel-Aviv. Je veux qu'on entende en France l'opinion des Américains. Je veux qu'on entende à New York l'opinion des Français et tout ça va permettre aux gens de discuter, d'avoir une autre vision que celle diffusée par d'autres personnes [Al-Jazeera] et qui, d'ailleurs, n'ont pas réussi puisqu'ils ont claqué des milliards », a développé l'homme d'affaires franco-israélien. i24news, qui affirme employer 250 journalistes d'une trentaine de nationalités, a été lancée en fanfare en 2013 avec l'ambition de devenir une alternative à Al-Jazeera dans la couverture de l'actualité au Moyen-Orient. Ses détracteurs l'accusent d'être la voix d'Israël, ce qu'elle conteste. Elle prévoit de recruter des journalistes français et américains à New York. Edité par Fréquences, membre du Spiil – Sarl au capital de 10 000 € – Commission paritaire : 1219 W 90061 – Satellifax, 9, rue Charlot 75003 Paris – www.satellifax.com – Twitter : @satellifax – Directeur des publications Satellifax et Satellimag : Joël Wirsztel. Abonnements : Véronique Olasz, Sophie Baudet – Tél : 01 40 29 47 48 – Fax : 01 42 78 70 36 – [email protected], tarifs : 3 mois 930 €, 1 an 3 390 €. Publicité : REMICS Régie, Remi Collard – Tél : 06 09 77 37 22 – [email protected] – Rédaction : 01 44 78 04 78, [email protected] – Directeur de la rédaction : Joël Wirsztel : @joelwir – Rédactrice en chef : Yvane Dréant – Rédaction : Tristan Brossat, Arnaud Grellier, Christine Monfort, Virginie Sengès – Collaboratrices : Pascale Paoli-Lebailly, Isabelle Repiton, Carole Villevet. Secrétariat de rédaction : Nathalie Grisoni, Maxime Bomier – REPRODUCTION INTERDITE – 21e année de publication – © 2016 Fréquences |N° 4758 – Jeudi 23 juin 2016|p 013/17 Nat Geo Play : arrivée confirmée du service VOD sur la Bbox Le service VOD Nat Geo Play (Fox Networks Group France) lancé l'an dernier en France sur Free, est désormais disponible dans le bouquet TV optionnel Bbox Grand Angle de Bouygues Telecom, a confirmé Fox (notre « Confidentiel » du 8 avril). Outre les programmes à la demande, Nat Geo Play propose des fonctionnalités comme la possibilité de créer plusieurs profils sur un même compte, des recommandations personnalisées, une liste de favoris, ou encore le contrôle parental. Nat Geo Play est disponible sur le site natgeoplay.fr, et sur tablettes et mobile via l'application Nat Geo Play téléchargeable sur l'Apple Store et Google Play. Il est accessible directement sur la box pour les abonnés au bouquet Bbox Grand Angle (13,99 euros par mois sans engagement) équipés de la Bbox Miami. ___________________________________________________________________________ Justice Eric Zemmour : la cour d'appel de Paris confirme sa relaxe La cour d'appel de Paris a confirmé ce mercredi la relaxe du polémiste Eric Zemmour, qui était poursuivi pour provocation à la haine raciale en raison d'une chronique dans laquelle il avait évoqué des « bandes » d'étrangers « qui dévalisent, violentent ou dépouillent ». Le 6 mai 2014, Eric Zemmour, également poursuivi pour « diffamation raciale », avait déclaré : « Les Normands, les Huns, les Arabes, les grandes invasions d'après la chute de Rome sont désormais remplacés par les bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d'Africains qui dévalisent, violentent ou dépouillent. » Le tribunal correctionnel de Paris avait relaxé en septembre Eric Zemmour, estimant que les communautés visées par ce dernier ne l'étaient pas dans leur ensemble. Cette chronique avait valu à RTL une ferme mise en garde du CSA. Eric Zemmour avait été condamné en 2011 pour avoir déclaré à la télévision que « la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c'est comme ça, c'est un fait ». _____________________________________________________________________ Programmes Ara Aprikian : invité de l'Instant M sur France Inter ce jeudi à 9h40 Ara Aprikian, dga en charge des contenus du groupe TF1, sera reçu ce jeudi matin à partir de 9h40 par Sonia Devillers sur France Inter dans l'Instant M, a indiqué la journaliste ce mercredi sur Twitter. _________________________________________________________________________ Clin d'œil Clin d'œil – Canalsat / Options : sexe et musique, oui ; musique et musique, non Grand mystère des choix qui président, chez Canalsat, aux associations de chaînes dans les options proposées. Et, parfois, l'on peut se poser des questions. En toute logique, nous aurions aimé une option associant les 2 chaînes Mezzo (4,50 euros le couple) et la chaîne Melody TV (4,50 € seule). Une option musique à 7 € ou 7,50 € aurait ainsi fait sens. Et bien non, cela n'existe pas. La seule manière de les coupler… est d'y adjoindre encore Seasons, Animaux, Trek, Extrême Sports, Motors, un attelage déjà très hétéroclite mais qui est complété par… XXL, Dorcel, Penthouse HD (à quand Penthouse UHD par ailleurs ?) et Colmax TV, ce qui ajoute encore une dose supplémentaire d'hétéro(clicité). Cela s'appelle l'option « Crescendo », cela coûte 15 € et nous avouons avoir du mal à en sentir la cohérence. Pour être tout à fait exact, on peut descendre à 12 € au lieu de 15 en ne souscrivant pas à ces 4 dernières chaînes. Mais le surcoût est si minime (0,75 € par chaîne et par mois, à comparer à 4,50 € pour Melody ou le couple des Mezzo), qu'il serait dommage de s'en priver. En résumé sexe et musique chez Canalsat, oui ; musique et musique, non ! _______________________________________________________________ Au fil des tweets... Mercredi's tweets : audition de Vincent Bolloré au Sénat, et quelques autres tweets... Une sélection, parfaitement arbitraire, de tweets qui nous ont amusés ou instruits. Ou pas. L'orthographe et la syntaxe d'origine sont conservées… sauf exception charitable ! Vos avis, vos suggestions : [email protected] ou @joelwir ou @satellifax @Cyrilhanouna Mes chéris, merci encore pour ce soir et notre Camille d'amour sera de retour demain ! #rassrah2joursavantlafin @mouloudachour sortira de son silence et donnera son seul entretien à @cliquetv @Serge_aurier Satellifax – Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris – Tél. : 01 44 78 04 78 – Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] – www.satellifax.com – 21e année de publication. Reproduction interdite © 2016 Fréquences |N° 4758 – Jeudi 23 juin 2016|p 014/17 @cy_lacarriere "Je pense qu'en réalité, Canal+ est redressé", Vincent Bolloré. On est vite passé du drame au renouveau ! #directsenat #bolloshow @Garriberts «Je viens de l'ouest, là où, sous le citron, l'huître bouge.» Vincent Bolloré au Sénat, au sujet des critiques à son endroit. @CageJulia Des révélations à venir des @Lesjoursfr sur la "hausse" des abonnés à Canal ? Pour la qualité on peut vérifier sans enquêter… @Garriberts @jeromegodefroy Il y a une logique dans la stratégie de #Bolloré (auditionné au Sénat) : il regarde son bilan financier, pas la télévision. @tanguydemange Les derniers mots de Vincent Bolloré à @C_MorinDesailly : "Vous suivez toujours les Guignols ? #DirectSenat… @canalplus @vivendi @jlefilliatre Euh… Bolloré vient d'évoquer la possibilité "d'aider financièrement" un club de foot. J'adorerais voir ça, pourvu qu'il le fasse. @jlefilliatre Je pense que tout Brest vient d'être pris d'un vertige, d'un rêve de grandeur. #messiàbrest @MJ_Lefebvre "Je suis arrêté par des gens qui me disent "bravo vous avez le courage de dire des choses !" " #Bolloré au Sénat @publicsenat Crédit Mutuel, travail des enfants en Afrique… Le sénateur #PS @dassouline n'épargne pas Vincent #Bollore #LT @GeoffreyLivolsi combien de mensonges vont encore être déversés par la direction de Canal+ sur la censure du doc Crédit Mutuel ? #bolloré @fabricearfi Bolloré et ses sbires mentent sans complexe sur la censure du docu Crédit Mutuel. Le Parlement et le CSA ont les preuves. Conséquence ? Rien. @dubosc_franck Ce soir chez mon poto Cyril dans @TPMPofficiel… Surprises… @AxelBizel Les salariés, ces pièces détachées défectueuses #UnPeuCommeChezDarty #Drahi #SFR @AxelBizel Sachant que #ChezDrahi, on n'attend pas vmt la fin des 3 ans #MemePasCommeChezDarty Un plan social "larvé" chez SFR ? @lauhaim French TV is here at your ny event and we still would like to do an interview with you @realDonaldTrump. Merci @jeromegodefroy Please @realDonaldTrump ! My friend @lauhaim really wants to interview you. Don't disappoint her ! @5a7officiel #Exclu @Arthur_Officiel vous prépare de nouvelles épreuves de dingue dans #VTEP… Avec de la réalité virtuelle ! @mathieu_gallet Visite de l'équipe de la discothèque de @radiofrance après la super vente aux enchères : que de trésors à numériser ! @publicsenat @LeZappeurFou Demain Yann Barthes fera ses adieux à Canal+. Il sera de retour sur TMC... le lundi 12 septembre de 19h à 20h15 pic.twitter.com/KbtWit7PcB @Sonia_InstantM Il est le nouvel homme fort de @TF1. Celui qui a signé Yann Barthès. Demain dans l'#InstantM, @AprikianAra ! pic.twitter.com/hJPfjt5oPI @fandoetlis "L'huître sous le citron bouge" Propos liminaire de Vincent BOLLORE‰, président du conseil de surveillance de Vivendi @laurent_vallet Signature de lâ ™accord historique "droits échus" entre @Ina_audiovisuel, détenteurs d' ™archives et producteurs AV @Producteurs_SPI Emmanuel Priou "l'accès au service public ne devrait être ouvert qu'aux sociétés en règle avec la loi, cad qui publient leurs comptes" @RaphaLep [Lépaulard] #DirectSenat Vincent Bolloré met en garde contre l'invasion des GAFA et rappelle leur valorisation : 500 Md$ versus 25 Md€ pour Vivendi @cy_lacarriere "Je pense qu'en réalité, Canal+ est redressé", Vincent Bolloré. On est vite passé du drame au renouveau ! #directsenat #bolloshow (Tweets relevés le mercredi 22 juin) _________________________________________________________________ Revue de presse Notre revue de presse se veut un aperçu du secteur, vu par les autres médias (presse papier, presse en ligne, télévision, radio), en complément de nos propres contenus. Ainsi qu’il est de tradition pour toute revue de presse, les opinions exprimées et les faits mentionnés ne doivent pas être considérés comme reflétant les vues de notre rédaction. Droits sportifs : la LFP envisage de faire payer les radios pour la diffusion des matches de L1 et L2 (Julien Marival, avec B.R, L'Equipe, mercredi 22 juin) [Alors que lors d'un point presse tenu la semaine dernière, Didier Quillot, directeur général exécutif de la Ligue de football professionnel, a évoqué la possibilité de faire payer, à l'avenir, les radios pour les autoriser à retransmettre, en direct des stades, les matches de Ligue 1 et de Ligue 2.] […] « Aujourd'hui, c'est interdit en France, précisait Didier Quillot. Mais il faut que l'on voie si on ne peut pas faire évoluer la loi. » Protégées par le cadre légal, les radios ne sont de toute façon pas prêtes à ouvrir le porte-monnaie pour couvrir un Championnat dont elles estiment déjà participer à la promotion via leurs retransmissions. « Il faut reconnaître les radios comme des organes de presse qui font vivre la Ligue 1 et qui lui donnent du relief au quotidien, explique François Pesenti, le directeur général de RMC Sport. C'est aussi notre traitement qui donne de la valeur au Championnat et donc à ses droits télé. Une couverture qui occasionne déjà des frais techniques pour les radios qui doivent louer des lignes téléphoniques spéciales dans chaque stade de L1 et de L2. La facture annuelle peut Satellifax – Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris – Tél. : 01 44 78 04 78 – Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] – www.satellifax.com – 21e année de publication. Reproduction interdite © 2016 Fréquences |N° 4758 – Jeudi 23 juin 2016|p 015/17 ainsi grimper jusqu'à 15 000 €. « Les radios ne sont pas non plus en mesure de vendre des écrans publicitaires à fort tarif comme le font les télés pour rentabiliser en partie leur investissement, poursuit Jacques Esnous, directeur de l'information de RTL. Les rares événements pour lesquels on accepte de payer un droit d'accès élevé sont les Coupes du monde de football. » La Fifa avait demandé 185 000 € aux radios françaises pour le Mondial 2014 au Brésil. Avec les frais techniques et logistiques, une station comme RTL avait alors dû investir 300 000 € pour suivre le tournoi. Pour les deux prochaines Coupes du monde (2018 et 2022), elle s'est d'ailleurs associée à RMC, Radio France et Europe 1 pour répondre collectivement à l'appel d'offres lancé par la Fifa afin d'éviter toute surenchère des droits. […] Europe 1 : départ du journaliste Patrick Roger (puremedias.com, mercredi 22 juin) Selon puremedias.com, le journaliste Patrick Roger, ancien directeur de France Info, va présenter pour la dernière fois à la fin de la semaine Europe week-end, la tranche d'information d'Europe 1 diffusée le samedi et le dimanche à la mi-journée (12h30-13h) et le soir (18h-18h30). Il aurait décidé de quitter la station du groupe Lagardère « pour de nouvelles aventures professionnelles qui débuteront à la rentrée prochaine », indique le site. iTELE : « C’est un carnage », résume un journaliste de la chaîne d'info du groupe Canal+ (Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts, lesjours.fr, mercredi 22 juin) [Alors que la société des journalistes d'iTELE/Canal+ a voté à une large majorité une motion de défiance contre la direction du groupe Canal+ qui vient tout juste de nommer un nouveau directeur, Serge Nedjar, venu de Direct Matin et proche de Vincent Bolloré. Ce dernier a annoncé dans la foulée qu'une cinquantaine de CDD et CDU (pour « CDD d'usage ») ne seraient pas renouvelés.] « C'est un carnage. » Ainsi un journaliste d'iTELE résumait-il la situation de la chaîne info de Canal+ ce mardi soir. Au sortir du comité d'entreprise (CE) consacré à iTELE, un élu du personnel renchérissait, la voix nouée par l'amertume : Si le plan annoncé se met en place, avec les suppressions de postes, avec l'arrivée de Jean-Marc Morandini, est-ce que cette chaîne existe encore ? Au menu de ce comité d'entreprise qui démarre à 15 heures ce mardi, iTELE, donc. Mais sans son patron, Serge Nedjar. La direction de Canal+, représentée par Jean-Christophe Thiery, l'un des factotums de Vincent Bolloré, confirme le sabrage des CDD et CDDU de la chaîne info. En tout, une cinquantaine de personnes. Une confirmation, parce que lors de son arrivée à iTELE le 24 mai dernier, le nouveau patron Serge Nedjar avait déjà vendu la mèche. Sauf qu'il avait alors promis que ce serait du cas par cas. Les cas ont donc tous été les mêmes : direction la sortie. Au pire dès le 30 juin et les mieux lotis partiront à la mi- juillet, histoire de tenir jusqu'à la grille d'été qui doit démarrer le 18 juillet. A iTELE, la rédaction est catastrophée : il y a des journalistes police-justice ou économie qui partent dans la charrette, des présentateurs aussi. Mais surtout, il y a un métier entier qui disparaît, celui d'assistant d'édition. Sur les 17 postes que compte iTELE, c'est bien simple : il n'en reste qu'un. Or les assistants d'édition, comme le décrit un journaliste de la chaîne info, c'est le cœur du réacteur, ce sont eux qui montent les images et les sons qui passent à l'antenne, parfois à toute berzingue, pour réagir très vite au direct. « Sans eux, une chaîne info ne peut pas marcher, explique un salarié. C'est dire le niveau de méconnaissance et de rien à foutre de la direction. » Ce mardi soir, dans une ambiance électrique et désabusée selon un témoin, Serge Nedjar a été sommé de s'expliquer devant la rédaction. Il a fait des claquettes pendant une heure et demie selon le même témoin. Clac, clac, il y aura des discussions individuelles avec les virés, at-il tenté. Clac, clac, je tiens un discours de vérité : celui d'une chaîne qui perd de l'argent, 25 à 26 millions d'euros, selon Nedjar. Des pertes d'iTELE noircies par la direction, qui omet par exemple ce que doit Canal+ à iTELE pour la fourniture de ses JT. Et qui pour remplacer ces CDD et CDDU cruciaux ? Des reclassements de gens du groupe Vivendi à iTELE, a hasardé Nedjar. Clac, clac. […] Canal+ Cinéma : Augustin Trapenard remplacerait Daphné Roulier à la présentation du Cercle (gqmagazine.fr, mercredi 22 juin) Selon le site internet de GQ, Augustin Trapenard, actuellement chroniqueur du Grand journal (Flab Prod) sur Canal+ et aux commandes de Boomerang sur France Inter, remplacera la saison prochaine Daphné Roulier à la présentation du Cercle (TéléParis), l'émission sur les salles obscures de Canal+ Cinéma longtemps présentée par Frédéric Beigbeder. Il devrait ouvrir l'émission à la littérature. Daphné Roulier, qui anime également L'Effet Papillon (Capa) et que les rumeurs annonçaient sur le départ, continuerait finalement de présenter le programme de reportages dans une version rallongée. Michel Denisot : son contrat avec Canal+ ne sera pas renouvelé (puremedias.com, mercredi 22 juin) Selon puremedias.com, Michel Denisot (qui animait cette saison Conversation secrète en crypté) ne figurera pas dans la grille des programmes de rentrée de Canal+, présentée lundi prochain à la presse. Son contrat de trois ans, signé après la fin du Grand journal, arrive à terme à la fin du mois et ne sera pas renouvelé. Contactée, la chaîne ne commente pas cette information. Satellifax – Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris – Tél. : 01 44 78 04 78 – Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] – www.satellifax.com – 21e année de publication. Reproduction interdite © 2016 Fréquences |N° 4758 – Jeudi 23 juin 2016|p 016/17 France 3 : les évolutions de la grille de rentrée (Le grand direct des médias, Europe 1, mercredi 22 juin) Invitée ce mercredi du Grand direct des médias, sur Europe 1, Dana Hastier, directrice des programmes de France 3, a dévoilé ou rappelé certaines évolutions de la grille de la chaîne pour la rentrée. Celle-ci s'articulera autour de thématiques en soirée : « Politique et société » le lundi ; « Fiction », le mardi et le samedi ; « Cinéma » avec de temps en temps des séries étrangères le jeudi ; « Patrimoine » le mercredi et « Divertissement » le vendredi et « Séries » le dimanche. S'agissant du divertissement le vendredi, Dana Hastier a précisé : « Nous allons essayer autre chose. Il y aura toujours Thalassa une fois par mois, mais Thalassa va enquêter par exemple sur le scandale du saumon bio ou les problèmes d'écologie qui se posent à la Méditerranée. Les trois autres vendredis, [France 3 proposera du] divertissement culturel. On retravaille le programme d'André Manoukian [La vie secrète des chansons/Morgane Production] avec Wendy Bouchard pour lui donner une dimension de spectacle plus grande. Nous allons être dans un grand studio avec du public. Nous serons moins en archives et plus avec des invités », détaille-t-elle. Le dimanche après-midi, France 3 proposera Ça fait envie avec Dave et Wendy Bouchard, a-t-elle annoncé. « L'idée est de réunir autour d'eux une bande d'humoristes, chroniqueurs cinéma, littérature ou encore théâtre », a-t-elle précisé au sujet de cette émission « de divertissement culturel » qui sera diffusée de 13h30 à 15 heures. Enfin, une autre émission culturelle, « plus exigeante », présentée par Nicolas Demorand avec « trois endroits culturels et trois invités pour commenter ces lieux », sera également mise à l'antenne dans la semaine. Alexandre Devoise : l'animateur gagne son combat judiciaire de 10 ans contre le fisc (Jamal Henni, BFM Business, mercredi 22 juin) [Alors qu'Alexandre Devoise, qui vient d'avoir 44 ans, anime actuellement la matinale de MFM et l'émission Téléshopping sur TF1.] Après une bataille d'une dizaine d'années, Alexandre Devoise a gagné son bras de fer avec le fisc. Le Conseil d'Etat vient de lui donner raison, et a condamné l'Etat à lui rembourser 3 000 euros de frais de procédure. Le conflit portait sur les revenus de l'animateur pour l'année 2003. A cette époque, il présente la matinale sur RTL2 et déclare alors comme droits d'auteur 44 605 euros versés par la radio – une solution qui permet de payer moins de charges sociales. Mais cette solution est contestée par l'Association pour la gestion de la sécurité sociale des auteurs, qui estime que la présentation d'une émission radio ne peut relever des droits d'auteur. Les sommes sont donc requalifiées en salaires, et inscrites sur son bulletin de paie en 2004 comme « prime exceptionnelle ». Problème : à la suite d'une erreur, cette somme est déclarée au fisc une seconde fois dans les revenus de 2004. Alexandre Devoise essaie alors d'expliquer l'erreur au fisc, fournit des attestations de son expert-comptable, et même les relevés de son compte en banque qui montrent qu'il n'a pas touché l'argent deux fois… Las ! Les impôts ne veulent rien savoir. Pour eux, les relevés bancaires ne prouvent rien, vu que l'animateur « dispose d'au moins six autres comptes ». Le fisc lui notifie donc un redressement de 57 184 euros, estimant que ses revenus pour 2004 s'élèvent en réalité à 167 006 euros. Alexandre Devoise saisit alors la justice, mais il est débouté deux fois par le tribunal administratif, puis par la cour d'appel. Il se pourvoit alors en cassation devant le Conseil d'Etat, qui vient d'annuler l'arrêt de la cour d'appel. En effet, selon la haute juridiction, lorsqu'un contribuable émet un doute sérieux sur l'exactitude des revenus déclarés, c'est au fisc de démontrer qu'il a bien touché les sommes imposées. En l'espèce, « l'administration n'apportait aucun élément de preuve pour établir que la somme n'était pas déjà comprise dans les revenus imposables de 2003 ». L'affaire a donc été renvoyée vers la cour d’appel. […] Gérard Holtz : il n'arrive pas à raccrocher et pourrait travailler pour la RAI (Gérard Holtz, interrogé par Maxime Biermé, Le Soir, mardi 21 juin) [Alors que le journaliste sportif de France Télévisions a annoncé début mai qu'il quittait le groupe « en grande partie par amour » pour son épouse, Muriel Mayette, ancienne administratrice générale de la Comédie-Française, qui s'est installée à Rome à la Villa Médicis, dont elle a pris la tête en septembre dernier. Il évoquait notamment des projets de documentaires et de pièces de théâtre.] […] Q : C'est vraiment fini pour vous ? Gérard Holtz : J'arrête France Télévisions, mais j'ai déjà eu des appels. Un journal, une radio et, comme je vis à Rome, la Rai m'a proposé de se recontacter à l'automne pour éventuellement intégrer ses équipes dans le but d'avoir un consultant qui parle des équipes françaises. J'apprends l'italien deux heures par jour chaque matin. Je vais donc peut-être continuer. Et puis, le bouche-à-oreille commence à fonctionner pour le théâtre. J'étais limité en tant que salarié de France Télévisions, je me devais d'être disponible. Là, je vais devoir faire le tri. Mais qu'est-ce que c'est bon d'être désiré ! […] ________________________________________________ Agenda : aujourd’hui et demain Aujourd'hui Sunny Side of the Doc, La Rochelle 09:00 – La Rochelle / Arte, conférence de presse. 12:00 – chaînes jeunesse du groupe Canal+ (Piwi et Teletoon), conférence de presse sur les nouveaux programmes 2016-2017. Contact : 01 55 34 24 24 14:30 – La Rochelle / Médias francophones publics, assemblée générale. Satellifax – Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris – Tél. : 01 44 78 04 78 – Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] – www.satellifax.com – 21e année de publication. Reproduction interdite © 2016 Fréquences |N° 4758 – Jeudi 23 juin 2016|p 017/17 Plan de financement Satellifax vous propose chaque semaine une rubrique qui détaille le plan de financement de productions télévisuelles. Le plan que nous publions aujourd’hui concerne Léon Blum, haï et adoré, documentaire produit par Les Films d’Ici 2 pour France 3 qui est diffusé ce jeudi soir. LÉON BLUM, HAÏ ET ADORÉ FICHE TECHNIQUE La lecture de cette rubrique est réservée à nos abonnés. 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