Accès au logement et aux soins des populations précaires
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Accès au logement et aux soins des populations précaires
DETERMINANTS ET FACTEURS DE RISQUE Plus de 6 % de bénéficiaires de la CMU complémentaire Des taux de bénéficiaires de la CMU complémentaire et de logement locatif social inférieurs aux taux nationaux Accès au logement et aux soins des populations précaires Taux de couverture de la CMU complémentaire en Poitou-Charentes au 31 décembre 2005 (en % de la population totale) Depuis 2000, trois dispositifs existent afin d’améliorer l’accès aux soins des plus démunis. La Couverture Maladie Universelle* (CMU) de base, la CMU complémentaire et l’Aide Médicale d’Etat (AME). Au 31 décembre 2005, la région PoitouCharentes comptait 28 281 bénéficiaires de la CMU de base et 107 073 allocataires de la CMU complémentaire. Quant à l’AME, en décembre 2004, elle couvrait 0,2 % de la population française. Malgré ces dispositifs, une partie de la population reste non couverte puisque en France en janvier 2001, 8 % des sans domicile ne bénéficiaient d’aucune protection sociale. Un taux de logement locatif social inférieur au taux national L’exclusion du logement est un déterminant essentiel du processus d’exclusion sociale des personnes. Selon une enquête de l’INSEE, en 2001, en France métropolitaine, 86 000 personnes dont 16 000 enfants avaient eu recours à un service d’hébergement ou avaient dormi dans un lieu non prévu pour l’habitation, la veille de l’enquête. Des disparités départementales existent dans le parc locatif social puisqu’au 1er janvier 2004, le taux de ces logements pour 1 000 habitants est en CharenteMaritime et dans les Deux-Sèvres de 38, en Charente de 44 et de 57 dans la Vienne. Ces taux sont largement au-dessous de la moyenne nationale qui est de 70 ol gements pour 1 000 habitants. Par ailleurs, le nombre de logements «potentiellement indignes» au 1er janvier 2003, est estimé à 70 300. Ils sont particulièrement présents dans les zones rurales, le nord Charente, le sud Charente-Maritime, et les contours de la Vienne (en dehors des espaces urbains de Poitiers et Châtellerault). 4,5 6,8 6,3 7,5 Centre d’Hébergement et de Réinser tion Sociale (CHRS) Centre d’Accueil Demandeur d’Asile (CADA) Centre accueil non conventionné Charente 178 46 0 Charente-Maritime 335 80 11 Deux -Sèvres 79 60 40 Vienne 233 65 153 Poitou-Charentes 825 251 204 Source : DRASS (STATISS 2006 Poitou-Charentes) Poitou-Charentes : 6,3 % France : 6,8 % Sources : CNAMTS, CANAM, CCMSA, INSEE Nombre de lits et places installés en établissement d’hébergement social par département au 1er janvier 2005 Réalisation ORSPEC Dans la région, la Charente et la Charente-Maritime sont les départements qui ont les proportions de bénéficiaires de la CMU Complémentaire les plus élevées parmi la population totale (respectivement 6,8 % et 7,5 %). En revanche, les Deux-Sèvres est l’un des départements français où ce taux de couverture est le moins important (4,5 %). Le taux d’équipement pour 1 000 adultes de 20 à 59 ans en places de CHRS est le même en France que dans la région (0,93). Cependant, ces taux diffèrent d’un département à l’autre : il est de 0,43 dans les DeuxSèvres, 0,99 en Charente, 1,06 en Vienne et 1,11 en Charente-Maritime. Dans le département de la Charente, il n’existe pas de centres nonconventionnés Aucun Centre d’Hébergement Provisoire (CHP) n’est présent dans la région. Pour en savoir plus : 1. BOISGUERIN B. « Les bénéficiaires de la CMU au 31 décembre 2005 » DREES. Études et Résultats, Août 2006, n° 512, 4 p. 2. DE LA ROCHERE B. La santé des sans-domicile usagers des services d’aide. INSEE Première, avril 2003, n° 893, 4 p. 3. Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale, rapport 2003-2004, la Documentation française, 2004, 168 p. 4. VERGEAU E. « Le parc locatif social au 1er janvier 2004. » Direction de l’Équipement Poitou-Charentes. La Lettre de l’Habitat, 3ème semestre 2005, n° 11, p. 18. 5. GROUSSET N., VERGEAU E. « La lutte contre l’habitat indigne. » Direction de l’Equipement Poitou Charentes. La Lettre de l’Habitat, 1er semestre 2005, n° 7, p. 17 -18. ARH-CRES-DRASS-IAAT-INSEE-ORS-URCAM Réalisation ORSPEC Rapport 2003-2004 de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale Les processus d’accumulation des difficultés et leur imbrication dans les trajectoires individuelles sont mal connus. L’enquête référencée apporte certains éclairages, notamment sur les difficultés liées au logement et à l’accès aux soins : la plupart des allocataires de minima sociaux dispose de leur propre logement, mais de 10 à 20 % d’entre eux sont hébergés par un proche et plus de la moitié est locataire, principalement dans le secteur HLM. Parmi ces locataires, un sur cinq vit dans un logement surpeuplé. Seules 30 % des personnes enquêtées déclarent ne souffrir d’aucune affection tandis que la majorité d’entre elles indique cumuler plusieurs problèmes (dont mal de dos, santé mentale). Malgré la CMU, entre 30 et 40 % des personnes enquêtées disent avoir renoncé à des soins pour raison financière. ACTUALISATION N °1 - OCTOBRE 2006 4.10 D E T E R M I N A N T S E T F A C T E U R S D E R I S Q U E