GEIQ-BTP : un tremplin pour l`emploi

V ie quotidienne société
GEIQ-BTP : un tremplin pour l’emploi
Une association iséroise composée d’entrepreneurs du bâtiment et des travaux
publics forme des
personnes en difficulté d’insertion avec
un emploi à la clef.
Une initiative soutenue par le Conseil
général.
>> Question à
José Arias
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QLe Conseil général subventionne le GEIQ-BTP.
Pourquoi ?
«
Photos : © M. Giraud, F. Pattou
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e désespérais de trouver
un emploi stable, témoigne
Alexis (photo), 30 ans.
J’enchaînais les petits boulots depuis ma sortie de l’école en
2004. » Grâce au GEIQ-BTP (Groupement d’entreprises pour l’insertion
et la qualification), il est aujourd’hui
embauché en contrat d’alternance
comme ouvrier constructeur routier
dans une entreprise d’Echirolles.
Chaque année comme Alexis, une
centaine de personnes en difficulté
d’insertion professionnelle, dont la
plupart n’ont aucune formation dans
les métiers du bâtiment, trouvent un
emploi avec le GEIQ-BTP. Créée en
1995 à Vienne, dans le Nord-Isère,
avec l’appui des syndicats professionnels de la branche, cette association
rassemble 120 entreprises du bâtiment et des travaux publics de l’Isère,
de la Drôme et de l’Ardèche. « Notre
mot d’ordre est l’insertion », expliquent Yves Bettega et Michaël Court,
coordinateurs du GEIQ-BTP. « Nous
>> Alexis a trouvé un emploi en alternance dans une entreprise
de travaux routiers avec le GEIQ-BTP.
ouvrons nos portes à des personnes
sans diplôme ni qualification, dans
l’objectif d’un emploi durable. »
Le premier critère de recrutement est
>> Zoom
Le bâtiment :
premier employeur de France
La filière du bâtiment et des
travaux publics recrute chaque
année 80 000 salariés dans
32 métiers différents et à tous
niveaux de qualification : CAP,
BEP, Bac Pro, ingénieur... Garçon
ou fille, un jeune sur six y trouve
son premier emploi. En Isère, le
secteur compte 9 340 entreprises
et représente un chiffre d’affaires
annuel de 3,3 milliards d’euros.
18 % des chômeurs sont
peu ou pas qualifiés. Plus les
personnes sont éloignées de
l’emploi, moins elles ont de
chances d’être embauchées.
C’est notamment le cas des
allocataires du RSA qui sont
stigmatisés. Le GEIQ-BTP
a compris que parmi ces
gens en grande difficulté,
beaucoup avaient des compétences inexploitées. Cette
association d’employeurs a
déjà permis à de nombreuses
personnes qui avaient perdu
confiance en elles de décrocher un emploi. Nous ne pouvons qu’encourager une telle
initiative qui va dans le sens
d’une insertion pérenne des
personnes.
la motivation des candidats. Sélectionnés en collaboration avec les missions locales, Pôle emploi, les écoles
et centres de formation, tous sont reçus individuellement. « Ce premier
entretien nous permet de tester leurs
motivations, mais aussi d’expliquer
nos métiers et de combattre les idées
reçues sur nos professions. »
« Nous ouvrons
nos portes à des
non-diplômés… »
Comme le précise Claude ForcheronRibière, président de l’association :
« Le bâtiment et les travaux publics
offrent des perspectives de carrière intéressantes avec de nombreuses possibilités d’évolution professionnelle. »
Autre enjeu : donner à ces futurs
salariés la possibilité d’acquérir un
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I s è r e
M a g a z i n e
maximum de compétences. Recrutés
en contrat d’alternance, sur une période de 6 à 24 mois, ils partageront
leur temps entre entreprise et centre
de formation. Une fois en entreprise,
le salarié sera formé par un tuteur expérimenté avec un suivi personnalisé.
Les résultats sont encourageants :
huit personnes sur dix qui passent
par le GEIQ-BTP sont embauchées
en CDI à l’issue de leur contrat par
l’entreprise qui les a formées, une sur
dix trouve en emploi dans une autre
entreprise de BTP et seulement 10 %
changent de branche. ■
Annick Berlioz
>> Contacts : Espace Marcel Noyer
à Saint-Maurice-l’Exil,
5, rue Raymond Bank
à Grenoble.
Tel : 04 74 84 16 75.
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