10-07-2013 lu pour vous le Parisien Yvelines des CRS - CGT
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10-07-2013 lu pour vous le Parisien Yvelines des CRS - CGT
Syndicat C.G.T. Police du S.G.A.P. de Versailles 04 Place de Touraine 78000 Versailles Tel. 06 22 77 85 43 E-mail : [email protected] Site Internet : www.police.cgt.fr LU POUR VOUS : Le 10/07/2013 12:07:20 : http://www.leparisien.fr/espace-premium/yvelines-78/des-crs-denoncent-des-cadences-infernales-10-07-20132969049.php et http://www.leparisien.fr/espace-premium/yvelines-78/on-n-est-jamais-tranquille-10-07-2013-2969045.php Des CRS dénoncent des cadences infernales Certains policiers, qui assurent l’escorte et la surveillance du président de la République, se plaignent d’une surcharge de travail. FRANCOIS-XAVIER CHAUVET | Publié le 10 juil. 2013, 07h00 Vélizy-Villacoublay, le 7 décembre 2012. Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, visite la caserne à l’occasion du 68e anniversaire de la création des CRS. Aujourd’hui, ces policiers évoquent un rythme de travail « trop intense ». (LP/ J.-G.B) «Depuis plusieurs mois, les fonctionnaires de la CRS 1 subissent des cadences de travail bafouant leur droit et pouvant occasionner des conséquences sur leur vie privée. » Frédéric Dauchez, le délégué CGTPolice de la compagnie républicaine de sécurité 1 basée à VélizyVillacoublay, est en colère. Et d’ajouter : « Il n’y a aucun respect des repos malgré des ordres de service très clairs. Il n’est pas rare que les gars fassent 21 jours d’affilée alors qu’après chaque cycle de quatre jours de travail il est prévu deux, voire trois jours de repos. Vous pouvez rentrer chez vous après 1 une garde à 7 heures et être rappelé à 9 heures. C’est inacceptable. De toute façon, quand on rentre, on nous dit : C’est la 1 ou la famille . » La CRS 1 et ses 260 hommes et femmes présentent la particularité d’être rattachés au service de protection des hautes personnalités (SPHP), luimême placé sous l’égide du groupe de sécurité de la présidence de la République. Pour faire simple, les fonctionnaires de la 1 s’occupent de la sécurité du président à travers des missions d’accompagnement et de surveillance lors de ses voyages à l’étranger ou de ses déplacements en France. Ce sont également eux qui assurent la protection des anciens présidents et de certaines de leurs résidences. Jusqu’à 100 jours de repos à récupérer « On nous vend du prestige et du rêve mais le service passe avant tout, le service est tout. Certains, qui sont là depuis longtemps, ont jusqu’à 100 jours de repos non pris. Qu’en est-il de la santé et de la famille des fonctionnaires? Personne n’ose protester par peur de représailles », assène le délégué syndical. Du côté de la Direction générale de la police nationale (DGPN), on concède « que les fonctionnaires de la CRS 1 étant mis à disposition du SPHP, l’emploi est assez soutenu ». Mais de nuancer : « Les missions sont nobles et il arrive que ce soit très intense, mais c’est conjoncturel et ponctuel. Et lorsque ça dépasse la limite, la direction centrale envoie des renforts pour assurer la continuité du service et des missions et permettre aux fonctionnaires de souffler. La surcharge de travail est bel et bien prise en compte. » « On n’est jamais tranquille » Il est fonctionnaire de police depuis une dizaine d’années et a déjà connu plusieurs affectations. Mais depuis son arrivée à la CRS 1, Pascal « n’en revien[t] pas » de ce qu’est devenu son quotidien. « Je ne pensais pas trouver ça au sein de la police nationale. Choisir la CRS, c’est déjà un choix difficile, mais, à la 1, c’est carrément impossible. Les cycles de 10 jours de boulot sont souvent doublés et on ne peut pas prendre les repos. Et quand c’est le cas, on n’est jamais tranquille car on sait qu’on peut être appelé à n’importe quel moment. Je n’ose pas partir en week-end car les plannings changent tout le temps », détaille Pascal. Conséquence, les arrêts de travail sont devenus monnaie courante. « En gros, un arrêt remplace le repos et les gars ne se gênent pas pour le dire. Ceux qui tiennent le coup compensent, et c’est encore plus dur. Ce n’est pas ma mentalité mais je peux comprendre que certains collègues lâchent. » Pascal n’a qu’une hâte : partir. « La vie de famille est impossible. On ne souffle jamais et la fatigue s’accumule. C’est d’ailleurs un miracle qu’il n’y ait pas plus d’accidents quand on rentre chez nous. » * Le prénom a été changé. 2