Compte-rendu de la journée - DREAL Nouvelle
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Compte-rendu de la journée - DREAL Nouvelle
Séminaire sur l’Écologie Industrielle et Territoriale 8 juin 2016 – Limoges Contexte : En 2015, la DREAL a souhaité structurer un réseau d’acteurs régionaux autour du sujet de l’Écologie Industrielle et Territoriale avec l’accompagnement de l’association Orée en montant un groupe de travail avec ses principaux partenaires (ADEME, CR, CCIR, ...). L’objectif était de contribuer à la dynamique du sujet en mobilisant les acteurs, en sensibilisant les entreprises, en favorisant la mise en œuvre d’une ou plusieurs opérations pilotes sur le territoire limousin. La DREAL a souhaité poursuivre cette dynamique et l’ouvrir à l’ensemble de la grande région en organisant un séminaire le 8 juin 2016 à Limoges (Ester). L’objectif du séminaire était de cerner le concept d’économie circulaire et de développer les idées pour aller vers la concrétisation de projets. Ouverture de la journée : Les 1ères rencontres de l’Écologie Industrielle et Territoriale ont été ouvertes par Jacques REGAD, directeur adjoint de la DREAL ALPC et Lionel POITEVIN, directeur régional de l’ADEME ALPC. Jacques REGAD a pu ainsi rappeler l’évolution du contexte réglementaire avec la parution de la Loi sur la transition énergétique et l’incidence de la réforme territoriale actuelle sur la stratégie de la DREAL et sur son rôle évoluant vers la formation, l’incitation budgétaire, le développement d’activités économiques, la mise en réseau, primordial pour le développement de l’économie circulaire. La réussite du développement de cette dernière repose sur la notion de lien et de confiance. Lionel POITEVIN a rappelé que l’économie circulaire doit s’appuyer sur un développement local et l’Écologie Industrielle et Territoriale nécessite une approche transversale et territoriale. Le dispositif d’observation mis en place dans l’ex-région Poitou-Charentes peut être développé sur l’ensemble de la région ALPC permettant ainsi : l’évaluation, la capitalisation et l’animation, la connaissance des différents flux sur un territoire. Les outils de l’ADEME s’avèrent, dans ce cas, utiles. L’économie circulaire : définitions, outils et méthodes Par Christophe Beaurain et Alice Sarran Christophe Beaurain, professeur de géographie de l’Université de Limoges a pu rappeler son parcours dans le projet ECOPAL de Dunkerque et évoquer les perspectives de développement de l’EIT en Limousin, région où l’industrie est traditionnellement peu développée. Il a insisté sur le fait que l’Université jouait un rôle essentiel par la recherche qui participe à l’éclaircissement des notions et des concepts de l’économie circulaire, de territoires et de proximité auprès des acteurs économiques. Alice SARRAN, chef de projet économie circulaire et territoire de l’association Orée. Elle a décrit les 7 piliers de l’économie circulaire et rappelé l’évolution du contexte réglementaire depuis 2013 et précisé la nécessaire acculturation des acteurs du territoire. Cette évolution culturelle est variable selon les territoires, mais les acteurs sont de plus en plus engagés, comme en témoigne la multiplication des appels à manifestation d’intérêts. L’économie circulaire : quels enjeux pour les filières ? Table ronde N°1 : les acteurs de la construction Cette 1ère table ronde a permis aux filières du bâtiment, des travaux publics, du bois et de l’écoconstruction d’évoquer leur passage progressif à une économie circulaire. Catherine Jude, chargée de mission environnement à la FFB, a rappelé les objectifs du réseau engagé dans l’environnement grâce à un programme Économie Circulaire articulé autour de 3 thématiques : l’information et la sensibilisation, l’accompagnement des entreprises et la territorialisation des actions. Catherine Jude rappelle qu’il est nécessaire pour les entreprises du bâtiment d’avoir un temps d’adaptation pour assimiler les notions environnementales dans la pratique. En Limousin, il existe une filière spécifique de valorisation pour le plâtre et le plastique qui rentre dans le cadre de l’économie circulaire. De plus, un AAP ADEME ALPC sur les déchets du BTP est en cours, ainsi qu’une étude CEC. Jacques Senant, Président de la Commission Développement Durable à la Fédération Régionale des Travaux Publics (FRTP) du Limousin rappelle que l’environnement ne reste qu’une « note artistique » et que le prix est le critère essentiel pour l’obtention de marchés publics. L’économie circulaire dans la filière des travaux publics doit nécessairement passer par la réutilisation de matériaux, le traitement, la valorisation et le recyclage. La FRTP a lancé My FRTP Limousin, site web-application créé à l’attention des chefs de chantiers. Gaël LAMOURY, Délégué général de BoisLim précise que la filière Bois se divise en 2 secteurs : celui de la 1ère transformation comprenant les scieries et l’emballage bois très largement approvisionnées en bois local et l’industrie lourde (papeterie, usine de transformation de panneaux). L’enjeu actuel pour ces entreprises concerne la mobilisation et la sécurisation de leurs approvisionnements, concurrencés par le développement des projets biomasse. Celui de la seconde transformation comprend le bois construction, la charpente ossature bois et la menuiserie utilisant le sapin Douglas et le bois énergie (bois bûche, plaquettes forestières ou de scierie, granulés). Le Bois est le 2ème secteur économique en Limousin, la filière forêt/bois et détient un fort potentiel de développement, c’est pourquoi il y a un fort enjeu pour le développement de l’utilisation du bois local pour des marchés publics. Aurélie DALLIE, Ingénieur bâtiment chef de projet Cluster Eco-Habitat Limousin- Poitou-Charentes en rappelle les objectifs : accroître les performances environnementales, économiques et sociales de l'habitat neuf et existant, dans son acceptation large, contribuer au développement des filières de l'Industrie, du Bâtiment, de l’Énergie et des Services engagées dans l'habitat et la construction durables et renforcer la compétitivité de ces entreprises. Le Cluster Eco-Habitat a pour objectif d'être un accélérateur des processus d'innovation en conduisant des actions de mise en réseau, de partenariat, de démonstration, de formation, de veille et de communication. Le cluster s’est investi dans la structuration de la filière terre en Limousin permettant de mobiliser des acteurs locaux autour d’une ressource locale pour la transformer en nouveaux produits aux retombées économiques locales. L’économie circulaire : quels enjeux pour les filières ? Table ronde N°2 : les acteurs de l’agriculture et de l’industrie Cette 2nde table ronde a permis aux filières agricoles, énergétique, chimique et du recyclage d’évoquer leur intérêt pour l’économie circulaire. Annabelle GALLITRE Chargée de mission énergie biomasse à la Chambre Régionale d’Agriculture Aquitaine – Limousin – Poitou-Charentes a rappelé que pour la filière agricole, comme pour la filière bois, on ne parle pas de déchets mais, de sous-produits du fait de la valorisation des déchets verts. La loi d’avenir agriculture adoptée en septembre 2014 a créé des GIEE, groupements d’intérêts écologiques et économiques, incitant les agriculteurs à se regrouper en collectifs pour porter un projet pluriannuel de modification ou de consolidation de leurs pratiques agro-écologiques. Le GIEE du Vigen a pu être cité à titre d’exemple de valorisation des déchets verts par méthanisation en tant que source d’énergie et d’engrais. Philippe LEPAGE, Responsable relations externes & développement durable de la Direction Développement & Grands Projets EDF Grand Centre a précisé que la porte d’entrée de l’économie circulaire pour EDF passe par l’économie d’énergie. EDF propose ainsi son aide à la réhabilitation de bâtiments ou vient en soutien d’une zone commune à plusieurs clients industrielles et/ou tertiaires, afin de faire des économies d’énergies. L’entreprise propose une 1ère étape avant la mise en place de synergies, synonyme d’économie d’énergie et de gain économique : une analyse des fluides et de flux. Jacques BARBIER, Président de l’Institut de la Chimie Verte précise que l’Institut de la chimie verte s’est inspiré d’une 1ère expérience menée à Angoulême où de petites unités consomment les sous-produits de la grande unité de production. Faire de la chimie plus respectueuse de l’environnement apparaît nécessaire surtout pour les petites unités. Elles doivent anticiper ces changements pour survivre. L’objet de l’Institut de la Chimie Verte est de favoriser la recherche et l’innovation. L’objectif est le développement industriel d’une chimie verte régionale respectueuse de l’environnement en fédérant toutes les compétences pour accompagner la chimie industrielle régionale dans sa mutation en chimie durable. Pour cela, il convient de créer une zone d’activité économique pour accueillir et regrouper les entreprises émergentes dans le domaine de la chimie verte. Pierre CAPELLOT, Vice-Président de FEDEREC Sud-ouest ATLANTIQUE et Président national de la branche d’activité Plumes et Duvets précise que la Fédération Des Entreprises du Recyclage est un groupement professionnel créé en 1945 fédérant 1300 sites adhérents. L’activité se divise en collecte, tri, valorisation matière et négoce/courtage de matières premières de recyclage sur 12 filières. Les missions de FEDEREC sont de : promouvoir et valoriser les métiers des professionnels du recyclage et des matières recyclées, de représenter et de défendre les intérêts de ses adhérents, d’accompagner ses adhérents grâce à une expertise et une assistance personnalisée dans les domaines suivants et de fédérer, informer et animer un réseau à l’échelle locale, nationale et européenne. Présentation de la plate-forme RECITA Une partie de l’après-midi a pu être consacrée à la présentation de la plate-forme RECITA par le Conseil Régional, le centre de ressource qui l’a mise en place et des porteurs de témoins membres. Nicolas Thierry, Vice-Président, en charge de l’environnement et de la biodiversité de la région Aquitaine – Limousin – Poitou-Charentes, a remercié les différentes structures (le Pôle des Écoindustries, Aquitaine Croissance Verte, la DREAL) qui ont collaboré et ont permis la création de RECITA. Il a rappelé que l’économie circulaire était un sujet politique prioritaire pour la Région ALPC. Les ex-régions se sont d’ailleurs toutes penchées sur la thématique de l’économie circulaire : l’Aquitaine et le Poitou-Charentes ont élaboré chacune une stratégie par le biais de feuille de route, et le Limousin a multiplié les initiatives. Il considère que l’économie linéaire a trouvé ses limites physiques et que le changement de modèle sera un processus long, mais que des outils tels que RECITA (outil puissant permettant la capitalisation d’expériences) s’inscrivent dans une volonté réelle de dynamique du développement de l’économie circulaire. Denis COCCONCELLI, Directeur du CIRIDD (Centre International Ressources et Innovation pour le Développement Durable), a souligné la dimension innovation et internationale du projet. Le CIRIDD gère aujourd’hui un réseau sur l’économie circulaire comptant 1440 membres et 210 initiatives. Le nombre d’inscriptions montre que la société civile n’a pas attendu pour prendre des initiatives, mais que l’implication des pouvoirs publics dans l’économie circulaire peut permettre de changer d’échelle. L’idée est de mailler les initiatives sur un réseau international pour montrer le foisonnement de projets liés à l’économie circulaire. RECITA est un média dynamique véhiculant chaque jour de nouvelles informations, permettant de se tenir informer de l’actualité, de publier un événement, de mobiliser un réseau et de créer une communauté de discussion. RECITA est un outil de communication, de mutualisation, de coopération et de partage. Le réseau RECITA est un réseau de membres, de structures, d’entreprises et d’acteurs de l’économie circulaire qui partagent des bonnes pratiques coopèrent. Benjamin COLY, Président de l’association PAIN POUR L’EMPLOI 87, témoigne de l’intérêt de la plate-forme RECITA qu’il considère comme un outil facilitant les liens avec les hommes de terrain et les chercheurs et dont l’animation globale doit être assurée par les utilisateurs eux-mêmes. M. Coly présente le projet de l’association qui consiste à récupérer le pain auprès des restaurants, des grandes surfaces, et des boulangeries. Ce dernier est transformé en alimentation animale, grâce à un processus de séchage, pour obtenir une meilleure conservation. Cette récupération s’élève vers les 2 tonnes de pain par semaine. Elle permet de fournir des emplois à des salariés en insertion. Thierry DUFOURQ, fondateur et responsable de Reviplast considère que la plate-forme RECITA représente un moyen de prospection, d’autant plus utile avec élargissement de la région. Elle représente aussi un moyen d’être visible auprès de l’ensemble des acteurs du territoire mais, nécessite une animation assidue de la part de ses membres, sans pour autant remplacer les relations humaines, primordiales pour ce genre de projet. La société REVIPLAST est une entreprise de récupération, de recyclage et de négoce de déchets de matières plastiques, implantée sur le Parc Océalim à Couzeix. Les déchets plastiques sont détournés du circuit de l’incinération ou de la mise en décharge (ISDND) pour être recyclés. L’Écologie Industrielle et Territoriale : Table ronde 3 : les acteurs du territoire Cette 3ème table ronde a permis aux acteurs du territoire de témoigner sur des démarches d’EIT limousines. Alice SARRAN, de l’association Orée a redonné la définition de l’Écologie Industrielle et Territoriale. Elle a rappelé qu’il a été répertorié 69 démarches EIT en France. Elle a pu délivrer quelques conseils de réussite dans cette démarche : coopération des acteurs et gouvernance, partage et confiance, animation soutenue, définition d’un modèle économique et d’un projet de territoire, repérage des acteurs clés et existence d’un démonstrateur (exemple d’actions réussies). Alice Sarran a pu revenir sur la mise en place du groupe de travail EIT en Limousin lancé début 2015 par la DREAL limousin. À la suite de 4 réunions de travail, 5 territoires à potentiel ont pu s’engager dans une réflexion sur une démarche EIT. Michaël CUEILLE, Chef de projet environnement et développement durable à la CCI Limousin a reprécisé que la CCI se positionne en tant qu’un acteur fédérateur et facilitateur, créateur de liens. La plate-forme RECITA doit aussi jouer ce rôle, permettant d’accompagner les territoires vers l’économie circulaire. Les différentes enquêtes réalisés par la CCIR auprès des entreprises dans les domaines des déchets, de l’achat local, de l’énergie et du transport, ont montré que ces dernières recherchent avant tout des considérations environnementales, le gain et la performance énergétique et l’image de marque. Pour susciter l’intérêt des entreprises, il ne faut pas parler de démarche « EIT » en tant que telle, mais plutôt la présenter en tant que démarche permettant des gains économiques et environnementaux. Témoignages de territoires et d’acteurs tiers : Jean-Bernard DAMIENS, Vice-Président en charge de la Transition Énergétique et de l’Agenda 21 de la communauté d’agglomération du Grand Guéret témoigne des difficultés de son territoire pour attirer les industriels lors de la mise en place de la démarche EIT. Afin de convaincre une grosse entreprise fortement consommatrice d’eau de s’implanter sur son territoire, l’agglomération a eu l’idée de créer un bassin à proximité de la zone afin de récupérer les eaux pluviales. Cette solution devant permettre de distribuer de l’eau à moindre coût pour les entreprises a été adoptée. Nadège GAILLEDRAT, Déléguée Générale de l’association SolASol, implantée sur le territoire de Guéret, intervient dans le champ de l’économie sociale et solidaire. Elle assure la mise en œuvre de toute action favorisant le développement ou la consolidation d’activités locales à caractère social et environnemental sur le territoire du Limousin. SolASol initie des actions collaboratives et des circuits de nouvelles activités en adéquation avec les informations collectées et sollicitations des adhérents ou partenaires (collecte de cartons et de palettes de bois afin de les recycler par exemple). Son rôle est de se tenir informés et de mettre en relation les acteurs tel qu’un animateur le ferait. L’association a plusieurs projets en cours, notamment avec EVOLYS 23, mais aussi l’ouverture d’une boutique le 9 juin à Guéret pour donner une deuxième vie aux objets. Hélène LACROIX, Vice-Présidente déléguée en charge du plan climat énergie territoire à la communauté d’agglomération du Bassin de Brive est en partenariat avec la CCI Limousin pour amorcer une démarche d’écologie industrielle et territoriale. La zone de la NAU a été retenue du fait de la présence d’une association active sur la zone permettant la création d’une crèche interentreprises. La CCI Limousin a déjà rencontré collectivement les acteurs de la zone mais aussi individuellement. Mme LACROIX a rappelé que les collectivités en difficulté peuvent bénéficier des dispositifs d’appels à projets pour financer leurs démarches. Marie-Anne ROBERT-KERBRAT, élue chargée de l’Agenda 21 à communauté d’agglomération Limoges Métropole a évoqué deux projets en cours sur ce territoire : un projet de méthanisation et un plan de déplacement inter-entreprises. Le premier a pour but de valoriser les effluents agro-industriels de la zone de la Ribière pour produire de l’énergie et alimenter environ 700 logements en électricité. Le substrat sera récupéré pour s’en servir d’engrais. Le plan de déplacement inter-entreprises a pour but de diminuer les trajets domicile-travail de la zone sud en proposant un ajustement de l’offre des transports publics, une offre de location de vélo et la création d’un parc relais pour encourager le covoiturage. Une rencontre a été organisée à Saint-Lazare le 9 juin pour la journée de la mobilité et inciter les personnes à se rendre au travail par des modes de transports alternatifs. Conclusion de la journée La journée a été clôturée par Véronique LAGRANGE Chef de la mission développement durable de la DREAL ALPC et par Michèle DEBAYLE, Directrice régionale déléguée de l’ADEME ALPC. Véronique LAGRANGE a remercié toutes les structures et les personnes qui ont rendu possible l’organisation de cette journée et a retenu 3 mots clefs de ces 1ères rencontres : la sensibilisation, la mise en réseau et l’animation. Elle rappelle que des territoires sont déjà engagés vers une économie circulaire, comme en témoigne les lauréats sur le territoire des appels à projets « Zéro déchets, zéro gaspillage » et « Transition énergétique pour une croissance verte ». La DREAL promeut les initiatives et accompagne les projets grâce à ses études comme celle sur le chanvre qui démontre que le modèle économique est viable. L’objectif aujourd’hui est de généraliser les actions à l’échelle de la nouvelle grande Région, telle que la visite pédagogique de la zone de Périgny pour promouvoir l’écologie industrielle et territoriale. Michèle DEBAYLE a souligné l’exemplarité du travail de partenariat mis en place entre la DREAL, la Région et l’ADEME au cours de la mise en place de la plate-forme RECITA et du séminaire. Au-delà du soutien financier par le biais de subventions, l’ADEME mobilise ses équipes sur le sujet de l’économie circulaire pour animer et mettre à disposition des équipements pour son développement. En ce qui concerne l’écologie industrielle et territoriale, la mise en réseau, la mise en contact et la volonté de mieux connaître ses voisins restent des facteurs de réussite.