Enregistreurs vidéo ou de la parole à bord

Transcription

Enregistreurs vidéo ou de la parole à bord
Bureau de la sécurité des transports
du Canada
Transportation Safety Board
of Canada
Liste de surveillance – Rail
Enregistreurs vidéo ou de la parole à bord
Comme aucune disposition n’exige la présence d’enregistreurs vidéo ou de la parole à bord des locomotives,
des renseignements cruciaux pour améliorer la sécurité ferroviaire pourraient ne pas toujours être
disponibles.
Contexte
Les données objectives sont extrêmement utiles pour les
enquêteurs afin de comprendre le déroulement des
événements ayant mené à un accident et de cerner les
problèmes opérationnels ainsi que les facteurs humains, y
compris le rendement de l’équipe. Les enregistrements
vidéo et de la parole permettraient au Bureau de la
sécurité des transports du Canada (BST) de confirmer la
nature des communications de l’équipe ainsi que la
dynamique de ses actions et interactions. De plus, grâce à
cette information, les enquêteurs pourraient éliminer les
facteurs non pertinents qui n’ont joué aucun rôle dans
l’accident. La technologie est omniprésente dans le
domaine de l’information enregistrée; d’ailleurs,
l’industrie aéronautique utilise des enregistrements de la
parole depuis au moins trois décennies.
Un certain nombre d’enquêtes sur des accidents
ferroviaires en Amérique du Nord ont mené à des
constatations, à des recommandations et à d’autres
communications de sécurité où on a établi que des
facteurs humains constituaient un problème de sécurité
sous-jacent. Bon nombre de ces enquêtes auraient
bénéficié d’un enregistrement des communications et des
interactions d’équipe immédiatement avant l’accident 1.
Le BST a formulé deux recommandations à ce sujet :
R03-02 et R13-02. De même, aux États-Unis, les
enquêtes sur des accidents menées par le National
Transportation Safety Board recommandaient
l’installation, dans les locomotives, d’enregistreurs de la
parole et vidéo, ainsi que d’enregistreurs vidéo orientés
vers l’avant 2. Certaines compagnies ferroviaires
canadiennes ont déjà installé volontairement des
enregistreurs vidéo orientés vers l’avant dans leurs
locomotives, et certaines se préparent à un usage plus
répandu d’enregistreurs de la parole ou vidéo dans les
cabines de locomotive, mais les progrès sont limités.
Transports Canada a envoyé des lettres à des compagnies
ferroviaires et à l’Association des chemins de fer du
Canada (ACFC) pour les inciter à installer volontairement
des enregistreurs, comme l’a recommandé le groupe de
travail sur les enregistreurs de la parole à bord des
1
Rapports d’enquête ferroviaire du BST R10Q0011 et
R12T0038
2
Enquêtes sur des accidents menées par le National
Transportation Safety Board à Silver Spring (Maryland),
Anding (Mississippi), Chatsworth (Californie) et Goodwell
(Oklahoma)
locomotives du Conseil consultatif sur la sécurité
ferroviaire. Toutefois, cette initiative ne fournit pas de plan
d’action clair pour s’attaquer pleinement au problème de
sécurité et aux réponses aux deux recommandations, qui
sont actuellement jugées en partie satisfaisantes.
Au cours des discussions qui se poursuivent à ce sujet,
des intervenants de l’industrie se sont dits d’avis que
l’industrie devrait être autorisée à utiliser les
enregistrements vidéo et de la parole aux fins de gestion
de la sécurité. D’autre part, les groupes syndicaux qui
représentent les équipes de train seraient favorables à
cette initiative à condition que les données enregistrées
ne servent qu’aux fins du BST. Le BST reconnaît lui aussi
la valeur potentielle de ces dispositifs, pourvu qu’on en
fasse un usage non punitif, dans un contexte de gestion
proactive de la sécurité. Le BST juge encourageant que
les parties s’entendent sur le point fondamental, c’est-àdire la nécessité d’enregistrer les données, et espère que
les divergences de vues actuelles pourront être résolues
pour permettre l’utilisation d’enregistreurs vidéo et de la
parole à bord comme source fiable de données pour les
enquêtes et la gestion proactive de la sécurité.
Solution
L’industrie ferroviaire doit faire en sorte que les
communications et les interactions dans les cabines de
locomotive soient enregistrées.
Le BST est déterminé à collaborer avec le l'organisme de
réglementation et l’industrie ferroviaire pour aplanir les
obstacles législatifs.
Le BST est un organisme indépendant qui améliore la sécurité des transports en menant des enquêtes sur les accidents de
transport maritime, par pipeline, ferroviaire et aérien, et en communiquant les résultats aux Canadiens et aux Canadiennes.
Pour plus de renseignements, consultez notre site Web à l'adresse www.bst-tsb.gc.ca ou communiquez avec nous par courriel
à l’adresse [email protected] ou par téléphone au 819-994-8053.

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