Quatre soldats - Compagnie des nuits blanches
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Quatre soldats - Compagnie des nuits blanches
Création théâtrale Une proposition de la Compagnie des Nuits Blanches Une co-production du Théâtre de Vidy-Lausanne, des Halles de Sierre et de la Compagnie des Nuits Blanches Production exécutive : Théâtre de Vidy-Lausanne E.T.E. Quatre soldats De Hubert Mingarelli Avec Roland Vouilloz Mise en scène : Katia Delay Groulx « Tandis que nous nous éloignions du feu j’avais songé : mes parents, regardez-moi et ne craignez plus pour moi car j’ai survécu à l’hiver et j’ai des camarades à présent. » Quatre soldats De Hubert Mingarelli Compagnie des Nuits Blanches Rue des Maisons Familiales 40 – CH 1018 Lausanne Tél : +41(0)79/395.07.76 Courriel : [email protected] www.compagnie-nuits-blanches.ch Représentations : Création aux Halles de Sierre du 18 au 21 mai 2011 Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E du 7 au 26 juin 2011 Tournée en cours d’élaboration pour la saison 2011-2012 et/ou suivante Equipe de création Texte et adaptation : Hubert Mingarelli Mise en scène : Katia Delay Groulx Assistanat et: Cédric Simon Scénographie : Jean-Marie Abplanalp Lumière : José-Manuel Ruiz Création son : Cédric Simon et Daniel Groulx Costumes : Severine Besson Vidéo : Jérôme Vernez Avec : Roland Vouilloz 2 « Hubert Mingarelli miniaturise une humanité pauvre, ballottée par la guerre et qui s'accroche à ce qui reste possible de fraternité et d'espérance. Une merveille, encore une fois. Une architecture de brindilles pour tenir le poids du monde. » Thierry Guichard, rédacteur en chef du Matricule des Anges, à propos de « Quatre soldats » Hubert Mingarelli, écrivain « Ce texte me fait penser à ce que disait Heiner Müller : « ce qu’il y a de tragique au théâtre c’est qu’il y a toujours la possibilité que quelqu’un meurt, d’un côté ou de l’autre… ». Eh bien c’est la même chose ici. Le contexte est si laid que la beauté est partout. Un brin d’herbe tenu par un fil d’araignée nous fait survivre une poignée de jours de plus… En même temps, cette intensité d’humanité devrait être présente dans nos vies toujours, toujours… » Roland Vouilloz Roland Vouilloz, comédien « Mingarelli nous entraîne dans des mondes intérieurs extrêmement sensibles, sans jamais en parler. Non, il ne parle pas de nos émotions, de nos désirs, de nos peurs, de nos aspirations et de nos doutes. Non. Il fait parler un homme qui a peur d’être seul, et cet homme c’est nous, toujours. La profondeur humaine de ce récit ainsi que son style magnifique sont ingrédients de théâtre à côté desquels je ne peux pas passer aujourd’hui. » K. Delay Groulx 3 Quatre soldats – présentation du projet d’adaptation scénique « Alors à ce moment-là, écoutez, j’ai contemplé le sourire plein de confiance de Sifra, parce qu’à présent Kyabine menait le cheval comme il faut. Et j’ai contemplé la démarche lente et rassurante de Kyabine, et Pavel était là aussi qui marchait à côté de moi, alors j’ai été tout d’un coup plein d’émotion parce que chacun était à sa place. » « Quatre soldats » Hubert Mingarelli, « Quatre soldats » p. 114 Voilà ce que l’histoire raconte en quelques mots : En 1919, au sortir de l’hiver, quatre soldats de l’Armée rouge deviennent amis. Pendant l’hiver il n’est pas possible de combattre. Les soldats attendent donc dans la forêt, dormant dans des cabanes qu’ils construisent euxmêmes, tuant le temps comme ils le peuvent. Bénia, le narrateur, a construit sa cabane avec trois autres compagnons : Pavel, Sifra et Kyabine. Et puis, un jour, on leur impose de s’occuper d’un jeune soldat nouvellement enrôlé. Le gosse Evdokim, qu’ils l’appellent. Ce presque enfant possède un carnet. Dans lequel, dit-il, il écrit des choses pour lui-même. Ce qui épate bien les autres ! Alors, sur leur demande, il accepte d’écrire pour eux, de noter dans son carnet toutes les choses importantes vécues durant ces journées passées ensemble. Pour les quatre camarades, ce carnet c’est le gage de l’immortalité de leur amitié. Et c’est aussi la reconnaissance, par l’écriture – donc par l’art – de leur existence même, de leur être en soi. Et puis le printemps revient, et avec lui le champ de bataille. Le gosse Evdokim meurt tué par un obus. Bénia récupère le précieux carnet. Et là, son cœur explose: le gosse Evdokim ne savait pas écrire... Ainsi : pourquoi adapter ce livre pour la scène : parce qu’il est sublime… et parce que offert par Roland Vouilloz, ce texte va donner un moment de théâtre qui vaut mille fois ce travail de fou qu’est le fait de monter un spectacle de théâtre. Le choc de « Quatre soldats », je pense, vient pour moi en grande partie du fait que la pratique artistique, depuis l’enfance, m’a permis de combler une absence essentielle. L’importance de croire en la faculté rédemptrice de l’art (en l’occurrence la littérature, l’écriture, dans le cas de ce livre) pour surmonter les évènements les plus difficiles, pour tenir le coup les jours où l’on est (trop) seul. Créer, croire en cela, et y trouver un réconfort qui peut aller jusqu’à permettre la survie. L’art est pour moi le seul vrai réceptacle possible de cette croyance. Pour rester humains, les quatre soldats se font, eux aussi, prendre à ce jeu si sérieux. Mais ils n’en connaissaient pas toutes les règles… L’autre élément essentiel du livre, c’est l’amitié, la solidarité, la chaleur humaine, comme des pelotes de laine chaude dans le froid glacial de la guerre. Chacun à sa manière, les cinq personnages du récit (quatre soldats plus le gosse) nous rappellent, en cette époque d’individualisme forcené, que l’on a besoin de l’autre et de son regard pour être vivant. Mon théâtre est un théâtre du dedans et du dehors, je ne cesse de le dire mais je ne peux dire mieux. Dans « Quatre soldats », la fureur de la guerre et de la mort omniprésentes 4 vient en contrepoint absolu des actions humaines les plus minuscules. Ces actions humaines, ici, ce sont surtout des relations humaines, des presque rien d’échanges, de regards, de tendres moqueries et de profonde amitié. C’est ce contrepoint qui fait la force fabuleuse de ce récit. Ce contrepoint que je veux convoquer, parce que je pense qu’il est un antidote, une réponse possible à la furie individualiste, mercantile, guerrière et superficielle de notre monde. Cela rejoint d’une certaine manière ce qui m’avait attirée dans le travail de Marcel Imsand. Cette aptitude à capter la beauté du monde à travers des choses minuscules, des femmes et des hommes humbles, simples, à travers un geste, un arbre, un enfant, une lumière. Une force émotionnelle autant que théâtrale, rendue avec une rare maîtrise du style littéraire. Quelques mots sur l’auteur : Hubert Mingarelli L’image que j’en avais avant de le rencontrer, construite avec ce que j’ai lu sur et de lui, était celle d’un homme attachant, comme ses personnages. Solitaire, écorché par la vie certainement, qui va mieux depuis quelques années, et pour qui l’écriture est une planche de salut. C’était une image. Elle valait ce qu’elle valait. Puis nous nous sommes rencontrés. C’était au mois de décembre 2009. Hubert Mingarelli m’a fait la faveur de me recevoir chez lui, dans un hameau des Alpes de Savoie pas très loin de Grenoble. Ce jour-là, la réalité d’un être humain est venue recouvrir l’image et les deux se sont mises ensemble comme les deux faces d’une même médaille. Hubert Mingarelli EST ses livres. Il est Bénia, il est Sifra, il est le gosse Evdokim et tous les autres. Il est aussi les paysages dans lesquels il pose ses personnages : la mer, les rivières, la forêt, la neige, le vent… Petit fils d’émigrés italiens, Hubert Mingarelli est né le 24 juillet 1956 en Lorraine. A dixsept ans, il quitte l’école. Deux alternatives s’offrent alors à lui : la sidérurgie ou l’armée. Il choisit la seconde, et s’engage pour trois ans dans la marine nationale. Il passera trois ans sur l’eau, élément si présent dans ses livres, de même que les voyages, la solitude, la guerre. Il y fera des expériences qui seront pour beaucoup à la source de ses récits. Puis il revient en France et s’installe à Grenoble. A partir de ce jour, il sait qu’il veut raconter des histoires. Il ne sait pas encore comment. C’est d’abord le dessin et la peinture qui sont ses outils d’expression. Un jour, à Paris, il montre son travail avec l’espoir de décrocher une commande. Sous les images, il avait écrit quelques légendes. Ses dessins passent inaperçu, mais on lui commande un texte… Il n’a plus arrêté d’écrire depuis. « Quatre soldats » a reçu le Prix Médicis en 2003. La « plume » Mingarelli, ce sont deux ou trois personnages, rarement plus, qui vivent et agissent comme ils doivent le faire, dans un paysage épuré par la neige, le sable, la chaleur 5 écrasante ou l’océan. La nature, les éléments (eau, air, feu, terre…) prennent une place très importante dans son œuvre. Ces romans relatent des faits à l’état brut. Nous y rencontrons des hommes malmenés par la vie, qui ne se résignent pas, qui font face, déterminés à continuer en gardant leur dignité. Leur vie est faite de solitude, de rêves brisés, mais aussi de moments de solidarité, d’amitié profonde, de partage, de compassion qu’on attrape au vol, d’humour intime (rare et beau, ça !) et qui rendent ces personnages extraordinairement attachants. Martine Laval, critique littéraire à Télérama, parle ainsi de son style : « Une écriture qui coule comme une rivière verte et silencieuse, transparente et pudique, vive et apaisée, qui laisse entendre le bonheur sans le dire, qui laisse imaginer la douleur sans la décrire. Les mots sont précis, sonnent juste. Les phrases sont courtes, évidentes, leur beauté résonne longtemps 1 . » De « Quatre soldats », Pascale Arguedas, autre critique littéraire dit ceci : « C’est fin, sur le fil de l’émotion. Il n’y a pas de tournures particulières, pas d’inventions verbales et pourtant, c’est avec la gorge nouée qu’on repose le roman. Et puis, bien sûr, à la dernière phrase, on est sonné. Mingarelli illumine l’amitié avec une suffocante modestie. (…) L’auteur plonge le lecteur dans l’ineffable, avec toute sa pudeur et la tendresse de ses non-dits 2 . » Enfin, de son dernier roman « L’année du soulèvement » paru en avril dernier, Lisbeth Koutchoumoff dans « Le Temps » du 26 juin 2010 écrit ceci : « Beaucoup de pudeur, Une quête d’allègement maximal. Une envie (…) de ne rien garder qui ne paraisse essentiel. Hubert Mingarelli se poste alors au cœur des solitudes, des silences intimes. (…) Dans cette situation beckettienne, les dialogues prennent un écho démultiplié au point que l’on transpose mentalement sans peine ces trois personnages sur une scène de théâtre. Où chaque mot claque comme mis sous la loupe des spectateurs, chaque geste aussi. (…) En metteur en scène, Mingarelli a posé un climat qui fait résonner en creux les solitudes et les chagrins de chacun. » Ce qui est écrit ici pourrait aussi parfaitement s’appliquer à « Quatre soldats ». Indice de plus de l’immense potentiel théâtral de l’écriture de Mingarelli. Depuis le mois de mai 2010, Hubert Mingarelli a travaillé pendant plus de deux mois à temps complet sur l’adaptation de « Quatre soldats » pour la Compagnie des Nuits Blanches (faisant passer la durée de la lecture de 4 heures originellement à environ 1 heure 20). C’est une chance extraordinaire que nous puissions bénéficier de cette implication de sa part : l’adaptation sera fidèle au corps et à l’âme du roman. Hubert Mingarelli habite aujourd’hui dans un hameau des Alpes françaises et vit de son écriture. 1 2 6 Site Internet : www.telerama.fr Pascale Arguedas, critique littéraire, site Internet : Calou, L’Ivre de lecture. Distribution Comme on l’a compris, c’est à Roland Vouilloz que j’ai voulu, sans une seconde d’hésitation, confier ce monologue. Cela m’a été évident tout de suite. Roland Vouilloz, je crois que je n’ai plus besoin de le présenter aux personnes qui liront ce dossier. « Personnage » éminemment complexe et attachant, il est l’un des comédiens les plus fins et les plus sensibles de Suisse romande, beaucoup disent qu’il est le meilleur... Je l’ai vu à de très nombreuses reprises jouer dans des registres extrêmement variés. Il était juste à chaque fois. Récemment encore, dans la Nuit des Rois mise en scène par Vincey, il est CELUI qui m’a touchée. Qui rendait une épaisseur de sens de manière sensible dans une mise en scène qui, à mon sens, visait moins la subtilité que la ligne dure. Roland Vouilloz, à mes yeux, c’est Bénia et Pavel et Kyabine et Sifra tous ensemble dans une même âme. Avec un peu du gosse Evdokim aussi. La première lecture que nous en avons faite et l’émotion de Roland disant ces mots me laissent penser que je ne me suis pas trompée. Je n’ai pas demandé à Roland Vouilloz de me donner son Curriculum Vitae… Par contre, je lui ai demandé de me dire ce qui le touchait dans « Quatre soldats ». J’ai essayé de retranscrire aussi fidèlement que possible ses propos. Roland Vouilloz. Photo Mario del Curto Roland Vouilloz : « Ce texte est extraordinaire. Il s’agit d’un récit de guerre qui va beaucoup, beaucoup plus loin que la guerre. Le cœur et le noyau de cette histoire c’est une indéboulonnable amitié, avec toute sa puissance, sa nécessité, sa rudesse – de par ce contexte – et son extraordinaire humanité. Les quatre soldats sont dans la guerre. Mais en fait, l’auteur nous met au bord de la guerre, juste au bord. Comme sur la marge. Et c’est cette marge qui fait tenir le tout. « Quatre soldats » ce sont des hommes, seuls. Et seulement. Et malgré tout, la femme, tout comme tous les autres absents, est présente à chaque page. Ce vide est sans arrêt en tentative d’être comblé, si je puis dire. Et puis dans ce vide, un suspense tout aussi abyssal… : tout au long du récit, et depuis le tout début, on est sans cesse aspiré par quelque chose de vertigineux. A savoir : on sait qu’au bout il y a un précipice. On ne sait pas du tout quelle va être la résolution de cette histoire, mais on sait qu’on va vers un précipice… Et effectivement, arrivés au bout du récit, soit on reste au bord de la falaise, soit on plonge. Une autre chose qui me touche, c’est toute cette question de l’illettrisme. Ce qui est beau dans l’exercice de style de Mingarelli c’est que ça pourrait s’appeler « journal d’un illettré » ! Le style de l’auteur est simple. Concis. Comme une imagerie brute. Dans ce contexte, l’action la plus banale est aussi la plus extra-ordinaire. Il n’y a jamais rien 7 d’ordinaire, à cause du contexte. L’obus mortel peut tomber n’importe quand, n’importe où. Et on sait qu’il y a ce précipice. Inévitablement. Ça plane, tout le temps. Cela me fait penser à ce que disait Heiner Müller : « ce qu’il y a de tragique au théâtre c’est qu’il y a toujours la possibilité que quelqu’un meurt, d’un côté ou de l’autre… ». Eh bien c’est la même chose ici. Le contexte est si laid que la beauté est partout. Un brin d’herbe tenu par un fil d’araignée nous fait survivre une poignée de jours de plus… En même temps, cette intensité d’humanité devrait être présente dans nos vies toujours, toujours… » A ce moment de la discussion, Roland Vouilloz se met à mentionner l’exposition de Marcel Imsand sur « les frères », ces deux vieux paysans dont le photographe a sublimé l’existence si fruste. Roland ne savait pas que les photos d’Imsand étaient à la source de ma dernière mise en scène… Communauté de pensée, d’idées, d’images, de vérités, de valeurs… On doit être dans le juste. Continuons à l’écouter : « Concernant les éléments naturels, je dirais que le froid, la neige, le côté rude de la nature sont ce qui permet à l’humain de souffler. Et cet étang devient aussi beau qu’un atoll des Maldives. Cet étang « crad » et boueux devient sublime. Quand au feu, il est le paradoxe même puisqu’il permet la survie et qu’en même temps il tue. L’eau… il ne faut pas la perdre de vue. L’air, il faut le respirer tant qu’il est temps… C’est aussi valable pour nous. Et puis, il y a aussi la diversité dans la masculinité, qui me touche beaucoup. Nous, lecteurs, on est privilégiés parce que c’est tellement beau de rentrer dans cette simplicité des rapports, au-delà des différences. Le con, il est un peu con, mais qu’est-ce qu’on l’aime ! Ce livre nous brûle les mains à chaque page. Quand on est vivant, humains, quelle chance on a de pouvoir s’aider… » *** 8 L’équipe de conception Assistanat et conception du son : Ce poste m’importe pour différentes raisons. La première est que je travaille beaucoup en interrelation – passée la phase solitaire de conception – et que le fait d’avoir un interlocuteur ouvert, à l’écoute, compétent, et pour moi un gage essentiel de qualité de travail. Quelqu’un qui me sorte aussi « la tête du guidon », parfois. En outre, comme nous serons une petite équipe la grande majorité du temps, je pense aussi à la question de l’équilibre des interactions, qui me paraît être bonne dans ce groupe où nous serons trois (le comédien, l’assistant et moi-même) durant une grande partie du temps de travail. Autre aspect de cette fonction : soutenir Roland Vouilloz dans les phases d’apprentissage du texte, une demande formulée par le comédien lui-même. Enfin, je souhaite que le travail de conception sonore du spectacle soit pris en charge par une personne qui suit tout le processus, pour que le son soit vraiment intégré de manière « organique » à l’espace et au jeu. Pour toutes ces raisons et tous ces besoins, j’ai fait appel à Cédric Simon. Jeune diplômé de la Haute Ecole de théâtre de Suisse romande, où je l’ai côtoyé durant deux ans, Cédric possède toutes les qualités requises pour répondre exactement à ce profil. Scénographe : C’est Jean-Marie Abplanalp qui signera la scénographie de ce spectacle. Artiste, peintre, scénographe, il est responsable de l’atelier de décors de l’Opéra de Lausanne depuis plus de 15 ans. Dans ce cadre, il a conçu et réalisé de nombreux décors d’Opéra, tout en continuant à travailler pour des mandats extérieurs (théâtre, opéra) dans toute l’Europe. Je connais Jean-Marie Abplanalp depuis l’enfance, ou presque. Nous parlons le même langage, suivons les mêmes ruisseaux, et je me réjouis énormément qu’il ait décidé de laisser dans un agenda chargé une vraie place pour créer la scénographie de « Quatre soldats ». Concepteur lumière : Ce sera José Manuel Ruiz, concepteur lumière bien connu en Valais et au-delà qui en aura la charge. Son humanité, la façon dont il a accueilli le projet, et son enracinement au lieu de création (Sierre) me donnent à penser qu’il est la bonne personne pour nous accompagner avec la lumière. Costumière : j’ai rencontré Severine Besson, costumière, un peu par hasard. Tout de suite j’ai senti chez elle un grand professionnalisme, une approche du travail comme je les aime : globale. Severine Besson pense sens et esthétique ensemble, costumes, couleurs, accessoires, jeu, autant d’éléments qu’elle analyse avant de faire des propositions. Cette manière d’approcher le travail est pour moi essentielle. 9