Etude hivernale à Mende - Hiver 2002-2003

Transcription

Etude hivernale à Mende - Hiver 2002-2003
Programme d'étude
"Mende hiver"
Hiver 2002-2003
Résumé
Rédacteur : AFM
Date : 24/10/03
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I – CONTEXTE DE L'ÉTUDE
Dans le cadre du Plan Régional pour la Qualité de l'Air (PRQA) auquel est associé
AIR Languedoc-Roussillon, et avec la participation financière de l'Etat, une étude de la qualité de l'air a été
menée pendant l'été 2002 et l'hiver 2002-2003 dans des communes de la Lozère, afin de disposer d'un
premier état des lieux de la pollution atmosphérique ambiante dans ce département qui ne bénéficiait jusque
là d'aucune information sur la qualité de l'air.
Conformément à la politique qualité d'AIR LR, le programme d'étude "Lozère Hiver" a comporté trois
volets :
•
•
•
Métrologie : analyseurs physico-chimiques installés plusieurs semaines sur 2 sites consécutifs.
Concertation avec les partenaires locaux : collectivités locales et territoriales, services de l'Etat,
industriels, associations, organismes compétents.
Information : les résultats des analyseurs physico-chimiques automatiques sont consultables sur le site
Internet de l'association (http://www.air-lr.org). L'ensemble des résultats du programme d'étude est
public, et retransmis sous une forme adéquate au grand public.
Cette étude hivernale a concerné essentiellement les polluants primaires considérés comme traceurs de la
circulation automobile et du chauffage. En particulier, n'y ont pas été mesurés les métaux toxiques, les
pesticides, les composés organiques volatils, etc. Par ailleurs, les mesures n'ont porté que sur l'air ambiant
(pas de mesures à l'intérieur de locaux). La mesure de l'ozone n'a été réalisée qu'à titre indicatif (l'hiver n'est
pas la saison pertinente pour évaluer la pollution photochimique) : pour ce dernier polluant, on se reportera
au résumé "Lozère – Eté 2002 (Mende et Saint-Chély d'Apcher)".
II – MOYENS DE MESURE
Les mesures par analyseurs automatiques ont eu lieu successivement sur 2 sites :
• le 1er en plein centre-ville plus près du trafic, dans un site également fréquenté par la population
(esplanade du Foirail ) ;
• le 2nd dans un site représentatif d'une pollution ambiante a priori "moyenne" pour la ville de Mende, où
les teneurs en benzène avaient déjà été étudiées pendant l'été 2002 (école des Chênes).
AIR LR a mis en place pendant cette étude une
station mobile (voir photo ci-contre à l'esplanade du
Foirail) du 15 octobre 2002 au 18 février 2003. Y
étaient mesurés en continu les concentrations
d'oxydes d'azote (NO et NO 2) et de particules en
suspension (PM10), ainsi que la température et
l'humidité. Un analyseur de monoxyde de carbone
(CO) a été ajouté en milieu de campagne à l'école
des Chênes. Les résultats ont été interprétés en
fonction des données météorologiques d'AIR LR et
de Météo France.
AIR LR / Mende – Hiver 2003
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III – COMPARAISON AUX VALEURS RÉGLEMENTAIRES
Préambule : les mesures ont été réalisées pendant la saison où les "inversions thermiques", propices à
l'accumulation des polluants primaires issus du chauffage et de la circulation automobile et des petites
entreprises et industries, sont les plus fréquentes. Etant donné qu'il s'agit également de la période la plus
froide, les émissions dues au chauffage sont plus fortes que pendant le reste de l'année Cette période est
donc représentative de la situation a priori "la plus polluée" pour les polluants primaires. Aussi, si les seuils
réglementaires ont été respectés pendant cette période, on en a déduit par extrapolation qu'ils l'étaient toute
l'année.
NO2 :
•
•
•
Le seuil horaire correspondant au niveau d'information et de recommandations des populations
a été dépassé pendant 4 heures à l'école des Chênes, c'est-à-dire 0,3 % du temps. Ces concentrations
ont toute été mesurées le mercredi 15 janvier 2003.
L'objectif de qualité en moyenne annuelle risque de ne pas être respecté à l'école des Chênes. Par
contre, la valeur limite pour la protection de la santé humaine y est respectée.
Il n'y a aucun risque de dépassement pour le NO 2 sur l'esplanade du Foirail.
PM10 : Aucun risque de dépasser les seuils réglementaires.
CO : Aucun risque de dépasser les seuils réglementaires.
La seule problématique hivernale sur les polluants mesurés à Mende pendant l'hiver concerne donc le NO 2 –
principal traceur de la pollution d'origine automobile, mais aussi des installations de chauffage (particulier
ou centrales thermiques) – dans tout ou partie du quartier de l'école des Chênes.
IV – LES OXYDES D'AZOTE DANS LE QUARTIER DE L'ECOLE DES CHENES
En moyenne pendant les 5 à 7 semaines de mesure, les concentrations de NO 2 sont toujours plus élevées à
l'école des Chênes qu'à l'esplanade du Foirail, quelle que soit l'heure de la journée ou de la nuit, bien que le
1er site soit situé à l'écart des grands axes de circulation de la ville.
240
200
Oxydes d'azote - Mercredi 15 janvier
(Ecole des Chênes)
Seuil de recommandations pour le NO 2
160
µg/m3
120
80
NO2
40
NO
24
22
20
18
Heure
16
14
12
10
8
6
4
0
2
Du 11 au 17 janvier, des concentrations
élevées de NO 2 ont été mesurées tous les
jours à 11 h locales à l'école des Chênes,
le teneurs maximales étant observées le
15 janvier, jour pendant lequel le seuil de
recommandations de la population a été
dépassé. Ces concentrations élevées
pourraient être liées à une installation de
chauffage proche. AIR LR a attiré
l'attention de la Mairie de Mende sur
cette problématique.
La représentativité spatiale de cette mesure (quelle est la surface du quartier affecté par cette pollution ?) ne
pourrait être précisée que par des études complémentaires ; celles ci pourraient avoir lieu après la signature
d'une convention de partenariat avec les acteurs locaux (notamment la mairie de Mende).
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V – CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
5 . 1 – Hiver
L'étude réalisée par AIR LR à Mende pendant l'hiver 2002-2003 a montré que les alentours des boulevards
ceinturant le centre-ville ancien n'étaient soumis qu'à une faible pollution.
En revanche, AIR LR a mis en évidence, certains jours, une pollution par les oxydes d'azote
particulièrement élevée dans le quartier de l'école des Chênes. L'origine de cette pollution est à ce jour
inconnue ; AIR LR transmet aux services locaux toutes les informations pouvant servir à rechercher cette
source et, éventuellement, à en limiter les rejets pour les prochains hivers. L'échelle géographique de cette
pollution par les oxydes d'azote ne pourra être déterminée que lorsque la source aura été identifiée ; une
modélisation pourrait alors être nécessaire.
5 . 2 – Synthèse été - hiver
Au terme des études réalisées en Lozère en 2002 par AIR LR dans le cadre du Plan Régional pour le Qualité
de l'Air, il s'avère que :
•
•
•
le département – au moins le Nord et le Centre – n'est pas épargné par la pollution photochimique,
mais que les teneurs en ozone y sont systématiquement plus faibles que dans le reste de la région
Languedoc-Roussillon ;
les polluants traceurs de la pollution automobile respectent toutes les valeurs réglementaires sur les sites
a priori les plus exposés à la pollution d'origine urbaine et automobile ;
cela n'exclut pas l'existence d'épisodes de pollution ponctuels dans des zones géographiques a priori
restreintes (quartier de l'école des Chênes à Mende), mais dont les sources n'ont pas été recherchées
dans le cadre de cette étude.
5 . 3 – Perspective
Les principaux éléments de cette étude sont disponibles sur le site Internet http://www.air-lr.org.
Par ailleurs, l'absence de partenariat financier avec quelque collectivité locale que ce soit en Lozère (Conseil
Général, commune de Mende, autres communes…) et avec le Conseil Régional du Languedoc-Roussillon
en 2003 ne permet pas à AIR LR de mettre en place, pour le moment, de dispositif de surveillance et
d'information sur la qualité de l'air adapté à cette zone géographique.
Si un tel partenariat devait voir le jour avec la Région ou le Département, il pourrait, par exemple, se
concrétiser dès 2004 par des mesures de l'ozone dans le Parc Naturel National des Cévennes ; une
collaboration avec la ville de Mende pourrait également permettre d'étudier plus spécifiquement la pollution
par les oxydes d'azote dans la ville.
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