Christian Noiseau, artiste Sarthois

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Christian Noiseau, artiste Sarthois
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le Mans, jeudi 22 octobre
En présence de Véronique Rivron, Vice-présidente
du Conseil départemental, présidente de la
commission Culture, Jeunesse et Sports
Vernissage de l’exposition rétrospective de
« Christian Noiseau, artiste Sarthois (1946 – 2007) »
L’artiste sarthois Christian Noiseau, laisse derrière lui une
œuvre plastique de plus de 30 ans. L’exposition présentée
aux archives départementales de la Sarthe jusqu’au 7
décembre, composée de nombreuses œuvres de l’artiste et
d’éléments biographiques permettra aux Sarthois de
découvrir l’artiste et de sortir de l’ombre son œuvre
méconnue.
L’artiste sarthois Christian Noiseau, né à Requeil en 1946 et décédé
en avril 2007 à l’âge de 61 ans, laisse derrière lui une œuvre
plastique de plus de trente années d’activité avec notamment des
lithographies, gravures et monotypes.
Peu reconnu de son vivant, le travail de Christian Noiseau repose
beaucoup sur des productions sérielles avec des influences de
Cézanne, Picasso ou Marcel Duchamp.
Son amitié avec l’imprimeur manceau Monnoyer -il réalise d’ailleurs
une série d’eaux-fortes à son effigie- marque son œuvre future notamment par les nombreuses affiches qu’il
réalise et par le choix des techniques de gravures et d’estampes qu’il utilise (monotypes, lithographies,
xylographies).
L’exposition a été co-construite en coopération avec la famille Noiseau et deux étudiants en Master
Histoire, Valorisation du Patrimoine Culturel et Développement Local à l’université du Maine.
Infos pratiques
Noiseau, peintre du dimanche, du 19 octobre au 7 décembre 2015
Archives départementales
9 rue Christian Pineau, 72100 le Mans
Du lundi au jeudi, de 13h à 17h30, et le vendredi, de 8h30 à 17h30.
Les samedi 7 novembre et 5 décembre de 8h30 à 13h
ENTREE LIBRE.
Renseignements & Visites guidées: tél. : 02.43.54.74.74 ; mèl : [email protected]
www.sarthe.fr
Contact presse :
Lucie Desnos
+33(0)6 85 41 09 48
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Eléments biographiques de l’artiste
L’influence de l’imprimerie
Il intègre à l’âge de 16 ans l’École des beaux-arts du Mans (1962-1965) et se lie d’amitié avec l’imprimeur
manceau Paul Monnoyer chez qui il achète son papier pour réaliser des dessins au fusain. Il considérait son
entreprise comme un véritable « temple de l’imprimerie ».
Cézanne, Picasso puis Duchamp : des pères spirituels
En 1966, il intègre l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris et entre pour deux ans dans l’atelier
de sculpture monumentale d’Étienne Martin.
Sa production artistique, comme beaucoup d’artistes de son époque, s’inscrit dans le courant « postcézannien » avec les premières œuvres cubistes Picasso (1881-1973), qui devient « un père spirituel ».
En 1967, « Marcel Duchamp » est une révélation pour le Sarthois. Le travail de Christian Noiseau reposera
dès-lors sur des productions sérielles, dont certains motifs se répondent d’œuvres en œuvres comme la série
du Porte-Bouteilles de Marcel Duchamp à partir de 1988 ou encore la série des Planches à découper en 2002.
C’est aussi durant cette période de vie parisienne que Christian Noiseau prend la pleine conscience des
qualités artistiques de l’affiche et réalise l’importance de la chromolithographie.
Christian Noiseau & les affiches de la contestation sociale de mai 68
Christian Noiseau contribue à la création de « l’atelier populaire de l’ex-Ecole des Beaux-Arts » en 1968. Cet
atelier créa l’essentiel des sérigraphies politiques soutenant le mouvement social de mai 68. Les sérigraphies
produites à partir de pochoirs et réalisées à la « manière chinoise » ne nécessitaient pas de grands moyens
financiers et matériels permettant ainsi une très grande réactivité.
Le post-68 et l’installation dans les Corbières
En même temps que son engagement dans la contestation sociale de mai 68, Christian Noiseau produit
également des affiches manuscrites pour le futur Musée national du Sport de Paris, le Stedelijk Museal
d’Amsterdam, la Galerie Nationale du Canada à Ottawa et le Museum of Modern Art de New York.
Attiré par le sud mais aussi pour s’éloigner de l’agitation de Paris et des conséquences de mai 68, Christian
Noiseau achète en 1970 une bergerie dans les Corbières, à Embres-et-Castelmaure (Aude).
« La traversée du désert » 1970-1987
Pour payer les travaux de la bergerie mais également parce qu’il adhère à l’idéologie nihiliste de l’époque
décrétant la « mort de l’art », il s’investit dans le domaine de l’achat, de la vente et la restauration d’affiches
anciennes notamment de cinéma. En 1976, il ouvre à Perpignan une boutique de vente de livres anciens, de
cartes postales, d’affiches, de gravures, de vieux journaux ou encore de vieilles photos.
Retour à la production : 1987-2007
En 1987, Christian Noiseau renoue avec la création plastique et développe jusqu’à sa disparition en 2007 une
œuvre abondante et protéiforme répartie pour l’essentiel entre lithographies, gravures et monotypes.
Christian Noiseau imprimait une grande partie de ses œuvres lui-même dans son atelier en créant ses
propres matrices. Outre l’utilisation de diverses techniques : la lithographie (pierre calcaire comme matrice),
la xylographie (une matrice de bois), Xylogravure (sur linoléum), monotypes (proche de l’estampe), Christian
Noiseau investit différents supports : cartes postales, jaquettes de cédérom, pages de revue, affiches
d’évènements et encore étiquettes de bouteilles de vin, support auquel il tenait beaucoup.
Expositions en France et à l’étranger
Si Christian Noiseau préférait ouvrir son atelier pour expliquer son travail, il présentait également ses œuvres
dans des expositions essentiellement locales. Il exposa à New York en 2001 (galerie Robert Chisholm) et se
rendit en 2004 au Vietnam pour réaliser une sculpture en métal poli pour les enfants du pays. Il sera aussi
invité par la Chine à donner une conférence à l’Académie des beaux-arts de Pékin.
Sans critiques et marchands influents engagés dans la défense de son travail, Christian Noiseau compta peu
d’acheteurs privés et surtout publics. Il se définit lui-même à la fin de sa vie comme un artiste inconnu.
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