le rôle de la gestion de la communication dans l`assistance

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le rôle de la gestion de la communication dans l`assistance
Conf. OIE 2001, 19-31
LE RÔLE DE LA GESTION DE LA COMMUNICATION
DANS L'ASSISTANCE AUX SERVICES VÉTÉRINAIRES
Daniel Grégoire
Spécialiste en Information et Communication
BP 1820, Bamako, Mali
Original : français
Résumé : De l'avis de tous, une bonne gestion de l'information et de la communication est aujourd'hui un
enjeu stratégique pour les Services vétérinaires et pour le développement harmonieux de l'agriculture et
de l'élevage.
Le contexte de la mondialisation des échanges, la sensibilité croissante des consommateurs aux maladies
d'origine animale et alimentaire, l'augmentation des transactions commerciales internationales de
produits d'origine animale et les besoins en savoirs et en informations qu'ils suscitent, conduisent
aujourd'hui les Services vétérinaires à renforcer leurs capacités et leurs ressources humaines et
techniques pour répondre à ces besoins.
Par ailleurs le développement des technologies de l'information et de la communication offre maintenant
des possibilités nouvelles de collecte, de traitement, de stockage et de mise à disposition de l'information.
Mis au service des systèmes de contrôle et de surveillance, de la gestion des risques, des campagnes de
prévention ou de vaccination, de la sensibilisation et de la formation des éleveurs, de l'application des
normes et réglementations ou encore d'une présentation claire de la situation zoosanitaire, l'apport
potentiel de la communication est considérable.
Selon les résultats de l'enquête menée, il apparaît que la plupart des pays ont pris pleinement conscience
de cette nécessité et des possibilités nouvelles offertes notamment par les technologies de l'information et
de la communication.
De 30 à 40 % des pays qui se sont exprimés ont aujourd'hui mis en place une structure et des activités
régulières de communication.
Les attentes et les besoins des Services vétérinaires ont été formulés avec beaucoup de pertinence, mais
les réponses au questionnaire mettent clairement en évidence l'absence d'une démarche structurée de
communication comportant des objectifs, des méthodes, un plan de financement, une stratégie, et
permettant de développer une culture professionnelle de la communication.
Autant que l'insuffisance récurrente des financements les réponses signalent avec acuité le manque de
formation méthodologique et technique des cadres des Services vétérinaires dans ces domaines et
expriment le souci d'améliorer la professionnalisation de la gestion et des pratiques de la communication.
Pour ces différents domaines un appui de l'OIE et, le cas échéant, d'organisations financières
spécialisées pourrait être envisagé.
1. INTRODUCTION
Les événements épidémiologiques de ces dernières années ont montré à quel point, au-delà du strict fait technique
vétérinaire, la maîtrise de l'information et de la communication dans le domaine de la santé animale et des zoonoses est
devenue pour chaque pays un enjeu national et international.
L'intensité croissante des échanges internationaux de produits animaux et de leurs dérivés nécessite le renforcement des
capacités de régulation et de contrôle, pour les États eux-mêmes et pour leurs voisins et partenaires. Ces capacités de
régulation et de contrôle doivent s'appuyer aujourd'hui sur des échanges fluides et rapides d'informations techniques et
scientifiques de qualité et sur une sensibilisation et une information juste et utile des publics professionnels, des
éleveurs et des consommateurs.
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Le développement des TIC1, celui des capacités de collecte, de stockage, d'analyse et d'échange des informations, celui
de l'internet notamment, est considérable.
Ce développement peut aujourd'hui contribuer à l'amélioration du fonctionnement et des résultats scientifiques,
techniques et opérationnels des Services vétérinaires.
2. QUESTIONS ET OBSERVATIONS INTRODUCTIVES
•
Quelles sont aujourd'hui les pratiques et les besoins des Services vétérinaires en matière d'information et
communication ?
•
Quels sont les thèmes techniques qui nécessitent un appui en information et communication ? Comment une
démarche de communication pourrait-elle être un outil d'aide à la décision ?
•
Comment les pays en développement peuvent-ils tirer avantage du développement des TIC dans le domaine de la
production et de la santé animales incluant les zoonoses et les maladies d’origine alimentaire ?
•
Comment les Services vétérinaires doivent-ils faire face aux interpellations souvent légitimes du secteur de
l'information, de la presse et des associations de consommateurs ? Quelle communication avec le monde politique ?
Dans certains pays ou régions, le rééquilibrage entre les fonctions assurées par le secteur public et par le secteur privé
de la santé animale nécessitent une information des citoyens, des consommateurs, des professionnels de la santé
animale sur la législation et les rôles respectifs de l'État, du secteur privé et du secteur associatif.
•
Quel peut être le rôle d'information des Services vétérinaires dans ce domaine ?
•
Les services de santé animale en place et les futurs vétérinaires en formation sont-ils préparés à relever ces défis de
l'information et de la communication ?
•
A l'évidence, les TIC bouleversent les manières de travailler. Qu'en est-il des nouvelles compétences et des
qualifications nécessaires, et donc de la formation dans ce domaine, pour développer une culture de l'information et
de la communication et favoriser l'émergence de nouvelles attitudes professionnelles ?
"…notre philosophie de la communication, répondait un Directeur des Services vétérinaires dans le
questionnaire, est que les autorités professionnelles sont responsables de l'information et de la
communication vis à vis du public et de la société en général ; et que la compétence en information et
communication doit permettre la mise en place des systèmes et autres activités
d'information/commmuncation y compris la formation (à la communication) des vétérinaires et
professionnels…"
En ce sens les Services vétérinaires nationaux, en collaboration avec les partenaires et les organisations internationales
compétentes, ont aujourd'hui un défi à relever.
Ce texte et la synthèse des résultats du questionnaire envoyé aux Pays Membres de l'OIE devront ouvrir le dialogue
d'une part, sur le rôle et l'appui de l'information et de la communication aux Services vétérinaires et, d'autre part, sur le
rôle possible de l'OIE dans ce domaine.
Globalement, il ressort des réponses apportées par les Pays Membres que les activités de communication sont
aujourd'hui, et pour la plupart des pays, un des volets importants de la gestion des Services vétérinaires et une de leurs
préoccupations.
L'importance d'une communication intégrée s'est aussi exprimée avec une grande maturité, allant bien au-delà d'une
approche trop souvent réduite aux équipements et reconnaissant ainsi que l'impact ne résulte pas de la technologie mais
de l'information qu'elle transporte. Mais il ressort, cependant, que la démarche de communication n'est pas encore
suffisamment structurée ni au plan institutionnel ni au plan opérationnel et que dans de très nombreux cas les ressources
humaines qualifées, les méthodes et les stratégies font défaut, parfois plus encore que les financements.
Les besoins en formation dans ce domaine se sont donc largement exprimés pour les personnels actuels des Services
vétérinaires et pour les futurs professionnels ; de même, s'est faite jour, la nécessité impérative de développer l'usage
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TIC : technologies de l'information et de la communication
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des outils et technologies modernes de communication, et ce dans les différents registres d'activité des Services
vétérinaires ; le besoin de développer une culture de la communication au sein des Services vétérinaires est aussi
ressenti, de même qu'une professionnalisation des ces activités.
3. UNE COMMUNICATION INSTITUTIONNELLE ET UNE COMMUNICATION OPÉRATIONNELLE
La communication institutionnelle d'un Service vétérinaire peut se définir comme la capacité de ce Service à se
présenter aux citoyens, aux institutions et aux différents opérateurs professionnels comme chargé d'exercer les fonctions
et le rôle de l'Etat dans le domaine de la santé animale.
Bien que l'histoire des pratiques de sensibilisation et de vulgarisation agricoles soit extrêmement riche et diversifiée, les
responsables des Services vétérinaires ont souvent considéré le rôle de l'information et de la communication comme du
ressort des activités de vulgarisation ou de formation des éleveurs, ou bien comme relevant du domaine administratif
(transmission des notes et instructions de service par les voies administratives) ou du domaine réservé aux chercheurs
en liaison avec les institutions scientifiques, ou bien de celui réservé à leur hiérarchie au niveau politique.
Les effets conjoints des progrès scientifiques, notamment dans le domaine des systèmes de surveillance
épidémiologique, du développement de la technologie (TIC) et de ses usages professionnels, de la croissance des
besoins en informations liée aux échanges internationaux, de l'émergence de nouvelles maladies, de l'émergence d'une
aspiration à une agriculture plus responsable et pour répondre aux besoins des éleveurs et consommateurs, tout cela
conduit aujourd'hui à considérer l'apport potentiel de l'information et de la communication aux Services vétérinaires
comme non seulement utile ou nécessaire mais stratégique.
Mais, faire face à ces besoins, c'est aussi élargir le champ d'activité et d'intervention de la communication.
Les organisations et institutions internationales et un nombre croissant de pays ont peu à peu pris conscience de cette
nécessité et se sont donnés des objectifs et des moyens.
Mais, pour la plupart des pays, cela suppose des efforts importants pour répondre à ces besoins.
Tout d'abord, il faut une volonté politique affirmée qui considère le secteur de l'élevage et de la santé animale comme
une richesse nationale, socioéconomique et souvent culturelle, souhaite la valoriser et la développer par une stratégie de
communication et de promotion et par des techniques d'information adéquates, et répondre également aux exigences
zoosanitaires du pays lui-même et de ses voisins.
L'application d'une telle politique suppose d'une part la présence au sein des Services vétérinaires de personnes
qualifiées et compétentes capables de concevoir, de préparer et d'organiser la collecte, le stockage, la distribution ou
l'échange des informations scientifiques et opérationnelles de qualité, et capables également de composer avec le
secteur des médias, avec le monde politique, les professionnels et les citoyens, en situation normale comme en cas de
crise.
Une telle politique suppose d'autre part l'existence au sein de la direction des Services vétérinaires d'une niche
institutionnelle – cellule, bureau ou composante – placée dans l'organigramme des responsabilités opérationnelles et
fonctionnelles et chargée de ces activités.
En outre cela nécessite un plan, ou mieux, une stratégie d'information et de communication dans le but de soutenir les
activités de la direction des Services vétérinaires, de diffuser, voire dans certains cas, de vulgariser les thèmes
techniques et scientifiques et de préparer la communication institutionnelle nationale et internationale du Service
vétérinaire.
Cela suppose enfin des décisions budgétaires et financières.
4. QUELLES ACTIVITÉS D'UN SERVICE VÉTÉRINAIRE PEUVENT ÊTRE SOUTENUES
PAR UNE POLITIQUE D'INFORMATION ET DE COMMUNICATION ?
Les activités techniques et opérationnelles, les activités scientifiques et des activités de relations institutionnelles des
Services vétérinaires peuvent être soutenues par une politique adéquate d'information et de communication :
i)
par activités techniques et opérationnelles, il faut entendre principalement tout ce qui relève de la
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surveillance, de l'urgence2, du suivi épidémiologique, de l'information sur les risques, du développement de
la production animale, de l'application des lois et réglementations ;
ii)
par activités scientifiques, est couvert ce qui concerne la recherche et les échanges dynamiques
d'informations scientifiques au sein et entre les Services vétérinaires, avec les laboratoires et institutions
scientifiques, en situation normale ou en temps de crise ;
iii) enfin, par activités de relations institutionnelles il faut entendre la promotion des activités des Services
vétérinaires auprès des éleveurs et du public utilisateur-consommateur, auprès des institutions nationales
dans le but d'accroître la visibilité institutionnelle ; les activités de communication institutionnelle
concernent également les contacts avec les structures professionnelles vétérinaires et le secteur
professionnel privé et associatif, les relations avec le monde politique, ainsi que les relations avec les
organisations et institutions internationales de référence.
5. DES OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
Les activités d'appui en communication peuvent être regroupées en 12 domaines de base ou objectifs spécifiques :
2
3
•
contribuer à la mise en place et au bon fonctionnement des échanges d'informations de qualité au sein des
systèmes et des réseaux d'épidémiosurveillance et de suivi par un appui conceptuel et méthodologique et
technique3. (Qualité, fiabilité, rapidité, décentralisation, dialogue avec les éleveurs, information de ceux-ci sur
les objectifs et procédures, etc.) ;
•
contribuer à la prévention des risques et à la gestion des situations de crise par un renforcement des capacités
techniques et relationnelles du Service vétérinaire avec les services de vulgarisation, les associations
professionnelles, les éleveurs, et par la mise en œuvre d'une stratégie de communication adéquate incluant les
relations avec le monde politique et le secteur des médias ;
•
contribuer à la bonne connaissance et à l'application par tous les professionnels et opérateurs techniques des lois
et réglementations nationales et internationales en diffusant en temps voulu les informations nécessaires aux
professionnels, éleveurs, commerçants, praticiens (objectifs, risques, enjeux) et afin d'en assurer une meilleure
lisibilité ;
•
contribuer au développement d'un dialogue technique harmonieux avec le monde politique, le secteur de la
presse et les consommateurs, par la diffusion d'informations de référence et de qualité, adaptées au public et aux
professionnels ;
•
contribuer à la formation et à la sensibilisation des éleveurs en collaborant avec les services de vulgarisation, les
associations professionnelles, les partenaires de terrain (ONGs par exemple) et les médias publics, privés et
communautaires, en leur fournissant les informations et thèmes techniques de référence ; en proposant, le cas
échéant, une expertise méthodologique en communication, sensibilisation et vulgarisation ;
•
contribuer aux échanges d'informations entre les secteurs vétérinaires public et privé (législation, informations
scientifiques, normes et qualité, surveillance et suivi, etc.)
•
contribuer à la production des documents et supports multimédias nécessaires aux activités techniques et
institutionnelles du Service vétérinaire, ou les produire en interne ; préparer des conventions ou contrats de soustraitance avec le secteur des médias ;
•
contribuer au développement des échanges avec les pays limitrophes et avec les organisations et institutions
internationales par un appui technique (accès à l'internet pour la recherche d'informations, site Web, courrier
électronique, etc.) ;
•
proposer à la direction des Services vétérinaires toutes possibilités techniques ou méthodologies pour améliorer
les échanges productifs, la qualité du travail et la confiance avec les éleveurs et partenaires (recherches de
terrain, système d'information géographique, méthodes de formation des éleveurs, utilisation des médias
Van der Meijs C.C.J.M. (1999). – Gestion des situations zoosanitaires d'urgence. In Rapports de synthèse sur les thèmes
techniques présentés au Comité international ou aux Commissions régionales, 1999. Office international des épizooties, Paris,
47-55.
Hendrikx P. (2000).– Surveillance protocols and the practical establishment of networks. "An Epidemiological surveillance
network is first and foremost a network of collaboration and communication between people and institutions that are not always
accustomed to this". CIRAD.
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traditionnels ou communautaires, démarches participatives, etc.) ;
•
contribuer à la sensibilisation et à la formation des cadres à la communication ;
•
proposer un budget ; gérer et développer les équipements de communication du Service vétérinaire ; participer
au développement de centres de ressources ;
•
Contribuer de manière générale au travail des Services vétérinaires pour promouvoir un élevage et une
production de qualité dans une agriculture responsable.
Cet ensemble d'objectifs spécifiques, sorte de cahier des charges d'un appui en communication aux Services vétérinaires
d'un pays, peut constituer un cadre pour la préparation et l'exécution d'une stratégie d'information et de communication.
Cependant pour être préparée et appliquée une stratégie de communication nécessite un ancrage institutionnel (cellule,
service ou bureau de communication) et requiert des ressources humaines et des qualifications techniques, des outils et
des ressources financières. Cette cellule travaillera en effet sous la responsabilité et en étroite collaboration avec la
direction des Services vétérinaires en liaison, le cas échéant, avec les autorités de tutelle.
6. LES COMPETENCES ET LES QUALIFICATIONS NECESSAIRES
Pour soutenir le travail des Services vétérinaires, une composante ou un service d'information et de communication ne
doit donc pas être seulement un service de presse ou un service de vulgarisation, ni un service technique pourvoyeur
d'équipements de communication, ni non plus un centre de production multimedia.
Au service d'une direction de l'élevage ou d'une direction des Services vétérinaires, son rôle consiste à promouvoir les
différents thèmes techniques de la politique nationale de développement de l'élevage et/ou de la santé animale, à
identifier les groupes cibles et les interlocuteurs, à identifier les blocages ou incompréhensions et à formuler des
messages techniques ou institutionnels facilitateurs, à rechercher les canaux, vecteurs ou moyens de communication
adéquats, à organiser le travail de production de matériel de communication avec le secteur des médias ou les
partenaires techniques, à préparer et soumettre le budget.
Le rôle d'une cellule de communication consiste également à organiser et gérer les équipements d'information et de
communication de base du Service vétérinaire.
Enfin son rôle devrait être aussi celui de facilitateur ou de médiateur pour préparer les relations et les échanges avec les
partenaires techniques et institutionnels, nationaux et internationaux :
Mener à bien ces activités exige cinq principaux domaines de compétences :
a) une qualification en communication ;
b) des compétences ou une qualification en technologies de l'information et de la communication et en production
de supports multimédias ;
c) des connaissances vétérinaires affirmées (sans pour autant être dans tous les cas vétérinaire diplômé) ;
d) une bonne connaissance du secteur et des réseaux professionnels, et une capacité de dialogue avec les autorités,
les professionnels et le secteur des médias ;
e) des capacités relationnelles et organisationnelles.
7. LES EQUIPEMENTS ET LES MOYENS FINANCIERS
Comme évoqué précédemment, le bureau ou la composante communication d'un Service vétérinaire a comme objectif
principal de préparer et de mettre en œuvre la stratégie de communication de la direction des Services vétérinaires. Il n'a
pas pour vocation de se substituer au secteur des médias pour la production à grande échelle de matériels ou supports de
communication.
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Les équipements multimédias de cette cellule de communication seront donc adaptés à une production légère, en
interne, permettant de réaliser des maquettes et autres prototypes qui, après évaluation, seront produits et diffusés à
grande échelle par le biais, le cas échéant, de contrats de sous traitance avec le secteur des médias.
Seront donc nécessaires ou utiles :
•
un équipement video de base (magnétoscope, camescope, téléviseur et moniteur video),
•
un matériel photographique (classique et numérique),
•
un équipement informatique ayant une puissance suffisante pour télécharger, travailler et stocker des images ou
fichiers lourds (ordinateur fixe ou portable, écran 17', scanner, imprimante),
•
un équipement audio de base (magnétophone, radiocassette),
•
un matériel de présentation et de reproduction (projecteur de diapositives, rétroprojecteur, différents types
d'écrans, projecteur électronique, photocopieur),
•
un modem et un accès au réseau téléphonique,
•
les logiciels standards (traitement de texte, tableur, base de données, antivirus etc.) et des logiciels de traitement
d'images, d'information géographique ou de traitement de données spécialisés,
•
du matériel de communication et de diffusion de terrain (avec le cas échéant un groupe électrogène),
•
du matériel périphérique de protection, de maintenance et des consommables.
8. LE FINANCEMENT
L'importance de la communication est aujourd'hui considérée par la plupart des pays, et par les organisations
internationales et les bailleurs de fonds, comme stratégique.
Elle doit, de plus, être considérée comme un investissement : un investissement pour le développement des savoirs et
l'amélioration des attitudes et pratiques professionnelles de chacun et en particulier des éleveurs, un investissement pour
la qualité, un investissement pour favoriser le respect des lois, normes et réglementations nationales et internationales,
un investissement pour une meilleure lisibilité des situations sanitaires facilitant la prise de décision.
Les Services vétérinaires des pays souhaitent renforcer leur secteur communication et en garder la maîtrise. Mais les
informations disponibles nous montrent la faiblesse et la précarité des financements disponibles ou alloués à
l'information et à la communication et l'insuffisance de planification budgétaire.
Selon les informations disponibles le financement de la communication des Services vétérinaires provient en grande
majorité, directement ou indirectement, du budget de l'Etat.
9. LA FORMATION EN COMMUNICATION
DES FUTURS VÉTÉRINAIRES ET LA FORMATION CONTINUE
Une des faiblesses des Services vétérinaires en matière d'information et de communication résulte du manque de
formation méthodologique et pratique des cadres et des usagers dans ce domaine.
Les cursus de formation professionnelle proposés par les institutions, universités ou écoles de formation des vétérinaires
n'incluent que très peu l'acquisition et le développement des savoirs professionnels en communication.
Ces manques ont été comblés dans de nombreux Pays Membres soit par le recrutement de diplômés en communication
et/ou en technologie de l'information soit par la formation continue (dans le pays ou à l'étranger) de cadres vétérinaires
ou zootechniciens. D'autres pays ont recours à des compétences ou expertises externes (ONG/institutions partenaires ou
journalistes spécialisés par exemple).
Il est cependant souhaitable de définir et de développer dans le curriculum de formation initiale des futurs vétérinaires,
mais aussi pour la formation continue des cadres vétérinaires en activité, un socle de compétences ou de qualifications
de base en communication.
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Ces qualifications de base en communication et en technologies de l'information permettraient d'améliorer les résultats
et de consolider les pratiques professionnelles des vétérinaires exerçant dans le privé ou dans une institution, de
développer la démarche d'information et de communication au sein des Services vétérinaires (communication
institutionnelle, opérationnelle et scientifique) et de faciliter le dialogue technique avec le secteur des médias.
Le contenu de ce socle de qualifications de base en communication reste à définir, mais de nombreuses suggestions ont
été formulées par les pays consultés.
Il devrait s'articuler autour des thèmes ou mots-clés suivants :
•
Management stratégique de l'information et de la communication,
•
technologies appliquées de la communication (incluant l'informatique),
•
Capacités organisationnelles et relationnelles,
•
Techniques d'expression écrite et orale,
•
Bases en sciences sociales et en méthodologie de la communication.
CONCLUSION
La plupart des pays ont pris la mesure de la nécessité et de l'importance stratégique de la communication en appui aux
Services vétérinaires.
Cependant il apparaît, suite au traitement des réponses fournies par les Pays Membres, que moins de 40 % des Services
vétérinaires disposent aujourd'hui d'un cadre institutionnel et opérationnel et de qualifications professionnelles
permettant de développer des activités, voire une stratégie de communication élaborée.
Les moyens financiers disponibles ou mis à disposition de ces activités sont également trop faibles, particulièrement
dans les pays en développement.
Les attentes et les besoins ont été formulés avec beaucoup de pertinence, mais les réponses au questionnaire mettent
clairement en évidence le manque de démarche structurée de la communication, avec des objectifs, une économie des
moyens, une stratégie.
Les possibilités nouvelles liées au développement des technologies de l'information et de la communication sont pour
chacun des pays, et malgré les difficultés diverses rencontrées, une réelle occasion de reconsidérer et d'améliorer leurs
pratiques professionnelles de traitement et d'échanges des informations avec tous les partenaires, y compris avec
l’Office international des épizooties ; c'est une occasion également :
•
d'élargir leurs contacts, de trouver d'autres sources d'informations et d'améliorer leurs performances et leur
formation ;
•
d'améliorer la lisibilité des actions qu'ils mènent dans leur pays en matière zoosanitaire et de mieux les faire
connaître à l’extérieur.
Une large majorité des pays estiment que les Services vétérinaires doivent gérer et produire eux-mêmes leur
communication et que celle-ci ne pourrait être confiée à un opérateur externe.
Une démarche plus structurée, plus professionnelle et plus ouverte de la communication, la formation à la
communication des cadres des Services vétérinaires et une augmentation significative des ressources financières sont et
seront nécessaires pour relever ce défi et répondre aux nouveaux besoins, notamment ceux qui sont liés aux peurs
alimentaires et sanitaires croissantes des citoyens.
Pour ces différents domaines un appui de l'OIE, des organisations internationales compétentes et, le cas échéant, des
organisations financières spécialisées devra être étudié.
_______________
…/Annexe
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Annexe
LES RÉSULTATS DU QUESTIONNAIRE
Note introductive
Liste des pays dont les questionnaires ont été traités
Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Argentine, Arménie, Australie, Autriche, Belgique, Bénin, Bhoutan, Botswana,
Chypre, Colombie, Croatie, Danemark, Egypte, Espagne, Estonie, Etats-Unis d'Amérique, Ex-République yougoslave
de Macédoine, Finlande, Ghana, Grèce, Guatemala, Hongrie, Indonésie, Irak, Irlande, Islande, Israël, Italie, Jamaïque,
Jordanie, Kenya, Kirghizistan, Koweït, Laos, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Madagascar, Malawi, Malaysia, Mali,
Malte, Maroc, Maurice, Myanmar, Namibie, Nigeria, Norvège, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Oman,
Ouganda, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, Qatar, Royaume-Uni, Russie, Sénégal, Singapour,
Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Suède, Suisse, Swaziland, Syrie, Taipei China, Tanzanie, Tchèque (République),
Turquie, Ukraine, Vanuatu, Venezuela, Vietnam, Zimbabwe.
A titre indicatif, les 81 questionnaires reçus ont été classés en se basant sur le « Human Development Report 2000 » du
PNUD4 (classification IDH : indicateurs de développement humain).
Il en résulte que 40 % des questionnaires proviennent des pays classés comme HHD (High Human Development) par le
rapport du PNUD; 45 % des questionnaires retournés proviennent des pays classés comme MDH (Medium Human
Development) et 12 % en provenance des pays classés comme LHD (Low Human Development).
1.
Les thèmes techniques
Le dépouillement des questionnaires reçus laisse apparaître de manière récurrente que les thèmes techniques (ou
fonctions des Services vétérinaires) qui nécessitent un appui en information/communication sont prioritairement:
•
Les systèmes de surveillance épidemiologique, active et passive, l'application des procédures, les situations
d'urgence, la connaissance et la prévention des risques, la collecte des informations sur le terrain, la déclaration
et le retour des informations au terrain ;
•
L'échange entre les pays, les institutions et avec les organisations internationales telles que l'OIE en particulier
des informations techniques et scientifiques et de celles concernant les réglementations nationales et
internationales ;
•
L'information (ou la sensibilisation) des éleveurs et des producteurs sur des thèmes tels que la vaccination, les
maladies émergentes, la surveillance épidémiologique, le rapport à l'environnement, les règlementations
commerciales de base ;
Il faut noter les besoins largement exprimés d'une augmentation quantitative et qualitative des connaissances techniques
de base des éleveurs, des producteurs mais aussi de celles des zootechniciens et professionnels pour mieux agir ou
réagir. La communication, selon les réponses, a un rôle déterminant sur ces sujets.
N'apparaissent que très peu comme nécessitant un support de la communication le thème de la qualité, les relations des
Services vétérinaires avec le monde politique et le secteur de la presse et des médias, la promotion de l'élevage et de son
importance socioéconomique ou encore la communication institutionnelle des services vétérinaires pour leur promotion
et leur meilleure visibilité professionnelle.
Dans les pays concernés « l'appui au processus de privatisation » ne constitue pas de manière significative un thème
nécessitant un support de la communication.
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PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement
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2.
Les besoins exprimés
Pour répondre à ces exigences et développer les activités de communication dans un cadre institutionnel satisfaisant les
besoins exprimés, outre la nécessaire prise de conscience des responsables nationaux de l'intérêt d'organiser une bonne
communication comme un des moteurs de leurs activites, les besoins exprimés sont de cinq types :
•
Le développement des capacités techniques des Services vétérinaires par la formation des cadres actuels et futurs
aux concepts, méthodes et techniques de communication, de même qu'aux méthodes de travail les utilisant
(organisation du travail, communication institutionnelle, communication opérationnelle) ;
•
Le développement quantitatif et qualitatif des informations produites et échangées ;
•
Le développement des réseaux d'échange, l'utilisation des technologies modernes de communication et de
traitement de l'information (informatique appliquée, création et accès aux bases de données, systèmes
d'information géographique) ;
•
La mise à disposition ou l'acquisition d'équipements d'information et de communication (et leur actualisation)
pour répondre à des besoins spécifiques ;
•
Une augmentation significative des financements pour ces activités.
Face à ces besoins, les principales difficultés exprimées par les Services vétérinaires sont :
•
Un manque de prise de conscience des responsables nationaux de certains pays dans ce domaine et l'absence
fréquente de cadre institutionnel pour la communication ;
•
Le manque de formation spécifique des cadres, des agents et des usagers aux nouvelles technologies, et le
manque d'expertise méthodologique en communication ;
•
L'absence de plan d'action ou de stratégie de communication face à l'étendue des besoins, notamment ceux des
éleveurs et des consommateurs, et face à une situation de crise ;
•
Le manque, l'obsolescence, la non adaptation ou la mauvaise gestion des épuipements de communication et le
faible niveau d'informatisation (équipements, logiciels, compétences) des Services vétérinaires de certains pays,
avec des infrastructures nationales de communication parfois déficientes et des difficultés financières ou
techniques d'accès à l'internet ;
•
Le financement.
Il faut également noter, parmi les éléments mentionnés, certaines difficultés plus structurelles telles que le
cloisonnement des services, la centralisation jugée excessive ou la dispersion des activités sur un vaste territoire, ou
encore l'absence de cadre institutionnel et de responsable de la communication pour développer cette démarche.
Malgré ces difficultés, 80 % des Servives vétérinaires des pays qui se sont exprimés soulignent l'existence d'un plan de
communication structuré pour les situations d'urgence, et dans 62 % des cas, un plan de communication intégré aux
activités régulières du Service.
3.
Les supports et vecteurs d'information et de communication utilisés
Concernant les supports et les vecteurs d'information et de communication vis-à-vis du public, des éleveurs et des
professionnels:
a)
les vecteurs d'information et communication classiques tels que les medias nationaux, les documents
d'information professionnelle (brochures, lettre d’information), les réseaux associatifs et les visites de terrain
sont les plus utilisés.
b)
On observe aussi l'importance (80 %) des séminaires ou réunions nationales, sous-regionales et internationales
comme lieux privilégiés d'échanges d'informations scientifiques et techniques, notamment avec les pays
limitrophes.
c)
A souligner également parmi les réponses apportées, l'utilisation croissante du courrier électronique (77 %) et
de l'internet, particulièrement dans les pays les moins avancés; le fax reste la technologie la plus utilisée à ce
jour pour la communication officielle interinstitutionnelle et avec les institutions internationales.
d)
La plupart des pays disposent des équipements de communication de base, mais parfois obsolètes.
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4.
L'organisation et le management de la communication
Les Services vétérinaires s'adressent au public majoritairement par le biais du secteur public de la communication
(84 %) ou par celui des structures administratives. Le secteur privé de la communication est relativement peu sollicité
(30 %).
A la question de savoir si la communication d'un Service vétérinaire pourrait être confiée à une agence
privée/indépendante, la réponse est majoritairement négative (68 %). Les réponses positives (27 %) s'assortissent de
conditions et de règles strictes de contrôle par la direction des Services vétérinaires et d'un professionalisme avéré de
l'agence contractante. Des raisons financières, de sécurité et de confidentialité apparaissent aussi comme un facteur
limitant.
Dans les Services vétérinaires des pays qui se sont exprimés sur ce sujet les décisions de communication (thèmes et
modalités) sont prises au niveau de la direction, la plupart du temps en collectif professionnel et, le cas échéant, avec
l'aide du responsable de la communication.
Trente et un pour cent des Services vétérinaires des pays avouent cependant ne pas contrôler totalement leur
communication.
Les Services vétérinaires se disent prêts dans 66 % des cas, à faire appel à une expertise externe ou internationale en
communication en cas d'urgence ou de nécessité.
Environ 60 % des Services vétérinaires des pays disposent d'un bureau, d'un service ou d'une composante
communication dont les activités apparaissent à l'ordre du jour des réunions institutionnelles et techniques de la
direction des Services vétérinaires (60 %) et sont inscrites au budget annuel.
Lorsqu'il y a un responsable de la communication dans le Service vétérinaire, celui-ci ne dispose que dans 24 % des cas
d'une formation professionnelle initiale spécifique en information/communication.
Ces personnes, chargées de la communication, sont la plupart du temps (70 %) des vétérinaires ou zootechniciens
formés à la communication par l'expérience du quotidien, ou par des stages de formation dans le pays (30 %) ou à
l'étranger (18 %) ; dans d'autres cas (environ 30 %), ce sont des communicateurs, des journalistes, voire parfois des
enseignants, qui se sont spécialisés dans le domaine de la santé animale et qui collaborent avec la direction des Services
vétérinaires ou avec leur ministère de tutelle. La profession n'est donc pas clairement identifiable, structurée et définie
au sein des directions des Services vétérinaires.
5.
La formation des jeunes vétérinaires à la communication
Dans 70 % des pays ayant répondu au questionnaire, il existe une ou plusieurs institutions (école ou université) qui
forment les futurs vétérinaires ; ces institutions n'intègrent dans leur curriculum de formation des contenus
« information et communication » que dans 25 % des cas5.
Quatre-vingt cinq pour cent des avis exprimés par les Services vétérinaires souhaitent l'introduction de contenus relatifs
à la communication dans le curriculum. La palette des contenus proposés est copieuse et très variée.
Formulés en termes de Capacités à…, ces contenus peuvent être regroupés en six grandes catégories :
5
•
Capacités de management et de supervision d'une stratégie d'information et de communication y compris en
situation de crise.
•
Capacités et savoirs opérationnels spécifiques en information/communication appliqués aux réseaux de
surveillance épidémiologique, à la prévention des risques et aux autres thèmes techniques.
•
Capacités socio-relationnelles pour améliorer le dialogue avec les professionnels, et particulièrement avec les
éleveurs et leurs associations.
•
Capacités de communication institutionnelle pour un meilleur dialogue technique et professionnel avec le monde
politique et le secteur de la presse et des medias.
Hors questionnaire il faut noter que des ONG et Projets proposent régulièrement aux vétérinaires des stages de formation
continue à la communication.
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•
Capacités et savoirs technologiques pour une bonne utilisation des technologies modernes de communication
(informatique appliquée et logiciels spécialisés, télécommunications, internet).
•
Capacités d'écriture et de formulation (orale et écrite) des idées pour améliorer la qualité des rapports et des
échanges d'informations.
D'autres besoins de formation sont par ailleurs exprimés mais ne relèvent pas directement du domaine de la
communication.
6.
L'accès aux médias et aux sources d'information
Deux tiers des Services vétérinaires des pays qui se sont exprimés publient régulièrement un bulletin ou une lettre
d'information dans la langue officielle. Cinquante pour cent des Services vétérinaires déclarent disposer d'un site Web
existant ou en préparation ; cependant, le site n'est actualisé que dans 42 % des cas.
Malgré le fait de faire appel majoritairement aux medias du secteur public pour la communication, seuls 44 % des
Services vétérinaires disposent de temps d'antenne réguliers à la radio ou à la télévision. Le problème du financement
des temps d'antenne se pose de manière cruciale, même dans le cadre de missions de service public, y compris en
situation d'urgence.
Seuls 43 % des pays y ont un accès gratuit pour la diffusion (non pour la production) et pour une durée moyenne
d'environ 80 minutes par semaine.
Les sources d'informations professionnelles sont essentiellement la documentation interne des Services vétérinaires ;
62 % de ceux-ci disposent d'un centre de ressources ; celui-ci apparaît potentiellement faible dès lors qu'il s'agit de
rechercher des informations actualisées.
Dans ce cas, l'accès à l'internet et aux bases de données des institutions internationales ou agences spécialisées
représente 80 % des réponses.
7.
Les équipements
La plupart des Services vétérinaires déclarent disposer ou avoir accès à des équipements d'information et de
communication de base (entre 50 et 85 % selon le type de matériel).
Ceux-ci (85 %) disposent de matériel informatique ; mais, par ailleurs, les besoins exprimés révèlent souvent
l'obsolescence de ces matériels, le manque de logiciels adaptés et de formation nécessaire pour leur utilisation efficace.
Les Services vétérinaires expriment également le besoin de décentraliser l'information par la mise en place de réseaux
d'échanges avec le terrain dans le souci d'améliorer le retour des données et les interactions avec les partenaires. Ces
exigences, de même que la création souhaitée de bases de données nationales requièrent, selon les réponses fournies, un
renforcement et un développement des équipements et des capacités techniques et méthodologiques.
8.
Le financement
Le manque de financement pour développer les activités de communication apparaît de manière récurrente dans les
réponses apportées par les Services vétérinaires des pays les moins avancés comme de bien d’autres.
Les Services vétérinaires (62 %) consacrent moins de 5 % de leur budget à la communication (toutes dépenses
confondues) ; ces fonds proviennent majoritairement du budget de l'Etat ou des ressources propres de la direction des
Services vétérinaires.
Les diverses formes de coopération fournissent pour certains pays une part (20 %) des fonds nécessaires à la
communication ; d'autres sources telles que les associations de producteurs ou les sociétés pharmaceutiques participent,
elles aussi, à cet effort, mais dans une moindre mesure.
Plus de 60 % des Services vétérinaires ont inscrit l'information et la communication à leur budget annuel. Certains pays
déclarent cependant utiliser ces fonds pour payer les factures téléphoniques du Service, des frais de déplacement ou
pour d'autres dépenses étrangères aux activités de communication.
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Environ 10 % des Services vétérinaires déclarent également rechercher les financements au cas par cas, en fonction des
besoins.
Moins de 5 % des Services vétérinaires consacrent 10 % de leurs ressources à l'information et à la communication.
9.
Autres commentaires et observations
•
L'importance de la communication est encore insuffisamment perçue par les décideurs (Madagascar).
•
La communication exige aujourd'hui une démarche et une qualification professionnelles (Algérie).
•
« Notre philosophie de la communication est que le personnel professionnel est responsable de
l'information/communication destinée au public et à la société en général… » (Norvège).
•
La communication doit prendre en compte l'ensemble des partenaires, y compris les populations d'éleveurs et de
consommateurs illettrés (pays sahéliens).
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