séjour TOKYO mars 08
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séjour TOKYO mars 08
Un voyage au Japon… Profitant d’un voyage commercial de mon amie Natacha (qui pratique le karaté-dô avec moi depuis 6 ans) je me suis, à nouveau, envolé pour Tokyo. Il faut dire que c’est mon sixième séjour au japon depuis septembre 2004. J’ai pour habitude d’y séjourner 2 ou 3 semaines, mais cette fois-çi, les impératifs professionnels n’autoriseront que 3 jours sur place ! Après un décollage épique du aux vents violents et un peu plus de 12 heures de vol, nous voila à Tokyo. La navette ‘Air France’ nous conduit à l’hôtel Méridien de Shinagawa ou une sieste réparatrice nous attend. Le réveil à 16h30 (heure locale) n’a pas eu totalement raison du décalage horaire, mais peu importe, nous prenons le métro direction le nord de Tokyo pour rendre visite à TAKECHI sempaï. Mr TAKECHI est moine bouddhiste et a eu la gentillesse de m’héberger dans son temple lors de mes derniers voyages. Il est accessoirement 5ème dan de karaté et assistant au dojo de NAKA Senseï (6ème dan), instructeur très en vu de la JKA. Après un thé vert et quelques gâteaux, nous prenons congé pour nous rendre au HONBU DOJO JKA (dojo central). TANAKA Senseï dirige le dernier cours du soir. Il corrige le Kihon des élèves placés en cercle et impose un rythme soutenu. Sa réputation n’est plus à faire et son esprit de combattant transparaît dans sa façon d’enseigner. Après le cours, nous dînons dans un ‘Sushi bar’ puis nous rentrons dormir un peu. La nuit fût en effet de courte durée car le décalage horaire ‘sonne’ mon réveil à 3h00 du matin. Après un petit déjeuner, nous nous rendons à l’université de TAISHO pour le 1er entraînement matinal. Six jours sur sept, l’équipe universitaire s’entraîne de 6h30 à 9h00 mais pendant les vacances, les étudiants peuvent dormir plus tard. Les cours ne commencent qu’à 7h30. Beaucoup de Kihon (base) sur place, avec déplacement ; puis vient le face/face et de nombreux combats. Les étudiants sont très rapides et de leurs résultats dépend le prestige de leur université. L’entraînement est dirigé par le grand maître IIDA Senseï (8ème dan), qui malgré un age avancé et une opération du coeur, démontre tout son esprit et son expérience. Après le cours, il nous invite à boire un café et à discuter avec lui. En début d’après midi, nous nous rendons à son domicile ou je réalise son interview ; ensuite nous nous recueillons sur la tombe des Senseï KASE, ENOEDA et MIYAZAKI juxtaposant le temple d’IIDA Senseï qui lui aussi est moine bouddhiste. Après cet instant solennel, nous retournons au HONBU DOJO JKA pour les 3 cours de fin de journée : 16h30 / 17h30 INOKOSHI Senseï 18h00 / 19h00 IMAMURA Senseï 19h00 / 20h00 KOBAYASHI Senseï A la fermeture du Dojo, KOBAYASHI Senseï nous invite à dîner et la profusion de nourriture et de saké nous emmène vers minuit. Le lendemain matin, 1er cours au HONBU DOJO à 10h30 avec KURIHARA Senseï, champion du Monde et du Japon kata. Entraînement basic et GOHON KUMITE. Pendant la pose du midi, nous nous rendons à ASAKUSA pour faire quelques achats et visiter un ancien quartier japonais. Après une orgie de sushi, nous visitons une exposition de calligraphie et retour au dojo pour les entraînement du soir. 18h00 / 19h00 KAWAWADA Senseï propose un travail très précis sur l’utilisation du corps. Il souligne l’importance du relâchement et des articulations ; chevilles, genoux, hanches. 19h00 / 20h00 KURIHARA Senseï, travail du kata ‘KANKU DAI’. Le Senseï fait voir, nous essayons, ‘no comment’. Le HONBU DOJO ferme à 20h40 et nous voila déjà à une nuit du retour en France. Après un dernier dîner (sushi, bien sur !), nous rentrons à l’hôtel. Le départ est prévu pour 6h30, mais réveil à 5h30 pour ne pas rater le petit déjeuner gargantuesque proposé par l’hôtel Méridien. Il est intéressant pour chaque pratiquant de karaté d’effectuer un voyage au Japon. S’il faut être recommandé par un Senseï pour s’entraîner à l’université, le HONBU DOJO reçoit les étrangers pour transmettre le Karaté JKA. Le niveau des instructeurs y est très élevé, mais avec un peu de volonté chacun peut y acquérir une expérience unique. De retour en France, je reprends le chemin de mes Dojo pour transmettre à mon tour; en attendant les prochains stages ou cette fois-ci, les Senseï auront fait le voyage vers la France. LEON Jean-Philippe, Le 20 mars 2008