Compte-rendu réunion publique Kremlin Bicêtre
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Compte-rendu réunion publique Kremlin Bicêtre
er du 3 juin au 1 juillet 2014 Compte-rendu de la réunion publique Espace Henri Maigné au Kremlin-Bicêtre Gare « Kremlin-Bicêtre Hôpital » Lundi 16 juin 2014 Compte-rendu de la réunion publique du 16 juin 2014 au Kremlin-Bicêtre La réunion publique a duré 2h, de 20h15 à 22h15 et a rassemblé environ 100 personnes. En tribune, les intervenants étaient les suivants : - La SGP : Philippe YVIN, Président du directoire, Christian GARCIA, Directeur des relations territoriales et Guillaume PONS, Directeur de projet - Le garant nommé par la CNDP : Pierre-Gérard MERLETTE Antoine DUPIN, Directeur des relations territoriales à la SGP, a animé la réunion. Introduction Accueil Antoine DUPIN accueille les participants et les remercie de leur présence. Il indique que la réunion au Kremlin-Bicêtre est le troisième rendez-vous de concertation de la ligne 14 sud qui se tiendra sous le contrôle attentif de Pierre-Gérard Merlette, garant de la concertation désigné par la Commission Nationale du Débat Public. Il annonce que la réunion est enregistrée et fait l’objet d’un reportage photo ; il invite les participants qui ne souhaitent pas être photographiés à se faire connaître. Jean-Luc LAURENT, député-maire du Kremlin-Bicêtre remercie les participants de leur présence à cette réunion qui permettra de parler d’un projet important pour le Kremlin-Bicêtre et, au-delà, pour le territoire. Ce n’est pas la première réunion sur le projet du Grand Paris Express ; c’est la deuxième réunion publique et la troisième fois que les habitants se réunissent dans cette salle. Lors de la précédente réunion publique, en 2011, le sujet était la localisation de la gare. Une gare était prévue au Kremlin-Bicêtre. Mais une réflexion avec les élus locaux, la communauté d’agglomération du Val de Bièvres, les partenaires et acteurs économiques, scientifiques, universitaires, en particulier le CHU Bicêtre, l’APHP et la faculté de médecine les a amené à demander une autre implantation de la gare, non pas vers la Place de la République, c’est-àdire en haut de l’avenue Eugène Thomas, à proximité de la ligne 7 du métro, mais de l’autre côté de l’hôpital à l’interconnexion de plusieurs territoires. Ainsi, le haut du Kremlin-Bicêtre est desservi ; l’offre de transport existe sur la ville et est importante avec le métro et le bus, mais la desserte du haut de la ville par cette nouvelle ligne de métro a semblé essentielle du point de vue du bien vivre mais aussi de l’attractivité. La ville n’est pas seule ; elle est dans un environnement géographique et il faut se préoccuper des enjeux territoriaux. En positionnant la station de métro le long de l’autoroute du sud désormais couverte, sur l’entrée la plus importante de l’hôpital et de la faculté, elle est au bon endroit pour desservir le haut de la ville du Kremlin-Bicêtre mais aussi les habitants de Gentilly et d’Arcueil. Cette implantation correspond à une vision de la ville, une ville ouverte sur son environnement, partie prenante d’une intercommunalité, le Val de Bièvre et avec ses villes voisines. Le projet doit parfaitement s’intégrer dans cette vision, vision présentée au moment des élections municipales à travers le ruban vert porté alors par l’équipe municipale : un ruban vert pour donner de la qualité, de la mobilité, du bien vivre, de l’harmonie, de l’attractivité résidentielle et économique. Cela ne s’apprécie pas à l’échelon d’une ville repliée sur elle-même mais d’une ville qui est ouverte sur son territoire et qui doit être partie prenante des différents enjeux qu’offrent la santé, les sciences – avec l’hôpital de Bicêtre et des formations universitaires. L’arrivée d’une gare est une ambition, un enjeu de dynamisation du territoire et c’est aussi un enjeu qui permet de développer l’emploi, l’aménagement, la qualité de vie, des logements, des services publics et privés, des commerces, et du commerce de proximité. C’est tout cela qui est au cœur de la démarche d’élaboration du projet, au-delà de l’arrivée du métro lui-même qui rassemble la Société du Grand, qui a la charge de réaliser l’infrastructure, le Val de Bièvre et la ville de Kremlin-Bicêtre qui veille attentivement à la bonne marche de ce projet. Le point d’étape de cette réunion permettra de se rendre compte du fait que ce projet avance bien ; le député-maire remercie à ce propos Philippe YVIN et ses équipes pour les nombreuses réunions qui sont organisées avec l’ensemble des acteurs, CoTECH et CoPIL, et qui permettent de travailler à l’élaboration du projet. 2 Compte-rendu de la réunion publique du 16 juin 2014 au Kremlin-Bicêtre Jean-Luc LAURENT souligne, par ailleurs, l’existence de deux échéances de mise en service, 2023 à Villejuif IGR et 2027 à Orly et annonce la mobilisation de la ville, aux côtés d’Orbival notamment, pour demander que l’ensemble du projet soit réalisé en une seule fois. Présentation de la concertation et de la réunion Antoine DUPIN remercie le maire de son accueil et les services municipaux pour avoir facilité l’organisation de la réunion. Il rappelle que le débat de ce soir sera centré sur la future gare du Grand Paris Express de Kremlin-Bicêtre Hôpital. Il indique que l’enquête publique de ce tronçon est prévue début 2015. C’est pour mieux la préparer que la Société du Grand Paris propose ce moment d’échanges et de concertation. Toutes les suggestions et remarques sont donc bienvenues et seront analysées pour préparer les phases ultérieures du projet. Pour répondre le plus largement possible aux questions, la Société du Grand Paris propose trois possibilités : - une phase de questions/réponses, après l’exposé des intervenants, - une urne à l’entrée de la salle pour déposer des questions écrites sur les papiers distribués par les hôtesses, - le site internet affiché à l’écran : www.ligne14sud.fr Antoine DUPIN indique que la SGP a ainsi déjà répondu à près de 900 questions posées en concertation. Philippe YVIN, Président du directoire de la SGP, remercie le maire pour son accueil. Il salue les élus présents ainsi que les représentants du STIF, des collectivités territoriales et de l’État. Il indique que, comme pour la ligne 15 sud, la plus avancée, et les lignes 14 nord, 16 et 17 sud, la SGP a souhaité, avant la finalisation du dossier d’enquête publique de la ligne 14 sud, organiser un nouveau moment d’information et d’échanges dans le but de présenter la mise en œuvre opérationnelle du Grand Paris Express. L’objectif majeur est d’informer, d’échanger, de recueillir l’ensemble des avis. Toutes les contributions seront prises en considération et analysées dans un bilan de la concertation qui complètera le dossier d’enquête publique. Il présente ensuite les membres de la tribune : - Pierre-Gérard Merlette, garant de la concertation nommé par la CNDP - Guillaume Pons, Directeur de projet - Christian Garcia, Directeur des relations territoriales Un film de quelques minutes est projeté à la salle. Il présente les objectifs du Nouveau Grand Paris, le calendrier du Grand Paris Express et le cadre de la concertation. Pierre-Gérard MERLETTE, garant de la concertation nommé par la CNDP, présente son rôle. Il explique que depuis janvier 2011, fin du débat public concernant le réseau de transports publics du Grand Paris, l’Etat a confié la réalisation de ce nouveau métro à la Société du Grand Paris avec un objectif de mise en service entre 2020 et 2030. Pendant cette période d’études et de réalisation, la loi prévoit que la SGP informe la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) des modalités d’information et de participation du public mises en œuvre. La CNDP est une autorité administrative indépendante, présidée aujourd’hui par Christian LEYRIT, chargée par la loi « d’émettre tout avis et recommandations à caractère général ou méthodologique de nature à favoriser et développer la concertation avec le public » pour tous projets publics ou privés ayant un impact significatif sur l’environnement. Dans le cas présent, le débat public ayant eu lieu, la CNDP a validé le dispositif d’information proposé par le maître d’ouvrage (SGP) et, sur sa demande, a désigné une personne indépendante de l’ensemble des acteurs du projet pour être garante de la mise en œuvre des modalités d’information et de concertation validées par la CNDP. Pierre-Gérard Merlette est ce garant ; il respecte quatre principes : - Neutralité et indépendance totale vis-à-vis des acteurs du projet (il précise qu’il n’est pas parisien) ; - Transparence, les arguments et propositions émises seront retranscrits sans interprétation ; 3 Compte-rendu de la réunion publique du 16 juin 2014 au Kremlin-Bicêtre - Argumentation, il poussera les intervenants à argumenter leurs propositions afin de leur donner du poids ; Egalité de traitement lors des prises de paroles, chacun, quel qu’il soit et quel que soit son statut, doit pouvoir s’exprimer. Dans un premier temps, il a veillé à ce que les informations diffusées au travers des différents supports soient fiables, de qualité et compréhensibles par tous et s’est assuré que les meilleures dispositions étaient prises pour la diffusion de l’information. Pendant le temps des réunions publiques, il favorisera l’expression du public et veillera à la qualité (complétude et fiabilité) des réponses apportées par les intervenants aux questions. Il insiste sur le fait qu’il ne se prononcera pas sur le fond car ce n’est pas son rôle. Enfin, à l’issue de la concertation, il rédigera un rapport remis à la CNDP. Ce rapport sera public, consultable par tous sur le site de la CNDP et sur celui de la SGP ; il sera également annexé au dossier soumis à l’enquête publique. Le prolongement de la ligne 14 au sud Le Grand Paris Express Philippe YVIN, Président du Directoire de la Société du Grand Paris précise que le Nouveau Grand Paris comporte deux volets : le plan de mobilisation, piloté par le Président de la Région Ile-de-France et du STIF, Jean-Paul Huchon, et qui vise la modernisation et l’extension du réseau existant, et le Grand Paris Express, qui crée plus de 200 km de métro automatique, soit le doublement du réseau actuel. Au total, 4 nouvelles lignes et 72 nouvelles gares seront créées et contribueront à l’amélioration de l’ensemble du réseau de transport. 2 millions de voyageurs par jour y sont attendus. Il précise qu’il s’agit d’un réseau qui ne passe pas par Paris, il est dit en « rocade », qui va de banlieue en banlieue, et qui permet de gagner beaucoup de temps. Par exemple, le trajet Clichy Montfermeil – Roissy (de nombreux habitants du secteur de Clichy Montfermeil travaillent à Roissy) prendra une demi-heure de moins qu’aujourd’hui. Le Grand Paris Express poursuit quatre objectifs : - Offrir des déplacements plus faciles, en assurant la desserte du territoire en transport en commun - Alléger le trafic sur les lignes de transport en commun existantes - Favoriser l’égalité entre les territoires en désenclavant des quartiers aujourd’hui mal desservis et ainsi à la fois faciliter la vie quotidienne des habitants et rendre ces quartiers plus attractifs pour accueillir de l’activité économique - Soutenir le développement économique et l’emploi notamment pour renforcer l’attractivité de la Ville monde et de la Région capitale grâce, par exemple, à un accès facilité aux aéroports. Ce grand projet est mis en œuvre par la SGP, maître d’ouvrage, en partenariat avec les acteurs nationaux et locaux concernés, en particulier avec le STIF, autorité organisatrice des transports en Ile-de-France, la RATP, gestionnaire de l’infrastructure et futur exploitant de la Ligne 14 Sud, les élus locaux et les associations. Philippe YVIN revient sur les retombées économiques du Grand Paris Express. C’est un moteur formidable pour l’emploi, en phase chantier, avec 15 à 20 000 emplois directs créés par an, 2/3 dans les travaux publics et 1/3 dans les industries ferroviaires, et à terme avec la création de 100 à 300 000 emplois induits (en plus de l’évolution naturelle). 4 Compte-rendu de la réunion publique du 16 juin 2014 au Kremlin-Bicêtre Au titre du Nouveau Grand Paris présenté en mars 2013, le périmètre des dépenses à la charge de la SGP d’ici 2030 est de 25,525 milliards d’euros aux conditions économiques de 2012 : - 22,625 milliards d’euros pour la réalisation des lignes 15 à 18 ainsi que des prolongements de la ligne 14 entre Mairie de Saint-Ouen et Saint-Denis Pleyel et entre Olympiades et Orly ; cette enveloppe tient compte du plan d’optimisation de 3 milliards d’euros demandé par le Gouvernement sur cet ensemble d’infrastructures ; - 2,9 milliards d’euros de contributions de la SGP : au prolongement de la ligne 14 entre les stations Saint-Lazare et Mairie de SaintOuen à hauteur de 55%, soit 798 millions d’euros ; - à l’adaptation des réseaux existants (une provision de 450 millions d’euros étant prévue à cet effet) ; - au plan de mobilisation de la région Île-de-France pour l’amélioration des transports quotidiens en Île-de-France : prolongement du RER E (Eole) à hauteur d’1 milliard d’euros, prolongement de la ligne 11 à l’est entre Mairie des Lilas et Rosny-BoisPerrier à hauteur de 300 millions d’euros et schémas directeurs des RER pour 352 millions d’euros. Pour financer ces dépenses, la Société du Grand Paris dispose, dans un premier temps, de recettes fiscales affectées déjà mises en place, qui sont de trois natures : - une fraction de la taxe locale sur les bureaux (TLB) en Île-de-France, - la taxe spéciale d’équipement (TSE), - une composante de l’Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux (IFER). Dans un deuxième temps, la SGP aura recours à l’emprunt, qu’elle remboursera grâce à trois types d’apports: -les recettes fiscales affectées ; -les redevances d’usage payées par les exploitants (péages) à compter des mises en services ; -les recettes complémentaires tirées notamment de l’exploitation commerciale des gares (publicité, commerce, etc.) ou d’autres services. La Ligne 14 Christian GARCIA, Directeur des relations territoriales, indique qu’une fois mise en service en 2027, la ligne 14 fera 28 km de long avec 21 stations. Seulement 37 minutes seront nécessaires pour relier SaintDenis Pleyel à l’Aéroport d’Orly. Elle disposera de deux sites de maintenance et de remisage : un à Morangis et un à Saint-Ouen. Aujourd’hui, la ligne 14 est entièrement automatique et longue de 8,6 km d’Olympiades à Gare Saint-Lazare. Elle accueille 500 000 utilisateurs par jour et toutes les stations sont entièrement accessibles aux personnes à mobilité réduite. Elle sera prolongée au nord en deux étapes, dans un premier temps de Saint-Lazare à Mairie de Saint-Ouen (5,8 km), en passant par Pont Cardinet, Porte de Clichy, Clichy Saint-Ouen RER C et, dans un second temps, de Mairie de Saint-Ouen à Saint-Denis Pleyel (1,7 km). Ce prolongement au Nord jusqu’à SaintDenis Pleyel apportera au territoire de Plaine Commune un haut niveau d’accessibilité en désaturant la ligne 13. Saint-Denis Pleyel constitue un pôle économique d’importance puisqu’il représente 180 000 ème emplois et accueille plus de 20 000 entreprises. C’est aussi le 3 pôle tertiaire d’Ile-de-France. Le prolongement au Sud de la ligne 14, objet de cette concertation, est entièrement souterrain et desservira ème 11 communes (le 13 arrondissement de Paris, Le Kremlin-Bicêtre, Arcueil, Villejuif, L’Haÿ-les-Roses, Chevilly-Larue, Thiais, Rungis, Orly, Paray-Vieille-Poste et Morangis) et 3 départements (Paris, le Val-deMarne et l’Essonne). Long de 14 km, il reliera Paris à l’Aéroport d’Orly. La mise en service est prévue à l’horizon 2023 jusqu’à Villejuif IGR et à l’horizon 2027 jusqu’à Aéroport d’Orly. Formidable moteur pour le développement de l’activité du sud francilien, la ligne 14 prolongée desservira : 5 Compte-rendu de la réunion publique du 16 juin 2014 au Kremlin-Bicêtre - - la Vallée scientifique de la Bièvre (35 000 étudiants et 8 500 chercheurs) qui compte notamment deux CHU (Kremlin-Bicêtre et Paul Brousse), l’Institut Gustave Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe, et de nombreux laboratoires de recherche (CNRS, Inserm, Inrets, ENS) ou de grands groupes pharmaceutiques, comme Sanofi. le pôle Orly-Rungis, 1er pôle économique du sud francilien et carrefour d’échanges international qui ème accueille le 2 aéroport de France (27 000 emplois), le plus grand marché de produits frais au monde (le M.I.N. de Rungis), la future Cité de la gastronomie à Chevilly-Larue, le parc tertiaire Silic à Rungis, la zone d'activités Senia, le centre commercial Belle Epine et la plate-forme logistique Sogaris. De plus, la ligne 14 prolongée offrira des gains de temps considérables vers des équipements et bassins d’emploi majeurs, vers les hôpitaux et vers les centres universitaires et de formation. Christian GARCIA rappelle que le projet est le fruit d’une concertation étroite avec les élus, les habitants et les associations. Ainsi, 26 comités de pilotages et 38 comités techniques se sont tenus depuis 2011. Ce dispositif de concertation est complété par des partenariats avec l’État, la Région, les départements, les communes, les intercommunalités et les partenaires naturels que sont le STIF, la RATP, la SNCF, RFF et ADP. Les temps de concertation sont articulés avec la progression des études. Actuellement, la SGP prépare le dossier d’enquête publique, cette dernière étant prévue début 2015. Les travaux pourront commencer en 2016, une fois la déclaration d’utilité publique obtenue. Le Grand Paris Express près de chez vous Guillaume PONS, Directeur de projet, présente le tracé du Grand Paris Express autour de la gare KremlinBicêtre Hôpital (de la station Maison Blanche - Paris XIII à la gare de Villejuif IGR) et le fuseau dans lequel les ouvrages s’inscriront. La future station Maison Blanche - Paris XIII du Grand Paris Express sera implantée le long de l’avenue d’Italie, au Sud-Est de l’actuelle station de métro de la ligne 7. La gare Kremlin-Bicêtre Hôpital le sera juste à l’Ouest de l’hôpital Bicêtre, le long de l’avenue Gabriel Péri, à la frontière des communes de Gentilly et du Kremlin-Bicêtre. La gare Villejuif IGR, réalisée avec la ligne 15 Sud, sera implantée devant l’Institut Gustave Roussy, au Nord du Parc départemental des Hautes Bruyères. La gare du Kremlin-Bicêtre Hôpital En 2023, Le Kremlin-Bicêtre sera desservi par deux gares du Grand Paris Express : Maison Blanche – Paris XIII, directement pour certains habitants du Nord de la commune, ou avec un changement pour ceux qui sont proches de la station Le Kremlin Bicêtre de la ligne 7, et Kremlin-Bicêtre Hôpital, qui va desservir la grande majorité des habitants de la commune, ainsi que le CHU Bicêtre et la faculté de médecine. L’efficacité de cette desserte pourra être renforcée par les partenaires, par exemple en ajustant certaines lignes de bus. La station sera implantée au plus proche de l’entrée principale du CHU Bicêtre, le long de la rue Gabriel Péri, à la limite des communes de Kremlin-Bicêtre et de Gentilly. Cette implantation permet de desservir le maximum d’habitants et d’emplois des deux communes, notamment grâce à la couverture de l’A6b. Le volume souterrain de la gare est implanté en grande partie dans l’enceinte de l’Hôpital Kremlin-Bicêtre. Le bâtiment voyageurs émerge en surface et accueille le hall d’entrée, le bureau de vente, les péages, une consigne à vélo sécurisée et des services de proximité. Ce bâtiment voyageurs est entièrement implanté dans l’enceinte actuelle de l’Hôpital, entre son entrée principale et la rue Séverine. Trois minutes suffiront pour aller du parvis de la gare en surface aux quais de la ligne 14 à environ 26 mètres de profondeur. Tous les espaces sont entièrement accessibles aux personnes à mobilité réduite. L’insertion urbaine de la future gare tient compte d’un environnement technique extrêmement contraint par la présence de l’autoroute A6b à l’Ouest, l’entrée principale de l’hôpital Kremlin-Bicêtre à l’Est et la route départementale 126 – rue Gabriel Péri. L’objectif est que le bâtiment voyageurs et les aménagements autour 6 Compte-rendu de la réunion publique du 16 juin 2014 au Kremlin-Bicêtre de la gare permettent la mise en place de la meilleure intermodalité possible de proximité avec les bus et les modes doux, tout en préservant l’accès au CHU Bicêtre. Les ouvrages En plus de la gare, des ouvrages sont nécessaires au bon fonctionnement de la ligne de métro, en toute sécurité : . Le tunnel est conçu pour faire circuler les trains, en souterrain, à une vitesse de pointe de 80 km/h, ce qui impose des contraintes importantes pour son tracé. . Les puits de ventilation et d’accès des pompiers permettent le désenfumage du tunnel et l’évacuation des blessés en cas d’incident ; ils sont implantés tous les 800 mètres au plus, conformément à la réglementation. . Les ouvrages de maintenance seront répartis entre un site industriel au Nord de la ligne, à Saint-Ouen, et un site au Sud de la ligne, au-delà de la plateforme aéroportuaire d’Orly, sur la commune de Morangis. Les travaux Le tunnel sera presqu’entièrement creusé avec un tunnelier. Cette technique de creusement permet de réaliser l’infrastructure en réduisant considérablement les gênes pour les riverains du projet, car celui-ci creuse en profondeur et nécessite peu d’emprise en surface. L’utilisation du tunnelier garantit la stabilité du terrain situé au-dessus du tunnel et en fait la technique la plus sûre. Le tunnelier est introduit dans un ouvrage, qui permet également l’évacuation de tous les déblais. Les gares de ce tronçon sont réalisées à ciel ouvert. La technique utilisée, dite de la « paroi moulée », est la plus sûre pour garantir la stabilité des bâtiments proches du chantier, car elle permet de bien tenir les terrains avant tout creusement, et ne nécessite pas le rabattement de la nappe phréatique. Il s’agit de travaux plus visibles que pour le creusement du tunnelier, mais des phasages sont possibles pour limiter les emprises nécessaires aux travaux à ciel ouvert, et limiter ainsi la gêne pour l’utilisation de l’espace public. Compte tenu de l’ampleur du projet et donc des quantités de déblais à évacuer, un schéma directeur d’évacuation des déblais a été élaboré, qui tient compte de l’équilibre territorial et veille à l’évacuation des déblais au plus près de leur zone de production. Ce plan recense tous les centres de stockage et de traitement des déblais, les grandes orientations en matière de type d’évacuation, par le fleuve, le train, la route, ainsi que les secteurs de destination pour ces déblais. L’objectif est de diminuer la gêne sur les territoires et les riverains, lors de l’évacuation de ces déblais, en recherchant le transport par péniche ou train lorsque cela est possible, et en privilégiant l’utilisation des grands axes de circulation, s’il n’est pas possible d’évacuer les déblais autrement que par camions. Un travail de réduction des gênes est également réalisé pour chaque chantier, très en amont avec les maîtres d’œuvre afin d’agir sur les méthodes de réalisation si besoin. Ce travail sera complété par des échanges avec les riverains et une communication adaptée à chaque chantier. La réalisation de cette grande infrastructure de transport nécessite des acquisitions foncières. Elles concernent environ 500 parcelles, dont une cinquantaine en surface, pour l’intégralité de la Ligne 14 Sud. Ces emprises accueilleront les gares, les puits de sécurité, et le site de maintenance. Les ouvrages ont été implantés, autant que faire se peut, sur des emprises publiques. Pour acquérir des propriétés privées, la SGP a mis en place un processus de négociations amiables afin de limiter le recours à l’expropriation. Pour réaliser le tunnel de la Ligne 14 Sud, entièrement en souterrain et à grande profondeur, la SGP achètera aux propriétaires le volume de sous-sol nécessaire au passage du tunnel. Les performances du Grand Paris Express Les trains de ce prolongement de ligne seront les mêmes que ceux qui circuleront sur la partie Nord de la ligne 14, et auront un niveau de confort et de sécurité au moins équivalent aux trains existants, avec notamment la circulation possible entre les voitures, un confort visuel et acoustique soigné, et la mise en œuvre d’une vidéo-protection. 7 Compte-rendu de la réunion publique du 16 juin 2014 au Kremlin-Bicêtre Pour que la ligne puisse transporter un grand nombre de voyageurs et satisfaire aux prévisions de trafic, les trains auront deux voitures de plus qu’aujourd’hui (8 voitures par rame au lieu de 6) et l’intervalle entre deux trains pourra être réduit à 85 secondes à l’heure de pointe. Comme c’est le cas sur la ligne 14 actuelle, les trains seront gérés de manière automatique et supervisés par des exploitants installés dans un poste de commande centralisé : ils visualisent et gèrent la circulation des trains en temps réel, supervisent les stations et toutes les installations nécessaires au fonctionnement du métro, pour garantir une circulation régulière de la ligne. 8 Compte-rendu de la réunion publique du 16 juin 2014 au Kremlin-Bicêtre Questions / réponses Antoine DUPIN indique qu’il prendra les questions trois par trois. Il demande aux intervenants de se présenter, de poser des questions courtes pour que le maximum de participants puisse s’exprimer. La gare « Kremlin-Bicêtre Hôpital » Daniel VAULOT, riverain de la nouvelle station, suggère de créer un second accès à la gare, vers la ville, qui permettrait de mieux desservir le haut de la ville. Yann GAUZLAN, Président de Créative Valley, demande s’il y a des marges de manœuvre pour réfléchir au contenu des gares. Il trouverait, par exemple, pertinent d’articuler les services rendus en gare avec ce qui existe déjà dans les villes. Guillaume PONS rappelle que la SGP privilégie une conception de gare à accès unique. Dans le cas de la gare de Kremlin-Bicêtre Hôpital, un accès unique a été imaginé sur un parvis, au niveau du CHU pour desservir à la fois Le Kremlin-Bicêtre et Gentilly grâce à la couverture de l’autoroute. Mais il reste un gros travail à mener avec les acteurs pour articuler le mieux possible la gare avec son environnement urbain proche. L’accès évoqué par M. VAULOT, vers la rue Séverine et la piscine, a été demandé par les représentants de la ville. C’est une bonne idée sous réserve de vérifier la faisabilité technique et de s’assurer que cela ne déstructure pas l’intérieur de la gare. La SGP s’est donc engagée à étudier la possibilité de ce qu’on appelle une « gare bi faces » dans le cadre des études de maîtrise d’œuvre. Jean-Luc LAURENT, député-maire du Kremlin-Bicêtre, confirme avoir fait cette demande à la SGP car elle correspond à une préoccupation de la ville : la gare doit faire levier sur la qualité de vie, sur les déplacements, sur des projets d’aménagement. Il prône une réflexion sur ce que doit être la gare. Il estime que ça ne doit pas être une bouche de métro ; la gare doit intégrer un projet d’aménagement, des services utiles aux usagers et aux habitants. Philippe YVIN, Président du directoire, précise que la SGP souhaite privilégier des implantations de gare qui permettent, là où c’est possible, de développer des opérations d’aménagement, et en particulier du logement. L’investissement considérable qui est consenti par la Nation ne peut se réduire à des stations et doit être mis à profit pour l’aménagement du territoire. De même, les gares sont conçues pour proposer un ème certain niveau de service. Le GPE est un métro du 21 siècle et ce sera donc un métro largement marqué par le numérique. Des services nouveaux doivent être créés pour les 2 millions de voyageurs attendus. Par exemple, les 200 km de tunnel qui vont être creusés serviront à faire passer la fibre optique et ainsi à apporter, grâce aux puits d’aération tous les 800 mètres, le très haut débit dans des quartiers qui en seraient privés sans ce projet. Les services en gare concerneront bien sûr le transport avec des informations en temps réel sur l’état du trafic mais aussi plus largement des services de conciergerie, de livraison de courses commandées en ligne, de co working … La conception des gares d’aujourd’hui est très différente des gares d’autrefois. ème Didier COTTIN, habitant du 15 arrondissement de Paris, s’interroge sur l’aspect architectural des gares qui sera retenu et demande à la SGP si la continuité avec les stations Météor sera privilégiée ou si la SGP souhaite apposer sa marque. Philippe YVIN précise que la station Maison Blanche-Paris XIII, station parisienne, gardera un aspect proche des stations de métro mais avec une émergence sur un parvis. En sortant de Paris, il s’agira réellement de gares qui répondront à la Charte architecturale. Celle-ci a été conçue par Jacques Ferrier, architecte du Pavillon de la France à l’exposition universelle de Shanghai, pour retrouver des principes communs dans toutes les gares. De plus, des grands noms de l’architecture ont d’ores et déjà été désignés pour certaines gares, comme Perrault à Villejuif. Chaque gare aura sa propre architecture mais qui devra s’inspirer de principes communs de la charte. 9 Compte-rendu de la réunion publique du 16 juin 2014 au Kremlin-Bicêtre La gestion du chantier Armel TONNERRE souhaite savoir quand le tracé du tunnel sera définitivement déterminé et comment les riverains en seront informés. Aurore MARIE, habitante du Kremlin-Bicêtre, à 50 mètres de la future gare, attend des informations sur le déroulement du chantier, notamment la durée des travaux et la manière dont les accès seront maintenus. Guillaume PONS indique qu’un fuseau a été défini suite aux études préliminaires qui ont porté notamment sur les aspects géotechniques, les réseaux, le recensement de bâtiments à fondations profondes, etc. L’objectif poursuivi est que le tracé passe le plus possible sous la rue et non sous les bâtiments. Le fuseau retenu est de plus ou moins 50 mètres autour de l’axe. Les études de maitrise d’œuvre débuteront en 2015 et permettront de préciser le tracé. Les enquêtes parcellaires auront ensuite lieu et le tracé sera alors tout à fait connu. A propos du déroulement du chantier, Guillaume PONS indique que les travaux de la gare de KremlinBicêtre Hôpital dureront environ 5 ans. Sur ces 5 ans, il précise que deux seront consacrés aux déviations de réseaux et aux travaux préparatoires, deux autres aux travaux de génie civil proprement dits et que la dernière année concernera les équipements à l’intérieur de la gare. Sur 5 ans, ce sont les deux années de construction de la gare qui seront les plus impactantes pour les riverains, les travaux étant réalisés à ciel ouvert afin de garantir la sécurité du chantier, avec la technique des parois moulées. Un phasage de voirie pourra être mis en place. Plus globalement, Guillaume PONS précise que dès la phase de conception avec les maîtres d’œuvre, il leur sera demandé de procéder à un recensement des gênes possibles et de proposer des solutions pour y remédier. Celles-ci seront présentées et discutées avec les riverains, notamment en réunion de quartier. Cette phase de conception débute l’année prochaine et durera environ un an et demi. L’objectif de la SGP est de concevoir le chantier le moins gênant possible. Il restera bien sûr des nuisances et la SGP s’engage à informer les riverains le plus en amont possible pour qu’ils puissent s’organiser en conséquence si nécessaire. John BOURNE, habitant du Kremlin-Bicêtre, demande comment les désordres provoqués par le tunnelier dans les immeubles privés seront identifiés et pris en charge par la SGP. Il évoque notamment des constats amiables et s’interroge sur les précautions prises. Guillaume PONS précise que la profondeur est très importante, entre 20 et presque 50 mètres entre le haut du tunnel et le terrain naturel. De plus, le tracé évite les immeubles autant que possible. Par exemple, rue Gabriel Péri, le tracé est très majoritairement situé sous la rue. Lorsqu’il passe sous des bâtiments, des constats contradictoires sont établis préalablement aux travaux pour relever l’état des bâtiments existants. Pendant les travaux, la SGP assurera un suivi des éventuels désordres présents avant le chantier et il y aura des systèmes de détection de mouvements pour pouvoir ajuster les méthodes de réalisation. Notamment, ce qui est très important dans la technique du tunnelier, c’est la pression de confinement à l’avant du tunnelier ; des capteurs permettront de vérifier la mise en œuvre de ce qui a été étudié avec les études géotechniques et d’adapter les méthodes de réalisation si nécessaire. En résumé, dans les zones sensibles, il y aura des constats ou des référés pour préserver les intérêts des riverains et ceux de la SGP. Philippe YVIN précise qu’un Comité d’experts a été mis en place pour la première fois en France pour donner son avis sur les travaux souterrains. Composé de 6 experts, ce comité sera consulté sur les études menées par les maîtres d’œuvre. Yvette BUHR, habitante de Villejuif, près du métro Léo Lagrange, s’inquiète de l’impact des vibrations des travaux sur les nombreux appareils très sensibles de l’IGR. De plus, elle est préoccupée par le devenir du parc des Hautes Bruyères dans le cadre des travaux. Guillaume PONS rassure Mme BUHR en lui indiquant que la proximité de l’hôpital est un sujet que la SGP prend très au sérieux et qu’elle étudie avec attention. Dans le cadre de la ligne 15 Sud, les études environnementales ont d’ores et déjà identifié le secteur comme une zone à risques et une première étude d’incidence vibratoire a été réalisée. En ce qui concerne la ligne 14, au droit de l’IGR, le niveau des quais est à environ à 37 mètres de profondeur, ce qui éloigne d’autant les travaux des équipements sensibles. En exploitation, le métro étant sur pneu, il n’y a pas de risque vibratoire. En phase travaux, c’est un point sensible qui a été identifié et qui fera l’objet d’une modélisation. Les rencontres avec l’IGR sont nombreuses 10 Compte-rendu de la réunion publique du 16 juin 2014 au Kremlin-Bicêtre et continueront de l’être pour organiser les travaux au mieux. Un travail très précis sera mené en 2015 / 2016. Christian GARCIA revient sur le sujet du parc des Hautes Bruyères pour assurer Madame BUHR sur le fait que la SGP remettra en état ce parc une fois les travaux terminés. Il précise que la SGP a identifié une 2 parcelle de 7500 m qui a été offerte gracieusement par le Conseil général pour positionner la gare au plus près de l’IGR. Jorge CARVALHO, adjoint au maire de Villejuif chargé de la tranquillité publique, de la propreté et des déplacements et transports, interroge la SGP sur l’évacuation des déblais. Il estime que les terres à enlever représentent des centaines de camions et demande quelles sont les sorties prévues sur le tracé de Maison Blanche jusqu’à l’hôpital, voire l’IGR, considérant que la proximité de l’autoroute doit faciliter les choses. Guillaume PONS explique qu’une grande partie des déblais proviendra du creusement du tunnel. Ces déblais seront évacués par le puits de départ du tunnelier situé à L’Haÿ-les-Roses, à environ 1,2 km au sud de Villejuif IGR. Pour éviter de trop nombreux camions à cet endroit, un tapis convoyeur sera mis en place le long de l’autoroute A6b pour la rejoindre aisément dans les deux sens. Les déblais issus de la gare du Kremlin-Bicêtre correspondent au terrassement qui durera environ dix mois. Cela représente un camion toutes les 15 minutes. Les camions remonteront la rue Gabriel Péri au Nord vers la Porte d’Italie. De là, deux itinéraires sont possibles : prendre à gauche l’autoroute vers le Sud ou prendre le périphérique pour un court trajet et rejoindre les ports fluviaux. L’objectif est de privilégier au maximum la voie fluviale lorsque cela est possible. Les études restent à mener avec les partenaires Port Autonome de Paris et VNF pour affiner ces éléments. Le calendrier du projet Yves LAVIE, utilisateur de la ligne 7 à la station Léo Lagrange, souhaite que la station Maison Blanche soit mise en service plus rapidement dans la mesure où elle est déjà quasiment réalisée. En effet, cela serait très utile pour décharger la ligne 7, saturée. Michèle CHEVRANT-BRETON, du STIF, indique qu’en effet la ligne Villejuif Louis Aragon est la plus chargée des deux branches de la ligne 7. Seule la mise en service de la ligne 14, de plus en correspondance avec la station de Maison Blanche pourra décharger significativement la ligne 7. Yann GOZLAN, Président de Créative Valley, demande s’il est encore temps d’accélérer le processus pour envisager une mise en service plus tôt. Il est rejoint en cela par Vincent GENESTET qui s’interroge sur les raisons pour lesquelles le calendrier ne peut pas être accéléré. Philippe YVIN indique qu’il n’est pas possible d’avancer la date de mise en service de 2023 car il s’agit de travaux de grande ampleur, qui nécessitent de longues études. Il évoque également les procédures administratives qui créent des délais incompressibles. Il dit comprendre que les travaux peuvent paraître longs mais assure qu’il n’est pas possible de les réduire. A Anissa AZZOUR qui demande si la raison principale de ne pas pouvoir accélérer le calendrier est technique ou financière, comme évoqué à ChevillyLarue, Philippe YVIN précise que la date de 2023 est liée à des exigences techniques et que le phasage à 2027 répond à une volonté de phasage financier visant à réaliser l’ensemble du Grand Paris Express en échelonnant les dépenses publiques. L’intermodalité Patricia AMATO demande si un travail a déjà été engagé quant à la desserte de la nouvelle gare par le bus. Elle fait une proposition : changer une partie de la ligne 323 pour la descendre rue Carnot, ce qui permettrait de desservir toute une partie du Kremlin-Bicêtre et même d’Ivry et d’accéder au plus près de cette nouvelle gare. Philippe YVIN indique que s’il s’agit de 200 kms de lignes nouvelles, c’est aussi un réseau connecté à l’existant et c’est ce qui en fait tout l’intérêt. Il est donc indispensable de réussir les interconnexions, y compris parfois dans des gares nouvelles comme c’est le cas à Champigny. Plus largement, il faut assurer l’intermodalité avec le vélo et les bus. Une réflexion est menée pour réorganiser les lignes de bus et 11 Compte-rendu de la réunion publique du 16 juin 2014 au Kremlin-Bicêtre organiser les rabattements sur les gares nouvelles. Il est aussi nécessaire d’organiser les gares pour accueillir les voyageurs qui prennent le bus ou le vélo. C’est un travail que la SGP va engager avec le STIF, la Région Ile-de-France et les collectivités. Des crédits sont d’ailleurs réservés, en plus du coût du projet. Michèle CHEVRANT-BRETON, du STIF, confirme que la desserte bus est un point important pour le maillage du territoire dans la mesure où c’est le bus qui permet aux voyageurs qui sont un peu loin du territoire de rejoindre le réseau du Grand Paris, en particulier dans des territoires comme Le Kremlin-Bicêtre ou Gentilly où les modelés sont très marqués et où il est difficile de s’y rendre à pied. Le bus est une priorité pour le STIF. Aujourd’hui, des renforcements d’offres sont mis en place. La ligne 323, très fréquentée, a ainsi été renforcée en 2012 et le sera à nouveau en 2014. De plus, une réflexion est en cours, dans le cadre du projet, pour modifier les itinéraires des lignes 323 et 125 afin qu’elles desservent toutes les deux la gare de Kremlin-Bicêtre Hôpital. Ce travail de réflexion sur la recomposition de l’offre bus vient de commencer ; le principe en sera présenté à la rentrée de septembre aux élus des différentes communes. De plus, des extensions ou des créations pourront être envisagées si besoin. Jorge CARVALHO fait une proposition de nouvel itinéraire du 323 pour desservir le GPE : la ligne venant du métro, arrivant et croisant au-dessus de l’autoroute, elle n’a qu’à tourner à droite en direction de Paris, jusque devant l’hôpital, faire un arrêt puis repartir dans l’autre sens et continuer sa route. Gérard MAIGNE regrette que la nouvelle station Maison Blanche – paris XIII ne soit pas située plus près du T3 pour assurer une meilleure correspondance avec le tramway. Philippe YVIN précise qu’il n’est pas possible de prévoir une voie de gare de 300 mètres. Il indique que la connexion au métro a été privilégiée pour décharger la ligne 7. La connexion avec le T3 reste intéressante puisque la distance entre les deux stations est d’environ 250 mètres, soit environ 4 minutes à pied. Frédéric LINGET, habitant du Kremlin-Bicêtre, évoque l’intermodalité avec le vélo. Il dit se réjouir des aménagements prévus en gare, notamment les stations Veligo, mais demande si des aménagements sont prévus aux alentours de la gare pour permettre aux vélos d’y accéder. En particulier, il interpelle le maire sur les aménagements attendus dans la ville, notamment rue de la Convention. Il évoque également le double sens pour les vélos. Guillaume PONS confirme qu’il est très important pour la SGP de rabattre le maximum de voyageurs sur les gares, via le bus, le vélo … Il faut donc prévoir que les gares mais aussi les parvis puissent les accueillir. Ainsi, des stations Veligo (consigne sécurisée) sont prévues dans les gares. Les comités de pilotage par gare permettront d’envisager collectivement les aménagements nécessaires. Jean-Luc LAURENT complète en indiquant que la ville profite des nombreux chantiers engagés sur la commune pour faire les aménagements nécessaires. Il précise que de nombreuses voiries sont départementales et qu’il faut donc mettre en place une coordination avec le Département. A propos du double sens, le maire estime que cela mérite d’être regardé mais que cela semble peu réalisable à certains endroits, rue de la Convention par exemple. Autres sujets Nadia BEHTANI demande au maire si le projet aura une incidence sur les impôts locaux. Jean-Luc LAURENT précise qu’il n’y a pas de lien et que la SGP bénéficie de recettes dédiées. Gérard PRAMIL avait eu connaissance d’un autre emplacement de la nouvelle station Maison Blanche, à Place de Rungis et souhaite savoir ce qu’il en est. Par ailleurs, il demande si le diaporama présenté sera mis en ligne. Guillaume PONS indique qu’en effet les études préliminaires ont permis d’examiner deux hypothèses pour la nouvelle station Maison Blanche : place de Rungis ou l’implantation actuelle en interconnexion avec la ligne 7. L’étude comparative a montré que l’emplacement Place de Rungis présentait de nombreux inconvénients : un contexte géologique très complexe, la présence de nombreux bâtiments à fondations profondes obligeant le tracé à aller très profond et plaçait la gare du Kremlin-Bicêtre à 10 mètres plus profond. De plus, le raccordement à la ligne 14 existante était plus compliqué à réaliser et les coûts nettement plus importants. Le maillage est également d’une meilleure qualité à l’emplacement choisi avec l’interconnexion avec la ligne 7 et le T3 (à environ 250 m, soit 4 minutes à pied). L’implantation retenue a été 12 Compte-rendu de la réunion publique du 16 juin 2014 au Kremlin-Bicêtre validée par les acteurs locaux et permet de desservir le plus possible d’habitants et d’emplois (50 000 habitants et emplois à 600 mètres, 90 000 à 800 mètres). 13