la chasse - Federation Departementale des Chasseurs des Vosges
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la chasse - Federation Departementale des Chasseurs des Vosges
2,50 € LE NUMÉRO Vosges É D I T I O N JOURNAL D’INFORMATION CY CYNÉGÉTIQUE NÉÉ GÉTIQUE É N°116 OCTOBRE 2009 ’ VOSGES Portraits croisés de deux passionnés HISTOIRE & PATRIMOINE La chasse à l'alouette au XIXe siècle NATURE ET FAUNE SAUVAGE Les espèces du marais CEST116_01_ii.indd 4 D O S S I E R « Chasseur et fier de l'être ! » LA CHASSE une fierté, une passion 25/09/09 10:11:48 BARRAS_210X297_0908:BARRAS_210X297_1006 8/09/09 10:32 Page 1 Armurerie Barras Vittel SARL VITTEL CHAS’TIR - 152 RUE DIVISION LECLERC – 88800 VITTEL - TÉL./FAX : 03 29 08 20 23 WWW.VITTELCHASTIR.COM Ouverture du lundi au samedi de 9 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 19 h 00. 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Se munir seulement d’un RIB et d’une pièce d‘identité. 2,50 € LE NUMÉRO édito Vosges É D I T I O N JOURNAL D’INFORMATION CY CYNÉGÉTIQUE NÉÉ GÉTIQUE É N°116 OCTOBRE 2009 ’ VOSGES Portraits croisés de deux passionnés HISTOIRE & PATRIMOINE La chasse à l'alouette au XIXe siècle SAVOIR FAIRE Les espèces du marais D O S S I E R « Chasseur et fier de l'être ! » NATURE ET FAUNE SAUVAGE Le grand public, celui que tous les médias souhaitent interpeller en retenant son attention, existe-t-il ? Dans les résultats des sondages, il est présent, très certainement. Lors des élections nationales, régionales ou locales, il est courtisé… Comment faire savoir au grand public que la chasse est un rouage essentiel du monde rural ? La chasse est un tissu associatif de 70 000 associations. Les fédérations des chasseurs fédèrent 1 360 000 passionnés qu’il faut conseiller, former, informer. Comment faire savoir que la chasse engendre annuellement, un flux financier de 2,3 milliards d’euros et 23 000 emplois ? Et se poser la question : qui emploie 1 400 spécialistes de la faune sauvage ? Qui finance un organisme public comptant 1 600 personnels qualifiés ? Qui a mis au point un système associatif exerçant pour le compte de l’État des missions de service public ? La réponse : les chasseurs de France, nous. Et qui indemnise et paie les dégâts de gibier ? La réponse encore : les chasseurs, seuls, sans aide publique. Qui peut se plaindre de faire face à cette énorme tâche ? Nous, les chasseurs. Nous avons tout récemment conclu un accord de partenariat solide avec Vosges Matin visant à publier un article sur la chasse deux fois par mois, l'occasion pour nous de faire savoir au grand public vosgien que la chasse est une chance pour la nature, pour le monde rural… Et urbain. À nous de convaincre par notre savoir-faire et faire savoir. Bonne saison de chasse à tous. LA CHASSE une fierté, une passion CEST116_01_ii.indd 4 25/09/09 10:11:48 Photo de couverture : Fotolia CHASSEURS DE L’EST N°116 - OCTOBRE 2009 EDITEUR : Chasseurs de l’Est Sarl 1 rue de la Passotte, 57078 Metz CEDEX 03 Tél. : 03 87 75 82 82 Fax : 03 87 75 82 83 e-mail : [email protected] www.chasseurs-est.com GÉRANT : Pierre Lang DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Gérard Mathieu COMITÉ DE RÉDACTION : Philippe Lavit, Claude Paul, Roméo Rieder, Arnaud Steil, Philippe Vuillaume CONSEILLER ÉDITORIAL : Claude Paul CRÉDITS PHOTOS : Chasseurs de l'Est, ONCFS PUBLICITÉ NATIONALE ET DÉPARTEMENTALE : ATC, 23 rue Dupontdes-Loges, 57000 METZ François Bederstorfer Tél. : 03 87 69 18 12 fax 03 87 69 18 14, [email protected] ADMINISTRATION DES VENTES : Frédérique Beconcini Tél. 03 87 69 89 09 fax 03 87 69 18 14, [email protected] PETITES ANNONCES : Desté Araz Tél. : 03 87 69 96 92 fax 03 87 69 18 14, [email protected] CONCEPTION ÉDITORIALE ET GRAPHIQUE, SECRÉTARIAT DE RÉDACTION : TEMA|presse Tél. 03 87 69 18 01 RÉDACTION GRAPHIQUE : Pixel Image, Tél. 03 87 69 18 08 IMPRESSION : Groupe Socosprint imprimeurs / 88000 Épinal certifié PEFC CTP/1-013, Chasseurs de l’Est est issu de forêts gérées durablement et de sources contrôlées. NUMÉRO DE COMMISSION PARITAIRE : 1109 G 86388 • ISSN : 2100-0883 DÉPÔT LÉGAL : octobre 2009 PRIX : 2,50 € • ABONNEMENT : 8,90 €/an ÉTRANGER : 16 € FAIRE SAVOIR GÉRARD MATHIEU, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE DES CHASSEURS DES VOSGES. au Sommaire 4 ACTUALITÉS DANS LES VOSGES Toute l’actualité de votre département. Tou T 8 REPORTAGE Portraits croisés de deux passionnés. PPor 10 ACTUALITÉS EN LORRAINE Toute l’actualité de votre région. Tou T 17 JURIPRATIQUE La divagation des chiens. 38 NATURE ET FAUNE SAUVAGE Le marais. 42 ARMES La Pfeifer waffen. À L’AFFÛT Les petites nouvelles qui étonnent ! L 18 36 L’ESSENTIEL 43 CHIENS DE CHASSE Le wachtelhund : presque bon à tout faire ! France, Europe, monde : toute l’information ! FFra 26 44 DOSSIER La chasse : une fierté, une passion. L 34 La chasse aux alouettes au L XIXe Tous les nouveaux produits ciblés chasseurs. 46 UN PEU D’HISTOIRE siècle. SHOPPING PETITES ANNONCES Offres de chasse, chiens, adjudications, voitures… CE NUMÉRO CONTIENT UN ENCART JETÉ ÉDILOISIR AINSI QU'UN ENCART JETÉ DUCATILLON CHASSEURS DE L’EST • N°116. OCTOBRE 2009 • 3 CEST116_88_03_ii_LF.indd 3 25/09/09 11:25:20 ACTUALITÉS dans les Vosges EX A MEN G RAND GIBIER CONNAISSANCES Brevet grand gibier 2009 Le faisan dans les Vosges : p Le 28 juin 2009, au siège de la fédération départementale des chasseurs des Vosges, 13 candidats (six Vosgiens et sept venus de l’extérieur) ont participé à l’épreuve théorique du brevet grand gibier présidée par Thierry Neff, président de l’Association départementale du Bas-Rhin. À l’issue de cette épreuve, six diplômes (deux or et quatre argent) ont été décernés et remis par l’eurodéputée Véronique Mathieu, également vice-présidente de l’AGAGG (Association pour la gestion et l’amélioration du grand gibier) et titulaire du brevet 2e degré. Bien que les résultats puissent paraître peu importants, aucun candidat n’a démérité et tous les malchanceux sont vivement encouragés à recommencer l’année prochaine. L’épreuve pratique s’est déroulée la veille au stand de Vittel (merci à René Barras pour son accueil et sa disponibilité). L’AGAGG remercie la fédération départementale des chasseurs des Vosges qui, comme chaque année, lui permet d’organiser la formation et l’épreuve théorique dans ses locaux. Contact brevet : Jean-Christophe Malbrun 06 80 92 78 32 4 • CHASSEURS DE L’EST CEST116_88_04a07_ii_LF.indd 4 ANNUELLEMENT, EN FRANCE, ON COMPTE 10 MILLIONS D’OISEAUX LÂCHÉS EN PLUS DE LA POPULATION NATURELLE EXISTANTE. LE 24 JUIN DERNIER, LA FDCV ACCUEILLAIT M. PIERRE MAYOT, TECHNICIEN NATIONAL DE L’ONCFS, VENU JUSQU’À NOUS POUR PARLER DU FAISAN ET DES POTENTIALITÉS DE DÉVELOPPEMENT DANS NOTRE DÉPARTEMENT. l a brossé un rapide portrait du faisan, ce gibier de lisière, de couverts céréaliers et arbustifs et de lumière. Il se gère donc sur l’ensemble des milieux, mais on le retrouve préférentiellement dans les parties boisées en hiver, dans les prairies au printemps, dans les céréales en été. Il existe cependant des facteurs qui lui sont défavorables. Parmi ceux-ci, on compte le vieillissement des taillis (cela ne permet plus au faisan de se brancher et ferme le milieu), la « monoculture » forestière, l’absence de cultures céréalières et l’herbage dominant et l’ensilage qui en résulte. Les faisans ont un besoin vital de plusieurs milliers d’hectares propices à leur bon développement. I des palombes). Il est également important de réaliser les lâchers hors période de chasse. Les meilleurs sont ceux réalisés en hiver (courant février – mars), car les survivants peuvent déjà nicher dès le premier été sans être victimes tout de suite de la chasse. Les lâchers d’hiver se font dans les boqueteaux et ceux d’été dans les zones de couvert à côté d’une jachère ou d’un maïs. Un repeuplement doit être géré sur un grand territoire bien aménagé car les oiseaux dispersent beaucoup. Il faut aussi privilégier la qualité des oiseaux lâchés. Plus les oiseaux seront proches d’une souche sauvage, meilleure sera la survie. Et enfin, favoriser les lâchers massifs augmente réellement les chances de réussite. UN REPEUPLEMENT EFFICACE L’IMPORTANCE DU BIOTOPE Pour envisager un repeuplement, il faut alors garder à l’esprit qu’on va aussi travailler pour les voisins. Afin de réduire au maximum le taux de mortalité des faisans lâchés, plusieurs actions sont indispensables avant, pendant et après le repeuplement. Il faut avant tout limiter les prédateurs. Le renard est responsable de plus de 50 % des causes de mortalité des faisans. Viennent ensuite les rapaces (essentiellement l’autour L’idéal sur un grand territoire est de disposer d’une volière anglaise et de petites volières autour, le tout localisé dans un biotope favorable et varié. Par cela on entend la présence de forêts sous forme de boqueteaux avec du grand bois et de jeunes semis. Ces derniers vont permettre au faisan de se réfugier durant l’hiver et de se brancher. Les haies et les taillis sont également à privilégier. Les cultures à gibier (ou jachères) ont un rôle prépondé- rant car elles permettent de pallier un manque par rapport aux cultures alentour. Les besoins sont sensiblement le trèfle et la luzerne pour la nidification ; le maïs en hiver pour la nourriture ; le blé et les céréales au milieu des prairies pour la nourriture et l’élevage des petits. Les couverts hivernaux peuvent être avantagés avec la moutarde par exemple, mais il faut faire attention à la semer à une densité très faible. L’agrainage est important partout où il y a des faisans : les agrainoirs doivent être dégagés tout autour (sauf si problème d’autour des palombes : prévoir un tas de branchage clair à côté), disposés sur l’ensemble du territoire là où sont présents les oiseaux (compter environ 5 agrainoirs aux 100 ha). L’agrainage en hiver suffit, toutefois s’il y a un agrainage toute l’année, il ne faut surtout pas arrêter en avril, mai ou juin, moment où les femelles couvent. Ouvrir les milieux trop fermés ou trop denses peut également être bénéfique. Enfin, il faut sauvegarder l’existant, essentiellement les éléments fixes, les haies, les bandes enherbées. Pierre Mayot a achevé sa présentation avec les atouts et inconvénients du département pour le faisan : • N° 116. OCTOBRE 2009 25/09/09 9:53:18 dans les Vosges Cotation de trophées L’AGAGG compte depuis peu en son sein deux nouveaux cotateurs de trophées : Jean-Luc Colme (06 76 45 25 82), Jean-Christophe Malbrun (06 80 92 78 32) et Daniel Anders (06 08 77 49 79). Ils sont maintenant trois dans les Vosges, habilités à coter vos trophées. N’hésitez pas à les contacter. ACTUALITÉS : pourquoi pas chez vous ? A SS OC I AT I ON F RA NÇ A I S E DE M E NS URAT I ON DE S T ROPHÉ E S RE C HE RC HE A U S A NG Rapidité et efficacité l’alternance naturelle des milieux et des petits boqueteaux représente un point positif dans les Vosges, tandis que l’abondance des populations de prédateurs apparaît comme un réel inconvénient. Mais pour le spécialiste, le désagrément majeur réside dans la récolte des fourrages au printemps par ensilage. Ce mode de récolte est encore plus néfaste dans les parcel- les de prairies entourant les boqueteaux. La seule solution pour réduire les pertes serait l’utilisation des barres d’envol systématiques lors des fauches d’herbe. ◆ CORINNE BARNET A PR ÈS UN R EPEUPLE M E NT Le 6 août 2009, en soirée, au Col de Sainte-Marie-aux-Mines situé dans les Hautes-Vosges, Michel Thonnelier effectue un tir à l’arc de chasse sur un sanglier. Ne connaissant pas l’état de l’animal, une recherche au sang a été nécessaire pour retrouver ce mâle de 60 kg. C’est ainsi qu’il a fait appel à Christian Joannes, conducteur de chien de sang agréé, membre de l’Unucr et à son compagnon « Démon ». La distance de fuite entre l’Anschluss et la relève par le chien de sang a été d’environ 200 mètres. L’animal a été retrouvé vivant, mais en partie paralysé, la flèche avait touché la colonne. Le tireur, M. Thonnelier, tient à remercier M. Joannes pour sa rapidité et son efficacité sans oublier, bien sûr, son fidèle compagnon « Démon ». Trois types de gestion cynégétique ◆ Le non-tir pendant les premières années (3 à 5 ans maxi) puis fixation d’un prélèvement sous forme de plan de chasse. ◆ Le non-tir des femelles et la chasse des mâles en veillant à la limiter pour ne pas gêner la viabilité des pontes. ◆ Le lâcher d’oiseaux de tir avec le recours à des faisans : obscurs ou munis de ponchos. Dans le cas où il y a chasse de l’espèce sur le territoire, il est très important de créer des petites réserves (10 à 20 ha) sur tout le territoire afin de préserver des zones de quiétudes pour les oiseaux de repeuplement. Après 5 années de repeuplement, la population en place peut être jugée naturelle. Un coq reproducteur sauvage représentera alors un faisan à prélever. La FDCV vous rappelle également le rôle important de la commission petit gibier et des subventions pour les repeuplements qui sont accordées chaque année. Les techniciens FDCV sont là pour épauler et suivre ces dossiers d’aménagements, n’hésitez pas à les contacter. CHASSEURS DE L’EST CEST116_88_04a07_ii_LF.indd 5 • N° 116. OCTOBRE 2009 • 5 25/09/09 9:53:20 ACTUALITÉS dans les Vosges INITIATION La chasse au féminin CRÉÉE EN 2005, « L’ASSOCIATION NATIONALE DE LA CHASSE AU FÉMININ VOSGES » (L’ANLCF88) ŒUVRE DEPUIS POUR REGROUPER CHASSERESSES ET SYMPATHISANTES. LEUR OBJECTIF : VULGARISER LES MODES DE CHASSE ET S’INVESTIR DANS LA GESTION ET LA PRÉSERVATION DU PATRIMOINE NATUREL. PRÉSENTATION DE CE GROUPE ATYPIQUE OÙ PASSIONNÉE RIME AVEC ENGAGÉE. L oin des rassemblements à vocation féministe, les adhérentes de l’ANLCF88 mettent à profit l’image de la femme au bénéfice du monde de la chasse, activité si souvent décriée. Par le biais de diverses actions, l’Association apporte un soutien aux instances cynégétiques et une véritable dynamique féminine. Leur première vocation est de sensibiliser l’opinion publique, la sensibilité allouée aux femmes les rendant plus à même de faire comprendre aux « non-chasseurs » ce que représente la chasse dans un monde aujourd’hui si menacé. Sans oublier de rappeler que le premier élément fédérateur est bel et bien l’esprit de convivialité qui règne entre les chasseurs. Pour diffuser leur message, les représentantes de chaque département assurent depuis quelques années une présence aux divers Salons de la chasse en organisant des échanges interdépartementaux. L’ANLCF88 travaille égale- ment à l’intégration des femmes dans le monde cynégétique en les incitant à s’investir et prendre des responsabilités dans les associations de chasse, qu’elles soient locales, départementales ou fédérales. Transmettre à nos enfants et aux générations futures cette envie de chasser qui fait partie de nos traditions. Chasseresse ou chasseur en plaine, au gibier d’eau, au bois, ou bien veneur, cette association ouverte à toutes et à tous. Sur le plan national, l’Association, qui a soufflé ses 10 bougies cette année, compte 550 chasseresses ou sympathisantes venant des quatre coins de l’Hexagone. Renseignements et inscriptions ANLCF88 : Mme Nicole Brulez – 845 rue de Renauvoid – 88 390 Girancourt. Tél. : 03 29 66 83 71 ANLCF (Nationale) : Mme Martine Pion - 69 rue Tournière – 80130 Béthoncourt/Mer ASSOCIATION DÉPARTEMENTALE DE VÉNERIE SOUS TERRE Sortie déterrage en Haute-Saône COMME L’AN DERNIER, L’ÉQUIPE VOSGIENNE DE VÉNERIE SOUS TERRE A RÉPONDU À LA SYMPATHIQUE INVITATION DE NOS VOISINS HAUT-SAÔNOIS EN SE RENDANT À BREUREY-LES-FAVERNEY. AVEC LE CONCOURS DU PRÉSIDENT DE LA CHASSE LOCALE, PIERRE CRESPIN, LES HÔTES ONT MIS UN POINT D’HONNEUR À FAIRE DE CETTE JOURNÉE UNE RÉUSSITE. L a présidente Nicole Brulez, qui conduisait la délégation, avait prédit : « pluie du matin n’effraie pas le pèlerin ». En effet, le crachin de cette matinée de juillet a rapidement fait place pour l’heure du cassecroûte à un temps ensoleillé. « Bandit », « Virus »… – les chiens « mis au trou » – ont eu l’occasion de développer 6 • CHASSEURS DE L’EST CEST116_88_04a07_ii_LF.indd 6 leurs qualités : courage, ténacité et résistance. Un blaireau adulte fut pris. D’autres se contrent terrant au fond des nombreuses galeries ont réussi à échapper à la pression des chiens. Cette chasse s’avère passionnante et réserve bien des surprises à ceux qui ont la chance de la vivre et de suivre avec intérêt le formidable travail des chiens. La qualité de l’accueil n’est pas un vain mot en Haute-Saône, la terrine de chevreuil goûtée sous les frondaisons et le succulent ragoût en fin de journée préparés par nos hôtes méritaient bien cet « antérieur droit tressé » remis par Denis Breton, maître d’équipage en guise de remerciement. Un nouveau logo a été réalisé, une série de panneaux à caractère pédagogique sont prévus. L’association vosgienne est active et tient avec ses trois équipages à marquer sa présence et son utilité. Une chose est sûre, le blaireau n’est pas en voie de disparition… ◆ D. CANTON • N° 116. OCTOBRE 2009 25/09/09 9:53:24 dans les Vosges SUR INVITATION DU PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL CHRISTIAN PONCELET ET DU PRÉFET DES VOSGES DOMINIQUE SORAIN, UN DÉBAT SANGLIERCHASSE A EU LIEU LE JEUDI 2 JUILLET 2009 AU CONSEIL GÉNÉRAL. L ors de cette réunion, animée par Christian Poncelet et Dominique Sorain, les représentants des différentes associations ont pu s’exprimer. À l'ordre du jour : le sanglier dans les Vosges et le plan national de maîtrise du sanglier, dit « plan Borloo ». L’état des lieux et les actions mises en place par l’administration et la fédération des chasseurs ont été présentés par M. Petitjean, directeur départemental de l’Équipement et de l’Agriculture. Ces propos ont ensuite été relayés par ceux de Mme Morviller, responsable du bureau de la biodiversité à la DDEA, qui a présenté le plan Borloo et ses conclusions, ainsi que le plan de gestion sanglier (qui se substitue au plan de chasse en supprimant les lourdeurs administratives). Les demandes justifiées de bracelets seront satisfaites beaucoup plus rapidement. L’agrainage a également été évoqué. Celui-ci avait été dénoncé par une motion du conseil général qui remettait en cause cette méthode. Une analyse de cette pratique faite par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, également conseiller technique du ministère de l’Environnement et de M. le préfet, a permis de clarifier certains points. Ainsi, il apparaît que l’agrainage est une mesure efficace de dissuasion pour la réduction des impacts sur certaines cultures, à la condition d’être pratiqué pendant les périodes sensibles et que ce ne soit pas du nourrissage. Contrairement aux idées reçues, Les invités présents cette méthode n’a aucune influence sur le taux de reproduction des laies ni sur le nombre des portées annuelles des femelles. Par la suite, les invités ont pu s’exprimer au micro de M. Poncelet. Le monde agricole a souhaité une diminution de la population, donc une augmentation des prélèvements, pour revenir à une situation saine. Cette réunion aura permis d’éclairer les élus sur le fonctionnement de la chasse dans les Vosges et du sanglier, sans oublier qu’il est le gibier de base pour la plupart des chasseurs. Une nouvelle saison automnale commence, profitez de ces belles journées, des senteurs, des saveurs, des coups d’œil et des émotions que vous procure la chasse. À bientôt. ◆ GÉRARD MATHIEU ◆ Les conseillers généraux, ◆ La fédération départementale des chasseurs des Vosges, ◆ L’Office national de la chasse et de la faune sauvage, ◆ L’Association des chasseurs en forêt domaniale, ◆ Le Groupement des lieutenants de louveterie, ◆ L’Association des chasseurs de grand gibier, ◆ L’Association des piégeurs régulateurs, ◆ Le représentant des groupements d’intérêts cynégétiques, ◆ L’Association des gardes-chasse particuliers, ◆ Le monde agricole : chambre de l’agriculture, fédération départementale des syndicats des exploitants agricoles, Jeunes Agriculteurs, Confédération paysanne, ◆ L’Association des communes forestières, ◆ La Forêt privée, ◆ L’Office national des forêts. Informations pratiques ◆ Formation venaison Si à ce jour vous avez participé à la formation venaison « paquet hygiène », merci de faire parvenir à la fédération départementale des chasseurs des Vosges, votre photo d’identité (de face, tête nue). En effet, Les cartes qui vous seront délivrées doivent dorénavant comporter une photographie. Attention : n’oubliez pas de préciser au dos de celle-ci vos nom, prénom et adresse. ◆ Piégeage À tous les piégeurs agréés : depuis trois ans, vous devez faire retour de votre relevé annuel de piégeage, que vous ayez piégé ou pas. Pour ceux qui n’auraient pas piégé, barrer le relevé et écrire la mention « n’a pas piégé », ou renvoyer une attestation stipulant que vous n’avez pas piégé. Ces attestations sont à envoyer très rapidement à la fédération départementale des chasseurs des Vosges. ◆ Espèces nuisibles Cette année encore, « Oiseaux Nature 88 » attaque auprès du tribunal administratif l’arrêté préfectoral classant la fouine comme espèce nuisible. Depuis de nombreuses années (1994), nous avons mis en place des fiches dégâts disponibles en mairie. Si ces fiches ne reviennent pas en nombre à la direction départementale de l’Équipement et de l’Agriculture, il est difficile de défendre l’intérêt des chasseurs et des victimes des nuisances causées par la fouine. La réintroduction de petit gibier, et tous les efforts qui sont faits par de plus en plus de chasseurs vers la petite faune sauvage, demande une régulation de ces prédateurs. Il est donc impératif que des déclarations soient effectuées à chaque fois qu’il y a un dégât. C’est sur cette base que M. le Préfet pourra s’appuyer lors de la Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage. Nous vous demandons d’être très vigilants et à l’écoute de ces dégâts (« fiche dégâts » disponible sur notre site : www.federationchasseur88.fr). CHASSEURS DE L’EST CEST116_88_04a07_ii_LF.indd 7 ACTUALITÉS Le sanglier surveillé S E RV I C E T E C HNI QUE • N° 116. OCTOBRE 2009 • 7 25/09/09 9:53:26 REPORTAGE Hubert Voilquin Celui qui affiche 86 printemps n’a toujours pas raccroché le fusil, il vient en effet de prendre son 62e permis et a chassé dans 50 pays différents. PORTRAITS CROISÉS de deux passionnés 86 ANS POUR L’UN, 15 ANS ET DEMI POUR L’AUTRE, ET UN INTÉRÊT COMMUN POUR CES DEUX VOSGIENS : LA CHASSE. UNE PASSION DÉVORANTE POUR HUBERT VOILQUIN ET CÉLINE BOULAY SUR FOND D’ÉVOLUTION DE L’ART CYNÉGÉTIQUE DANS LE DÉPARTEMENT. PORTRAITS CROISÉS. N ul besoin de présenter Hubert Voilquin. L’homme a en effet marqué le paysage politique vosgien puisqu’il fut, en son temps, député-maire de Vittel. Volontiers gouailleur, d’une bonhomie reconnue, il reste avant tout une figure emblématique de la chasse dans le département. En témoignent les dizaines de massacres et de trophées qui trônent dans sa maison de Vittel et les fonctions de président de la société de chasse de la commune qu’il a assumées durant des années. Chasseur invétéré devant l’Éternel, celui qui affiche allègrement 86 printemps n’a toujours pas raccroché le fusil, même s’il avoue moins tirer aujourd’hui. Il vient en effet de pren- 8 • CHASSEURS DE L’EST CEST116_88_08a09_ii_LF.indd 8 dre son 62e permis et a chassé dans 50 pays différents. Sans parler des chasses présidentielles auxquelles il a participé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing. Excusez du peu… Et si l’on en juge par sa bonne forme, nul doute que la chasse conserve son homme! Issue d’une famille de chasseurs du secteur de Jeanménil, Céline Boulay est une jeune fille bien dans sa peau, coquette, à l’image des ados d’aujourd’hui. Mais aussi différente. Pressée d’en découdre avec cette chasse qui a baigné son enfance, elle a suivi la formation au permis accompagné à 14 ans afin de pouvoir chasser avec son père dès son 15e anniversaire. Bien lui en a pris. Elle s’est payé le luxe d’un doublé de sangliers dès Céline Boulay EElle s’est payé le luxe d’un doublé de sangliers dès sa première sortie et affiche, en seulement 4 mois de chasse, 3 brocards et 5 sangliers à son actif ! sa première sortie et affiche en seulement 4 mois de chasse, 3 brocards et 5 sangliers à son actif! Beau tableau! À tel point qu’on lui a demandé « d’en laisser pour les autres ». Elle attaque aujourd’hui sa deuxième saison au sein de la société de chasse de Saint-Benoît-la-Chipotte et, n’en déplaise à ses nombreux détracteurs, elle assume sa passion. Pas toujours facile. Car ses camarades de lycée qui préparent avec elle un BEPA de soigneur animalier à Roville aux Chênes ne comprennent pas très bien sa motivation en la matière. Elle n’en a cure et poursuit son petit bonhomme de chemin avec en ligne de mire son diplôme de soigneur animalier et la perspective de saisons de chasse prolifiques. • N° 116. OCTOBRE 2009 25/09/09 9:55:01 VOSGES ART CYNÉGÉTIQUE CB : Pour moi, la question ne se pose pas, je ne suis pas du tout intéressée par la plume et je ne le serai jamais, je suis ravie que la population de grand gibier soit importante dans les Vosges. COMMENT VIVEZ-VOUS LA CHASSE DANS LES VOSGES AUJOURD’HUI ? COMMENT S’EST FAIT LE DÉCLIC DE CETTE PASSION POUR LA CHASSE ? QUEL TYPE DE GIBIER CHASSEZ-VOUS ? HV : J’ai commencé à chasser à mon retour d’Indochine en 1947. Cela s’est fait tout naturellement, je vivais à la campagne près de Vittel et j’adorais la nature. À l’époque, nombre de ruraux chassaient et la chasse, plus qu’un loisir, était un moyen de se nourrir. On chassait pour manger. Le plaisir était alors de traverser le village, tout fier, avec un lièvre qui dépassait de la veste… HV : Aujourd’hui, dans les Vosges et depuis des années, le gros gibier. Mais, dans ce domaine j’ai évolué, j’ai débuté dans les années cinquante par la chasse aux oiseaux et au lièvre. Puis j’ai eu la chance et l’occasion de participer à des chasses partout à travers le monde et de mettre à mon tableau toutes sortes d’animaux. CB : À cause, ou plutôt grâce à mon père et mon grand-père. Dès l’âge de trois ans, j’ai participé à des battues avec eux, j’étais déjà enragée pour les accompagner et visionner des cassettes de chasse. Par plaisir, par amour de la nature et également par amour des animaux, aussi paradoxal que cela puisse paraître pour certains. Et puis, pour la convivialité… CB : Le gros gibier et notamment le sanglier. C’est une bête mystérieuse qui se déplace en solitaire ou en bande et dont le comportement me fascine. Je ne désespère pas de mettre aussi un jour un cerf à mon tableau. PAR GOÛT OU POUR CAUSE D’ÉVOLUTION DES POPULATIONS ? HV : Les deux. Dans les années cinquante, on voyait très peu de gros gibier dans le département, notamment de sangliers. J’ai passé 20 permis sans en voir un seul et 7 avant de tuer mes deux premiers chevreuils ! Par contre, il y avait pléthore de petit gibier et d’oiseaux. Lorsque j’étais jeune permis, je me rendais sur la Voie Romaine à la chasse aux alouettes. Le même jour, j’en ai tué jusqu’à 110, j’en ai honte aujourd’hui… Mais il faut savoir qu’on voyait passer des centaines de milliers de grives à l’automne. Quant aux palombes, les 15 premiers jours d’octobre, on en dénombrait une bande toutes les deux minutes. Aujourd’hui, elles ont pratiquement disparu. À Médonville, ces trois dernières années, je n’en ai pas aperçu une seule. Toutefois, ma chasse préférée était sans conteste la chasse à la bécasse que je pratiquais avec un épagneul breton. Une chasse passionnante, car la bécasse est très maligne et nécessite un chien de grande qualité. Et puis sa chair, quel régal, je ne connais rien de meilleur ! HV : Bien, mais, malheureusement, le nombre de chasseurs a fortement diminué. Ainsi, par exemple, la société de chasse de Vittel comptait 84 chasseurs en 1960 et ils ne sont plus que 17 aujourd’hui. Les prix des locations de chasse y sont sans doute pour quelque chose. Quand j’étais jeune permis, c’était un loisir accessible à tous, on chassait là où on avait envie, il n’y avait ni sociétés de chasse, ni locations, ni bracelets, la pratique était vraiment anarchique. Tout est beaucoup plus régulé désormais et on joue la carte de la sécurité. La fédération de chasse a pris de bonnes mesures, notamment en matière de lutte contre le braconnage et de nombre de bracelets et c’est un bien. Moi-même, je reconnais que j’ai changé, je suis aussi passionné et j’adore toujours la chasse au mirador, mais je ne tire pratiquement plus, je me contente d’un sanglier par saison et ces trois dernières années, je n’ai tué aucun chevreuil. Sans doute me suis-je mis au diapason de cette évolution de la chasse et sans doute aussi de la vie… CB : Je suis ravie d’avoir pu passer le permis de chasse avant l’heure grâce à la formule de chasse accompagnée avec un tuteur et de l’ambiance qui règne au sein de la société de chasse de Saint-Benoît à laquelle j’appartiens. S’agissant de la réglementation, par contre, je la trouve un peu trop rigide. Non en matière de sécurité mais pour la régulation de la population des sangliers par exemple. Jusqu’à maintenant j’ai chassé postée, je suis impatiente de pouvoir traquer avec ma 270 et tirer d’autres gibiers car côté adrénaline, c’est super ! ◆ FRANCE NAUDIN CHASSEURS DE L’EST CEST116_88_08a09_ii_LF.indd 9 • N° 116. OCTOBRE 2009 • 9 25/09/09 9:55:06 ACTUALITÉS en Lorraine RÉSERVE NATIONALE DE CHASSE ET DE FAUNE SAUVAGE DE LA PETITE-PIERRE Pour un meilleur équilibre sylvo-cynégétique CHASSE ET SÉCURITÉ PUBLIQUE UNE La Moselle au banc d’essai MENTALE DES CHASSEURS DES PARTIE DU PERSONNEL TECHNIQUE DE LA FÉDÉRATION DÉPARTE- RÉSERVE NATIONALE DE CHASSE ET DE FAUNE SAUVAGE DE « LA PETITEPIERRE » (BAS-RHIN), LE 17 JUIN 2009. La multiplication des populations de sangliers et de cervidés accentue sensiblement le risque de collisions avec les automobilistes pour qui les panneaux ne semblent pas avoir l’effet escompté. Pour répondre à cette situation, la fédération des chasseurs de Moselle et le conseil général de Moselle ont mis en place une signalisation expérimentale sur deux routes départementales. La RD 25 D et la RD 955, qui traversent respectivement les forêts domaniales de Saint-Avold et des Hauts Hêtres, sont désormais équipées d’une signalétique matérialisée au sol. Celle-ci indique le passage de gibier à l’instar des panneaux standards. Seulement, au vu de ses dimensions (2 m x 3,75 m), ce balisage devrait probablement avoir un impact notoire sur les conducteurs distraits. a Réserve nationale est cogérée par l’Office national des forêts et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, en application d’une convention bipartite. L’objectif actuel de cette zone est de réaliser un modèle de gestion globale de l’écosystème forestier en prenant en compte la présence de la grande faune et la réalisation d’études scientifiques et techniques sur les ongulés sauvages. Cette journée très fructueuse a permis d’aborder tout un ensemble de problèmes que nous rencontrons dans notre département. L UN UCR Le bon réflexe UN BON NOMBRE D’INTERVENTIONS POURRAIENT ÊTRE FACILITÉES PAR UNE MEILLEURE PRISE EN COMPTE DES DEMANDES DE L’UNUCR, AVANT ET APRÈS LE TIR. VOICI QUELQUES RECOMMANDATIONS QU’IL EST BON DE RAPPELER EN CE DÉBUT DE SAISON DE BATTUES. VOSGES A EFFECTUÉ UNE VISITE À LA AMÉNAGEMENTS ◆ Pré-bois semé - Pré-bois spontané. ◆ Chemin végétalisé Plantation fruitiers. ◆ Prairie - Création de gagnage ligneux. ◆ Amélioration de la valeur refuges des futaies - Cloisonnement et dépressage. La gestion des cervidés a grandement été abordée avec la notion d’indicateurs biologiques. Le suivi de ces indicateurs permettant d’évaluer cet équilibre, un niveau de population important peut être AVANT LE TIR. Tirer à distance raisonnable, dans un endroit dégagé, proscrire les coups de longueur ou de vitesse, ne viser que les zones vitales de taille importante (coffre !). APRÈS LE TIR. Matérialiser son poste ainsi que l’anschuss de façon visible, protéger les indices, ne pas marcher dans la coulée de fuite de l’animal mais en toléré dans la mesure où les objectifs sylvicoles sont respectés. Il ressort de façon évidente que la gestion intelligente ne peut se faire sans une collaboration étroite entre les différents gestionnaires du milieu que sont les chasseurs et les forestiers. La forêt, comme la grande faune, représente une valeur patrimoniale et économique indéniable. Il en va ainsi du devoir du chasseur d’en maîtriser le développement, tout comme celui du forestier d’augmenter la capacité d’accueil du milieu. ◆ SERVICE TECHNIQUE FDCV parallèle, ne pas faire plus de 50 à 100 m (en fonction du biotope), ne pas mettre volontairement de chien(s) sur la voie du blessé. Appeler un conducteur le plus tôt possible afin qu’il s’organise. Ces règles sont simples, et leur non-respect est souvent synonyme de temps perdu, difficulté accrue, longueur de pistage augmentée, voire d’échec là où il y aurait pu y avoir ◆ UNUCR 54 réussite. TAILLE DES ZONES VITALES Il est ainsi aisé de comprendre pourquoi l’Unucr préconise le « tir de coffre ». 12 • CHASSEURS DE L’EST CEST116_88_12_ii_lf.indd 12 • N° 116. OCTOBRE 2009 25/09/09 9:57:22 ANTON_1008:ANTON_1006 15/09/09 10:01 Page 1 Armurerie Anton-Florsch 64 RUE DE METZ – 57140 WOIPPY – TÉL. 03 87 30 06 67 – FAX 03 87 31 34 58 Horaires d’ouverture lundi de 14 h à 19 h et du mardi au samedi de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h. En magasin, plus de 100 armes d’occasion. Venez les découvrir sur www.armurerie-anton.com Pour l’achat d’une arme neuve, la mise à conformité (par des professionnels), le réglage, la bretelle vous seront offerts. Pour l’achat de 5 boîtes de munitions de grande chasse, une remise de 15 % vous sera accordée à la caisse. Profitez d’ensembles neufs : carabine, lunette et montage à partir de 1 000 €. OCTOBRE. 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Troisième culture en France derrière les céréales à paille et le maïs, le colza mérite aujourd’hui davantage son surnom d’or jaune : cultivée principalement pour la production d’huile alimentaire, la plante entre de plus en plus dans la fabrication d’agrocarburant. Les vastes étendues jaunes qui viennent égayer nos campagnes à l’orée de l’été ont donc tendance à croître… Mais derrière les considérations économiques et esthétiques, il existe des préoccupations environnementales : principalement représenté dans le Nord, le colza a attiré l’attention du réseau Sagir *, qui a lancé une opération « toxicovigilance » entre le 10 août et le 31 octobre 2009. Cette « surveillance particulière des mortalités de la faune sauvage » amène les membres du réseau à collecter toute espèce d’oiseau ou de mammifère sauvage, trouvé mort ou malade, dans ou à proximité des parcelles de colza. Pour chaque animal prélevé, une autopsie et une analyse toxicologique sont effectuées. Suspicion d’intoxication par anti-limaces Dans le collimateur de Sagir : les traitements phytosanitaires lourds induits par la culture du colza et plus particulièrement le traitement « anti-limaces ». Principales victimes supposées de ces traitements : les passereaux et la perdrix grise. « La perdrix grise a connu un très mauvais succès de la reproduction en 2008 dans le centre-nord de la France et aurait subi une mortalité importante au printemps. Une suspicion forte d’intoxication par des antilimaces a résulté de l’observation (…) sans qu’une preuve tangible n’ait pu être apportée », note Sagir, dont l’étude vise à confirmer ou infirmer cette suspicion. « Au-delà des antilimaces et de la perdrix, l’opération s’inscrit dans un objectif plus global de surveillance des mortalités associées éventuellement aux produits phytosanitaires utilisés dans la culture du colza. (…) Dans le cas d’une mortalité groupée, tous les animaux, absolument tous, sont collectés », ajoute le réseau, précisant que « les fédérations départementales des chasseurs (FDC) n’ont pas à supporter le coût des analyses pour les animaux rentrant dans le protocole ». JOËL BARRAS A DÉCROCHÉ SON DEUXIÈME TITRE DE CHAMPION DE FRANCE DE COMPAK SPORTING LE 26 JUILLET DERNIER AU STAND DE LA RAPÉE, DANS L’EURE. C’EST UN DOUBLÉ POUR LE MOSELLAN ET GÉRANT DE L’ARMURERIE ANTON FLORSCH DE WOIPPY. I ls étaient plus de 400 participants, toutes catégories confondues, à se mesurer lors du Championnat de France Compak Sporting et Grand prix Fitasc qui se déroulaient en Haute-Normandie du 24 au 26 juillet dernier. Et c’est avec ténacité que le Lorrain Joël Barras a décroché la première place du podium de CS en première série S1 ! Arrivé ex aequo avec 190 plateaux sur les 200 lancés lors de ces trois journées de championnat, le tireur, qui représentait le club de Vittel, a remporté son titre au tir de barrage qui l’opposait à Thierry Brillault avec 23 plateaux contre 22 pour le tireur originaire du Centre. À 33 ans, Joël possède déjà un beau palmarès. Sur huit années de participation au championnat de France, il compte à son actif deux titres de vice-champion (en 2003 et 2004) et désormais deux de champion de (en 2006 et 2009). Pour ce passionné, également gérant de l’armurerie Anton Florsch depuis 1997, cet engouement s’est manifesté il y a dix ans, lors du rachat familial du stand de ball-trap de Vittel. Joël partage cette activité avec ses parents, créateurs de l’armurerie Barras à Vittel, magasin aujourd’hui géré par son frère Éric. Ensemble, ils ont fait du stand de ball-trap un agréable lieu d’entraînement et d’initiation pour les férus de tir ou ceux curieux de s’y essayer. Chasseur inconditionnel, le désormais champion apprécie cette discipline car cela constitue, avec le tir au sanglier courant, un « très bon entraînement à la chasse ». Les championnats d’Europe et du monde de cet automne l’auraient bien tenté, et pourtant, c’est derrière son comptoir d’armurier que vous pourrez le trouver, fidèlement dévoué pour vous servir et rendre cette ouverture de la chasse 2009 plus réjouissante encore… Les tireurs du Club de Vittel présents au championnat : Valérie Gerberon, Gilles Arabeo, Sébastien Romer, Éric Barras et Joël Barras. * Surveillance sanitaire de la faune sauvage en France. Source : Réseau Sagir, 2009, surveillance sanitaire de la faune sauvage en France. Lettre spéciale août 2009. Ed. Office national de la chasse et de la faune sauvage, Paris, 4 p. 16 • CHASSEURS DE L’EST • N° 116. OCTOBRE 2009 CEST116_L_10a11et14a16_ii.indd 16 24/09/09 17:50:54