Quebec_Pharmacie_02-2007
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pharmacoVIGILANCE Réaction inflammatoire locale grave à un vaccin antipneumococcique Les réactions locales de type douleur, induration ou érythème sont des effets indésirables aux médicaments (EIM) qui surviennent fréquemment à la suite de l'administration de vaccins. D'une durée moyenne de un à trois jours, ces réactions sont généralement bénignes et on les observe surtout chez les jeunes et les adultes d'âge moyen, la gravité diminuant avec l'âge1. Plusieurs facteurs peuvent favoriser l'apparition et la gravité de ces réactions, dont les modalités de revaccination. Dans cet article, nous verrons le cas d'une adolescente ayant présenté une réaction inflammatoire grave au site d'injection d'un vaccin antipneumococcique polysaccharidique 23-valent (Pneumovax 23MD). Présentation du cas Une adolescente se présente en consultation à l'hôpital en raison d'une réaction inflammatoire au deltoïde droit avec fièvre (39,8 °C). On observe un œdème important avec rougeur, induration et forte douleur à son bras droit. De plus, depuis 48 heures, elle a des nausées et des vomissements aux 15 minutes, et des diarrhées depuis 24 heures. Elle déclare avoir reçu une dose de Pneumovax-23 par la voie sous-cutanée (SC) au deltoïde droit trois jours auparavant. La rougeur et la douleur se sont aggravées depuis l'injection et la douleur irradie dans le bras et l'épaule. Une zone cellulitique de 5 par 7 cm s'est développée depuis 48 heures malgré la prise de cefprozil oral (CefzilMD) prescrit lors d'une visite au CLSC dans les dernières 24 heures. Le jour de l'injection du vaccin antipneumococcique, elle a également reçu une injection de PentacelMD dans le deltoïde gauche et on observe une petite rougeur sans douleur au point de piqûre. La patiente rapporte avoir déjà présenté une réaction importante avec douleur musculaire et rougeur au site d'injection et fièvre, à la suite d'une vaccination multiple en 2003. Cette réaction avait nécessité un traitement par le cefprozil oral. Cette patiente est suivie de façon régulière pour la rémission d'un lymphome hodgkinien de type IIB cinq ans après une greffe de moelle osseuse autologue et elle suit un protocole local de vaccination postgreffe de moelle osseuse en vigueur au CHU Sainte-Justine. La figure 1 présente la chronologie des différentes vaccinations. Sur le plan des antécédents médicaux et des allergies de la patiente, on note une allergie probable à la pénicilline (mais la patiente tolère la ticarcilline-clavulanate et le cefprozil), au triméthoprim-sulfamétoxazole, au TegadermMD et à la fraise. De plus, elle a une hypothyroïdie acquise post-radiothérapie traitée par la lévothyroxine 75 µg per os une fois par jour. La patiente ne prend aucun autre médicament. Après évaluation, l'équipe traitante diagnostique une cellulite postvaccination accompagnée d'une déshydratation nécessitant une hospitalisation. Le cefprozil est cessé et remplacé par un traitement intraveineux par la céfazoline accompagné d'un traitement de soutien pour les nausées et la fièvre. Au deuxième jour d'hospitalisation, la fièvre cesse, mais la taille de la rougeur augmente et progresse vers l'avant-bras. L'origine infectieuse de la réaction ne peut être confirmée. Au troisième jour d'hospitalisation, le résultat de l'hémoculture prélevée au jour 1 est négatif, la rougeur a diminué, mais une sensibilité au bras persiste. L'adolescente obtient son congé avec une ordonnance de céphalexine (KeflexMD) par la voie orale. Discussion Après une inoculation par le vaccin antipneumococcique polysaccharidique, de 30 % à 50 % des personnes peuvent ressentir une sensibilité locale, un érythème ou un gonflement au site d'injection pendant moins de 48 heures1,2. On parle de cellulite lorsqu'il y a une infection érythémateuse aiguë de la peau et des tissus sous-cutanés avec une zone inflammatoire plus ou moins délimitée, une infiltration accompagnée de douleur 3-5. La cellulite se manifeste à la suite d'un traumatisme de la peau comme une blessure, une piqûre ou toute autre lésion. Elle est généralement accompagnée d'autres symptômes tels que fièvre et malaise. Les organismes responsables sont généralement Staphylococcus aureus et Streptococcus pyogenes. Outre l'hémoculture, on peut procéder à un prélèvement liquidien sur le site inflammatoire ou à une biopsie cutanée. Ces prélèvements se révèlent souvent négatifs et le diagnostic repose donc essentiellement sur l'impression clinique3,4. Compte tenu que la patiente a déjà présenté une réaction cutanée importante à la suite de l'administration de Pneumovax-23 en 2003, on peut émettre l'hypothèse d'une réaction d'origine allergique. Plotkin et Orenstein ont décrit une réaction d'hypersensibilité de type III, ou phénomène d'Arthus, après l'injection du vaccin antipneumococcique polysaccharidique1. Ce phénomène est Texte rédigé par Marianne Blond, interne en pharmacie, CHU de Lyon, France, Jean-François Bussières, B. Pharm., M.Sc., M.B.A., F.C.S.H.P., CHU Sainte-Justine, Denis Lebel, B. Pharm., M.Sc., F.C.S.H.P., CHU Sainte-Justine, et Roxane Therrien, B. Pharm., M.Sc., CHU Sainte Justine. Texte original soumis le 17 avril 2006. Texte final remis le 7 août 2006. Révision : Nathalie Marceau, B. Pharm., M.Sc. Figure 1 : Chronologie des différentes vaccinations Pneumovax 23 Pentacel, MMR Hep B, Méningo ✸ Jour 1 (en 2003) RÉACTION Prevnar Pentacel Hep B, Méningo ✸ Pneumovax 23 Pentacel ✸ 4 mois post jour 1 26 mois post jour 1 RÉACTION Québec Pharmacie vol. 54, n° 2, février 2007 41 pharmacoVIGILANCE Parmi les effets indésirables du Pneumovax-23, on note des réactions locales au point d'injection avec sensibilité, chaleur, érythème, œdème et induration. 42 une réaction inflammatoire avec œdème, érythème et nécrose produite par l'introduction intradermique d'un antigène chez un sujet sensibilisé ayant des anticorps IgA, IgM ou IgG circulants contre les antigènes pneumococciques6. La réaction inflammatoire est liée à la formation et à la précipitation des complexes immuns antigènes-anticorps. Elle apparaît dans les 6 à 36 heures postinjection si le taux d'anticorps est déjà élevé et peut se poursuivre pendant plusieurs jours tant que le taux d'anticorps augmente et que l'antigène persiste (c'est-à-dire pendant quelques jours)7. Cette réaction peut être localisée ou généralisée. Le phénomène d'Arthus localisé apparaît souvent au site d'injection de certains vaccins7. On rapporte aussi des cas d'hypersensibilité retardée avec le Pneumovax-23 reliée à la présence de l'agent de conservation (phénol). Toutefois, les réactions au phénol sont habituellement de type anaphylactiques8. Parmi les effets indésirables du Pneumovax-23 rapportés dans la monographie et qui sont pertinents à notre analyse, on note des réactions locales au point d'injection avec sensibilité, chaleur, érythème, œdème et induration. On mentionne aussi que des réactions de type cellulite sont peu fréquentes9. Dans la monographie européenne du Pneumo-23MD, un vaccin semblable au Pneumovax-23, on rapporte des réactions locales au point d'injection, avec douleur, érythème et induration qui surviennent chez environ 60 % des personnes vaccinées. De rares cas du phénomène apparenté à la réaction d'Arthus ont été signalés10. On a mené une recherche Pubmed sur les EIM du vaccin antipneumococcique polysaccharidique. Syed et coll. rapportent le cas d'un homme de 38 ans vacciné par le Pneumovax-23 qui a développé, quatre heures après son injection, de la fièvre (39,5 °C), un érythème local marqué et de l'œdème au site d'injection avec sensibilité11. Admis à l'hôpital pour une fièvre supérieure à 40 °C et une zone d'érythème et d'œdème de plus de 25 cm de diamètre autour du site d'injection, avec difficulté de mobilisation du bras, il a été traité par la vancomycine et la clindamycine. La fièvre a diminué au quatrième jour et il a quitté l'hôpital après sept jours d'hospitalisation. L'érythème et l'œdème ont disparu 17 jours après la réaction initiale. Parmi les facteurs prédisposant notés chez le patient, l'auteur souligne un taux élevé d'anticorps antipneumococcique en raison d'infections antérieures et la présence de phénol dans le vaccin utilisé. En 2003, Holdiness rapporte un cas de réaction dermatologique systémique rare chez un homme de 65 ans vacciné par le Pneumovax-23 et qui avait reçu une dose du vaccin deux ans plus tôt12. Lors de la première vaccination, l'homme avait eu une réaction locale et une fièvre modérée résolues en deux à trois jours. Au deuxième jour de la seconde vaccination, le patient avait présenté un érythème local avec chaleur et fièvre résolus en quatre jours. L'auteur rapporte aussi un rash maculopapulaire diffus avec prurit, urticaire, et pétéchies étendues à tout l'abdomen, le torse et les extrémités durant sept jours. Cette réaction a été traitée par l'application topique d'hydrocortisone 1 %. L'hypothèse évoquée par l'auteur est une hypersensibilité au vaccin postexposition à la première dose, laquelle a été confirmée par le rechallenge avec la seconde dose. On élimine toutefois le phénol comme Québec Pharmacie vol. 54, n° 2, février 2007 agent causal, car le patient utilisait régulièrement un autre produit contenant du phénol. En 2001, Ponvert et coll. ont publié le cas d'un enfant ayant présenté une réaction anaphylactique (hypersensibilité immédiate de type 1) au vaccin polysaccharidique 23-valent, quelques minutes après la première dose13. Afin de déterminer l'antigène responsable de la réaction, on a réalisé chez cet enfant et chez 10 patients témoins, des tests cutanés et une détermination des IgE spécifiques aux antigènes polysaccharidiques et au phénol. Les résultats étaient positifs aux antigènes polysaccharidiques pour l'enfant mais négatifs pour les témoins. Les résultats étaient négatifs au phénol pour tous. On a conclu que la réaction anaphylactique n'était pas liée à la présence de phénol. L'enfant aurait été sensibilisé aux antigènes par une infection antérieure. Les auteurs concluent que les réactions anaphylactiques au vaccin 23-valent sont la conséquence des IgE spécifiques de l'antigène pneumococcique et que les tests cutanés et la détermination des IgE spécifiques ont une bonne valeur diagnostique chez les enfants présentant une réaction grave d'hypersensibilité dépendant des IgE. Toutefois, cette hypersensibilité immédiate est différente de la réaction observée chez notre patiente. On a effectué une recherche dans la banque de données Medeffet contenant les déclarations d'EIM de Santé Canada14. On a répertorié 28 cas d'EIM avec Pneumovax-23. Toutefois, aucun cas de cellulite n'est rapporté. En revanche, on note quelques cas d'érythème, d'enflure, d'œdème et de douleur ainsi que d'inflammation au site d'injection. L'absence de détails sur la manifestation des réactions, la durée et le traitement ne permet pas de comparer ces réactions à celle observée chez notre patiente. Une recherche similaire avec le terme « Pneumococcal vaccine » recense six cas déclarés. Aucun cas d'hypersensibilité ou de phénomène d'Arthus ne sont répertoriés dans la banque. En considérant les cas rapportés avec Pneumovax-23, on peut conclure que le vaccin entraîne peu d'effets indésirables et que la cellulite et le phénomène d'hypersensibilité sont des réactions plutôt rares. Toutefois, il faut rappeler que près de 95 % des EIM ne sont pas déclarés aux autorités réglementaires dans la plupart des pays occidentaux15. De plus, la surveillance des effets indésirables des vaccins est réalisée par le système canadien de surveillance des effets secondaires suivant l'immunisation (SCSESSI), ce qui peut expliquer le nombre limité de cas d'EIM avec ce vaccin dans Medeffet. La déclaration des EIM liés aux vaccins se fait préférablement sur un formulaire de notification distinct16. En pédiatrie, cette surveillance est complétée par le programme « Impact de la société pédiatrique de surveillance active des effets secondaires associés aux vaccins ». Ces deux programmes ne disposent pas de banques de données accessibles en ligne. On peut toutefois consulter les bulletins Nouvelles d'Impact. On y retrouve notamment un cas de cellulite possible chez un adolescent vacciné par Pneumovax-2317. La réaction locale est apparue le lendemain et a entraîné une hospitalisation de deux jours pour antibiothérapie par voie intraveineuse afin de contrer une cellulite possible. On a également effectué une recherche dans la banque de données du Yellow Card Scheme du programme de Réaction inflammatoire locale grave à un vaccin antipneumococcique pharmacovigilance de l'agence de santé du Royaume-uni. Pour « pneumococcal polysaccharide vaccine », on trouve de nombreux cas de réactions au site d'injection, 17 cas de cellulite et 5 cas de cellulite au site d'injection pour un total de 1502 réactions et 754 cas rapportés; cela permet d'estimer en moyenne un cas de cellulite pour 69 réactions rapportées. Toutefois, compte tenu de la sous-déclaration, on ne peut tirer de conclusion sur l'incidence d'une réaction. Le phénomène d'Arthus n'est pas mentionné dans ces cas, mais des cas de désordres du système immunitaire sont rapportés, dont 12 cas d'hypersensibilité. L'analyse de l'ensemble de ces données nous permet de conclure que les réactions inflammatoires graves au site d'injection semblables au cas de notre patiente ont déjà été observées et rapportées, mais elles sont rares. À l'égard des facteurs aggravants, la voie d'administration peut jouer un rôle. En effet, Ponka et coll. ont observé que l'érythème est plus fréquent après une injection SC, mais que le diamètre de la réaction est plus grand après une injection par la voie intramusculaire (IM)19. De plus, la douleur locale persiste plus longtemps après une injection IM qu'après une injection SC. En 1999, Jackson et coll. ont montré, par une étude comprenant 1400 personnes, que le risque d'apparition de réaction locale au site d'injection est significativement plus important après une revaccination au vaccin polysaccharidique 23-valent qu'après une primovaccination (74 % contre 57 %)20. Plus particulièrement, l'équipe a montré que la revaccination était associée à un risque environ trois fois plus élevé d'apparition d'une réaction locale importante avec une zone d'inflammation d'au moins 10 cm de diamètre. Ce risque serait corrélé avec une concentration élevée en anticorps spécifiques après la primovaccination. Le risque ne serait toutefois pas associé à la durée de l'intervalle entre les deux injections, ce qui suggère que l'augmentation de l'intervalle entre les administrations ne diminuera pas nécessairement la fréquence des réactions locales attribuables à la revaccination. Rodriguez et coll. ont étudié les effets de la revaccination chez 127 adultes âgés en moyenne de 70 ans21. Ils ont conclu que la revaccination entraînait le même type d'effets indésirables mineurs que la primovaccination21. En pédiatrie, certains auteurs n'ont pas observé une telle corrélation22, tandis que d'autres rapportent un taux plus élevé de réactions locales chez les enfants revaccinés dans les trois à quatre ans après leur première vaccination23. Actuellement, au Québec, la revaccination systématique avec le vaccin antipneumococcique polysaccharidique n'est recommandée que chez les personnes présentant une asplénie ou un état médical lié à l'immunosuppression. Selon le protocole d'immunisation du Québec, une dose unique de rappel est prévue pour les personnes chez qui le facteur de risque persiste. Les enfants âgés de 10 ans et moins devraient recevoir une dose du vaccin 3 ans après la première dose et les plus de 10 ans, après 5 ans. L'utilité de toute dose subséquente reste à déterminer2. Le calendrier de vaccination locale suivi par cette patiente prévoyait deux doses de vaccin antipneumococcique conjugué 7-valent (PrevnarMD) à 2 mois d'intervalle suivies d'une dose de vaccin polysaccharidique 12 mois après la première injection. En réalité, la patiente a reçu le vaccin polysaccharidique au lieu du vaccin conjugué à sa première dose (pour une raison non documentée au dossier), puis le vaccin conjugué 3 mois plus tard et une autre dose du vaccin polysaccharidique 26 mois plus tard. Ainsi, la patiente a reçu deux doses rapprochées du vaccin polysaccharidique. Au dossier, la réaction locale notée en 2003 était décrite et notée comme une réaction au Prevnar, alors que la patiente avait réagi au Pneumovax-23. Cette confusion, liée notamment à plusieurs présentations de vaccins utilisés, à un calendrier particulier d'immunisation pour ce profil médical, à des délais variables entre les doses et à l'implication de nombreux intervenants, peut expliquer pourquoi le Pneumovax-23 a été réadministré en dépit d'une réaction importante en 2003. Elle avait par ailleurs bien toléré le Prevnar trois mois après la première injection de Pneumovax-23. Imputabilité La réaction locale observée chez cette adolescente est apparue rapidement au site d'injection de Pneumovax-23 avec des symptômes qui ont débuté dans la soirée suivant l'administration. Étant donné que la patiente avait déjà présenté une réaction similaire au Pneumovax-23, on peut considérer que cette réaction constitue une réintroduction positive. Ce type de réaction inflammatoire locale est bien décrit dans la documentation scientifique. Le fait que la réaction se situe au site d'injection du Pneumovax23 élimine d'autres facteurs étiologiques tels que les traitements concomitants de la patiente en cours depuis plusieurs semaines ou l'injection du vaccin Pentacel dans le deltoïde opposé. Si on applique l'algorithme de Naranjo, on obtient un score de 6, indiquant que la réaction observée est probablement liée à l'administration de Pneumovax-2324. Cependant, cette méthode est difficilement utilisable pour définir l'imputabilité des vaccins, car certains critères ne sont pas applicables. L'Organisation mondiale de la santé propose une méthode d'évaluation de la causalité des événements indésirables postvaccinaux25. L'utilisation de cette méthode permet de conclure que la réaction locale inflammatoire observée est très probablement attribuable à la vaccination par le Pneumovax-23. La surveillance des effets indésirables des vaccins est réalisée par le système canadien de surveillance des effets secondaires suivant l'immunisation (SCSESSI). Traitement Ce type de réaction locale requiert un traitement antibiotique empirique par voie orale ou intraveineuse selon la gravité. La composante inflammatoire et/ou allergique peut également être traitée par un antihistaminique et un anti-inflammatoire. Bien entendu, la prise en charge est également constituée d'un traitement des symptômes tels que déshydratation, vomissements, douleur, fièvre par les thérapeutiques appropriées. Enfin, la réaction observée doit être consignée dans les différents dossiers du patient afin qu'aucune administration ultérieure du vaccin ne soit réalisée. Conclusion Bien que les réactions graves aux vaccins soient rares, on rapporte des cas de réaction locale bénigne, de cellulite et de réaction allergique. Pour notre patiente, un test cutané d'hypersensibilité au phénol et un dosage des complexes Québec Pharmacie vol. 54, n° 2, février 2007 43 pharmacoVIGILANCE antigéniques précipitants peuvent être utiles afin de confirmer le diagnostic de réaction allergique. Il s'agit ici d'une réaction qui aurait possiblement pu être évitée, ou à tout le moins être moins grave si l'intervalle entre les doses avait été respecté. Les pharmaciens et les autres professionnels de la santé qui administrent des vaccins devraient être vigilants et s'assurer de respecter l'intervalle minimal entre les doses d'un même vaccin ou avec les autres vaccins et de documenter au dossier le bon vaccin administré. ■ Références 1. Plotkin S, Orenstein WA. Vaccines. 4e ed. Saunders, Philadelphia; 2004: 547. 2. Santé et Services sociaux du Québec. Protocole d'immunisation du Québec. Avril 2004 : 11 : 249-62. 3. Harper J, Oranje A, Prose N. Textbook of Pediatric Dermatology. Volume 1. 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Données relatives aux ordonnances totales, juillet 2005 à avril 2006. © Laboratoires Abbott, Limitée * Une promesse pour la vie 44 25 mcg Québec Pharmacie vol. 54, n° 2, février 2007 50 mcg 75 mcg 88 mcg 100 mcg 112 mcg Réaction inflammatoire locale grave à un vaccin antipneumococcique 20. Jackson LA, Benson P, Sneller VP et coll. Safety of revaccination with pneumococcal polysaccharide vaccine. JAMA 1999; 281: 243-8. 21. Rodriguez R, Dyer PD. Safety of pneumococcal revaccination. J Gen Intern Med 1995; 10: 511-2. 22. Koskela M, Leinonen M, Haiva VM. First and second dose antibody responses to pneumococcal Formation continue polysaccharide vaccine in infants. Pediatr Infect Dis J 1986; 5: 45-50. 23. Lawrence EM, Edwards KM, Schiffman G et coll. Pneumococcal vaccine in normal children. AJDC 1983; 137: 846-50. 24. Naranjo CA, Busto U, Sellers EM et coll. A method for estimating the probability of adverse drug reactions. Clin Pharmacol Ther 1981; 30(2): 239-45. 25. 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E Sur le plan des facteurs aggravants d'une réaction locale à un vaccin, la voie d'administration peut jouer un rôle. 12)Quel énoncé est faux ? A Un prélèvement liquidien sur le site inflammatoire, l'hémoculture ou la biopsie cutanée sont hautement sensibles et confirment généralement le diagnostic de cellulite. B Le phénomène d'Arthus est une réaction d'hypersensibilité de type III à la suite de l'injection du vaccin antipneumococcique polysaccharidique. C Les réactions au phénol, contenu dans le Pneumovax-23, sont habituellement de type anaphylactique. D La déclaration des effets indésirables liés aux vaccins se fait préférablement sur un formulaire de notification distinct et est traitée par un autre organisme que les effets indésirables aux médicaments. E L'analyse des données nous permet de conclure que les réactions inflammatoires graves au site d'injection semblables au cas de notre patiente ont déjà été observées et rapportées, mais elles sont rares. 50 ans de présence1. SYNTHROID est indiqué dans le traitement de l’hypothyroïdie. La dose doit être adaptée en fonction de l’âge, du poids, de l’état cardiovasculaire, de la présence d’autres maladies ainsi que de la gravité et de la durée de l’hypothyroïdie. La pleine dose habituelle de remplacement pour l’adulte jeune et en bonne santé est d’environ 1,7 mcg/kg/jour. Veuillez consulter les renseignements thérapeutiques pour obtenir de plus amples renseignements concernant les autres populations de patients, comme les patients âgés ou ceux atteints d’hypothyroïdie subclinique. SYNTHROID est contre-indiqué dans les cas de thyrotoxicose subclinique ou manifeste non traitée, d’infarctus aigu du myocarde, d’insuffisance surrénalienne non traitée ou d’hypersensibilité aux hormones thyroïdiennes ou à tout ingrédient inactif du produit. Les effets secondaires autres que ceux évocateurs d’une hyperthyroïdie due à un surdosage thérapeutique sont rares. Veuillez consulter les renseignements thérapeutiques pour connaître tous les détails. 125 mcg 137 mcg 150 mcg 175 mcg 200 mcg 300 mcg Québec Pharmacie vol. 54, n° 2, février 2007 45