J`appelle ici « révolutionnaire » celui qui entend supplanter le

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J`appelle ici « révolutionnaire » celui qui entend supplanter le
« Que la question du manifeste en art, et surtout de son absence, soit posée en un temps où la disparition de l’engagement politique dans les pays dits démocratiques (ou « occidentaux ») est constatée voire célébrée ne surprend guère, si l’on ramène cette question à son origine, qui est justement celle de la symbiose idéale entre écriture poétique et parole révolutionnaire. […] Le surgissement inaugural se produit dans les années 1796-­‐97 [*]. De manière significative, le je du manifeste est tout de suite un nous. » Laurent Margantin [*] Sous la plume conjointe de Hölderlin, Hegel et Schelling, dans un texte baptisé Le plus ancien programme de l’idéalisme allemand, sans doute le premier manifeste « moderne », au sens où s’y entremêlent le poétique et le politique. Mais un premier manifeste exclusivement politique avait vu le jour un an avant : voir chapitre 1. « Déblayer pour reconstruire, sans savoir grand-­‐chose du monument futur sinon qu’il sera le plus beau, cela s’appelle faire une Révolution. » Georges Bernanos (1936) « Déblayer pour déblayer, sans rien savoir du futur sinon qu’il sera différent, cela s’appelle faire un Dégagement. » Collectif MANIFESTEMENT (2011) J’appelle ici « révolutionnaire » celui qui entend supplanter le détenteur du pouvoir.
J’appelle ici « dégagiste » celui qui entend évacuer le détenteur du pouvoir.

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