Explication tablature pages

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Explication tablature pages
Les divers systèmes de tablature de luth
La tablature est un système de notation musicale très pratique pour écrire la musique
des instruments de la famille des luths. Il fut inventé au 15ème siècle.
Il n’indique pas la hauteur des notes mais leur emplacement sur l’instrument, par des
lettres ou par des chiffres correspondant aux frettes qui séparent le manche du luth en
espaces de demi-tons.
Les trois systèmes principaux pour les instruments de la famille des luths sont :
- la tablature française
- la tablature italienne
- la tablature allemande
frettes
touche
chevillier
table d’harmonie
chevilles
manche
rose
cordier
cordes
côtes
© Christine Gabrielle, Editions Fantaisie, 2012
❧ Dans la tablature française, les frettes sont désignées par les lettres de l’alphabet, la
première frette près du sillet portant la lettre «b», la deuxième portant la lettre «c» et
ainsi de suite pour les frettes suivantes.
La lettre «a» désigne la corde jouée à vide.
Ces lettres s’inscrivent sur des lignes représentant les cordes ou choeurs de
l’instrument. Le nombre de ces lignes s’élève en général à 6, mais on trouve aussi des
tablatures à 5 ou à 7 lignes.
Lorsqu’une lettre est écrite sur la deuxième ligne, cela signifie qu’il faut jouer cette
corde en mettant un doigt de la main gauche à cet emplacement. Les notes qu’il faut
jouer ensemble sont notées l’une sur l’autre.
Leurs valeurs sont représentées par des signes ressemblant à des noires, croches ou
double-croches disposés au-dessus des lignes. Des barres de mesure divisent le temps
à intervalles réguliers de deux blanches lorsque le rythme est binaire et de trois
blanches pour les morceaux en rythme ternaire.
La première corde ou chanterelle est la ligne qui est la plus proche du haut de la page.
En voici un exemple, extrait du Secret des Muses de Nicolas Vallet (1615-1616).
© Christine Gabrielle, Editions Fantaisie, 2012
❧ Dans la tablature italienne, les frettes sont désignées par des chiffres, la première
frette près du sillet portant le chiffre «1», la deuxième portant le chiffre «2» et ainsi
de suite pour les frettes suivantes.
La chiffre «0» désigne la corde jouée à vide.
Comme pour la tablature française, ces chiffres s’inscrivent sur des lignes
représentant les cordes de l’instrument et, de même que pour la tablature française,
les valeurs des notes sont inscrites au-dessus du diagramme.
Il y a cependant une différence de taille avec cette dernière car le diagramme
représentant les cordes y est inversé. La première corde se trouve donc être celle qui
est la plus proche du bas de la page.
L’exemple ci-dessous est extrait de l’ Intabulatura di Lauto de Joan Ambrosio Dalza
(1508).
Lorsqu’on commence à apprendre à lire dans l’un de ces systèmes et que l’on veut
apprendre à lire dans l’autre, on vit une petite période de flottement à cause de l’effet
«miroir». Ça ne dure pas longtemps... On s’y habitue assez rapidement!
© Christine Gabrielle, Editions Fantaisie, 2012
❧ La tablature allemande est plus complexe, car chaque intersection entre une frette
et une corde porte un signe distinct. Des lettres minuscules et des lettres majuscules,
des chiffres et autres symboles se partagent les 6 choeurs et la touche du luth. Les
cordes ne sont pas représentées par un diagramme.
Sur les cinq premières cordes, on trouve les minuscules, les majuscules étant
réservées pour les notes se trouvant sur le sixième choeur.
Géographiquement limité aux pays de langue allemande, ce système ne se perpétua
pas au-delà de la seconde moitié du 16ème siècle.
L’ exemple ci-dessus, montrant la division du manche de l’instrument, est tiré du
«Lautenbuch» de Matthias Waissel (1542).
L’exemple ci-dessous est un extrait de Ein Newgeordnet künstlich Lautenbuch de
Hans Newsiedler (1536).
© Christine Gabrielle, Editions Fantaisie, 2012

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