la parole à Jean Denis Autret
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la parole à Jean Denis Autret
Un partenariat innovant entre Agro-sans-frontières et la société GERMICOPA Parmi ces nombreux partenaires, l’association Agro-sans-frontières travaille avec la société Germicopa. Premier collecteur français de semences de pommes de terre, la société a deux activités principales : la création variétale de pommes de terre et la production de semences de pommes de terre. 30% de ses productions sont destinées au marché international. La société Germicopa travaille avec Agro sans frontière depuis une 15è d’années, en vendant des semences à l’ONG. A chacun des conteneurs, la société joint des plants gratuits de pomme de terres pour des essais (environ 10% des semences envoyées). Ces essais permettent de tester les nouvelles variétés et de trouver, petit à petit celles qui sont le mieux appropriées aux différentes régions de production en Afrique de l’ouest Les deux structures partagent également une connaissance des partenaires locaux, et n’hésitent pas à organiser ensemble des réunions d’information quand elles interviennent au même endroit. Jean-Denis AUTRET, chargé Pour Jean-Denis Autret, la production de pommes de terre ne pose pas de de l’Afrique Subsaharienne problème aux agriculteurs ouest-africains ; par contre, il leur manque un pour la société Germicopa encadrement et des savoir-faire pour la sélection de semences, ainsi qu’un peu plus de technicité sur la reconnaissance de certaines maladies. Il faut former des personnes qui puissent se déplacer rapidement pour assurer un minimum de formation. Par ailleurs, si la production de pommes de terre ne nécessite pas de matériel spécifique, elle demande des apports d’eau réguliers. La mise en place de systèmes d’irrigation permettrait de grandement faciliter l’arrosage, souvent fait par les enfants. Des tentatives voient le jour pour favoriser la multiplication des semences en Afrique de l’ouest. La principale difficulté est qu’il faut que les semences produites se conservent jusqu’à la période suivante de culture de pommes de terre, ce que ne permettent pas les méthodes traditionnelles de conservation. Des essais sont en cours sur les monts Bagzanes, au Niger, où grâce à l’altitude, le calendrier de production (janvier - avril) permet une récolte plus tardive et une meilleure conservation des semences jusqu’aux plantations d’octobre en plaine . Cependant, les nombreux problèmes parasitaires encore mal connus en Afrique font que souvent les plants sont bons à manger mais pas à replanter. Il reste à l’heure actuelle nécessaire de renouveler régulièrement la semence pour garder de bons rendements.