Janvier-Février 2014 - Istituto Di Cultura
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Janvier-Février 2014 - Istituto Di Cultura
1 Istituto Italiano di Cultura Paris direction Marina Valensise › 73, rue de Grenelle – 75007 Paris horaires pendant la journée du lundi au vendredi, de 10h à 13h et de 15h à 18h [manifestations en soirée se reporter au programme] métro ligne 10, 12 › Sèvres-Babylone ligne 12 › Rue du Bac ligne 13 › Varenne bus › 39, 63, 68, 69, 83, 94 renseignements › www.iicparigi.esteri.it › 01 44 39 49 39 réservation obligatoire pour toutes les manifestations uniquement sur › www.iicparigi.esteri.it placement libre dans la limite des places disponibles suivez nous sur Facebook et Twitter Istituto Italiano di Cultura Paris janvier, février 2014 2 janvier 2014 1 mer 2 jeu 20h 3 4 5 6 7 Les Promesses de l’art ›IIC Vittorio Montalti ven sam dim lun mar 19h30 ›IIC Rossellini à Paris Stromboli terra di Dio Dialogue d’Auteur ›IIC Azam Zanganeh / Monda sam dim lun mar 1 2 3 4 cinéma 6 littérature 7 19h 15 mer 16 jeu 19h 17 ven 16h 18 sam 19 dom 20 lun 21 mar 20h 22 mer 19h 23 jeu 17h 20h ven sam dom lun ›IIC L’Italie et moi John Scheid ›IIC Guido Guidi I magnifici Dodici ›IIC Carlo Biondo d’Asaro histoire 8 9 10 11 photographie technologie ›IIC Maria Novella dei Carraresi musique ›IIC L’Italie ... le Grand Tour photographie ›IIC Gibault / Vacchi musique Les Promesses de l’art ›IIC Nicola Galli danse 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 19h 28 mar musique 5 19h 24 25 26 27 ›IIC Vico Magistretti exposition/design ›IIC Sacrés Italiens politique ›IIC Szendy / Maggiori – Blow Up cinéma février 2014 8 mer 9 jeu 10 ven 11 12 13 14 29 mer 19h 30 jeu 19h 31 ven 19h La journée de la mémoire ›IIC Le Paris de Carlo Rosselli histoire 27 28 sam dim lun 18h30 mar 19h30 mer 18h30 jeu 20h ven 19h sam dim lun 20h mar ... lun 18h30 mar 20h mer jeu ven 20h sam dim lun mar 20h mer 19h jeu ven 19h ›IIC Gaetano Pesce art Rossellini à Paris ›IIC Viaggio in Italia cinéma Les Cahiers de l’Hôtel de Galliffet ›IIC Le paradoxe de Chiaromonte histoire Les Promesses de l’art ›IIC Cesari / Torquati musique Dialogue d’Auteur ›IIC Veladiano / Ovaldé littérature ›IIC Le Galilée de Cesare Capitani ›IIC Dante, Pasolini e Morante Les Promesses de l’art Cesari / Torquati I magnifici Dodici ›IIC Roberto Andò Les Promesses de l’art ›IIC Matteo Cesari L’Italie et moi ›IIC Jean Clair ›IIC Antonio Preziosi théâtre littérature musique cinéma musique littérature médias Les Promesses de l’art / musique / concert jeudi 2 janvier à 20h Vittorio Montalti, Profumo di Donna Ljuba Bergamelli voix, Franco Venturini piano Elève d’Alessandro Solbiati, d’Ivan Fedele, de l’Ircam, Lion d’argent pour la créativité en 2010, Vittorio Montalti (Rome 1984) vient de présenter à Venise et à Bergame son premier opéra, L’arte e la maniera di affrontare il proprio capo per chiedergli un aumento, inspiré de l’oeuvre de Georges Perec, L’art et la manière d’aborder son chef de service pour lui demander une augmentation, et composé pour La Biennale. Sa création de musique électronique Suoni nascosti, composée pendant sa résidence de décembre, sera présentée à la fin de 2014. Pour le concert de ce soir, avec la jeune cantatrice Ljuba Bergamelli et au piano le compositeur Franco Venturini, il a choisi un itinéraire atemporel au sein de l’âme féminine, à partir de Luise dans le Lied de Mozart, jusqu’aux Trois Chansons de Bilitis de Debussy, en passant par Le spectre de la rose de Berlioz, sans oublier La donna ideale de Berio, Hôtel de Poulenc, Séguidilla de De Falla et La diva de l’empire de Satie. Au programme aussi deux créations inédites, son Bestiaire Remix, inspiré des Sirènes imaginaires d’Apollinaire, Niobe de Venturini, suivis d’un hommage au fado Com que Voz relu par Pasquale Corrado, et Stripsody le divertissement pour voix seule de Cathy Berberian. entrée › 10 euros / tarif réduit › 7 euros / gratuit › étudiants, demandeurs d’emploi, inscrits aux cours de langue, cartes Rouge Plus et Blanche › réservation obligatoire. cinéma / rétrospective Rossellini à Paris mardi 7 janvier à 19h30 Stromboli terra di Dio [Italie, États-Unis 1949 – 105’ vostf] Karen, Lituanienne internée dans un camp de l’après-guerre, s’éprend d’un soldat originaire de Stromboli. Grâce au mariage, elle redevient une femme libre. Ils s’établissent dans l’île aride de l’archipel des Éoliennes, où son mari Antonio est pêcheur, mais Karen est déçue. Elle essaie de s’adapter à sa nouvelle vie, entre suspicion du voisinage face à l’étrangère et sensation de solitude. Tout la sépare de son mari, depuis la langue jusqu’aux sentiments. Elle se confie au curé, qui comprend l’anglais, mais elle se fait si insistante qu’il la repousse. Elle s’enfuit donc avec l’aide d’un gardien de phare. Elle part au risque de sa vie car elle doit côtoyer le volcan en flammes. À moitié asphyxiée, elle s’endort. Au matin, elle a la révélation du mystère de Dieu et de la grandeur des choses, et finit par accepter ce monde et l’enfant qu’elle porte en son sein. Ce classique du néo-réalisme, qui décrit l’âpreté géographique et sociale d’une microsociété en marge du monde, fut produit par Howard Hughes. Au cours du tournage, sous le feu du volcan, pendant le printemps et l’été 1949, la passion éclate entre Rossellini et Ingrid Bergman. La star suédoise, héroïne de films d’Alfred Hitchcock, entre autres, quitte Hollywood pour le réalisateur de Paisà. › entrée libre dans la limite des places disponibles › réservation obligatoire Dialogue d’auteur / rencontre vendredi 10 janvier à 19h Lila Azam Zanganeh et Antonio Monda, Cosmopolitisme et tradition Ils vivent tous les deux à New York, mais la première est un écrivain franco-iranien, le second un écrivain italien élevé à Rome. Ils vont débattre sur ce que signifie être citoyen du monde et garder vivantes les traditions nationales à l’occasion de la sortie du nouveau livre d’Antonio Monda, Nella città nuda, un recueil de cinquante histoires et de photographies prises dans le métro. C’est un hommage à la capitale du cosmopolitisme à travers des personnes, leurs gestes, leurs rêves, leurs angoisses et leur désir de liberté. Lila Azam Zanganeh est née à Paris de parents iraniens en exil. Normalienne, elle a enseigné la littérature et les langues romanes à l’Université d’Harvard et a publié un roman sur Nabokov, The Enchanter : Nabokov and Happiness (Norton, Penguin, 2011) traduit dans le monde entier et en français chez L’Olivier. Polyglotte, elle parle sept langues, collabore au New York Times et à Paris Review, et fait partie de la direction de l’International Rescue Committee. Elle a reçu le Roger Shattuck Prize for Criticism, et travaille sur un nouveau roman, The Orlando Inventions. Antonio Monda anime, avec sa femme Jacquie, le salon littéraire le plus brillant de New York. Il a publié cinq recueils d’essais et deux romans Assoluzione et L’America non esiste. Directeur artistique du festival Le Conversazioni, collaborateur de la Repubblica, il a organisé des expositions au MoMA, au Lincoln Center et au Guggenheim, réalisé un film, Dicembre, et enseigne le cinéma à la New York University. Son prochain roman s’intitule La casa sulla roccia. L’Italie et moi / rencontre mardi 14 janvier à 19h John Scheid, Le Roman scientifique. De la Rome antique à la Rome du XXe siècle Luxembourgeois de naissance et naturalisé français, Jean Scheid est un historien de la Rome antique avec une prédilection pour l’étude de la religion romaine. Professeur au Collège de France, dont il est le vice-administrateur depuis un an, et titulaire depuis 2001 de la chaire « Religion, institutions et société de la Rome antique ». Sa rencontre avec l’Italie, dont il connut tous les aspects pendant les trois années passées à l’Ecole française de Rome, date des années 70. Depuis lors, il dirige les recherches archéologiques sur le site de La Magliana, dans la banlieue de Rome, et depuis l’an 2000 à Jebel Oust (Tunisie). Spécialiste célèbre, il est l’auteur de nombreuses études dont les brillantes synthèses sont des classiques : Religion et piété à Rome, Albin Michel 1985, traduit chez Laterza en 1983 ; La religion des Romains, Armand Colin 1998, traduit chez Sestante Edizioni en 2001 ; Quand faire c’est croire. Les rites sacrificiels des Romains, Aubier 2005, traduit chez Laterza en 2011, et un guide insolite sur les traces d’un spécialiste d’il y a vingt siècles, À Rome sur les pas de Plutarque, paru chez Vuibert en 2012. photographie / conférence / exposition jeudi 16 janvier à 19h Guido Guidi, Veramente Dans le cadre de l’exposition de photos organisée à la Fondation Cartier Bresson du 16 janvier au 27 avril 2014, nous accueillons le photographe italien Guido Guidi pour un entretien exceptionnel mené par l’historienne de la photographie Marta Daho. Cette rencontre sera l’occasion de revenir sur la carrière d’un pionnier de l’école italienne du paysage, dont le manifeste fut en 1984 le projet du Voyage en Italie lancé par Luigi Ghirri. Né à Cesena en 1941, formé au langage de l’architecture, Guido Guidi explore depuis les années 60 le concept de territoire urbain, puisant ses sources dans l’histoire de l’architecture, en particulier le travail de Carlo Scarpa, ainsi que dans les films néoréalistes. Il enseigne à l’Université de Venise et de Ravenne et il est considéré comme l’un des plus grands auteurs de la photographie contemporaine. I Magnifici Dodici / rencontre vendredi 17 janvier à 16h Carlo Biondo d’Asaro, Technologies, innovation et liberté Ils ne sont pas si nombreux les managers italiens sur la scène internationale. Carlo Biondo d’Asaro est l’un d’entre eux. Président de Google Seemea (Europe du Sud, de l’Est, Moyen Orient, Amérique latine et Afrique), il a débuté sa carrière dans la finance, chez KPMG pour en devenir, douze ans plus tard, le directeur général pour la France. Vice président d’Unisys en 2001, après un court passage chez Aol Europe, en 2007 il a intégré le groupe Lagardère Active Media, avant de rejoindre Google. Polyglotte, cosmopolite, passionné d’innovation, il est l’apôtre de l’audace, mais aussi de la transparence, des traditions et de la bonne foi au service de la liberté d’expression, de la diversité, d’une attention constante envers les usagers. Face à la politique de numérisation massive, à l’érosion des valeurs que menace l’accélération technologique, quel rôle joue-t-il, en tant qu’Italien, dans la sauvegarde du patrimoine, de la culture, afin de garantir la dimension du rêve liée à notre mode de vie ? chanson / musique / récital mardi 21 janvier à 20h Maria Novella dei Carraresi, Il tempo di poi Cette soirée musicale est consacrée à un recueil de chansons écrites et mises en musique par Maria Novella dei Carraresi, une artiste vénitienne au talent éclectique, qui s’est consacrée non seulement au chant et à la musique mais aussi à la danse, au théâtre, à la littérature. Elle interprétera six chansons en italien et cinq en français accompagnée à la guitare par le compositeur de musique théâtrale Giorgio Pavan. Chorégraphe et danseuse, Maria Novella dei Carraresi est aussi l’auteur d’un roman sentimental autour de trois figures contradictoires de la femme contemporaine, Dopo di te il diluvio, publié par Marsilio en 2009, et traduit par François Rosso, sous le titre Le temps d’après, chez Michel de Maule. histoire / photo / présentation / rencontre mercredi 22 janvier à 19h L’Italie dans les photos du Grand Tour Giovanni Fanelli et Barbara Mazza, deux architectes passionnés d’histoire et d’art graphique, nous guident grâce à leur collection de photos dans un itinéraire inattendu. Parcours initiatique, occasion de dépaysement, découverte du passé, le Grand Tour dans les villes et les sites légués par l’Antiquité fut pendant deux siècles l’étape incontournable de toute éducation choisie. C’est ce que nous allons suivre pour fêter la parution, chez Nicolas Chaudun, d’un magnifique volume, regroupant les prises de vues réalisées par des photographes réputés, tels que Leopoldo Alinari, Alphonse Bernoud, Robert Macpherson, Robert Rive, Giorgio Sommer, et les citations célèbres tirées des récits de voyages de grands écrivains, tels que Dumas, Théophile Gautier, Maupassant ou Zola. musique / rencontre / présentation jeudi 23 janvier de 17h à 18h30 Soudain dans la forêt profonde À la veille du concert du Paris Mozart Orchestra, le samedi 25 janvier à 11h à la Salle Pleyel, nous avons invité son directeur, Claire Gibault, collaboratrice de Claudio Abbado et première femme à diriger l’Orchestre de la Scala et le Philarmoniker de Berlin, et le compositeur Fabio Vacchi pour nous présenter Soudain dans la Forêt Profonde, mélologue pour quinze instruments et récitant (Julie Sicard) inspiré du roman de l’israélien Amos Oz. Il s’agit d’un conte initiatique, mettant en scène deux enfants qui s’aventurent dans la forêt autour de leur village maudit, pour en élucider le mystère. Réalisé par l’un des principaux compositeurs italiens, Fabio Vacchi, célèbre pour ses créations de théâtre musical, ainsi que pour sa collaboration aux films de Patrice Chéreau et d’Ermanno Olmi, cet apologue de la diversité culturelle dénonce la tyrannie du conformisme pour nous livrer un message de tolérance et d’amour. Les Promesses de l’art / danse / chorégraphie / performance jeudi 23 janvier à 20h Nicola Galli, Delle ultime visioni cutanee Directeur artistique du festival Totem en collaboration avec Natasha Czertok, membre du Collectivo cinetico dirigé par Francesca Pennini, Nicola Galli (Ferrara 1990), l’un des danseurs les plus prometteurs de sa génération, a été sélectionné comme artiste résident du mois de janvier. Gymnaste, danseur et chorégraphe, sensible à la recherche interdisciplinaire, il mêle dans ses travaux les arts visuels et la photo, la vidéo et l’art de la performance, toujours au service d’une perception expérimentale aux innombrables configurations physiques. Le projet qu’il présente ce soir consiste en une opération de désincarnation progressive et dans l’élimination de différentes strates corporelles en trois temps, suivies d’un épilogue dont le but est la restitution d’une harmonie finale au corps enchâssé dans sa forme naturelle. La journée de la mémoire lundi 27 janvier à 19h Le Paris de Carlo Rosselli, sur les traces d’un humaniste en exil Au cours de la Journée de la mémoire, les historiens Éric Vial et Alessandro Giacone présentent le dernier livre de Diego Dilettoso, La Parigi e la Francia di Carlo Rosselli, paru chez Biblion Edizioni, une biographie intellectuelle de l’antifascisme en exil, reconstituée à travers les lieux de mémoire et récompensée du prix Italiques. Fruit de recherches dans les archives, il s’agit d’une Bildungsreise, d’un voyage de formation, qui offre la cartographie complète, politique et sentimentale à la fois, de l’exil de l’historien socialiste et libéral à Paris. Fondateur du mouvement « Giustizia e libertà », engagé dans la guerre civile espagnole, après son évasion rocambolesque de l’île de Lipari, où il avait été condamné à vivre par le fascisme, Carlo Rosselli s’exila pendant huit ans dans « la capitale de la liberté ». Il fut brutalement assassiné ainsi que son frère Nello, sur ordre du régime de Mussolini, par les miliciens de la Cagoule, un groupe de terroristes français d’extrême droite, dans les bois de Bagnoles-de-l’Orne, le 9 juin 1937. design / exposition / vernissage mercredi 29 janvier à 18h30 [exposition jusqu’au vendredi 21 mars] Vico Magistretti, Lo studio del genio « Pas de broderies » répétait Vico Magistretti à ses collaborateurs. Absence de rhétorique, pureté des lignes, dialogue avec les traditions locales, voici les ingrédients de l’esthétique de l’architecte italien, protagoniste du design industriel et du concept design. Pendant soixante ans d’activité professionnelle, Vico Magistretti poursuit l’équilibre entre la rigueur rationaliste et la liberté poétique, au service d’une œuvre singulière et universelle, où la douceur des formes s’allie à l’ironie du ready made. Aussi, pour essayer d’illustrer le travail de son génie, a-t-on puisé aux archives de son bureau d’études (30 000 ébauches et dessins techniques, 7 000 photos, 3 000 documents, une collection de maquettes prototypes) conservées par la Fondation Magistretti et classées par la Région Lombardie. Grâce à la Fondation Studio Museo Vico Magistretti dirigée par Rosanna Pavoni (responsable des archives et de leur inventaire) on a sélectionné les dessins, les ébauches, les produits qui composent cette exposition conçue pour l’Hôtel de Galliffet. C’est l’occasion de découvrir comment les idées, les paroles et les oeuvres de Magistretti ont germé dans son esprit, et d’illustrer, grâce aux grandes marques italiennes (Artemide, De Padova, Flou, Oluce, Schiffini), la profondeur de son génie appliqué à l’industrie du design. politique / économie / histoire jeudi 30 janvier à 19h Sacrés Italiens Où va l’Italie et qu’en est-il des Italiens ? Voilà les questions simples et profondes, mais lourdes de conséquences, que pose la lecture du dernier livre d’Alberto Toscano, Sacrés Italiens, publié chez Armand Colin. Ancien correspondant de Panorama et Il Giornale, doyen des journalistes étrangers à Paris, Alberto Toscano décrit avec ironie et réalisme l’attitude du peuple de la péninsule à l’égard des moments critiques de son histoire. Tout en présentant ce livre, il répondra à ces interrogations en compagnie d’Andrea Goldstein, économiste de l’OCDE, qui préside l’association Alumni Bocconi à Paris. littérature / cinéma / enjeux et perspectives / projection vendredi 31 janvier à 19h Peter Szendy et Robert Maggiori autour de Blow Up [Italie, Royaume Uni, États-Unis, 1967 – 112’ vostf] Dans le cadre de la VIIe édition des Enjeux contemporains de la littérature, le festival organisé par la Maison des écrivains et de la littérature, nous accueillons le philosophe musicologue Peter Szendy, théoricien du cinéma exposé à l’épreuve de sa finitude, et le critique littéraire du quotidien Libération, Robert Maggiori. Ensemble, ils vont réfléchir sur les enjeux et les perspectives de l’écriture contemporaine. Ils discuteront de la réalité, de l’art et de sa représentation, à partir de ce chef-d’œuvre du cinéma, qui met en scène un photographe de mode des années 60, témoin involontaire d’un meurtre, commis dans un jardin public de Londres et révélé par les agrandissements de ses photos. Il découvre la mystérieuse disparition du cadavre, après le vol de ses clichés et de ses négatifs dans son atelier. › entrée libre dans la limite des places disponibles › réservation obligatoire art contemporain / exposition / rencontre lundi 3 février à 18h30 Gaetano Pesce à L’Hôtel de Galliffet À la veille de l’exposition à Paris d’une vingtaine d’œuvres du célèbre artiste italien, présentée du 4 au 15 février 2014 chez Sotheby’s France, nous accueillons une rencontre extraordinaire avec Gaetano Pesce lui-même, en présence de la commissaire de l’exposition, des directeurs de Sotheby’s et de nombreux collectionneurs français. Presque vingt ans après la dernière grande exposition au Centre Pompidou, ce sera l’occasion de revisiter l’œuvre d’un grand talent de l’art contemporain, et d’entamer un débat sur ses tenants et ses aboutissants. cinéma / rétrospective Rossellini à Paris mardi 4 février à 19h30 Viaggio in Italia [Italie, France 1955 – 88’ vostf] Un couple de bourgeois anglais arrive à Naples pour régler une affaire d’héritage. Katherine (Ingrid Bergman) visite le musée archéologique avec la collection Farnèse, les environs de la ville, Cumes, la Solfatare, pendant qu’Alexandre (George Sanders), part à Capri rejoindre son amie Judy. À son retour, ils prennent conscience de leur incommunicabilité et décident de divorcer. Ce choix rend d’autant plus bouleversante leur visite à Pompéi. Dans une scène où le véritable directeur des fouilles archéologiques, Amedeo Maiuri, joue un rôle de figurant, ils assistent à la mise à jour d’un couple de pompéiens, grâce à la célèbre technique du moulage de plâtre. L’apparition lente et savamment orchestrée de ce couple uni pour l’éternité constitue un choc pour Katherine et une amorce de dialogue avec son mari. La fin du film les réunira ‘miraculeusement’ lors d’une procession en l’honneur de San Gennaro. Intégrant le néoréalisme à l’étude psychologique, dans un scénario inspiré de Duo, la nouvelle de Colette, et écrit avec Vitaliano Brancati et Antonio Pietrangeli, Rossellini instaure une nouvelle forme de narration cinématographique qui préfigure celle de Michelangelo Antonioni et de la Nouvelle vague. › entrée libre dans la limite des places disponibles › réservation obligatoire Les Cahiers de l’Hôtel de Galliffet / histoire / présentation mercredi 5 février à 18h30 Le paradoxe de Chiaromonte Nicola Chiaromonte, l’intellectuel antifasciste exilé à Paris de 1934 à 1940, participa activement à la vie culturelle française, il collabora à la revue Preuves et il s’engagea dans la guerre d’Espagne dans l’escadrille d’André Malraux, qui le mit en scène dans L’Espoir sous les traits de Scali. Puis, en 1941, il émigra aux États-Unis, se lia d’amitié avec Hannah Arendt et Mary McCarty, écrivit pour les revues engagées, Partisan Review, The New Republic, Politics. Rentré en Italie, il fonda la revue Tempo presente avec Ignazio Silone et devint critique théâtral au Mondo et à l’Espresso. À l’occasion de la traduction de son recueil d’essais dans les Cahiers de l’Hôtel de Galliffet, et de la parution de Fra me e te la verità. Lettere a Muska, correspondance inédite avec une religieuse américaine (Una città), nous avons invité son éditeur Wojciech Karpinski, l’ancien dissident polonais Adam Michnik, le philosophe Alain Finkielkraut et l’historien Marco Bresciani à reconstruire le legs historique de cet humaniste critique, anticommuniste intransigeant, hérétique militant de l’aristocratie de l’esprit, qui survécut aux affres de la guerre froide. Les Promesses de l’art / musique / concert jeudi 6 février à 20h Matteo Cesari, Emanuele Torquati avec le projet Bloom, Liszt et l’Italie Le projet Bloom, collectif d’excitation artistique, est né de la rencontre de trois personnalités du monde de la musique, du théâtre et des arts visuels avec des musiciens sensibles à la création. Il ambitionne de réinventer les conditions de production et de réception de l’art et vise à accroître l’expérimentation dans le jeu qui unit les artistes à leur public. Le flûtiste Matteo Cesari et le pianiste Emanuele Torquati, jeunes artistes talentueux sélectionnés par les compositeurs Salvatore Sciarrino et Ivan Fedele pour la résidence de février, ont donc choisi pour leur premier concert l’œuvre pour piano de Franz Liszt, connue pour son brio, sa virtuosité, son expression exacerbée. À la fin de sa vie, Liszt séjourna à Venise où il écrivit ses dernières pièces, empreintes de solitude et d’une profonde spiritualité, bien loin de l’image que l’on a très souvent du maître hongrois. Un nouveau monde sonore s’ouvre alors, qui semble, d’une certaine façon, annoncer l’esthétique du XXe siècle en Europe. Au programme: Franz Liszt / Richard Wagner, Venezia, pianoforte solo ; Filippo Tommaso Marinetti, La bataille d’Andrinople ; Franz Liszt, Nuages Gris, pianoforte solo ; Salvatore Sciarrino, Fra i testi dedicati alle nubi, flûte solo ; Franz Liszt, La lugubre gondole II, pianoforte solo ; Filippo Tommaso Marinetti, La cuisine futuriste (extraits) ; Franz Liszt, Angelus ! Prière aux anges gardiens ; Fausto Romitelli, Trash TV Trance, guitare électrique. entrée › 10 euros / tarif réduit › 7 euros / gratuit › étudiants, demandeurs d’emploi, inscrits aux cours de langue, cartes Rouge Plus et Blanche › réservation obligatoire. Dialogue d’Auteur / rencontre vendredi 7 février à 19h Mariapia Veladiano et Véronique Ovaldé, La vie à côté et la transparence du cœur Rebecca est une fille très laide. Rejetée par ses parents, elle vit, cloîtrée dans une maison au bord d’un fleuve, une existence sans espoir, silencieuse et étouffante, jusqu’au jour où elle se découvre un don pour le piano et trouve une nouvelle partition à jouer. Le ton heureux du récit à la première personne, la narration romanesque et une langue extrêmement raffinée expliquent le succès de ce premier roman à l’ambiance de film noir des années 40-50, récompensé du Prix Calvino 2010, finaliste au Prix Strega et primé par 90.000 exemplaires vendus. Trois ans après, à l’occasion de la traduction du livre chez Stock, son auteur, Mariapia Veladiano, professeur de lettres à Vicenza, s’entretient sur l’art du roman, les embûches de l’autofiction, et l’emprise imaginaire du réel avec Véronique Ovaldé. La romancière française, auteur elle aussi de fables contemporaines, (Et mon cœur transparent, La Grâce des brigands) est une tisseuse de songes qui explore avec humour et gravité les mêmes racines du mal touchant jusqu’aux méandres du don de soi et de la culpabilité. théâtre / mise en scène lundi 10 février à 20h Le Galilée de Cesare Capitani Après le grand succès de Moi, Caravage, le spectacle théâtral sur la vie du célèbre peintre de la Renaissance, le comédien et metteur en scène Cesari Capitani s’attache à un autre protagoniste de cette époque. Voici donc sa mise en espace inédite d’un certain nombre de lettres envoyées par le célèbre physicien à Kepler, à Christine de Lorraine, grande duchesse de Toscane, au Doge de Venise entre 1610 et 1616. Dans ces missives, l’astronome, le mathématicien, le philosophe fondateur de la méthode expérimentale traite, d’un style ironique et féroce, des sujets graves. Il en ressort un appel aussi puissant que désespéré contre tout obscurantisme qui, quatre siècles plus tard, garde encore toute son actualité. littérature / histoire / table ronde lundi 17 février à 18h30 Amor che move Dante, Pasolini e Elsa Morante Peut-on lire la performance de la Vita Nova, par laquelle Dante crée l’auteur moderne, en parallèle avec celle qui, chez Pasolini, la détruit ? Quel rapport entretient la soumission masochiste du protagoniste de Petrolio, le dernier roman de Pasolini avec la fusion de l’âme dans la transcendance, chantée par Dante dans le Paradis ? Et quelle est l’évolution du concept de résurrection de la chair depuis le Purgatoire de Dante jusqu’à Aracoeli d’Elsa Morante ? Voici les questions qui interpellent l’historien de la littérature Manuele Gragnolati, spécialiste réputé des études sur Dante à Oxford et Berlin. À l’occasion de la sortie de son dernier essai (Amor che move, il Saggiatore) sur le langage du corps et la forme du désir chez Dante, Pasolini et Elsa Morante, l’auteur reviendra sur un dialogue aussi fécond qu’inattendu lors de la table ronde animée par Davide Luglio, professeur à la Sorbonne, avec Alberto Casadei de l’Université de Pise et Sara Fortuna de l’Université Guglielmo Marconi de Rome. Les Promesses de l’art / musique / concert mardi 18 février à 20h Matteo Cesari et Emanuele Torquati, Récital en duo Le parcours du jeune Duo italien, artistes résidents du mois de février, s’ouvre avec la transcription des Six Épigraphes Antiques de Claude Debussy, recueil d’images suggestives tirées d’une Antiquité séduisante et mystérieuse. Il s’agit d’un regard tourné vers le passé qui se rapproche des deux morceaux contemporains pour instrument soliste, dont on présente ce soir la première exécution française : une sélection des Prés composés par Stefano Gervasoni pour piano solo, une collection de feuilles d’album ironiquement expressives ; et puis l’extrême virtuosité de Beyond – a system of passing, partition pour flûte écrite par Matthias Pintscher (première exécution française). La seconde partie du concert sera consacrée à deux exemples – contemporain et romantique – de Lieder ohne Worte : le Lied du japonais Toshio Hosokawa et le chef d’œuvre de Franz Schubert, Introduction, Thème et Variations sur le Lied Trockne Blumen. › entrée libre dans la limite des places disponibles › réservation obligatoire I Magnifici Dodici / rencontre / cinéma / projection vendredi 21 février à 19h30 Viva la libertà [Italie 2013 – 94’ vostf] Roberto Andò, L’identité et le pouvoir cachés Le succès de Il trono vuoto, dernier roman de Roberto Andò, romancier, essayiste, réalisateur, Prix Campiello Opera Prima 2012, a ouvert la voie à un très beau film, Viva la libertà, que nous verrons ce soir avant de rencontrer son auteur. Ce film, écrit en collaboration avec Angelo Pasquini et primé pour le meilleur scénario (David de Donatello et Nastro d’argento 2013) et pour le meilleur acteur non protagoniste (Valerio Mastandrea), raconte l’aventure d’Enrico Olivieri (Toni Servillo) un homme politique épuisé par le pouvoir et sauvé par ses collaborateurs grâce au recours à son double, un frère jumeau demi-fou au génie paradoxal. Habitué du grand théâtre sicilien du paraître, éveillé au drame de l’identité par Pirandello, Sciascia, Tomasi di Lampedusa, Roberto Andò est considéré comme l’une des voix les plus intéressantes du cinéma italien d’aujourd’hui. Les Promesses de l’art / musique / concert mardi 25 février à 20h Matteo Cesari, Récital en solo La recherche musicale d’un interprète foisonnant comme le flûtiste Matteo Cesari suppose une interrogation inassouvie. Peut-il y avoir des moments de contact entre deux langages musicaux aussi distants dans le temps que ceux de Johann Sebastian Bach et du compositeur contemporain Ivan Fedele ? Il serait peut-être plus simple de saisir le rapport qui existe entre la Partita en La mineur de Bach et les trois morceaux pour flûte d’Ivan Fedele (Donax, Apostrophe, Dedica). En fait, celui qui trancha le lien avec la tradition fut sans doute Carl Philipp Emmanuel Bach. Car ce dernier par sa Sonate en La mineur se détacha clairement de l’œuvre composée trente ans auparavant par son père. Voici donc une invitation au questionnement sur la dialectique qui unit le langage et l’esthétique musicaux à travers les siècles. Le dernier des trois concerts de résidence en témoigne. › entrée libre dans la limite des places disponibles › réservation obligatoire L’Italie et moi / rencontre mercredi 26 février à 19h Jean Clair de l’Académie française, Le mie prigioni L’amour de l’Italie chez Jean Clair a un commencement précis : une colonie de vacances pour adolescents sur le lac de Garde, peu après guerre, d’où il s’échappe pour voir Venise. L’escapade s’achève aux Zattere, dans la prison pour les mineurs. Depuis, ce fils d’anciens paysans de la Mayenne n’a pas cessé de tisser la trame de sa fascination pour la patrie de l’art et de notre civilisation. Historien d’art, conservateur au Centre Pompidou puis Directeur du musée Picasso jusqu’en 2005, nommé Directeur du Centenaire de la Biennale de Venise en 1995, membre de l’Académie française depuis 2008, Jean Clair est l’auteur d’essais parmi les plus aigus de notre époque. Il faut lire son nouveau livre, Les Derniers jours, paru chez Gallimard, pour découvrir l’intensité de son regard, la profondeur de sa mélancolie de vieil humaniste, et aussi l’effort tenace qui l’accompagne pour conjurer ce qui lui paraît être un crépuscule de notre civilisation. médias / politique / économie / rencontre vendredi 28 février à 19h Radiocronaca di una crisi Quel rôle a joué l’information dans la crise récente ? Voici le point de départ pour mesurer le poids des médias sur l’économie. Sans l’info, certes, la crise aurait pu être encore plus dramatique. Mais elle impose une analyse décapante de ses enjeux et de ses limites. Antonio Preziosi, directeur du Giornale Radio Rai et de la chaîne Rai Radio 1 présente son dernier livre, dans lequel il décrit vices et vertus des professionnels de l’info et met à nu la façon dont ils conditionnent les comportements sociaux. Il ouvre ainsi la boîte à outils de son métier, pour mieux éclairer le passage de la crise financière à la reprise économique. Car surmonter la crise c’est surtout agir, et pour cela il faut d’abord connaître la réalité afin de mettre en place un agenda politique, allant au-delà des idéologies et des frontières nationales. Festival du documentaire italien / projection du 15 janvier au 12 février doc.it lieu › Cinéma La Clef › 34 Rue Daubenton – 75005 Paris entrée › 6, 50 euros Chaque année, l’association nationale des documentaristes italiens organise un festival de documentaires dans plusieurs villes italiennes (Rome, Naples, Turin, Milan). Cette année, pour la première fois, doc.it voyage en Europe, et sera présent à Londres, Berlin et Paris. À Paris, cinq documentaires sélectionnés par un jury de cent professionnels du cinéma, seront projetés tous les mercredis à 20h, au Cinéma La Clef, associé pour l’occasion à l’Institut culturel italien. mercredi 15 janvier à 20h Le Cose Belle / Les belles choses de Giovanni Piperno et Agostino Ferrente [Italie 2012, 80’ vostf] À Naples le temps n’existe pas : c’est une croyance populaire, une superstition, un tour de magie, une chanson. On passe le temps à attendre et puis à l’improviste à se souvenir. Mais alors, est-ce que les belles choses arriveront ? Ou est-ce que les belles choses c’était avant ? Cette question du temps est au centre du documentaire à travers les images et interviews de quatre jeunes, filmés dans la ville de Naples pleine d’espoir en 1999, et que l’on retrouve dans le Naples paralysé d’aujourd’hui. mercredi 22 janvier à 20h Il libraio di Belfast / Le libraire de Belfast d’Alessandra Celesia [Italie/France 2012, 54’ vostf] Un libraire sans librairie, un rappeur couvert de cicatrices, un punk dyslexique amateur d’opéra, une chanteuse adepte de X-factor, un matelas trop grand pour le lit d’antan, une énième alerte à la bombe... Le libraire de Belfast a construit son arche sur les échafaudages de sa petite maison en briques, où des centaines de volumes invendus racontent le naufrage d’une ville. John Clancy cherche un nouveau chemin dans les pages jaunies par le temps et les cigarettes consommées avec intempérance. (Lauréat du Festival dei Popoli 2012). mercredi 29 janvier à 20h Il Gemello / Le jumeau de Vincenzo Marra [Italie 2012 – 88’ vostf] Il Gemello est le surnom de Raffaele. Il a 29 ans et deux frères jumeaux. Il est arrivé en prison à l’âge de 15 ans pour avoir braqué une banque, et y vit depuis 12 ans. Raffaele n’est pas un détenu normal, il a du charisme et jouit d’un grand « respect » de la part des autres détenus. Le pénitencier de Secondigliano (Naples) est sa maison. Là, dans ce lieu de douleurs, il vit avec son compagnon de cellule Gennaro, du même âge que lui et condamné à la prison à vie. (Mostra del Cinema de Venise 2013, journée des auteurs). mercredi 5 février à 20h Materia Oscura / Matière obscure de Massimo D’Anolfi et Martina Parenti [Italie 2012, 80’ vostf] Salto di Quirra, Sardaigne. Enquête géologique sur la pollution liée à l’expérimentation militaire, recherches dans les archives filmées de l’armée et vie quotidienne d’un paysan qui élève des bêtes avec son fils : en trois temps, des champs d’essais militaires aux champs des paysans, portrait d’une zone de guerre en temps de paix. (En compétition à la Berlinale 2012). mercredi 12 février à 20h Noi non siamo come James Bond / Nous ne sommes pas comme James Bond de Mario Balsamo [Italie 2012, 73’ vostf] Le film raconte comment deux amis, grâce au lien très fort qui les unit, réussissent à surmonter le traumatisme d’une grave maladie qui les a touchés, d’abord l’un puis l’autre. Au départ, un voyage loufoque inspiré d’un vieux projet : tourner un film qui fasse un pied de nez à James Bond, leur passion de jeunesse. Au milieu de réflexions profondes sur le sens de la vie, les deux protagonistes transforment leur maladie en un horizon positif, à partir de leur mythe d’antan. (Lauréat du Festival de Turin 2012).