Adapter l`habitat des foyers et résidences sociales aux migrants âgés

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Adapter l`habitat des foyers et résidences sociales aux migrants âgés
Adapter l’habitat des foyers
et résidences sociales aux migrants âgés
Le logement d’insertion
Aftam
1
La problématique
du vieillissement des résidants
L’Aftam est confrontée, elle aussi, au phénomène de vieillissement des résidants et à la gestion de ses conséquences.
Sur les 10 357 résidants des 45 FTM et 33 résidences sociales
gérés par l’Aftam, 48.45 % sont âgés de plus de 55 ans, et
18 %, soit près de 2 000 personnes, ont plus de 70 ans.
2
La résidence sociale
Paul-Aymard Duvernay
à Gennevilliers
C’est un établissement moderne de 120 lits, construit en
2000, qui offre des prestations d’hébergement aux normes
actuelles de confort et d’habitabilité : chambres individuelles et studios équipés de douche, lavabo et kitchenette
(pour les studios).
Les résidants sont essentiellement des travailleurs, ou d’anciens travailleurs, migrants, issus en majorité du FTM transformé en résidence sociale et du programme de Résorption
de l’Habitat Insalubre (RHI) initié par la ville.
a. L’adaptation du bâti
L’accueil d’un public vieillissant, aux capacités motrices
réduites et à l’état de santé dégradé, a été pris en compte
dans le projet de résidence sociale :
• création de logements adaptés aux situations
de handicap léger
• installation d’un ascenseur et de rampes d’accès
pour fauteuils roulants
• organisation des logements en unités de vie conciliant
individualisation des logements et convivialité
• aménagements des espaces extérieurs afin de faciliter
l’accès et l’utilisation
b. L’expérience des « chambres-navettes »
en place depuis 2000
4 chambres sur 120 sont gérées de manière spécifique :
chaque logement est occupé par trois résidants, titulaires
d’un contrat de résidence de 4 mois, afin de tenir compte du
phénomène de « navette » pratiqué par les résidants entre la
France et le pays d’origine.
Contact :
Aftam - Rodolphe Baudemont,
directeur de l’unité territoriale des Hauts-de-Seine
Tél. 01 47 25 75 42
E-mail : [email protected]
c. Un fonctionnement centré
sur le maintien à domicile
La responsable d’hébergement assure une veille sociale et
sanitaire, afin de repérer le plus tôt possible les cas qui
nécessitent une intervention des services d’aide à domicile,
mais aussi afin d’effectuer un travail en amont pour amener
les résidants concernés à :
• prendre conscience de leur situation
• envisager le principe d’une aide extérieure
• mieux adhérer à la démarche
Lorsqu’elle repère une situation problématique, elle effectue un signalement au Service Troisième Age de la ville de
Gennevilliers, qui dépêche sur le site un(e) conseiller(ère)
technique, afin d’évaluer le degré de dépendance du résidant
selon la grille AGGIR, et de se mettre en relation avec le
médecin traitant de l’intéressé.
Un dossier d’Aide Personnalisée à l’Autonomie (APA) est constitué pour financer l’intervention d’une auxiliaire de vie.
La mise en œuvre des mesures d’aide à domicile est exclusivement assurée par la municipalité : portage de repas, aide
ménagère, soutien administratif, aide aux déplacements.
Ce dispositif repose sur un partenariat diversifié, solide et
structuré en un réseau, dont le pivot est la responsable d’hébergement. Il est constitué des principaux acteurs locaux de
l’action sanitaire et sociale :
• Service Troisième Age de la ville
• Service logement municipal
• Centre Communal d’Action Sociale
• Circonscription d’Action Sociale
• CPAM / CRAMIF
• CAF
• Réseau Ville-Hôpital
• Pôle personnes âgées de la ville de Gennevilliers.
Ce partenariat a aussi permis la mise en place d’ateliers sur
l’orientation et le suivi médical des résidants âgés, et la mise
en œuvre de bilans de santé dont ont pu bénéficier 80 %
des résidants.

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