À Nantes-Atlantique, une grève pour un aéroport propre
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À Nantes-Atlantique, une grève pour un aéroport propre
Actualité Loire-Atlantique lundi 03 mars 2008 À Nantes-Atlantique, une grève pour un aéroport propre Les vingt salariés de la société Sin et Stes étaient en grève, hier, à l'aéroport. Ils veulent continuer à nettoyer avec les moyens humains actuels. En grève, dimanche, à l'aéroport de Nantes, les salariés en charge de l'entretien ont fait signer une pétition pour garder leurs moyens afin d'assurer la propreté du site. Les aérogares 1, 2, 3 et 4, les couloirs, les brasseries, mais aussi : les salles d'attente et les étages. Et encore les salles de réunions à réinstaller. Sans oublier 110 toilettes à nettoyer toutes les heures. Et encore les salles de tri des bagages en soussol, les chariots à ranger... « Et puis, ici, dans l'aéroport, il y a du monde tout le temps. Même la nuit. Pas toujours facile de travailler ! » Brigitte fait le ménage depuis six ans à l'aéroport de Nantes-Atlantique. Elle était en grève, hier, comme tous ses collègues. « Le plus difficile, ce n'est pas les grandes surfaces à traiter mais tous les petits détails. Et la CCI (la chambre de commerce, propriétaire des lieux) veille et contrôle. » Au 1er janvier 2008, la société de nettoyage Stin et Stes a raflé le marché, détenu auparavant par Onet. Les employés sont alors devenus les salariés de cette société, dont la direction régionale est basée à Carquefou, à côté de Nantes. « Nous avons appris, il y a dizaine de jours, que le nouveau plan d'organisation prévoyait des suppressions de postes, expliquent les grévistes. Et, surtout, nous nous trouverions à travailler tout seul en journée et seulement quatre la nuit. » La grève a été bien orchestrée. Juste avant l'inauguration de la nouvelle extension de l'aéroport prévue mercredi, les délégués CFDT et CGT ont mobilisé, ce dimanche, dès 5 h. Et le mouvement a été suivi à... 100 %. La nouvelle organisation suspendue « On connaît le travail. Deux personnes de jour de 6 h à 13 h puis de 13 h à 20 h. Et la nuit, cinq personnes pour tout faire, ce n'est pas de trop. » Alors, les salariés veulent garder ce fonctionnement. « Sauf que, de mon côté, cela ne passe pas. Il n'y a personne le week-end et je dois employer des gens à contrat à durée indéterminée. » En décrochant ce marché, le directeur régional de la société Sin et Stes, Bruno Callec, avait déjà ses ratios en tête. « La société gère d'autres aéroports pour l'entretien et nous appliquons des barèmes. Suivant le cahier des charges, nous pensions que cela était jouable au prix proposé à la CCI. » Sans pour autant « faire courir les employés pour réaliser le travail », assure-t-il, il préconisait de muter deux personnes et de changer le planning des dix-huit salariés restants pour réaliser la tourne des weekends. Après négociation, il a accepté de retirer cette nouvelle organisation. Quatre rendez-vous sont pris avec les délégués du personnel pour trouver une solution sur l'organisation du travail avant vingt jours. « C'est un gros marché pour nous mais seulement si on gagne de l'argent. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. » Le directeur régional est clair ! Élisabeth BUREAU. Ouest-France http://www.nantes.maville.com/a-Nantes-Atlantique-une-greve-pour-unaeroport-propre/re/actudet/actu_dep-577026------_actu.html