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P ortrait P ortrait Geronimo Direct, l’orfèvre de la data > Agence de marketing direct, créée il y a plus de 20 ans par Pierre Bonati, Geronimo Direct est toujours resté fidèle à ses principes : conseiller les annonceurs, les agences et les professionnels dans leur stratégie de marketing direct, et plus particulièrement leur stratégie fichiers. L’Agence est spécialisée sur les hauts revenus, faisant de sa marque de fabrique le sur-mesure à travers un traitement « donnée par donnée » des fichiers. Rencontre avec Marie Salliou, cogérante de Géronimo Direct. VAD & E-Commerce : Pouvez-vous nous présenter votre entreprise (historique, positionnement, principaux clients...) ? Marie Salliou Directrice Carte d’identité om de l’entreprise : N Geronimo Direct ate de création : D décembre 1991 Effectifs : 5 pers rincipaux chiffres : P • 3 millions d’Euros de CA • 20 M d’adresses par an • un catalogue de + 80 exclusivités ite web : S www.geronimodirect.com 8 VAD & E-commerce nº 232 - Avril / Mai 2013 www.vadinfo.fr Marie Salliou : Geronimo Direct est une agence de marketing direct qui existe depuis plus de 20 ans. Nous sommes spécialisés sur la presse, les hauts revenus et le secteur caritatif. Nos principaux clients sont, pour la presse : Les Echos, Challenges, Libération, groupe Valmonde ; dans le secteur caritatif : Amnesty International, MSF, Fondation de France ; et dans le domaine financier : Nexity, Richelieu Finance, ING, notamment. Notre chiffre d’affaires s’élève à 3 millions d’euros pour 20 millions d’adresses gérés et une centaine de clients en compte. Notre positionnement est simple : le sur-mesure. Nous ne disposons pas de Mégabase et ne le souhaitons pas. Notre métier consiste à chercher, à débusquer les cibles niches pour nos clients. Notre plusvalue consiste à apporter une approche différente, chercher des informations spécifiques et de qualité pour chaque client. Finalement, on peut davantage nous apparenter à un couturier haut de gamme qu’à une enseigne de grande distribution. Autrement dit, nous sommes des enquêteurs de terrain et n’hésitons pas à chercher des fichiers composés d’un millier d’adresses, mais hautement qualifiées avec, à la clé, un ROI important. Egalement, il n’est souvent pas nécessaire d’aller chercher les données à l’extérieur. Parfois, un fichier interne bien travaillé peut suffire. Cette situation est intéressante pour l’entreprise qui n’investit pas dans de la location de fichier et dispose, en retour, d’un fichier de qualité avec de données fraîches. Enfin, nous accordons beaucoup d’importance à la pédagogie. Il n’est pas question d’arriver chez nos clients sans leur expliquer ce que nous faisons étape par étape, que ce soit au niveau technique (comme expliquer la déduplication, par exemple) ou stratégique. Spécialiste des fichiers et de la donnée, pensez-vous que la recherche incessante de «plus de données» est pertinente ? Quels sont les enjeux, les avantages et limites ? MS : Nous pensons que la recherche d’un maximum de données est indispensable, notamment pour les actions de fidélisation. Néanmoins, ce que l’on nomme la Big Data a des limites. Ces limites sont, d’une part, technologiques, car il faut savoir chercher, concentrer et faire parler des données de sources et de formats différents (données financières, de consommation, sociodémographiques, etc.). Et, d’autre part, il faut garantir la fraîcheur des données, ce qui reste déjà compliqué sur un fichier « classique ». Egalement, l’hypersegmentation peut mener l’entreprise à perdre de vue le rythme de vie de ses clients et leurs « envies » imprévues. Prenons l’exemple d’une femme ayant acheté 3 robes en taille 40. Si un jour elle a perdu du poids, le fait de recevoir un message, sans avoir pris en compte cet élément pourrait, pour l’annonceur avoir des effets inverses à ceux recherchés. Finalement, à force d’entrer des clients dans des cases, les acteurs n’arriveront plus à concevoir un changement de goûts ou d’achat. Enfin, la segmentation et le travail des bases nécessitent de nombreux investissements et ont donc un coût élevé pour les entreprises. Or, les prix des fichiers baissent et les coûts de traitement augmentent. La donnée a donc un coût de plus en plus élevé, là où les entreprises n’ont pas forcément les moyens d’investir autant. Au final, je pense que la Big Data est pertinente pour les actions de fidélisation, mais elle demande un tel niveau de compétence et d’investissements qu’elle ne s’adresse pas à toutes les entreprises. Par ailleurs, le marketing direct n’a que 20 ans d’histoire et a connu de nombreuses révolutions et évolutions technologiques : l’adresse, l’email, le retargeting, etc. Plutôt que de repartir tout de go vers de nouveaux concepts, il est important de savoir prendre le temps de s’approprier concepts et outils déjà existants. Le « temps humain » doit rester une référence. Les traitements des fichiers BtoB et BtoC est-il différent ? En quoi ? MS : Oui. Dans le cadre d’une action marketing en BtoB on Nous sommes des enquêteurs de terrain et n’hésitons pas à chercher des fichiers composés d’un millier d’adresses, mais hautement qualifiées avec, à la clé, un ROI important. écrit à une fonction et en BtoC à une personne. Or, pour une fonction, les données à récolter sont moins nombreuses (numéro siret, fonction, etc.). On ne peut envoyer une offre sur une adresse BtoB que si elle a un rapport avec la fonction ou le secteur d’activité du contact. Je peux, par exemple, envoyer un mail pertinent à un directeur financier en lui faisant parvenir une information sur le magazine le Revenu ou les Editions Francis Lefebvre. Mais, il n’est pas question de lui envoyer une offre de défiscalisation. Quelles sont les principales conditions pour que les fichiers et données garantissent un ROI ? MS : La première condition est, outre l’adéquation de la sélection avec la cible, la fraicheur de l’adresse. Nous estimons qu’elle l’est lors que la donnée a entre 0 et 6 mois. Au-delà elle est altérée. Par ailleurs, au moment de la sélection de fichier, il est indispensable, outre de veiller à la qualité des données, de vérifier le niveau de pression marketing subit par le consommateur. Ensuite, il faut traiter le fichier et surtout réaliser des tests avant de lancer la campagne. Car il faut savoir lire les chiffres. travers une nouvelle charte graphique. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ? MS : Salariées de l’entreprise, nous l’avons rachetée avec Emilie Requet l’année dernière à Pierre Bonati. Nous restons sur les fondamentaux de l’entreprise. C’est notre ADN. Nous en sommes fières et ne souhaitons pas changer ; mais au contraire mettre à profit nos années d’expériences et de connaissances des campagnes, données et actions MD. En revanche on était un peu en décalage avec l’image de Geronimo qui ne nous correspondait pas tout à fait. Nous avons 36 ans et souhaitions moderniser et dynamiser nos supports de communication. Or les services marketing n’ont pas obligatoirement une connaissance exhaustive des données ou le temps de s’y intéresser. On est là pour ça ! Vous réalisez un virage en termes de communication, à VAD & E-commerce nº 232 - Avril / Mai 2013 www.vadinfo.fr 9