Exposition temporaire La mer à l`encre
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Exposition temporaire La mer à l`encre
Expo sition tem poraire La mer à l’encre Trois siècles de cartes marines, XVIe – XVIIIe siècles 1 er février 2010- 3 janvier 2011 La Corderie Royale / Centre International de la Mer D os s ie r de pr e s s e La Corderie Royale - Centre International de la Mer Notre mission : ouvr i r des fenêtre s sur le monde Rochefort, un cœur marin au cœur des terres L’arsenal maritime de Rochefort fut créé en 1666 sur décision de Louis XIV, ex nihilo et à l’intérieur des terres. Flâner à Rochefort, c’est revivre intensément un XVII-XVIIIe siècle « aventureux », tant la ville est imprégnée de la mémoire du voyage en mer : ateliers, magasins, cales de radoub, cabinets de curiosité, maisons de voyageurs… Située à une trentaine de kilomètres de la mer, dans un méandre de la Charente, la ville vit une relation à la fois profonde et distanciée au monde maritime. On n’y voit pas la mer mais on la ressent profondément, intensément. Le rôle du CIM promouvoir l’ancien arsenal de Rochefort et la Corderie Royale : - gestion touristique d’un ensemble patrimonial : monument, expositions, chantier - gestion de points de vente spécialisés : librairie, restaurant, magasin - animation du chantier de reconstruction de l’Hermione créer des « contenus » culturels spécialisés : - conception/réalisation d’expositions temporaires - organisation de colloques, conférences, festivals, animations - édition /coédition d’ouvrages sur l’aventure humaine de la mer diffuser l’idée maritime : - accueil du jeune public - gestion d’une librairie spécialisée (8 000 références) et d’un site de vente en ligne - ingénierie culturelle (expositions, programmation d'équipements) Un arsenal maritime, c’est une vie dédiée à ce qui est « autour de la mer » : la construction des bateaux, la fabrication des cordages, le stockage des vivres, la préparation de l’embarquement pour plusieurs années. Puis l’ouverture au monde, le sentiment d’exotisme, bientôt le récit d’expédition… Le CIM sert l’idée maritime Le Centre International de la Mer, association loi 1901, a été créé en 1985. Implanté au sein de la Corderie Royale, le CIM est un centre culturel spécialisé. Il a deux objectifs : mettre en valeur l’histoire de la Corderie Royale et diffuser l’idée maritime sous tous ses aspects. La Corderie Royale - BP 50108 17303 ROCHEFORT cedex Tél : 05 46 87 01 90 - Fax : 05 46 99 02 16 www.corderie-royale.com Un e expo sitio n s ur le s c ar tes marine s du X VI e au X VIII e siècle : les i ntentions Un fabuleux voyage dans la cartographie ancienne Il s’agit de pénétrer dans un univers de symboles, de décoder les indications ésotériques d’une cartographie encore largement imaginaire, de suivre l’avancée des connaissances, la rectification d’un tracé de côte… On pourra se mettre dans la peau d’un prince, heureux détenteur d’une de ces cartes, effleurer les drapeaux dorés à l’or fin délimitant le contour d’un empire conquis de haute lutte… C’est à un beau voyage que l’exposition scénographiée convie ses visiteurs • à travers un réseau de cartes anciennes agrandies rétroéclairées, tendues sur des toiles, • un choix de documents rares d’une exceptionnelle valeur esthétique, • une alternance de documents anciens reproduits et d’animations multimedia. Lopo Homem, Atlas du roi Manuel de Portugal ou Atlas Miller, vers 1519, BNF/Cartes et plans L’exposition veut donner à rêver et à comprendre. Des formes classiques seront utilisées, panneaux et cartels explicatifs, mais aussi : • des bornes interactives pour répondre aux questions techniques que pose la construction d’une carte, • des supports multimédia pour prendre en compte de façon ludique la culture « scientifique » qui préside à l’élaboration de la carte marine, • la possibilité de feuilleter virtuellement un ouvrage du XVIIe siècle, • un théâtre optique et un film holographique pour amener la fiction dans un propos parfois érudit… Jacques de Vaulx, Calcul de la latitude avec une arbalestrille, extrait du Traité d'hydrographie, 1583, BNF/Manuscrits occidentaux Prése ntation du contenu en tro is pa r ties L’une des premières cartes exposées donnera à voir un bateau pris dans la tourmente sur une mer déchaînée avec l’écume rageuse pour tout horizon. De cette vision apocalyptique découle la problématique de l’exposition : comment un navigateur d’autrefois se repérait-il en haute mer ? La carte était-elle indispensable ? Comment interprétait-on les données d’une carte ? L’exposition est construite dans une confrontation constante entre la symbolisation cartographique et la pratique de la navigation en mer. A. B. C. Premières cartes françaises... mais le marin n’en a guère l’usage ! Un monument d’Etat : le Neptune françois, lancé sous l’égide de Colbert... mais le marin se méfie encore. Une tranche de vie dans l’exposition : naviguer au XVIII e siècle… une question de flair (théâtre filmé) projet de plan de l’exposition SCénOgRaPHIqUEMEnT L’exposition propose un voyage en mer Face au visiteur une perspective de crêtes bleutées qu’il faut traverser. D’un côté la pratique : objets, instruments, outils du marin… A. Premières cartes françaises… Expliquer la genèse de la cartographie serait beaucoup trop long. nous avons donc volontairement choisi d’axer notre propos liminaire sur un moment décisif et particulièrement fécond pour ces cartes : le milieu du XVIe siècle, en normandie. mangeurs d’hommes… Des repères maritimes basiques apparaissent, mais la carte (rare et coûteuse) est surtout un outil de pouvoir réservé aux puissants. Dopées par une activité maritime foisonnante, les écoles de cartographie se développent dans certains ports normands (Dieppe, Honfleur, Rouen). De haute valeur artistique, les cartes manuscrites produites n’en restent pas moins archaïques, car marquées par la persistance d’une représentation fantasmagorique du monde. Il n’est pas rare d’y croiser des monstres, des « têtes connues » de l’antiquité ou d’horribles Guillaume Le Testu, Cosmographie universelle, 1556, SHD, Vincennes … mais le marin n’en a guère l’usage En vue des côtes, le marin s’appuie sur un savoir expérimental transmis oralement. au flair, la navigation côtière peut se pratiquer sans carte. Le marin utilise plutôt les routiers, qui comportent des instructions nautiques. avec croquis et profils de côtes, information sur l’accès à divers ports, tables de déclinaison du soleil et de la lune, calcul des marées, les routiers rassemblent une somme de connaissances bien utiles. Sa seule certitude : « vogue la galère… ». Sans compter que le mauvais temps empêche souvent de faire le point et que la dérive est très mal estimée... a bord, parfois (rarement), quelques cartes et plans, mais bien approximatifs : tracés de côtes subjectifs, distances aléatoires… sauf si le marin a déjà effectué le trajet et fait des relevés lui-même, qu’il aura pris soin de tenir secrets. Mais s’aventurer à traverser l’atlantique (sans gPS !) c’est une autre paire de manches… Embarqué avec quelques instruments basiques (boussole, astrolabe, quartier de Davis, premiers lochs…) pour mesurer la hauteur des astres et la vitesse du navire, le marin navigue à l’estime et ne sait pas encore se situer en longitude. Marco Polo, Le Livre des merveilles, vers 1410-1412, BNF/Manuscrits … de l’autre la théorie : succession de très grandes cartes imprimées sur des toiles et étarquées sur des mâts. Une exposition sur les cartes marines du XVI e au XVIII e siècle Transition partie A et B : le mo ment h oll and ais Le XVIIe siècle produit de très beaux atlas. Leur diffusion est favorisée par l’essor de l'imprimerie, depuis un siècle. Le début de la période voit l’apogée de la cartographie hollandaise rayonnant sur toute l’Europe. B. Un monument d’Etat : le Neptune françois, lancé sous l’égide de Colbert... Durant le règne de Louis XIV paraît le premier atlas officiel français, le Neptune françois, en 1693. Véritable atlas nautique, composé de 29 cartes des côtes d’Europe, il constitue une étape fondamentale de la cartographie marine et sera au cœur de notre propos. Deux révolutions ont permis cette publication : d’une part, l’académie Royale des Sciences contribue à de notables avancées en astronomie, tandis qu’à peu près au même moment est créé le corps des ingénieurs-cartographes qui effectuent des relevés d’une réelle précision (notamment hydrographiques). On s’interrogera sur la confection de ces cartes avec les moyens de l’époque. … mais le marin se méfie encore … et se réfère peu aux cartes : trop chères, de trop grand format, nécessitant trop de calculs mathématiques, trop imprécises… En tout état de cause, elles ne font pas vraiment partie de sa culture. L’empirisme et la tradition orale sont encore à la base de toute navigation. Le Neptune françois, tout moderne qu’il est, devra attendre le milieu du XVIIIe siècle pour connaître son heure de gloire. Il faudra attendre le XIXe siècle et Charles-François Beautemps-Beaupré pour obtenir des levés côtiers méthodiques. Mais c’est là un autre sujet… SCénOgRaPHIqUEMEnT Le visiteur marche sur une très grande carte au sol : elle reproduit sur 70 m2 environ, l’une des cartes du Neptune. Différents îlots d’information (vitrines sur socles) permettent d’en apprendre davantage sur la fabrication des cartes, sur les ingénieurs-géographes et les opérations de levés, sur les traités de navigation... élévation de la partie B (esquisse) Neptune françois, 1693, SHD, Vincennes Un module multimédia permet de feuilleter virtuellement l’intégralité du Neptune. Le manuscrit du XVIIe siècle en couleurs se dévoilera entièrement. Trois espaces didactiques développent : - la carte sous tous ses angles : sans vision aérienne, comment fait-on pour établir un tracé précis des côtes ? - Mercator et la projection : la terre est ronde mais la carte plate : comment faire ? Un ingénieux Hollandais s’est penché sur la question. - Lire une carte marine du XVIIIe siècle : décoder les premières conventions (couleurs, signes, échelle, zéro des cartes…) plan de la partie B (esquisse) Une exposition sur les cartes marines du XVI e au XVIII e siècle C. U n e tran c he de vi e da ns l ’exp os ition : p ren d re la mer a u X VI I I e siè cle (t hé âtre film é) Rupture dans la forme et sur le fond : la fiction et le spectacle vidéo-projeté s’invitent dans la dernière partie de l’exposition. Cette dernière partie convie à un voyage dans le temps et l’espace. Le visiteur embarque pour une traversée transatlantique du XVIIIe siècle restituée grâce au théâtre optique et à la projection holographique. Le but est de solliciter le registre de l’émotion, de donner à voir des situations dramatiques ou cocasses, de côtoyer des personnages… Le théâtre optique restitue le théâtre en format réduit. Des images sont projetées sur une scène réelle. Des comédiens virtuels, en costume d’époque, proposent, comme si on y était, une tranche de vie d’une douzaine de minutes. On assiste au débat (très informé mais plein d’humour) entre, d’un côté, un géographe et son assistant un peu naïf, plongés dans d’abrupts calculs de latitude et de longitude, angoissés à l’idée d’avoir commis des erreurs de relevé qui pourraient s’avérer mortelles ; de l’autre, un capitaine parti des côtes de Louisiane, en route vers les antilles. Loin de la vue des côtes, confronté à des obstacles bien concrets, tels qu’une carte périmée, la dérive de son bâtiment ou une tempête menaçante… Entre panique et approximations, le vaisseau arrivera-t-il à bon port ? SCénOgRaPHIqUEMEnT Le visiteur embarque pour une traversée transatlantique du XVIIIe siècle L’espace de spectacle : un petit amphithéâtre avec gradins. Théâtre optique plan de la partie C (esquisse) Une projection sur une grande toile blanche tendue Théâtre optique, exposition Les Fantômes du Théâtre, Orange, 2009 élévation de la partie C (esquisse) Fin de l’exposition / Sortie par le Magasin des cordages Jacques-Nicolas Bellin, Hydrographie françoise, 1758, Médiathèque de Rochefort Les par tenaires du projet Comme pour chaque exposition, l’équipe de production de la Corderie Royale-CIM s’entourera de nombreux partenaires, chacun apportant ses compétences. Une équipe de conception-réalisation Le CIM réalise la production de l’exposition : commissariat général et mise en œuvre. Le directeur du Service Historique de la Défense de Rochefort, alain Morgat, assurera le conseil scientifique et prendra en charge la rédaction des textes. nous prévoyons également la contribution d’historiens de la navigation. Le graphisme est assuré par agathe Desombre. La conception scénographique est signée par le cabinet Jeger & Merle. Théâtre optique et projections sont assurés par « Sim et Sam », société de production de spectacle, animée par le metteur en scène Bruno Cohen. Des partenariats scientifiques Outre le SHD, nous avons fait appel à l’Ign, au CnaM et au Musée national de la Marine pour le prêt d’objets et documents historiques. Le fonds iconographique sera fourni essentiellement par la Bibliothèque Nationale de France et le SHD de Vincennes. Le s par tenaires d u projet La carte et les marins, d’hier à demain au Musée de la Marine - Rochefort de février à décembre 2010 En relation avec l’exposition La mer à l’encre présentée à la Corderie Royale, le musée de la marine de Rochefort explore deux univers complémentaires de la cartographie : - une salle aux trésors présente une sélection de trésors cartographiques des collections du musée, des 16e et 17e siècles. - une salle multimédia, où différentes installations rendent compte aux visiteurs du 21e siècle de la place de la cartographie marine aujourd’hui et demain. Espace ludique et interactif, faisant la part belle aux technologies numériques. L’ensemble crée un raccourci saisissant de la place des cartes dans les préoccupations des marins. Cette présentation est complémentaires des thèmes abordées à la Corderie Royale. Rez-de-chaussée Le rez-de-chaussée est conçu comme un clin d’œil, un passage coloré conduisant aux salles d’expositions du 1er étage. Les visiteurs y sont accueillis par un ensemble d’utilisations contemporaines de la carte du pays rochefortais. Ces cartes sont de natures très diverses : topographie, géologie, tourisme, urbanisme, économie, etc.. Il s’agit de positionner la cartographie comme un média familier, en insistant sur sa diversité. C’est bien le même territoire qui est cartographié, et pourtant chaque image est différente. La carte n’est pas une image fidèle du territoire, mais une interprétation. C’est sans doute là que réside sa capacité à nous faire rêver, voyager en imagination. 1er étage Hier : Salle aux trésors au cœur de « la carte et les marins, d’hier à demain », la salle aux trésors présente par roulement des documents cartographiques exceptionnels issus des collections du musée de la Marine. En raison de leur fragilité, ces documents ne peuvent être présentés que sur une période de 4 mois. Chaque présentation constitue un véritable évènement. Les visiteurs pourront ainsi découvrir : deux cartes de grande dimension de l’estuaire de la Charente en 1670-75, dans les premières années de l’arsenal ainsi que les deux dessins réalisés par Berquin, représentant l’arsenal en 1690. Ces dessins de grande dimensions sont des documents de premier ordre. Deux versions sont connues de ce document, l’une est conservé au musée d’art et d’histoire de Rochefort, l’autre au musée national de la Marine, à Paris. Ils seront présentés ensemble pour la première fois. Le miroir de la navigation, de Wagner. Ce précieux ouvrage de 1590 constitue une somme, richement illustrée, des terres connues à la fin du 16e siècle. Il est présenté pour la première fois. Demain : salle multimédia. Deux animations sont proposées aux visiteurs, pour aborder les utilisations les plus contemporaines de la cartographie marine : - un simulateur de navigation, intégrant des données précisées pour modéliser le littoral ; - une animation mettant en valeur l’usage des cartes électroniques appliquées à la navigation dans la marine nationale. Musée national de la Marine Hôtel de Cheusses 1, Place galissonnière 17300 Rochefort Tél : 05 46 99 86 57 www.musee-marine.fr Q u elles entrées pour d es entreprises intére ssées p ar u n p ar tenar iat sur ce p rojet ? 1- Le logo de l'entreprise dans la publication qui accompagne l’exposition : L’exposition fera l’objet d’une publication abondamment illustrée dans notre collection « Les cahiers de la corderie » (7e parution dans cette série – 36 pages quadri. Prix de vente : moins de 15 €). Diffusion Librairie maritime du CIM, Magasin de la corderie + vente en ligne sur le site www.livre-mer.com 2- La mise à disposition de la Corderie Royale durant une soirée : L’exposition et de façon plus générale les salles fréquentées par le public peuvent être, l’espace d’une soirée, mises à la disposition des entreprises qui nous soutiennent. > Nous proposons d’étudier avec l’entreprise la solution qui lui conviendrait le mieux : - Visite guidée personnalisée du monument et de l’exposition en soirée, - Animation musicale possible, - Apéritif cocktail possible aux « longitudes ». 3- L’Association permanente de l’image de l’entreprise à deux points saillants de la scénographie : Le logo et la mention explicite du partenariat seraient symboliquement associés à deux éléments très innovants de l’exposition. > Nous proposons : - soit « le livre virtuel », système multimédia qui permettra au visiteur de « feuilleter » un exemplaire du Neptune François de 1693 - soit le spectacle final, particulièrement le dispositif de « Théâtre optique » qui mettra des personnages du XVIIIe siècle face au visiteur d’aujourd’hui Cette liste n'étant pas exhaustive, toute autre modalité de participation pourra être étudiée. Jacques-Nicolas Bellin, Carte des Iles de Ré et d'Olleron, les Pertuis d'Antioche, Breton et de Maumusson avec partie des costes de Poitou Aunis et Saintonge, 1757, IGN La Corderie Royale - Centre International de la Mer