SYNTHÈSE La ligne éditoriale
Transcription
SYNTHÈSE La ligne éditoriale
SYNTHÈSE Nous nous sommes intéressés au traitement de l’information sur la marée noire à travers un journal de presse quotidienne régionale pour démontrer la différence entre le traitement de cette information au niveau national et au niveau local par un même journal, le Télégramme de Brest. La ligne éditoriale Avant de décrire plus précisément la ligne éditoriale de Télégramme de Brest, il faut souligner que Brest et la région Bretagne Nord ont été épargnés par la catastrophe de l’Erika et par conséquent, le contenu du site ne fait pas apparaître beaucoup d’articles à ce sujet. En effet, le Télégramme de Brest est un quotidien local. Tous les titres concernant la marée noire apparaissent donc dans les rubriques nationales et non régionales. Pour des sujets tels qu’appartenant aux domaines de la politique, du naufrage de l’Erika et de ses causes, ainsi que des problèmes liés au tourisme et à la propreté des plages, le Télégramme s’inscrit dans la même ligne que les éditions nationales de la presse écrite, télévisée et radiophonique : il se limite à relater les faits ou les discours officiels fournis par les agences de presse sans prendre de positions par rapport à ces informations et sans chercher le contact avec les protagonistes de l’événement. Cette « non-prise de position » peut s’expliquer par le fait que ces informations se trouvent dans les pages nationales et qu’une nécessaire objectivité est requise dans ce type de papier. La ligne éditoriale du Télégramme de Brest s’affirme plus dans les pages traitant de l’actualité régionale de la marée noire, car la vocation première d’un journal de presse quotidienne régionale est justement de relater les faits locaux avec les yeux des acteurs des évènements ou au moins en essayant de se mettre à la place de ces personnes en gardant toute fois, une relative et indispensable distance par rapport à l’actualité. C’est au niveau du commerce et des chantiers de dépollution que va s’affirmer cette ligne éditoriale que l’on pourrait qualifier de « proximité », en effet pour ce type d’information, on peut s’appuyer sur les témoignages des protagonistes à travers des interviews où ceux-ci parlent de leurs préoccupations, qui peuvent aussi être celles des lecteurs ; des lecteurs qui recherchent dans un journal une source d’informations générales et nationales, mais aussi parce que demeurant dans la région, veulent être au courant de ce qui se passe près d’eux et qui peut les concerner de plus ou moins loin. Cette demande justifie donc la ligne éditoriale qu’a pu choisir le journal. D’autre part, on pourra remarquer et s’interroger sur le fait que très peu d’articles sont signés, même par les initiales de l’auteur, différentes possibilités peuvent être proposées pour répondre à cette question : soit l’auteur a voulu rester anonyme, soit c’est le journal qui a voulu conserver cet anonymat, ou alors il s’agit de dépêches de presse copiées telles quelles (au moins pour les articles nationaux). Pour conclure sur la ligne éditoriale, on peut dire que le Télégramme de Brest se tient à sa vocation de journal de presse quotidienne régionale, il se place en journal de proximité, choisissant de dénoncer la catastrophe de la marée noire, et le manque de mesures de sécurité écologique et économique de la région touchée. 1 L’accès et le contenu du site Le site du Télégramme de Brest se trouve à l’intérieur d’un grand site sur la Bretagne et qui regroupe différents thèmes : la presse à l’école, les fêtes en Bretagne, la musique celtique, les bateaux, etc. Ce n’est dons pas un site spécifique au journal, mais un ensemble de sites avec un sujet commun : la Bretagne. Le contenu des pages du Télégramme n’est pas exclusivement fait pour Internet mais est une simple retranscription des articles parus dans l’édition papier du quotidien. Ce site est plus un moyen de recherches dans les archives qu’un journal on-line, même si il est quotidiennement remis à jour. On y trouve les archives sur presque dix ans, avec un système de moteur de recherche interne à ces archives, avec une entrée thématique et une autre chronologique, il y a aussi un système de recherche plus poussée, avec des entrées plus précises, par exemple, on peut chercher le terme « Erika » dans toutes les pages contenant les mots « marée noire », dans les années 1999 et 2000. Ce système permet donc de faire une recherche plus ou moins précise selon les termes que l’on rentre dans le moteur de recherche ou selon les informations que l’on possède avant d’aller voir le site. Une fois le site trouvé, on peut accéder rapidement, facilement et gratuitement aux archives désirées. Il est quand même dommage qu’un tel site ne soit pas autonome malgré ses qualités certaines. Le fait qu’il soit à l’intérieur d’un autre site le rend plus difficile à trouver avec les moteurs de recherche habituels. En effet, nous sommes arrivés à ce site par hasard avec Lycos en entrant le terme « Bretagne », car ni les termes «Brest », « Télégramme », « Erika », etc. ne permettaient d’y arriver. De plus, le résultat de la recherche renvoyait à une des pages d’archives et non à l’accueil du site. Malgré un accès difficile, il est facile de naviguer à l’intérieur du site, grâce à des liens clairs et bien répartis sur les pages. Dans le site du Télégramme de Brest, on trouve tout d’abord un accueil qui présente les faits du jour, avec quelques photos, comme la une d’un journal papier avec, d’un coté les nouvelles nationales et internationales, et de l’autre coté, des informations locales. Sur cette page, les titres sont des liens vers les articles. Ensuite, on trouve la page des archives qui ressemble à n’importe quel moteur de recherche, et les résultats donnés par ce moteur se présentent sous la forme d’une liste de titres d’articles avec une présentation sommaire du contenu de l’article et la pertinence du résultat exprimé en pourcentage. Dans ces archives, il n’y a pas de classement thématique des articles, ils sont donnés dans un ordre chronologique, ce qui ne facilite pas la recherche. Les sous-titres Dans l’organisation des pages web prises sur le site du Télégramme de Brest, nous avons choisi cinq grands thèmes, à savoir : • L’Erika qui synthétise les causes du naufrage du pétrolier. • La politique qui englobe tous les sujets autour des discussions de budget, de pertes financières, les rapport avec la société Total, etc. 2 • • • Le tourisme et tout ce qui peut s’y rapporter : la propreté des plages, la santé des touristes, etc. le commerce qui regroupe les articles traitant des problèmes rencontrés par les restaurateurs, les hôteliers, et tous ceux qui vivent du tourisme balnéaire. La dépollution qui traite des articles à propos des chantiers de nettoyages des cotes et du milieu maritime. Nous n’avons pas décidé d’une orientation particulière pour ce dossier, mais nous avons cherché à montrer le peu de pages consacrées à la marée noire due à l’Erika sur le site du Télégramme de Brest. Toutefois, nous avons tenté de faire apparaître une cohérence entre nos sous-titres. En effet, nous avons fait le choix de partir des causes du naufrages de l’Erika et de poursuivre avec ses conséquences au niveau national puis au niveau local. Les « Pour » et les « Contre » du site Il nous semblait important de faire ce tableau qui regroupe les qualités et défauts du site du Télégramme de Brest, non pas sur le contenu, mais sur la structure même du site. Points Positifs - Points Négatifs Facilité de navigation Moteur de recherche interne Lisibilité des articles Qualité des photographies Grand nombre d’archives Mise à jour quotidienne de l’information Gratuité de l’accès aux archives Clarté des liens - - - 3 Qualité des résultats du moteur de recherche (pour une recherche, 20 pages intéressantes sur 3000 résultats) Photographies manquantes sur certaines pages Manque d’unité entre les différents articles (différence de taille de caractère) Mise en page parfois défectueuse (photos chevauchant le texte) Problème de date dans le moteur de recherche (pour une demande d’archives de 1999, tous les articles donnés datent de 2000) Difficulté d’accès au site en lui même LES PAGES WEB Étant donné les différence de taille de police entre les différents articles, nous avons décidés, pour une meilleure lecture, de mettre toutes les pages au même format. L’Erika Erika : une fissure à l´origine du naufrage ? Une fissure « mal évaluée » dans la partie basse de la coque est une des principales causes du naufrage du pétrolier « Erika » , le 12 décembre au large des côtes bretonnes, a indiqué lundi la société italienne Rina, chargée du contrôle du navire. La fissure, située sous la ligne de flottaison d e l´« Erika » , aurait entraîné la rupture de la coque . (Photo Marine Nationle) « Une fissure découverte dans la partie basse de la coque, sous la ligne de flottaison, et mal évaluée (par l ´ équipage), a entraîné, dix-huit heures après, la rupture de la coque », selon un rapport technique préliminaire de Rina, qui met en cause « la gestion » du navire. « Il se peut qu ´ il y ait eu des erreurs » de la part de l ´ équipage, a précisé le service de presse de Rina. « Ce ne sont pas des accusations, ce sont des hypothèses », a-t- i l ajouté. La structure a cédé progressivement « Le rapport se base sur les données déjà publiques : le journal de bord du bateau, les communications de l ´ équipage, les images télévisées » prises au moment du naufrage, a-t- i l expliqué. « Le navire n ´ a pas coulé en raison d ´ une cassure de la structure longitudinale de la coque, mais la structure a cédé progressivement », selon le rapport, réalisé avec la société italienne Studio tecnico Navale Ansaldo et britannique Three Quays marine Services. Le rapport pointe également d ´ autres facteurs, « en particulier la gestion du navire et le soutien insuffisant venu de terre » à l ´ équipage en difficulté. Les conditions de chargement de la cargaison de fuel, les mauvaises conditions en mer et les multiples réparations subies par le pétrolier depuis sa mise en service sont également citées comme facteurs ayant conduit à la catastrophe, indique encore Rina. Un rapport de 55 pages Le rapport de 55 pages a été transmis au BEA (Bureau enquêtes accident) 4 français, et sera présenté « dans les prochains jours » à la Confédération des armateurs italiens, a précisé le service de presse de Rina. La société de classification et de certification, qui gère quelque 3.000 navires, affirme également avoir respecté les règlements et procédures en matière de contrôle. Le pétrolier « Erika » , affrété par Total Fina, a fait naufrage le 12 décembre au large des côtes bretonnes avec 37.000 tonnes de fioul lourd à bord, provoquant l ´ une des plus graves marées noires sur les plages de la région. Copyright © LE TELEGRAMME - 11/04/2000 5 Erika : Suzanne Rivier à la tête de la FAVELE Dimanche, des membres de la FAVELE (Fédération Atlantique des victimes économiques de l´Erika), dont le but est de fédérer les nombreuses associations qui se sont créées pour défendre les professionnels et les particuliers victimes de la pollution du fioul de l´Erika, étaient à Hoëdic pour élire leur bureau. Suzanne Rivier a été élue présidente; elle sera assistée de : Simon Moisdon, pêcheur hoëdicois, vice-président; trésorière, Michèle Power, de Carnac; trésorier-adjoint, Claude Lescoët, de Quiberon; secrétaires : Norbert Naudin, François Pecot et Yann Quéré, tous de Belle-Ile. Le siège de la FAVELE se trouve à Quiberon, 3, quai de Houat, tél. et fax au 02.97.50.00.98. « Si nous avons choisi de nous retrouver à Hoëdic, c´est essentiellement par solidarité, cette petite île semble un peu oubliée. La FAVELE va continuer à fédérer, y compris avec les communes du littoral de LoireAtlantique et de Vendée, en menant des actions bien ciblées et en faisant un grand travail de communication. A Hoëdic, nous avons pu constater que deux plages étaient propres et une ne l´était pas, et que les rochers sont moyennement propres. Il reste beaucoup de travail, il y a urgence à envoyer des équipes de nettoyage. Si les îles n´étaient pas là, nous aurions eu 30 % de plus de pollution sur notre littoral », précise la présidente, Suzanne Rivier. Des aides d´urgence Déjà, Quiberon, Carnac, Belle-Ile, Houat et Hoëdic, La Trinité-sur-Mer, Nantes, Saint-Nazaire, La Baule, Le Pouliguen, Le Croisic et bien d´autres ont répondu à l´appel de la FAVELE et avaient des représentants ce dernier dimanche; Groix et la Vendée littorale s´étant excusés. « Il faut agir, en faisant de la prévention, pour les emplois saisonniers, auprès des employeurs. Nous exigeons de rencontrer le Premier ministre afin que des mesures rapides soient prises. Il y a un besoin de solidarité urgent, actuellement il y a des professionnels dans des situations très critiques, au bord de la faillite et de la perte de leurs biens. Il faut obtenir d´urgence des mesures nécessaires permettant la survie des emplois et l´étalement de certaines charges sans pénalités, notamment les charges fiscales, sociales et bancaires. Il faut redorer l´image de la presqu´île, mais aussi celle de tout le littoral touché par la marée noire. Des contacts sont déjà pris avec différentes chaînes de télévision françaises et allemandes. Il faut exiger rapidement une réforme en profondeur des réglementations maritimes en Europe », conclut Suzanne Rivier. Copyright © LE TELEGRAMME - 13/04/2000 6 « Exxon Valdez » : le responsable du suivi écologique, à Brest Mercredi, Bruce Wright, responsable scientifique du suivi écologique consécutif à la catastrophe de « L´Exxon Valdez » survenue en Alaska en 1989, sera à Brest. Il donnera une conférence ouverte au public à partir de 15 h à l´Institut Universiatire Européen de la Mer, au Technopôle. Organisée à l´initiative de Piere Maille, président du CEDRE, et d´Alphonse Arzel, président du syndicat des communes touchées par le naufrage de l´Amoco, cette manifestation sera suivie d´un débat : « En 10 ans, 225 millions de dollars ont été consacrés au suivi de l´Exxon Valdez. Il sera intéressant d´en connaître les résultats dans la perspective d´un suivi des conséquences de la pollution de l´Erika » souligne Alphonse Arzel qui précise que le syndicat mixte de protection et de conservation du littoral nord-ouest de la Bretagne entretient une coopération active avec l´Alaska à travers le « Regional Citizen´s Advisory Council ». Cette organisation représentative des riverains est chargée par la loi fédérale d´une mission consultative sur les mesures de sécurité du transport maritime prisés par l´Etat et l´industrie pétrolière » : « Notre ambition est de tenir un rôle équivalent à l´égard de la circulation maritime à l´entrée de la Manche » dit Alphone Arzel. Copyright © LE TELEGRAMME - 18/04/2000 7 La Politique Marée noire : un député européen dénonce le scandale Roselyne Vachetta, député européen, était jeudi l´invitée de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) du Pays d´Auray pour une soirée consacrée à la marée noire : l´occasion de préciser sa position par rapport à ce qu´elle considère comme un véritable scandale. Cette conférence était suivie par un public très concerné. Roselyne Vachetta, député européen, a exposé les directives qui seront prochainement votées au Parlement européen. Avec Alain Krivine, Roselyne Vachetta défend depuis juin 1999 les couleurs de la Ligue communiste révolutionnaire au Parlement européen. Après avoir participé à une réunion anti-fasciste à Vienne, elle faisait jeudi une halte à Vannes et Auray avant de reprendre le train pour Paris. Devant un public qui réunissait une cinquantaine de personnes, elle a dressé un long réquisitoire contre les responsables politiques et ceux de Total Fina, dont elle a détaillé la carte de visite : « Une société qui participe au pillage de l´Afrique, soutient la dictature en Birmanie et sponsorise le Paris-Dakar. Il faut savoir aussi, a-t-elle ajouté, que TotalFina affrète plus de mille bateaux par an par le biais de sociétés écran et que l´Erika a changé huit fois d´armateurs avant de sombrer en mer ». Non aux pavillons de complaisance Sur leur pression, le Parlement européen a demandé à la 8 commission d´établir des projets de directives. Trois mesures devraient être prochainement soumises au vote : l´interdiction de navigation des cargos de plus de 15 ans en Europe et de ceux qui n´ont pas de double coque. Un contrôle accru, enfin, sur leur classification. Plus qu´une chose, c´est contre le système des pavillons de complaisance que la LCR a décidé de faire porter en priorité son combat : « Nous réclamons une augmentation du nombre des inspecteurs maritimes, une révision de la chaîne de responsabilités, un contrôle des sanctions », a-telle déclaré. « D´une manière plus large, nous nous préoccupons du devenir des déchets nucléaires, dont nous constatons que le principe de précaution n´est pas appliqué ». Cette intervention donnait lieu à un long et passionnant débat sur le nucléaire et la prise de conscience des dangers qui nous menacent, à commencer par les conditions de sécurité des employés qui travaillent actuellement au nettoyage des plages. Copyright © LE TELEGRAMME - 8/04/2000 9 Commission parlementaire : « Des moyens archaïques face à l´Erika » Des membres de la commission d´enquête parlementaire sur la sécurité du transport maritime des produits dangereux ou polluants faisaient escale hier à Brest. Les travaux sont secrets mais les députés n´hésitent pas à parler, reconnaissant la grande faiblesse des moyens face à la catastrophe de l´Erika. Les députés Daniel Paul (Seine-Maritime), Jean-Yves Le Drian (Morbihan), René Le Roux (Loire-Atlantique), Jacqueline Lazard, Aimé Kergueris et François Cuillandre (Finistère) étaient du voyage. Ils se sont rendus au Cross Corsen, à la préfecture maritime, sur l´Abeille Flandre et ont terminé leur visite au Cedre. Pour le rapporteur Jean-Yves Le Drian, la circulation dans le rail d´Ouessant ne se passe pas trop mal au niveau sécurité. Pour le reste, le manque de moyens est criant : pour l´intervention en mer, pour le pompage de fioul lourd par mauvais temps, pour la lutte antipollution à terre. Le rapporteur ne mâche pas ses mots : « Les moyens, tant en mer qu´à terre, sont archaïques ». Le remplacement de l´Abeille Flandre a d´ailleurs été évoqué. La commission a déjà réalisé une trentaine d´auditions à l´Assemblée nationale et continue ses enquêtes sur le terrain. Elle était jeudi à Londres pour rencontrer des représentants de l´OMI, du FIPOL et les autorités britanniques. « Toutes les questions sont abordées », indique le rapporteur, comme celles des mauvaises communications entre la Marine française et la Royal Navy lors du naufrage du tanker. Pas de pompage avant la mi-juin Prochaine étape pour les membres de la commission : Malte. L´état des bateaux est bien sûr au ceur de l´enquête. « Il faut, déclare Jean-Yves Le Drian, renforcer les réglementations au niveau européen et surtout se donner les moyens humains et matériels pour les faire appliquer. Nous ferons des propositions dans ce sens ». Le rapport sera rendu public fin juin ou début juillet. Par ailleurs, à Rennes, le secrétaire général de la Mer Paul Roncière a assuré que l es opérations de pompage du fioul de l´ Erika « ne commenceront pas avant la 2 e quinzaine de juin quel que soit le consortium retenu ». Il s´ exprimait à l´ issue d´ une réunion du comité de suivi interrégional qui rassembl e élus, socio-professionnels et associations des cinq départements touchés par la marée noire . Joël Picart Copyright © LE TELEGRAMME - 15/04/2000 10 Erika : Total n´aidera pas les communes qui l´attaquent en justice En visite hier à Morlaix, le ministre Jean-Claude Gayssot s´est exprimé sur le dossier de l´Erika. (Photo Jacques Chanteau) Les communes du littoral atlantique victimes de la marée noire de l´ Erika qui ont attaqué juridiquement Total Fina-Elf ne bénéficieront pas de l´ aide de la compagnie pétrolière pour le nettoyage des sites de déchets qu´ elles ont ouverts . C´est ce qu´a indiqué hier un porteparole de la compagnie. Total Fina-Elf aide « ponctuellement aux côtés des collectivités locales et à la demande des préfectures et des (Directions régionales de l´ industrie, de la recherche et de l´ environnement ( DRIRE) au nettoyage » des sites de déchets de l´ Erika que les communes ont ouverts, a indiqué Thomas Fell , porteparole du groupe Total Fina-Elf . « Mais c´ est une action purement volontaire, nous n´ avons jamais pris d´ engagement global et on arrête à partir du moment où on se fait taper dessus juridiquement par une collectivité locale », a-t-il déclaré. « Cependant, a-t-il ajouté on n´interrompra pas une action de nettoyage déjà engagée ». Pompage de l´épave : Gayssot veut rassurer En visite hier à Morlaix, Jean-Claude Gayssot, chargé du chantier de pompage de l´Erika, a précisé pour sa part les modalités du pompage des deux épaves de l´Erika. Pas de scoop sur le choix du consortium, qui devrait se faire « dans la première moitié de cette semaine ». Pas de scoop, mais quelques précisions de taille à rassurer tout autant les Bretons « souillés » que leurs visiteurs de l´été 2000. « Le seul critère de choix du consortium sera celui du mieux disant en matière de sécurité » a ainsi résumé Jean-Claude Gayssot. Un aspect « sécuritaire » multiple que le ministre entend décliner sur tous les fronts. Celui, d´abord, des hommes, dans la mise en place d´un dispositif technique capable de parer à toute « nouvelle catastrophe ». L´environnement aura lui aussi sa place dans le hit-parade des priorités : « Il n´est pas question que l´on laisse 500 ou 1.000 tonnes dans les cales : le pompage sera intégral. Je ne veux pas voir les coques suinter pendant des années, et risquer ainsi de faire subir une nouvelle souillure aux côtes » . 11 « Transparence totale » Autre point fort des opérations : le chronomètre. « Tout sera fait pour que ce pompage puisse se dérouler intégralement avant l´automne, afin de pouvoir bénéficier de conditions océanographiques optimales », a assuré le ministre. Des travaux qui se dérouleront d´ailleurs sous haute surveillance, puisqu´une cellule de communication sera mise en place, afin de permettre « une transparence totale, aussi bien à destination des élus que des médias et du public ». Enfin, et ce n´est pas là la moindre des leçons de l´Erika, Jean-Claude Gayssot a confirmé hier la volonté gouvernementale de peser de tout son poids dans la balance européenne, afin d´obtenir au plus vite une nouvelle réglementation, « qui permettra de ne plus voir naviguer auprès de nos côtes ces navires poubelles ». Copyright © LE TELEGRAMME 18/04/2000 12 Etude d’impact écologique : 3 milliards seraient nécessaires pour « l’Erika » BREST (29). Bruce Wright, biologiste à la NOAA (*) a établi le préjudice écologique de la marée noire de « l’Exxon Valdez » en 1989 en Alaska. Hier, il témoignait devant les scientifiques qui planchent sur « l’Erika ». Bruce Wright, de l’université d’Alaska : « En France, rien que pour les études sur l’impact écologique de « l’Erika », il faudrait près de trois milliards de francs ». (photo F.R.) Fallait-il nettoyer les côtes souillées par le pétrole ? Une marée noire est une catastrophe pour l’environnement. Il faut toujours nettoyer au maximum. Sinon, dans les zones sédimentaires, les hydrocarbures infiltrés remontent et polluent durablement les coquillages. Dans les zones rocheuses, le pétrole pénètre la roche et forme des mines toxiques qui relâchent du produit à chaque tempête. La nature fait-elle le reste ? Plus les hydrocarbures sont volatils, moins leur impact est important. Le fioul lourd de « l’Erika » aura des répercussions sur l’écosystème. En Alaska, on pensait que le vent et les courants disperseraient tout. Mais, onze ans plus tard, 1 à 2 % des hydrocarbures sont encore présents sur les côtes et dans certains cours d’eau. Le pollueur a-t-il payé ? Quand le gouvernement américain a négocié les compensations avec Exxon (3 milliards de dollars), il s’est gardé la possibilité de rouvrir le dossier en cas d’impact écologique ultérieur, pour 100 millions de dollars supplémentaires. Ce qui pourrait être bientôt le cas. En parallèle, une action est en cours à la demande des particuliers affectés par la marée noire, portant sur 5 milliards de dollars. Alors même que 360 millions ont déjà été payés par Exxon aux pêcheurs et aux Indiens qui vivaient là. Un système d’amende négocié portant sur un milliard de dollars payés par Exxon a aussi servi à financer 78 études sur le préjudice écologique (pour 250 millions) et à acheter les terrains littoraux les plus exposés pour en faire une sorte de conservatoire. L’argent coule à flot chez vous ? Il ne faut pas oublier que l’Alaska produit du pétrole. Exxon y a des intérêts et les moyens de pression sont d’autant plus grands que plane le risque de poursuites pénales contre les dirigeants. En France vous ne 13 produisez pas de pétrole. J’imagine que les possibilités de pression sur Total sont moindres. Or, il faudrait un demi milliard de dollars (3 milliards de francs) rien que pour financer l’étude du préjudice écologique de « l’Erika ». (*) National Oceanic & Atmospheric Administration. (www.afsc.noaa.gov/abl/ablevos) Propos recueillis par Fabien Roux Copyright © LE TELEGRAMME - 20/04/2000 14 Le Tourisme Premiers vacanciers : tout n'est pas si noir L´arrivée des premiers vacanciers, liée notamment aux vacances des zones académiques de la région parisienne et du sud-ouest, constitue un premier test pour les zones littorales touchées par la marée noire de l´Erika. Beaucoup d´entre eux sont agréablement surpris par l´état de propreté des plages, lesquelles, il est vrai, n´ont jamais été autant nettoyées et débarrassées de leurs impuretés. Cela ne dispense pas à l´occasion, ces mêmes visiteurs d´aller voir les zones encore touchées et d´admirer le travail des militaires. De leur côté, les professionnels reprennent un peu espoir et, en dépit d´un décalage des réservations, ils tentent de garder le moral. Copyright © LE TELEGRAMME - 7/04/2000 Des journalistes étrangers constatent la propreté des plages Visite des plages et dégustation d´huîtres de la baie, un seul constat : les plages sont propres et les produits de la mer sains et délicieux. Samedi matin, le conseiller général, maire, président du comité départemental au tourisme, Jean-Michel Kervadec, recevait une nombreuse délégation de journalistes allemands, néerlandais et suisses, venus constater de façon pragmatique l´état des plages. Les touristes de ces pays, fort nombreux dans la région, sont très sévères sur le plan de l´écologie. Les inquiétudes qu´ils manifestent devant la pollution du fioul de l´Erika, est légitime mais sans doute exagérée. Aussi, ces journalistes ont effectué le déplacement, y compris sur d´autres plages, comme celle d´Erdeven pour vérifier par eux-même le bon état des plages. 15 Dégustation d´huîtres La meilleure façon de rétablir la vérité, et de redonner confiance aux étrangers qui depuis plusieurs années, manifestent leur passion pour la Bretagne et notamment le Morbihan. Après l´avoir rassuré sur l´état des plages de la presqu´île, Jean-Michel Kervadec, a invité la délégation à l´hôtel de la Plage, à Port d´Orange, pour une dégustation d´huîtres de la baie et de muscadet qui a emporté un réel succès. Satisfait de leur visite, ces journalistes sont rentrés chez eux et pourront faire les louanges de la Bretagne et du Morbihan auprès de leurs concitoyens. Copyright © LE TELEGRAMME - 11/04/2000 Une clientèle touristique étrangère à rassurer A Névez, des journalistes suisses, néerlandais et allemands ont été accueillis par le maire et les responsables de l´office du tourisme avant de se rendre sur les plages afin de constater l´état du littoral breton. « Venez le voir pour le croire ! ». Une trentaine de journalistes européens ont été conviés à venir fouler les plages du département touchées par la marée noire. Il y a urgence à ce que l´information sur les plages aujourd´hui nettoyées passe. Le taux de réservations touristiques a chuté de 26 % pour cet été. 26 % de réservations en moins de la part de la clientèle étrangère, 18 % pour la clientèle nationale (estimation régionale). « Erika » a fait mal à la Bretagne autant qu´il a nettement refroidi les intentions touristiques de nos voisins européens. Pour montrer le travail de nettoyage accompli et résorber au plus vite cette chute des réservations, la Maison de la France, relayée par les comités régional et départemental de tourisme, les offices et le pays des portes de Cornouaille ont invité ce week-end ces professionnels de la presse, profitant de leur participation au salon Cap à l´Ouest. Trois communes ont été choisies pour une visite de plage en pays bigouden, à Fouesnant et Névez près de Concarneau. 16 Les « randonneurs » n´ont pas caché leur surprise à la découverte de sites propres, complètement nettoyés. « Ils s´attendaient à trouver du pétrole partout ». Ça va mieux « A eux de jouer maintenant pour endiguer un manque à gagner touristique qui tout de même, au fil des mois, a tendance à se résorber » reprenait hier à Concarneau, lors de l´assemblée générale du comité départemental du tourisme, chiffres à l´appui, le président Robert Moreau. Pour le Sud-Finistère, les demandes d´information avaient baissé de 26 % en janvier 2000 mais cette baisse n´était plus que de 11 et 10 % en février et mars. Copyright © LE TELEGRAMME - 11/04/2000 « C'est plutôt propre » Sur les plages du sud-Bretagne, les promeneurs, pour la plupart originaires de la région parisienne, n´ignorent évidemment rien de la marée noire. Cependant, sous leurs pieds, le sable est propre. Mieux, pas un mégot, pas un plastique ne traînent quand tout est passé au peigne fin. Ils en font le constat et le disent. Ce qui ne leur interdit pas parfois d´aller se balader, deux pas plus loin, là où le fioul de l´Erika est encore présent. Au moins, voient-ils les choses d´eux mêmes et leurs propos se veulent lucides, sans catastrophisme aucun. Les « plutôt » rassurés Charlotte et Antoine creusent énergiquement le sable de la grande plage de Carnac sous les yeux de leur grand père qui séjourne « en résidence » tout à côté. C´est la seconde fois qu´ils viennent à Carnac, à la même époque. « Ils ont vu à la télévision qu´il suffit d´enlever 20 cm de sable pour trouver du pétrole ». Las, le sable est désespérément propre. A Kerfany-les-plages, ex Kerfany-les-Pins depuis l´ouragan de 1987, une maman remonte de la grève avec son bambin : « tu ne t´es pas mis du « noir » au moins ? ». Le garçonnet s´inspecte de la tête aux pieds. En vain. Plus bas, un jeune couple de Sarthois s´avance prudemment. De loin en loin, il s´arrête et, on devine que, du bout du soulier, ils montrent de petites boulettes de fioul. Ils s´avancent encore, au ras de l´eau, se penchent et concluent : « C´est plutôt propre ». Ceux qui optimisent L´adverbe est aussi de rigueur à Plouharnel. 10 à 12 véliplanchistes ont débarqué à Mané-Guern sur un parking encombré de sable et de plastiques souillés. Quelques poubelles traînent aussi à toucher la dune et à y bien regarder on voit que de petites épaves sont noires : « C´est 17 plutôt propre, dans l´ensemble » dit l´un d´eux tandis que son copain surenchérit : « De toute façon, ça va être notre quotidien pendant un moment ». A cette rubrique de ceux qui optimisent malgré tout, on ajoutera cette petite carte postale de la pointe de Trévignon en Névez. La crique est jolie. Le sable est d´une étonnante finesse. Une dame « plus ou moins du coin » qu´accompagnent sa fille et sa petite fille, prend acte du bon état des lieux mais, elle lève le nez : « Dommage qu´il y ait des odeurs de « campagnes ». On aura traduit. Il n´y a plus d´oiseaux Il y a aussi les franchement dégoûtés. Ils se rencontrent là où le fioul subsiste. Ainsi, au Fort-Bloqué, près de Lorient, ce retraité que ses amis parisiens ont tenté de dissuader est quand même venu passer une semaine en famille. Sous ses yeux, un engin ratisse le sable et des militaires sont au travail : « C´est honteux, les pénalités devraient être plus lourdes pour ceux qui font ça ». Un cormoran passe au ras des flots : « C´est le premier oiseau que je vois », une remarque entendue également dans la bouche du grand père de Charlotte et d´Antoine : « On ne voit plus un seul oiseau ». Sur la plage des Kaolins, haut lieu du naturisme lorientais, un papa joue au cerf volant avec ses enfants. Lui, il s´inquiète de voir autant de petits os de seiches et d´oursins morts et débarrassés de leurs piquants : « Ça a dû faire de sacrés dégâts. » L´étendue des dégâts justement, se mesure à quelques encablures, face au golf de Ploemeur. Ici, c´est sale, vraiment sale et très noir. Tourisme pétrolier C´est sale et noir sur la côte sauvage de Quiberon, sauf là où les militaires décapent les rochers au jet. Le contraste est saisissant. Des promeneurs s´aventurent sur les rochers, pour voir le fioul, oubliant toute prudence : les lames de fond sont ici dangereuses. « On est venu se rendre compte « affirme ce couple du Loir et Cher. De toute façon, nous avons une résidence ici et on ne manque pas de ressource pour s´occuper ». Et d´ajouter, « la Bretagne non plus ne manque pas de ressources ». La mer non plus, à preuve les tas de ferrailles et de détritus divers remontés par les militaires sur le bord de la route. Une jeune fille passe à vélo. Elle soutient n´avoir pas froid. Tous les ans, elle quitte Paris pour la presqu´île : « C´est moins pire que les images qu´on a vues ». Elle se propose de faire la route côtière, « je vais voir plus loin si c´est pareil ». Plus loin, mais dans l´autre sens, sur la grande plage de Quiberon, des enfants font des châteaux de sable et trois banlieusards - ils se présentent ainsi - jouent au ballon : « C´est propre, super propre, il n´y a que làbas, sur les rochers que c´est sale, on n´est pas allé voir ». Ferdi Mott Copyright © LE TELEGRAMME - 12/04/2000 18 « Zoom » sur les plages de Beg-Meil Jean-Yves Lefloch, directeur de l´OMT, est interviewé par la presse internationale sur l´état des plages fouesnantaises. 30 journalistes de la presse allemande, suisse et néerlandaise ont fait un bref passage d´une demi-heure sur les plages de Beg-Meil, samedi dernier, afin de constater leur état après les dégâts de l´« Erika ». France 2, RTL, l´ARD allemande, RFI et Radio 1 (néerlandaise) étaient présents pour ce voyage de presse de deux jours, entre la pointe de Penmarc´h et le Morbihan. Pour le Finistère, ils ont choisi les plages de Lesconil, Tronoën, Sainte-Marine, Beg-Meil et Névez. Plages propres Grande déception des journalistes : et oui ! Les plages bretonnes sont propres, au désespoir de la presse internationale, qui s´attendait à voir les bénévoles bretons, pelle en main, sur les plages en cours de nettoyage. De plus, pour parfaire encore leur déception, le beau temps était au rendez-vous, des familles étaient venues sur la plage et les enfants faisaient des châteaux de sable. Ce voyage de presse était organisé par le Comité régional du tourisme et le Comité départemental du tourisme. Copyright © LE TELEGRAMME - 13/04/2000 Marée noire : des soucis pour le Pavillon bleu VANNES (56). C’était la première fois depuis 16 ans que le jury du Pavillon bleu d’Europe se réunissait à l’extérieur. Hier, à Vannes, les membres de l’instance chargée d’examiner les dossiers au titre des ports de plaisance ont examiné la centaine de candidatures. Explication de cette session décentralisée : la marée noire. Dans le Morbihan, deux communes ont le label Pavillon bleu pour leur port et six pour leurs plages, dans le Finistère deux pour leurs ports et quatre 19 pour leurs plages, dans les Côtes-d’Armor deux pour leurs ports et six pour leurs plages, en Ille-et-Vilaine, une pour son port et une pour ses plages. Le jury est à nouveau réuni aujourd’hui, mais à Paris, pour délibérer sur les dossiers de candidatures (tenus secrets) déposés pour les plages. « Notre déplacement dans le Morbihan est un signe de solidarité », a souligné Bernard Mantienne, le président de la Fondation pour l’éducation en Europe, à l’origine du Pavillon bleu. Le test de la serviette La marée noire va amener cette année le jury à pratiquer le test de la « serviette blanche », sur laquelle s’allongera une personne. La serviette devra être indemne de souillures. Si le pavillon était refusé pour cause de pétrole, « ce serait un argument pour demander des dédommagements », souligne Georges Jegouzo, conseiller général de Ploemeur. Les résultats seront connus en juin mais le jury est soucieux. Si on apprend après l’attribution des distinctions que des boulettes viennent souiller les plages des communes retenues, quel crédit restera-t-il à ce label, qui se veut d’année en année de plus en rigoureux ? Copyright © LE TELEGRAMME - 13/04/2000 20 Le Commerce Catherine et Michel : « Le problème de l'épave » Catherine et Michel : « Les gens réserveront au dernier moment ». Catherine et Michel, de la crêperie La Bolée, au Cap-Coz, enregistrent d’ores et déjà une baisse de fréquentation aux vacances de Pâques. « Nous avons eu moins de monde que prévu. Il est possible que l’on ait aussi des conséquences l’été prochain, bien que les touristes commencent à situer exactement les littoraux les plus touchés ». Mais selon Michel, d’autres facteurs peuvent entrer en jeu. « Il y a les dégâts occasionnés par les tempêtes de décembre qui empêcheront certaines personnes de partir en vacances pour raisons financières. Je pense que les gens réserveront au dernier moment, pour éviter toute mauvaise surprise : les plages sont bien nettoyées, mais l’épave de l’« Erika » menace toujours, au large ». Copyright © LE TELEGRAMME - 18/04/2000 Isabelle : « Il faut positiver » Isabelle espère mieux travailler que l´an dernier. Isabelle, patronne du « Queen´s pub » à Fouesnant, pense que les touristes ne font pas la différence entre les endroits plus ou moins pollués en Bretagne. « Pour la plupart, la Bretagne, c´est la Bretagne », explique-t-elle. « Mais je ne pense pas que Fouesnant connaîtra une baisse significative de fréquentation cet été. Il ne faudrait pas non plus que la marée noire devienne le prétexte qui justifie une quelconque chute d´activité. De toute façon, mieux vaut positiver. La commune est en train de réaménager le centre-ville, et les gens ne viennent pas à Fouesnant que pour aller à la plage ». Isabelle, sûre d´elle, espère donc n´avoir à subir aucune conséquence. « 21 Je me dis que je vais mieux travailler que l´an dernier. Il faut que ça marche ». Copyright © LE TELEGRAMME - 18/04/2000 La Dépollution Dépollution côté « officiel » : pas de temps mort Lavage haute pression des rochers après pulvérisation de diester. A tous niveaux, les efforts de dépollution se poursuivent sur Belle-Ile. L´armée, les pompiers, la sécurité civile, tous régulièrement relevés, tout comme les entreprises engagées par Total, les CDD accordés dans le cadre du plan Polmar et les quelques bénévoles présents, continuent leurs efforts. Ainsi 35 tonnes de polluant ont-elles été récoltées du 1er au 11 avril. Les résultats officiels des essais du Diester, pratiqués par le CEDRE, sont parvenus à la cellule de crise : « après avoir mis en place plusieurs tests comparatifs, dans des conditions particulières, il s´avère que l´utilisation de ce produit de lavage non émulsionnant peut conduire à une accélération du nettoyage, une décantation des effluents plus complète (l´effluent est moins chargé en particules noires que celui sans produit), une filtration des effluents plus facile. Toutefois, son utilisation ne doit être réalisée que lorsque la récupération par bassins de décantation peut être effectuée ». Donnant et Vazen fermées au public Malgré tous ces efforts, Donnant est « plage fermée au public » depuis le 1 e r avril et Vazen depuis le 4. Un affichage d´informations au public a également été mis en place sur 31 plages de l´île, rappelant les conseils de prudence mais « à titre d´information » et rappelant que les sports nautiques sont parfaitement possibles. Toujours au sujet des plages, Alain Bodenand, du centre nautique des 22 grands sables, a tenu à signaler la situation à la cellule de crise. En effet, avec les vents d´est soufflant depuis quelques jours, il a vu de nouvelles galettes arriver sur les grands sables. Une équipe a immédiatement été détachée d´un autre chantier pour intervenir sur le site et 100 kg ont été récoltés lundi. Pour éviter de nouveaux désagréments, une équipe mobile va être formée pour intervenir dès qu´une pollution légère est signalée et le District va ramasser le goémon des plages au niveau de la ligne de marée. Le 402 e régiment d´artillerie, qui se relayait depuis quelques semaines sur nos côtes, est relevé par le second régiment du génie de Metz. Le 402 e remercie les îliens pour le bon accueil, et la chaleur humaine témoignée par la population locale. « Certains comptent bien revenir en vacances » confie leur commandant. Pour le week-end Pascal, deux jours de relâche sont prévus, avec animations organisées par la cellule de crise. 15 CDD, 14 bénévoles Une équipe de 15 CDD a été recrutée alors que 14 bénévoles sont actuellement recensés. Une section de l´armée devrait rester sur place l´été de façon à pouvoir intervenir au plus vite si besoin était. Les pompiers plongeront aujourd´hui en face de Goulphar pour s´assurer de l´éventuelle présence de plaques sous-marines avant d´envisager la réception du site, alors qu´une plaque de 3 tonnes aurait été repérée par 10 mètres de fond, près de l´île du Bourhig en Locmaria. Copyright © LE TELEGRAMME - 12/04/2000 Dépollution du port sous haute surveillance Stéphane Riallin s´assure de la bonne tenue des chantiers de dépollution. Jeudi dernier était jour du grand nettoyage pour les cales de Sauzon souillées par le pétrole de l´Erika. Les emplois CDD, recrutés par la communauté de communes de Belle-Ile se sont attelés à la tâche, en prenant un maximum de précautions pour éviter tout rejet dans le port, sous l´eil de Stéphane Riallin, 23 responsables des espaces naturels. Les intervenants étaient équipés d´un matériel de protection : en plus des traditionnels gants et bottes, combinaisons, masques et lunettes leur donnaient des airs de cosmonautes. Tout autant de protection était mise au service de l´environnement : boudins flottants, barrages et couvertures hydrophobe qui rejette l´eau mais se gave de polluants, garantissaient contre tout rejet d´effluents de lavage dansle port. De Plus, aucun solvant n´était utilisé mais seulement des lances d´eau chaude sous pression à 70º Ce chantier bénéficiait de l´assistante technique de l´OSRL, une association britannique spécialisée dans l´assistance à la dépollution lors de rejets d´hydrocarbures dans la nature. Ils interviennent dans le monde entier. Sur Belle-Ile, leur mission est de conseiller pour le nettoyage et la récupération optimisée des polluants en limitant au maximum les dégradations sur l´environnement. Ils sont sur l´île depuis deux mois et demi à la demande de Total pour apporter leurs conseils et Marcus Russel est le quatrième représentant de l´association à se relayer. Copyright © LE TELEGRAMME - 18/04/2000 Le 300 e oiseau de St-Vio relâché à Kervel Bretagne Vivante-SEPNB a relâché hier midi sur la plage de Kervel huit oiseaux du centre de soins de Saint -Vio, en présence du garde national Patrick Balchou de l´Office national de la chasse. Parmi eux se trouvait le 300 e pensionnaire de la maison de la baie d´Audierne qui retrouvait la liberté. Plage de Kervel, le dernier transport avant la liberté. Les oiseaux retrouvent enfin la mer. Les huit pensionnaires de Saint-Vio. A partir du 24 décembre, Bretagne Vivante a créé quatre centres de soins pour oiseaux marins mazoutés : à Saint-Vio près de Pont L´abbé, Trégunc, Belle-Ile et Theix dans le Morbihan. Ils ont accueilli plus de 3.000 oiseaux. Plus de 200 bénévoles sont intervenus. L´espèce la plus touchée a été le guillemot de Troïl qui représente près de 80 % des oiseaux touchés par la marée noire du pétrolier « Erika ». 24 Viennent ensuite les fous de bassan, les macareux moines et les pingouins torda. A la date d´hier, 743 oiseaux ont été relâchés par les quatre centres de Bretagne Vivante alors que 465 ont été remis en liberté par les neuf autres centres français et 535 par les centres étrangers (hollandais, belges et britanniques). La part de Bretagne vivante dépasse les 61 % en France. Au 31 mars 2000, 73 oiseaux sur les 1.126 relâchés en France ont été repris morts ou vivants soit 6,5 %. Le bilan global sera de 10 à 15 % d´oiseaux récupérés vivants qui auront pu être relâchés. Le centre de Saint-Vio a enregistré l´un des meilleurs taux de réussite avec 15 % d´oiseaux relâchés alors qu´il a été l´un des moins médicalisés. Aujourd´hui pour Bretagne Vivante seul le centre bigouden reste ouvert. Il accueille toujours une vingtaine d´hôtes. Il sera au minimum en activité jusqu´à fin avril. Actuellement il n´y a pratiquement plus d´arrivées, mais à cette époque de l´année, existe une pollution chronique par hydrocarbures qui cause encore des ravages dans la population des oiseaux marins. Copyright © LE TELEGRAMME - 19/04/2000 25 Pages tirées du site 1- Première page du site vivanantes vivarennes vivabrest Jeudi 20 avril 2000 L'agenda Festif Recrutement n° 1373 Attentat de Dinan. Un cap est franchi Quévert. 10h L'explosion d'une bombe au McDonald's de Quévert fait une victime. Laurence Turbec, 28 ans, chef d'équipe, trouve la mort dans le premier attentat mortel qu'on ait connu en Bretagne ces dernières années. RN164. Nouveau tronçon inauguré Rennes. 7h30 Un passant donne l'alerte. Le paquet suspect qu'il trouve sur l'édifice de La poste s'avère être une bombe. Les bureaux et le quartiers sont évacués. Les démineurs neutralisent l'engin. La bombe, fabriquée avec de la dynamite du vol de Plévin, aurait pu faire un carnage. Les enquêteurs privilégient la piste de l'ARB. Attentat de Dinan. Un cap est franchi Refuser la violence Les condamnations sont unanimes De Jacques Chirac à Emgann : réactions unanimes Les principaux attentats en Bretagne ces trois Rennes : la bombe aurait pu faire un carnage dernières années 26 Un nouveau tronçon de la RN 164, l'axe qui traverse le centre-Bretagne d'est en ouest a été mis a 2x2 voies. Il s'agit d'un tronçon de 7 km, dont 3,5 seulement seront déjà à 2x2 voies, entre Landeleau et Cleden-Poher. Sur cet axe, à noter qu'il restera un carrefour noir : pas de budget pour l'échangeur. Vannes. Seillière rencontre 500 patrons Ernest-Antoine Seillière, président du Medef, réalise en ce moment un tour de France du patronat. Il a fait escale à Vannes hier. 500 dirigeants d'entreprises bretonnes, venus du Morbihan, mais aussi des départements limitrophes s'étaient déplacés pour écouter le discours du patron des patrons au Palais des Arts et de la Culture. Au menu, "la place des entreprises dans la société française". M. Seillière s'est étendu notamment sur la raréfaction de la main d'œuvre, qualifiée ou pas, les mesures qu'il préconise pour diminuer le chômage. Cyber-Comm. Le Crédit agricole du Morbihan pilote La solution Cyber-Comm de paiement sécurisé sur l'Internet, présentée mardi par Mme Lebranchu, secrétaire d'Etat aux PME et à la Consommation et Christian Perret, secrétaire d'Etat à l'Industrie, a été pilotée par le Crédit agricole du Morbihan, pour la caisse nationale du Crédit agricole. Le " Meerkat " consiste à joindre à son PC un terminal de la taille d'une calculatrice, à y introduire sa carte bancaire à puce et à taper son code secret. Le code est envoyé crypté à la banque, si bien qu'il n'est pas possible de le capter. Lorient - SaintBarth. Par ici la sortie ! Après trois jours d'enfer, les concurrents étaient hier en passe de sortir du Golfe de Gascogne. Pour autant, la partie est loin d'être terminée puisqu'il va maintenant falloir négocier, encore au près, le passage du Cap Finisterre en vue de la descente sur Madère. En tête de la course, le duo Beyou-Bidégorry ne mollit pas, mais il est talonné par les frères Audigane et la paire Fauconnier-Lemonchois. Infographie (32Ko) Le prix de l’essence sous surveillance A Lille, la tension reste vive Grenoble. Interpellation d’une commissaire des RG L’enfant du Temple était bien Louis XVII Agroalimentaire : tout va bien, mais... Le Liban, cette fragile mosaïque Italie. Le président Ciampi maître du jeu Etude d’impact écologique : 3 milliards seraient nécessaires pour "l’Erika" Filière du poisson : Guyane et Bretagne se rapprochent Grève très suivie à l’hôpital de Vannes Diwan reçu par Jack Lang Carantec. Un pêcheur porté disparu Trégastel. Le projet d’extension d’une porcherie suscite des inquiétudes 150 ans de Pierre Loti : Paimpol fête son romancier Sainte-Anne d'Auray. Yves Nicolazic : bientôt un procès en béatification Le Télégramme-CFTA : un concours à toute vapeur Tournoi de Monte-Carlo. Un boulevard pour Pioline En Avant. Claude Michel, Tasfaout Hervé et Van Ankeren absents Championnat de France de funboard Carnac : une étape réussie 27 Kosovo : la manip américaine par Hubert Coudurier LANCÉE par Elisabeth Lévy dans la revue Le Débat qui soulignait à quel point le nombre de victimes albanaises au Kosovo avait été exagéré, la question de l’opportunité de la guerre contre la Serbie est désormais posée. Toutefois, réduire cette controverse, comme le fait Régis Debray, à une critique de la couverture journalistique pour laver une blessure d’amourpropre, peut paraître dérisoire. 11- Page du moteur de recherche du site Les Archives du Télégramme Vous pouvez rechercher soit dans les articles soit consulter la une d'un journal précédent. Vous pouvez consulter les exemples pour formuler votre recherche dans les articles. Les archives du journal ont été réalisées grâce au système Search97 de Verity. Pour plus d'informations sur les méthodes de recherche, vous pouvez consulter l'Aide. Recherche dans les articles Année(s) de recherche : 2000 1999 1998 1997 1996 Entrez des mots ou des expressions séparés par des virgules : Recherche Consultation d'un journal précédent Saisissez la date désirée : Jour Mois Année JJ MM AAAA - - Rechercher La recherche s'effectue dans toutes les éditions du Télégramme depuis avril 1996. Le journal électronique existe depuis le 10 avril 1996. Vous pouvez donc rechercher une 28 édition à partir de cette date. Le journal est réalisé tous les jours y compris le dimanche et les jours fériés, sauf les 1er mai, 25 décembre et 1er janvier. Le journal électronique existe depuis le 10 avril 1996. Vous pouvez donc rechercher une édition à partir de cette date. Le journal est réalisé tous les jours y compris le dimanche et les jours fériés, sauf les 1er mai, 25 décembre et 1er janvier. Vous pouvez rechercher soit dans les articles soit consulter la une d'un journal précédent. Vous pouvez consulter les exemples pour formuler votre recherche dans les articles. Les archives du journal ont été réalisées grâce au système Search97 de Verity. Pour plus d'informations sur les méthodes de recherche, vous pouvez consulter l'Aide. Les 2 exemples ci-dessous peuvent vous aider à formuler votre question Pour plus de renseignements consultez l'Aide. Exemples de recherches simples Vous voulez rechercher les articles au sujet de la ville de "Vannes". Saisissez le mot Vannes. Ensuite choisissez le nombre d'articles souhaités. Enfin, cliquez sur Rechercher. Si vous ne connaissez pas l'orthographe exacte de la ville, saisissez Van et lancez la recherche. Si vous ne voulez pas tenir compte des majuscules et de minscules, saisissez toutes les lettres du mot en minuscules ou majuscules, par exemple : vannes ou VANNES. Si vous désirez ne rechercher que le mot vannes écrit en muniscules, vous devez préciser que vous voulez conserver la casse du mot. Saisissez alors : <case> carantec Formuler votre question Exemples de recherches plus complexes Vous pouvez combiner la recherche de plusieurs mots. Si vous voulez rechercher les articles au sujet de "Erika". Et vous voulez aussi les articles au sujet de "Total". En plus, vous voulez que ces articles parlent de la "Marée noire". Dans la zone de saisie, vous devez entrer le texte suivant : (Erika OU Total) ET Marée noire. Puis, vous cliquez sur Rechercher. Formuler votre question 29 111- Page de résultats du moteur de recherche Bretagn e Economie Les Archives du Télégramme La requête "erika" correspond à 3814 documents. 10 documents ont été sélectionnés. [Précédent] 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 [Suivant] Score Titre 77 % Concours complet à Keraudrenic : les poneys ne craignent pas la pluie Malgré le temps exécrable, les cavaliers ont participé au concours complet dimanche. Le centre équestre de Keraudrénic a profité des vacances scolaires pour organiser, dimanche dernier, un concours complet de poneys. Bons résultats pour Langonnet Dans de Le Télégramme du 20/04/2000 modifié le 20-Avr-2000 12:34:19 am 77 % SNSM : une intervention de plus hier matin 11 h 40 hier, le CROSS Etel prévient la station SNSM de Trévignon qu´une vedette de 6,10 le Cirsé, est en difficulté au large de Port Manec´h. Epaulés par le Dragon 56 et deux canot pneumatiques des pompiers (Concarneau et PontAven), les hommes de la SN Le Télégramme du 20/04/2000 modifié le 20-Avr-2000 12:03:49 am 77 % Poissons et moules détruits par les gendarmes Mardi après-midi, un contrôle a mis au jour plusieurs infractions aux règles sanitaires dans le rayon poissonnerie de l´hypermarché Carrefour, au centre commercial de l´Iroise. 150 kg de moules avariées ont été détruites ainsi que plusieurs kilos de pois Le Télégramme du 20/04/2000 modifié le 20-Avr-2000 12:10:29 am 77 % Attentat au McDonald´s : condamnations unanimes René Benoît, maire de Dinan, présent sur place aux côtés du préfet des Côtesd´Armor, du sous-préfet de Dinan, des responsables du parquet local, a estimé cet acte « choquant Didier Morel, conseiller général (PS), dénonce encore plus v Le Télégramme du 20/04/2000 modifié le 20-Avr-2000 12:00:05 am et inadmissible ». 77 % Rennes : la bombe aurait pu faire un carnage A Rennes, vers 7 h 30, un homme venu prendre de l´argent à un distributeur 30 automatique a découvert un engin explosif déposé en haut des marches d´entrée du bâtiment des chèques postaux situé sur le mail François-Mitterrand à Rennes. A 10 h 25, les démine Le Télégramme du 20/04/2000 modifié le 20-Avr-2000 12:00:04 am 77 % Un pêcheur porté disparu CARANTEC (29). Hier soir, un Carantécois de 60 ans était toujours porté disparu alors qu'il était parti pêcher seul en mer. C'est mardi vers 17 h 30 que Martial Cueff, marié, domicilié à Ty Guen à Carantec, est parti pêcher. Martial Cueff restait toujou Le Télégramme du 20/04/2000 modifié le 20-Avr-2000 12:00:04 am 77 % aucun titre 77 % Refuser la violence Mieux vaut ne pas se lancer dans des spéculations ou désigner d´un doigt accusateur telle ou telle mouvance, qui pourrait être à l´origine de l´attentat meurtrier de Quévert. Reste qu´une jeune femme est morte, tuée par une bombe, et que la violence se b Le Télégramme du 20/04/2000 modifié le 20-Avr-2000 12:00:04 am 77 % Championnat de France de funboard Carnac : une étape réussie Duel Ghibaudo - Honoré Le jeune marseillais Cyril Moussilmani, très régulier se permet même de l´emporter sur une manche, tout comme Fabian Pendle qui se place aux avant-postes dès que le vent se fait plus léger. Valérie Ghibaudo s´est imposé assez large Le Télégramme du 20/04/2000 modifié le 20-Avr-2000 12:39:53 am 77 % Concours complet à Keraudrenic : les poneys ne craignent pas la pluie Malgré le temps exécrable, les cavaliers ont participé au concours complet dimanche. Le centre équestre de Keraudrénic a profité des vacances scolaires pour organiser, dimanche dernier, un concours complet de poneys. Bons résultats pour Langonnet Dans de Le Télégramme du 20/04/2000 modifié le 20-Avr-2000 12:34:19 am [Précédent] 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 [Suivant] accueil La une forum WEBOGRAPHIE 31 Page du Télégramme de Brest : http://www.bretagne-online.com/telegram/index.html Page de Une du Télégramme de Brest : http://www.bretagne-online.com/telegram/htdoc/cgi-bin/une.cgi Page d’archive du Télégramme de Brest : http://www.bretagne-online.com/telegram/archive Site de la Bretagne (où l’on accède à celui du Télégramme) : http://www.bretagne.com Site de la presse dans les école : http://www.presse-ecole.com 32