COMMUNIQUE DE PRESSE N°007/RDC/CE/2011 DETENTION

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COMMUNIQUE DE PRESSE N°007/RDC/CE/2011 DETENTION
1 COMMUNIQUE DE PRESSE N°007/RDC/CE/2011
DETENTION PROLONGEE A LA PRISON CENTRALE DE
MAKALA DES MILITAIRES DES FARDC, POLICIERS ET
CIVILS
La Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme (VSV) dénonce, une fois
de plus, la détention prolongée sans jugement, depuis mai 2008, à la
Prison Centrale de Makala (PCM, ex CPRK) sise Kinshasa/Selembao des
dizaines des personnes. Il s’agit des officiers, sous officiers et soldats des
Forces Armées de la RDCongo (FARDC), des policiers et des civils
RDCongolais dont la plupart sont originaires de la province de l’Equateur et
proches de monsieur Jean Pierre Bemba, Sénateur et Président du
Mouvement de Libération du Congo (MLC), actuellement en détention à la
Cour Pénale Internationale (CPI) à la Haye, Pays-Bas.
Soupçonnées d’atteinte à la sureté de l’Etat sous prétexte de détention
d’armes et munitions de guerre, mouvement insurrectionnel…, les victimes
avaient été enlevées par des militaires de la Garde Républicaine (GR), de
l’Etat Major de la Direction des Renseignements Militaires (EM-DRM, exDEMIAP/ Intérieure), des policiers et des agents des services de sécurité
civils agissant sans mandat ni autres titres.
Après leur enlèvement, les victimes ont été placées en détention dans des
cachots non officiels ne dépendant pas de Parquets. C’est le cas notamment
des amigos de la GR au camp Tshatshi à Kinshasa/ Ngaliema, à l’exDEMIAP/Intérieure à Kinshasa/Kintambo, au camp militaire CETA à
Kinshasa/Ndjili, à la Direction des Renseignements Généraux et Services
Spéciaux de la Police Nationale Congolaise (DRGS-PNC) à Kinshasa/Gombe,
au cachot du Bataillon Police Militaire (Bn-PM) sis camp Kokolo à Kinshasa/
Bandalungwa, au Département de Sécurité Intérieure de l’Agence Nationale
des Renseignements (ANR/DSI) à Kinshasa/Gombe,….
…/…
2 Lors de leur passage dans ces différents lieux de détention parallèle, ils y
auraient fait l’objet des sévices corporels, traitements cruels, inhumains ou
dégradants, torture… aggravés par l’interdiction de toutes visites avant
d’échouer plusieurs jours après à l’ex-CPRK où ils demeurent en détention
prolongée jusqu’à ce jour sans jugement. C’est le cas, entre autres, à titre
illustratif, des personnes ci-après :
1. Colonel José ISANDJOLA
2. Dr MUKASA MOYAMA (Médecin)
3. 1SM TONANYA BAKUTIBE
4. Capitaine NGUNYO TENE
5. Major GEREMBAYA
6. Capitaine KOLESIO MONGANGA
7. 1SM ABIA EMEYA
8. M. KUMUGO NANGALI
9. Capitaine KUDONDI GBOGBO
10. Colonel TIKY FIFA LIZO
11. Major SEGBADONO LOLI DAKABO
12. Capitaine PILIPILI PUANGAMBI
13. Etc.
Eu égard à ce qui précède, la VSV réitère pour la énième fois son appel aux
autorités rdcongolaises de tout mettre en œuvre pour que toutes ces
victimes de détention illégale de surcroit prolongée puissent être
présentées devant des juridictions compétentes, en cas de griefs sérieux à
leur charge, pour un procès juste et équitable où le droit à la défense leur
sera garanti conformément aux prescrits de la Constitution de la RDCongo
et aux instruments juridiques régionaux et internationaux de promotion et
protection des droits de l’homme, sinon procéder, sans délai à leur
libération pure et simple.
En outre, la VSV exige la fermeture effective de tous les cachots ne
dépendant pas de Parquets.
Fait à Kinshasa, le 04 avril 2012.
LA VOIX DES SANS VOIX POUR LES DROITS DE L’HOMME (VSV)