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Communiqué de presse, Chinon, le 12 septembre 2016
Festival Les Nourritures Elémentaires
Rabelais, du vin, des idées. Chinon - du 3 au 6 novembre 2016
« A DaDa sur mon banquet », un banquet dadaïste pour fêter la filiation entre
Rabelais et le mouvement Dada et les 100 ans du premier manifeste 1916-2016
« A DaDa sur mon banquet », le samedi 5 novembre à 20h30 aux Caves Painctes – Chinon
45€/par personne vins inclus – Réservation obligatoire au 02 47 93 30 44
Complètement DaDa Dans un entretien accordé à Georges Hamilton en 1959, Marcel
Duchamp affirme que Rabelais était DaDa (Marc Dachy, Dada et les dadaïsmes, Gallimard,
Folio Essais, 1994, p.372). « A DaDa sur mon banquet » se propose d’activer au sens propre
cette filiation évoquée par Marcel Duchamp entre l’esprit Rabelaisien et l’esprit dadaïste,
dans ce qu’ils ont d’irrévérencieux et de décalé. Les monumentales Caves Painctes situées
sous la forteresse Royale de Chinon sont le lieu idéal pour cet hommage qui célèbre par un
banquet loufoque et démesuré, le souffle de vie qu’est l’esprit DaDa, né au cœur de la
guerre 14-18. En plein conflit, à Zürich en 1916, le scandale dadaïste hurle sa poésie, crie ses
mots dans un brouhaha incessant où la remise en cause devient le creuset de l’art nouveau :
« (…)Tzara en frac explique devant le rideau, sec sobre pour les animaux, la nouvelle esthétique:
poème gymnastique, concert de voyelles, poème bruitiste, poème statique arrangement chimique
des notions, Biribum biribum saust der Ochs im Kreis herum [Huelsenbeck], poème de voyelles aaô,
ieo, aiï, nouvelle interprétation de la folie subjective des artères la danse du cœur sur les incendies et
l'acrobatie des spectateurs. De nouveau cris, la grosse caisse, piano et canons impuissants, on se
déchire les costumes de carton le public se jette dans la fièvre puerperale interomprrrre. (…) »
CHRONIQUE ZURICHOISE, in: Dada Almanach (Berlin, Eich Reiss, 1920), p.10-23. Repris dans Die
Geburt des Dada, Zurich, Die Arche, 1957, p.169-179.
Contact Presse : Agence M2RP
Muriel Roudaut, 06 62 54 88 02, [email protected]
Inès de Castilla, 06 81 59 20 46, [email protected]
Et si dans l’histoire, tout commence ou finit par un Banquet marquant souvent une victoire,
comme le Banquet à la Treille dans l’art Assyrien ou le Banquet de Platon qui met en scène
le personnage de Socrate et la valeur du dialogue avec cinq éloges de l’amour lors d’un dîner
bien arrosé ou le banquet fictif qui clôt chaque aventure d’Astérix et Obélix, sans oublier les
banquets gargantuesques des personnages de François Rabelais, c’est bien ici la victoire des
esprits libres et éclairés exposés dans le premier manifeste de Monsieur Antipyrine, qui sera
célébré.
Le banquet : la cerise sur le festival Les Nourritures Elémentaires
Pour être fidèle à l’esprit DaDa, il fallait un metteur en scène porte-drapeau d’une liberté
artistique toujours à l’œuvre et créateur de banquets-performance mémorables.
Jacques Halbert est celui-là !
Après avoir déclaré sa flamme à la cerise qu’il peint toujours depuis 1974, payé ses études
aux Beaux Arts de Bourges en travaillant comme cuisinier dont il endossera
systématiquement le costume lors de ces nombreuses performances culinaires et artistiques
qu’il créera par la suite, il s’envole à 24 ans aux Etats-Unis, en 1977 pour en découdre avec la
vie de bohème, partageant avec ces amis du mouvement Fluxus le désormais célèbre
immeuble situé au 537 Broadway à New York city qui abrite aujourd’hui The Emily Harvey
Foundation. Il y rencontre les plus grands artistes, le musicien Don Cherry qui deviendra son
ami –est-ce un hasard lorsqu’on peint des cerises ? – mais aussi Alan Jones, Dorothée Selz,
Jeff Koons, Andy Warhol, Daniel Spoerri dont il exposera les œuvres dans « The Art Café » le
lieu que Jacques Halbert a fondé dans East Village. Il fait partie des artistes, avec entre
autres Ben et François Morellet, à collaborer au mouvement Eat Art de Daniel Spoerri.
Tout en maintenant une création picturale contemporaine radicale dont le leitmotiv est la
cerise, Jacques Halbert multiplie les performances en participant par exemple en 1978 à
« Art performance/minutes » organisée par Jean Dupuy avec l’aide de Pontus Hulten au
Musée du Louvre. En 1980, il crée la performance « Le pâtissier pâtissé » dans le cadre du
Festival Eat Art de Daniel Spoerri à Chalon-sur-Saône, qu’il dupliquera par la suite plusieurs
fois : la dernière en date fut en 2010 dans le cadre de l’Abbaye de Fontevraud.
De retour en France, après 26 années passées aux Etats-Unis, Jacques Halbert s’installe dans
sa région natale sur les bords de Loire en 2003. Il y travaille d’arrache pied, une rétrospective
de son œuvre lui est d’ailleurs consacrée en 2006 au Centre de Création Contemporaine de
Tours. Il prépare sa prochaine exposition du 20 au 24 octobre 2016 sur les Champs Elysées
dans le cadre de Art Elysées, le rendez-vous de l’art moderne parisien dans le pavillon de la
Galerie Baudoin-Lebon. Avec les étudiants de l’école des Beaux Arts du Mans et ses amis
artistes Joël Hubaut et Alain Biet, Jacques Halbert conçoit actuellement le banquet dadaïste
du 5 novembre prochain à Chinon, sans toutefois révéler ce qui nous attend !
Contact Presse : Agence M2RP
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