Il faut agir : p 14

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Il faut agir : p 14
Prospérité pour les financiers
Austérité pour les salariés :
Il faut agir !
Les salariés ne sont pas responsables, ni de la dette publique, ni du déficit budgétaire qui
a fortement augmenté depuis la présidence de Nicolas Sarkozy : 50 milliards d’euros en 2007, 112 milliards
d’euros en 2010.
Le budget de l’État est déficitaire depuis trente ans, donc les emprunts réalisés ne cessent de gonfler la dette. Depuis plusieurs années, les charges d’intérêt de cette dette représentent plus de 10 % des dépenses publiques et sont devenues le premier poste des dépenses de l’État. Ces charges d’intérêt (50 milliards d’euros
actuellement) profitent aux financiers.
Gouvernements et entreprises sont les responsables
La dégradation de la situation économique depuis 2008 n’explique qu’un tiers du déficit budgétaire. Les 2/3
restant résultent des choix gouvernementaux qui réduisent l’impôt sur les riches et imposent des sacrifices
aux salariés, aux retraités et aux privés d’emploi.
Le gouvernement prétend que le déficit budgétaire découle des dépenses socialement utiles et nécessaires
qui seraient, selon lui, trop élevées alors que les dépenses publiques n’ont pas augmenté ces cinq dernières
années.
Le déficit s’explique par l’insuffisance des recettes
La faiblesse de l’emploi et des salaires pèse sur les recettes de l’État qui proviennent surtout des impôts,
lesquels dépendent du dynamisme de l’activité économique, particulièrement de l’emploi et des salaires.
Si l’emploi et les salaires augmentent, l’activité économique sera plus forte et le revenu national, de même
que les recettes de l’État vont augmenter. La hausse des recettes permettra de réduire le déficit budgétaire et
la dette publique.
À cause des cadeaux aux riches, les recettes n’augmentent pas suffisamment
Le gouvernement prétend qu’il veut équilibrer les impôts sur le travail et sur le capital. C’est faux.
Depuis plusieurs années et surtout sous le gouvernement Sarkozy- Fillon, l’impôt sur les riches et sur le
capital a baissé (impôt moins progressif, cadeaux fiscaux, etc.).
La seule suppression de l’impôt sur la fortune a privé les recettes de l’État de 2 milliards d’euros et l’augmentation de la dernière tranche d’impôt n’a été que de 1 % (de 40 à 41 %).
L’argent des contribuables est mal utilisé
L’État et les collectivités territoriales ont dépensé 172 milliards d’euros en 2010 pour aider les entreprises
au nom de l’emploi et de l’investissement. Au regard des résultats, montée du chômage en général, celui
des jeunes et des seniors en particulier, le compte n’y est pas.
Par contre, l’État n’hésite pas à réduire les dépenses socialement utiles, à geler les salaires et supprimer des
postes dans la fonction publique (150 000 depuis 2007). Le gouvernement doit mieux utiliser l’argent des
contribuables pour développer l’industrie, les services publics et répondre aux besoins sociaux.
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Il faut stopper cette spirale infernale qui nous entraîne à coup sûr dans une
récession économique.
Les richesses créées par les salariés doivent revenir aux salariés et c’est
POSSIBLE :
• 170 milliards de trésorerie des groupes du CAC 40 ;
• 172 milliards d’euros d’exonérations fiscales et sociales et différentes aides aux entreprises en 2010 ;
• 11,4 milliards d’euros de cadeaux fiscaux aux plus riches depuis 2007 ;
• 210 milliards d’euros de dividendes versés en 2010 par les entreprises non financières ;
• 36 milliards de dividendes en 2009 et 40 milliards en 2010 aux actionnaires du CAC 40.
À la botte des agences de notation et des marchés financiers, G8, G20, les états européens imposent des
mesures « d’austérité » qui produisent des effets désastreux sur les peuples.
Le Président Sarkozy, s’érigeant en garant
et protecteur du modèle social français,
trompe les citoyens et en profite
au contraire pour le casser !
La vérité :
Fraude sociale
Sur les 20 milliards d’euros pointés dans le rapport d’information parlementaire, 16 relèvent des entreprises, mais Sarkozy ne parle que des quatre autres en désignant les salariés, en général, comme des fraudeurs
potentiels.
Réduction des dépenses de Sécurité sociale : 700 millions €
Cette mesure renforce les inégalités en terme d’accès aux soins et l’addition est payée par les malades et les
assurés sociaux. Elle s’ajoute à la journée de carence pour le privé et le public, à la taxation des mutuelles complémentaires et au déremboursement des médicaments.
Le reste à charge des patients sans complémentaire santé s’élève aujourd’hui à 45 % ; de plus en plus de
citoyens, dont 19 % d’étudiants, n’ont pas de mutuelle. 29 % de la population et 34 % d’étudiants renoncent
à des soins pour raison financière.
Dans le même temps, le groupe Sanofi-Aventis affiche 9,2 milliards de bénéfices pour 30 milliards de chiffre d’affaires, bénéficie de la niche fiscale du crédit impôt recherche pour 100 millions d’euros.
Il vient de boucler un plan de 4 000 suppressions d’emplois et annonce 1 800 suppressions supplémentaires pour 2012, dont 800 dans la recherche. Les dividendes versés aux actionnaires passeront de 34 à 50 %
Retraite : 100 millions €
62 ans imposés en 2017 et non plus en 2018.
67 ans pour une retraite à taux plein.
Cette réforme, refusée par 70 % de la population sert essentiellement à calmer les agences de notation au
dire de Sarkozy pour garder son triple A.
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Mais pour les salariés, c’est une triple peine :
• recul de l’âge légal
• augmentation de la durée de cotisation
• baisse du niveau des pensions.
Augmentation des impôts : 1,7 milliard €
Le tour de passe-passe consiste à ne pas absorber les 2,2 % d’inflation de 2011 pour revaloriser les tranches
d’imposition.
Il suffira que les revenus des ménages augmentent de 1 % pour que les contribuables passent à la tranche
supérieure et que ceux qui n’étaient pas éligibles à l’impôt le deviennent.
Impôt sur les sociétés des grandes entreprises : 1,1 milliard €
(seulement pour 2012 et 2013)
On est loin des 170 milliards d’aides qui profitent essentiellement aux grandes entreprises qui grâce à ces
mesures payent en moyenne 8 % d’impôt sur les sociétés pendant que les plus petites entreprises en payent
30 %.
L’État supprime des fonctionnaires chargés de la collecte de l’impôt alors que la fraude fiscale est estimée
entre 45 et 50 milliards d’euros.
Baisse des aides sociales : 500 millions €
Cette mesure concerne :
• 4,7 millions de foyers pour les prestations sociales
• 3 millions de foyers pour l’allocation de rentrée scolaire
• 6 millions de foyers pour l’aide au logement
Hausse de la TVA : 1,8 milliard €
Cette mesure est des plus injuste car elle pénalise plus particulièrement les plus modestes pour qui la TVA
représente 16,6 % de leur consommation par rapport à leurs revenus pour seu-lement 8 % pour les ménages
plus aisés et presque rien pour les plus fortunés.
Les dix exigences de la CGT pour sortir de la crise
• Revaloriser les salaires, les pensions et les minima sociaux.
• Contrôler les aides publiques aux entreprises.
• Contraindre les entreprises à des alternatives aux licenciements.
• Supprimer les exonérations fiscales et sociales sur les heures supplémentaires.
• Stopper les suppressions d’emplois.
• Développer les politiques publiques et les moyens des services publics.
• Réformer la fiscalité en profondeur
• Créer un pôle financier public et établir un mécanisme de crédits à taux réduits.
• Taxer les mouvements spéculatifs de capitaux et éradiquer les paradis fiscaux.
• Mettre en place un fond européen de solidarité sociale et de développement économique.
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