presse chagrin - Théâtre de Galafronie

Transcription

presse chagrin - Théâtre de Galafronie
Un délicieux chagrin d’amour
Les chagrins d’amour, tout le monde connaît. Mais s’inquiète-t-on assez de ce que ressentent les ours en peluche et les poupées en plastique ?
Dans une chambre d’enfant, la poupée Melba et le nounours... Nounours, attendent le retour de Fanny. La gamine passe la semaine chez son père. Les joies de la garde alternée.
Alors Nounours et Melba se chamaillent. Ils imaginent la double vie de Fanny les trahissant
chez son père avec un autre ours, une autre poupée... La nouvelle fiancée de papa vient
de le laisser tomber. Et Fanny en a franchement assez de ces parents qui la prennent pour
une gamine mais se comportent comme des bébés.
Très loin du spectacle moralisateur sur les couples séparés, Chagrin d’amour, de la Galafronie est un petit bijou de poésie, d’humour, d’inventivité et d’observation malicieuse de la
nature humaine.
On peut le voir comme un conte fantastique à la Toy Story où une poupée, un ours en peluche et un journal intime (qui en appelle à la liberté de la presse quand on l’empêche de
s’exprimer) ne cessent de se disputer. Les adultes y trouveront de multiples raisons de s’esclaffer, le spectacle possédant clairement plusieurs niveaux de lecture. Les enfants y retrouveront leurs angoisses, leurs colères, leurs rêves et s’identifieront sans peine à la petite Fanny
dialoguant avec ses jouets quand personnes d’autres ne peut la comprendre. Une réussite
totale utilisant le jeu tonique de Julie Nayer, Nathalie Mellinger, Philippe Léonard et Gaël
Maleux aussi à l’aise dans le jeu que dans le chant et l’utilisation de petits instruments d’enfants.
(...)
Jean-Marie Wynants
Le soir - le 19 août 2009
Les jouets prennent le pouvoir
La question des points de vue largement posée aux Rencontres de Huy.
Ours, soldat ou cigogne, à chacun sa vérité. Et si Fanny avait aussi un nounours chez son
papa ? Tout dépend toujours du point de vue selon lequel on se place. Un adulte ne regarde pas la vie avec les mêmes yeux qu’un enfant et celui-ci considère les événements
autrement que ses jouets. Jean Debefve, grande figure du théâtre jeune public en Belgique, a eu l’excellente idée d’explorer le thème de la séparation à travers les jouets de Fanny, à savoir Nounours incarné par un Philippe Léonard débonnaire à souhait, la poupée
Melba, capricieuse Julie Nayer en t-shirt turquoise et jupette de tennis, et le journal intime,
un Gaël Maleux pour le moins manichéen. Guitare électrique, bandoulière en plumes roses,
concert pop en chambre, le ton disco choisi par Sophie Museur est donné. Impatients, les
trois acolytes attendent le retour de leur chère Fanny. L’heure est aux spéculations les plus
folles, distillées par Melba, ivre de jalousie ; la question essentielle étant de savoir si Fanny,
boudeuse Nathalie Mellinger, a aussi un nounours chez son papa. Il n’en faut pas plus pour
déstabiliser l’ourson en question et ouvrir les hostilités entre deux êtres qui se disputent la préférence. Texte d’une belle intelligence, dans une mise en scène enlevée, « Chagrin d’amour » réunit plusieurs atouts pour séduire les enfants. Ils entreront les yeux fermés dans cet
univers qui leur ressemble et s’en iront heureux d’avoir été compris. L’art de la justesse.
(...)
Laurence Bertels
La Libre Belgique – le 19 août 2009
Chagrin d’amour
Tendre balade pour mieux grandir
Comment être considérée comme une grande personne qu’on écoute, alors que les adultes eux-mêmes n’arrivent pas facilement à s’entendre ? Voilà ce que cherche Fanny pour
passer le cap de l’enfance.
Fanny (Nathalie Mellinger) passe une semaine sur deux chez son papa. Celui-ci a un gros
chagrin à cause de sa nouvelle fiancée. La gamine voudrait l’aider mais n’est pas entendue. Elle est profondément triste et ses compagnons - un Nounours doudou consolateur
(Philippe Léonard), Melba la poupée de jeux de la solitude (Julie Nayer), son journal intime
confident permanent (Gaël Maleux) - s’inquiètent.
Oui, s’inquiètent. Car, c’est cela la magie du vrai théâtre, ces trois objets vivent, parlent, se
jalousent, éprouvent de vrais sentiments. Et on y croit. Car la mise en scène de Sophie Museur est inventive et, dans leur interprétation sensible, les comédiens conservent un naturel
étonnant, quelle que soit la fantaisie des rebondissements en perpétuelle bascule entre
rêve et réalité.
Tout est juste sans effet déformant. La tendresse habite chaque réplique, chaque geste,
chaque mimique, chaque chanson. Même lorsque les tensions s’exaspèrent. Le rire est
continu, franc, libérateur, vif en harmonie avec les coloris des costumes. Les thèmes sont
graves cependant : le chagrin, la confiance en soi, l’écartèlement entre deux parents séparés, la nécessité de grandir et la difficulté d’y parvenir, la peur de ne pas se sortir des problèmes qui se posent, le besoin de se confier et d’être écouté…
Un auteur qui tire les ficelles
Pas la moindre pincée de didactisme dans les dialogues et les situations. Un échange subtil
entre les protagonistes démontre la consistance du travail dramatique. La parole circule
issue de chacun, venue de Fanny maîtresse des mots comme l’est un metteur en scène,
sortie du vécu silencieux des jouets qui pour une fois s’expriment en leur nom, passée de l’écrit à l’oral pour le cahier sensé conserver cachées les phrases alignées par l’enfant.
Mine de rien, Jean Debefve lève un coin du voile sur le travail de l’écrivain sans laisser se
diluer la saveur des circonstances. Ce n’est pas une des plus minces qualités de cette représentation qui respire le bonheur de jouer et celui de rendre contagieux un regard serein sur
les difficultés de la vie.
Michel Voiturier
Rue du Théâtre (www.rueduthéâtre.eu) – le 19 août 2009
Chagrin d’amour (Théâtre de Galafronie / de 7 à 11 ans / Coup de cœur de la presse)
Fanny absente, nous découvrons sa chambre : sa poupée Melba en manque de maman
posée sur l’étagère, son Nounours consolateur installé sur l’oreiller et son Journal relatant les
nouvelles.
En attendant son retour, ils discutent entre eux ; c’est que ces objets-là parlent et pensent
comment leurs parents enfantins et sont donc animés par de semblables sentiments. Petite
jalousie entre Melba adoptée et Nounours sans prénom craignant que Fanny le trompe,
Journal qui flirterait bien avec Melba.
Et les voilà désemparés quand ils apprennent que Fanny souhaiterait grandir afin que ses
parents à elle la considère d’égale à égal pour lui confier leur chagrin.
Tout est juste dans cette mise en scène du texte de Jean Debefve, prix Charles Plisnier. Sans
forcer le trait, les comédiens nous font vivre des moments emplis de tendresse, sourire, sensibilité.
Isabelle Spriet
Les Parents et l’Ecole
Chagrin d’amour par la Galafronie
Jean Debefve, grande figure du théâtre jeune public en Belgique, a eu l’excellente idée
d’explorer le thème de la séparation à travers les jouets de Fanny, à savoir Nounours incarné par un Philippe Léonard débonnaire à souhait, la poupée Melba, capricieuse Julie Nayer
en t-shirt turquoise et jupette de tennis, façon Barbie, et le journal intime, un Gaël Maleux
aussi fin que machiavélique. Guitare électrique, bandoulière en plumes roses, concert pop
en chambre, le ton disco choisi par Sophie Museur est donné. Impatients, les trois acolytes
attendent le retour de leur chère Fanny. L’heure est aux spéculations les plus folles, distillées
par Melba, ivre de jalousie ; la question essentielle étant de savoir si Fanny, boudeuse Nathalie Mellinger, a aussi un nounours chez son papa. Il n’en faut pas plus pour déstabiliser
l’ourson en question et ouvrir les hostilités entre deux êtres qui se disputent la préférence.
Texte d’une belle intelligence, dans une mise en scène enlevée, « Chagrin d’amour » rappelle aussi à quel point il est troublant de voir son papa pleurer pour une autre que sa maman. Encore un spectacle de la Galafronie qui réunit de nombreux atouts pour séduire les
enfants. Ils entreront les yeux fermés dans cet univers qui leur ressemble et s’en iront heureux
d’avoir été compris. L’art de la justesse.
Laurence Bertels
La Libre Culture – semaine du 2 au 8 septembre 2009 – n°36
Chagrin d’amour Théâtre de la Galafronie (de 7 à 11 ans) 55’
De nos jours, la garde alternée est devenue la norme.
Pour Fanny, c’est sa semaine chez papa, mais papa va mal, sa nouvelle copine vient de le
laisser tomber. Fanny aimerait bien le consoler mais il ne veut pas en parler, Fanny va donc
rentrer chez maman un peu plus tôt que prévu. Dans sa chambre, elle est très attendue par
ses jouets.
Il y a Nounours, son doudou, Melba, sa poupée et meilleure copine, et Journal, son confident.
Ils discutent, se posent des questions et se chamaillent pour savoir qui est le préféré. Tristes,
la jalousie les tenaille: Fanny n’aurait elle pas un autre ours, une autre poupée chez son papa ? Troublés aussi par Fanny qui aimerait grandir plus vite, arriver à partager chagrins et
questions, comprendre mieux ses parents.
Place à la magie du théâtre, entre rêve et réalité. Les objets sont ici personnages qui ont
une âme, ils pensent, doutent, s’affrontent et s’interrogent. Une balade enchanteresse où
les questions majeures sont distillées: apprendre à grandir, oui mais pourquoi et comment, et
aussi pourquoi les parents se séparent-ils, comment acquérir la confiance en soi, vaincre
tous ces problèmes qui semblent insurmontables, et satisfaire besoin et envie de se confier.
Une mise en scène poétique et imaginative qui dépiaute la nature humaine avec humour
et pertinence. Des petites chansons amusantes. Un texte intelligent et une interprétation naturelle et juste, pleine de sensibilité et de tendresse.
Un coup de cœur de la Presse.
Philippe Vassilieff
Sigma presse
Chagrin d’amour
Une chambre d’enfant. Une étagère, un lit, un coussin. Et des jouets : la poupée Melba et
l’ours Nounours
attendent le retour de Fanny, qui est chez son papa. Une semaine, c’est long. Alors ils s’ennuient et se chamaillent, inquiets de ce que peut faire Fanny sans eux, ou peut-être avec
un autre ours, une autre poupée. Mais
Fanny revient plus tôt que prévu. Son papa est malade : chagrin d’amour !
Commence alors une nuit extraordinaire, où petite fille et jouets, aidés d’un carnet intime
très à cheval sur la liberté de la presse, se lancent avec force magie, vœux et chansons
dans une aventure qui délestera chacun du poids des colères et des chagrins. Prix Charles
Plisnier en 2004, ce texte de Jean Debefve est porté avec une fraîcheur et un plaisir évidents
par quatre comédiens dans une mise en scène pleine d’humour, de poésie, de malice,
d’inventivité.
Jeanne Pigeon
Les nouvelles du Théâtre La montagne magique, n° 87 - septembre 2010

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