Nouvel antiparasitaire externe oral pour chiens
Transcription
Nouvel antiparasitaire externe oral pour chiens
SCIENCES & PRATIQUE Animaux de compagnie www.depecheveterinaire.com fiche pratique (suite) telles que la crâniomédiale- caudolatérale notamment. Conclusion Pour radiographier un coude, des incidences de base sont à connaître afin de pouvoir correctement interpréter les images. D’autres vues peuvent aussi être réalisées si des affections plus spécifiques sont suspectées. ■ 1C D.R. Réagissez sur [email protected] D.R. Référence 1. Barthez P. Les positionnements. In : Barthez P, ed, Technique en radiologie des petits animaux. Paris : Editions PMCAC ; 1997 : 87135. 2. Kirberger RM. The elbow joint. In : Barr FJ, Kirberger RM, eds, BSAVA Manual of canine and feline musculoskeletal imaging. Gloucester : BSAVA ; 2006 : 103-18. 2C Oblique : crânio 15° latéral-caudomédiale. Cette vue permet d’isoler le processus coronoïde médial de l’ulna et la trochlée du condyle huméral. Simparica : nouvel antiparasitaire externe pour chiens à large spectre par voie orale Laurent MASCARON Indiqué dans le traitement des infestations par les tiques et les puces, Simparica ND a une activité immédiate et persistante pendant au moins cinq semaines. Il est destiné également au traitement de la gale sarcoptique. Zoetis a présenté, le 5 avril, à Amsterdam, Simparica ND, nouvel antiparasitaire externe destiné aux chiens sous forme de comprimés appétents à croquer, proposé dans six présentations selon le poids de l’animal. Indiqué pour le traitement des infestations par les tiques et les puces, ce médicament vétérinaire a une activité immédiate et persistante pendant au moins cinq semaines. Il possède également dans son AMM une indication pour le traitement de la gale sarcoptique, en deux administrations à un mois d’intervalle. Pour un contrôle optimal de l’infestation par les puces et les tiques, il doit être administré à intervalles mensuels de façon continue tout au long de la saison, selon la situation épidémiologique locale.« Spectre large et persistance de l’activité antiparasitaire sont les meilleurs atouts de ce nouveau médicament », souligne le laboratoire. Laurent Mascaron ZOETIS Pr Frans Jongejan, directeur du Centre des maladies transmises par les tiques à la faculté de médecine vétérinaire de l’université d’Utrecht (Pays-Bas). Plus de vingt études cliniques d’efficacité ont été réalisées sur le terrain dans le cadre d’un programme d’essais européens où l’appétence des comprimés pour les chiens traités a également été contrôlée. « 92 % des animaux recevant le médicament ingèrent intégralement celui-ci de façon spontanée dans la minute suivant l’administration », souligne Zoetis. Destruction rapide des parasites Le produit est efficace dans les 8 heures suivant l’attachement pour les puces (12 heures pour les tiques). Les tiques présentes sur l’animal avant l’administration du produit sont tuées dans les 24 heures. La vitesse de destruction des tiques et puces après le repas sanguin est rapide et maintenue à un haut niveau pendant toute la durée d’efficacité du médicament. «Le sarolaner bloque les canaux chlorures Gaba et glutamate du système nerveux central des insectes et des acariens.» Outre l’efficacité attestée contre la gale sarcoptique, une étude comparative au laboratoire a montré l’action du sarolaner en traitement de l’infestation de chiens par les acariens Otodectes cynotis ou Demodex canis (utilisations hors AMM). Issu de la recherche et développement du laboratoire Laurent Mascaron Le principe actif de Simparica ND est le sarolaner, une molécule originale insecticide et acaricide de la famille des isoxazolines, à laquelle appartiennent deux autres médicaments récemment commercialisés. Le sarolaner bloque les canaux chlorures Gaba et glutamate du système nerveux central des insectes et des acariens, provoquant une augmentation de la stimulation du système nerveux et la mort des parasites. Issu de la recherche-développement de Zoetis, le médicament a été éprouvé contre de nombreuses espèces de tiques et de puces mais aussi d’acariens, en vue d’obtenir un optimum d’efficacité et de persistance de l’effet antiparasitaire, tout en présentant une bonne innocuité pour l’animal traité. Guadalupe Miro, professeur associé en parasitologie à l’université de Madrid (Espagne). Aucun parasite vivant n’a pu être isolé chez les animaux traités après la seconde dose mensuelle du médicament dans le cadre de l’essai sur la démodécie (Six et al. 2016). Importance du contrôle médicamenteux des parasites Notre confrère le professeur Frans Jongejan, directeur du Centre des maladies transmises 20 La Dépêche Vétérinaire | N°1346 du 23 au 29 avril 2016 par les tiques à la faculté de médecine vétérinaire de l’université d’Utrecht (Pays-Bas), a rappelé le fort taux d’infestation dans certaines régions d’Europe par les tiques, avec une progression géographique vers le NordEst parallèlement au réchauffement climatique et une incidence globale en hausse, à rapprocher du recul des surfaces agricoles et de la mode actuelle des sports nature. « Trois des quatre espèces de tiques pouvant infester le chien sous nos latitudes sont non spécifiques de l’espèce canine ; le contrôle direct de ces parasites dans l’environnement étant impossible, le traitement et la prévention médicamenteuse chez les chiens euxmêmes restent donc la seule solution », explique le Pr Jongejan. Les conséquences cliniques du parasitisme externe au niveau cutané (puces et acariens) ont été rappelées par notre consœur Guadalupe Miro, professeur associé en parasitologie à l’université de Madrid (Espagne), de même que l’inconfort qu’elles suscitent tant au niveau de l’animal que du propriétaire. « Le risque de transmission de maladies vectorielles par l’intermédiaire des puces (Dipylidium, rickettsies...) ou des tiques (piroplasmose, borreliose ou maladie de Lyme, ehrlichiose, anaplasmose) ne doit également pas être négligé », selon Guadalupe Miro. « Une attention renouvelée mériterait d’être consacrée aux antiparasitaires externes par les vétérinaires praticiens, en raison d’une prévalence croissante des parasites en environnement urbain comme rural, afin d’optimiser la satisfaction des clients », conclut Zoetis. ■ Références : - Gray J. S. et al. - Effects of climate change on ticks and tickborne diseases in Europe. Interdiscip Perspect Infect Dis. 2009;2009:593232. doi: 10.1155/2009/593232. - Six R. H. et al. - Efficacy of sarolaner, a novel oral isoxazoline, against two common mite infestations in dogs: Demodex spp. and Otodectes cynotis. Vet Parasitol. 2016 Mar 4. pii: S0304-4017(16)30050-4. doi: 10.1016/j.vetpar.2016.02.027.