AS S O CIATIO N CUL T URE L LE PÔL

Transcription

AS S O CIATIO N CUL T URE L LE PÔL
Année 4, Bulletin no 8
Octobre 2005
octobre 2005
Aspects du cinéma iranien
Mokarrameh
ASSOCIATION CULTURELLE
PÔL
ECHANGES
PERSANO-SUISSES
Un film de Ebrahim Mokhtari
Samedi 8 octobre 2005, à 17h
Hotel Manotel
rue de Lausanne 43, Genève
Entrée: 7.7.-
Association Culturelle PÔL, Case postale 2025, 1211 Genève 2 / [email protected]
La séance du 8 octobre 2005
L’Association Culturelle PÔL a le très grand plaisir de vous proposer
le samedi 8 octobre 2005 à 17h
à l’Hôtel Manotel de Genève
La projection du documentaire poétique et formidablement touchant qui a enchanté le festival Films du Réel de Nyon au printemps dernier:
MOKARRAMEH
d’Ebrahim Mokhtari,
C’est le portrait attachant d’une paysanne du Mazandaran, qui est devenue
artiste du jour au lendemain dans sa ferme isolée. C’est aussi, au travers d’un dialogue avec la première épouse de son mari un témoignage à la fois cocasse et touchant sur la condition des paysannes d’autrefois dans la société féodale persane.
La projection sera précédée d’une présentation de l’œuvre d’ALOÏSE
ALOÏSE,
ALOÏSE fameuse artiste suisse d’art brut,
dont vous pouvez admirer les œuvres au Musée d’Art Brut de Lausanne, et dont l’œuvre montre une parenté évidente avec celle de l’artiste iranienne.
Réservez déjà votre fin d’après-midi: celles et ceux qui ont été émus en juin dernier par la projection de
Dreams of silk de Nahid Rezaei, seront enchantés par ce documentaire tout en sensibilité.
Le réalisateur
Né à Babol en 1947, Ebrahim Mokhtari a obtenu le diplôme
de réalisateur au Tehran’s College of Film and Television et à
l’Université de Paris VIII en 1980 dans la section Etudes cinématographiques et Audio-visuelles. Il a commencé sa carrière
à la Télévision Iranienne comme assistant de réalisation pour
des séries. Il a commencé à tourner des documentaires pour
des chaînes de la Télévision Iranienne et s’est révélé comme
l’un des plus importants réalisateurs de films documentaires
de son pays. Il a réalisé son premier film, Zinat, en 1994, qu’il
a montré avec succès à Cannes en 1994 dans le cadre de la
Semaine de la Critique. Il a reçu un hommage au Festival du
Film de Leipzig en 1997; et le Rural Art Literature Festival of
Tehran l’a honoré d’un Prix Spécial pour l’ensemble de sa carrière en 1999. Il est le fondateur et l’un des membres du Conseil de Fondation de l’Iranian Documentary Filmaker’s A ssociation depuis 1998.
Pour plus d’infos consultez: http://www.ebrahimmokhtari.com
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Mokarrameh
Une paysanne solitaire du Mazandaran possédait une vache. Elle aimait à la nourrir en lui
apportant de l’herbe qu’elle allait chercher très loin. Un jour ses enfants décidèrent secrètement de vendre l’animal pour la soulager de cette peine. Ce fut un choc. Elle commença alors
à peindre des figures sur tout ce qu’elle trouvait, sur les parois de sa maison, sur des citrouilles, sur la porte du frigo… Lors de ses visites mensuelles, son fils, qui habite Téhéran commença à lui apporter du papier et de la peinture, et la vieille femme continua de peindre inlassablement.
Toutes ses peintures racontent son histoire, aussi bien que celle des autres femmes de son
mari, et des femmes du village en général. Elle fait le portrait de la vie quotidienne des femmes mariées. Le monde imaginaire de cette femme finit par se mêler à la réalité qu’elle dépeint, en
Aujourd’hui Mokarrameh, qu’on prenait dans son village pour une douce folle, est devenue
une artiste reconnue, qui vend ses œuvres dans les galeries de Téhéran.
Pour plus d’infos consultez: http://www.mokarrameh.com/
Aloïse
De nationalité suisse, Aloïse naquit à Lausanne en 1886, et mourut à l’asile de
la Rosière, à Gimel-sur-Morges, le 5 avril 1964. Aloïse a onze ans quand sa
mère meurt. Elle fait des études et obtient son baccalauréat en 1906. Elle
tombe amoureuse d’un étudiant, relation que sa sœur semble avoir brisée. Elle
rêve de devenir cantatrice.
En 1911, elle s’installe en Allemagne, travaille d’abord comme institutrice et
plus tard comme gouvernante du chapelain de Guillaume II à Potsdam. A cette
époque elle conçoit une passion imaginaire pour l’empereur.
La guerre l’oblige à retourner dans sa famille à Lausanne. Les premiers troubles psychiques apparaissent quand elle a vingt-sept ans. Elle est d’abord hospitalisée en 1918 à l’asile de Cery-sur-Lausanne, puis dès 1920 et jusqu’à sa mort à l’asile de la
Rosière.
Pendant les premières années de son internement, Aloïse s’enferme dans un isolement complet
avec des accès de violence occasionnels. Puis elle s’adapte progressivement à la vie hospitalière ;
elle est chargée du repassage du linge. Probablement vers 1920, elle commence à écrire et à dessiner en cachette. Sa production graphique de l’époque est presque intégralement détruite. C’est seulement à partir de 1936 que le Pr Hans Steck, directeur de l’hôpital, et le Dr Jacqueline PorretForel, son médecin généraliste, commencent à s’intéresser à son œuvre.
Aloïse dessine le plus souvent avec des crayons de couleur et des craies grasses, mais il lui arrive
aussi de se servir de suc de pétales ou de feuilles ou encore de dentifrice. De temps en temps, elle
ajoute des coupures de journaux, des papiers d’emballage de chocolats, des chromos, réalisant ainsi
des sortes de collages. Le support qu’elle affectionne est le papier kraft récupéré des colis. Elle
dessine presque toujours le recto et le verso. A l’aide de fils de laine, elle coud entre elles les feuilles de papier pour obtenir de plus grands formats dont certains atteignent plus de dix mètres.
Le monde d’Aloïse est plein de fleurs, de rois, de reines, de papes, de princes charmants, de princesses voluptueuses, de gâteaux, de fêtes étourdissantes, de cirques, de villes de rêve (Venise, Nice,
New York). Des histoires d’amour de gens célèbres : Marie Stuart, Cléopâtre, Napoléon, le pape, la
reine Elisabeth, Paolo et Francesca, Marie-Antoinette, Juliette, la Traviata ou Manon Lescault. Des
personnages en "robes d’amour" souvent portés par des gondoles, des chars fleuris et supportés par
des éléphants cachés, envahis de corbeilles de fleurs et de nids d’oiseaux : "Le théâtre de l’univers".
Le destin d’Aloïse est frappé par une mort symbolique ; son oeuvre témoigne de sa renaissance.
Jacqueline Porret-Forel note à ce propos : "Alors qu’elle semblait de plus en plus malade, s’élaborait en elle, au même moment, une gestation secrète. Sa cosmogonie personnelle, qui consommait
sa rupture avec le "monde naturel ancien d’autrefois", lui permit d’amorcer sa résurgence. Celle-ci prit forme dans un monde entièrement recréé auquel ses tableaux donnèrent corps. (...) Elle n’était plus Aloïse, femme de chair, "boue noire" définitivement morte,
mais elle était tous les éléments protéiformes de ce monde nouveau dont elle s’affirmait, de surcroît, dans le dessin même, être le
créateur." Le monde d’Aloïse est un monde métaphysique, un monde qui n’a plus rien d’humain, un monde immatériel dont elle est
à la fois créateur et source de création. Une œuvre toute en sensualité érotique, mais aussi désincarnée.
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MEMENTO CULTUREL
Actualités Persanes
Comme les informations du mémento culturel d’octobre n’ont guère changé par rapport à celles données dans le bulletin de
septembre (qui vous a été envoyé il y a une dizaine de jours), nous vous prions de vous y reporter, en y ajoutant celles données ci-dessous.
J
.C.
Exposition
- D e l a Terre au Ciel - Exposition sur l'astronomie persane
Palais de la Découverte : Avenue Franklin, D. Roosevelt, Paris
Jusqu’au 8 janvier 2006
Ouvert de 9h30 à 18h la semaine, le dimanche de 10h à 19h, l'exposition est fermée le lundi.
L'exposition est intitulée "Nuit de Shiraz", d'après la célèbre ville historique de Shiraz. La cérémonie inaugurale de la soirée
du 27 septembre permettra de voir des images du ciel nocturne de Shiraz, notamment dans les endroits historiques tels que
Persépolis, les tombeaux de Saadi et Hâfiz, deux poètes classiques Persans et la citadelle de Karim Khan. Tous ces endroits
seront vus en direct dans le planétarium du palais, grâce à Internet et aux liaisons satellites.
Un ensemble iranien de musique traditionnelle se produira lors de cette cérémonie, chantant quelques vers de Rumi, le philosophe et poète Iranien du 13 è siècle.
A cette occasion aussi, des discours seront prononcés par Bahram Mobasher, Pourya Nazemi et Denis Savoie (directeur du
Palais de la Découverte) sur 'L'Astronomie et la vie quotidienne", "L'histoire de l'Astronomie Perse" et "Le Mouvement Céleste de Vénus".
Koichiro Matsuura, secrétaire général de l'UNESCO, Ahmad Jalalli, ambassadeur Iranien à l'UNESCO, Mansouri, Président
de l'Association iranienne de Physique, Firouz Naderi, du laboratoire JPL de la NASA, et Nasiri Gheidari, président de l'Association Iranienne d'Astronomie seront parmi les éminents invités à cette cérémonie.
"Le Palais de la Découverte" présentera d'autres témoignages de la diversité culturelle de l'Iran durant les 3 mois qui suivront
comme l'exposition photographique de trois photographes Iraniens, Zakarian, Safarianpour, et Tafreshi sur le thème du ciel
nocturne iranien ; une exposition d'anciens instruments astronomiques, de vieux manuscrits sur l'astronomie ; un séminaire
sur l'histoire de l'astronomie et un autre sur les observatoires iraniens anciens ou actuels ; diapositives et vidéo ; et une exposition d'articles et de publications toujours sur ce même thème.
Poésie persane
Tiré de Hossein Sharang, Montagnes fugitives,. Editions du Noroît, 2002.
Hossein Sharang est né à Jiroft, en Iran, en 1959. Son premier livre de poésie, Ghariv-e Sapidé (Le tumulte du matin) est paru à Téhéran,
aux éditions Azadi, en 1978. Il est notamment l’auteur de trois recueils publiés aux éditions Nawid, à Saarbrücken, en République Fédérale
Allemande. Il vit en exil à Montréal depuis 1983.
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A S SO C I A T I O N C U L T U R E L L E P Ô L
L’Association Culturelle PÔL
a le plaisir de vous annoncer que ses
Cours de persan
reprendront au début du mois d’octobre 2005.
Ceux-ci comprennent plusieurs niveaux allant de débutant à avancé et à expert (littérature, poésie).
Les cours ont lieu le mercredi après-midi.
Prix des cours (d’octobre à juin): 400.- / 350.- (membres et leurs enfants)
(Les bénéfices des cours seront entièrement reversés à l’Association.)
Pour tout renseignement veuillez vous adresser à Mr Saeed Naguibzadeh,
tél. 022/7000088 (entre 19h et 20h, mercredi soir)
L’Association Culturelle PÔL
A aussi le plaisir de vous annoncer que cet automne commenceront ses
Cours de cuisine persane.
Si vous êtes intéressés, merci de prendre contact avec M. Saeed Naguibzadeh
au 022/7000088 (entre 19h et 20h, mercredi soir).
Nous vous donnerons ultérieurement des informations supplémentaires
sur les conditions et l’endroit où se donneront ces cours.
(Les bénéfices de ces cours seront entièrement reversés à l’Association)
ANNÉE 4, BULLETIN NO 8
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Recherche de bénévoles
Vous désirez faire quelque chose pour faire connaître la culture de votre pays ? Vous avez un peu de temps libre ?
L’Association Culturelle PÔL, qui développe ses activités en ce moment, cherche des bénévoles, et vous propose de participer à
cette noble et passionnante action, qui consiste à diffuser la culture persane.
Nous recherchons notamment des personnes intéressées à participer à l’élaboration de notre bulletin et de notre futur site internet:
traduction français-persan et persan-français, recherche d’informations culturelles, travail sur internet, mise sous pli des bulletins,
participation à un comité de rédaction, etc… Si vous êtes intéressé(e) par cette passionnante aventure, n’hésitez pas à nous rejoindre
(même si vous ne disposez que de quelques heures par mois) et contactez-moi au 078/776.68.96.
078/776.68.96
Nous vous rappelons que dans notre association tous les membres sont bénévoles. Ainsi cellecelle-ci ne dépend de personne et vit seulement des cotisations de ses membres et des bénéfices de ses activités (cours). C’est pour nous la garantie de notre indépendance et
de notre engagement en faveur de la culture, de la paix et de la compréhension entre les peuples.
Nous recherchons aussi pour la fin de l’année deux nouveaux contrôleurs des comptes (cette activité ne demande qu’une demijournée de travail par année).
Merci d’avance
Pour l’Association Culturelle PÔL : Jacky Carel
Merci de nous signaler tout événement culturel lié au monde persan
(musique, cinéma, théâtre, conférence, exposition, etc.) afin de le faire figurer dans notre mémento.
L’Association Culturelle PÔL et son bulletin
Président: M. Erik-Roger Lang
Secrétaire: M. Jacky Carel
Vi
Tr
ce-présidente: Mme Firouzeh Behrouz-Lachin
ésorier: M. Réza Naguibzadeh
Rédacteurs en chef du bulletin: M. Jacky Carel, M. Saeed Naguibzadeh
Ont collaborés à ce bulletin: M. Réza Naguibzadeh.
Le « grand bulletin » (de 16 à 20 pages) est distribué aux membres, amis et invités de l’Association une fois tous les trois mois. Le
« petit bulletin » (de 6 à 10 pages) est distribué les autres mois de l’année. Si vous désirez les recevoir, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse indiquée sur la page de couverture.
Pour votre agenda:
Contacts
les prochaines ré unions auront l ieu ( sous réserve de c onfirmation):
Association Culturelle PÔL
Case postale 2025
1211 Genève 2
samedi 19 novembre 2005 à 17h
Mercredi 2 1 décembre 2 005 à 20h
(Attention ! La réunion du Comité a lieu une heure avant
dans la même salle, sauf avis contraire)
E-mail: [email protected]
CCP 17-60664-9
PHILOSOPHIE ET BUTS DE L’ASSOCIATION CULTURELLE PÔL
1.
Les buts et tâches de l’Association sont:
- Faire mieux connaître la culture et l’histoire du monde persan
- Créer des lieux d’échanges entre communautés francophones et persanophones
- Développer des collaborations avec des à but similaire en Suisse et ailleurs
- Favoriser des projets qui visent une meilleure connaissance réciproque des cultures persanes et suisses
2.
L’Association est indépendante de tout mouvement politique et religieux; elle ne prend pas position dans ces domaines.
3.
L’Association, qui a vocation sur le plan culturel, tient cependant à souligner son attachement à la liberté de conscience,
d’expression et de création; elle considère en effet que le respect des droits humains est fondamental pour assurer le libre
épanouissement des personnes et des cultures dans un esprit de dialogue et de paix.
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