Théorie Niveau 1-V3

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Théorie Niveau 1-V3
COURS THEORIQUE N1 DE PLONGEE SOUS-MARINE
SOMMAIRE :
I - PREROGATIVES DU NIVEAU 1
II - LES SIGNES
III - NOTIONS DE PHYSIQUE APPLIQUEES A LA PLONGEE
IV - LES BAROTRAUMATISMES
V - L’ESSOUFFLEMENT
VI - LE FROID
VII - L’ACCIDENT DE DECOMPRESSION
VIII - CONSIGNES EN CAS DE PERTE DE PALANQUEE
IX – LE MATERIEL DE PLONGEE
X - CONNAISSANCE DU MILIEU
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I – LE NIVEAU 1
Pour plonger il faut : Posséder une licence FFESSM (Fédération Française d’Etude et de Sport
sous-Marin), un certificat médical de moins d’un an et une attestation de niveau (carte double face
CMAS : Confédération Mondiale des Activités Subaquatiques).
Possibilité de plonger dans l’espace médian de 20 m (éventuellement jusqu’à 25 m sous certaines
conditions).
Avec un chef de palanquée qui aura le niveau 4 minimum en cas de plongée en milieu naturel.
La palanquée sera composée d’un chef de palanquée et de 4 plongeurs maximum.
II - LES SIGNES
Les signes soulignés sont à connaître et à interpréter impérativement
Tout va bien
Moi
J’ai froid
Equilibre
les oreilles
Gonfle ton gilet
Purge ton gilet
Expire
Sur réserve
Vide
tes poumons
Gonfle
tes poumons
Stabilise toi
Montre ton
Manomètre
Je suis
essoufflé
Panne d’air
Restez
ensemble
Regarde
Mi-pression
Tout va bien
Fin de plongée
Toi
Ca ne va pas
Détresse
en surface
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On monte
On descend
III - NOTIONS DE PHYSIQUE APPLIQUEES A LA PLONGEE
La pression :
C’est une force appliquée sur une surface.
Exemple : Le poids de l’eau sur notre corps, l’air dans la bouteille.
Pression atmosphérique = 1 bar (au niveau de la mer).
Pression relative (ou hydrostatique ) = 1 bar tous les 10 mètres.
Pression absolue = Pression relative + Pression atmosphérique.
Ex : A 20 mètres, la pression absolue est de 3 bars.
On parlera toujours de pression absolue ou ambiante.
Source : Illustra-Pack d’Alain FORET
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La flottabilité :
Pourquoi on flotte et pourquoi on coule :
La flottabilité est liée au rapport poids / volume.
Un plongeur qui pèse 85 kg pour un volume de 88 litres flotte. S’il purge 3 litres d’air de son gilet
il est en équilibre. S’il vide en plus, 2 litres d’air de ses poumons il coule.
Son volume sera alors de 88 – 3 – 2 = 83 litres.
L’air occupe un gros volume pour un poids négligeable (1,3 g / Litre).
Chez un plongeur qu’est ce qui flotte et qu’est ce qui coule ?
Le gilet : On peut faire varier son volume, donc sa flottabilité.
Combinaison : Elle flotte mais s’écrase avec la pression car elle contient des micro bulles d’air,
c’est elle qui nous imposera un lest (ceinture de plomb : petit volume pour un poids important).
Poumons : Même rôle que le gilet, le plongeur poumons vides tend à couler, et à flotter poumons
pleins. C’est l’élément de flottabilité le plus rapide à gérer (poumons ballast) La maîtrise de la
ventilation est un élément clef de la plongée.
Source : Illustra-Pack d’Alain FORET
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Le volume des gaz :
Le volume d’un gaz diminue si la pression augmente (à la descente) ou augmente si la pression
diminue (à la remontée).
Plus le plongeur approche de la surface, plus les variations de volumes sont importantes.
Attention aux exercices proches de la surface.
Source : Illustra-Pack d’Alain FORET
Source : Illustra-Pack d’Alain FORET
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IV - LES BAROTRAUMATISMES
Le barotraumatisme est lié à la différence de pression entre les cavités remplies de gaz (poumons,
oreilles, sinus, dents, masque, appareil digestif) et la pression extérieure consécutivement à la
descente ou à la remontée.
Dans tous les cas prévenir le moniteur, signe « ça ne va pas »
LA SURPRESSION PULMONAIRE :
A la remontée
Causes : En plongée, l'air respiré est à la pression à laquelle se trouve le plongeur.
Au cours de la remontée, l’air contenu dans les poumons se détend car la pression absolue diminue,
et s’il ne peut s’en échapper, il provoque un accident très grave, la surpression pulmonaire.
Symptômes : Les symptômes sont variables suivant la gravité de l’accident: Simple gêne
respiratoire, sensation d’étouffement, bave et crachats sanglants, arythmie cardiaque, crise de type
épileptique, paralysie des membres, paralysie respiratoire, et dans le pire des cas la syncope ou
décès.
Prévention : Ne pas bloquer sa ventilation, privilégier l’expiration et contrôler sa vitesse de
remontée : 15 m/mn.
LE BAROTRAUMATISME DE L’OREILLE :
A la remontée et à la descente
Causes : A la descente, l’eau exerce une pression sur les tympans, si l'équilibrage des oreilles ne se
réalise pas par l’ouverture de la trompe d’eustache, il y a risque de rupture des tympans.
A la remontée, l’air pousse les tympans vers l’extérieur, risque identique à la descente.
Symptômes : Gène suivie d’une douleur, pouvant aller jusqu’à la fissure ou la rupture du tympan,
ce qui peut entraîner une perte temporaire ou totale de l’équilibre, du sens de l’orientation et de
l’audition.
Conduite à tenir : Compenser (Valsalva, déglutir…) régulièrement pendant la descente uniquement.
Si la douleur persiste remonter légèrement. Si les oreilles ne passent pas, il faut stopper la plongée.
Pas de manœuvre de compensation à la remontée, si des douleurs apparaissent, il faut redescendre de
quelques mètres et remonter lentement.
En cas de douleur post plongée, il est indispensable de consulter le plus rapidement possible un
oto-rhino-laryngologiste.
Prévention : Eviter de plonger en cas d’inflammation ORL (rhume, sinusite…).
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LE BAROTRAUMATISME DES SINUS :
A la remontée et à la descente
Causes : Il est du à un blocage entre les sinus et les cavités nasales. Peut apparaître à la descente
comme à la remontée.
Symptômes : Se manifeste par une douleur au niveau du front ou de la mâchoire supérieure. Cette
douleur peut s’accompagner de saignements du nez.
Conduite à tenir : A la descente, stoppez immédiatement et remontez. A la remontée redescendre
de quelques mètres et remonter lentement.
Prévention : Ne jamais plonger en cas de sinusite ou de rhume.
LE PLACAGE DE MASQUE :
A la descente
Causes : L’air contenu dans le masque subit la variation de la pression ambiante et provoque lors
de la descente un écrasement du masque qui agit alors comme une ventouse sur le visage et
notamment au niveau des yeux. N’apparaît qu’à la descente.
Symptômes : Douleurs aux yeux qui peut aller jusqu’à l’éclatement des petits vaisseaux qui les
recouvrent. Des saignements du nez peuvent aussi apparaîtrent et les paupières peuvent être
tuméfiées.
Prévention : Souffler régulièrement par le nez à la descente.
LE BAROTRAUMATISME DES DENTS :
Causes : Lors de la plongée, de l’air peut pénétrer dans une dent cariée, sous un soin dentaire ou
une fente. Au cours de la remontée, l’air contenu dans la dent se dilate et peut ne pas s’échapper
suffisamment.
Symptômes : Douleurs dentaires, peut aller jusqu’à l’éclatement de la dent.
Conduite à tenir : Redescendre de quelques mètres et remonter très lentement.
Prévention : Faire un bilan dentaire une fois par an.
LA COLIQUE DU SCAPHANDRIER :
Causes : Dilatation lors de la remontée des gaz intestinaux ou stomacaux.
Symptômes : Violentes douleurs abdominales pouvant exceptionnellement entraîner une syncope.
Prévention : Eviter féculents et boissons gazeuses avant la plongée.
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V - L’ESSOUFFLEMENT
Causes : Difficulté accrue pour respirer au travers d’un détendeur, provoquant un travail
ventilatoire supérieur en immersion. Le stress, les efforts et le froid peuvent accroître les risques
d’essoufflement.
Symptômes : Impression de ne pas avoir suffisamment d’air, sensation d’oppression de la cage
thoracique, envie irrésistible de remonter.
Conduite à tenir : Prévenir le moniteur, cesser tout effort, prendre une respiration ample et lente
en forçant sur l’expiration.
Prévention : Toujours avoir une bonne expiration en plongée.
VI - LE FROID
Causes : Déperdition calorifique due à la différence de température entre l’eau et le corps
Symptômes : Frissons, chaire de poule, crampes, envie d’uriner…, augmentation de la
consommation d’air, une tendance à l’essoufflement et une diminution de l’attention.
Conduite à tenir : Prévenir le moniteur qui arrêtera la plongée.
Prévention : Avoir un équipement de plongée adapté, en taille pour que l’eau ne s’infiltre pas dans
la combinaison et en épaisseur. Se protéger du froid avant et après la plongée.
VII - L’ACCIDENT DE DECOMPRESSION
Causes : L’air est composé de 20% O2 (Oxygène) et de 80% N2 (Azote). Au cours de la plongée
l’O2 est consommé et le N2 est stocké sous forme dissoute dans l’organisme.
Plus la plongée est longue et profonde et plus les tissus sont chargés en azote. A la remontée, les
bulles d’azote sont évacuées normalement par les poumons, La dissolution et l’élimination de
l’azote prennent du temps (jusqu’à 12 heures après la plongée).
Si la remontée est trop rapide et/ou les paliers de décompression ne sont pas respectés, les bulles
n’auront pas le temps de s’évacuer et vont générer des lésions au sein de l’organisme.
Symptômes : Picotements, démangeaisons, gonflements douloureux sous la peau, douleur à une
articulation…Signaler rapidement tous symptômes, ne surtout pas croire que cela va passer.
Prévention : Vitesse de remontée lente (15 m/mn maxi), respect des paliers, pas de vasalva à la
remontée, respecter un palier de sécurité de 3mn à 3 m. Après la plongée pas d’effort, pas d’apnée,
pas d’avion avant 12h pour une plongée sans palier (sauf celui à 3m) et 24 h pour une plongée avec
palier. 2 plongées maxi par jour par tranche de 24 heures.
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VIII - CONSIGNES EN CAS DE PERTE DE PALANQUEE
Tour d’horizon pour chercher les bulles
Remonter lentement
Tour d’horizon à 3 m avant la surface (vérifier si pas d’obstacle)
Faire surface, signe ok
Ne pas rester au fond même si vous n’êtes pas seul
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IX – LE MATERIEL DE PLONGEE
Rob
inett
M
as
Direct system
Inf
lat
Combinaison
Sa
ng
Détendeur
Ceinture de plomb : cachée sous le
gilet !
Tu
ba
Gilet
stabilisateur
Et sous l’eau : les palmes !
Bouteille (bloc)
Le masque : Pour voir correctement sous l’eau, l’œil humain a besoin d’un espace d’air devant les
yeux, c’est la fonction du masque. Pour éviter la buée, cracher dedans et le rincer à l’eau. Après la
plongée, rangez-le dans une boîte en plastique pour éviter qu’il ne se déforme.
Les palmes : Permettent de se déplacer plus rapidement sous l’eau.
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La combinaison de plongée : Permet de se protéger du froid. Pendant la plongée l’eau rentre dans
la combinaison (en quantité minime)et se réchauffe au contact du corps. La combinaison doit donc
être bien ajustée (y compris la cagoule) et d’une épaisseur adaptée à la température de l’eau (7 mm
en Bretagne). Pour l’enfiler plus facilement, vous pouvez mettre un peu d’eau savonneuse dans les
manchons.
La bouteille (le bloc) : Elle renferme de l’air. Pour pouvoir en stocker un maximum celui-ci est
comprimé entre 200 et 230 bars (soit 200 à 230 fois la pression atmosphérique).
Le détendeur : Connecté au bloc par la robinetterie, il transforme la pression de l’air contenu dans
la bouteille, en air directement respirable. Il permet aussi grâce à son manomètre de contrôler la
quantité d’air restant dans la bouteille.
Le gilet stabilisateur : 3 fonctions principales :
-
Un rôle de bouée pour éviter un palmage fatiguant pour se maintenir en surface.
Permet d’ajuster la flottabilité du plongeur (pendant la plongée) en fonction de la
profondeur.
Et enfin, permet de maintenir la bouteille dans le dos du plongeur à l’aide de sangles.
Le gilet stabilisateur est équipé d’un tuyau appelé inflateur qui permet de gonfler et dégonfler le
gilet grâce au direct system lui-même connecté directement à la bouteille.
La ceinture de plomb : Permet de compenser la flottabilité de la combinaison.
X - CONNAISSANCE DU MILIEU
On ne touche rien, on ne remonte rien, on regarde !
Faune : Anémone, Oursin, congre, saint pierre, vieille…les algues
Courant, vagues, manque de visibilité
Epaves et grottes
Les rochers
Les hélices de bateaux
Les engins explosifs
Lignes de pêche, filets
La vision : Le masque de plongée grossi la vision d’1/3 et rapproche les objets d’1/3 également, la
profondeur absorbe les couleurs.
L’audition : La vitesse du son dans l’eau est 4,5 fois plus rapide que dans l’air, d’où la difficulté de
localiser l’origine du son.
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