rien voir ii (le début de l`éternité)

Transcription

rien voir ii (le début de l`éternité)
RIEN VOIR II (LE DÉBUT DE L’ÉTERNITÉ)
PIÈCE À ÉCOUTER COUCHÉ SEUL DANS LE NOIR
Conception et réalisation
Joël Maillard
UNE PROPOSITION DE
SNAUT
SNAUT
c/o Joël Maillard
Rue Beau-Séjour 24
1003 Lausanne
0041 76 420 59 03
[email protected]
Administration et production :
Jeanne Quattropani
0041 79 522 42 86
[email protected]
www.snaut.ch
Crédits
p.03
Introduction
p.04
Dispositif
p.04
Note d’intention
p. 5
Joël Maillard
p. 7
Rien voir II, Le début de l'Eternité_SNAUT
2
CRÉDITS
Conception et réalisation
Joël Maillard
Voix
Camille Mermet
Isabelle Meyer
Philippe Vuilleumier
Musique
Louis Jucker
Sonorisation
Thierry Simonot
Construction
Martial Lambert
Serge Perret
Production
Jeanne Quattropani
Rien voir II, Le début de l'Eternité_SNAUT
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INTRODUCTION
Le spectateur est couché sur un lit, seul dans une cabine parfaitement obscure.
On ne voit rien. Donc on peut tout voir.
La première version de RIEN VOIR a été créé en 2012. Cette pièce sonore invitait le
spectateur à devenir le personnage d’une fiction où prédominait l’amnésie d’un
individu, couché seul dans noir, à qui s’adressaient 2 voix inidentifiables.
L’impulsion première de l’écriture du texte fut la lecture de Compagnie, de Samuel
Beckett.
La proposition du Teatro Dimitri me donne l’occasion de faire entendre, dans le même
dispositif, d’autres voix et une autre fiction. L’adresse au spectateur est ici moins
directe, et les acteurs n’interprètent pas un texte.
Le début de l’Éternité relate la découverte d'un au-delà, fantasmé par trois personnes
qui s’imaginent mortes depuis peu.
Il en existe une version scénique, qui a pour point de départ une invitation de la
compagnie LEON (La Chaux-de-Fonds) à m’inspirer de La petite fille aux allumettes (H-C
Andersen) pour la création d’une courte pièce (première en mai 2016).
DISPOSITIF
2 cabines individuelles de 11 m3 dans lesquelles se trouvent un lit incliné et 8 hautparleurs.
Grâce au travail de sonorisation, voix et musiques se déplacent, tout au long de la pièce,
qui contient aussi du silence.
L'ensemble de la pièce est enregistré.
Un régisseur accueille et installe les spectateurs, ferme les portes des cabines, puis lance
la pièce sur l’ordinateur. Lorsqu'elle est terminée, il ouvre les portes.
La pièce dure 20 minutes. Les séances peuvent démarrer toutes les 30 minutes.
Rien voir II, Le début de l'Eternité_SNAUT
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NOTE D'INTENTION
Processus de création
J'ai confié à chacun des trois acteurs un enregistreur numérique, en leur demandant de
parler depuis la mort.
Afin d’impulser la parole, je leur ai également remis une série d'enveloppes contenant
des débuts de témoignages post-mortem. Ils sont repartis chez eux et, quelques jours
plus tard, m'ont transmis leurs témoignages.
Depuis lors, je procède à une forme particulière d'écriture : l’agencement de propos qui
ne sont pas les miens.
Juste après la mort
Medium est une profession à la mode. Malgré cela nous savons peu de choses
concernant les modalités d'une éventuelle autre vie après la vie terrestre. Tenter
d'approcher une quelconque vérité mystique n'est pas ma préoccupation. Je propose,
plus simplement, une rêverie. La mort nous préoccupe et nous occupe. Le début de
l’Éternité est un espace de prédiction libre sur la mort, plus exactement sur le début de
ce qui lui succède(rait).
L’éternité
Comme cadre pour cette vie post-mortem, j’ai choisi, arbitrairement, un paramètre
dogmatique présent dans de nombreuses croyances, l’éternité. Soit une durée nonfinie. C’est un cadre fécond pour l’imaginaire car, précisément, l’éternité est
inimaginable. Tout ce qu’on imagine est à côté, en deçà, et peut prêter à sourire (je ne
conçois pas d'art sans sourire). La mission confiée aux acteurs est vouée à l’échec, ils le
savent mais ils s’en acquittent avec sérieux et honnêteté, provoquant l'étrangeté et
l'humour propres à cette pièce.
Kierkegaard écrit cela :
« Derrière le monde dans lequel nous vivons, loin à l’arrière plan, se trouve un autre
monde ; leur rapport réciproque ressemble à celui qui existe entre les deux scènes
qu’on voit parfois au théâtre, l’une derrière l’autre. À travers un mince rideau de gaze
on aperçoit comme un monde de gaze, plus léger, plus éthéré, d’une autre qualité que
celle du monde réel. Beaucoup de gens qui se promènent en chair et en os dans le
monde réel ne lui appartiennent pas, mais à l’autre. Se perdre ainsi peu à peu, oui
disparaître presque de la réalité, peut être sain ou morbide. »
L'écart de réalité proposé avec ces 3 témoignages de morts bien vivants est, je le
postule, une "disparition saine". Il s'agit de se projeter dans la mort pour la conjurer. En
rire pour en avoir moins peur. Pré-visualiser gaiement cet invisible imprévisible.
Rien voir II, Le début de l'Eternité_SNAUT
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Témoignages-fiction
Formellement, j'aimerais instaurer un trouble en le vrai et le faux. Vrai : les acteurs
parlent avec leur propres mots et explorent vraiment leur imaginaire. Faux : ils parlent
depuis la mort alors qu’ils sont vivants, la chronologie de leurs témoignages n’est pas
respectée, on a parfois l’impression qu’ils se répondent alors qu’ils se sont enregistrés
seuls. Le montage falsifie la véracité de l’enregistrement.
Trouble
On ne sait plus d’où viennent les voix, qui se déplacent souvent.
On croit que c’est le silence alors qu’il subsiste un faible murmure.
On s’attend à ce que la musique explose mais soudain elle s’interrompt.
On a l’impression d’avoir déjà entendu ce passage.
Le silence semble durer depuis beaucoup trop longtemps.
Tout cela contribue au trouble, aux incertitudes, aux états d’entre-deux.
Je souhaite créer un flottement, emmener le spectateur dans une zone autre, un léger à
côté, essayer de quitter le palpable. Entre conscience et inconscience, connu et inconnu,
ici et ailleurs, perceptible et imperceptible, soi-même et un autre.
La pièce devrait pouvoir s’écouter entre l’état de conscience et d’inconscience. Le début
de l'Éternité s’adresse possiblement à des gens qui rêvent, et leur rêve est dirigé par ce
qu’ils entendent.
Quelque part dans le Nord lointain, dans un pays sans nom, se trouve un énorme rocher, un
cube dont chaque côté fait 100 kilomètres. Une fois tous les 1000 ans, un petit oiseau vole au
sommet du rocher et y frotte son bec pendant quelques instants. Quant le rocher aura
disparu, complètement érodé par ces infimes frottements, un seul jour de l’éternité se sera
alors écoulé.
Mythologie scandinave
Rien voir II, Le début de l'Eternité_SNAUT
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Joël Maillard
Né en 1978. Vit toujours.
Se forme d’abord en tant que boulanger-pâtissier.
Diplômé de la section d’art dramatique du Conservatoire de Lausanne en 2004.
Participe au parcours de la Compagnie Éponyme de 2006 à 2009, en tant qu’auteur et
acteur.
Désireux de mettre en scène ses textes, fonde la compagnie SNAUT en 2010
(www.snaut.ch).
CRÉATIONS DE SNAUT
2016
NE PLUS RIEN DIRE, Recréation
2015
PAS GRAND-CHOSE PLUTÔT QUE RIEN
2014
NE PLUS RIEN DIRE, Recréation
2013
RIEN À FAIRE, esquisse de Pas grand-chose plutôt que rien présentée pour la clôture
de l’atelier Textes-en-Scènes 2012
2012
NE PLUS RIEN DIRE, Création
LES MOTS DU TITRE, performance photographique
RIEN VOIR, pièce sonore, à écouter couché seul dans le noir
PIÈCE "HORS SNAUT"
2016
LE DÉBUT DE L’ÉTERNITÉ, inspiré par La petite fille aux allumettes, d’Andersen.
Invitation de la compagnie LEON, La Chaux-de-Fonds.
ÉCRITURE
Écrit, en autodidacte, depuis 2000. Textes montés :
2015
DÉMOCRATIE, inclus dans le spectacle Après la peur, mise en scène d’Armel Roussel.
Montréal, Limoges, Bruxelles.
PAS GRAND-CHOSE PLUTÔT QUE RIEN
2014
CE QU’ON VA FAIRE, mise en scène de Victor Lenoble et Olivier Veillon (IRMAR).
Festival Actoral, Marseille.
2012
NE PLUS RIEN DIRE
RIEN VOIR
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2009
Certaines séquences de VOIR LES ANGES SI FURIEUX, création de la Cie
Éponyme.
2008
VICTORIA (pour Les Prétendants, Collectif Iter), mise en scène de Guillaume
Béguin.
2008
CORRESPONDANCE avec Aristides Pedrazza, historien et socialiste-libertaire. Mise
en lecture de Marie Fourquet au Théâtre Échandole, Yverdon-les-Bains, dans le
cadre d’une soirée Correspondances inopinées.
2008
EN CONTRADICTION TOTALE AVEC LES LOIS DU BLUES, création de la Cie Éponyme,
mise en scène de Vincent Bonillo.
2006
WINKELRIED, création de la Cie Éponyme, mise en scène de Vincent
Bonillo.
RÉSIDENCES
2013
2012
2011
Séminaire en Avignon (Pro Helvetia, Théâtre Saint-Gervais, Festival
Résidence d’écriture au théâtre St-Gervais, Genève.
Watch & talk, far° festival des arts vivants, Nyon.
d’Avignon).
BOURSE
2012
Lauréat de Textes-en-scènes 2012 (atelier d’écriture initié par la SSA, Pro Helvetia,
le Pour-cent culurel Migros, et l’AdS), pour l’écriture de Pas grand-chose plutôt que
rien. Dramaturge accompagnateur : Jean-Charles Massera.
INTERPRÉTATION
En tant qu’acteur, collabore depuis 2004 avec les metteurs en scènes suivants :
Denis Maillefer, Guillaume Béguin, Jérôme Richer, Simone Audemars, Sylvianne Tille,
Vincent Bonillo, Andrea Novicov, Gisèle Sallin, Oskar Gómez Mata, Julien Barroche.
Interprète les auteurs suivants :
Amos Oz, Antoinette Rychner, Magnus Dahlström, Jérôme Richer, Edouard Levé, Urs
Widmer, Michel Layaz, Patrick Kermann, Jon Fosse, Joël Maillard, Agota Kristof, Martin
Winckler, Bertolt Brecht, Rodrigo García, Molière, C-F. Ramuz.
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