rietLand bvba veut hisser les champs de roseaux à un
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rietLand bvba veut hisser les champs de roseaux à un
dossier épuration et réutilisation u Champs de roseaux pour la transformation en humus des boues de 1500 m² près d’une station d’épuration de 6.500 HE à Naumburg (IB Blumberg). RietLand bvba veut hisser les champs de roseaux à un niveau supérieur A ce jour, les champs de roseaux sont utilisés en Belgique surtout pour l’épuration à petite échelle des eaux usées domestiques. Depuis les années soixante du siècle passé, on fait de la recherche partout dans le monde dans le domaine de l’épuration des eaux au moyen de plantes. Il en est résulté des applications intéressantes des champs de roseaux à plus grande échelle (500 - 50.000 HE), et dans le domaine d’autres eaux, en agriculture et dans l’industrie. La génération la plus récente des systèmes à plantes permet de réduire drastiquement la surface nécessaire, ainsi que l’empreinte CO2. RietLand s’est récemment engagée dans un partenariat avec des entreprises collègues à l’étranger, initiative qui s’est soldée pour elle par une acquisition de nouvelles expertises dans les nouvelles applications. D ans un champ de roseaux, les eaux usées sont épurées de manière naturelle; ce qui ne signifie pas que le principe de fonctionnement est simple. Dans plusieurs dizaines d’universités dans le monde entier il existe des projets de recherche dans le domaine des systèmes à plantes, dont les résultats sont présentés annuellement lors de conférences internationales. On acquiert ainsi de plus en plus de connaissances sur les mécanismes internes dans un système d’épuration naturelle, faisant apparaître la possibilité d’utiliser de manière optimale les process naturels. Dion van Oirschot, gérant de RietLand bvba, a présenté récemment son expertise au congrès IWA à Venise. Ces contacts au niveau international permettent à RietLand de se positionner comme un partenaire idéal sur le marché industriel. Les partenaires RietLand bvba s’est engagée dans quelques partenariats à caractère international. En collaboration avec ses partenaires, elle est mesure de relever les défis de l’épuration des eaux avec l’expertise indispensable. Ainsi, RietLand bvba collabore avec Naturally Wallace Consulting ( NWC). Cette entreprise améri- caine de consultance a déjà conçu dans le monde entier de nombreux projets dans le domaine industriel : systèmes à plantes pour dégivrer dans les aéroports, et des systèmes permettant de traiter les eaux usées très chargées de l’industrie pétrochimique, des mines, et les eaux de percolation des décharges. Cette société a développé et a fait breveter un concept unique sous le nom de Forced Bed AerationTM technology. Il s’agit de systèmes à plantes aérés, admettant des charges plus élevées que les champs de roseaux traditionnels, ou qui, à charge égale, nécessitent moins de surface. Domaines d’application En collaboration avec ses partenaires, RietLand bvba souhaite se concentrer dans les années à venir sur un certain nombre de domaines d’application des champs de roseaux. A échelle moyenne, il y a les stations d’épuration pour les eaux usées domestiques (500-50.000 HE). L’investissement dans les champs de roseaux se RietLand bvba est également un partenaire de ingenieurbüro Blumberg en Allemagne. Ce bureau a développé de nombreux champs de roseaux en Allemagne, Chine, Mexique, Vietnam et Iran, tant pour les eaux usées domestiques que pour les eaux usées industrielles. Le bureau est spécialisé dans le traitement des eaux usées et la transformation en humus des boues de champ de roseaux, ainsi que dans les biotopes de traitement des trop-pleins d’égout. u Un champ de roseaux de 650 m² (250 HE) chez Laura Coal à Beringen a q u a r a m a # 5 1 I 57 dossier épuration et réutilisation u Champ de roseaux Buffalo Airport (Buffalo NY) pour le traitement des eaux de pluie brutes avec du glycol pour le dégivrage des avions ; capacité maximum 4.5 millions de litres par jour (par utilisation du forced bed aération TM technology (NWC, USA). situe à un niveau comparable à celui des systèmes conventionnels d’épuration. Les frais annuels atteignent seulement 20 à 25 % de ceux des systèmes conventionnels, dus principalement au peu d’efforts à fournir pour la surveillance et l’entretien et à une consommation d’énergie particulièrement basse. Dans le projet déshydratation des boues de matières septiques ou des boues d’épuration provenant de systèmes conventionnels, les boues à transformer en humus sont stockées dans un bassin où il pousse des roseaux. Les roseaux assurent le drainage des boues, et les déshydratent en même temps par évaporation à travers les plantes. Les boues sont en outre oxydées en grande partie. Les bassins ne doivent être vidés qu’une fois tous les 10 à 12 ans ; les boues déshydratées ont une teneur en matières solides de 30 à 35 %. Le bassin est ensuite de nouveau mis en service. La déshydratation ne nécessite pas de produits chimiques, et grâce aux frais minimes de surveillance et d’entretien et à la consommation négligeable d’énergie, le temps de récupération de l’investissement de ce type de système est de cinq à quinze ans. Le moment idéal pour envisager un tel système est en fin d’amortissement d’un système ancien de déshydratation. Aquafin consacre actuellement environ 25 millions d’euros par an au traitement des boues. Ici, il y a donc possibilité de grandes économies. Les partenaires de RietLand bvba ont également développé avec succès des systèmes de traitement pour divers types d’eaux industrielles : par exemple, eaux usées contenant des nitrates, des composés aromatiques (benzène, toluène), du glycol (dégivrage dans les aéroports), des composés organiques complexes et de l’ammonium (percolation d’eaux de décharge, de composteurs), ainsi que la fraction liquide provenant des séparateurs de lisier dans les porcheries. Dans tous ces cas, il y a lieu de développer des systèmes à plantes ayant les propriétés adéquates selon le type et l’importance de la charge. Il s’agit souvent de systèmes à multiples étapes, dans lesquels on retrouve parfois les techniques conventionnelles. Nouvelle technologie de champ de roseaux Naturally Wallace Consulting a développé un type spécial de système à plantes basé sur l’aération forcée. L’avantage de ce système par rapport aux systèmes passifs conventionnels à plantes, est que le champ de roseaux est plus petit, jusqu’ à 1 m²/HE (y compris la déshydratation des boues). En même temps, ce système ne demande qu’une aération à hauteur de 20 % de celle qui est nécessaire dans les systèmes conventionnels : il génère donc une économie d’énergie importante. Cette technique ouvre la voie au traitement des eaux usées lourdement chargées. La balance CO2 Parlant des systèmes à plantes, on leur reproche souvent d’occuper relativement beaucoup d’espace. Cette donnée prend une toute autre tournure si l’on fait la balance CO2. Une station d’épuration conventionnelle à activation des boues consomme environ 25.9 kWh/HE (y compris la déshydratation des boues). De ce total, l’aération seule nécessite 16 kWh/HE. Le reste de l’énergie va au transport interne dans l’installation, au process de mélange, et une partie à la déshydratation des boues. Il faut compter en plus 1.7 kWh/HE pour l’amenée et l’évacuation des eaux usées (stations de pompage, etc..) En équivalent CO2, une installation conventionnelle produit environ 15 kg de CO2 par HE pour l’épuration. Une station d’épuration de 100.000 HE produit donc 1.500 tonnes de CO2 par an. Pour compenser cette émission, il faut 150 hectares de forêts. Un champ de roseaux ne demande que 30 hectares pour cette quantité d’eau usée, ou bien, en économisant l’espace, 10 hectares de zones u Parc de prairies humides de 14 ha chez Minnesota Powerplant ; traitement de l’eau de refroidissement (NWC USA) 58 I a q u a ra ma # 5 1 humides aérées. Dans ce dernier cas, il faut compter encore 15 hectares de forêts pour compenser la production de CO2 résultant de l’aération. Sous cet angle, le champ de roseaux utilisé pour l’épuration ne correspond qu’à 15 à 20 % de l’espace CO2 que demande une station d’épuration conventionnelle. Rien que le transport des eaux usées demande un espace CO2 de 1 m²/HE, puis il faut encore les épurer. Avec des zones humides plus décentralisées, le même espace physique est nécessaire pour le champ de roseaux lui-même. Les champs de roseaux économisent donc de l’espace ! Les champs de roseaux comme espace de plantation pour plantes énergétiques Dans le calcul ci-avant on n’a pas tenu compte de la consommation de CO2 par les roseaux. Les champs de roseaux produisent une énorme quantité de biomasse à cause de la croissance rapide des plantes. Exprimée en matières sèches, la production de surface d’un champ de roseaux sain atteint facilement 40 tonnes de matières sèches par hectare. Un champ de roseaux typique à percolation (3 m²/HE) consomme par habitant raccordé 13.2 kg de CO2 par an pour la croissance de la biomasse en surface. Une partie de cette quantité se libère quand les plantes se fanent en automne, mais une fraction est stockée de manière permanente dans les racines et l’humus en surface. Par ce phénomène, les champs de roseaux ont une consommation nette de CO2 compensant largement l’énergie nécessaire au pompage. En récoltant la biomasse produite par un champ de roseaux pour la production d’électricité verte, le champ de roseaux peut apporter une contribution largement positive à la balance CO2 par remplacement des combustibles fossiles. Etant donné que non seulement les autorités mais aussi les industries poursuivent la philosophie de l’entrepreneuriat durable, les systèmes de champs de roseaux sont parfaitement appropriés pour solutionner le problème des eaux usées de manière écologique. Outre les avantages financiers et écologiques qu’une entreprise peut en tirer, les systèmes à plantes constituent une carte de visite verte dans un environnement industriel. E www.rietland.com