Soutien scolaire à BOPA

Transcription

Soutien scolaire à BOPA
(-khRapport de mission Anita MAS et Elise BOUGUENNEC du 1er au 28 février 2010 :
soutien scolaire et animation
Nous avons passé 3 semaines à Bopa pour faire du soutien scolaire et une semaine à Togbota
pour faire du soutien scolaire et de l’animation.
Soutien scolaire à BOPA
Activités :
Le matin, nous avions en charge les classes de CP et de CE1 en binôme avec un autre volontaire.
En général, l’un des deux faisait le cours pendant que l’autre aidait les élèves les plus en
difficultés.
Au CP, les activités étaient : apprentissage des syllabes, écriture, lecture ; découverte des
couleurs, mathématiques (addition, soustraction), chant et sport.
Au CE1, les activités étaient : lecture, compréhension orale et écrite, mathématiques (tables
de multiplication), sensibilisation aux déchets.
Les après midi, nous avons pris en charge des petits groupes d’enfants en grande difficulté
(entre 4 et 7). Au CP, l’après midi commençait par de l’écriture, de l’écriture de lettres et se
terminait par des activités ludiques autour d’un livre (description des images, couleurs,
personnages..) Au CE1, l’après midi était consacré à la lecture et à l’écriture. Certains élèves
ne connaissent pas l’alphabet.
Difficultés rencontrées :
La classe de CP est surchargée. De plus, c’est assez difficile de s’improviser maîtresse. 43
enfants, même à 2, restent une grosse charge de travail à gérer. Les enfants parlent et
comprennent peu le français, ils ont beaucoup de difficultés et il y a une grande disparité des
niveaux.
En CE1, le niveau des enfants est également très faible, c’est difficile de respecter les
programmes avec des enfants ne sachant ni lire ni écrire.
Les locaux sont aussi un handicap, il n’y a pas la possibilité de stocker du matériel scolaire.
Contact :
Le directeur de l’école nous a conseillé et épaulé tout au long de la mission. Il était notre
référent en cas de besoin pour les élèves.
Continuité :
La création de groupes de soutien nous a permis de nous occuper des enfants les plus en difficultés
et dans de meilleures conditions. Des progrès ont été petit à petit visibles mais le niveau de certains
reste vraiment très insuffisant. Pour ces derniers, des cours les mercredis après midi et pendant les
vacances scolaires seraient une bonne initiative. Touts les élèves sont demandeurs mais seuls
quelques élèves peuvent être accueillis à cause du manque de locaux.
Soutien scolaire et animation à Togbota
Activités :
Pour l’animation, les activités étaient surtout de l’apprentissage de chants en français et des petits
jeux (notamment avec les différentes parties du corps). Les groupes étaient composés d’une
quinzaine d’enfants.
Le soutien avait été organisé pour les collégiens et les plus grands élèves de primaire mais en
réalité, les enfants de primaire ont été très présents et seulement un élève du collège.
Difficultés rencontrées
L’animation concerne les enfants de 3 et 4 ans qui ne parlent pas du tout français, c’est donc
impossible de faire des activités de manière autonome, sans personne pour traduire. La seule
activité possible est le chant. La communication avec les enfants est presque impossible, il y a
donc très peu d’échanges.
Pour le soutien scolaire, la salle de classe étant non fermée pendant les cours, des enfants non
scolarisés venaient perturber. Il est difficile de faire régner l’ordre, surtout quand ce sont des
collégiens qui ont entre 16 et 20 ans qui dérangeaient. Pour les plus petits, c’est surtout un
problème de ponctualité, ils ont des difficultés à respecter les horaires, ils sont soit là très tôt le
matin, soit ils ne viennent pas.
Il manque un référent local qui fasse le lien entre les enfants et les volontaires en cas de difficultés.
Par exemple, les collégiens ne sont pas venus aux cours mais comment faire quand on ne les
connaît pas ?
Contact :
Il manque un référent local. Quelques jeunes de confiance nous ont permis de faire le lien avec les
villageois qui ne parlent pas français.
Continuité :
Il faudrait instaurer des règles de vie pour la case (horaires, groupes d’enfants..) pendant et en
dehors du temps de travail. En effet, il y a toujours du monde à la case et on ne sait pas toujours
très bien qui est autorisé à être là ou non (exemple, des groupes d’adolescents présents le soir
pendant le repas).
Pour le soutien, les groupes doivent aussi être organisés avec des règles, aussi bien pour les
horaires que pour l’assiduité.
Impressions personnelles :
Nous étions très surprises de l’école de Bopa et du peu de moyens. Néanmoins, tous les élèves
étaient très demandeurs et avaient une grande envie d’apprendre. Nous avons eu l’impression
d’être utiles parce que les élèves étaient toujours présents au cours de soutien et qu’ils réclamaient
des devoirs. De plus, des progrès ont été constatés.