Objet : Suite de l`enquête administrative au lycée Jean Rostand de

Le Collectif du Lycée Jean Rostand (Personnel du lycée)
[email protected]
et
l’APE (Association de Parents d’Elèves)
54 Rue Faidherbe
59150 Wattrelos
du Lycée Jean Rostand
361 Grande Rue
59 100 ROUBAIX
Roubaix, le 10 novembre 2014
A Madame la Ministre de l’Education Nationale, de
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
110 Rue de Grenelle
75 357 PARIS SP 07
Objet : Suite de l’enquête administrative au lycée Jean Rostand de Roubaix et demande
d’audience.
Réf : Notre courrier du 06 octobre 2014.
Madame la Ministre,
Dans notre courrier cité en référence, nous vous signalions les dysfonctionnements de notre
établissement liés à sa gestion par le Proviseur.
Ainsi, ont été portés à votre connaissance :
 l’attribution de sept emplois à des personnes de son entourage familial,
 la rupture d’égalité dans la gestion des listes de candidats sur Admission Post Bac,
 des courriers diffamatoires,
 l’agressivité envers certains membres du personnel,
 des manquements dans la gestion financière et dans le pilotage de l’ensemble scolaire.
Le vendredi 17 octobre 2014 s’est tenu un Conseil d’Administration extraordinaire à la demande
de M. le Recteur de l’Académie de Lille, dont l’ordre du jour était : « la situation de
l’établissement et les suites de l’enquête administrative. »
Une partie des conclusions et des préconisations ont ainsi été rendues publiques. Les enquêteurs
ont reconnu les fautes de Monsieur le Proviseur mais nous ont demandé de « faire table rase du
passé » -sic- « de regarder vers l’avenir » -sic-, et nonobstant ce constat nous ont intimé l'ordre de
poursuivre nos missions d’enseignants sous la direction du proviseur incriminé, en nous précisant
toutefois qu'il serait placé sous le contrôle d'enquêteurs ou d’inspecteurs missionnés par le
Rectorat.
De nombreuses questions sont cependant restées en suspens, privant ainsi les parties prenantes du
lycée de toute la transparence qu’ils étaient en droit d’attendre pour justifier le maintien du
proviseur.
En effet, les dysfonctionnements dans la gestion éducative, dans les relations avec les parents
d’élèves et la gestion agressive des personnels ont été minimisés voire occultés.
D’autre part, si des fautes ont été reconnues, nous ignorons si des sanctions ont été, ou seront
prises.
La communauté éducative dans sa majorité est aujourd’hui profondément indignée et s’interroge
sur l’avenir du lycée dans les conditions préconisées par les enquêteurs. Le climat de travail déjà
délétère ne pourra aucunement s’apaiser car un réel sentiment d’iniquité anime une partie très
significative du personnel.
Une de nos premières missions lorsque nous accueillons les élèves est de les aider à devenir des
citoyens. L’égalité et le respect sont des valeurs que nous devons défendre au quotidien, le public
lycéen de Roubaix autant qu’ailleurs mérite qu’aucune concession ne soit tolérée. Comment
pouvons-nous rester des ambassadeurs crédibles des valeurs de la république lorsqu’au sein de
notre lycée, un proviseur affaibli par des actes pouvant relever du pénal, a perdu une grande partie
de sa légitimité ?
Le contexte économique est actuellement difficile, il nous paraît important à notre échelle
d’afficher une attitude cohérente et porteuse d’espoir. L’égalité des chances a encore sa place et
nombreux sont les jeunes qui comptent sur l’ascenseur social. Notre public roubaisien a le droit lui
aussi que nous le servions avec loyauté dans un cadre respectueux de la morale républicaine. Nous
n’avons pas le droit de le décevoir. Le message qui lui est adressé aujourd’hui en maintenant M.
Minéo à son poste ne peut être considéré comme une suite appropriée.
C’est pourquoi, avant d’entamer une action en justice,
nous sollicitons de votre haute
bienveillance une audience au Ministère.
Veuillez recevoir, Madame la Ministre, l’expression de nos sentiments respectueux et dévoués.
Le Collectif Jean Rostand et l’Association de parents d’Elèves du lycée Jean Rostand de Roubaix