Méthodologie LL-PHI 242 (Lambert Dousson) Année universitaire

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Méthodologie LL-PHI 242 (Lambert Dousson) Année universitaire
Méthodologie LL-PHI 242
(Lambert Dousson) Année universitaire 2008-2009
Toutes les réponses devront être rédigées.
A. Être libre, est-ce pouvoir choisir ?
1. Analysez le sujet.
2. Construisez et formulez une problématique.
3. Proposez un plan (en indiquant à la fois les parties et les sous-parties qui pourraient structurer votre développement).
4. Indiquez deux exemples auxquels vous pourriez avoir recours dans le cadre de cette dissertation en justifiant votre choix.
5. Indiquez au moins une référence philosophique sur laquelle vous pourriez vous appuyer
en indiquant pourquoi et comment vous pourriez la mobiliser au cours du développement.
6. Rédigez une introduction.
B. Marx (Karl), Critique de la philosophie du droit de Hegel (1843-1844), Introduction, in
K. Marx et Fr. Engels, Etudes philosophiques, Editions sociales, 1977, p.24 – p.25.
Le fondement de la critique irréligieuse est : c’est l’homme qui fait la religion, ce n’est
pas la religion qui fait l’homme. C'est-à-dire que la religion est la conscience de soi et le sentiment de soi qu’a l’homme qui ne s’est pas encore atteint lui-même, ou bien s’est déjà reperdu. Mais l’homme, ce n’est pas une essence abstraite, blottie quelque part hors du monde.
L’homme, c’est le monde de l’homme, l’Etat, la société. Cet Etat, cette société produisent la
religion, conscience inversée du monde, parce qu’ils sont eux-mêmes un monde à l’envers. La
religion est la théorie universelle de ce monde, sa somme encyclopédique, sa logique sous
forme populaire, son point d’honneur spiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son
complément solennel, le fondement universel de sa consolation et de sa justification. Elle est
la réalisation fantasmagorique de l’essence humaine, parce que l’essence humaine ne possède
pas de réalité véritable. Lutter contre la religion, c’est donc indirectement lutter contre le
monde dont la religion est l’arôme spirituel.
La détresse religieuse est, pour une part, l’expression de la détresse réelle et, pour une
autre, la protestation contre la détresse réelle. La religion est le soupir de la créature opprimée, la chaleur d’un monde sans cœur, comme elle est l’esprit de conditions sociales d’où
l’esprit est exclu. Elle est l’opium du peuple.
Abolir la religion en tant que bonheur illusoire du peuple, c’est exiger son bonheur réel. Exiger qu’il renonce aux illusions sur sa situation, c’est exiger qu’il renonce à une situation qui a besoin d’illusions. La critique de la religion est donc en germe la critique de cette
vallée de larmes dont la religion est l’auréole.
1.
2.
3.
4.
Quel est le thème du texte et que cherche-t-il à démontrer ?
Proposez à ce texte un plan.
Pour chaque partie du texte, restituez-en l’argumentation.
Analysez la métaphore de l’« opium du peuple ».