DAMPIERRE-DE-L`AUBE église Saint-Pierre-Saint

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DAMPIERRE-DE-L`AUBE église Saint-Pierre-Saint
C’est dans les temps prospères que l’on pense à élever des temples ! A Dampierre, les
seigneurs ont joué un rôle essentiel dans les étapes de la construction de l’église ; en effet le
prestige de ces grands féodaux, liés aux comtes de Champagne et à d’autres grands lignages
européens, pouvait se trouver renforcé par le développement du lieu liturgique lui-même.
Breban, Vaucogne et Dommartin à Louis Picot, conseiller au Parlement de Paris et qui sera président de
Les textes anciens et les constats que l’on peut faire sur le monument permettent de
reconstituer les étapes de la construction de l’édifice et donc les temps de prospérités :
1-L’édifice paroissial de style roman dans lequel Thibaud, sire de Moëslains et de Dampierre
qui s’en dit « possesseur à juste titre », avait fondé vers l’an 1100 un prieuré* au bénéfice des
moines de l’abbaye bénédictine de Marmoutier, n’a laissé aucune trace.
2- Le chœur et deux travées de transept, au nord et au sud (les plus à l’ouest), que nous
voyons encore, ont été construits un siècle plus tard, dans un style gothique à peine naissant :
l’abside pentagonale marquée par des grandes fenêtres surmontées de roses à six lobes, fait
penser à Saint-Rémy de Reims : c’est de la belle et simple architecture rurale champenoise (voir
dans le même style, non loin de là, l’église de Margerie-Hancourt). Les seigneurs qui ont pu intervenir à ce moment sont Guy II de Dampierre (+ vers 1216). Epoux de Mahaut de Bourbon, celle
-ci lui avait apporté la seigneurie de Bourbon que leur descendance aînée tiendra pendant des
siècles.
C’est finalement cette famille de noblesse de robe, qui mènera ce territoire jusqu’à la Révolu-
des mobiles de l‘Aube à Bagneux, lors du siège de Paris par les Prussiens le 13 octobre 1870.
Le tour de l’église à l’extérieur, au milieu des tombes confirme ces étapes :
-
Le portail sud (statue d’une sainte au-dessus) et le grand portail ouest appartiennent avec leur
décor de feuillages au XVe siècle, comme la grande nef et ses deux collatéraux ; comme ils sont plus
bas, cela a donné la possibilité dans la nef d’ouvrir des fenêtres hautes. Quelques statues décorent le
grand portail : une Trinité au-dessus de la porte, et dans des niches de part et d’autre, deux statues un
peu frustes en pierre du XVe siècle, sur des consoles qui ne leur étaient pas destinées : un Saint Pierre
assis en pape (0, 80 cm), à droite et un Saint évêque en pied, à gauche (0, 90 m.)
-
En tournant vers le mur du château, on voit sur le mur nord de l’église les traces de la construc-
tion du prieuré. On aperçoit la tour, construite sur la première travée de la nef donc du XV e siècle,
couronnée d’une flèche au XVIIe siècle (1682) ; les 2 pignons du double transept (XIII et XVIe siècle).
-
fleurettes et terminé par des visages gracieux.
Le village de Dampierre vers 1840*
L’atelier Charton
aînée tiendra. Les seigneurs de Dampierre sont donc à l’origine de deux grands lignages : Bourbon et Flandre. L’arrière-petite-fille de Guillaume II, Marguerite (morte en 1315) apporta quant
à elle la seigneurie à la famille de Chatillon en épousant en 1305 Gaucher VI (mort en 1325),
Cette vue rend bien le caractère particulier du village à un moment où, avec près de 800
Le travail accompli par cet atelier de menuiserie
habitants, il est le plus peuplé : y sont mis en valeur, dans un paysage bucolique, le château et ses
de Dampierre dans cette église est considérable. Louis Char-
tourelles, l’église et son haut clocher, le curé Sausseret présentant sa paroisse à la protection de la
ton né à Trouan-le-grand en 1823, étudia de 1844 à 1846 à
Vierge Marie et même les sœurs de la charité avec leur cornette.
l’école de dessin de Troyes où il fut l’élève de François-
reçut Dampierre en héritage.
Joseph Valtat avec lequel il collabora dans l’aménagement
3- Un siècle et demi plus tard, les Châtillon-Dampierre à leur tour « tombent en quenouille » :
liturgique de plusieurs églises de la ville. Installé à Dam-
Marguerite de Chatillon-Dampierre apporte la seigneurie de Dampierre au seigneur qu’elle
épouse en 1469, Philippe 1
9
Au chevet (XIIIe siècle), à 5 pans, les fenêtres sont soulignées par un délicat cordon décoré de
Flandre. Elle avait apporté à la famille de Dampierre cette riche province que leur descendance
er
(XIII-XVIe siècles, inscrite MH 1913)
tion française et même au-delà, car son influence se fit sentir jusqu’à son dernier représentant direct
Leur fils puiné Guillaume II de Dampierre (mort vers 1233) a épousé Marguerite de
comte de Porcien (la région de Rethel). Leur fils cadet Jean I
église Saint-Pierre-Saint-Paul
la cour des Aides (elle s’occupait des contentieux fiscaux extraordinaires), mort en 1545.
Henri Picot de Dampierre, conseiller général qui mourut courageusement à la tête du premier bataillon
Construction
er
DAMPIERRE-DE-L’AUBE
4- Deux ans plus tard, en 1525, les héritières des Lannoy vendirent la baronnie de Dampierre avec
Construction et extérieur de l’édifice
pierre en 1847, peut-être à la sollicitation du curé Paul Saus-
de Lannoy.
seret qui tenait la cure depuis 1830 et qui y demeura jus-
C’est sous l’autorité de cette puissante famille de Flandre que fut construit l’essentiel
qu’en 1866. Ce prêtre qui semble tenir des positions ultra-
de la nef actuelle. En principe la communauté paroissiale prenait en charge cette partie de
montaines (favorable au pape) dans un diocèse gallican finira
l’église qu’elle occupait pendant les offices, mais compte tenu de l’importance de ces quatre
sa carrière comme curé de Méry-sur-Seine. Il est mort
grandes travées, on peut bien penser qu’ils y ont participé, leurs armoiries figuraient encore au
après 1879. C’est lui qui dirigea tous les travaux de sculpture
début du XIXe siècle sur des clefs de voutes et les piliers de la nef.
sur bois et de menuiserie dans l’église : les petits autels
Leur fils cadet Pierre 1er de Lannoy, devint vers 1500 seigneur de Dampierre, Sompuis,
Saint-Pierre et Paul à partir de 1847 (21-22), puis à l’autel
Chaudrey, Blignicourt et autres lieux. De son mariage avec Marguerite de Sainte-Seine naquit le
de la Vierge (10), le Chemin de croix (6), enfin le monumental
dernier mâle de la famille des Lannoy, baron de Dampierre, Pierre II mort en 1523, dont nous
maître autel (11).
admirons le mausolée funéraire (19).
Les 300 habitants d’aujourd’hui s’inquiètent, comme beaucoup de ruraux, de l’avenir de leur
village mais ils luttent, avec l’actif terroir agricole qui entoure le bourg, pour maintenir une vie sociale la plus dynamique possible. Ils puisent, eux aussi et à juste titre, de la fierté dans l’évocation
des prestigieux seigneurs qui ont élevé et doté l’église (Guy de Bourbon-Dampierre au début du
XIIIe siècle, trois siècle plus tard Pierre de Lannoy, et bien d’autres encore; construit le château, et
porté la renommé du nom de Dampierre sur les champs de batailles de l’Ancien régime (le chevalier
Charles, dans la guerre d’indépendance des Etats-Unis, 1778) ; de la Révolution (mort d’Achille à la
bataille de Valenciennes, mai 1793) ; du siège de Paris (Henry tué à la tête du premier bataillon des
mobiles de l‘Aube à Bagneux, octobre 1870) ; et encore pendant la dernière guerre.
Puisse ce dépliant les aider à mieux retrouver les richesses de leur église paroissiale SaintPierre-Saint-Paul et à les partager avec les visiteurs curieux de voir un si grand et bel édifice dans
ce discret village.
Fort d’une réelle renommée, l’atelier de Louis Charton, secondé par son frère Athanase et
Les patrons de l’église
plusieurs ouvriers, répondit à la sollicitation de nombreux curés et conseils de fabrique : c’est une
vingtaine d’églises au moins qui aujourd’hui possèdent un mobilier liturgique « néogothique » sortis du
ciseau de cet atelier. Il semble que Louis Charton se soit lancé aussi dans la sculpture sur pierre et
L’attribution à Pierre et Paul, pre-
même dans la fabrication de pièces en pierre reconstituée (un Saint Joseph à Droyes, Haute-Marne,
miers piliers de l’Eglise catholique, de
est signé) ; dans l’église même de Dampierre, le grand Saint Nicolas et les Fonts baptismaux, pa-
cet édifice vient certainement de la
raîssent bien de son style. On lui doit aussi des monuments funéraires dans les cimetières, probable-
fondation de la paroisse et du prieuré
ment a-t-il sculpté son propre monument dans le cimetière de Dampierre.
bénédictin, dans les dernières années
du XIe siècle et les premières du
Un monument funéraire dans le
cimetière de Magny-Fouchard
signé Charton.
19
C’est probablement pour placer ce monument et le caveau de la famille de Lannoy que
furent commencés dans les années 1520 les travaux de construction des deux travées vers l’est
des deux bras du transept. Elles sont venues habilement doublées, dans le style de l’époque
flamboyante, les travées du XIIIe siècle. Il semble bien, à voir certains décors
« renaissance » (remplages des fenêtres) que ces travaux furent achevés par les Picot. La chapelle nord leur a servi de sépulture familiale.
* prieuré : fondation religieuse à laquelle un donateur attribue des revenus (terres, moulins,
four…) destinés à des religieux (ici quelques moines bénédictins sur place et la grande abbaye
Saint-Martin de Noirmoutier). Entretenus et logés dans un bâtiment spécifique ces moines
assurent en échange, la récitation quotidienne, au chœur qui leur était réservé, des offices
liturgiques pour le repos de l’âme des fondateurs. Le prieuré qui subsista jusqu’à la Révolution,
était situé vers le château ; on en voit des traces sur le mur nord de l’église avec laquelle il
communiquait. A sa disparition il ne procurait plus pour les bénéficiaires qu’un revenu parmi
d’autres.
Dimensions de l’église : longueur 44 m, largeur 20 m, hauteur chœur 8,50 nef 11 m, tour 43 m (dont 20m de flèche).
XIIe, par Thibaud sire de Moëslains
Encouragé par la municipalité de Dampierre et la
Commission « Eglises et Patrimoine » du secteur paroissial de
Brienne, les « Amis du Patrimoine du Chavangeois et des
Alentours » (APCA) sont heureux d’accompagner votre visite
par ce dépliant élaboré par
Pierre-E. Leroy (textes) et
Pascal Sommé (photographies et
mise en page).
Depuis 2003, ils participent sur ce secteur élargi, à un
vaste programme départemental de mise en valeur du patrimoine
notamment des églises (statuaire, vitraux…). Ils préparent pour
l’été 2016 une exposition d’intérêt régional qui rassemblera une
cinquantaine de statues des XIVe / XXe siècle : « Ce bois dont on
fait des saints ».
Vous pouvez suivre l’avancement de ce projet et leurs
autres initiatives en consultant le site internet : marne-aubepatrimoine.fr
Vous pouvez aussi soutenir leur action en vous joignant à
eux (5€ de cotisation annuelle).
et de Dampierre qui en attribua les
revenus aux moines de l’abbaye de
Noirmoutier dont l’église était placée
sous le vocable de ces deux apôtres,
c’était aussi celui du siège épiscopal :
la cathédrale de Troyes. Notons que
le village tire son nom de saint Pierre
13
Dampierre : dominus Petrus.
12
e
Ces deux statues des saints patrons, toutes deux du XVI siècle, sont placées dans les embrasures
de la première fenêtre du chœur : saint Pierre (1, 27 m, en pierre, un badigeon recouvre la polychromie), au sud ; saint Paul (1, 21 m, en bois dont la polychromie a été rétablie en 2015), au nord. Elles
devaient appartenir auparavant au retable, démoli au milieu du XIXe siècle. (Voir au dos l’atelier
Charton).
*Ce panorama se trouve au bas du tableau qui orne l’autel de la chapelle latérale sud. Œuvre de trois
peintres troyens (Arnaud, Schitz et Eyries), il représente la Vierge de miséricorde prenant sous son
manteau protecteur le village, à la sollicitation du curé Sausseret.
L’ensemble paroissial de Dampierre/Ramerupt appartient comme celui de Brienne-Piney à
l’Espace pastoral « Pleine et lacs » du diocèse de Troyes.
IV - Le chœur d’une belle et sobre architecture des débuts du gothique
Vers 1850, le curé Sausseret détruisit le
décor de boiseries sur les murs et l’autel classique qui occupait le centre du chœur et recouvrait même la fenêtre centrale et commanda au
sculpteur Charton (voir au dos) un autel en chêne
naturel rehaussé d’or. (11) C’est une vaste et
habile construction néo gothique déployée avec
ordre : au tombeau de l’autel, sous 9 arcades
figurent les statues du Christ appuyé sur la
croix, entouré à droite de Mathieu, Marc, David
11
et Isaïe, à gauche Luc, Jean, Moïse et Adam .
Au-dessus le tabernacle décoré d’une représentation du Bon pasteur et de part et d’autre
de la foi et de la charité. De part et d’autre des tourelles en pinacle portent des reliquaires et des
statuettes de Saint Bernard et Saint Malachie.
De part et d’autre, dans l’embrasure des premières fenêtres du chœur : Saint Pierre au
sud (12), Saint Paul (13) au nord XVIe siècle (voir volet d’ouverture).
C’est au pied de saint Paul, tout près de l’entré de la chapelle (aujourd’hui du Sacré Cœur,
autrefois de saint Nicolas dont le sol abrite le caveau des familles seigneuriales, que se trouvait le
gisant de Pierre de Lannoy.
En avant du chœur Sainte Jeanne d’Arc (14) et Sainte Thérèse de l’enfant Jésus (15)
(XXe siècle).
La description du contenu de cette église commence en bas à
droite du plan.
La visite d’une église se fait, en effet dans le sens inverse des
aiguilles d’une montre, du baptême à la pénitence. Comme on entre généralement dans cette église par la porte latérale sud, il faut gagner le bas de la
nef vers la porte ouest.
Elle occupe la travée est du transept.
Sur les piliers d’entrée cadres sculptés rappelant les indulgences accordées au lieu par le pape
Pie IX (1877) (8), et la création de la confrérie
du Rosaire (1862). La décoration a été totalement refaite au milieu du XIXe siècle : toile :
Marie Médiatrice, prenant Dampierre sous la
par Arnaud elle a été achevée par deux de ses
élèves, Schitz et Eyries (9). Au dessus, Viergemère en bois doré et argenté probablement
contemporaine.
Baie 0
IV
Baie 3
Baie 1
Baie 2
Baie 5
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Baie 6
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V
Baie 7
Le tombeau de l’autel (10) est l’un des premiers travaux de Charton (voir au dos) conçu dans le style
renaissance en chêne naturel rehaussé d’or, il présente trois bas reliefs : la Vierge de pitié au centre, l’Annonciation à gauche, et la Nativité à droite ; à l’avant les statues de Sainte Catherine, Sainte Clothilde , Sainte Thérèse
d’Avila et Sainte Geneviève. De part et d’autre du tabernacle (dont la porte représente la Communion de la
Vierge), des panneaux sculptés figurent Sainte Anne éduquant la Vierge et Sainte Elisabeth éduquant JeanBaptiste.
La baie 8 présente Sainte Anne, Saint Pierre et Sainte Marguerite.
Baie 4
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Baie 8
III
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Baie 9
Baie 10
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Baie 12
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Baie 13
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I - La chapelle des fonts :
Baie 14
18
II
VI
Baie 15
Baie 16
19
Cette partie de l’édifice est étayée et atteinte par
l’humidité.
Accroché par mesure de sécurité après l’échafaudage de
la première travée : grand tableau (18) de Saint Nicolas (1, 80 x
1, 30 m, XVIIIe siècle) qui devait orner le retable de la chapelle
actuellement du Sacré-Cœur.
Baie 15 et 17 : fragments de vitraux du XVIe siècle :
baie 15 : Saint Michel (ou Saint Georges), Tentation de saint
Antoine. La Baie 17 traitée en grisaille et jaune d’argent, vers
19
1530/1540, devait être consacrée à saint Pierre, on reconnaît sa
crucifixion à l’envers.
Sous la baie 15 a été déplacé depuis le chœur, le gisant de Pierre de Lannoy, baron de
Dampierre, mort le 8 février 1523 nouveau style (19). Ce rare monument en Champagne a été ainsi
décrit : «Le défunt est figuré en gisant, portant l’armure, mains jointes, les pieds appuyés sur un
lion, la tête posée sur un coussin, encadré par deux anges, le casque placé en arrière ; l’homme est
représenté dans sa jeunesse ; la facture du visage aux pommettes accusées par le creusement des
joues, le nez légèrement pincé font penser à une œuvre apparentée au célèbre atelier troyen dit de
sainte Marthe… » ou du Maître de Chaource.
Plus à l’ouest, sur le mur nord, plusieurs dalles funéraires (20).
6
Baie 17
II – remontant le collatéral sud, on remarque :
La baie 18 : qui devait illustrer l’Assomption et le couronnement de la Vierge, Dans le tympan : le Père éternel, des
anges, la lune et le soleil, vers 1525.
Après la porte, surmontée d’un tympan à jour (vitraux
modernes), au niveau du transept, en haut d’une colonne du mur
sud : belle Vierge-mère, pierre, 1,70 m, XVe siècle (7).
On peut remarquer les stations du chemin de croix (milieu
du XIXe siècle) (6). Si les scènes sont dans un matériau particulier (sciure de bois et colle) tirées du catalogue de l’entreprise Cotelle, rue du Faubourg Saint-Germain à Paris, les
cadres néo-gothiques ont été réalisés à Dampierre par Charton
15
VI - Bas-côté nord
Baie 18
Elle est fermée par une haute barrière en bois travaillé (XVIIIe siècle), peut-être des éléments récupérés de la
clôture qui fermait le chœur. De même l’autel en marbre blanc
est certainement l’ancien maître autel ( Agneau mystique en
bronze sur le tombeau, porte en bronze ; le Bon pasteur
(XVIIIe siècle).
A l’intérieur, autour des fonts-baptismaux en pierre
(2), copie soignée d’une cuve du XVIe siècle (armoiries du pape
Pie IX, de l’évêque Ravinet et monogrammes, deuxième moitié
du XIXe siècle) ont été rassemblés des éléments disparates :
sur le mur ouest, une statue de Saint-Paul assis et tenant la
grande épée de son supplice, pierre, XVIe siècle, un Saint
Sébastien, un Saint Jean-Baptiste (bois polychrome, XVIe
siècle), un bas relief représentant le baptême du Christ, pierre
polychrome 0, 58 x 0,96 m, M.H. 1908, sur le phylactère « Hic
est filius meus dilectus » Celui-là est mon fils bien aimé, Mat,
17-5 (3).
6
5
Baie 19
20
4
1
2
Baie 20
I
3
Baie 22
VII - La nef
On y remarque des travaux honorables de menuiserie : les deux autels saint Pierre au
sud (21) et saint Paul au nord (22), c’est l’atelier de Charton qui a sculpté dans le chêne les deux
apôtres (1847). Sur les côtés de ces autels des inscriptions ont été portées, notamment (au côté de
l’autel saint Paul) celle qui marque le souvenir de la consécration de l’église le 10 mai 1618 par
l’évêque de Troyes, René de Breslay.
La chaire (XVIIIe siècle) est décorée de bas-reliefs dorés en applique : Jésus enseignant
au dos de la chaire, sur la cuve : Saint Pierre et Saint Paul.
A proximité de la chaire, près d’un ancien tronc, petite statue de Saint Antoine de Padoue, XIXe siècle.
III – Chapelle de la Vierge
protection de son manteau, à l’invitation du curé
Sausseret (voir le premier volet), commencée
V - Chapelle du Sacré Cœur (anciennement saint Nicolas)
Cette chapelle est la chapelle seigneuriale de la famille
Picot de Dampierre dont plusieurs membres reposent dans le caveau.
Des dalles murales facilement lisibles gardent leur nom. Notons en
particulier à droite de l’autel, en bas, celle du cœur du héros des
guerres de la Révolution : le général Auguste Picot de Dampierre, qui
après avoir été un des artisans de la victoire de Valmy, mourut héroïquement en tentant de rompre le siège de Valenciennes (9 mai
1793). Son nom figure sur l’Arc de triomphe à Paris.
Le retable (16) (XVIIIe, probablement le retable de l’ancien
maître autel, déplacé au XIXe siècle) est décoré d’une toile (à restaurer) représentant : Jésus remettant les clefs de l’Eglise à saint
Pierre ; elle est signée « P. Trémolière fecit 1725 ». Ce peintre poitevin mort en 1739 à 36 ans alors que son talent s’affirmait, a laissé
quelques toiles religieuses à Lyon, Paris…Il est probable que ce tableau
18
ornait l’ancien maître autel, probablement offert à l’église par un
membre de la famille de Dampierre qui l’avait retenu à ce peintre à Paris. Il a remplacé sur cet autel
dédié à saint Nicolas le grand tableau accroché plus loin dans le bas-côté nord.
Une grande statue en pierre reconstituée de Saint Nicolas (17) peut-être de Charton
(voir au dos) XIXe siècle, deuxième moitié, conserve le souvenir de la dénomination ancienne de cette
chapelle.
Baie 7 : Saint-Pierre, vitrail du XIXe siècle.
Baie 8
VII
Au dessus de la porte ouest : grande toile (1) : L’Immaculée Conception, XIXe siècle : la Vierge sur le
globe du monde, foulant la lune et écrasant le serpent.
3
Un Christ en croix provenant d’un autel ou d’une
poutre de gloire, un Saint-Roch (en restauration). Toiles : la
Multiplication des pains, XIXe siècle (4). Enfin une grande
Vierge mère en bois 1, 97 m (très vermoulue, c’est une statue
reliquaire/armoire, XVe siècle) (5). Véronique essuyant le visage du Christ (en restauration).
Le vitrail (baie 20) : au tympan, plusieurs fragments,
on reconnaît une « translation de la maison de la Vierge à Lorette », thème développé au milieu du XVIe siècle ; dans 2
soufflets sur les côtés : bâteaux.
5

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