C`est de ma faute si j`ai du pso
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C`est de ma faute si j`ai du pso
«Révèle toi !» Je suis jeune et j’ai du pso psoriasis 10 les commandements du jeune atteint de pso tu te tartineras De crème hydratante, , tu porteras Des vêtements amples éviteras L’eau trop chaude, tu Un shampoing doux, tu utiliseras Sans te frotter, tu te sécheras Contre le grattage, tu lutteras Un mode de vie équilibré, tu adopteras Le regard des autres, tu oublieras La confiance en toi, tu retrouveras Ton dermato, tu vénéreras… U n jour, on découvre un truc bizarre sur sa peau. Une plaque rouge qui démange. Ou bien on se réveille un matin, on se regarde dans la glace et on voit qu’une partie de son corps ou de son visage est couvert de plaques rouges. On panique. On a 8 ans, 13 ans ou 25 ans, et c’est un peu comme si le ciel nous tombait sur la tête. Mais qu’est-ce qui nous arrive, au juste ? La réponse, on l’aura, mais parfois au bout de plusieurs mois de galères et de consultations chez des spécialistes qui nous parlent avec des termes compliqués qu’on ne capte pas bien. Le psoriasis. Un mot qu’on n’a jamais entendu avant. C’est quoi cette maladie, d’où ça vient, pourquoi moi, qu’est-ce que j’ai fait pour avoir ça ? Petit à petit, on veut comprendre, on cherche sur internet, on voit des photos horribles et on flippe encore plus. Cette histoire, c’est un peu notre parcours à tous. Nous, on a choisi de rejoindre l’APLCP. Nous y avons rencontré d’autres jeunes et ça nous a donné envie de faire une brochure qui s’adresserait à tous les jeunes atteints de psoriasis. Pour qu’ils apprennent, avec des mots simples, à comprendre leur maladie. Pour leur éviter, si possible, les erreurs qu’on a pu faire. Pour les aider à surmonter leurs difficultés, à dépasser leurs complexes, à vivre avec leur pso, tout simplement. Et surtout pour leur donner de l’espoir, parce qu’aujourd’hui on peut se soigner et qu’il y a plein de traitements différents. Parce que nous avons besoin avant tout, nous, les jeunes atteints de pso, d’être optimistes sur notre avenir. Le psoriasis, c’est quoi, exactement ? Le psoriasis est une maladie due à un mauvais fonctionnement du système immunitaire, ce qui déclenche une inflammation de la peau. En gros, ça s’emballe au niveau de ton épiderme : le renouvellement trop rapide des cellules de ta peau (en 5 à 7 jours, au lieu de 28 jours normalement) provoque des plaques rouges, puis la peau se couvre de pellicules blanchâtres, appelées squames. On ne guérit pas du pso : c’est une maladie chronique qui évolue par poussées. Parfois, on n’a aucune plaque pendant des mois, et même plusieurs années, mais ça peut revenir. Il y a des traitements qui permettent, pour l’instant, de faire disparaître les plaques et les squames. Les recherches continuent pour trouver un médicament qui guérisse le pso définitivement. « Je ne me rappelle plus avoir connu un seul jour sans pso sur mon corps. Ça fait tellement partie de ma vie que j’ai presque peur d’avoir une rémission. Si ça partait et que ça revenait ensuite, ce serait pire. » Jennifer, 16 ans Le psoriasis n’est pas psychologique. Certains médecins continuent pourtant à le dire, ce qui nous pousse à nous interroger et même à culpabiliser, mais c’est faux ! Une émotion forte (positive ou négative) peut déclencher une poussée, mais ce n’est pas la cause du psoriasis. 02/03 pso psoriasis Le psoriasis n’est absolument pas contagieux. Les autres peuvent te toucher, t’embrasser, se baigner dans la même piscine que toi, porter tes vêtements : ils n’attraperont pas ta maladie, c’est impossible. C’est une maladie très fréquente : en France, environ 3 millions de personnes ont du psoriasis. Depuis que je connais l'APLCP, plus jamais je ne baisserai les yeux si quelqu’un me regarde bizarrement ! Kamel « Au-delà de l’atteinte cutanée, le psoriasis m’a terriblement affecté psychologiquement. A un moment de ma vie, j’ai vraiment touché le fond... Aujourd’hui, ça va mieux. J’ai réalisé que l’isolement n’arrange rien, bien au contraire, il aggrave le psoriasis. On vit mieux sa maladie en restant actif. Il m’a fallu près de trois ans pour comprendre cela. Si je peux faire gagner ces années-là à d’autres, alors chouette ! » Yannesse, 30 ans riasis Pourquoi moi ? C’est de ma faute si j’ai du pso ? Tu n’es pas du tout responsable de l’apparition de ton psoriasis. C’est une vraie maladie : tu es né(e) avec cette « prédisposition » à déclarer un jour un pso, comme tu es né(e) avec les yeux marrons ou bleus. La première plaque peut apparaître à 15 ans comme à 60 ans. Chez nous, c’est arrivé jeune. On n’y est pour rien, c’est comme ça. Certains ont eu leur première poussée après un événement marquant, malheureux (le divorce des parents, le décès d’un proche, un déménagement à des centaines de kilomètres…) ou heureux (la réussite à un examen, un mariage, une naissance). Pour d’autres, le pso est apparu sans aucune circonstance particulière. Ne perds pas ton temps à chercher des raisons au déclenchement de ta maladie. Concentre-toi plutôt sur ton bien-être et la recherche de ton équilibre. Le pso n’est pas une maladie grave dans le sens où ça ne met pas ta santé en danger : tu ne vas pas en mourir. Mais il faut quand même que tu t’en occupes, que tu prennes soin de toi. Prends conscience que tu dois apprendre à vivre avec ton pso. C’est un premier pas, difficile à faire, mais on peut y arriver. 04/05 « Je me sentais perdue face à mon pso, dépourvue d’espoir, jusqu’au jour où, en cherchant des infos sur la maladie, je suis tombée sur l’adresse de l’APLCP. Ma rencontre avec cette association a été un déclic. Grâce aux conseils et aux témoignages d’autres jeunes, j’ai appris à entretenir ma peau au quotidien et à me battre contre la maladie. Ça m’a permis de me sentir moins seule. » Aurélie, 24 ans Il faut trouver le moyen d’accepter sa maladie, ne pas en faire une obsession, penser à vivre, à évoluer socialement, intellectuellement. Si tu oublies ton pso, il t’oubliera aussi. » Anaïs, 25 ans Quels petits trucs au quotidien pour améliorer mon pso ? Le premier traitement du psoriasis, c’est l’hydratation de la peau. Matin et soir, applique de la crème hydratante : ça ne te prend que 5 minutes et c’est le meilleur moyen pour ralentir l’arrivée de nouvelles plaques. Pas la peine de te ruiner dans des crèmes trop chères. Il existe de nombreuses marques, même en supermarché ou en parapharmacie : l’essentiel est de choisir une crème qui te plaît, dont l’application est agréable, sans parfum et sans conservateur. Ce ne sont pas des boutons qui vont nous gâcher la vie ! Nawel Pro de mon pso Surtout, évite de te gratter ! Quand le pso te démange, mets un peu de crème sur ton doigt et masse à cet endroit. Ça soulage et ça hydrate en même temps : tout bénéf ! ● N’enlève pas les squames, attends qu’elles partent d’elles-mêmes, car plus tu les enlèves, plus elles reviennent. ● Evite les vêtements trop serrés, car les frottements favorisent le pso. Pour le contact direct avec ta peau, préfère des sous-vêtements et des vêtements en coton. ● Prends toujours une douche après le sport, les bains de mer et la piscine. ● Pour ne pas agresser ton cuir chevelu, masse délicatement au lieu de frictionner quand tu fais un shampoing. ● Essaie de ne pas te laver avec de l’eau trop chaude, parce que ça assèche la peau. ● Après la douche, ne te frotte pas, mais enveloppe-toi avec une serviette ou un peignoir. Passe une crème hydratante juste après, sur ta peau encore humide. ● Comment ça se soigne ? Avant tout, ne te fais pas avoir par les pubs qui vantent des produits « miracle » faisant disparaître le psoriasis : c’est de l’arnaque. Mais il existe de plus en plus de traitements efficaces pour réduire l’inflammation et éviter les plaques et les squames (voir aPSOlu n°3 et n°5). Les traitements sous forme de crèmes, de pommades ou de lotions s’appliquent directement sur la peau. La photothérapie utilise la lumière pour blanchir les lésions de la peau grâce à l’exposition aux rayons ultraviolets B (UVB) ; la puvathérapie expose aux rayons ultraviolets A, en association avec la prise d’un médicament. Les cures thermales permettent de profiter des soins thermaux (douches, bains, pulvérisations…), mais aussi de rencontrer d’autres malades, et parfois de bénéficier de conseils pour prendre soin de sa peau au quotidien. N’hésite pas à en parler à ton médecin, dermatologue ou généraliste. Les traitements par comprimés ou par injections (méthotrexate, cyclosporine ou rétinoïdes) sont prescrits quand les autres traitements ne suffisent pas. Les « biothérapies » sont des médicaments plus récents pour les psoriasis modérés à sévères. Selon ton type de psoriasis, tu trouveras le traitement qui te correspond le mieux, en partenariat, bien sûr, avec ton médecin. Le traitement peut évoluer au fil du temps. Si un médicament ne marche plus, parles-en à ton médecin pour qu’il te propose autre chose. 06/07 « Les UV, ça me saoulait et ça ne marchait pas. J’en avais marre. Il faisait grand soleil, alors je me suis allongée dehors. Je me suis endormie et j’ai cramé. C’était vraiment débile de faire ça, j’en ai souffert après, et en plus le pso est revenu de plus belle. » Anya, 17 ans J’ai essayé tous les traitements : les pommades, la cortisone, la puvathérapie, l’acupuncture, rien n’a jamais vraiment marché. Alors j’ai décidé d’assumer. mon pso. L’été, je me mets en robe, et tant pis si on me regarde. » Elodie, 23 ans pso psoriasis Venir à un point jeune APCLP pour ne plus être seule à supporter la maladie et trouver ensemble des solutions concrètes ! Mélanie Du pso oui, mais de la bonne humeur aussi ! Audrey « J’ai du pso depuis l’âge de 8 ans. Dans ma famille, je me sentais isolé par rapport à ma maladie. En faisant une cure thermale, j’ai rencontré d’autres jeunes comme moi et j’ai commencé à accepter ma maladie. Ça a été une révélation, parce que j’ai enfin pu en parler. » Quentin, 19 ans riasis Est-ce que je peux agir pour limiter les poussées ? Il existe ce que l’on appelle des « facteurs déclenchants », qui favorisent les poussées de psoriasis : ils sont différents pour chaque individu. Tout le monde ne réagit pas de la même façon. C’est pourquoi il est important que tu apprennes à reconnaître, petit à petit, les évènements qui entraînent, chez toi, l’apparition de plaques. Ça peut être, pour certains, l’alcool ou le tabac, pour d’autres le stress, ou encore certaines infections (par exemple une angine). Tous les phénomènes qui agressent la peau ( coup de soleil, tatouage, percing...) peuvent aussi déclencher des poussées. On appelle cela l’effet (de) Koebner. Si tu as une blessure, il vaut mieux la soigner rapidement pour éviter qu’une plaque de pso n’apparaisse à l’endroit où tu t’es blessé. Certains médicaments peuvent également entraîner une poussée. Enfin, on a souvent plus de pso en hiver, le froid favorisant les poussées. D’où l’importance de bien hydrater sa peau en toutes saisons, pour la protéger. Pro de mon pso Pendant quelques mois, note sur un carnet tout ce qui s’est passé avant et pendant tes crises, et parles-en ensuite à ton médecin. Il t’aidera à comprendre, et peut-être à éviter certaines situations. 08/09 « J’ai du psoriasis depuis deux ans. C’est apparu au retour d’un voyage en Afrique. J’avais pris un traitement contre le paludisme, et j’ai appris plus tard que certains de ces médicaments pouvaient déclencher un pso. » Mehdi, 26 ans Le pso n’envahit pas seulement ta peau, mais aussi ton cerveau, tes pensées. Il faut, un jour, décider de l’empêcher de te contrôler. J’ai remarqué que quand je me sens bien dans ma peau, belle, à l’aise dans mon corps, les plaques s’atténuent, et parfois même disparaissent. » Nora, 21 ans Comment faire de mon médecin un allié ? Il est capital de trouver le médecin en qui tu auras confiance, avec qui tu te sentiras à l’aise. Pour ton psoriasis, il est préférable de consulter un dermatologue, c’est d’ailleurs ce que te conseillera probablement ton médecin généraliste. N’hésite pas à poser à ton dermatologue toutes les questions qui te tracassent : il ne peut pas deviner ce que tu penses. Décris-lui précisément tes symptômes : brûlures, démangeaisons… Parle-lui aussi de ce que tu ressens dans la vie de tous les jours, si tu es triste ou déprimé(e) à cause de ton pso, si tu as arrêté des activités (sportives ou autres) par crainte du regard des autres. Tous ces éléments sont importants pour que le médecin comprenne bien quel impact a ta maladie sur ton quotidien. Ne lui cache rien. Si tu n’arrives pas à suivre ton traitement parce que c’est trop galère pour toi, c’est mieux qu’il le sache. Tes cours ou ton boulot commencent tôt ? Tu ne peux pas te mettre de la crème le matin ? Si tu lui dis, vous pourrez peut-être trouver une solution ensemble. Pro de mon pso Tu peux prendre rendez-vous chez un dermatologue en ville ou à l’hôpital : certains sont spécialisés dans le psoriasis. Contacte l’APLCP si tu ne sais pas où t’adresser. « Au début, j’ai eu du pso sur une main. J’ai consulté trois dermatologues avant d’arriver au bon diagnostic. Maintenant j’ai décidé de me prendre en charge. » Sandra, 18 ans Mon pso est apparu à l’âge de 12 ans, il y a dix ans. Ma mère en a, et pourtant j’ai dû voir plusieurs dermatologues avant qu’on me dise que c’était du pso. » Thomas, 22 ans Mon pso me complexe, je n’ai plus confiance en moi… Tu es jeune : le pso déboule au moment où tu construis ta vie. Et puis tu as envie de séduire : l’apparence est importante quand on a 15 ou 20 ans. Tu te trouves horrible, tu penses qu’on ne voit que ton pso. Dis-toi que tu n’es pas seul(e) à ressentir ça. C’est important d’en parler, avec des proches, avec d’autres jeunes malades, avec quelqu’un en qui tu as confiance. Parce qu’en parler, c’est déjà se soigner. Il faut du temps pour arriver à se détacher du regard des autres. Mais dis-toi bien que le psoriasis n’est qu’une maladie : il n’est pas « toi », il ne te représente pas. L’état de ta peau ne te définit pas en tant que personne. Le pso ne doit pas te gâcher la vie. Il ne faut pas te focaliser dessus, arrêter tes études ou d’autres activités à cause de cette maladie. N’aie pas honte d’avoir du pso ! Si tu surprends un regard interrogateur, explique simplement ce que tu as. Ce n’est pas toujours possible, ça dépend de la situation. Mais ça marche souvent, et ça permet à l’autre de te poser des questions. Le plus souvent, il est juste curieux. Comme toi auparavant, il n’a jamais entendu parler du pso. 10/11 « J’étais passionné de gym, j’en faisais 20 heures par semaine, mais quand le pso est apparu, j’ai arrêté du jour au lendemain parce que j’étais complexé. Maintenant, je le regrette. » Gregory, 29 ans Mon pso a commencé il y a deux ans et depuis, j’ai moins confiance en moi. C’est vraiment handicapant. Je me sens bloqué dans mes relations, j’ai l’impression d’être maladroit avec tout le monde. » Sevan, 20 ans pso psoriasis Pro de mon pso Il y a des jours où on ne se sent pas capable d’affronter le regard des autres. Dans ce cas, il existe des astuces. Tu peux porter des vêtements à manches longues ou des pantalons pour cacher les plaques qui te gênent. Un autre truc qui marche super bien : le maquillage correcteur, même pour les garçons. C’est très discret, et ça masque vraiment le pso ! Des ateliers ouverts à tous sont régulièrement proposés par l’APLCP pour apprendre ces techniques de maquillage. Renseigne-toi ! « J’ai témoigné sur ma maladie au cours d’une conférence, et ça m’a fait beaucoup de bien. La parole a eu une valeur thérapeutique. » Cédric, 26 ans Les gens avec qui j’ai envie d’engager une relation, je leur dis : « Soit tu m’acceptes avec mon pso, soit bye bye. » Clémentine, 17 ans Le psoriasis, parce que je le vis bien… Aurélie riasis Je me sens mal au collège, au lycée, à la fac. Comment faire ? Tu te sens isolé, tu ressens de la gêne et peut-être même de la colère vis-à-vis de tes camarades. Les autres jeunes sont parfois blessants, par leurs regards ou leurs remarques. Quand on entend des surnoms comme « Bambi » ou « Dalmatien », c’est dur de répondre à ce genre d’attaques. C’est peut-être dit sur le ton de la plaisanterie, mais ça fait mal. Même si parfois on rigole pour faire bonne figure, ces « vannes » sont difficiles à supporter. Nos proches nous disent de ne pas faire attention, d’être indifférent, mais ce n’est pas évident. Alors quelquefois, on s’énerve. Ça fait du bien sur le moment, mais ça ne résout rien. Là encore, la meilleure solution, c’est de parler, d’expliquer. Pourquoi ne pas distribuer cette brochure, ou proposer de faire un exposé sur le pso devant ta classe ? On parie qu’après, ils te regarderont différemment, et ils seront peut-être même admiratifs. psoriasis 12/13 « En cours de gym, les autres élèves ont vu une plaque sur ma jambe, et j’ai menti en disant que j’étais tombée de vélo. Mais après, je me suis rendu compte que j’avais raté une occasion d’en parler. » Lilian, 16 ans Un jour, ma prof de biologie a parlé du pso en classe et elle a dit que c’était contagieux. J’étais furieuse ; je suis intervenue pour dire que ce n’était pas vrai, mais elle ne voulait pas me croire. Ça craint, surtout pour une prof de bio. Au cours suivant, j’ai apporté de la documentation pour lui prouver qu’elle avait tort. Elle a reconnu qu’elle s’était trompée. » Fatou, 17 ans J’ai entendu tellement de surnoms débiles liés à mon apparence que maintenant, ça glisse sur moi. J’ai mis beaucoup de temps à accepter mon image mais je suis parvenu à prendre du recul. Le pso a eu cet impact positif. » Hugo, 25 ans J’ai l’impression que ma famille et mes amis ne me comprennent pas… Ceux qui t’aiment ne voient même pas en quoi le pso est un problème. Tes vrais amis, ta famille, ton copain ou ta copine, veulent juste que tu te sentes bien. Alors ils minimisent l’importance de ta maladie. Ils répètent que ce n’est pas grave, que ça ne se voit pas. Mais du coup, tu se sens incompris(e). En fait, il y a une ambiguïté chez nous : on veut être considérés comme des jeunes « normaux », et en même temps on aimerait que les autres reconnaissent notre maladie. Essaie de te mettre à la place de tes proches. Tu comprendras qu’ils ne sont pas indifférents, qu’ils sont conscients de tes difficultés. Ils cherchent juste à te rassurer, pour que tu prennes un peu de recul, que tu te sentes mieux. Une maladie oui, mais pas une malédiction ! Le pso est aussi un ami à comprendre. Fanny « Ma sœur n’a pas de pso. Je n’arrive pas à partager ça avec elle alors que nous sommes très proches. Elle ne comprend pas, par exemple, que je ne veuille pas me mettre en robe. » Audrey, 21 ans Le psoriasis a changé mon frère. Mais je vis à son rythme, j’accepte ses sautes d’humeur. Il sait que je serai toujours là. On discute du psoriasis librement. Depuis l’apparition de sa maladie, je me rends compte que beaucoup de personnes autour de moi connaissent quelqu’un qui a du pso. » Fatima, 35 ans J’ai eu une période où je vivais carrément en ermite, j’ai mis mon couple en péril. Mon copain trouvait que j’étais devenue « chiante », mais en fait, c’était le pso qui me prenait la tête. » Samia, 28 ans L’amour dépasse le psoriasis... Alors aimez-vous, les autres vous aimeront ! Maria « Le psoriasis de mon ami ne m’a jamais posé de problème, car je ne l’ai jamais vu. La vraie difficulté, pour moi, a été de le rassurer. Quand nous nous sommes rencontrés, il était en pleine crise. C’est compliqué de parvenir à faire admettre à l’autre qu’il est beau malgré ses plaques. Aujourd’hui, il a encore peur des regards et des jugements. Mais pour moi, peu importe son psoriasis : à mes yeux, il sera toujours le plus beau, celui que j’aime. » Thibault, 23 ans pso 12/13 14/15 « Lorsque j’ai su que ma fille avait du psoriasis, les questions se sont bousculées dans ma tête. Personne dans la famille n’a de psoriasis : c’est dû à quoi ? Est-ce à cause des traitements que j’ai pris pendant ma grossesse ? Est-ce que ça se guérit ? Après une après-midi rencontre organisée par l’APLCP, je suis repartie rassurée : je ne suis pas fautive et je me sens plus sereine pour accompagner ma fille dans la prise en charge de sa maladie. » Edvige, 48 ans Et si le pso m’apportait aussi quelque chose de positif ? Pose un regard différent sur toi-même. On a tendance à ne voir que le côté négatif du pso, alors que, paradoxalement, cette maladie nous apporte aussi des choses positives. Avoir du pso nous rend plus matures. On se connaît mieux, on gère la maladie, on assume beaucoup de choses. Ton intelligence et ta personnalité t’aideront à dépasser les difficultés. Souvent, le psoriasis révèle une force d’esprit et de caractère supérieure à la moyenne. Il développe des qualités humaines comme l’empathie, la générosité... Le vécu de cette maladie va te permettre de dominer ton stress et de relativiser d’autres problèmes, afin de te concentrer sur le principal, le plaisir et la joie de vivre. APLCP, c'est aussi : Arrêter de Penser que je suis Le seul à Combattre le Psoriasis... Frédéric Merci à Audrey, Kamel, Nawel, Fanny, Maria, Nora, Yannesse, Cédric, Fred, Emilie, Aurélie, Dalila, Mélanie, qui ont activement participé à l’élaboration de cette brochure, et à tous les jeunes qui ont bien voulu témoigner et partager leur expérience. « J’ai accepté mon pso, il fait partie de moi. Il faut dire que j’en ai depuis l’âge de 7 ans ! Je peux même lui être reconnaissant quelque part, car il m’a permis de mûrir plus vite, et il m’a vraiment appris à ne pas faire attention aux apparences, parce qu’on ne choisit pas forcément l’image qu’on renvoie… » Maxime, 20 ans On a du pso, d’accord, mais on a, avant tout, une personnalité. Il ne faut pas laisser le pso détruire nos qualités. Aujourd’hui, j’assume mon psoriasis, même si ça reste un travail permanent. Parfois, je suis découragée lorsque je vois ces plaques rouges sur mes jambes, mais ma bonne humeur et ma confiance en moi reprennent toujours le dessus. » Fanny, 18 ans APLCP Association Pour la Lut te Contre le Psoriasis Créée en 1983 à l’initiative d’un groupe de personnes atteintes de psoriasis, l’APLCP, association reconnue d’utilité publique, regroupe actuellement plus de 15 000 membres. L’APLCP compte 15 comités régionaux et organise chaque année, partout en France, 25 conférences, animées par un médecin, destinées au grand public et aux personnes souffrant de psoriasis. L’association a également mis en place, dans certaines régions, des groupes de parole animés par un psychiatre ou un psychologue, qui permettent aux personnes atteintes de psoriasis de sortir de leur isolement et de partager leur expérience. L’APLCP publie 4 fois par an sa revue « PSO », qui fait le point sur la recherche et les traitements, et édite des livrets d’information. Un congrès national, destiné aux membres de l’association et à leur famille, est organisé tous les deux ans, avec le concours de professeurs en dermatologie. L’APLCP a participé à l’élaboration d’un carnet de suivi patient, qui permet au malade et à son médecin de savoir quelles thérapies donnent les meilleurs résultats, avec le moins d’effets secondaires possibles. En partenariat avec l’industrie pharmaceutique, l’association organise tous les 29 octobre la Journée Mondiale du Psoriasis, pour contribuer à une meilleure connaissance de cette maladie par les patients eux-mêmes et par le grand public. Prendre contact avec le réseau jeunes de l’APLCP Rejoins notre groupe Facebook (non public, pour préserver la confidentialité). Pour créer un véritable réseau national d’amitié, de solidarité et d’échanges, pour ne plus se sentir seul face au psoriasis, pour trouver grâce aux autres jeunes et aux dermatologues experts de l'APLCP des conseils pratiques et des solutions pour mieux se soigner et mieux vivre. Pour t'inscrire, envoie un mail à : [email protected] BULLETIN D’ADHÉSION Nom :.............................................................................................................. Prénom : ......................................................................................................... Année de naissance : ...................................................................................... Adresse : ........................................................................................................ ...................................................................................................................... Téléphone : ..................................................................................................... E-mail : ........................................................................................................... Profession :..................................................................................................... Depuis combien de temps avez-vous du psoriasis ? .......................................... .............................................................................................................. .............................................................................................................. Adhésion (revue trimestrielle d’actualité pso offerte) : • chômeurs ou handicapés : ❏ 17 euros • moins de 18 ans et étudiants : ❏ 25 euros • plus de 65 ans : ❏ 32 euros (sur pièces justificatives). ❏ 40 euros Plus nous serons solidaires, plus notre voix sera entendue. Alors n’attendez plus et devenez adhérent et/ou membre bienfaiteur de l’APLCP pour soutenir ses actions visant à améliorer la vie des patients. Les données de notre fichier restent à l’usage exclusif de l’association et ne peuvent en aucun cas être vendues, louées, cédées ou échangées. Le saviez-vous ? Vous pouvez déduire 66 % de votre don dans la limite de 20% de vos revenus imposables. Ainsi, pour un don de 100 euros, vous ne payez effectivement que 34 euros R E N S E I G N E M E N T S P R AT I Q U E S APLCP 53, rue Compans 75019 Paris Accueil ouvert au public de 9h à 17h du lundi au vendredi Permanence téléphonique au 01 42 39 02 55 E-mail : [email protected] Ensemble, changeons le regard que la société porte sur nous ! La collection de brochures APSOLU a été créée par des personnes directement concernées par le psoriasis. Notre objectif est d’expliquer et de partager nos expériences de vie avec le psoriasis aux personnes malades et à leurs proches. APSOLU illustre l’absolue nécessité de s’impliquer pour arriver à dépasser ou à contenir les difficultés engendrées par la maladie. Nous remercions particulièrement le comité de rédaction composé de membres de l’association, les personnes malades qui ont accepté d’apporter leurs témoignages et le Pr Humbert du Service de dermatologie du CHU de Besançon pour sa relecture et validation scientifique. Directrice de publication : Dalila Sid-Mohand Rédaction : Marianne Bernède Conception et réalisation graphique : Christian Scheibling Nos remerciements au Dr Michèle-Léa SIGAL pour la réalisation des photos. La collection de brochure APSOLU a été réalisée grâce au soutien financier de SCHERING-PLOUGH Brochures actuellement disponibles auprès de l’association : APSOLU n°1 : Vivre avec un psoriasis : quel quotidien ? Quel avenir ? APSOLU n°2 : Mal à la peau, mal dans ma peau (douleur physique et psychologique) APSOLU n°3 : Psoriasis : quel traitement pour faire peau neuve ? APSOLU n°4 : Psoriasis : quand les articulations s’en mêlent (le rhumatisme psoriasique) APSOLU n°5 : Psoriasis et nouvelles thérapies : trop “bio” pour être vrai ? APSOLU n°6 : Le psoriasis, les autres et moi : un tiercé gagnant ? La collection de brochures APSOLU a reçu le prix information du patient du 18ème festival de la communication de Deauville en mai 2007 APLCP • Siège social : Hôpital St Louis - Pavillon Bazin 1, avenue Claude Vellefaux • 75010 Paris Site internet : www.aplcp.org 502440 - 0230IS juin 2010 en toute indépendance éditoriale.