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Transcription

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Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME
DOUCOURÉ
RECRUTE DIAGANA
Le champion du monde du 110 m haies s’est entouré de deux conseillers pour gérer sa carrière :
son propre entraîneur, Renaud Longuèvre, mais aussi l’ancien coureur de 400 m haies,
Stéphane Diagana. (Page 14, et notre éditorial, page 2)
LE VÉLO DOIT
S’INVENTER
UN FUTUR
(Pages 10 et 11)
3:HIKKLA=[UU]U^:?b@a@a@r@k;
Bleu
T 00106 - 1007 - F: 0,80 E
ATHLÉTISME
1
(Photo Bernard Papon)
Vendredi 7 octobre 2005
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
*
60e ANNÉE - No 18 730 -
0,80 France
métropolitaine
LA TENSION MONTE
PROLONGATIONS
À l’avant-veille d’un match crucial contre la Suisse, à Berne, l’équipe de France s’est préparée à huis clos. Entraînements engagés,
concentration totale : les Bleus veulent cette victoire qui les qualifierait pour la Coupe du monde 2006, en Allemagne. (Pages 2 à 4)
Alors que les Mondiaux débutent
demain à Leipzig, Laura Flessel
(notre photo) et Brice Guyart ont
longuement évoqué la passion que
l’escrime leur inspire.
(Photo Bruno Fablet)
L’ESCRIME
À CŒUR
OUVERT
(Page 12)
(Page 6)
BUDZYNSKI TIRE
SA RÉVÉRENCE
(Page 7)
BASKET
SCIARRA :
UN AVENIR
EN SUSPENS
(Page 13)
AUTOMOBILE
Patrick Vieira, ici devant l’attaquant des Îles Féroé Jakup Borg, sait où le match de samedi peut conduire les Bleus. Après un parcours tortueux, les espoirs ont depuis peu succédé
aux doutes et, s’ils renouvellent en Suisse la performance réussie en Irlande (victoire 1-0), les portes du Mondial allemand leur seront grandes ouvertes.
(Photo Bruno Fablet)
RENAULT
CHASSE McLAREN
(Page 15)
Photo : Jocelyn Demeurs - Illustra tion D. Bensaada - Forté Pharma RCI 99 S 03640
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Stimule le désir
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L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2,05 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
SEDAN,
LA BONNE ANNÉE ?
Bleu
(Page 5)
Jaune
M6 RAFLE
40 MATCHES
DU MONDIAL
Noir
Rouge
Jaune
Bleu
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SPÉCIAL FOOT
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL COUPE DU MONDE 2006 (qualifications) – SUISSE - FRANCE (demain)
L’HUMEUR
Malouda probable titulaire
Le milieu offensif de l’OL devrait être titularisé à la gauche de Zinédine Zidane, demain à Berne.
QUATRE JOURS après la trentaine
de minutes disputée avec le Real
Madrid contre Majorque (4-0), Zinédine Zidane s’est entraîné, hier soir,
avec l’équipe de France pour la première fois depuis le début du rassemblement. De 18 heures à 19 h 15,
il a participé normalement aux exercices et à l’opposition finale sans
que son adducteur droit, touché il y a
un mois à Dublin face à l’Irlande
(1-0), ne semble le perturber.
En fait, tout s’est passé normalement durant une heure et quart, jusqu’à ce que le meneur de jeu des
Bleus se heurte sèchement à Alou
Diarra en tentant de le dribbler par
un crochet intérieur du pied droit.
Sur le choc, le capitaine a mis du
temps à se relever, et c’est en grimaçant, la démarche hésitante, qu’il a
profité de la fin de l’entraînement
pour regagner le château. L’information a résonné si fort que l’onde
de choc s’est propagée jusqu’au
ministère des Sports. Mais, hier soir,
l’encadrement de l’équipe de France
a dédramatisé la portée de cet incident, jugeant ce coup au genou ou à
la cuisse sans gravité. Par simple
mesure de précaution, le capitaine
des Bleus aurait écourté la séance. Il
n’y aurait donc pas lieu de s’inquiéter de son sort.
Après trois jours de soins destinés à
reposer ses adducteurs, Patrick Vieira, lui, est allé plus tranquillement
au bout de la séance, apparemment
sans la moindre contrariété. Il a ainsi
L’ÉDITO
LA RÉVOLUTION
DOUCOURÉ
levé les derniers doutes et devrait
être titularisé dans l’entrejeu français aux côtés de Makelele. Enfin,
pour en finir avec la santé et le moral
des cadres, Lilian Thuram, qui a
souffert des adducteurs le week-end
dernier au point de ne pas finir le
match Juventus-Inter (2-0), s’est
contenté de trottiner, d’accélérer
puis de s’étirer à l’écart du groupe. Il
devrait s’entraîner normalement
aujourd’hui et être opérationnel
pour le match de demain. Ce n’est en
effet pas la première fois que Thuram se ménage à quarante-huit
heures d’un match capital, alignant
méticuleusement les courses et les
jonglages. Le défenseur des Bleus
est d’ailleurs optimiste sur sa participation.
Djibril Cissé a priori
d’entrée en pointe
Mais l’intérêt de l’entraînement du
soir n’était pas seulement médical.
Hier, pour boucler sa séance sur le
terrain Pierre-Pibarot, Raymond
Domenech a en effet procédé à la
première véritable opposition de la
semaine, la plus instructive en tout
cas, même si elle n’a pas tout dit.
Pendant que Coupet (entraînement
spécifique) et Thuram se préparaient à part, et pendant que Boumsong, en l’absence de son compère
de la défense centrale, était aligné
dans l’équipe des remplaçants,
exactement comme à Lansdowne
Road la veille du match contre l’Eire,
l’équipe des titulaires probables
était composée, au départ, des huit
joueurs suivants : Réveillère, Gallas
– Makelele, Vieira – Wiltord, Zidane,
Malouda – D. Cissé.
À la « mi-temps », Cissé et Dhorasoo ont changé d’équipe et le positionnement offensif des titulaires
est devenu le suivant : Dhorasoo,
Zidane et Malouda, de droite à
gauche sur la même ligne, derrière
Wiltord, seul en pointe. Si le sélectionneur n’a pas rusé, ce qu’il n’a
jamais fait depuis sa prise de fonctions en août 2004, que peut-on dès
lors en conclure ? Que Florent
Malouda, actuellement plus saignant que Vikash Dhorasoo, semble
assuré d’une place de titulaire à la
gauche de Zinédine Zidane. Et que
Djibril Cissé devrait a priori débuter
seul à la pointe de l’attaque française, épaulé en retrait sur le côté
droit par l’incontournable Sylvain
Wiltord.
Pour le reste, et notamment le secteur défensif, pas de surprise : Gallas
sera bien arrière gauche et Boumsong, titulaire dans l’axe à la gauche
de Thuram. Voilà pour le plan A,
auquel Raymond Domenech ne
semble pas vouloir se limiter à en
croire ses ajustements, notamment
en raison de l’incertitude qui plane
sur l’autonomie de Zidane demain
soir. Le capitaine des Bleus n’a en
effet joué en compétition qu’une
demi-heure en un mois. Il s’est très
peu entraîné depuis et nul ne sait
combien de temps il pourra tenir
dans un match de cette intensité.
Si Zidane est amené à quitter, samedi soir, ses partenaires en cours de
jeu, il leur faudra dès lors trouver
d’autres solutions pour conserver le
ballon et ne pas trop subir la fin de
match. Sans doute est-ce dans cet
esprit que le sélectionneur a conclu
l’opposition en alignant Sylvain Wiltord au poste d’avant-centre, soutenu dans son dos par Vikash Dhorasoo. La protection de balle de
Wiltord, davantage que la vitesse de
Cissé, comme la maîtrise technique
de Dhorasoo, pourraient en effet
faire grand bien aux Bleus, samedi
en fin de soirée. Lorsque se jouera la
qualification pour la Coupe du
monde 2006.
RÉGIS TESTELIN
Trezeguet ne s’est pas entraîné
DAVID TREZEGUET S’EST RENDU HIER MATIN au Sisport, le centre
d’entraînement de la Juventus, après les deux jours de repos accordés par son
club. Comme prévu, l’attaquant français ne s’est pas entraîné. « Il a fait
quelques exercices de physiothérapie et un peu de vélo en salle », a indiqué le
docteur Riccardo Agricola, le médecin en chef de la Juve, sans par ailleurs
s’étendre sur la durée d’indisponibilité du Français. – J. L.F.
Agen
Biarritz
12
21
13
19
17
P.
B.p.
B.c.
Diff.
4
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8
3
6
1
9
5
15
25
+ 11
+8
+4
+6
—7
— 22
Le premier est qualifié
iéé pour la phasee finale en Allemagne (du 9 juin au 9 juillet 2006).
Les deux meilleurs deuxiè
ièèm
mes des huit
h groupes qualificatifs seront également qualifiés
tandis que les six autres s’’aaffronteroont en barrage aller-retour les 12 et 16 novembre.
DÉJÀ JOUÉS
4 septembre 2004 : France
F
- Issraël, 0-0 ; Suisse - Îles Féroé, 6-0 ;
Eire - Chypre, 3-0.
8 septembre : Île
les Féroé - Francce, 0-2 ; Suisse - Eire, 1-1 ; Israël - Chypre, 2-1
9 octobree : Fr
France - Eire,
France
Eire 0-0 ; Israël - Suisse, 2-2 ; Chypre - Îles Féroé, 2-2.
13 octobre : Chypre
Ch
- France, 0-2 ; Eire - Îles Féroé, 2-0.
17 novembre : Chypre - Israël, 1-2.
26 mars 2005 : France - Suisse, 0-0 ; Israël - Eire, 1-1.
30 mars : Israël - France, 1-1 ; Suisse - Chypre, 1-0.
4 juin : Eir
Eire - Israël, 2-2 ; Îles Féroé - Suisse, 1-3.
8 juin
j : Îles Féroé - Eire,, 0-2.
17 août : Îles Féroé - Chypre, 0-33.
3 septembre : France
Fra - Îles Féro
r é, 3-0 ; Suisse - Israël, 1-1.
7 septembre : Eire - France, 0--1 ; Chypre - Suisse, 1-3 ; Îles Féroé - Israël, 0-2
LA FRANCE QUALIFIÉE SI...
– Elle gagne en Suisse. Elle comptera alors 19 points et ne pourra plus être
rejointe en tête du groupe : ni par Israël (qui totalisera au maximum 18 points),
ni par la Suisse (qui totalisera au maximum 19 points, mais sera battue dans sa
confrontation directe avec la France), ni par la République d’Irlande (même
schéma que pour la Suisse).
– Elle fait nul en Suisse, bat Chypre et la Suisse ne gagne pas en Irlande.
– Elle fait nul en Suisse, bat Chypre, la Suisse gagne en Irlande et la France
présente une meilleure différence de buts générale que la Suisse.
En cas de défaite des Bleus en Suisse, le 8 octobre, puis de victoire de l’Irlande
contre la sélection helvétique, le 12 octobre, les trois équipes peuvent se
retrouver à égalité au nombre de points (si Irlandais et Français s’imposent
contre Chypre). Dans ce cas, elles seraient départagées par la différence de
buts particulière. (Voir ci-dessous.)
RÈGLEMENT
En cas d’égalité de points entre deux ou plusieurs équipes, le classement sera
établi selon les critères suivants :
1. Plus grand nombre de points obtenus dans les rencontres directes ;
2. Meilleure différence de buts dans les rencontres directes (particulière) ;
3. Plus grand nombre de buts marqués dans les rencontres directes (cas de
l’égalité à trois ou plus) ;
4. Meilleure différence de buts sur l’ensemble des matches du groupe (générale) ;
5. Plus grand nombre de buts marqués (meilleure attaque).
Si, avec tous ces critères, une égalité parfaite subsiste, un match de barrage
aura lieu entre les équipes concernées, sur un terrain neutre.
CHAMPIONNAT D’EUROPE ESPOIRS 2006 (qualifications)
L
Lyon
12
18
Greenoble
9
18
10
18
Ni
Nice
AUJOURD’HUI, À 19 H 30,
À SCHAFFHOUSE, STADE DU BREITE (Canal + Sport)
SUISSE : Benaglio – Lichtsteiner, von Bergen, Rochat (cap.), A. Buhler – Calla, Dzemailli, Zambrella, Ziegler – Degen, Marguairaz (ou Tsimba). Entraîneur : B. Challandes.
FRANCE : J. Gavanon – Sagna, J. Faty, Zubar, Berthod – Faubert, Toulalan, Mavuba
(cap.),Ribéry–LeTallec(ouBergougnoux),Sinama-Pongolle(ouBriand).Entraîneur:
R. Girard.
Arbitre : M. Dondarini (ITA).
10
18
Toulouse
oulouse
2
23 Coupet (Lyon, 32 ans/15 sélections),
1 Landreau (Nantes, 26/3).
7
Les Bleuets peuvent se qualifier dès ce soir pour les huitièmes de finale.
Sttras
Strasb
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13
16
SUISSE - FRANCE
Un dernier petit effort
Sedan
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reç
eçoit
çooit Montpellier
9
19
8
18
N.
4
4
3
3
1
0
Cette complicité a déjà fait mouche, à Lens,
face aux Îles Féroé (3-0). Sylvain Wiltord, passeur
hilare, et Djibril Cissé, buteur euphorique, tous deux
épaulés par Florent Malouda (ici à droite), devraient
une nouvelle fois porter les espoirs offensifs français,
demain soir, en terre helvétique.
(Photo Bruno Fablet)
avec
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Dijon 12
18
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8
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15
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Istres
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Quelques ondées dès
Foot (L 2),
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2)
le matin sur le Jura et du massifif alpin
l i à lal
reç
eçoit
çooit Gueugnon
eçço Baastia
Corse. L’instabilité s’accentue en mi-journée. reçoit
De Rhône-Alpes jusqu’au delta du Rhône, temps nuageux.
Sur le Golfe du Lion, soleil présent dès le matin. Grisaille et brouillards
Ajacccio 12
denses sur le reste du pays. Des côtes de Manche au Centre et des
19
frontières du Nord jusqu’au Lyonnais, les éclaircies restent minces et la
journée sera grise et fraîche. Sur le Sud-Ouest,, ciel bleu et après-midi
p
doux.
LA QUESTION D’HIER
L’arbitrage en L 1
vous donne-t-il satisfaction ?
OUI ............................................................................................. 28 %
NON ........................................................................................... 72 %
(nombre de votants : 48 304)
Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS
DEUXIÈMES DU GROUPE 4 avec
13 points, à 2 points d’Israël qui a
déjà disputé toutes ses rencontres
éliminatoires, les Bleuets n’ont
besoin que d’une victoire lors de
leurs deux derniers matches (ce soir
en Suisse, puis mardi prochain, face
à Chypre à Beauvais) pour s’assurer
une place en huitièmes de finale du
Championnat d’Europe.
Dans un groupe longtemps indécis,
où ils n’ont connu qu’un seul accroc
(défaite 2-3 en Israël, le 29 mars), les
Espoirs ont rectifié le tir en s’imposant à l’Eire le mois dernier à Cork
(2-1) pour désormais être de nouveau maîtres de leur destin.
« Dès le début des éliminatoires,
j’avais placé en tête les Suisses avec
l’Irlande, rappelle René Girard, le
sélectionneur. Ils possèdent une
équipe redoutable, assez solide collectivement et très athlétique. D’un
autre côté, ils ont plus à perdre que
nous dans ce match. » Pour ce dernier rassemblement avant les huitièmes de finale, Girard enregistre
les retours d’éléments confirmés
comme le Rennais Jacques Faty, le
Toulousain Albin Ebondo, le Lyonnais Jérémy Berthod et, surtout, Florent Sinama-Pongolle, absent du
groupe depuis fin 2004. « Comme
pour les A, ce match en Suisse est
très important car il y a la qualification au bout », rappelle l’attaquant
de Liverpool. Seul Étienne Didot
(Rennes), touché à une épaule, a été
remplacé par le Lyonnais Jérémy Clément. Si Girard et ses hommes
s’attendent à un gros combat physique, face à une équipe dans l’obligation de gagner, ils semblent également sûrs de leur force, surtout
depuis leur succès en Irlande, après
avoir été menés eu score.
Girard encore : « À Cork, on a retrouvé une certaine homogénéité. On
PAGE 2
sait que le match face à la Suisse
s’annonce chaud. Mais il nous suffira
d’être prêts dans nos têtes car, au
niveau du jeu, nous n’avons rien à
craindre de personne. »
Hier matin, les Bleuets ont revu les
images du match aller (1-1, le
25 mars à Troyes, premier but de
Faubert chez les Espoirs, égalisation
de Zambrella), lesquelles ont permis
à Girard de mettre l’accent sur les
insuffisances de ses joueurs ce jourlà. « C’est le match le moins plein
que nous ayons accompli. On a fait
des efforts mais de façon dispersée.
On avait beaucoup souffert en courant après le ballon. Sans être très
dangereux, les Suisses nous avaient
plant é quelques banderilles.
Aujourd’hui, le contexte est différent. Si une victoire ne nous est pas
indispensable, je tiens à la première
place. Nous allons en Suisse pour
gagner. »
De leur côté, les joueurs affichent
également un optimisme mesuré.
« Il ne faut pas trop se focaliser sur la
qualification, précise Ronald Zubar.
D’un autre côté, si nous avons la possibilité de nous mettre à l’abri avant
le dernier match, on ne va pas s’en
priver. Entre les A et nous, il s’agit
d’une grosse semaine pour la nation.
On a tous envie de se défoncer ! »
JÉRÔME LE FAUCONNIER
2 Boumsong (Newcastle, ANG, 25/14), 5 Gallas (Chelsea, ANG, 28/33
21 Jurietti (Bordeaux, 30/0), 13 Réveillère (Lyon, 25/2),
19 Sagnol (Bayern Munich, ALL, 28/32), 17 Squillaci (Monaco, 25/10
15 Thuram (Juventus Turin, ITA, 33/106).
CHAMPIONNAT D’EUROPE
ESPOIRS 2006
(qualifications, Groupe 4)
AUJOURD’HUI
6
Suisse - France (19 h 30, Canal + Sport)
Chypre- Eire
22 Dhorasoo (Paris-SG, 31/10), 18 A. Diarra (Lens, 24/4),
6 Makelele (Chelsea, ANG, 32/38), 7 F. Malouda (Lyon, 25/6),
4 Vieira (Juventus Turin, ITA, 29/81),
10 Zidane (cap., Real Madrid, ESP, 33/96).
Classement : 1. Israël, 15 pts (+ 4, 8 m.) ; 2.
France, 13 (+ 3, 6 m.) ; 3. Suisse, 12 (+ 9,
6 m.) ; 4. Eire, 4 (– 3, 6 m.) ; 5. Chypre, 0
(– 13, 6 m.).
5
9 D. Cissé (Liverpool, ANG, 24/23), 8 Giuly (FC Barcelone, ESP,
29/16), 14 Govou (Lyon, 26/16), 12 Luyindula (Auxerre, 26/4),
11 Wiltord (Lyon, 31/73).
Les deux premiers de chaque groupe seront
qualifiés pour les huitièmes de finale (12-13
et 15-16 novembre), dont les vainqueurs joueront la phase finale, du 25 mai au 6 juin 2006
chez l’un des huit pays qualifiés.
DÉJÀ JOUÉS. – 3 septembre 2005 :
France - Israël, 1-0 ; Eire - Chypre, 3-0. 7
septembre 2005 : Israël-Chypre, 1-0 ;
Suisse-Eire, 4-2. 8 octobre 2005 : FranceEire, 1-0 ; Israël-Suisse, 1-1. 12 octobre
2005 : Chypre-France, 0-1. 16 novembre
2005 : Chypre-Israël, 0-1. 25 mars 2006 :
France-Suisse, 1-1 ; Israël - Eire : 3-1. 29
mars : Israël - France, 3-2 ; Suisse-Chypre,
3-0. 3 juin : Eire-Israël, 2-2. 2 septembre :
Suisse-Israël, 0-0. 6 septembre : EireFrance : 1-2 ; Chypre-Suisse : 1-5.
RESTENT À JOUER. – Mardi 11 octobre :
France-Chypre, à Beauvais (20 h 45, Canal +
Sport) ; Eire-Suisse.
SUISSE
Tout le monde est prêt
SI HAKAN YAKIN, le traditionnel meneur de jeu de la formation suisse, est
blessé et n’a pas participé au stage de son équipe, tous les joueurs convoqués
par Köbi Kuhn pour affronter la France, demain, à Berne, puis l’Eire, mercredi à
Dublin, sont disponibles. Le sélectionneur a donc le choix mais laisse entendre
qu’il restera fidèle à ses principes de jeu. Il ne devrait donc pas imposer un
marquage individuel à Zinédine Zidane et son onze de départ pourrait être très
classique, et bien moins expérimenté que celui des Bleus. Quatre défenseurs
devant Zuberbühler (34 ans) : Degen (22 ans) – Müller (28 ans), Senderos
(20 ans) – Spycher (27 ans). Un récupérateur axial, Vogel (28 ans). Deux
milieux excentrés : Barnetta (20 ans) à droite et Wicky (28 ans) à gauche. Un
meneur de jeu axial : Cabanas (26 ans), et deux attaquants, Frei (26 ans) et
Vonlanthen (19 ans), ce dernier pouvant évoluer un peu plus bas. – S. Ta.
VENDREDI 7 OCTOBRE 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Bordeaux
J.
Bleu
Rouge
Laa Rochelle
14
20
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Limoges 10
Pts
16
16
15
13
4
1
Suisse - France, demain, à Berne, Stade de Suisse - Wankdorf, 20 h 45, TF 1
et France - Chypre, mercredi 12 octobre, à Saint-Denis, Stade de France, 20 h 45, TF 1
VValenciennes
FFoot (L 2),
2)
13
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Suisse
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Bleu
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6.
La liste des vingt Bleus
11
17
Laval
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Brest
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CLASSEMENT
Mercredi 12 octobre : France
Fra - Chypre ; Eire - Suisse.
LA MÉTÉO
Guingamp 11
Guingam
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2), 20
reç
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ço Le Havre
Suisse - France, à Berne, 20 h 45, TF 1
Chypre - Eire, à Nicosie, 19 heures, Eurosport
Israël - Îles Féroé, à Tel-Aviv, 20 h 10
Noir
Noir
HAMPION du monde du 110 m haies l’été dernier
à Helsinki, Ladji Doucouré a bien réussi sa
rentrée, hier à Paris. Ayant réuni les journalistes afin
de répondre à leurs questions, il présenta en détail
son programme athlétique de l’année 2006 et
annonça les nouveautés concernant l’entité chargée
d’en gérer les modalités.
Organisation, précision, efficacité, équilibre étant
des mots qui ont, pour Ladji, un sens, il a choisi de
les optimaliser afin de récolter aux Jeux Olympiques
de Pékin en 2008 les plus succulents fruits d’une
carrière à ce jour remarquablement menée.
Et qu’il soit désormais structurellement soutenu dans
cette quête par Renaud Longuèvre, son entraîneur
depuis sept années, ainsi que par Stéphane Diagana,
chargé de mission auprès du président de la
Fédération française (FFA) et du directeur technique
national, représente une garantie quant à la sage
évolution de l’ambitieux projet du champion.
En choisissant en effet que son destin – sportif et
financier – soit ainsi piloté par cette originale cellule
montée pour l’occasion, Ladji Doucouré dit au fond
clairement qu’il existe bel et bien une façon pour un
athlète de haut niveau de concilier, au mieux de ses
intérêts, résultats et rémunérations.
Mais, au-delà du cas particulier, il faut bien saisir de
quoi il est plus globalement question. Car si, pour
veiller au bon déroulement de l’avenir de Ladji,
Diagana et Longuèvre ont, en accord avec la FFA,
enfilé, aussi, une veste de « manager », ils l’ont fait
également afin que l’athlétisme français en profite.
Les commissions qu’aurait touchées un « manager »
traditionnel sur les contrats sportifs de Doucouré
seront ici versées à une association. Laquelle
association financera en partie le fonctionnement
du groupe dirigé par Renaud Longuèvre.
Des retombées du prestige d’un champion sur la
progression de ses compagnons d’entraînement.
Sur le fond, cela porte un nom : une révolution.
Qui n’aurait pu se produire, bien évidemment, sans
l’adhésion totale du principal acteur, Ladji Doucouré.
Une preuve supplémentaire que ce garçon a
décidément beaucoup de plomb dans la tête.
14
17
DEMAIN
RESTENT À JOUER
C
Cherbourg
Groupe 4
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL COUPE DU MONDE 2006 (qualifications) – SUISSE - FRANCE (demain)
C’est là, tout près
Les Bleus sont à quatre-vingt-dix minutes de la Coupe du monde. Et la France du foot retient sa respiration.
Au bout de treize mois
de qualifications,
de doutes, de polémiques
et d’espoirs, parfois,
l’équipe de France arrive
au bout du chemin.
L’Allemagne et sa phase
finale sont là, à portée
de main. L’occasion peut
repasser, peut-être,
quatre jours plus tard,
mais elle est là.
Tout près.
ment de sa sincérité, peut-être :
« Aucun sentiment. Cela ne me fait
rien. Je sais que cela fera bientôt
quinze mois que je suis là, j’ai une
référence qui grandit (sa fille, Victoire, est née le jour de sa nomination), mais cette présentation des
choses ne me concerne pas. Les
seules questions que je me pose,
cette semaine, sont : comment faire
l’équipe, comment faire en sorte
qu’elle soit performante, qu’elle
entre parfaitement dans ce matchlà ? Le reste… C’est à la fin, seulement, qu’on pourra dire les choses. »
Comme si un entraîneur devait gérer
le temps différemment de son environnement. Il y aura, peut-être,
quatre-vingt-dix minutes décisives,
encore, derrière ces quatre-vingt-dix
minutes qui l’étaient déjà. Il faudra
les préparer de la même manière.
Aujourd’hui, le sélectionneur ne veut
pas penser à ce qui peut suivre et il
veut déconnecter le rendez-vous de
ce qui l’a précédé : « Il n’y a pas
d’avant. Il n’y a que le match qui
compte. » Reviennent à la surface
ses attitudes au soir de la victoire à
Dublin (1-0). Il ne ressemblait pas à
un sélectionneur un soir de
triomphe, mais plus à un sélectionneur au milieu d’une histoire : « À
Dublin, on m’a reproché de n’être
pas capable de sourire. Mais je sourirai après, si nous sommes qualifiés. »
Dans quatre-vingt-dix minutes,
peut-être.
VINCENT DULUC
JACQUES CREVOISIER estime que se focaliser sur le jeu plutôt que sur l’enjeu
est un bon moyen de préparer les matches décisifs.
« Rester centré sur le jeu »
Jacques Crevoisier, qui fut l’adjoint de
Gérard Houllier à Liverpool mais aussi
entraîneur de l’équipe de France juniors
championne d’Europe en 2000, est docteur en psychologie.
« SUISSE-FRANCE EST-IL UN MATCH que les
joueurs vont aborder de manière particulière, sur le plan psychologique ?
– Oui, même s’il existera encore un recours derrière. Ce n’est pas la même chose d’être obligé de
gagner et de s’interdire de perdre. Ce match est
quand même pratiquement décisif. Il renvoie à la
notion de pression. Or chacun, face à un même
événement, va la vivre différemment. N’oubliez
pas que, pour les Suisses aussi, la pression est – au
moins – aussi grande.
– Cette pression n’a-t-elle que des effets
négatifs ?
– Non. Elle est un élément de sublimation pour les
meilleurs. Ce sont toujours les grands joueurs qui
gagnent les grands matches. Ils ont la capacité
d’exprimer leur talent dans les difficultés les plus
extrêmes. Il y a un trac positif chez les plus talentueux, comme l’exprimait la grande actrice Sarah
Bernhard, répondant à une jeune comédienne qui
se vantait de ne pas connaître le trac : “ Ne vous
inquiétez pas, cela viendra avec le talent. ”
– Le retour des anciens est-il important
par rapport à ce type de match ?
– Oui, parce qu’ils ont l’habitude de ce type de
rencontre. Ils savent le gérer. Leur présence peut
modifier la donne au plan psychologique. Y compris côté suisse. La présence de Zidane doit entretenir un doute chez eux.
– L’âge est-il un élément qui compte ?
– L’âge, cela veut dire l’expérience. Fatalement,
les jeunes connaissent moins la situation particu-
lière qu’engendre ce genre de match. L’élément
prépondérant, c’est sans doute de savoir rester
centré sur le jeu et pas sur l’enjeu. Les anciens
devraient mieux savoir le faire.
Avec l’âge, on parvient à mieux gérer le contexte
négatif, comme l’hostilité prévisible d’un public
étranger, et à utiliser cet aspect positivement, à le
retourner pour s’en servir comme élément de motivation. Cela peut constituer un renforçateur de
confiance, en jouant sur la fierté, l’assurance, et
permettre d’aller au-delà du contexte, de ne pas
être pénalisé par lui.
– L’aspect psychologique de la préparation d’une telle rencontre est-il principalement une affaire individuelle ?
– Chacun est confronté à son propre débat intérieur. Mais, quand on peut s’appuyer sur la solidité
des joueurs-cadres, c’est évidemment bénéfique.
Il y a des joueurs qui, dans un tel contexte, peuvent
basculer du côté négatif ou positif. Pouvoir compter sur des joueurs mentalement forts, c’est un plus
indéniable. Regardez le rôle déterminant que Gerrard et Carragher ont joué dans la victoire de Liverpool en finale de la dernière Ligue des champions.
« Le pire, c’est l’avant-match »
– Quel est le rôle du staff, au plan collectif ?
– L’entraîneur doit agir pour diminuer l’anxiété,
transformer la pression en élément positif. Il doit
veiller à éliminer toute conduite d’échec, notamment dans la gestion des temps forts et des temps
faibles de la rencontre. C’est à lui de permettre que
la “ centration ” se fasse sur le jeu aux dépens de
l’enjeu.
– Les joueurs de haut niveau ne sont-ils
pas préparés à aborder des matches
comme celui-là et à surmonter le stress
engendré ?
– En principe, oui. Mais plus le degré de pression
est important, plus cette qualité de résistance au
stress doit être élevée. Or je constate, sur une
dizaine d’années de tests – concernant quelque
3 700 cas –, une baisse de résistance chez des
joueurs évoluant pourtant à un haut niveau.
– Un tel constat vaut-il pour les joueurs
participant au match de Berne ?
– Au plus haut niveau aussi, il y a une hiérarchisation dans la capacité à affronter les situations critiques. Ce que je constate, en observant des jeunes
joueurs de dix-huit, vingt ans, se retrouve après. Il
y a des joueurs dont on peut être sûr que la qualité
intrinsèque ne sera pas affaiblie. Ces joueurs-là
sont aptes à mettre les choses dans le bon ordre.
Mais, chez certains joueurs, il peut y avoir empêchement à faire ce qu’il faut sur le terrain. À propos
de ces joueurs-là, on n’est sûr de rien. Face à un tel
match, je me demande si certains – ils ne l’avoueront jamais, évidemment – ne seraient pas soulagés de devoir le suivre depuis les tribunes.
– Un match éliminatoire est-il comparable
à une rencontre de même nature en phase
finale ?
– Je trouve qu’en phase qualificative, ce genre de
match est plus difficile à vivre. Dans une phase
finale, où les matches se succèdent à intervalles
rapprochés, on a moins le temps d’y penser et on
vit cela tous ensemble. Là, il y a un mois pour y
penser, même s’il y a les impératifs du club. Le pire,
c’est l’avant-match. On y laisse beaucoup d’influx.
– La différence est-elle grande avec les
matches comparables vécus en club ?
– Oui, parce que la pression est d’un autre ordre.
Avec l’équipe nationale, il y a le sentiment que tout
le pays est derrière, dans l’attente. Un match capital de l’équipe de France, même la boulangère du
quartier en parle dans sa boutique, et les joueurs
ont bien conscience de cela. »
DIDIER BRAUN
VENDREDI 7 OCTOBRE 2005
À Dublin, face aux défenseurs irlandais Dunne et Cunningham (4), Zidane et Wiltord jouaient leur avenir au
sein du groupe 4. À Berne, demain soir, lors d’un nouveau match décisif, ils ambitionnent de l’emporter pour
décrocher leur qualification directe pour la prochaine Coupe du monde en Allemagne.
(Photo Richard Martin)
Une tendance
favorable
Qualifiée d’office pour les deux
dernièreséditions de laCoupe du
monde, en 1998 en tant que pays
organisateur puis en 2002
comme tenante du titre, la
France va renouer demain avec
un match décisif. Si l’on se
penche sur son histoire des
trente dernières années, les statistiques lui sont a priori favorables. Reste un bémol. De taille :
la dernière fois que les Bleus se
sont retrouvés dans cette situation, c’était en 1993, avant la
Coupe du monde américaine. Et
alors qu’ils n’avaient besoin que
d’un petit point, ils avaient
enchaîné deux défaites à domicile face à Israël et la Bulgarie.
Petit rappel historique.
France-Bulgarie : 3-1
(CM 78, Paris,
16 novembre 1977)
Si la France est absente des deux dernières Coupes du monde (1970 et
1974), les exploits de Saint-Étienne
en Coupe d’Europe lui redonnent un
peu crédibilité sur la scène internationale. Emmenée par Michel Platini,
qui ne se trouve qu’aux prémices de
sa carrière internationale, elle joue
son destin face à la Bulgarie, déjà au
Parc des Princes. Deuxième du
groupe à un point des Bulgares, un
succès lui suffit pour obtenir son billet pour l’Argentine.
Pour enlever toute forme de pression
aux jeunes protégés de Michel Hidalgo, la France prépare ce match décisif au Touquet. « Contre la Bulgarie,
on était jeunes, se souvient Dominique Rocheteau, auteur du premier
but français à la 38e minute. On
découvrait un tel événement. On l’a
abordé sans grandes références.
L’avant-match était très stressant.
Mais quand j’étais dans cet état de
tension, c’était plutôt bon signe. Certains avaient peur. Des joueurs qui
paraissaient calmes n’étaient pas
obligatoirement les plus sereins.
Même Michel, on sentait qu’il était
nerveux. » Ce qui n’empêchera pas
Platini d’inscrire le deuxième but
d’une frappe puissante avant que
Dalger, rentré à la place de Rocheteau, ne parachève le succès français. En larmes, Hidalgo est porté en
triomphe par ses joueurs. La France
ira en Argentine.
France - Pays-Bas : 2-0
(CM 82, Paris,
18 novembre 1981)
« Des trois matches décisifs que j’ai
disputés, c’est quand même celui des
Pays-Bas qui reste le moment le plus
fort, avoue Dominique Rocheteau. Si
on ne passait pas, on était morts et
on n’aurait pas vécu l’aventure de la
suite. Et puis à l’époque, les PaysBas, c’était des monstres. »
Les Tricolores, qui viennent de
s’incliner en Belgique (0-2) et en
Irlande (2-3), doivent impérativement s’imposer face aux vice-champions du monde, auxquels un match
LA QUESTION DU JOUR
La Suisse sera-t-elle
plus dure à battre
que l’Eire ?
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nul suffit pour éliminer la France et
disputer un match d’appui face à
l’Irlande. Tigana se sentant trop
juste physiquement, Michel Hidalgo
prend le risque de faire évoluer trois
numéros 10 ensemble (Platini,
Giresse, Genghini) dans un contexte
qui ne s’y prête pas forcément.
« On est dans une année sans
gagner, expliquait cette semaine
Michel Platini à l’AFP. On ne joue pas
bien. Les Pays-Bas ont rappelé Neeskens. La préparation de ce match est
horrible. Il y a une pression énorme.
Depuis un mois, tout le monde ne
nous parle que de cela. C’est le
moment ou jamais pour ma génération. Certains, comme Marius Trésor,
ont plus de trente ans. Si tu ne
gagnes pas, c’est fini. »
Fidèle à un scénario déjà bien huilé,
Platini ouvre le score grâce à un coup
franc qui ne laisse aucune chance à
Van Breukelen. Une demi-heure plus
tard, Six scelle le sort du match sur un
service de Rocheteau. Il suffira alors
aux Bleus de dominer Chypre (4-0)
quinze jours plus tard pour participer
au Mondial espagnol.
France-Yougoslavie : 2-0
(CM 86, Paris,
16 novembre 1985)
Champion d’Europe en titre, l’équipe
de France, génération Platini, est au
sommet de son art et semble rompue
à ce genre d’exercices. La une de
L’Équipe est d’ailleurs explicite :
« Mexico ou maxi couac ».
« L’habitude de telles rencontres, ça
aide incontestablement, confirme
Domique Rocheteau. On se prépare
mieux. Au fil des années, on avait
nos repères dans le travail collectif.
En huit ans, on sent une évolution,
on a nos habitudes. Mais cela reste
néanmoins une affaire très personnelle. Il faut éprouver du plaisir à
vivre de tels moments, à jouer de tels
matches. Le risque est de trop parler
de l’enjeu. »
Dans L’Équipe, Raymond Kopa pronostique une victoire des Bleus par
deux buts d’écart. Son fils spirituel
dans le cœur des supporters français, Michel Platini, se chargera du
reste en réussissant un doublé alors
qu’il restait sur une série de six
matches sans but. « On n’aime
jam ais les matches décisifs,
explique-t-il encore à l’AFP. La préparation de ces matches n’est pas
facile. Mais, ma modestie doit-elle
en souffrir, ce qui fait basculer ce
genre de matches, ce sont les grands
joueurs… »
France-Israël : 2-3
(CM 94, Paris, 13 octobre 1993)
et France-Bulgarie : 1-2
(Paris, 17 novembre 1993)
Après avoir obtenu un résultat nul
prometteur en Suède (1-1, but de
Sauzée), les hommes de Gérard
Houllier n’ont que 1 point à prendre
en deux matches à la maison.
Mais ils ratent la première marche en
s’inclinant pour la première fois de
leur histoire devant Israël, après
avoir mené deux fois au score. Les
Français plongent dans le doute sur
fond de rivalité exacerbée entre
Marseillais et Parisiens. « Il régnait
une espèce de triomphalisme général. Tout le monde voyait déjà la
France qualifiée pour la Coupe du
monde, rappelle Emmanuel Petit.
Prendre 1 point en deux matches
n’était qu’une formalité. Je crois
qu’on a sous-estimé ces deux
matches. On n’a pas été bien préparés. Pendant l’échauffement, je me
souviens d’avoir entendu la chanson
de Joe Dassin l’Amérique. Le jour où
les joueurs français ont commencé à
s’expatrier, ils sont devenus de vrais
professionnels. Pour moi les
époques ne sont pas comparables. »
Malgré l’ouverture du score par Cantona, les Français ne se mettent pas à
l’abri. Kostadinov réduit le score
avant la pause. Alors qu’on entre
dans les arrêts de jeu, Ginola adresse
un centre dans la surface que Gérard
Houllier qualifiera « d’exocet ». Les
Bulgares récupèrent la balle, remontent tout le terrain avant que Kostadinov, d’un missile sous la barre de
Lama, ne ruine les espoirs français.
JERÔME LE FAUCONNIER
(avec D. Br.)
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Rouge
Noir
Jaune
Rouge
et ses élans d’avant, et des jeunes qui
ne la voient plus qu’à la télé.
Si les Bleus sont qualifiés dans
quatre-vingt-dix minutes parce
qu’ils auront gagné à Berne, ils
seront revenus de loin, d’un pays aux
frontières dessinées par le doute et
l’effritement de la foi du peuple.
C’est que l’équipe de France a souvent paru plus éloignée que cela de
la Coupe du monde 2006 ; la distance qui la séparait de son objectif
ne se mesurait pas en minutes, plutôt en points ; tous ceux qui lui manquaient, alors.
Lorsqu’on lui demande le sentiment
que suscite cette mise en perspective
des quatre-vingt-dix minutes qui
arrivent, Raymond Domenech fait
son œuvre d’entraîneur, au détri-
Bleu
Rouge
Aujourd’hui, l’équipe de France n’est
qu’à quatre-vingt-dix minutes de la
Coupe du monde, quatre-vingt-dix
minutes qui peuvent faire basculer
du bon côté une histoire qui dure
depuis treize mois et qui permettraient aux Bleus de passer les huit
mois à venir dans le rêve d’un bel été.
quatre-vingt-dix minutes, en
somme, pour donner un sens aux
treize mois qui ont précédé et donner
du sel aux huit mois qui suivront.
Jusque-là, l’équipe de France a semblé perdre le fil puis l’a retrouvé. Ses
treize mois ont été sinusoïdaux plus
que linéaires, elle est partie avec des
jeunes qui découvraient tout, une
génération intermédiaire qui grinçait face au changement de pouvoir
et se montrait incapable de prendre
en charge l’équipe, et des anciens
qui ne la voyaient plus qu’à la télé.
Aujourd’hui, elle en termine avec des
anciens qui ont pris en charge
l’essentiel, une génération intermédiaire qui a retrouvé son ancien rôle
Jaune
Bleu
Jaune
Une heure et demie
pour huit mois
de rêve
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Noir
ON SAIT, AU FOND, À QUOI ressemble une veille de match. Il suffit
de l’imaginer, ou de coller bout à
bout ses souvenirs.
Le départ en bus de Clairefontaine, la
musique sur les oreilles, les lunettes
de soleil par temps gris, les autographes pour les douaniers, à l’aéroport, les photos prises au téléphone
portable par des gamins incrédules,
le vol passé à lire la presse people
comme on prend des nouvelles des
amis, le bus pour l’hôtel, les mêmes
autographes, les mêmes photos au
téléphone portable, les chambres
que l’on partage, ou non, le bus pour
l’entraînement, l’amende pour le
retardataire, la découverte d’un nouveau stade qui en rappellera sûrement un autre, le toro à l’échauffement, les photographes et les
cameramen que l’on raccompagne
sur le palier, la distribution des chasubles pour les certains et les impossibles, la mise en place tactique,
l’évidence de la composition
d’équipe du lendemain, la douche, le
retour en bus, le repas et les sucres
lents, la soirée au téléphone, le zapping sur la télé suisse, le sommeil qui
ne vient pas tout de suite.
Dans la vie d’un footballeur, le temps
a plusieurs mesures. Le temps qui
passe lentement prépare le temps
qui passe très vite. Une carrière,
après coup, se dévide comme une
bobine de film en accéléré.
Une saison, de l’été à l’été, ferait parfois presque oublier l’hiver. Et un
match est un instant fugitif, même
quand on joue la montre.
4
Bleu
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FOOTBALL COUPE DU MONDE 2006 (qualifications) – SUISSE-FRANCE (demain)
« Mon rayon de soleil »
PARIS-SG
Perquisitions
chez
Nike France
DJIBRIL CISSÉ, remplaçant à Liverpool, se ressource en équipe de France. Il pourrait y être titulaire demain soir.
Les locaux de la société Nike France
à Saint-Ouen-l’Aumône (Val-d’Oise)
ont été perquisitionnés mercredi. Les
policiers de la Direction nationale
des investigations financières ont
également saisi des documents au
siège de PSG Merchandising, une
filiale de Nike International en
charge des produits dérivés du club,
située au Parc des Princes. Ces
opérations interviennent alors que le
juge Van Ruymbeke, qui enquête sur
d’éventuels transferts douteux du
PSG entre 1998 et 2003, a obtenu, la
semaine dernière, un réquisitoire
supplétif. Cette extension porte sur
une entente présumée entre le club
et l’équipementier américain dans le
but de soustraire une partie des
rémunérations des joueurs aux
charges sociales et fiscales. – M. Ch.
C’est comme s’il revivait avec les Bleus. Comme si ce qui se passait
avec Liverpool depuis le début de saison était révolu. Demain, dans un
match décisif en Suisse, Djibril Cissé pourrait bien connaître sa huitième titularisation en équipe de France, lui qui n’a passé que
255 minutes sur le terrain en Championnat avec les Reds cette saison.
Son entraîneur, Rafael Benitez, ne lui offre que des bribes de match, à
un poste qui ne lui convient pas. Alors Cissé s’interroge. Il ne veut pas
laisser filer le train bleu avant la Coupe du monde. Quitte à abandonner Liverpool en janvier…
mais je pense qu’on va en rediscuter.
J’ai besoin d’avoir une discussion avec
lui pour voir où j’en suis. Il continue à
me faire confiance, mais arrivé en mai,
il faudra qu’il donne sa liste, et si je suis
toujours remplaçant sans jouer… Je
ne vois pas comment il peut prendre un
joueur toujours remplaçant dans son
club.
– Et avec Guy Roux ?
– Je vais l’appeler cet après-midi
(hier). J’ai besoin de conseils.
– Imaginez-vous ne pas disputer
la Coupe du monde 2006 ?
– Non, je n’ai vraiment pas envie. Jusqu’à maintenant, je ne dis rien,
j’accepte. Mais attendre trop longtemps, c’est devenir inconscient, se
mettre en danger tout seul. Les mercatos sont faits pour changer les situations, et si, en décembre, la mienne n’a
pas évolué, il faudra envisager
quelque chose, même si je serais déçu
de quitter Liverpool, notamment pour
les supporters. Mais ne pas jouer, ça
m’emm…
LES SALAIRES D’OKOCHA. – Le
Parisien affirme dans son édition
d’hier qu’un montage aurait été
réalisé pour payer les salaires de
Jay-Jay Okocha, la première grosse
recrue arrivée au PSG en 1998 pour
14,5 M . Le PSG se serait engagé à
verser à l’international nigérian
7,8 M sur quatre saisons. Après
les 150 000 mensuels brut et une
prime à la signature de 915 000 brut, soit au total 3,35 M net
d’impôt, un montage aurait été mis
au point pour le complément
(4,44 M ). « La société Sport + BV
(…) aurait été utilisée. Elle aurait
permis de verser 400 000 net
d’impôt à Okocha sur un compte
étranger », écrit le journal qui parle
aussi « de complément de salaires
occulte de 230 000 annuel versé
par Nike ». Joint hier, Charles Biétry,
à l’origine de la venue du joueur, a
réaffirmé qu’il n’avait réalisé
« aucun montage ». Il a ajouté :
« Tous ces chiffres, que j’ignore,
doivent être relatifs à la
reconduction du contrat du joueur
alors que j’avais quitté le club.
Sport + BV n’existait même pas
pendant mes cinq mois au PSG. »
– M. Ch.
« Si la situation
n’évolue pas,
j’irai à Marseille »
J’étais prêt avant ce forfait, je le suis
toujours.
– Avec les blessures d’Henry et
de Trezeguet, estimez-vous
avoir plus de responsabilités
dans cette équipe ?
– Vu les blessures, oui. Mais je ne me
mets pas plus de pression. J’ai envie de
démontrer à mon sélectionneur qu’il a
eu raison de me prendre, même si je ne
joue pas trop dans mon club.
– Vous sentez-vous inférieur à
Henry et à Trezeguet ?
– Je suis quand même un ton en dessous. Ils ont plus d’expérience, plus de
qualités. David, devant le but, c’est le
meilleur. Moi, j’ai la chance d’être un
peu plus jeune et j’ai le temps de les
rattraper. En tout cas, je ferai mon
maximum demain.
– Aujourd’hui, vous semblez
être ce qui se fait de mieux en
France…
– (Il réfléchit.) Même pas sûr. »
DAMIEN DEGORRE
CLAIREFONTAINE. – Moralement atteint par son statut
de remplaçant à Liverpool, Djibril Cissé retrouve le moral
en équipe de France. Les blessures de Thierry Henry
et David Trezeguet pourraient même lui fournir l’occasion
de débuter demain à Berne.
(Photo Nicolas Luttiau)
Quel avenir à Liverpool ?
HIER, RAFAEL BENITEZ, l’entraîneur de Liverpool, a nié la rumeur selon laquelle
Liverpool était prêt à céder Djibril Cissé et 10 M pour arracher l’attaquant international espagnol du Betis Séville, Sanchez Joaquin (24 ans). Mais les Reds cherchent toujours un joueur capable d’évoluer sur le côté droit et Joaquin, comme
Simao (Benfica), figurent sur leur liste.
En revanche, Benitez ne compte visiblement plus sur son attaquant international
français, qu’il avait déjà proposé à Newcastle et à Monaco cet été. Cissé, lui, n’a
pas voulu entendre parler de ces clubs, comme il ne souhaitera probablement pas
entendre parler du Betis. Hier, il a répété que s’il quittait Liverpool ce serait pour
l’OM. « J’en parlerai avec mon agent, Ranko Stojic », a précisé l’ancien Auxerrois,
âgé de vingt-quatre ans.
Du côté de Marseille, José Anigo, le directeur sportif, assurait : « Nous savons qu’il
existe une possibilité d’avoir Cissé en prêt de décembre à juin, dans la mesure où il
ne joue pas beaucoup à Liverpool. C’est de tout cœur qu’on l’accueillerait. Et
l’avantage, avec lui, c’est qu’il n’y aurait aucun risque de se tromper. » – D. D.,
D. Ro.
La Suisse s’émancipe
Les joueurs de Köbi Kuhn ont préparé le match dans un calme absolu. Conscients de leur déficit individuel, mais ambitieux.
FEUSISBERG –
de notre envoyé spécial
LA SUISSE n’est décidément pas
l’Irlande. Depuis mardi, la sélection
helvétique s’est regroupée à Feusisberg, petit village niché au-dessus du
lac de Zurich. Ici, la vie s’écoule lentement, dans une sorte de remake
luxueux de la Petite Maison dans la
prairie. L’hôtel des joueurs est ouvert
sur le monde 24 heures sur 24, les huis
clos ne sont décrétés qu’en toute fin de
semaine et le Roy Keane local a un
visage d’ange. Il s’appelle Johann
Vogel, se balade sur les terrains
d’Europe depuis plus de dix ans et n’a
jamais voulu briser la carrière de qui
que ce soit d’un coup de crampons
aiguisés. Ici, pas de pub au coin de la
rue et, aux dernières nouvelles, aucune
virée nocturne à signaler.
L’équipe suisse paraît bien sage. L’élément le plus rebelle de la troupe est
peut-être même son entraîneur, ce qui
est difficile à croire lorsqu’on se
retrouve planté face à Köbi Kuhn, soixante-deux ans mercredi prochain,
cheveux blancs et bouille de papi sympa. Son insoumission commence d’ailleurs à dater. Elle est simplement
ancrée dans la mémoire collective de
son pays. En 1966, le brillant meneur
de jeu de l’équipe nationale dispute la
Coupe du monde en Angleterre et
goûte aux plaisirs de la vie. La veille
d’une rencontre contre l’Allemagne, il
sort avec deux de ses coéquipiers. Pris
en stop par une jeune femme, il rentre
un peu tard et se fait prendre. La sanction tombe : exclusion de l’équipe, qui,
sans lui, prend une fessée le lendemain
(0-5).
Dix ans plus tard, rebelote. A Oslo, la
Suisse s’apprête à affronter la Norvège
pour une rencontre qualificative à la
Coupe du monde 78. Curieux de
nature, Kuhn sort de nouveau la veille
du match pour découvrir les perles
locales. Il joue le lendemain (0-1),
avant que n’éclate l’affaire. Verdict :
deux ans de suspension. Sa carrière
internationale s’arrêtera là, à un mois
de ses trente-trois ans.
Streller : « Quelque
chose en moi me dit
qu’on va gagner »
Il s’est assagi, paraît-il. Depuis sa
nomination comme sélectionneur, en
2001, il n’a pas eu à gérer ce genre
d’histoire. L’aventure de cette formation suisse, leader de son groupe avant
le match de demain, est d’abord celle
d’un groupe discipliné, qui a découvert
l’ambition sans perdre sa lucidité. Voilà comment résumer les sentiments
qui habitent les coéquipiers de Vogel,
le joueur du Milan AC, avant d’affronter la sélection de Domenech, demain,
à Berne.
Avant-hier, en jetant un œil sur
L’Équipe, dans le hall de son hôtel,
Patrick Muller observa brièvement les
compositions d’équipe possibles des
Bleus. L’ancien Lyonnais préféra s’en
amuser : « Alors, il y a l’option Cissé et
l’option Wiltord, c’est ça ? Plutôt pas
mal, non ? » Les forfaits enregistrés
par Domenech ne rassurent pas les
joueurs helvétiques. « Le problème,
c’est que Cissé va aussi vite qu’Henry », ironise encore Muller, pas vraiment réputé pour sa pointe de vitesse.
Les joueurs de Köbi Kuhn considèrent
que les Bleus d’aujourd’hui sont meilleurs que ceux du mois de mars, au
Stade de France (0-0). « C’est une évidence, dit Ludovic Magnin, le défenseur du VfB Stuttgart. Il y a eu des
retours importants, et pas seulement
au niveau du terrain, mais aussi dans la
vie de groupe, dans la confiance qu’ils
génèrent. »
À propos de Zidane, Marco Streller,
attaquant de Stuttgart, dit encore :
« Franchement, j’aurais préféré une
équipe de France avec Henry et Trezeguet, mais sans Zidane. Mais cela ne
change rien à ce que je pense. Comment dire ? (Il réfléchit.) Quelque
chose en moi me dit qu’on va
gagner. » Pour Vogel, « une victoire
resterait malgré tout un exploit considérable. » Mais, peu à peu, l’idée d’un
succès a fait son chemin : « On a
confiance en nous, on est invaincus
dans ce groupe, dit encore Magnin.
Alors on sait très bien qu’on ne part pas
favoris. Si on regarde la qualité individuelle, il n’y a pas photo. Simplement,
c’est un challenge formidable qui se
présente à nous. On peut montrer que
l’histoire des petits Suisses appartient
désormais à la légende. »
En s’appuyant, dit-il, sur certaines vertus : « Nos valeurs peuvent faire la différence. Nous, c’est courage et solidarité. Il n’y a pas de guerre interne, pas
de problème entre Suisses allemands
« Zubi » fais-moi peur
de notre envoyé spécial
PASCAL ZUBERBÜHLER, 1,97 m pour
98 kilos, fait partie de cette catégorie d’hommes
dont le physique suffit à imposer le respect. Un
type plutôt chic qui vous attrape une pastèque
avec une main. Mais ce n’est pas toujours très
utile : il y a un mois, le gardien de la sélection
suisse a éprouvé davantage de difficultés à se
saisir des ballons de football. Sa maladresse a
alors provoqué une polémique assez rare, et plutôt drôle, vu d’ailleurs.
L’affaire se déclenche le 3 septembre, à Bâle,
lors du match face à Israël. 20e minute de jeu :
coup franc de Saban pour Keisi à l’entrée de la
surface conclu par une tête renversée de ce dernier. Le ballon semble avancer au ralenti. Mais
la mise en action de Zuberbühler est d’une lenteur infinie. Poteau rentrant, égalisation : deux
points de perdu pour la formation de Köbi Kuhn.
Le lendemain, le Blick, tabloïd suisse allemand,
parle d’un « flop ». Rien d’agressif. Mais
« Zubi » s’agace. Pourtant réputé pour son
savoir-vivre, le successeur de l’emblématique
Jörg Stiel, parti à la retraite après l’Euro 2004,
soupçonne les journalistes qui ont signé l’article
de se venger d’un différend antérieur et riposte :
« On m’en veut, c’est une attaque personnelle. »
À la une du Blick : « Ferme
ta g… et arrête les ballons »
Le quotidien décide alors de lui montrer à quoi
ressemble une attaque personnelle. Il publie
plusieurs photos d’actions de jeu où le gardien du
FC Bâle semble intervenir en fermant les yeux.
Le titre : « Ouvre les yeux, "Zubi" ! » Deux jours
plus tard, la Suisse se déplace à Chypre et le gardien effectue une entrée spectaculaire dans le
bêtisier du football. 35e minute de jeu : long ballon anodin d’un défenseur chypriote qui rebondit
à l’entrée de la surface de réparation. Le gardien
suisse s’avance tranquillement, juge mal la
trajectoire et se fait lober de manière stupéfiante.
La Suisse s’impose (3-1). Mais à la fin de la
rencontre, Zuberbühler, regard tendre mais voix
gutturale, s’avance devant la presse et lance :
« Voilà ce qui arrive lorsqu’on met quelqu’un
sous pression. »
Nouvelle réplique du Blick, qui titre : « Ferme
ta g… et arrête les ballons ». Le Matin, quotidien populaire suisse romand, en profite pour
entrer dans la danse. En contre-pied, le journal
francophone se lance dans une campagne de
soutien à « Zubi » (qui est suisse allemand). Il
appelle ses lecteurs à écrire au joueur et,
quelques jours plus tard, débarque au domicile
de ce dernier avec près d’un millier de lettres, de
dessins et d’e-mails. « On travaille pour l’intérêt
de la nation », sourit l’un des journalistes du
Matin.
Un mois a passé, et désormais l’intérêt de la
nation est d’offrir à Zuberbühler un peu de répit
et de sérénité. Chacun semble avoir décidé de ne
pas relancer exagérément l’affaire, même si
la Tribune de Genève publiait hier une interview
de… Francis Huster dans laquelle l’acteur
compare le gardien helvétique au « douzième
homme français ». Mais pour Kuhn comme pour
l’intéressé, l’affaire appartient désormais au
« passé ». « Il n’y a aucun problème, affirme le
portier. Cette affaire va même me donner encore
plus de force pour samedi. J’aime jouer sous
pression. J’ai trente-quatre ans, j’ai l’habitude
de tout ça. Un coup au sommet, un coup plus bas
que terre… On connaît l’histoire, mais cela n’a
pas été facile à vivre. Le but de Chypre est pour
moi, O.K. Simplement, aujourd’hui, je ne pense
qu’à la France. À ce match fantastique à disputer. »
Avec quel Zuberbühler ? Ce drôle de joueur est
en quelque sorte une arme fatale. Parfois fatale
à son équipe. Parfois fatale à son adversaire.
En mars dernier, face à la France (0-0), il avait
déjà exprimé son style si singulier. Fébrile dans
les airs, angoissant dans chacun de ses gestes, il
s’était aussi montré impérial à de nombreuses
reprises sur sa ligne. Cette fois-là, il avait sauvé
un point. Et demain ?
SÉBASTIEN TARRAGO
PAGE 4
plus filou. Je crois en nous. » « Ce sera
dur, conclut Zuberbühler, mais on n’a
plus peur. »
SÉBASTIEN TARRAGO
(*) En Suisse, les trois langues sont
officielles. Il y en a même une quatrième, le romanche, très peu utilisée.
EN DIRECT DE LA LIGUE 1
AUXERRE
Cool au repos
Fabien Cool, sorti à la mi-temps du match Toulouse-Auxerre dimanche dernier,
souffre d’un problème osseux à une cheville. Il est au repos jusqu’au début de la
semaine prochaine. Il devrait ensuite reprendre progressivement l’entraînement.
Jaurès et Mathis ont, pour leur part, repris les séances de travail. – J.-P. G.
LILLE
Privé de huit internationaux et de
Plestan (voûte plantaire), Lille jouera
ce soir (19 heures) un match amical
à Armentières contre Mouscron
(D 1 belge). – M. Bo.
NANTES
Le gardien du FC Bâle, tantôt brillant tantôt désastreux, reste sur deux erreurs grossières en sélection.
FEUSISBERG –
et Suisses romands, comme cela existait avant. En Allemagne, j’ai l’habitude de me faire chambrer. On me
demande si je suis allemand, français,
ou italien (*). Mais le mixte de ces cultures est devenu une force. Les Suisses
allemands ont cette détermination, les
Romands apportent ce côté un peu
Faé (lésion aux ischio-jambiers de la
cuisse gauche) est toujours en soins.
Pierre (cheville) se contente de footing alors que Bamogo (genou) a été
ménagé. Souffrant d’un problème au
pubis, Leray a écourté sa séance
d’entraînement. – Ph. C.
SAINT-ÉTIENNE
Les Verts ont quitté leur traditionnel
terrain d’entraînement hier pour une
journée en plein air, dans les forêts
du massif du Pilat. Sablé et ses partenaires ont effectué une sortie de
deux heures et demie en VTT. Seuls
les sept internationaux actuellement
en sélection étaient absents, tandis
que Piquionne et Feindouno, toujours en délicatesse avec leurs
adducteurs, ont été dispensés de
bicyclette. – J.-Y. D.
SOCHAUX
De retour de stage dans les Vosges,
les Sochaliens se sont entraînés à
deux reprises hier. Afolabi et Boudarène sont complètement remis. Daf a
retrouvé les séances avec ses coéqui-
piers. Lavoyer (fracture du pied), Ilan
et Diawara se soignent. – O. D.
STRASBOURG
Boka (cheville droite) est toujours
aux soins, Arrache (cuisse) a recommencé à courir et Devaux, rétabli, a
repris avec le groupe amputé des
sélectionnés : Kanté (Mali), Haggui
et Gmamdia (Tunisie), Hosni
(Égypte) et A. Farnerud (Espoirs
suédois). – M. K.
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
24 10 7 3 0 15
2. Paris-SG 20 10 6 2 2 14
3. Bordeaux 19 10 5 4 1 10
4. Saint-Étienne 16 10 4 4 2 10
5. Auxerre 16 10 5 1 4 11
6. Lille
15 10 4 3 3 14
7. Le Mans 15 10 4 3 3 10
8. Lens
14 9 3 5 1 14
9. Marseille 14 10 4 2 4 11
10. Toulouse 14 10 4 2 4 9
11. Monaco 14 10 4 2 4 7
12. Nancy
13 10 4 1 5 14
13. Nice
12 10 3 3 4 8
14. Nantes 11 10 3 2 5 8
15. AC Ajaccio 11 9 2 5 2 7
16. Rennes 11 10 3 2 5 11
17. Troyes 10 10 2 4 4 9
18. Sochaux 8 10 2 2 6 4
19. Strasbourg 6 10 0 6 4 5
20. Metz
4 10 0 4 6 4
c.
—
6
8
5
5
15
8
7
6
12
11
9
8
11
8
7
22
11
11
10
15
Diff.
—
+9
+6
+5
+5
-4
+6
+3
+8
-1
-2
-2
+6
-3
0
0
-11
-2
-7
-5
-11
OM : DANTIN SECRÉTAIRE
GÉNÉRAL ? – Un conseil de
surveillance de l’Olympique de
Marseille se tiendra aujourd’hui au
siège du club. Il devrait entériner
l’arrivée de Pierre Dantin,
universitaire reconnu dans le
management du sport, comme
secrétaire général du club au sein du
directoire. Il aura pour mission,
entre autres, de créer du lien entre
le secteur administratif, géré par
Thierry de la Brosse, et le secteur
sportif, dirigé par Pape Diouf. – H. F.
LA COUPE DE L’UEFA DÉCALE
LA L 1. – Comme prévu, trois
matches de la 12e journée de L 1 ont
été déplacés par la Ligue du samedi
22 au dimanche 23 octobre. Lens,
Rennes et Strasbourg disputeront en
effet, le jeudi 20 octobre, la
1re journée de la phase de poules de
la Coupe de l’UEFA. AC Ajaccio Rennes, Le Mans - Strasbourg et
Troyes-Lens se disputeront donc
dimanche 23 octobre à 18 heures. En
revanche, pas de changement pour
Marseille et Monaco :
Sochaux-Monaco (18 heures) et
Saint-Étienne - Marseille (20 h 45)
étaient déjà prévus le dimanche.
MONDIAL 2006 : TIRAGE AU
SORT DES BARRAGES LE
14 OCTOBRE. – La FIFA a annoncé
hier que le tirage au sort des
barrages européens pour la Coupe
du monde 2006 aurait lieu le
14 octobre (à 12 heures à Zurich),
soit deux jours après la dernière
journée des qualifications. Seront
concernées les six équipes
deuxièmes de leur groupe (les
premiers de chaque poule et les
deux meilleurs deuxièmes sont
directement qualifiés). Les matches
de barrage se disputeront les 12 et
16 novembre.
AMICAL. – Mercredi, Sion (D 2
suisse) - Lens : 3-3. Buts. – LENS :
J. Leroy (20e), Ahoueya (32e c.s.c.),
Lacourt (80e).
FORUM DE L’ARBITRAGE. – Le
troisième Forum de l’arbitrage s’est
déroulé hier soir à la tour Eiffel,
autour de deux thèmes : les arbitres
au quotidien et comment mieux
protéger l’arbitre. À cette occasion
ont aussi été dévoilés les résultats
d’un sondage réalisé auprès
d’arbitres sur les raisons qui les ont
poussés ou les pousseraient à
quitter l’arbitrage : l’ingratitude de
la fonction (34 %) arrive devant les
insultes (24 %), la rémunération
insuffisante (17 %), la violence
(15 %), les menaces (11 %), la
solitude ou la pression (10 %).
– R. Po.
COLOMBO ET GARIBIAN
PRÉCISENT. – Suite au dossier sur
l’arbitrage paru dans notre édition
de jeudi, Claude Colombo et Pascal
Garibian ont souhaité apporter les
précisions suivantes : « À aucun
moment nous n’avons demandé un
poste à la Direction nationale de
l’arbitrage pour notre fin de carrière.
En revanche, Marc Batta nous a bien
sollicités pour travailler à ses côtés.
Dans nos discussions, nous n’avons
pas parlé d’argent et nous n’avons
pas conditionné notre entrée à
la DNA à une rémunération. »
VENDREDI 7 OCTOBRE 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
scénario de la rencontre de
demain ?
– Il y aura des buts. Ce sera un combat
quand même, car ils ne vont pas nous
laisser jouer. Mais je pense qu’on va
s’en sortir. Il faudra leur mettre la pression dès les premières minutes et les
agresser.
– L’équipe de France se retrouve
depuis sa victoire en Irlande
(1-0). Celle-ci a-t-elle changé
quelque chose au niveau de
l’état d’esprit ?
– Ça a amené un peu de confiance. On
sait maintenant qu’on est capables de
faire de grosses choses. D’un point de
vue personnel, je ne suis entré qu’à la
fin, mais j’ai eu le temps de goûter à la
semelle de Roy Keane. (Il se marre.)
– Quand avez-vous appris le forfait de David Trezeguet ?
– Dans le taxi, en venant de l’aéroport. Et hier soir (mercredi soir), le
coach l’a annoncé. C’est vrai que ça me
rapproche un peu plus du terrain, mais
ça n’a pas changé ma motivation.
Bleu
les choses. On n’a plus les automatismes, plus la vitesse de réaction… Je
serais vraiment très déçu.
– Retirez-vous quand même
quelques éléments positifs de ce
début de saison ?
– Un bon nombre de buts (sept) en
peu de minutes (493, toutes compétitions confondues) sur le terrain. Il n’y a
que ça qui me réjouit.
– Il y a aussi cette convocation
pour Suisse-France, match décisif dans la course à la qualification.
– Oui, j’ai vraiment hâte d’y être pour
démontrer que je suis quand même là,
si j’ai la chance de commencer.
– Considérez-vous les Bleus
comme une bouffée d’oxygène ?
– C’est sûr que c’est mon rayon de
soleil. C’est là où je m’éclate, je suis
content de revenir ici et voir mes potes.
Je ne dis pas qu’à Liverpool, je
m’emm… En fait, tout va bien jusqu’au samedi.
– Comment imaginez-vous le
OM : BARTHEZ CONFIRMÉ
NUMÉRO 1. – Jean Fernandez a
confirmé hier que Fabien Barthez
reprendrait naturellement sa place
de numéro 1 la semaine prochaine
pour son retour à la compétition.
Après avoir purgé ses six mois de
suspension, il redevient « no 1,
Carrasso no 2 et Quesnel no 3 » sans
distinction de compétition. « Fabien
s’est beaucoup investi dans sa
préparation, il est très motivé », a
déclaré le coach olympien. Après
avoir rendu hommage à Carrasso,
excellent pendant son intérim, il a
ajouté : « Fabien va apporter toutes
ses qualités et toute son expérience.
On en a besoin dans le haut
niveau. » – H. F.
Jaune
Rouge
Jaune
– Regrettez-vous de ne pas
avoir signé à Marseille cet été ?
– Pas encore, non.
– Ça pourrait venir ?
– Ça pourrait venir, oui. Si, au mois de
décembre, je ne joue toujours pas, je
pense que je partirai.
– José Anigo, le directeur sportif
de l’OM, a déclaré que si vous
souhaitiez venir, il vous accueillerait de tout cœur…
– Ah, il a dit ça ? Ça me fait plaisir. Je
l’ai dit, et la France entière le sait : mon
club, c’est l’OM. Si la situation n’évolue pas, j’irai à Marseille. C’était déjà
très chaud en août.
– N’avez-vous pas le sentiment
que vous ne progressez plus
depuis quelque temps ?
– Un petit peu, oui. Les entraînements, ça ne fait pas progresser. Je
m’entraîne, je m’entraîne, et arrivé le
samedi, je ne joue pas. C’est bien pour
la condition physique : ça, je suis plein
de jus ! Mais bon… Hier (mercredi), à
l’entraînement, je n’étais pas trop à
l’aise avec mes pieds. Je loupais beaucoup de passes faciles, beaucoup de
contrôles. Devant le but, ça allait à peu
près parce que j’ai encore l’instinct du
buteur, mais je manque trop de choses
faciles. Et je pense que c’est à cause
d’un manque de compétition.
– Vous en voudriez-vous de
manquer un but facile contre la
Suisse ?
– Ah ! carrément.
– À vous seulement ?
– Un peu à tout le monde. Parce que
bon, quand on ne joue pas, on oublie
Noir
Bleu
Noir
« À LIVERPOOL, Rafael Benitez
vous fait le plus souvent jouer à
droite. Imagineriez-vous Raymond Domenech en faire autant
contre la Suisse ?
– Je ne pense pas que ce soit une
option. (Il réfléchit.) Je ne pense pas…
S’il doit le décider, je le ferai comme je
le fais à Liverpool. Mais je ne cacherai
pas que ce n’est pas mon poste.
– Vous êtes pourtant habitué,
maintenant…
– (Ferme.) Non, pas du tout. Non,
non, ce n’est pas mon poste ! Moi, je
suis là pour marquer des buts. C’est
comme si on avait demandé à Papin, à
l’époque, de jouer à droite. Je ne pense
pas qu’il y serait parvenu.
– Lorsque vous jouez à Liverpool, c’est côté droit et vos prestations ne sont pas à la hauteur
des espérances de l’entraîneur,
qui vous sort de l’équipe. N’avezvous pas l’impression de patauger dans un cercle vicieux ?
– De là à dire qu’il fait exprès pour me
pousser un peu sur le côté, non, je ne
dirai pas ça. Enfin, pour l’instant…
Mais c’est vrai qu’en me mettant hors
position, c’est dur de faire des bonnes
prestations et de m’assurer une place.
On n’a pas de joueur côté droit. Il
essaie donc pas mal de solutions. Il a
mis Sinama-Pongolle, moi, Luis Garcia. Rendre service de temps en temps,
d’accord, mais ce n’est pas ma place du
tout. Je n’ai que la vitesse pour jouer
ailier droit. Sinon, revenir défendre, je
ne sais pas faire, centrer, je ne sais pas
faire…
– Au moment où l’OM s’intéressait à vous, cet été, vous clamiez
votre désir de rester à Liverpool.
Pensiez-vous connaître une telle
situation avec aussi peu de
temps de jeu ?
– Non. Après la Supercoupe contre le
CSKA Moscou (3-1, a.p., doublé de Cissé), je me suis dit que ça allait s’arranger. Je pensais avoir marqué des
points. Finalement, ça ne s’est pas trop
arrangé. J’ai joué le premier match à
domicile contre Sunderland (1-0) et
après, j’ai été trois ou quatre fois d’affilée sur le banc. Il m’a remis titulaire,
mais côté droit, puis retour sur le banc.
Ce n’est pas suffisant. Pour démontrer,
il faut du temps de jeu. Je ne peux rien
prouver en dix minutes.
– Irez-vous discuter avec Benitez ?
– Je ne pense pas que j’en parlerai
avec lui. Je ne suis pas quelqu’un qui va
voir le coach parce qu’il ne joue pas.
– En avez-vous parlé avec le
sélectionneur, Raymond Domenech ?
– Oui, oui, on en a parlé lors du dernier
rassemblement. Depuis, plus trop,
5
FOOTBALL
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
DROITS TV
M 6 s’offre le reste
de la Coupe du monde
MONACO
TF 1 possédait les vingt-quatre meilleures affiches du Mondial allemand. Sa concurrente a acheté
les droits des quarante matches restants.
de notre envoyé spécial
Guidolin
entre en scène
Le nouvel entraîneur italien de Monaco a été
présenté hier et a dirigé son premier entraînement.
MONACO –
« GUIDOLIN N’EST PAS un choix
par défaut et nous ne l’avons pas non
plus sorti de notre chapeau. Nous ne
sommes pas des illusionnistes. Nous
sommes des gens sérieux. » C’est un
Michel Pastor très incisif qui a
accueilli hier le nouvel entraîneur de
l’AS Monaco. Un président monégasque marri qu’on ait pu dire qu’il
n’avait rencontré que Ramon Diaz.
« Si je n’avais vu qu’un technicien, je
serais un bien mauvais dirigeant.
Des entraîneurs, j’en ai vu douze de
différentes nationalités, dont Paul
Le Guen, qui n’avait tout simplement
pas envie d’entraîner une équipe. Si
on a pris Francesco Guidolin, c’est
par rapport à ce qu’il a fait en Italie, à
sa réputation et à sa rigueur. Pour
nous, c’est l’homme idoine. »
L’Italien part cependant avec un
double handicap : il ne connaît pas la
Ligue 1 et ne parle que très imparfaitement le français. Hier, flanqué de
ses adjoints, Adelio Diamante, préparateur physique, et Lorenzo Di
Iorio, entraîneur des gardiens, c’est
en italien qu’il s’est adressé aux
joueurs puis qu’il a tenu une conférence de presse avant de retrouver
son groupe pour un premier entraînement en soirée à La Turbie. « Pour
l’instant, je préfère parler italien,
expliquait-il. Mais dans un mois,
promis, je parlerai français. Quant à
votre Championnat, je le regardais
jusqu’à présent à la télévision. Mais
c’est vrai que je dois encore mieux
l’appréhender et surtout découvrir
les joueurs mis à ma disposition. »
LORS DE LA COUPE du monde
1998, M 6 se vantait d’être la seule
antenne « 0 % de football ». Une
contre-programmation qui est passée
de mode puisque la chaîne cherche,
depuis cette époque, à acheter coûte
que coûte des compétitions. Avec
plus ou moins de succès, même si M 6
a acquis les finales 2005 et 2006 de la
Coupe de l’UEFA, le parcours de
l’Olympique de Marseille cette saison, en Intertoto et en UEFA, ou
encore quelques tours préliminaires
de clubs français en Ligue des champions.
Cette fois-ci, la chaîne est passée à la
vitesse supérieure. Selon nos informations, M 6 vient en effet d’acheter
quarante matches de la Coupe du
monde 2006, disputée en Allemagne.
Un achat réalisé auprès d’Infront, la
société de marketing sportif détenue
par Robert Louis-Dreyfus, qui commercialise l’épreuve depuis la faillite
du groupe Kirch. L’annonce devrait
être faite ce matin par Nicolas de
Tavernost, le président de M 6, au
cours d’une conférence de presse
dans les locaux de la chaîne.
30 millions
d’euros le lot ?
« Je mérite de venir
dans un grand club »
Pour la première fois de son histoire, M 6 devrait diffuser des matches de Coupe du monde, lors de l’édition 2006 en Allemagne.
Le Waldstadion de Francfort (notre photo) en accueillera cinq, dont un quart de finale.
(Photo Nicolas Luttiau)
sion en clair de la compétition. Cela
évite en effet que les quarante
matches qui n’étaient pas encore vendus atterrissent sur une chaîne
payante… Nicolas de Tavernost va
donc pouvoir triompher, lui qui assu-
Tu aimes les défis
Tu as du caractère
Tu respectes les règles
rait en juillet dans nos colonnes : « On
se penche sur ce qui est disponible,
mais dans des prix acceptables pour
M 6. Le football nous intéresse. »
ÉTIENNE MOATTI
JEAN-PIERRE RIVAIS (avec E. Ba.)
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B U T, Pa r t e n a i r e o f f i c i e l d e s A r b i t r e s
VENDREDI 7 OCTOBRE 2005
PAGE 5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
mière pour la chaîne, longtemps écartée d’un terrain de jeu que se
partageaient ses concurrentes. Cette
acquisition est également une bonne
nouvelle pour les téléspectateurs
puisqu’elle garantit une large diffu-
Bleu
puisqu’il serait de 30 millions d’euros.
Pour M 6, il s’agit en tout cas d’un bon
coup. Même si le meilleur match de
chaque journée sera sur TF 1, le lot qui
vient d’être acquis est lui aussi attractif. Il s’agit surtout d’une grande pre-
Jaune
Jaune
Rouge
baisser. Il était initialement de 90 millions d’euros pour les quarante
matches encore disponibles, avant de
descendre jusqu’à 45 millions
d’euros. Mais M 6 a négocié ces rencontres à un tarif revu à la baisse,
Dès qu’il aura fait le tour du propriétaire et qu’il saura un peu mieux où il
a mis les pieds, Francesco Guidolin
verra s’il peut tenir l’objectif de terminer dans les trois premiers fixé par
Michel Pastor (« De toute façon, on
doit rapidement remonter au classement »), s’il éprouve le besoin de
demander des renforts au mercato
d’hiver et quelle tactique il pourra
mettre en place. « En Italie, je
n’avais pas de système préétabli. Un
entraîneur moderne doit faire jouer
Noir
Bleu
Noir
Sur les soixante-quatre matches au
programme, vingt-quatre sont déjà
détenus par TF 1 depuis plusieurs
années. La Une a en effet acheté, en
2001, la totalité de la Coupe du
monde 2002, disputée en Corée et au
Japon, ainsi que les vingt-quatre meilleures rencontres de 2006, le tout
pour un montant global de 168 millions d’euros. TF 1 avait la possibilité
de lever une option sur les quarante
matches restants, mais n’est pas parvenue à se mettre d’accord financièrement avec le vendeur (en revanche,
la chaîne présidée par Patrick Le Lay a
acquis auprès de la FIFA l’exclusivité
des Coupes du monde 2010 et 2014
pour un total de 250 millions d’euros).
Depuis plusieurs années, les quarante
dernières rencontres de 2006 sont sur
le marché, sans trouver preneur. Au fil
du temps, le tarif réclamé par Infront,
au départ démesuré, n’a cessé de
son équipe dans différents schémas
selon les événements. Et changer de
tactique d’un match à l’autre et
même à l’intérieur de la même rencontre ne doit pas poser problème. »
Affable et plein d’humilité dans
l’approche de sa nouvelle mission,
l’ancien entraîneur de Vicence, l’Udinese, Bologne et Palerme, qui se
définit avant tout comme « un
homme de terrain qui travaille beaucoup sur le terrain » n’en a pas moins
une grande confiance en soi. « Je
sais qu’on ne me connaît pas très
bien en France mais ce n’est pas un
problème. Je pense avoir mérité de
venir dans un grand club. J’ai fait des
choses importantes dans le Calcio
même si j’ai vécu un enfer cet été à
Gênes (il avait pris les manettes du
Genoa, finalement rétrogradé en D 3
pour cause de corruption). Maintenant, tout est nouveau mais j’ai
beaucoup d’enthousiasme et
d’envie. J’arrive après Didier Deschamps, qui a réalisé de belles
choses ici, mais je pense avoir la
compétence pour lui succéder. »
Francesco Guidolin sait qu’il n’aura
pas beaucoup de temps pour le prouver. Dès la semaine prochaine, un
match capital attend Monaco face à
Metz au stade Louis-II, où l’ASM n’a
toujours pas marqué un but en
Championnat. Il devra le préparer
sans beaucoup de repères, sans les
joueurs partis en sélection (Adebayor, Squillaci) et sans les blessés
(Evra, Givet, Perez, Roma, Plasil).
« Ce n’est pas l’idéal pour débuter.
J’aurais préféré avoir tout le monde à
ma disposition mais ce n’est pas non
plus une excuse. On devra être performants dès cette rencontre. »
D’ici là, le nouveau staff technique
sera définitivement mis en place.
« Vous connaîtrez sa composition
exacte en début de semaine prochaine », dit Pastor. On sait cependant que Jean Petit et Jean-Luc Ettori
(nommé directeur sportif) n’en
seront pas. On sait aussi que Laurent
Banide, le fils de Gérard, responsable jusqu’alors des moins de seize
ans, devrait devenir adjoint de Guidolin. Ne serait-ce que pour garder
une touche de rouge et blanc à la
nouvelle direction.
6
FOOTBALL LIGUE 2 (11 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
SEDAN - MONTPELLIER
Sedan s’en est remis
La saison passée a laissé des regrets aux Ardennais. Qui ont su rebondir avec, notamment, un recrutement réussi.
SEDAN - MONTPELLIER
AUJOURD’HUI
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE LOUIS-DUGAUGUEZ (Eurosport)
SEDAN : Regnault – Ciani, Hénin, Sartre – Ducourtioux, Noro, Neumann (cap.), Belhadj – Gagnier, Sabin, Mokake. Remplaçants : Fabre (g.), Amalfitano, Marin, Abdou,
L. Mendy. Entraîneur : S. Romano.
MONTPELLIER: Pionnier– Assoumani,Carotti,F. Mendy– Taouil, Mainfroi,Michalovski,Mezague, Darbion– Bugnet,Lafourcade.Remplaçants: Gnanhouan (g.),Chakouri, Colombo, Lafon, Yachir. Entraîneur : J.-F. Domergue.
Arbitre : M. Auriac.
20 H 30
SEDAN –
de notre correspondant
permanent
Nous n’avions pas atteint l’objectif
de la montée, la Coupe de France n’a
été qu’une compensation. Mais
nous avons aussi noté qu’il n’avait
pas manqué grand-chose. Dans le
club, cette analyse était partagée. »
Notamment par le boss. Une réputation ne tient jamais à grand-chose.
En se séparant en cours de saison
d’Alex Dupont (septembre 2001) ou
d’Henri Stambouli (janvier 2003),
Pascal Urano s’était forgé la réputation d’un coupeur de tête. En maintenant Romano, il a démontré qu’il
n’était pas forcément si bouillant
que ça. « Je ne regrette aucune des
décisions que j’ai été amené à
prendre, martèle Urano. Quand on
sent qu’il est nécessaire, voire vital,
de prendre une décision comme
celle-là, on la prend. Maintenant,
quand on termine quatrième ex
aequo, pourquoi tout casser alors
qu’on n’est pas loin du compte ? »
LUNDI
20 H 30
Lorient - Châteauroux
(Eurosport)
N.
—
2
4
3
4
3
3
3
3
2
4
6
6
5
4
3
6
3
3
5
2
P. p.
— —
1 16
1 17
1 12
2 14
3 13
3 16
3 11
3 11
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2 9
2 8
2 10
4 5
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3 5
5 5
5 8
4 9
6 8
c.
—
6
7
7
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9
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10
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15
Diff.
—
+10
+10
+5
+3
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+3
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-9
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-7
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 14 octobre, 20 h 30 : Bastia-Lorient
(Eurosport), Amiens-Reims, Caen-Grenoble, Châteauroux-Sète, Créteil-Laval, Le
Havre-Sedan, Montpellier-Istres, Valenciennes-Clermont ; dimanche
16 octobre, 16 h 30 : Gueugnon-Dijon (Eurosport) ; lundi 17 octobre, 20 h 30 :
Brest-Guingamp (Eurosport).
MATCHES EN RETARD. – Mardi 18 octobre, 20 h 30 : Istres-Caen (9e journée).
Reste à fixer : Bastia-Sedan (10e journée).
Cet été, l’ancien Stéphanois
Nicolas Marin (quatrième en
partant de la gauche) a rejoint
à Sedan David Ducourtioux,
Laurent Gagnier, Jérémy
Hénin et Marcus Mokaké.
Très solides collectivement,
les Sangliers veulent retrouver
au printemps prochain une L 1
qu’ils ont quittée en juin 2003.
(Photo Jackie Delorme)
Attractif
pour les joueurs
seront six pour trois places devant
(Mokaké, Gagnier, Gueï, Marin,
Sabin, Boutabout). « Les garçons
sont toujours à cent pour cent,
atteste Romano. C’est l’émulation,
aussi, qui nous fait avancer. »
RAPHAËL RAYMOND
prend un international on connaît le “plus” qu’il va apporter,
mais on connaît aussi le “moins”. »
La L 2 bénéficie d’ailleurs des circonstances, certaines sélections n’ayant plus rien à gagner lors de cette dernière session
des qualifications : les Algériens Zarabi (Gueugnon) et Belhadj (Sedan), le Congolais Mouko (Dijon) et le Malien Dramane Coulibaly (Gueugnon) ont ainsi privilégié leur club ; le
Lorientais Karim Ziani est, lui, suspendu avec l’Algérie. Enfin,
Sessegnon (Créteil) ne rejoindra sa sélection que demain,
puisque le Bénin joue dimanche, et Issa Ba pourra jouer
Sénégal – Mali, avant de rentrer à Châteauroux, qui joue lundi. – L. D.
VINGT ET UN joueurs de L 2 seront absents ce soir pour
cause de date internationale, essentiellement des Africains,
qui disputent ce week-end les qualifications de la CAN et de
la Coupe du monde 2006 (voir infographie). Mais derrière ce
chiffre global se cache une inégalité, puisque sept clubs
(Guingamp, Istres, Laval, Montpellier, Reims, Sète et Valenciennes) ne sont pas du tout concernés. Amiens, Caen et
Gueugnon sont par contre privés de trois joueurs. « C’est un
peu difficile, commente Victor Zvunka, à Gueugnon. Je ne
comprends pas que la Ligue ne fasse pas une “impasse” sur
une date internationale. Ça va fausser la journée. » « Il n’y a
pas d’autre date disponible », répond Arnaud Rouger à la
LFP (*). Pourquoi ne pas programmer une journée de plus en
semaine ? « Le choix ne s’est pas porté là-dessus. » Alex
Dupont, l’entraîneur d’Amiens, est privé de surcroît de deux
suspendus (Casartelli et Celdran). « On est pénalisés : cinq
absents en même temps, ça tombe mal. Ceci dit, quand on
ti
(*) Dans les quatre autres grands pays européens, la D 2 fait
relâche en Allemagne et en Angleterre ce week-end. En
revanche, les D 2 espagnole et italienne ont une journée au
programme.
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Amiens
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OMORAUD (Côte d’Ivoire)
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Aziz Ben Askar (Maroc)
Ibrahim Thiam (Mali)
Clermont
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ANNIVERSAIRE
DE LA COUPE
D’EUROPE
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NUMÉRO HORS-SÉR
LES
50 FINALES
COMMENTÉES
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PAGE 6
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(4 0) Jéréémy GAVANON (Clermonnt),
Steve MANNDDANDA (Le Havre) et Ronald ZUBBAR
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lectionnnnés avec les Espoirs
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2).)
Enfin, Ardian ALIAJ (Brest) a été retenu avec l’Albaanie.
Mansour BOUTABOUT (Algérie)
Georges AMBOUROUET (Gabon)
REIMS - CRÉTEIL
SÈTE - BASTIA
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE AUGUSTE-DELAUNE
REIMS : L. Weber – Stephanopoli, Barbier, Jeannel (cap.),
Giraudon– Bonnal,L. Bah, Ielsch,S. Didot – Maspimby,Heitzmann. Remplaçants : Balijon (g.), Comminges, H. Baldé, Hebbar, Féret. Entraîneur : T. Froger.
CRÉTEIL : Trivino – J.-J. Domoraud, Dobo, Amirèche, Ekobo
(cap.) – Gregori, Terrier, Aubanel, Sessegnon – A. Mbodji,
Boulebda. Remplaçants : Levaux (g.), Khenniche, Citony,
R. Moreira, Loja. Entraîneur : H. Velud
Arbitre : M. Ruffray.
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE LOUIS-MICHEL
SÈTE : La Bruna (cap.) – Lahaye, Leclercq, Kharrazi, Lavie –
Gervais, Cami – Carmona, Aulanier, Kharbouchi – Raynier ou
Bouabdellah. Remplaçants : S. Gimenez (g.), Congio, Rouve,
Dufrennes, Bouabdellah ou Raynier. Entraîneur : C. Calabuig.
BASTIA : Penneteau – Marester, Laville, Maire, Lorenzi –
Y.Gomez,Cahuzac,Jolibois,André(cap.)–Née,Meslin.Remplaçants : J.-L. Leca (g.), Ghisolfi, G. Coulibaly, Cherrad.
Entraîneur : B. Casoni.
Arbitre : M. Lhermite.
VALENCIENNES - AMIENS
DIJON - CAEN
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE NUNGESSER
VALENCIENNES : Klein – Mater, Flachez, Liron, Rippert –
Dossevi, Saez, Kharroubi, Burle (cap.) – Silvestri, Savidan.
Remplaçants: W. Grondin (g.), Chelle, Mo. Traoré, Doumeng,
T. Dia. Entraîneur : A. Kombouaré.
AMIENS : Merville – Scotto, Hernandez, Sami, Levrat –
Kacem, Colleau,De Freitas, Diaw –A. Baldé,Fayolle. Remplaçants : Daguet (g.), Makuma, Nicaise, I. Dia, D. Vairelles.
Entraîneur : A. Dupont.
Arbitre : M. Khendek.
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE GASTON-GÉRARD
DIJON : Perraud – Tacalfred, Ponge, Vosahlo, D. Stinat –
Masson, Larcier (cap.), Linarès, Avezac – Mangione, Ibisevic.
Remplaçants : Mouko (g.), Kajima, Benon, Livramento, Estevès. Entraîneur : R. Garcia.
CAEN : Planté – Hengbart, M. Traoré, Sorbon, Seube – Gouffran, Leca, Deroin (cap.), Lemaître – Compan, Samson. Remplaçants : Costil (g.), Florentin, Lesoimier, Matic, Grougi.
Entraîneurs : P. Parizon et F. Dumas.
Arbitre : M. Grégoire.
CLERMONT - GRENOBLE
LAVAL - BREST
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE GABRIEL-MONTPIED
CLERMONT: Enjolras – Kehiha, Lotiès, Gas, Uras, Reperné –
Brando (cap.), Gourvennec – Tabet – Fouret, Buengo. Remplaçants : Hervier (g.), Aït-Ouarab, Chevrier, Grauss, Perrinelle. Entraîneur : M. Collat.
GRENOBLE: Grau – J. Stinat, Neva, S. Pelé, Matheus,N’Ganga – Da. Coulibaly, Kamissoko, J. François (cap.) – Kermorgant, Akrour. Remplaçants : Bayiha (g.), Sankharé, Belghazouani, Gimbert, T. N’Diaye. Entraîneur : T. Goudet.
Arbitre : M. Djouzi.
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE FRANCIS-LE BASSER
LAVAL : Catherine – Lebrun, Mienniel, Dorival, Nattes – Ben
Khalfallah,Aït-Alia(cap.), R.Gomis,S. Diarra– Mauricio,Deschamps. Remplaçants : Hiaumet (g.), Momha ou Buzaret,
Simon, Zoko, De Magalhaes. Entraîneur : D. Troch.
BREST : Elana – Elzeard, Oliveira, Charpenet, Tokéné, Bernardet – Auriac (cap.), Gallon, Sahnoun – Malm, Adnane ou
Verschave. Remplaçants : J. Lachuer (g.), Bourgis, Forest,
Dinet, Verschave ou Adnane. Entraîneur : A. Rust.
Arbitre : M. Auroux.
ISTRES - GUEUGNON
GUINGAMP - LE HAVRE
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE PARSEMAIN
ISTRES : Riou – S. Perez, Leugueun, Savry ou Cid, Dumolin –
P. Sarr, Ourahou ou Njanka, L. Malouda, Cavalli – Mo.
N’Diaye, Fauré. Remplaçants : Legrand (g.), Cid ou Savry,
Njanka ou Ourahou, M’Futi, C. Gimenez. Entraîneur :
J.-L. Gasset.
GUEUGNON: Bouysse– Rodrigues,Morestin,Zarabi,P. Correia (cap.) – Marty, Le Frapper, Mo. Diarra, Hauw – D. Gomez,
Dr. Coulibaly. Remplaçants : Oukidja (g.), Niflore, Aubriot,
Sylla, White. Entraîneur : V. Zvunka.
Arbitre : M. Moreira.
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE DU ROUDOUROU
GUINGAMP : Debes (cap.) – Bridonneau, Martini, Ecker,
Le Lan – Abriel, Jouffre, Sikimic, B. Robert – Sitruk, Suarez.
Remplaçants : Gauclin (g.), Y. Rivière, Pinto-Borges, Watier,
Calbou. Entraîneur : A. Ravera.
LE HAVRE : Blondel – Medaci, Gauvin, Ducrocq (cap.), Soumaré, Martot– Aït Ben Idir, Devaux, Roda – Lesage,K. Traoré.
Remplaçants : Tauzin (g.), Baca, Roufosse, Jager, Hoarau.
Entraîneur : T. Uvenard.
Arbitre : M. Bonnin.
Mise en cause en début de semaine
dernière par Michel Seydoux qui
dénonçait le blocage du dossier du
grand stade promis au LOSC,
Martine Aubry s’est étonnée hier
« des attaques injustes et infondées,
quasi injurieuses », dont elle a été la
cible de la part du président du
LOSC. « C’est depuis plusieurs mois
la communauté urbaine de Lille qui a
la compétence du grand stade,
pourquoi alors s’attaquer à moi ?,
s’interroge la maire de Lille. Je
souhaite que Michel Seydoux
réponde à l’invitation de Pierre
Mauroy, président de la
communauté urbaine, pour
s’expliquer avec lui. » Martine Aubry
rappelle que le président du LOSC a
porté son choix sur
Grimonprez-Jooris 2 « dès 2002 ».
« De janvier à juin 2003, il avait fait
le projet d’un très grand stade,
avant d’avouer qu’il n’avait ni le
terrain, ni l’argent, ni le temps, et
était ensuite revenu à son choix
initial. » Le permis de construire
pour l’agrandissement de
Grimonprez-Jooris, contesté par
deux associations en raison de la
proximité d’un site historique,
attend la décision du Conseil d’État
qui devrait intervenir courant 2006.
En cas d’avis défavorable, la maire
de Lille assure : « Nous avons déjà
travaillé sur d’autres possibilités, et
si nous n’avons pas
Grimonprez-Jooris, il y aura un grand
stade ailleurs. Si Michel Seydoux
connaît un autre endroit, qu’il nous
dise où. » – M. Bo.
COMMISSION DE DISCIPLINE :
LES SANCTIONS. – La commission
de discipline de la Ligue s’est réunie
hier et a pris les décisions suivantes.
LIGUE 1. – Un match ferme et un
avec sursis : Leray (Nantes), É. Cissé
(Paris-SG). Un ferme : Meniri (Metz),
Maoulida(Monaco), M. Diarra (Lyon), Frei
(Rennes), Poulard (Le Mans), Kanté
(Strasbourg). LIGUE 2. – Un match
ferme : Shereni (Guingamp), Hamama
(Sète), Celdran (Amiens), Jeannel (Reims),
S. Didot (Reims), Tokéné (Brest), Lemaître
(Caen).
ADAMS EN VISITE À REIMS. –
L’ancien capitaine d’Arsenal et de
l’équipe d’Angleterre Tony Adams,
actuellement en charge de l’équipe
réserve du Feyenoord Rotterdam, est
venu assister à l’entraînement du
Stade de Reims (L 2), hier matin. Il a
répété qu’il aimerait beaucoup
travaillé en France dans l’avenir.
VENDREDI 7 OCTOBRE 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
MILLE CINQ CENTS INVITÉS. –
Afin de remercier les 30 000 Ardennais qui avaient supporté Sedan au
Stade de France lors de la dernière
finale de Coupe de France, Pascal
Urano, le président sedanais a décidé d’inviter dix licenciés de chacun
des 148 clubs recensés au sein du
District de foot des Ardennes à la
rencontre de ce soir. – P. R.
Une journée
(presque) sans Africains
1. K. Traoré (Le Havre), 8 buts.
2. Boulebda (Créteil) ; Lesage (Le
Havre), 6 buts.
4. I. Dia (Amiens) ; Kharbouchi (Sète),
5 buts.
6. Jau (Bastia) ; Goussé (Istres) ; Bourhani (Lorient), 4 buts.
9. Casartelli (Amiens) ; André (Bastia) ; Malm (Brest) ; Compan, Samson
(Caen) ; Socrier (Châteauroux) ; Buengo (Clermont) ; Aubanel, A. M’Bodji
(Créteil) ; Esteves (Dijon) ; Akrour
(Grenoble) ; Niflore (Gueugnon) ; Ben
Khalfallah (Laval) ; Audel (Lorient) ;
Heitzmann (Reims) ; Boutabout,
Mokake (Sedan) ; Savidan (Valenciennes), 3 buts. 27. Lorenzi, Meslin,
Née (Bastia) ; Liabeuf (Brest) ; T. Bertin, Hima, Vandenbossche (Châteauroux) ; Dobo, R. Moreira (Créteil) ; Ibisevic (Dijon) ; Kermorgant
(Grenoble) ; Abriel (Guingamp) ; Fauré
(Istres) ; Mauricio (Laval) ; Moullec,
K. Ziani (Lorient) ; Ab. Cissé, Carotti
(Montpellier) ; S. Didot (Reims) ;
Ducourtioux (Sedan) ; Dufresne, Silvestri (Valenciennes), 2 buts. 49. A.
Baldé, De Freitas, Fayolle (Amiens) ;
Camadini, Conombo, Maire (Bastia) ;
Elzéard, Popovic, Massot, Sahnoun
(Brest) ; Gouffran, Grandin (Caen) ; Is.
Ba, A. Ferreira, P. Moreau, D. Sidibé
(Châteauroux), Fouret, Loties (Clermont) ; C. Domoraud (Créteil) ; Avezac, Mangione, Vosahlo (Dijon) ; Belghazouani, J. François, Gimbert
(Grenoble) ; Gonzalez, Jouffre (Guingamp) ; P. Correia, Dr. Coulibaly, Hissein, Loukhiar, Marty (Gueugnon) ;
Watier (Guingamp) ; Cavalli, Leugueun, L. Malouda, M’Futi (Istres) ;
Aït-Alia, Lopes, Mienniel (Laval) ; Gauvin, Hoarau (Le Havre) ; Pédron, Reset
(Lorient) ; Atik, Bugnet, Delaye,
Lafourcade (Montpellier) ; Ciani,
Hénin, Marin, Noro (Sedan) ; Karrazi,
Ouejdide, Raynier, Rouve (Sète) ;
Burle, Dossevi, Flachez, Kharroubi
(Valenciennes), 1 but.
A marqué contre son camp : Burle
(Valenciennes, pour Châteauroux).
Bleu
Rouge
Ses résultats récents et ses structures apportent de la crédibilité à ses
ambitions. « Marin, par exemple,
était sollicité, explique Romano.
Mais les résultats de la saison passée, l’identité du club, ses supporters (9 500 spectateurs de moyenne)
et les infrastructures sont des
atouts. Des garçons comme Sartre
ou Ciani passent un cap chez nous. »
Épargné par les blessures, Romano
peut faire jouer la concurrence.
Preuve que son équipe lui donne
satisfaction, il n’a utilisé que dixsept joueurs. Mais ça risque de
continuer à pousser aux portes de
l’équipe première. Marc-Éric Gueï a
repris l’entraînement. Bientôt, ils
BUTEURS
Jaune
Bleu
Jaune
Le staff technique n’est pas le seul à
avoir bénéficié de la confiance présidentielle. Huit des onze joueurs titularisés au Stade de France sont toujours sedanais. Les partants
(Charpenet, Jeannel, Njanka, Morisot et Citony, notamment) furent
plus nombreux que les arrivants.
Mais ces derniers (Boutabout,
Sartre, Marin et Ciani) se sont vite
intégrés, ce qui ne surprend pas Urano : « Sedan, pour l’instant, c’est le
mixte réussi d’anciens qui jouent un
rôle prépondérant, de joueurs issus
du centre comme Amalfitano qui
sera un très grand joueur, et de nouveaux. Ciani n’a pas réussi à Auxerre
à cause d’une blessure mais nous le
suivions depuis trois ans, notamment à Charleroi. Sartre, on l’avait
vu au moins quinze fois, tout comme
Boutabout. »
En L 2, Sedan est un club attractif.
G.
—
6
5
5
4
4
4
4
4
4
3
2
2
2
2
2
1
2
2
1
2
Noir
Noir
ILS AVAIENT QUITTÉ la lumière,
groggy par un coup de patte dévastateur de Kalou. Battus dans la dernière minute du temps additionnel
par Auxerre (1-2), en finale de la
Coupe de France, quatrièmes ex
aequo en Championnat, les Sedanais se sont parfaitement remis
d’une saison 2004-2005 synonyme
de regrets. Troisièmes avec un
match de retard à jouer chez le leader bastiais, ils avancent à un
rythme soutenu.
Sur son tableau de marche, le président Urano avait prévu 17 points
après neuf journées. Ses joueurs lui
en ont offert un de plus. « Le bon
rythme, c’est une moyenne de
2 points par match, indique Urano.
Nous avons réussi à prendre 1 point
à Guingamp, à Istres ou à Caen, des
équipes qui, comme nous, visent la
montée. Nous sommes en ballottage favorable. »
C’est que les Sangliers font également régner la loi sur leurs terres. Ils
sont sortis vainqueurs de leurs
quatre réceptions à Dugauguez,
prouvant aussi à leur public qu’ils
avaient retenu la leçon auxerroise.
Contre Sète (2-1) et Grenoble (2-1),
Sedan a porté le coup de grâce dans
les arrêts de jeu. « La saison passée,
on manquait parfois de maîtrise
dans le jeu, note l’entraîneur, Serge
Romano. On se laissait parfois
influencer, on se déconcentrait.
Nous sommes plus forts mentalement. Nous arrivons, quelles que
soient les circonstances, quel que
soit le score, à rester concentrés sur
notre jeu, sur notre tactique. Nous
arrivons ainsi à user des adversaires
qui, avant, auraient tenu. »
En fait, Sedan a évolué sans changer. « Nous avons choisi de miser
sur la continuité, se réjouit Romano.
1. Bastia
2. Créteil
3. Sedan
4. Châteauroux
5. Lorient
6. Le Havre
7. Amiens
8. Valenciennes
9. Grenoble
10. Dijon
11. Brest
12. Gueugnon
13. Istres
14. Clermont
15. Caen
16. Guingamp
17. Reims
18. Montpellier
19. Sète
20. Laval
Sedan - Montpellier
(Eurosport)
Clermont - Grenoble
Dijon - Caen
Guingamp - Le Havre
Istres - Gueugnon
Laval - Brest
Reims - Créteil
Sète - Bastia
Valenciennes - Amiens
Pts J.
— —
20 9
19 10
18 9
16 10
15 10
15 10
15 10
15 10
14 10
13 10
12 10
12 10
11 9
10 10
9 9
9 10
9 10
9 10
8 10
8 10
7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
« Presque libéré »
NATIONAL (12e journée)
AUJOURD’HUI
20 HEURES
Bayonne - Libourne-St-Seurin
Cannes - Croix de Savoie
Vannes - Moulins
Entente SSG - Raon-l’Étape
Louhans-Cuiseaux - Niort
Tours - Boulogne-sur-Mer
Toulon - Romorantin
Angers - Pau
Nîmes - Châtellerault
Cherbourg - GFCO Ajaccio
ROBERT BUDZYNSKI, directeur sportif de Nantes depuis trente-cinq ans, quitte ses fonctions ce soir.
Il s’est fait prier. Maisà l’heurede
refermer un livre long de quarante-deux chapitres et huit
titres avec Nantes, Robert Budzynski, soixante-cinq ans, s’est
exprimé. Sans revenir sur la présidence Gripond et l’amertume
d’une fin non désirée, c’était le
deal. Il s’est souvenu des nuits
« en nage, où j’étais obligé de
tâter ma jambe pour m’assurer
qu’on ne me l’avait pas coupée », en 1969-1970. Cette blessure lui ouvrira les portes d’une
deuxième carrière : directeur
sportif du FCNA.
PROCHAINE JOURNÉE. – Mardi
11 octobre, 20 heures : MoulinsNîmes ; Croix-de-Savoie - Vannes ;
Châtellerault-Toulon ; LibourneSaint-Seurin - Cannes ; Romorantin-Angers ; Raon-l’ÉtapeBayonne ; Pau-Cherbourg ;
Niort-Entente SSG ; Boulogne-surMer - Louhans-Cuiseaux ; GFCO
Ajaccio-Tours.
Classement
Pts J. G. N.
— — — —
1. Libourne-St-Seurin.. 22 11 6 4
2. Cannes.......... 19 11 5 4
3. Vannes.......... 18 11 5 3
4. Raon-l'Étape. 17 11 4 5
5. Tours............. 16 11 4 4
6. Niort .............. 16 11 4 4
7. Toulon........... 16 11 4 4
8. Angers .......... 15 11 4 3
9. Boulogne-s.-Mer .... 15 11 4 3
10. Bayonne ....... 15 11 3 6
11. Entente SSG. 15 11 3 6
12. Croix-de-Savoie ... 15 11 3 6
13. Châtellerault. 14 11 3 5
14. Louhans-Cuiseaux . 14 11 4 2
15. Nîmes............ 13 11 3 4
16. Pau ................ 10 11 2 4
17. Romorantin.. 10 11 2 4
18. Moulins......... 10 11 2 4
19. Cherbourg.... 9 11 1 6
20. GFCO Ajaccio .... 9 11 2 3
P.
—
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9
9
13
8
5
c. Diff.
— —
9 +9
12 +5
13 +1
12 +4
11 +1
10 +2
9 +1
9 +2
15 +2
7 +3
9 +2
9 0
12 -1
14 -2
10 -2
12 -3
14 -5
20 -7
12 -4
13 -8
En cas d’égalité de points, les
équipes sont départagées par la
différence de buts particulière.
NANTES –
de notre envoyé spécial
COUPE DU MONDE 2006 (qualifications, zone Europe)
CHAMPIONNAT D’EUROPE
ESPOIRS 2006
20 H 45
France - Chypre, à Beauvais (Canal +
Sport)
NATIONAL (13e journée)
20 H 45
Suisse - France, à Berne (stade de
Suisse) (TF 1)
COUPE DU MONDE 2006 (qualifications, zones Amsud, Afrique,
Asie et CONCACAF)
DIMANCHE 9 OCTOBRE
COUPE DU MONDE 2006 (qualifications, zones Amsud et
Afrique)
LUNDI 10 OCTOBRE
Pendant trente-cinq ans, Robert Budzynski (à droite) a tenu le rôle de directeur sportif à Nantes. Poussé à la retraite, il sera en partie
remplacé dans ses fonctions par l’un des nombreux joueurs qu’il a vu évoluer au club, Japhet N’Doram (à gauche). Ce dernier est désormais
en charge du recrutement, un poste qu’il occupait déjà à Monaco.
(Photo Pierre Minier - Ouest Médias)
– Comment voyez-vous l’évolution du poste ?
– On va vers un duo présidentconseiller ou un patron à l’anglaise. Si
j’ai raison, on reviendra pourtant à un
trio. Le travail sur le terrain, le poids du
résultat sont si lourds qu’un entraîneur
peut difficilement endosser toutes les
recherches et le recrutement. Ou espérer une entente complète avec un président rarement issu du milieu.
– Quel héritage laissez-vous ?
– Je n’ai pas à me mettre en avant
pour les bilans. Le président parle du
club et des titres ; l’entraîneur du jeu et
de l’équipe. Moi, je suis en retrait pour
huiler l’ensemble.
– Pourtant, vous incarniez ce
club…
– Je ne pouvais l’imaginer au départ.
Il y a des moments où j’aurais dû partir,
65 ans ; né le 21 mai 1940, à
Calonne-Ricouart (Pas-de-Calais).
Joueur (défenseur) : Lens
(1955-1963), Nantes (1963-1969).
Palmarès : champion de France
(1965 et 1966).
11 sélections (1965-1967).
Dirigeant : Nantes (directeur sportif,
1970-2005).
– Comment envisagez-vous
l’avenir ?
– Je ne veux plus porter sur mon dos le
même type de responsabilités. Mais
j’ai des pistes à l’étranger : soit faire de
l’audit sportif ou du visionnage ; soit
servir de relais et toucher les gens plus
vite sur le recrutement. Pour l’instant,
je change sans cesse d’avis. »
JEAN-DENIS COQUARD
Renouvelée en profondeur depuis les derniers Mondiaux, l’équipe de France
masculine enregistre les rentrées de Négrel et Gentil.
Seule cette dernière participa d’ailleurs aux Championnats du monde, se
hissant en finale des – 67 kg pour
ramener sa première médaille à ce
niveau. Mais deux autres patientaient
avant de se remettre en selle en cette
fin de semaine : Christophe Négrel et
Appels illimités :
communiquez sans compter.
– Co m m e nt v i v e z -v o us ce
départ ?
– Sur le coup, ça m’a pris aux tripes.
Maintenant, je me sens presque libéré.
Ce qui me crispe, c’est de voir l’équipe
en difficulté.
Du neuf et des « vieux »
Ntep chamboulé
VENDREDI 14 OCTOBRE
LIGUE 2 (12e journée)
Voir page 6.
notamment au PSG sous Borelli. Mais
deux ou trois choses me gênaient,
notamment la capacité d’intervention
de quelques-uns de ses amis. Sur la fin
aussi, j’aurais dû être plus radical.
Mais je sais tout ce que je dois au club.
Aujourd’hui, les clubs sont des
endroits où les gens passent. Or, de
petites entités ne survivent qu’à travers des valeurs humaines fortes. La
société tourne dans l’autre sens, mais
je tiens à ces valeurs.
CHAMPIONNATS D’EUROPE
Pascal Gentil. « L’envie est très vite
revenue, après deux ou trois tournois,
avoue le premier, vice-champion
d’Europe 2004 des – 78 kg. Le but ici
est de bien combattre, de me faire plaisir et, au final, d’essayer de remporter
le titre. Je me suis bien préparé sur Aix
avec Philippe Pinerd et Aziz Bartal, en
plus des stages avec Henk Meijer. Mais
ce n’est pas mon intérêt, aujourd’hui,
de venir à Paris. » Le Marseillais n’a
donc pas bouleversé sa vie, contrairement à Gentil et Bruno Ntep, seul
« rescapé » des Mondiaux (où il se
classa troisième).
« Je n’ai pas mes repères, raconte le
champion d’Europe en titre des
– 84 kg, retardé dans sa préparation
par un arrachement osseux au pied
gauche. J’avais mon petit cocon à Aix
avec Christophe (Négrel) et Philippe
(Pinerd). À Paris, je me retrouve un peu
“seul”. Moi qui marche à l’affectif, il va
falloir du temps pour m’adapter… »
« C’est sûr, ça perturbe, explique,
quant à lui, le double médaillé de
bronze olympique. Les entraînements
sont différents, la vie n’est pas la
même. Je passe beaucoup de temps
COUPE DU MONDE 2006 (qualifications, zone Europe)
20 H 45
France - Chypre, à Saint-Denis (stade
de France) (TF 1)
COUPE DU MONDE 2006 (qualifications, zones Amsud, Asie et
CONCACAF)
dans les transports alors qu’à Aix
j’habitais à quarante mètres du CREPS.
Tout ceci demande une nouvelle organisation mais bon, je suis serein,
détendu, déterminé. En Europe, je
pense être le meilleur alors il va falloir
que je le prouve. » Gentil, brillant vainqueur cette année de l’Open d’Iran,
devra aussi montrer l’exemple aux
nombreux jeunes lancés dans le bain,
dont Jean-François Sarr et Richard
Calixte, respectivement deuxième et
troisième à Téhéran.
Gwladys Epangué, championne en
titre des – 59 kg, emmènera, elle, une
équipe féminine déjà structurée – cinq
athlètes sur six étaient aux Mondiaux –, mais encore incomplète. « Je
ne suis pas favorite dans cette catégorie (– 67 kg) où je suis encore nouvelle.
Je suis là pour prendre mes repères tactiques et physiques, et pour confirmer
ma performance des Mondiaux.
L’Europe, c’est là où le niveau est le
plus homogène, il y aura de belles
batailles à livrer. » Pour espérer faire
aussi bien qu’en 2004, année record :
huit médailles dont deux en or et deux
en argent.
FRANÇOIS PEISSON
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – à l’Olympic Sport Center de Riga (Lettonie) : à partir de 8 heures
(finales à partir de 19 heures). HOMMES. – 62 kg ; – 72 kg. FEMMES. – 51 kg,
– 63 kg ; – 72 kg. DEMAIN : HOMMES. – 58 kg, – 67 kg ; – 84 kg. FEMMES. – 47 kg,
– 55 kg et – 67 kg. DIMANCHE : HOMMES. – 54 kg, – 78 kg ; + 84 kg. FEMMES.
– 59 kg et + 72 kg.
L’équipe de France. – HOMMES. – 54 kg : Cissé. – 58 kg : Sangue. – 62 kg :
Bartal. – 67 kg : Sarr. – 72 kg : Calixte. – 78 kg : Négrel. – 84 kg : Ntep. + 84 kg :
Gentil. FEMMES. – 47 kg : Lahély. – 51 kg : Grosset. – 59 kg : Bonetti. – 63 kg :
Ouchani. – 67 kg : Epangué. + 72 kg : L. Larcher.
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VENDREDI 7 OCTOBRE 2005
3610
PAGE 7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
– De quel coup êtes-vous le plus
fier ? Halilhodzic ?
– (Sourire.) En tout cas, c’est lui qui
m’a valu de me faire le plus massacrer
à Nantes ! Coco s’était déplacé pour le
voir alors qu’il n’était pas responsable
de l’équipe pro. Il est resté assis cinq
minutes : “J’ai bien entendu le chiffre
là ? Hors de question qu’il vienne !” Je
l’ai rembarré. Vahid fait partie de ceux
qu’on voit une fois et dont on dit : “Il
vient.” Comme Deschamps, dont le
caractère étincelait sous une pluie
diluvienne, ou Jorge (Burruchaga) qui
m’avait ébloui, moi qui étais zéro techniquement.
LIGUE 2 (11e journée, match
décalé)
Voir page 6.
MERCREDI 12 OCTOBRE
Robert BUDZYNSKI - SFR - S.A. au capital de 1 343 454 771,15 € - RCS Paris 403 106 537 - Illustrations : Willy Camm - Septembre 2005
des choix même s’ils sont toujours collectifs. Il n’y a jamais eu l’ombre d’un
souci… sauf ces dernières années.
TAEKWONDO
LES CHAMPIONNATS D’EUROPE,
d’aujourd’hui à dimanche à Riga en
Lettonie, symboliseront-ils un nouvel
essor pour le taekwondo français ?
Celui-ci est en pleine mutation avec la
confirmation au poste de directeur des
équipes de France du Néerlandais
Henk Meijer, champion du monde des
lourds en 1985, déjà en « pige » aux
Mondiaux madrilènes en avril dernier.
Dans le même temps, Mickaël Aloisio a
été nommé directeur du haut niveau et
la structure des pôles France a explosé.
C’est à Paris et non plus à Aix-en-Provence – où Myriam Baverel dirige les
jeunes pousses – que l’élite fait désormais ses gammes.
Le but est d’évoluer de plus en plus
professionnellement et de tirer les
leçons du passé, notamment la préparation très intensive des Jeux
d’Athènes qui laissa des cicatrices profondes avec les pauses et les retraites
de Myriam Baverel, Christophe Négrel,
Karine Zelmanovitch et Stéphanie Larcher, remplaçantes aux JO. Sans
oublier Pascal Gentil, ne naviguant pas
toujours en eaux calmes entre son
sport et une activité médiatique débordante, et Gwladys Epangué, réglant
ses soucis de poids en montant de deux
catégories !
MARDI 11 OCTOBRE
Bleu
Rouge
– Comment cela s’est-il passé
avec vos entraîneurs ?
– Très bien avec Blazevic, José (Arribas) et Coco (Suaudeau). Ça a été plus
difficile avec Jean (Vincent) ou ces dernières années. Comme je suis respectueux de la hiérarchie, je me suis trouvé en porte à faux. C’est pourquoi j’ai
conseillé à Japhet (N’Doram, arrivé
comme conseiller en recrutement) de
se faire écrire une fiche de poste précise. J’assume ma fonction, le recrutement notamment. Je suis responsable
DEMAIN
Jaune
Bleu
Jaune
« Il y a des moments
où j’aurais dû partir »
AGENDA
Noir
Noir
« À VOTRE ARRIVÉE à Nantes en
1963, imaginiez-vous signer un
bail aussi long ?
– Pas du tout. J’avais dans l’idée de
me faire connaître après vingt-quatre
mois de service militaire, dont douze
en Algérie. Avant de partir dans un
Eclub plus prestigieux. QuarantedeuxE ans après, je n’ai pas bougé !
– Comment êtes-vous devenu
directeur sportif fin 1970 après
votre grave blessure (double
fracture tibia-péroné) ?
– On fonctionnait sous la loi 1901 et
on pensait qu’il fallait un professionnel
pour représenter le groupe pro au sein
de l’association. Je suis parti en Angleterre et en Allemagne pour voir comment ça marchait. Toute l’organisation
était à créer. Entre l’entraîneur et le
président, j’étais l’homme du consensus qui essayait de trouver le point
d’équilibre entre choix sportifs et
contraintes budgétaires. Mes premières décisions ? Vendre le sigle du
club avec ma première recrue, JeanClaude Darmon, et monter un centre
de formation. Avec SEochaux, Monaco
et Saint-Étienne, on se répartissait les
joueurs de l’équipe de France cadets.
– Selon vous, le club a manqué
un virage important en 1983
avec la vente de Tusseau à Bordeaux.
– Nous avions la meilleure équipe de
notre histoire et on n’a pas su la
conserver. On fait un super Championnat (1er avec 10 points d’avance), on va
jouer l’Europe et le vice-président,
Claude Simonet, sort un article :
“Attention, le FC Nantes a un déficit de
8 millions de francs !” (1,22 million
d’euros). Je ne suis pas un apôtre du
déficit, mais, là, je crois qu’il fallait
faire l’effort. Pareil en 1995, où on ne
garde pas Karembeu et Loko. Ils
demandaient beaucoup, mais, pour
franchir une étape, on est obligé de
prendre des risques. On joue la demifinale européenne (contre la Juve, 0-2,
3-2). Vous ne m’empêcherez pas de
penser qu’avec eux… À Nantes, il y a
une frilosité indiscutable. Même si ce
que le club a obtenu force le respect.
8
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Rouge
Noir
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VENDREDI 7 OCTOBRE 2005
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Noir
Noir
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Bleu
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RUGBY TOP 14
Le triangle de Garonne
Ils éclaboussent le Top 14 d’essais spectaculaires. Les ailiers et l’arrière seront encore l’arme de Toulouse contre Biarritz dimanche.
Le Stade Toulousain,
qui compte sept victoires
en sept matches,
accueillera dimanche
(20 h 45) un Biarritz
Olympique battu
d’un rien à Ernest-Wallon
(26-25) la saison passée.
Pour dominer
le champion de France,
le champion d’Europe
comptera en particulier
sur son jeu offensif
unique, symbolisé, depuis
très longtemps, par son
triangle de derrière
(les ailiers et l’arrière)
où alternent Poitrenaud,
Thomas, Clerc et
Heymans. Où le système
est plus important
que les hommes.
« Ils sont plus en situation que
d’autres d’apporter le désordre, ils
sont donc davantage sollicités chez
nous », explique Émile N’Tamack.
« Mais attention, prévient Guy
Novès, ils ne peuvent le faire que
dans la mesure où toute l’équipe le
permet. Ils enclenchent une action
en fonction du repli de leurs partenaires, qui conditionnent donc leur
décision. Ils sont performants grâce
au comportement de l’ensemble de
l’équipe. Un essai de relance se
marque à quinze. »
L’effet de simplification de la caisse
médiatique amène en effet le regard
sur ceux qui achèvent les actions.
Nonobstant ce qui se passe actuellement autour des ailiers Heymans et
Clerc, de l’arrière Poitrenaud et de
Thomas qui évolue aux deux postes,
et dépasse le cadre de la seule loupe
médiatique. Dans l’évolution du jeu,
le resserrement des défenses, le
punch, l’inventivité des numéros 11,
14 et 15 du Stade frappent les imaginations. « Ils ont une évidente capacité à créer du danger sur ces trois
postes », assure Lagisquet.
Peut-être qu’à la différence d’autres,
ils fonctionnent vraiment en trio,
comme l’explique Cédric Heymans :
« Il y a une répartition des tâches.
Celui qui réceptionne la balle ne
s’occupe que de celle-ci, et ce sont
les partenaires à ses côtés, ces satellites qui tournent autour, qui vont
prendre les informations et indiquer
par leur comportement la décision à
prendre. Cela permet d’avoir un
TOULOUSE –
de notre envoyé spécial
État grippal pour Yachvili
Balle en mains, sans adversaire à proximité, Cédric Heymans a pris l’information et opte pour la relance avec le soutien proche de Clément
Poitrenaud. Une image symbole d’audace et de créativité, souvent vue sur les terrains du Top 14 depuis le début du Championnat. Plus
généralement, une véritable marque de fabrique du Stade Toulousain depuis de nombreuses saisons.
(Photo Nicolas Luttiau)
lon, est placé avant le barragiste, Pau,
précise le manager, Pierre Bouisset.
Mais nous n’entendons pas en rester
là. »
En considération des résultats (cinq
points pour une victoire sur Montpellier [21-12], dont un point de bonus
défensif à Narbonne en sept matches),
les Palois touchent le fond. Sans parler
du déficit financier inattendu, d’environ 800 000 , qui aurait pu lancer les
Palois dans une impasse. « Je n’avais
pas connaissance de ces problèmes
financiers, sinon je ne serais pas venu,
reconnaît le président palois. Mais
c’est un mal pour un bien car, à travers
ces difficultés, s’est révélé un grand
élan de soutien. »
Entre une subvention exceptionnelle
de 400 000 sur deux ans, votée par
le conseil municipal, une recapitalisation à concurrence de 200 000 , le
reste couvert par de généreux sympathisants, la nouvelle équipe dirigeante
promet un budget équilibré (6,5 millions d’euros).
Au niveau du match
de barrage
Sur le plan sportif, avec l’arrivée du
manager Pierre Bouisset et le retour
comme entraîneur de Thierry Mentières (longtemps deuxième-ligne du
club), la Section Paloise s’est imposé
des objectifs raisonnables. Mais le lancement est en décalage avec les ambitions affichées.
« J’étais loin d’imaginer que le groupe
était à ce point déstructuré, constate
Thierry Mentières. La saison passée a
laissé un traumatisme énorme. De
plus, avec Pierre Bouisset, nous avons
été recrutés par l’ancien président
(André Lestorte) avec promesse de
trois ou quatre renforts bien ciblés.
Mais Joachim Alvarez nous a fait comprendre que, compte tenu de la limite
du recrutement imposée par la
DNACG, il ne fallait pas compter sur
des renforts de poids. On a donc débuté la saison avec un collectif usé moralement et physiquement, qui était au
niveau du match de barrage disputé
contre Aurillac (46-13) le 12 juin. Ce
n’était pas suffisant pour gagner des
matches du Top 14, censés être à notre
portée. »
Puis est venu l’effondrement de
Bayonne (44-16), lors de la quatrième
journée, et trois essais de pénalisation
encaissés sur des groupés-pénétrants
ou mêlées, sans une réaction d’orgueil.
Une équipe hors sujet, au bord de
l’agonie. Pour les joueurs, ce seront
consultations privées et silence radio
pour une meilleure connaissance des
personnalités.
« Pour bien apprécier le caractère des
joueurs, je tiens à les rencontrer personnellement, précise Pierre Bouisset.
Avec l’aide d’un psychologue, j’essaie
de comprendre le comportement de
chacun. À un moment, j’ai conseillé
aux joueurs de ne plus s’épancher dans
la presse, car il fallait trouver des
angles positifs, malgré la spirale des
mauvais résultats. Aujourd’hui, je ne
veux retenir que les quatre points pris
contre Montpellier (21-12) et celui
ramené de Narbonne (26-19). C’est la
meilleure façon d’aborder le match
contre Toulon, qui est capital pour
nous et que nous devons gagner. »
Samedi dernier, sur cette même
pelouse, Pau a battu Toulon. Ce n’était
pas un rêve, c’était du ballon rond
(2-1), en National.
SERGE TYNELSKI
MERCREDI MATIN, DIMITRI YACHVILI s’est réveillé
fourbu de courbatures. Le demi de mêlée du BO se soigne. Il
était au repos hier et le sera à nouveau aujourd’hui, comme
ses partenaires d’ailleurs, mais est convoqué pour la dernière mise en place samedi matin. Journée normale hier du
côté d’Aguilera, toujours baigné de soleil, avec entraînement physique le matin, vidéo (plus longue que la veille) en
milieu d’après-midi et entraînement collectif en fin de journée où, sous les ordres de Patrice Lagisquet et de Jacques
Delmas, deux groupes bien mélangés (mêlant les Espoirs et les pros… soit les
valides) ont planché l’attaque-défense et le jeu dans les intervalles. Une séance à
laquelle n’a pas participé Serge Betsen, qui se plaignait d’une épaule et qui est
resté entre les mains des kinés du club. Federico Martin-Aramburu a pour sa part
déclaré forfait ; il se plaint encore de l’épaule droite et les entraîneurs ne prendront
aucun risque avec lui. Deux options se présentent alors à Patrice Lagisquet : si
Yachvili joue, Sare devrait être aligné au centre avec Damien Traille, TillousBordes sur l’aile et Lison sur le banc. Si Yachvili est forfait, Lison et Traille font la
paire, Sare est sur l’aile et Tillous-Bordes sur le banc en costume de remplaçant de
Julien Dupuy. Tout ces « si » seront levés demain matin, au terme du dernier
entraînement à huis clos, avant le départ en milieu d’après-midi vers Toulouse.
– N. B.
EN DIRECT DU TOP 14
CLERMONT - STADE FRANÇAIS
À CLERMONT, Jones (entorse cheville) et Marsh (épaule) dans le groupe,
mais l’incertitude demeure quant à
leur participation à la rencontre.
Retour de Longo (ischio-jambiers).
Audebert et Kiole n’ont pas été retenus. Dernier entraînement et mise en
place de l’équipe cet après-midi.
– J.-P. M.
À PARIS, deux changements dans le
pack : James et Martin s’asseoient sur
le banc au profit de Marchois et Rabadan. Derrière, retour de Messina et
Borges au centre et à l’aile.
PAU - TOULON
À PAU, vingt-cinq joueurs se retrouvent toute la journée à huis clos en
banlieue paloise. Devant, retour dans
le groupe du Roumain Manta (contracture dos). À l’aile, Mathieu Dourthe
pourrait remplacer Daniel (névralgie
dos). Première apparition de l’ailier
Diarra, international sénégalais de
vingt-deux ans. – J.-M. M.
À TOULON, S. Louw (entorse cervicale) out. Rossouw parti en Afrique du
Sud (naissance de son fils), Pearson ou
Comba à l’ouverture. Périé (dos) et
Guinazzu (cheville) sont incertains. Le
joker médical, le Samoan Mussolini
Schuster (25 ans, 1,90 m, 96 kg, exNorthen Suburbs) pourrait faire ses
débuts la semaine prochaine. – P. M.
CASTRES - BRIVE
À CASTRES, retour de Yann Delaigue,
après une opération à l’épaule qui l’a
mis près de cinq mois sur le flanc. Fleming (déchirure) postule à nouveau.
Attoub (déchirure mollet), Ropati et
Froment (adducteurs) absents. Bias
(opéré ligaments genou) entame un
travail plus axé vers le rugby et la
recherche d’appuis. Nunez-Piossek
reprendra dans un mois. – K. B.
À BRIVE, le CABC déplace tous ses
joueurs disponibles (de 24 à 26) dans le
Tarn. Les entraîneurs dévoileront
l’équipe de départ à une heure du coup
VENDREDI 7 OCTOBRE 2005
d’envoi. Jugés trop « juste » : Chéron,
D. Rodriguez, ou blessés : Sid (épaule),
Donguy (face), ces quatre ne seront
pas du périple. Des remodelages sont à
prévoir pour améliorer rendement et
efficacité. – J.-P. M.
BOURGOIN - AGEN
À BOURGOIN, retours de Frier (côtes)
et Baluc-Rittener (problèmes intestinaux), forfait à Perpignan. Peyron, touché à la cuisse, est forfait. David Janin
(cuisse), absent depuis le début de saison, pourrait faire son apparition dans
le groupe. Péclier (genou), Davis
(côtes), Venditti (tendon d’Achille),
Randle (pectoral) toujours absents.
– E. C.
À AGEN, Caucaunibuca (fin de suspension), Popescu (arcade) et Galasso
(Espoirs) réintègrent le groupe. Vainqueur (mollet) et Ahotaeiloa (adducteurs) absents. Gelez (béquille), Ratuva (cheville) et Culine (élongation)
incertains. – Ch. D.
BAYONNE - PERPIGNAN
À BAYONNE, Fraser (traumatisme
cheville droite) incertain, Vermis se
tient prêt à le suppléer. Lamour apparaît sur le banc au détriment d’Astarloa. C’est un groupe de vingt-cinq qui
Classement
Pts J. G. N.
— — — —
1. Toulouse ..... 31 7 7 0
2. Biarritz ......... 24 7 5 0
3. St. Français. 24 7 5 0
4. Bourgoin ...... 24 7 5 0
5. Perpignan.... 21 7 5 0
6. Clermont...... 19 7 4 0
7. Brive ............ 16 7 3 1
8. Castres ........ 14 7 3 0
9. Bayonne ...... 13 7 2 1
10. Agen ............ 13 7 3 0
11. Narbonne .... 12 7 3 0
12. Montpellier... 6 7 1 0
13. Toulon ......... 6 7 1 0
14. Pau .............. 5 7 1 0
s’entraîne, avec Combes et Inigo.
– N. B.
À PERPIGNAN, Pritchard (claquage
cuisse), Cermeno (cuisse) et Edmonds
(tibia-péroné) sont en phase de
reprise. Grandclaude (orteil), Gaston
(épaule) et J. Laharrague (infection
pied) sont incertains. Mas (opéré en
avril d’une hernie cervicale) intègre un
groupe de vingt-cinq joueurs dans
lequel on retrouve Pez et Bomati.
– V. C.
MONTPELLIER - NARBONNE
À MONTPELLIER, retour dans le
groupe de Lubbe, Arbo, Descamps et
Durand. Incertain en début de
semaine, Magrakvelidze est lui aussi
sur pied. Kuzbik (entorse de la cheville
avec arrachement osseux) est en
revanche forfait, comme Logerot
(cuisse), Grelon (mollet), Charrier
(ligaments croisés), Codling (nerf sciatique), Macurdy (pouce), Vallée (scaphoïde). – J. Di.
À NARBONNE, Nadau (possibilité de
fissure orteil), Benassis (déchirure
cuisse), Algret (entorse genou),
Springgay (luxation claviculaire), Bortolami (entorse cheville) et Hooper
(côtes douloureuses) sont indisponibles. – Ch. P.
ANGLETERRE
Clubs-Fédération,
c’est la crise
Initiée par le refus de la Fédération anglaise (RFU) de verser une partie de
l’argent qu’elle doit à certains clubs, parce que ces derniers ont fait jouer des
sélectionnés des Lions avant que ceux-ci n’aient pris un repos de onze
semaines, la crise entre la Fédération et les clubs s’envenime. Car la RFU a
pour projet de mettre directement sous contrat une trentaine
d’internationaux, et donc de pouvoir contrôler le nombre de matches qu’ils
disputent. Ce que les clubs refusent absolument, d’autant qu’ils ont appris
que, pour contourner le problème, la Fédération pensait dorénavant à
prendre la majorité (51 %) des parts dans les clubs les plus fragiles
financièrement. L’accord sur la mise à disposition des internationaux pour les
stages de semaine vient à échéance fin novembre. D’ici là, la bataille va
s’intensifier, Leicester, le plus puissant des clubs anglais, prenant
apparemment la tête de la révolte contre la Fédération. – H. B.
SERVAT DANS L’ATTENTE.
– Écarté des terrains pour un
minimum de trois mois à cause
d’une hernie cervicale décelée par
scanner il y a huit jours, William
Servat demeure dans l’expectative
quant à la nécessité d’une
intervention chirurgicale qui pourrait
lui valoir un à deux mois d’arrêt
supplémentaires. Après double
consultation du médecin ostéopathe
du Stade Toulousain, Christophe
Prat, et d’un neurologue, le
talonneur international (27 ans,
AGENDA
P.
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1
AUJOURD’HUI
LIGUE CELTIQUE (6e journée).
– Ulster-Connacht ; Borders-Édimbourg.
COUPE ANGLO-GALLOISE (2e journée). – Wasps-Cardiff ; Sale-Leeds.
DEMAIN
TOP 14 (8e journée). – ClermontStade Français (15 heures, en direct sur
Canal +) ; Pau-Toulon (17 h 30, en direct
sur Canal + Sport) ; Bayonne-Perpignan ;
Bourgoin-Agen ; Castres-Brive ; Montpellier-Narbonne (18 h 30).
PRO D 2 (6e journée). – DaxTyrosse ; Auch-Aurillac ; ColomiersOyonnax ; Racing-Métro 92 -
La Rochelle ; Béziers-Tarbes ; Albi-Stade
Bordelais ; Mont-de-Marsan - Montauban ; Lyon OU-Pays d’Aix (18 h 30).
COUPE ANGLO-GALLOISE
(2e journée, suite). – NorthamptonNewport ; Leicester-Worcester.
DIMANCHE 9 OCTOBRE
TOP 14 (8e journée, suite). –
Toulouse-Biarritz (20 h 45, en direct sur
Canal +).
LIGUE CELTIQUE (6e journée,
suite). – Munster-Leinster.
COUPE ANGLO-GALLOISE
(2e journée, suite). – Bristol-Gloucester ; Neath-Swansea - Bath ; LlanelliNewcastle ; Saracens-London Irish.
16 sélections) a finalement été placé
sous traitement antidouleur pour
une semaine de plus, en attendant
de revoir le corps médical. – J. L.
DAN CARTER RENTRE AVEC
CANTERBURY. – Le demi
d’ouverture des All Blacks, Dan
Carter (23 ans, 22 sélections),
victime d’une fracture du péroné le
13 août face à l’Australie (30-13),
fera son retour sur les terrains
demain avec son équipe de
Canterbury, qui affrontera Auckland
pour le compte du Championnat
national des provinces (NPC).
LES NOMINÉS POUR LES
« AWARDS » DE L’IRB.
– La Nouvelle-Zélande, vainqueur du
Tri Nations, et le Pays de Galles,
auteur du Grand Chelem dans le
Tournoi des Six Nations, sont en
compétition pour le trophée de
l’équipe de l’année, qui sera décerné
le 27 novembre à Paris par
l’International Board. Les
Néo-Zélandais Dan Carter, Richie
McCaw et Tana Umaga, et les
Sud-Africains Bryan Habana et Victor
Matfield se disputeront le titre de
joueur de l’année, tandis que le
Néo-Zélandais Graham Henry sera
opposé au Gallois Mike Ruddock
pour le prix du meilleur technicien.
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Bleu
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Noir
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BIARRITZ
Bleu
Rouge
STOPPÉ PAR UNE PUBALGIE moins de quinze jours
après avoir entamé la préparation estivale avec Toulouse,
Jean-Baptiste Poux avait été déclaré inapte pour au moins
trois mois, son club ayant alors pu engager réglementairement Julian Fiorini en tant que joker médical. Remis de sa
blessure après deux mois de semi-convalescence alliant
repos, soins et travail spécifique, Poux a repris l’entraînement en opposition le mardi 27 septembre avant d’être aligné pour une heure encourageante, dimanche dernier, à Albi, avec les Espoirs du
Stade. De là à spéculer sur son retour en Top 14 dès ce dimanche pour le choc face à
Biarritz, il n’y a qu’un pas. D’autant que l’autre pilier, Daan Human, souffre à nouveau de l’avant-bras gauche (après avoir repris un coup, samedi, à Agen, lors de sa
rentrée après deux mois d’absence) et doit être ménagé. Reste à savoir si le dossier
médical transmis par le club à la Ligue pour justifier du rétablissement de Poux
avant l’heure trouvera un écho favorable à temps. En attendant, l’intéressé s’est
entraîné normalement avec le groupe, hier matin, pour une séance à huis clos axée
sur la révision de la conquête (touche-mêlée) et des lancements de jeu. Séance
inaugurée par un examen vidéo des dernières sorties de Biarritz, et à l’issue de
laquelle le staff a donné quartier libre à ses ouailles pour quarante-huit heures.
Rendez-vous est pris demain après-midi pour la mise en place et le départ au vert
qui suivra. – J. L.
Jaune
Bleu
Jaune
SUR L’AFFICHE DU MATCH PauToulon, le sourire radieux de l’enfant
tourné vers un cercle de joueurs solidaires aux couleurs paloises semble
dévoiler un avenir heureux. Acte de
vandalisme ou geste de désapprobation, au niveau de l’entrée principale
du parking du stade du Hameau, une
main malveillante a déchiré ce visage
pour ne découvrir que les dos ronds des
avants palois. D’un côté, la foi ; de
l’autre, la solidarité : c’est la Section
double face que l’on voudrait en
marche. Et qui, depuis le début de saison, trébuche trop souvent,
aujourd’hui scotchée à la dernière
place du Top 14 (une victoire, six
défaites).
Au café « Le Fontenoy », au bout du
boulevard d’Alsace-Lorraine, le siège
des supporters les plus ultras, on se
plaît à espérer. Sur la route de Jurançon, un quinquagénaire nostalgique
de la Croix-du-Prince, l’ancien stade
historique de Pau, se souvient : « Des
Pau-Toulon, j’en ai vu, et rarement à
notre avantage », en faisant allusion à
la défaite (6-3) du 25 janvier 1988 pour
une Section en déroute et une descente en enfer. Aujourd’hui, on voudrait éviter un scénario identique.
« Descendre en Pro D2 constituerait
un accident, souffle Joachim Alvarez,
le nouveau président, car cela nous
empêcherait de mener à bien notre
projet sur cinq ans. »
Un projet sportif qui doit mener la Section « des Pyrénées à l’Europe ». Pour
l’heure, ce message n’est pas suivi.
« C’est le classement établi par la LNR
à l’intersaison puisque le promu, Tou-
JEAN-CHRISTOPHE COLLIN
Poux avant l’heure ?
Lanterne rouge du Top 14, à une longueur des Toulonnais qu’ils
accueillent demain, les Palois ne veulent pas abdiquer pour autant.
de notre envoyé spécial
Contrairement aux apparences, les
superbes essais de Thomas face à
Narbonne (64-22) et de Heymans
contre Perpignan (30-22) ne sont pas
la reproduction d’actions répétées à
l’entraînement. « Il existe des
grands principes, dit Heymans, mais
ensuite, chaque situation est unique.
C’est à nous de répondre intelligemment aux quatre ou cinq problèmes
qui nous sont posés dans un
match. »
C’est à ce moment précis que Toulouse est singulier, dans la mesure
où, depuis benjamin, le joueur y a
liberté d’initiative. La prise de risque
est la règle. « Je n’ai jamais tapé un
coup de pied avant les juniors », rappelle Clément Poitrenaud. « Pour
nous, le risque consiste à ne pas
jouer », résume Guy Novès. « Et
c’est un luxe terrible de savoir qu’on
n’a pas de couperet derrière lorsqu’on tente quelque chose », lâche
Heymans. L’une des clés de leur réussite. « Que le choix du partenaire soit
bon ou pas, on est solidaires »,
insiste Vincent Clerc.
« Mais ce ne sont pas des actions
folles, poursuit Novès. Dans la
relance, il faut rester froid, comme
dans le combat. » Cela demande une
vive capacité d’analyse des joueurs.
TOULOUSE
Pau, le mal en points
PAU –
Heymans : « Chaque
situation est unique »
Or, parmi les quatre qui évoluent à
ces postes, seul Poitrenaud a été formé à Toulouse. « Lorsque je supervise un ailier ou un arrière, raconte
Jean-Michel Rancoule, au-delà des
qualités qu’on demande à ces
postes, je regarde ses capacités de
création et d’adaptation. Je discute
avec lui pour voir son ouverture
d’esprit, essentielle dans notre
conception du rugby. » « Ensuite, ils
sont aspirés par notre culture de
jeu », souligne Novès.
Mais le jeu, ce n’est pas que jouer.
« On bosse davantage la défense
que la relance, qui se base plus sur
l’instinct, donc peu reproductible,
note Vincent Clerc. En revanche, la
défense demande du travail pour
toujours être en phase afin de se couvrir les uns les autres. » Toulouse
possède ainsi la troisième défense
du Top 14 (108 points encaissés), la
première aux essais encaissés (3,
devant Bourgoin, et Biarritz, 8).
Cette multiplication des droits et
devoirs de ces trois postes les amène
à voyager sur le terrain. Dès lors, s’ils
présentent d’obligatoires qualités de
vitesse, les ailiers et l’arrière hautgaronnais travaillent aussi beaucoup leur capacité aérobique. Guy
Novès est d’ailleurs détenteur du
record de France cadets du 1 200 m
(3’6’’04, en 1971). Il n’y a jamais de
coïncidences au Stade Toulousain.
Noir
Noir
IL Y A DES COÏNCIDENCES qui
n’en sont pas. À bien regarder l’organigramme du Stade Toulousain, on
finit par se rendre à l’évidence : ce
club est tenu par les ailiers, et ce
n’est pas anodin. Michel Marfaing,
responsable du centre de formation,
Émile N’Tamack, entraîneur des
Espoirs, Jean-Michel Rancoule, chargé du recrutement, et Guy Novès,
manager général et entraîneur principal : tous ont occupé cette position,
puisque c’est autour de ce poste que,
dans ce club, beaucoup de choses
s’initient. Au loin, là-bas, derrière les
lignes, dans ce triangle des Bermudes entre les deux ailiers et
l’arrière où nombre d’équipes ont
envoyé un ballon et s’y sont perdues.
Désorientées par Villepreux intercalé dans les années 60, surprises
comme Toulon en 1985, qui laisse
échapper le Brennus sur une relance
de… Guy Novès. Jusqu’à ce début de
saison, où les trois bases du triangle
ont causé moult dégâts dans les
défenses diverses et variées du
Championnat. Clerc et Heymans
occupent la tête du classement des
marqueurs d’essais, avec cinq chacun. Thomas en a quatre. « Ce trio
est actuellement un ton au-dessus »,
reconnaît Patrice Lagisquet, l’entraîneur de Biarritz.
Mais, au fond, ne l’a-t-il pas toujours
été ? Villepreux, Gabernet, Ougier,
Bonneval, N’tamack, Marfaing, Berty... Ce club a toujours aligné à ces
postes des joueurs d’exception, à
moins que ce ne soit le système,
« plus important que les hommes »
selon Pierre Villepreux (ancien
entraîneur de Toulouse, de l’équipe
de France et directeur technique
national), qui ne rende les joueurs
remarquables.
Il repose sur deux principes : un jeu
basé sur le mouvement et une liberté
totale pour l’individu d’entreprendre. Dans ce dispositif, les deux
ailiers et l’arrière occupent une position fondamentale puisque, bien
souvent, ils récupèrent les ballons et
se retrouvent donc en position
d’« exploiter l’instant », l’antienne
du Stade Toulousain.
temps d’avance, mais nécessite une
grande confiance mutuelle. »
10
CYCLISME
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ENQUÊTE : FAUT-IL CROIRE ENCORE AU CYCLISME ? (3 ET FIN)
En vase clos
Le monde du cyclisme reste majoritairement toujours celui du silence. Au risque de se perdre.
DEUX INFORMATIONS se sont
entrechoquées ces derniers jours.
Aux résultats de notre sondage qui
démontre que, dans l’opinion,
cyclisme égale dopage, sont venues
s’ajouter les conclusions de l’affaire
Cofidis rendues par le juge Pallain,
surpris de s’être heurté à une « formidable omerta » au niveau « des coureurs, des équipes et des organisateurs ». Le milieu du cyclisme
demeure ce qu’il a toujours été : une
société secrète avec ses codes, ses
réflexes corporatistes qu’il oppose au
dopage, que les frères Pélissier
avaient dénoncé, en 1924, lors de
leur théâtral abandon devant le café
de la gare de Coutances. Henri avait
vidé sa musette : « Voilà ce qu’on
nous force à prendre. Ça, c’est de la
cocaïne pour les yeux, ça, du chloroforme pour les gencives, et des
pilules, vous voulez voir des
pilules ? », lançait-il au reporter
Albert Londres, qui en avait tiré
l’expression des « forçats de la
route ».
Une seule valeur :
l’argent
« Libérer la parole »
« VOUS VENEZ D’ENGAGER Ivan
Parra, un Colombien que beaucoup,
en coulisses, montrent du doigt…
– La Colombie, c’est un pays en difficulté
sociale et on s’imagine que les coureurs
sont prêts à tout pour réussir. J’ai couru avec
Fabio Parra, le frère d’Ivan, avec Lucho
Herrera. J’ai appris à les connaître. Ils ne
sont ni mieux ni pires que nous. Quand un
Colombien gagne en montagne, je me dis
qu’il est à sa place. Sur quels critères tangibles se base-t-on pour dire que c’est
louche ? On rejette un peu facilement la
faute sur les coureurs des petites équipes,
des petits pays, lointains de préférence.
C’est une façon de dire : " Ce n’est pas nous,
ce n’est pas chez nous. " On ne risque rien à
les accuser, ils n’ont pas de pouvoir dans le
cyclisme.
– Êtes-vous sûr de lui ?
– Il m’a livré son dossier, son carnet de santé. Je pourrais sortir une phrase qu’on aime
bien dans le vélo : " Il n’a jamais été contrôlé positif, donc il est propre. " Je ne le dirai
pas. Ivan Parra a dû être confronté au
dopage, comme nous tous, j’ai envie de
dire, comme tous les coureurs qui ont
démarré le vélo avant l’affaire Festina. Mon
rôle est d’être extrêmement vigilant quant à
ceux que j’engage. Je peux me tromper mais
je fais attention. Par exemple, je n’ai pas fait
signer un coureur européen car il ne souhaitait pas passer par notre staff médical mais
continuer avec son " préparateur ".
– Qui est ce " préparateur " ?
– ... Cecchini (*)… Je ne devrais pas le dire,
ils vont tous me tomber dessus comme sur
le Tour, quand j’ai émis ouvertement des
doutes sur l’équipe Discovery Channel. Ils
vont me dire : " Fais attention ! ces gens-là
ont du pouvoir ", ou : " Ce n’est pas bien de
dire ça, tu jettes la suspicion. " Vous trouvez normal que sur Armstrong personne ne
cherche à en savoir plus ? Son directeur
sportif était-il au courant qu’il se dopait et,
si oui, que va-t-on faire ? Armstrong n’allait
pas s’acheter de l’EPO dans une pharmacie
pour se l’injecter tranquillement à son
hôtel ! Il a fallu que son entourage soit complice.
– Après la révélation de l’affaire
Armstrong, n’y a-t-il pas moyen que
le cyclisme s’en tire cette fois ?
– L’UCI détient la clé. Bien sûr, les managers, les directeurs sportifs, les fédérations,
les organisateurs et même les coureurs peuvent agir, à leur niveau. La FFC, par
exemple, est en avance dans la lutte contre
le dopage. Jérôme Pineau, lui, a pris la
parole pour dire ce qu’il avait sur le cœur. Il
en faut d’autres.
« Les mecs sont là
depuis des années,
indéracinables »
– Mais certains dirigeants condamnent le discours de Pineau…
– Tant que la génération à laquelle j’appartiens, et aussi celle d’avant, n’aura pas fait
son coming out, on ne pourra pas être crédibles auprès de la nouvelle. Les jeunes ont
légitimement le droit de nous dire : " Ce
qu’on vit actuellement, c’est votre héritage ! " Chacun à notre niveau, on a tous
fauté et personne n’a jamais dit : " Eh ! Où
va-t-on ? " Même après Festina, nous
n’avons pas su nous poser la question :
" Qu’est-ce qui va se passer demain ? Et
après-demain ? " Au contraire, les non-dits
se sont multipliés et aujourd’hui toute une
génération se retrouve dans une impasse et,
surtout, n’est plus crédible.
– Vous parlez de " coming out ",
allez-y…
– Je l’ai déjà dit : je n’ai pas touché à l’EPO
mais aux corticoïdes. J’ai aussi pris des
amphétamines pour les critériums. J’ai une
forme de responsabilité dans les dérives
liées à l’EPO. J’aurais aimé avoir le courage
au début des années 90 de créer un groupe
de réflexion pour faire un état des lieux de
mon sport, quand j’ai senti que l’EPO arrivait en force. On parlait de sang qui s’épaississait dangereusement et je pensais :
" Aucun mec du peloton ne serait assez fou
pour s’injecter ça ! " Je me trompais.
– Des chartes très strictes sont
désormais en vigueur dans les
équipes. Ça ne sert à rien ?
– Mettre en place des systèmes de répression sur des choses qu’on a soi-même pratiquées et qu’on persiste à nier, ça ne peut
pas marcher. Pas un dirigeant actuel n’a dit :
" O. K., je me suis trompé. Ça fait vingt ans
que je suis dans le vélo, je n’ai pas su empêcher ça, je démissionne. " Au contraire, les
mecs sont là, depuis des années, indéracinables. Sont-ils au service de ce sport ou ce
sport est-il à leur service ? Il ne faut sans
doute pas suivre jusqu’au bout l’exemple du
foot, où une équipe peut changer trois fois
d’entraîneur en une saison mais, peut-être,
s’inspirer un minimum de cette responsabilisation du technicien. En cyclisme, les dirigeants ont mis en place des règlements dra-
coniens, de façon extrêmement maladroite,
parce que pour les appliquer il faut outrepasser le droit. Après 1998, on a été laxistes
et, tout d’un coup, c’est panique à bord. On
va au-delà de ce que la justice permet, c’est
ridicule. Il faudrait d’abord commencer par
changer de discours.
– La parole ne semble pas facile à
prendre. Les jeunes semblent répéter le discours des anciens…
– Ils commencent à sortir du discours stéréotypé mais ont encore du mal à l’exprimer
publiquement. À mon époque, si un coureur
avait parlé comme Pineau, le lendemain son
directeur sportif (pour moi, c’était Roger
Legeay) l’aurait engueulé. C’était le règne
de la pensée unique. De toute façon,
personne n’aurait parlé. Parce que si un
osait le faire, la sanction était simple : le
contrat n’était pas renouvelé.
– Qu ’e st -ce qui es t d i ffé rent
aujourd’hui ?
– Les coureurs ont plus de liberté. Pas
encore suffisamment, et on doit absolument encourager ces jeunes qui disent ce
qu’ils ont sur le cœur. C’est aux dirigeants
qui sont là depuis des années, les tout-puissants, Ferretti, Stanga, Legeay, Saiz ou
d’autres, de faire ce travail sur eux-mêmes
et de libérer la parole. Ils ont fait taire leurs
coureurs pendant trop de temps.
– Mais on entend régulièrement les
anciens (Guimard, Hinault ou Fignon)
dire que les Français s’entraînent
mal…
– Ces critiques sont stériles. Les coureurs
ont juste l’impression qu’on les traite de fainéants. Le pire, c’est que Laurent Fignon,
que j’aime beaucoup, disait souvent quand
il était coureur qu’il en avait ras-le-bol des
anciens qui donnaient des leçons et qu’il ne
ferait jamais pareil.
– Vous préféreriez qu’ils prennent
des positions plus fermes sur certains multi-récidivistes qui retrouvent toujours une équipe…
– Je suis partisan de ne plus donner de
seconde chance. Juste après l’affaire
Festina, il était légitime que les coureurs
aient la possibilité de se racheter et de changer leur sport. Depuis, il y a eu trop
d’affaires, rien n’a été réglé. Quand il y a des
éléments de preuve, il faut sanctionner lourdement.
– L’UCI, pour essayer d’éradiquer le
mal, prévient par courrier les coureurs dont les paramètres sanguins
sont anormaux, notamment l’an dernier chez Phonak, Euskaltel…
– Ça ne suffit pas si l’équipe en question ne
prend pas de décisions fortes. Euskaltel travaille avec un autre médecin et a bien moins
de résultats. On en tire les conclusions
qu’on veut mais si l’UCI, de cette manière,
fait évoluer certains coureurs, c’est déjà
bien. Harmoniser le suivi longitudinal, qu’il
soit identique dans tous les pays, serait une
belle avancée. Suspendre la licence de certains plus longtemps, quand leurs paramètres ne sont pas conformes, en serait une
autre. »
DOMINIQUE ISSARTEL
(*) L’Italien Luigi Cecchini est un préparateur physique à la réputation douteuse, un
moment suspecté de pratiques illégales par
la justice de son pays.
Le milieu professionnel semble moins gêné par la tricherie
d’Armstrong que par la manifestation de la vérité.
COMBIEN DE SUCCÈS de Lance Armstrong
restent légitimes ? Six, cinq, quatre, trois, deux,
un, zéro ? À quel niveau convient-il maintenant
de placer le record des victoires ? Ces vastes
questions n’ont pas interpellé le monde du
cyclisme après la révélation de la tricherie du
Texan. Une autre était plus importante : que
vont dire nos sponsors ? Pour donner le la, on a
reconnu les mêmes voix qu’en 1998, celle de
Manolo Saiz notamment : « Il n’est pas normal
que des informations supposées confidentielles soient révélées dans un journal. Il va
falloir prendre des décisions. [...] L’image de
notre sport est encore atteinte. J’encourage
Armstrong à faire son retour sur le Tour. C’est
une manière très sportive d’affronter la situation que les Français ont créée. »
Le petit commerce
continue de bien marcher
Le message est clair. Le dopage, la tricherie à
grande échelle ne seraient donc pas le plus
gênant pour les intérêts supérieurs du cyclisme,
mais la manifestation de la vérité… En attendant, quelles explications sont aujourd’hui
demandées à Johan Bruyneel, directeur sportif
d’Armstrong ? Hein Verbruggen, l’ex-patron de
l’UCI, assurait lors de l’élaboration du code de
bonne (!) conduite des équipes du Pro Tour, en
décembre 2004 : « Les équipes ont bien
compris qu’elles sont propriétaires d’un mouvement commun, et si une équipe ne respecte
pas le code, les autres vont lui demander des
comptes. Il y aura une coresponsabilité. » On
est impatient de connaître les recommandations de la commission indépendante d’attribution des licences, le 28 novembre : la société
américaine Tailwind Sports, administratrice de
l’équipe US Postal puis de Discovery Channel,
où Armstrong et Bruyneel sont partenaires, se
verra-t-elle retirer sa licence Pro Tour ? Ou
reprendra-t-on la formule de Saiz (voir
« L’Équipe » du 13 septembre) à propos du
mensonge d’Armstrong : « Le passé ne m’intéresse pas. » Le problème, c’est que ce n’est pas
toujours en son nom personnel que le patron de
Liberty Seguros exprime ses idées. Il engage
aujourd’hui le mouvement cycliste dont il est
devenu, au fil des ans, l’un des personnages les
plus influents. Ancien président du bureau de
l’AIGCP (Association internationale des
groupes cyclistes professionnels), représentant
des groupes au conseil de l’UCI Pro Tour, il a
surtout obtenu l’oreille de Hein Verbruggen et
incarne sans contestation – du moins publique
et concrète – la seule véritable interface entre
l’UCI et les groupes sportifs. C’est l’homme qui
considère que le dopage recule, qui assure que
son sport n’a pas besoin du Tour de France, qui
rêve d’un système de ligue fermée pour mieux
se répartir d’éventuels bénéfices économiques
et pour mieux continuer les arrangements entre
amis et faire gentiment glisser les équipes de
l’état de concurrence à celui de confrérie.
L’homme derrière qui beaucoup de managers
du Pro Tour ont finalement choisi de se ranger.
L’ambiguïté est désormais même perceptible
sur la route. Sur le dernier Tour de France, en
toute connaissance de cause, beaucoup ont
accepté de ramasser les miettes assez nourrissantes. Qu’importe si le classement général
était devenu inaccessible ! Que le cyclisme soit
à deux, trois ou quatre vitesses ne scandalisait
plus grand monde. Car derrière le trust
Armstrong, le petit commerce marchait encore
assez bien. Il restait peut-être une étape à
gagner, quelques points à grappiller, une
échappée à attraper pour montrer le maillot,
bref, de quoi satisfaire les intérêts commerciaux.
Dans ce cercle vicié, certaines équipes
n’avaient, elles, pour seul credo que la « pratique d’un cyclisme propre ». C’est tout à leur
honneur, évidemment. Mais en même temps
insupportable vis-à-vis de l’avenir.
PHILIPPE BOUVET
Demain
KING GEORGE PRÉSIDENT ?
Ancienne star de Monaco, du PSG et du Milan AC, Ballon d’Or France Football en 1995, George Weah joue
le match de sa vie. À 38 ans, il est candidat à l’élection présidentielle au Liberia. L’Équipe Magazine
l’a suivi en campagne dans son pays martyrisé par de longues années de guerre civile.
Et aussi : Rallye. Portrait de l’autre double champion du monde, Daniel Elena, copilote de Sébastien Loeb.
Formule 1. Entretien avec le taciturne Kimi Räikkönen, pilote malchanceux cette saison.
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VENDREDI 7 OCTOBRE 2005
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ÉRIC BOYER, manager de l’équipe Cofidis, estime que le salut du cyclisme passe aussi par la levée des non-dits.
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Le cercle vicié
PHILIPPE BRUNEL
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S’il veut sortir un jour du tunnel, le peloton doit retrouver la parole et sortir
de ses vieilles habitudes. (Photo Stéphane Mantey)
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Bleu
Noir
C’était le début de la grande légende
qui s’écrirait quelques années durant
dans une relative transparence
avant que Jacques Anquetil, en
1967, ne réveille les consciences en
déclarant se doper « parce que tout
le monde se dope ». Propos tournés
en dérision par les dirigeants de
l’Union cycliste internationale, qui
parleront de « provocation », préférant réagir sur la forme, déjà, plutôt
que sur le fond, avant d’interdire le
Normand de Championnat de France
pour avoir « contrevenu à la bonne
image de son sport ». Le cyclisme
vivait une époque charnière marquée par l’apparition des firmes
extra-sportives, des premiers directs
télévisés et par l’instauration progressive de contrôles antidopage
(sur les bases de la loi Herzog). Bientôt, on ne courrait plus le Tour de
France par équipes nationales, mais
sous l’égide des équipes de marques,
le rose magenta de la T-Mobile faisant aujourd’hui écho au maillot
havane des Molteni. Payant cher le
droit d’apparaître à l’écran, les sponsors en veulent pour leur argent.
Télé, publicité sont les mots clés d’un
nouvel engrenage.
Dans ce contexte, la bataille du
dopage n’est pas éthique. Elle est
économique, dépendante d’un système complexe qui englobe tout un
réseau d’acteurs – dirigeants, organisateurs, managers, sponsors… –
unis par des intérêts convergents,
dans un rapport d’influence et de
pouvoir. Tout est scellé, cimenté par
le secret bancaire ou médical. Les
coureurs sont bâillonnés. Ils communiquent plus qu’ils ne parlent.
« Après l’affaire Festina, rien ne sera
comme avant. » Ce commentaire,
combien de fois l’avons-nous lu,
entendu. Ce n’était qu’une formule.
Vide de sens. Sept ans après, les coureurs continuent de se doper (pas
tous, mais dans une proportion suffisamment élevée pour qu’on s’en
aperçoive). Et chaque fois, c’est la
même rengaine : quand l’un d’eux est
pris, il tombe des nues. « Non vraiment, je ne comprends pas. » Son
manager se dit trahi et promet de
mener son enquête. Pour l’UCI, c’est
un cas « isolé », « marginal »,
qu’elle traitera prudemment, en se
réfugiant derrière le juridique comme
pour mieux embrouiller l’affaire.
Chacune de ses décisions est si
lourde de conséquences, d’un point
de vue diplomatique et commercial,
que les règles morales finissent par
voler en éclats sous le poids de l’intérêt général. La seule valeur qui vaille
est celle de l’audience, de l’argent.
Voilà ce sur quoi a buté le juge Pallain. Sur un contexte politico-social
solidifié avec le temps, au point
qu’Armstrong peut se permettre de
nier ce qui était de notoriété publique
avec Anquetil. Oui, rien n’a changé
ou presque. Le silence est toujours en
vigueur, revêtant des formes différentes, selon les âges. C’est Chiappucci qui se refuse à témoigner dans
le procès Ferrari. C’est l’UCI qui sanctionne le « repenti » Simeoni. C’est
encore l’UCI qui évoque des vices de
forme là où chacun peut voir une
forme de vice. C’est un organisateur
qui rend le vent responsable de la
forte moyenne du Tour 2003
(40,940 km/h). C’est ce slogan aux
relents publicitaires qui voulait nous
vendre le « Tour du Renouveau », en
1999, à l’image du « Tour de la Santé » parti de Vittel en 1968, endeuillé
par le souvenir de Tom Simpson.
« Moi, je ne parlerai plus jamais de
dopage, rapportait récemment Sandro Donati, le Monsieur Propre du
sport italien. Il y a tellement de complicité que c’est à se taper la tête
contre les murs. D’ailleurs, officiellement, le dopage à haut niveau
n’existe pas… »
11
CYCLISME
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ENQUÊTE : FAUT-IL CROIRE ENCORE AU CYCLISME ? (3 ET FIN)
TENNIS METZ (ATP, indoor)
Un jeune, une passion Sacré derby
Malgré les affaires, le cyclisme continue de faire naître des vocations.
Rencontre avec Pierre Rolland, dix-huit ans, en formation chez Stéphane Heulot.
METZ –
RENNES –
de notre envoyé spécial
de notre envoyé spécial
L’AFFICHE GASQUET-MONFILS, le
derby des jeunes loups, est un classique des quarts de finale de l’Open de
Moselle. L’an dernier, elle avait permis
d’exhiber l’ex-espoir ré-émergent
(Gasquet) à un nouveau bleu pétaradant dans un duel de première fraîcheur. Cette fois-ci, il s’agira pour le
numéro 1 français de repousser les
assauts du numéro 3 hexagonal. Juvéniles, les deux valeurs sûres ont profité
de leurs bonifications acquises durant
une saison électrique pour asseoir
franchement leur domination sur une
scène nationale souvent désertée par
Sébastien Grosjean, poussant le
mimétisme jusqu’à triompher hier chacun très rapidement, et sur le même
score (6-2, 6-2), dans des joutes
franco-françaises tendues comme à
l’ordinaire.
Dans un match d’un niveau incertain
entre les bourdes de Clément et
quelques « enflammages » de Monfils, le plus jeune des deux se contenta
de faire céder l’ancien dans l’échange.
Tellement showman lors de son premier tour face à Chela, Monfils se
contenta de ne pas en rajouter, rationnel en fond de court et efficace au service. « Arnaud était assez tendu et j’en
ai profité, expliqua Monfils. J’ai eu la
confiance pour garder un niveau élevé.
PIERRE ROLLAND a dix-huit ans,
on le présente comme un excellent
espoir. Son palmarès (*) parle pour
lui, même s’il n’a débuté ce sport
qu’en 2001, trois ans après l’affaire
Festina. À cet âge-là, la passion
l’emporte souvent sur la réalité. Cet
Orléanais, exilé à Rennes depuis un
an au centre créé par l’ancien champion de France Stéphane Heulot pour
le compte de son club, le Super
Sports 35-AC Noyal-Châtillon, a soif
de compétitions, de victoires. « Je ne
viens pas d’une famille de cyclistes,
commence-t-il. J’ai eu de la chance
de rencontrer un entraîneur qui m’a
prêté un vélo. J’avais quinze ans. Ce
sport, on l’aime ou on le déteste.
Moi, j’ai pris goût à la compétition. »
Pierre Rolland est un garçon enthousiaste qui connaît la dure réalité de la
vie. La récente maladie de son père
l’a obligé à mettre sa passion entre
parenthèses pour travailler dans un
McDonald’s afin de subvenir aux
besoins de ses parents. « En choisissant de s’installer loin de chez lui, il a
fait un choix de vie difficile, conçoit
Heulot. Car la question que tout le
monde se pose, c’est de savoir s’il
passera un jour professionnel. Notre
philosophie, c’est lui donner tous les
moyens pour l’encourager. À cet
âge-là, ce ne sont pas les plus doués,
mais les plus volontaires qu’on doit
prendre en compte. »
« Je n’ai pas envie
d’avoir des regrets »
Vainqueur ici de la dernière étape du Circuit des Trois Provinces en septembre, Pierre Rolland veut croire que
son sport va s’en sortir.
(Photo DR)
volets du suivi longitudinal ainsi que
des contrôles internes inopinés. Je
sais que ça coûte cher pour une fédération, mais quand on nous parle de
formation, on devrait nous habituer
aux contrôles. Cette année, j’ai
gagné des courses, mais je n’ai pas
été contrôlé une seule fois. » Une
façon de rappeler à l’ordre les
anciens, de faire comprendre que la
nouvelle génération peut aussi faire
évoluer les mentalités. Qu’elle a surtout sa place dans le débat.
PHILIPPE LE GARS
(*) 15e du Championnat du monde
junior en 2004, il a remporté notamment cette saison le Tour de LoireAtlantique espoirs et une étape du Circuit des Trois Provinces.
Une si faible lueur
Quelques actes, encore trop isolés, peuvent laisser espérer de l’avenir du cyclisme. Seront-ils multipliés ?
PARFOIS, LE CYCLISME ressemble à un alcoolique incurable, qui replonge le nez dans la dive
bouteille sitôt que l’entourage a le dos tourné.
Incapable d’accepter sa maladie, et donc de
l’affronter, il ne s’en sortira pas. Le cyclisme peutil espérer changer un jour et endiguer le dopage ?
Non, si ses plus hauts dirigeants persistent à minimiser le problème, et on peut sérieusement se
demander si les deux derniers présidents en date
de l’UCI se rendent compte de leur responsabilité
quand Verbruggen traite de « brebis galeuses »
les coureurs pris pour dopage qui racontent –
pour se dédouaner, il est vrai – les pratiques douteuses d’une partie du peloton, et quand
McQuaid affirme sur un site Internet : « Une fois
dans le Pro Tour, avec les contrôles que les
équipes subissent, les coureurs ne peuvent plus
continuer à prendre des produits. »
Fermer les yeux. Depuis longtemps, le cyclisme
semble avoir emprunté cette voie et peut choisir
de la suivre encore longtemps. Ne pas blâmer
Lance Armstrong et les trois autres coureurs qui
ont pris de l’EPO sur le Tour de France 1999 ; traiter par le mépris le témoignage d’un Manzano –
son récit sur les pratiques de Kelme en 2003 n’a
débouché sur rien –, d’un Simeoni, d’un Gaumont ; laisser dire au manager de Saunier Duval,
Mauro Gianetti, que David Millar, suspendu deux
ans pour dopage à l’EPO, pourra disputer le Tour
de France 2006 dans son équipe alors que sa punition se terminera une semaine avant le départ !
Qui se souciera alors de la pression à laquelle sera
soumis l’Écossais, désireux de prouver qu’il est
encore au niveau ?
Aujourd’hui, toutes les
actions sont vitales
Le cyclisme peut continuer sur ce chemin ou alors,
enfin, écouter les petites voix qui s’élèvent, même
si elles sont isolées. Un des membres du comité
directeur de l’UCI, David Lappartient, vice-président en charge des finances à la Fédération française, s’est prononcé récemment pour « la mise
en place d’un suivi longitudinal (voir notre édition
d’hier) selon un modèle standard pour toutes les
équipes du Pro Tour. » Le médecin de cette même
FFC, Armand Mégret, vient de demander au CPLD
(Conseil de prévention et de lutte contre le
dopage) que les résultats des contrôles sanguins
effectués grâce à la méthode HR OFF (*) puissent
être utilisés à des fins disciplinaires et déboucher
sur des sanctions.
A l’étranger, le docteur Prentice Steffen, qui suivait l’US Postal en 1996, dénonce depuis neuf ans
maintenant, malgré les menaces, les dérives de
certaines personnes. A la demande de l’USADA, il
a même accepté de témoigner dans l’affaire qui
oppose devant le Tribunal arbitral du sport
l’agence antidopage américaine à Tyler Hamilton, suspendu deux ans pour dopage par transfusions.
En Suisse, l’équipe Phonak, minée la saison dernière par une succession de cas de dopage
(Camenzind, Perez puis Hamilton), vient de casser le contrat d’un de ses coureurs, Santos Gonzalez (qui, devant la justice, réclame 1 million
d’euros de dommages et intérêts) après un
contrôle interne sur la Vuelta, qui a révélé des
paramètres hors norme vis-à-vis de la charte
interne de la formation. Sur ce même Tour
d’Espagne, les dirigeants de Bouygues Telecom
ont mis à pied leur coureur espagnol Unai Yus, en
possession de médicaments non prescrits par un
des médecins de l’équipe. Et engagé une procédure de licenciement avant même de savoir si les
produits sont interdits ou pas (ils sont en cours
d’analyse). Ces deux initiatives, certes radicales,
méritent d’être saluées car, depuis des années, on
avait l’impression que les codes internes n’étaient
rédigés qu’à seule fin d’être bafoués.
Récemment, dans l’hebdomadaire L’Express,
Marc Madiot avouait avoir songé, sur le dernier
Tour de France, faire partir ses coureurs cinq
minutes derrière le peloton. « Histoire de montrer
ce qu’était le cyclisme à deux vitesses. » Pourquoi
pas ? Aujourd’hui, toutes les actions pour combattre le dopage, même symboliques, sont devenues vitales. Et si le cyclisme ne veut pas être
réduit à un grotesque spectacle, il est urgent que
les quelques personnes qui osent résister soient
entendues.
(*) Cette équation complexe permet de détecter
certaines manipulations sanguines (dont la prise
d’EPO). Pas considérée comme un test de détection, elle aboutit aujourd’hui seulement à un arrêt
de travail de quinze jours en cas de score supérieur à 133.
Bak avec mention
Vainqueur du Tour de l’Avenir, le Danois de CSC s’est de nouveau imposé hier en démarrant
avant la flamme rouge.
de notre envoyée spéciale
ÇA S’APPELLE la bonne spirale. Il y
a presque un mois maintenant, le
10 septembre, Lars Bak quittait
Montceau-les-Mines, Maillot Jaune
du Tour de l’Avenir sur les épaules.
Hier, pour son retour en France après
le GP d’Isbergues, une participation
au Championnat du monde et le Circuit Franco-Belge, le coureur de CSC
a signé un nouveau succès. « Il était
le plus fort, c’était lui qui passait les
plus gros relais », témoigne Benoît
Vaugrenard. Deuxième, le coureur
de la Française des Jeux avait misé
sur un sprint. Mais il n’a jamais eu
lieu. À 1,5 km de l’arrivée, le champion du Danemark a préféré partir,
seul, en costaud, protégé par son
coéquipier Matti Breschel qui s’est
chargé d’empêcher le retour de Vaugrenard, Rast et Scheirlinckx. Pourtant, en début de journée, Bak était
loin d’imaginer une telle issue. « Je
n’avais pas un gros moral, expliquait-il. Je ne me sentais pas super.
Puis, j’ai retrouvé de bonnes jambes
sur la fin. Ma victoire à l’Avenir m’a
donné confiance en moi et de la puis-
sance. » Bak, Vaugrenard, Breschel
et Rast étaient revenus sur l’avant de
la course à 12 kilomètres de l’arrivée
alors que l’avance de Staff Scheirlinckx (Cofidis), seul en tête à ce
moment-là, fondait petit à petit. Une
nouvelle fois hier, la course s’est
décantée dans les côtes du Sancerrois. Dans la côte de Bué, le peloton
avait éclaté en plusieurs groupes et
Philippe Gilbert, le lauréat de la
Coupe de France, Goussev, Breschel
et Scheirlinckx étaient revenus sur
les cinq échappés (Voeckler, Finot,
Buffaz, Jean-Patrick Nazon et
Habeaux). Puis, une crevaison de
Breschel avait brisé l’unité de ce
groupe et Scheirlinckx avait alors filé
seul.
Plusieurs d’entre eux se retrouveront
dimanche pour Paris-Tours. Dont
Lars Bak qui, dans l’enthousiasme de
CLASSEMENTS
1. Bak (DAN, CSC), les 196,5 km en 4 h 31’35’’ (moy. : 43,4 km/h) ;
2. Vaugrenard (Française des Jeux), à 10’’ ;
3. Rast (SUI, Phonak) ;
4. Breschel (DAN, CSC), t.m.t. ; 5. Scheirlinckx (BEL, Cofidis), à 20’’ ; 6. Clerc (SUI,
Pho) ; 7. Kirsipuu (EST, Crédit Agricole) ; 8. Feillu (Agritubel) ; 9. Michaelsen (DAN,
CSC) ; 10. Jégou (Fdj) ; … 13. Delage (Fdj) ; 15. Hushovd (NOR, C.A.) ; 16. Dion
(RAGT Semences) ; 17. Geslin (BouyguesTelecom) ; 19. Gérard (Fdj) ; 23. Engoulvent (Cof) ; 24. Delpech (Bretagne-Jean Floc’h) ; 28. Labbe (Auber 93) ; 29. Vasseur (Cof) ; 30. Bonnet (Aub), t.m.t. – 125 classés.
Coupe de France 2005 (classement final) : 1. Gilbert (BEL, Française des Jeux),
162 ; 2. Turpin (AG2R Prévoyance), 108 ; 3. Fédrigo (Bouygues Telecom), 65 ; 4.
Valentin(Aub),60 ;5. Jégou(Fdj),58 ;6. Gadret(Jartazi),53 ; 7.Plouhinec(Bretagne-Jean Floc’h), 51 ; 8. Brochard (Btl), Casper (Cofidis), Mc Gee (AUS, Fdj), 50.
Classement des jeunes : 1. Gilbert (BEL, Française des Jeux), 162 ; 2. Valentin
(Auber 93), 60 ; 3. Vaugrenard (Fdj), 49 ; 4. Mondory (AG2R Prévoyance), 47 ; 5.
Renshaw (AUS, Fdj), 44 ;
Par équipes : 1. Française des Jeux, 122 ; 2. Crédit Agricole, 81 ; 3. Auber 93, 79 ; 4.
AG2R Prévoyance, 77 ; 5. Agritubel, 77 ; 6. Bretagne-Jean Floc’h, 74 ; 7. Cofidis, 68 ;
8. Bouygues Telecom, 66 ; 9. RAGT Semences, 56.
sa victoire hier, se prenait à imaginer
pouvoir y tenir un rôle. « Avec lui,
tout est possible, avance Alain Gallopin le directeur sportif de CSC.
C’est un sacré gagneur à la tête dure
comme le sont souvent les Danois. »
À vingt-cinq ans, Bak, qui a longtemps combattu des problèmes de
poids, explose cette année (quatre
victoires cette saison) mais avoue
encore se chercher. « Je n’ai pas vraiment de spécialité, je roule bien, je
grimpe correctement, dit-il, mais je
suis attiré par les classiques. L’an
prochain, j’aimerais bien figurer
dans les dix premiers d’une grande
classique comme Paris-Roubaix ou
le Tour des Flandres par exemple. »
Passé pro en 2002, le Danois qui vit
au Luxembourg, est ambitieux mais
il ne veut pas précipiter les choses.
« Ma victoire au Tour de l’Avenir a eu
pas mal de retentissements chez
moi, au Danemark. Mais moi, je ne
suis pas le nouveau Bjarne Riis (le
manager de CSC, vainqueur du Tour
en 1996). Quoique…, ajoute-t-il.
Lorsque Bjarne avait mon âge, on ne
pensait pas qu’il pourrait un jour
gagner le Tour de France. »
BARBARA RUMPUS
VENDREDI 7 OCTOBRE 2005
ARMSTRONG : L’UCI NOMME UN
EXPERT. – Un expert indépendant,
le Néerlandais Émile Vrijman, a été
désigné par l’Union cycliste
internationale pour éclaircir les faits
liés à l’annonce dans les colonnes de
L’Équipe de la présence d’EPO dans
les urines de Lance Armstrong lors
du Tour de France 1999. Avocat et
ancien directeur de l’Agence
néerlandaise antidopage, M. Vrijman
a « la tâche de mener une enquête
complète sur tous les aspects des
analyses effectuées par le
laboratoire français (de
Châtenay-Malabry) sur les
échantillons d’urine du Tour de
France 1999 ». L’UCI a justifié sa
décision après avoir été « informée »
de l’intention de sa vieille rivale,
l’Agence mondiale antidopage,
d’ouvrir « aussi une enquête ». Elle
se dit « préoccupée par le fait
qu’une telle investigation, menée
par une partie prenante dans cette
affaire, puisse être orientée sur des
aspects qui ne rentrent pas dans ses
compétences ».
RÉSULTATS
COPPA SABATINI (1.1 [ITA],
6 octobre). – 1. Bertolini (ITA, Domina
Vacanze), les 197,7 km en 4 h 56’5’’
(moy. : 40,063 km/h) ; 2. Nocentini
(ITA, Acqua e Sapone) ; 3. Celestino
(ITA,Dom) ;4. Fischer (BRE,NaturinoSapore Di Mare) ; 5. Szczawinski
(POL, Ceramica Flaminia), t.m.t. ; 6.
Mori (ITA, Saunier Duval), à 3’’ ; 7.
Santambrogio (ITA, Team LPR), m.t. ;
8. Bernucci (ITA, Fassa Bortolo), à 8’’ ;
9. Solari (ITA, Dom), à 12’’ ; 10. Anza
(ITA, Asa), à 16’’.
FRANCK RAMELLA
Dotation : 323 250 Premier tour : Soderling (SUE) b. Luczak
(AUS), 7-6 (7-4), 6-3 ; Seppi (ITA) b. Pavel
(ROU), 7-5, 7-6 (7-2) ; Ljubicic (CRO) b.
Santoro, 4-6, 6-1, 7-6 (7-3) ; Davydenko
(RUS) b. Llodra, 6-4, 6-4 ; Monfils b.
Clément, 6-2, 6-2 ; Gasquet b.
Mathieu, 6-2, 6-2.
FILDERSTADT (WTA Tour, indoor, dur)
Henin n’en sort pas
Balayée par Pennetta, la championne de Roland-Garros est en plein doute.
FILDERSTADT – (ALL)
de notre envoyé spécial
IL FALLAIT SE FROTTER les yeux
pour y croire. Le tableau d’affichage
indiquait 6-4, 5-0 pour Flavia Pennetta (30e à la WTA). L’identité de sa
victime interpellait. La championne
belge évita la bulle (6-4, 6-3 finalement), mais pas le gros point d’interrogation qui plana sur une conférence d’après-match aussi rapide
que crispée. La reine incontestée de
la saison sur terre (24 succès d’affilée
conclus par l’apothéose de RolandGarros) est redescendue de son
nuage. Éliminée en huitième à l’US
Open, l’ancienne numéro 1 mondiale n’a pas remporté un match
depuis. Tarabustée par une douleur
à une cuisse, elle avait hésité à venir.
Les médecins lui ont affirmé que le
repos ne servait à rien. Cette douleur
est partie d’un blocage du dos survenu à Berlin. Le problème a irradié
vers cette même cuisse. Descendu
dans la jambe et peut-être aussi
DOMINIQUE ISSARTEL
COUPE DE FRANCE – PARIS-BOURGES
BOURGES –
TRÈS COURT. – FABRICE SANTORO, souvent spectaculaire, a poussé Ivan Ljubicic au tie-break de la dernière manche après avoir sauvé deux balles de match,
dont l’une après avoir remis deux smashes du Croate. Mais le Français a dû s’incliner face à la force de frappe d’un Ljubicic très efficace au service. « Parfois, ça
ressemblait à des séances de tirs au but, a dit Santoro. Mais je n’ai pas vraiment de
regrets car Ivan a réussi le tie-break parfait, avec trois aces et un super passing. »
FABRICE SANTORO TOUJOURS n’est pas très sûr que les organisateurs du
tournoi de Madrid (Masters Series) pourront mettre à exécution leur menace de ne
pas faire jouer la compétition de double (s’opposant ainsi au dépôt d’une plainte
en justice contre l’ATP par les joueurs de double mécontents du nouveau format
préconisé par l’association du tennis pro). « Il y a un cahier des charges et on ne
peut pas agir comme ça sur un coup de tête. » MICHAËL LLODRA, pour
reprendre une autre terminologie footballistique, a raté les moments stratégiques
des deux mi-temps, breaké à la fin du premier set et au début du deuxième par
Nikolay Davydenko. Volontaire en début de match, le Français a eu du mal ensuite
à résister au pressing du Russe, tête de série no 1. « Je savais qu’il fallait prendre
des risques face à lui, a dit le Français. Mais j’ai raté des choses à ma portée. »
OLIVIER MUTIS, tombé à la 487e place mondiale, a décidé de rejoindre la cellule
du centre national du Luxembourg où il s’entraînera avec le Luxembourgeois
Gilles Muller et tout son staff. – F. Ra.
Dotation : 540 000 Deuxième tour : Petrova (RUS) b. Likhovtseva (RUS) 6-1, 6-1 ; Mauresmo b.
Jankovic (SEM) 6-0, 40-0 ab. ; Dementieva (RUS) b. Dechy 5-7, 6-3, 6-4 ; Clijsters
(BEL) b. Sprem (CRO) 6-3, 6-2.
AUJOURD’HUI. – Quart de finale :
Mauresmo- Petrova.
monté dans la tête. C’est une Henin
fantomatique, écrasée sur ses
appuis, notamment au service, qui
offrit à l’Italienne la première victoire
de sa carrière sur une joueuse du top
5. La compagne de Carlos Moya, brillante en début d’hiver sur terre battue (titres à Bogota et Acapulco),
joua bien le coup, mais brilla surtout
des limites de sa prestigieuse victime. « J’étais très loin de mon meilleur niveau, confiait cette dernière.
La douleur est encore présente, mais
ce n’est pas une excuse. À partir du
moment où je décide de jouer,
j’assume. » Comment sortir de cette
spirale ? « Difficile, répond-elle. Je
manque de matches et donc de
repères. Tous ces hauts et ces bas
sont durs à gérer. Oui, j’ai du mal à
gérer ce moment difficile. Mais bon,
j’en ai connu d’autres dans ma carrière. J’espère pouvoir surmonter
celui-là. »
Elle est inscrite à Zurich, mais il n’est
pas certain qu’on l’y voit. – P. Co.
DOMMAGE, DECHY. – On crut longtemps que Nathalie Dechy allait réussir là
où Amélie Mauresmo et Mary Pierce avaient échoué en Fed Cup. Bien partie face à
Elena Dementieva, avec le gain du premier set (7-5), la numéro 3 française, servait
à 4-5 dans une troisième manche où elle avait pourtant fait le break la première
pour revenir une nouvelle fois à égalité. Mais le travail de « rouleau compresseur »
de la Russe (l’expression est de la Française) avait eu raison de la résistance du
challenger (no 15 à la WTA contre no 8).
La protégée de Sven Grönefeld accoucha d’un vilain jeu marqué par une double
faute et deux autres fautes directes. C’en était fait des espoirs de Nathalie Dechy
de s’offrir le scalp du bourreau des Françaises à Roland-Garros. « Encore raté »,
dira-t-on pour une Dechy qui frappe toujours à la porte du top 10 mondial. Pourtant les impressions du bord de terrain étaient hier concordantes : il ne manque
plus grand-chose. Le service paraît le chantier le plus immédiat. « Sven m’a dit de
ne pas avoir à rougir de cette défaite, racontait l’intéressée. Ses deux seuls regrets
sont d’avoir lâché un deuxième break au deuxième set au lieu de me maintenir
dans la manche et d’avoir globalement été moyenne au service. » Nathalie Dechy
prend maintenant la route de Moscou, avec un objectif inchangé : se qualifier pour
le prochain Masters.
Il ne reste donc qu’une seule Française. Amélie Mauresmo qui ne resta que trente
minutes face à la Serbe Jankovic qui, malade, abandonna à 6-0 et 40-0 pour la
Française. Aujourd’hui, la numéro 4 mondiale retrouve pour la quatrième fois
cette année une joueuse qui, elle, est en pleine santé. Nadia Petrova a démoli hier
Likhovtseva (6-1, 6-1) « Ça va se jouer probablement sur des petits riens », prévient Mauresmo, plus que vigilante. – P. Co.
TOKYO (ATP, dur)
RÉSULTATS
Puerta lutte et chute
TOKYO (WTA Tour, dur,
145 500 , 3-9 octobre). – Deuxième tour : Zvonareva (RUS) b.
Peer (ISR), 6-3, 7-5 ; Mirza (IND) b.
Nakamura (JAP), 6-1, 6-4 ; Craybas
(USA) b. Dulko (ARG), 6-3, 6-3 ; Kirilenko (RUS) b. Nagyova (SLQ), 6-4,
6-2 ; Vaidisova (RTC) b. Fujiwara
(JAP), 6-4, 6-2 ; Golovin b. Obata
(JAP), 6-1, 6-4 ; Sugiyama (JAP) b.
Pin, 3-6, 6-3, 6-4.
TASHKENT (OUZ, WTA Tour,
indoor, 116 000 , 3-9 octobre). –
Deuxièmetour : Bondarenko(UKR)
b. Laine (FIN), 6-4, 6-2 ; Camerin (ITA)
b. Gagliardi (SUI), 6-2, 6-1 ; Bychkova
(RUS) b. Parra Santonja (ESP), 6-3,
6-1 ; Vesnina (RUS) b. Obziler (ISR),
3-6, 6-4, 6-0.
SÛREMENT PAS dans les meilleures
dispositions pour exercer son métier,
Mariano Puerta a néanmoins fait
bonne figure hier, à Tokyo, avant de
céder face à Marcos Baghdatis en
huitième de finale. Après avoir sauvé
trois balles de match au tie-break du
deuxième set, finalement arraché
13-11, l’Argentin s’est incliné en trois
manches 6-2, 6-7, 7-5 puis s’est exprimé sur l’affaire de dopage dont il est
l’épicentre. « Je ne pense pas que ce
qui a été écrit sur moi ait affecté mon
jeu, a-t-il insisté. Tout cela m’a surpris
et j’ai pris les dispositions légales
nécessaires. J’ai entendu une rumeur
comme quoi j’aurais pris un médicament pour soigner un rhume mais c’est
complètement faux. Je n’ai pas été
malade durant les deux semaines (de
Roland-Garros). » Puerta a tenu à
préciser toutefois que le médecin lui
avait « simplement donné un antiinflammatoire » pour soigner une
cuisse douloureuse à la suite de sa
demi-finale contre Nicolay Davydenko.
Parmi les joueurs, l’Américain Taylor
Dent, présent à Tokyo, a volé au
secours de l’Argentin en déclarant :
« Le système me déçoit. Il y a eu une
fuite concernant les résultats des tests,
et ce n’est pas juste. L’ATP devrait
prendre des mesures pour que ça ne se
reproduise plus. Mariano Puerta
mérite un traitement équitable. »
Dotation : 636 000 Deuxième tour : Stepanek (RTC)
b. Vanek (RTC), 7-5, 6-4 ; Dent (USA)
b. Tursunov (RUS), 6-3, 7-6 (7-3) ; Ancic
(CRO) b. Gambill (USA), 3-6, 6-3, 6-4 ;
Moodie (ASF) b. Youzhny (RUS), 6-1, 3-6,
6-3 ; Nieminen (FIN) b. Schüttler (ALL),
6-1, 6-1 ; Horna (PER) b. Karanusic (CRO),
6-2, 7-5 ; Saulnier b. Sluiter (HOL), 6-3,
6-7 (5-7), 7-5 ; Arthurs (AUS) b. Monaco
(ARG), 4-6, 6-1, 6-4. Huitièmes de
finale : Baghdatis (CHY) b. Puerta (ARG),
6-2, 6-7 (11-13), 7-5 ; Ginepri (USA)
b. Muller (LUX), 6-4, 6-4 ; Ancic (CRO)
b. Saulnier, 6-2, 6-1 ; Phau (ALL)
b. Carlsen (DAN), 6-1, 6-2.
« FIEL » CUP. – On a beaucoup parlé de Fed Cup au début du tournoi de
Filderstadt. Coup sur coup, Justine Henin et Anastasia Myskina ont ainsi
renoncé à la prochaine édition. Désormais très soucieuse de préserver un
physique qui lui a joué des tours lors des deux dernières saisons, la
championne de Roland-Garros estime que cette épreuve ne fait plus partie de
ses priorités. De ce fait, sa compatriote Kim Clijsters réserve sa réponse.
« Avec Justine dans le coup, expliquait-elle avant-hier, la réponse était toute
trouvée. Maintenant, ça se complique. » Compliqué aussi le scénario qui a
conduit Myskina à retirer la Fed Cup de son programme. « Après avoir gagné
le titre à Moscou et ensuite à Paris, je ne vois pas comment je pourrais
connaître quelque chose d’aussi fort », expliqua-t-elle. L’argument est
recevable, sauf que la rumeur voudrait que Myskina s’écarte judicieusement
pour laisser la place à Sharapova, avec laquelle la cohabitation serait
impossible. Cette version de son retrait, ainsi exposée par certains
journalistes russes à Moscou, aurait provoqué sa fureur. Tout ça n’est pas bon
pour une compétition régulièrement snobée par les stars du circuit. – P. Co.
PAGE 11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Heulot, pourtant très réaliste, ne se
veut pas fataliste : « C’est faux de
dire que le dopage empêche les
jeunes d’aller vers le cyclisme. Il y a
deux semaines, nous avons organisé
une opération portes ouvertes.
Depuis, nous n’avons jamais vu
autant de demandes d’inscriptions.
Et dans les magasins de Super
Sports, notre sponsor, il y a depuis ce
jour-là rupture de stocks de nos maillots. »
Reste la réalité du dopage. Éternel
problème pour lequel Pierre Rolland
vous rappelle à l’ordre juste avant de
conclure. « Au fait, vous ne m’avez
pas parlé des contrôles dans le milieu
amateur, s’étonne-t-il en précisant
que son équipe lui impose les trois
L’autre rencontre de l’officieux championnat de France ne regorgea pas non
plus d’émotions. « Dès le début du
match, je ne suis pas arrivé à me relâcher, commentait aussitôt Paul-Henri
Mathieu pour tenter d’expliquer le
non-événement. Et je pense que c’est
plus moi qui ai perdu le match que
Richard qui l’a gagné. J’étais en
dedans, ça m’arrive de temps en
temps. Il faut lutter contre ça. » Maîtri-
Bleu
Rouge
ses convictions. L’ancien champion
de France, qui a monté cette structure en 1998 avec deux autres
anciens pros, Xavier Jan et Lylian
Lebreton, est conscient que l’avenir
de son sport passe aussi par cet
encouragement des jeunes. « Je leur
répète que notre expérience avec
eux ne peut durer plus de quatre ans.
C’est pour cette raison qu’on ne
prend jamais d’anciens coureurs,
ceux qui ont connu d’autres habitudes ailleurs. Ce roulement est
important, ça évite de pervertir les
gars. C’est le dopage, mais aussi les
courses achetées. C’est parce qu’ils
sont jeunes dans ce sport qu’on doit
éviter de leur faire croire n’importe
quoi. »
« On va se marrer
avant, pendant
et après »
sant le match de bout en bout face à un
Mathieu qui alterna d’abord les points
gagnants (rares) avec les fautes
directes (multiples), Richard Gasquet
finit par désespérer le Strasbourgeois,
insubmersible dans la filière revers
contre revers et épatant sur quelques
accélérations détonantes.
Déjà très consistant mercredi lors du
premier tour face à Beck, le numéro 12
mondial semble de moins en moins
souffrir de son coude qui ne le gêne
plus que sur quelques « tiraillements ». Et s’il a eu des vertiges la
semaine dernière, il ne peut désormais
que s’étourdir de ses facultés à transcender ses premiers tours de tournois
et de sa marge de progression vers les
sommets mondiaux. « Puerta dopé ?
Tant mieux pour moi, je vais passer
devant lui, avait-il ricané mercredi soir
à l’annonce du cas positif de l’Argentin
à Roland-Garros. Se faire choper une
fois, c’est déjà gros. Deux fois, c’est
énorme… »
Rayon tennis pur, le Français pouvait
se féliciter d’avoir trouvé un compromis très intéressant au service entre la
douleur à négocier et les impératifs du
haut niveau. « J’arrive à servir à
70 %-75 %, avec des premières balles
bien variées qui me rapportent pas mal
de points. Ça ne sert à rien de servir
toujours à 200 km/h… Et dans le jeu, je
suis solide pour l’instant. » La saison
dernière, le quart de finale des enfants
terribles du tennis français avait
réservé des séquences très tendues
que Gasquet, qui l’avait alors emporté,
ne s’attend plus à revivre un an après.
« Avec Gaël, on était moins forts, on se
connaissait moins. Là, on est bien plus
haut au classement. On est plus
copains, on se voit toute l’année. Ça va
faire bizarre de se retrouver. On va se
marrer avant le match, après et même
pendant. Mais il va falloir gagner. »
Jaune
Bleu
Jaune
Pourtant, il doit faire face à ses
proches, ceux qui n’ont rien à voir
avec le cyclisme.
« Beaucoup de mes copains doutent. Mais je les rassure, car je crois
que c’est possible de réussir proprement. Je n’ai rien perdu de mes ambitions, je veux toujours aller le plus
haut possible. Et depuis deux
semaines, la médaille de bronze de
Geslin à Madrid est un argument de
poids. » Sa façon de penser peut
sembler idéaliste, mais il insiste :
« Je ne veux pas un jour me dire :
“Ah, si j’avais su !” Je n’ai pas envie
d’avoir de regrets, la solution, c’est
de se donner à fond. »
Il a trouvé dans le club de Stéphane
Heulot un état d’esprit en phase avec
J’ai eu pas mal de réussite dans ce que
j’ai tenté, mis à part deux ou trois
folies. Et si je suis resté calme cette
fois-ci, c’est parce qu’on ne peut pas
comparer un match contre un Français
avec un autre. On est plus réservé
quand on joue face à des amis. »
Et surtout face à un « ami » qui avait
su se montrer si généreux en points
offerts. « Ça faisait un moment que je
n’étais pas passé à côté comme ça,
regrettait Clément. C’est dommage,
parce qu’on ne peut pas dire que je ne
sentais pas bien la balle. C’était loin
d’être mauvais tennistiquement. Mais
j’ai raté dix à quinze points, souvent en
coups droits, sur des balles faciles. Et
évidemment, ça a fait la différence
face à un Gaël très vif pour remettre la
balle. Dommage, vraiment, on aurait
pu faire un bon match de guerrier… »
Noir
Noir
De la volonté, Pierre Rolland en a à
revendre. Si, sur les quinze gamins
qui composaient l’effectif de son premier club, seuls deux ont persévéré,
lui ne veut pas mettre ça sur le
compte des affaires de dopage. « Je
n’y pense pas vraiment, affirme-t-il.
Je suis au courant, mais jamais ça ne
m’a freiné dans mon envie. À seize
ans, je ne crois pas qu’on puisse tout
comprendre de ce qui se passe chez
les pros. On fait du vélo le mercredi
pour s’amuser en pensant à la course
du dimanche. Mes parents ont toujours pensé que c’était mieux de me
voir sur un vélo que de traîner dans la
rue. » Mais les risques de dopage ?
« Il ne faut pas mettre tout le monde
dans le même sac, se défend-il.
Quand j’ai entendu à la radio ce qui
se passait avec Armstrong, j’ai vite
coupé le poste. Je n’avais pas envie
de casser mon rêve, mais je ne pense
pas non plus faire partie de la même
planète. »
Vainqueurs aisés de Mathieu et Clément, Gasquet
et Monfils se retrouvent aujourd’hui dans le duel attendu
des impétueux espoirs français.
12
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PROLONGATIONS
DIALOGUES DE LAMES
RENCONTRE
À la veille des Mondiaux en Allemagne, les escrimeurs Laura Flessel et Brice Guyart ôtent les masques.
Elle, épéiste, double championne olympique. Lui, fleurettiste, double champion olympique. Laura Flessel et Brice
Guyart, les deux grands personnages de l’escrime française, ont eu beaucoup de mal à trouver une date commune sur leur agenda pour se rencontrer et échanger leur
expérience. C’est à Vittel, pendant le stage terminal avant
les Mondiaux, qui débutent demain à Leipzig, que ce duo
toujours en quête de médailles a conversé. Parler à cœur
ouvert de leur sport, de leur passion. De la vie en général.
TÉLÉVISION
''
FORMULE 1
DOCUMENTAIRE
GYMNASTIQUE RYTHMIQUE
TENNIS
TENNIS
''
taekwondo. Il y a beaucoup de similitudes au niveau de l’approche de la
compétition, du respect d’autrui
aussi.
– B.G. : Dans ma comparaison
entre l’escrime et le canoë-kayak, je
veux surtout insister sur la mentalité
commune, la même façon de vivre et
de voir son sport. D’évoluer dans un
sport sain et simple. J’espère toujours conserver ces valeurs-là et, le
jour où je commencerai à les perdre
de vue, je me poserai des questions…
MAGAZINE
TPS Foot 120 min
20.55
Motors TV 30 min
« Made in France. »
RUGBY
12.00
Rediff. à 18 h
Eurosport 360 min
KICK-BOXING
Sport + 105 min
Rediff. dimanche à 15 h 15
22.35
Paris Première 260 min
Grand Tournoi. 1 re manche.
À Marrakech (MAR).
L’Équipe TV 26 min
Championnat du monde.
AMEX Championship. 2 e jour. À San Francisco (USA).
Canal + 95 min
Rediff. dimanche à 12 h 35 Canal + sport
GOLF
19.00
22.45
FORMULE 1
19.00
ESPN Classic Sport 60 min
FORMULE 1
Canal + Sport 120 min
FORMULE 1
20.00
20.00
Eurosport 15 min
À voir.
Eurosport 60 min
Eurosport 45 min
05.45
Championnat du monde 2005.
Grand Prix du Japon. Qualifications. À Suzuka (JAP).
ESPN Classic Sport 60 min
Rediff. demain à 7 h 30
03.15
Championnat du monde 2005.
Grand Prix du Japon. Essais libres 4. À Suzuka (JAP).
Rediff. demain à 15 h 40
Sport + 120 min
01.45
Championnat du monde 2005.
Grand Prix du Japon. Essais libres 3. À Suzuka (JAP).
19.25
« Ligue 2 Mag. »
21.00
Championnat d’Angleterre. Play-offs.
St Helens Saints - Bradford Bulls. Voir article.
13.30
« ESPN Big Fights.
Poids légers. »
ESPN Classic Sport 90 min
RUGBY À XIII
13.00
Euro Espoirs 2006. Eliminatoires. Groupe 4.
Suisse-France. À Schaffhouse (SUI).
21.00
1 er test-match 1968.
Nouvelle-Zélande - France. Résumé.
Sport + 180 min
Coupe de l’UEFA 1995-1996. Finale.
Paris-SG - Rapid Vienne (AUT).
FOOTBALL
20.30
Rediff. à 19 h
Page spéciale Suisse-France.
FOOTBALL
Eurosport 135 min
FOOTBALL
Eurosport 90 min
ATP. Open de Moselle.
Tournoi de Metz. Quarts de finale.
MAGAZINE
20.15
Ligue des champions. 1 re phase. 2 e journée.
Liverpool-Chelsea.
11.00
WTA tour.
Tournoi de Filderstadt (ALL). Quarts de finale.
TENNIS
Rediff. à 12 h 30
ESPN Classic Sport 120 min
ATP.
Tournoi de Tokyo (JAP). Quarts de finale.
Eurosport 75 min
ZAP
Intéressant.
20.10
France 3 5 min
LOTO FOOT
Ce que j’aime chez Brice,
c’est son côté
perfectionniste.
Il donnera tout
et peu importe
le handicap de départ
(Laura Flessel)
Ligue 2. 11 e journée.
Sedan-Montpellier.
Eurosport 75 min
11.00
Championnats du monde. 3 e jour.
À Bakou (AZE).
TOUT LE SPORT
''
FOOTBALL
06.45
« Films officiels des Jeux Olympiques d’hiver.
Sapporo 1972 », de Masahiro Shinoda.
MAGAZINE
– Les sports dits confidentiels
sont aussi souvent moins touchés par le dopage. Comment
avez-vous réagi, Brice, lorsque
Laura a traversé son affaire de
coramine glucose (2) ? Cela
appelle-t-il plus de vigilance ?
– B.G. : Bien sûr. J’étais jeune. Pour
moi, c’est des choses qui ne peuvent
pas nous arriver, car on est bien
encadrés, dans notre petite bulle.
Mais ça apprend aussi à savoir qu’il
ne faut compter que sur soi. Il faut
être plus méfiant,
plus professionnel encore sur
tout ce qui est
préparation,
nutrition. Quand
j’étais jeune, en
CREPS, j’ai fait de
l ’ a u t o m é d i c ation… Avec du
recul, je me dis
que c’était complètement
absurde. Tu as
une angine, un mal de nez, tu prends
un truc sans réfléchir. Avec l’expérience, les regroupements, avec
l’histoire de Laura, ça t’apprend à
faire attention…
– L.F. : Moi, je n’en parle plus…
– Et quand vous voyez les
affaires de dopage, comme en
cyclisme les révélations sur
Lance Armstrong, qu’est-ce
que cela vous inspire ?
– B.G. : Moi, l’article ne m’a pas
étonné. Je me demandais quand il
sortirait. Il est sorti cet été, voilà…
– L.F. : La question à se poser maintenant, c’est : quand fera-t-on un vrai
nettoyage en cyclisme ? Faut-il faire
deux compétitions ? En raccourcissant les compétitions, en rallongeant le temps de récupération, on
arriverait peut-être à des valeurs
plus saines…
– B.G. : Tout ça m’interpelle.
Armstrong prend tout sur la tête,
mais c’est en fait un cercle vicieux.
C’est la difficulté du sport et la
médiatisation qui exigent d’aller
toujours chercher plus loin, plus
haut. À un moment, il y a un pas à ne
pas franchir. J’espère n’avoir jamais
à me poser cette question, mais ma
réponse sera claire. Il faut voir ce qui
engendre ce genre de conduite de
dopage : les médias, l’argent. C’est
en ce sens que je dis qu’un sport
comme le nôtre reste sain : on n’a pas
toutes ces questions à se poser.
– Laura est l’emblème de
l’escrime f ran çais e, mais
quand on lui cherche un successeur, c’est votre nom, Brice, qui
vient en premier à l’esprit…
– B.G. : Ça me fait rire, moi… Leader, successeur…
– Mais tout groupe a besoin de
leaders…
– B.G. : Oui, mais ça se fait naturellement, il ne faut pas forcer les
choses. Le leader, ce n’est pas forcément le meilleur, le plus fort. C’est
une personne qui sait écouter,
nécessaire pour que le collectif soit
plus fort, pour emmener elle-même
et les autres vers le haut. Ça, je ne
l’avais pas compris avant.
– L.F. : Je suis quand même très
contente de ne plus être la seule, de
pouvoir partager l’image de
l’escrime… Aujourd’hui, il y a plusieurs têtes d’affiche. Il n’y a plus la
Laura Flessel. L’escrime n’est plus un
nom, mais un ensemble de personnes qui font en sorte de promouvoir leur sport. Par contre, je déplore
qu’on mette des personnes en compétition. Il ne faut pas chercher à
dire : le successeur d’un tel ou d’une
telle. Il n’y a pas de reprise de flambeau. Nous sommes tous là pour
ANNE LADOUCE
et MARC VENTOUILLAC
(1) En remportant le Challenge Rommel, Guyart, encore junior, se sélectionne pour les JO 2000.
(2) Produit interdit que lui avait administré un kiné de l’équipe de France sur
une Coupe du monde et qui avait occasionné un contrôle antidopage positif.
Deu
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(fl
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Mondiaux à Leipzigg)
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2 ((1 en indivviduel + 1 par équipes)
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(1 en individuel + 1 par équipess) 2 Bronzze
2 ((1 en indivviduel + 1 par équipes)
(aavec ces Mondiaux à Leipzig)) 4
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
Championnat du monde 2005.
Grand Prix du Japon. Essais libres 2. À Suzuka (JAP).
DOCUMENTAIRE
– Y a-t-il d’autres sports dans
lesquels vous auriez pu trouver
un tel équilibre ?
– B.G. : Oui. Il y en a plein. Je peux
en citer un, surtout parce que je
trouve que la personne qui le représente incarne bien toutes ces
valeurs. C’est le canoë-kayak et Tony
Estanguet. Un mec comme Tony partage la même vision, les mêmes
valeurs que nous. On est sur la même
longueur d’onde.
– L.F. : Moi, ce serait le karaté et le
20.15
France 3 5 min
À ne pas rater.
Les cases vertes
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Ce soir 19: 00
PAGE SPÉCIALE
> ÉQUIPE DE FRANCE
Vincent Couëffé et notre consultant Angel Marcos envoyés spéciaux à Berne
> FOOTBALL
Sport + joue le XIII
SPORT +. 21 heures. Rugby à XIII. St Helens - Bradford. 105’.
RODOLPHE PIRÈS. En voilà un du
monde du rugby qui ne saurait être
suspecté de sectarisme. Il a joué à XV
(talonneur à Albi), il s’amuse actuellement à XIII (arrière de Paris-Nanterre).
Il commente des rencontres à quinze, il
en commentera aussi à XIII, et dès ce
soir avec Louis Bonnery, ancien DTN. Si
Pirès est particulièrement heureux de
ce retour de la discipline sur les écrans,
il n’est pas le seul. « Des spectateurs
du quinze et des joueurs quinzistes de
haut niveau me demandaient régulièrement quand ils pourraient revoir du
XIII à la télé », raconte-t-il comme
pour signifier la fin de la stupide guerre
qui opposa les deux rugbys.
Depuis vingt-cinq ans, les treizistes
n’avaient pas été gâtés par la télé si
l’on excepte une parenthèse sur Eurosport (qui retransmit un temps le
Championnat de France) et une autre,
plus tôt encore, quand le PSG XIII participa à la Super League anglaise. Justement, c’est avec la Super League et le
choc des play-offs entre St Helens et
Bradford que le XIII (« un rugby
d’attaque, très aéré », dit Pirès)
fait son retour ce soir en direct.
Le 18 octobre, Sport + proposera la
ESPN range sa grille
À 11 HEURES, TENNIS ; midi, sports olympiques ; 19 heures, football… La nouvelle grille de programmes d’ESPN Classic Sport, lancée au début du mois, est
rangée comme une caserne. Pour mâcher le travail du téléspectateur zappeur, les
responsables de la chaîne ont décidé d’établir cette année une programmation
immuable chaque jour de la semaine. « Sur le câble et le satellite, bien plus que sur
les chaînes hertziennes, ce qui est important, c’est de pouvoir installer des rendezvous réguliers, explique John Palfrey, responsable de la programmation d’ESPN. Il
y a tellement de chaînes de télévision que les téléspectateurs ont tendance à se
retrouver aux mêmes heures sur les mêmes chaînes. » Comme ces pics d’affluence
tournent souvent autour du ballon rond, ESPN a choisi de programmer du football
à 19 heures, ce qui, pour ce genre de chaîne, constitue l’horaire le plus recherché.
En cette saison de Coupe du monde, le foot sera d’ailleurs l’un des thèmes centraux d’ESPN, de même que les sports de neige, JO de Turin obligent. « On est là
pour compléter et précéder l’information », souligne Palfrey. Une politique qui
n’exclut pas de s’intéresser à des sports moins « classic » : chaque week-end, des
sports extrêmes et américains (X-Games) seront programmés pour séduire le
public jeune.
FRANÇOIS-GUILLAUME LEMOUTON
PAGE 12
finale de cette compétition que disputera l’an prochain un club français,
l’UTC de Perpignan. En attendant,
Sport + retransmettra aussi le Tri
Nations avec Angleterre, Australie,
Nouvelle-Zélande (du 15 octobre au
26 novembre), la finale de la Coupe
d’Europe (5 novembre) et encore
France-Australie et France - NouvelleZélande (12 et 18 novembre). De quoi
contenter toute la planète Ovalie.
BERNARD DOLET
L’ÉQUIPE TV
6. Édition du matin. 10. Édition de la journée.
11. Page rugby (également à 14. et à 16.).
18.30 La Grande Édition (à .30 de chaque
heure, jusqu’à 21.30). 19. Page spéciale
Suisse-France (toutes les heures, jusqu’à 22.).
22.30 Édition de la nuit.
INFOSPORT
6. Journal toutes les demi-heures (puis tous
les quarts d’heure à partir de 10.). 18. La
Grande Heure.
LE COIN DES RADIOS
Toute la journée. France Info. À .8 et à .38 de
chaque heure, chronique sportive. 6.40 et
7.40 France Inter. 6.45 RTL. Le Journal des
sports. 7.40 Europe 1. Sports. 16. RMC. DKP.
18. RMC. Larqué Foot. 18.53 RTL Mégasport.
19. Sud Radio. Rugby Club. 19.30 RMC. Global
Sport. 20. Europe 1. Multiplex football.
Ligue 2. 20. RMC. Intégrale Sports. 20. RTL.
RTL Foot. 20.30 France Inter (GO). Interfootball.
VENDREDI 7 OCTOBRE 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
l’anonymat, on a de nouvelles sollicitations alléchantes, attrayantes. Au
niveau purement sportif, les années
postolympiques sont deux fois plus
dures. Les adversaires s’attendent à
tirer contre le champion olympique
et veulent faire le match de leur vie.
– B.G. : L’année après les Jeux, on
se pose forcément des questions sur
ce qu’on peut encore aller chercher.
De quoi ai-je envie ? Il y a une petite
baisse de motivation ou, en tout cas,
une remise en question par rapport à
tout cela.
– L.F. : Les Jeux, c’est la compétition la plus regardée. Il y a donc des
changements au niveau de l’entourage familial, amical, de l’extra-sportif. Il y a plein de nouveaux domaines
qu’on ne connaissait pas forcément… On doit faire un écrémage.
– L.F. : C’est la chose à ne pas faire.
Il faut qu’on revienne aux vraies
valeurs du sport. Il faut apprendre
aux entraîneurs à taper du poing sur
la table, à mettre en avant le respect
de l’arbitre.
– B.G. : Ce qui est vicieux làdedans, c’est le fait que ce geste soit
médiatisé, rediffusé… Quelque
part, ça devient du spectacle et ça
plaît. C’est ça qui est dommage. On
passe à côté des vraies valeurs du
sport pour entrer dans des dérives.
– L.F. : En remontrant ces images en
boucle, c’est…
– B.G. : Ça donne des idées…
– L.F. : Oui, c’est du voyeurisme et
les gens aiment bien ça. Aujourd’hui,
il faut réapprendre le respect
d’autrui.
– Amateurs, vous continuez
une activité universitaire, professionnelle, à côté de votre
sport. Est-ce une question
d’équilibre ?
– B.G. : Je ne me vois pas faire seulement de l’escrime, je deviendrais
fou. Mes études me permettent de
rencontrer d’autres personnes, qui
ont une façon de penser différente,
qui relativisent. Quand je reviens
dans mon sport, cela me permet de
voir les choses avec une autre
approche, plus objective.
– L.F. : J’ai besoin de cet équilibre,
de parler à des personnes qui
connaissent une autre routine que la
mienne. De retour dans l’escrime, le
quotidien, la vie professionnelle,
tout ça est oublié. Je me fais plaisir et
je n’en suis que plus forte.
Bleu
Laura a toujours eu
cette rage de vaincre
pour gagner ses matches,
mais aussi pour défendre
sa cause, la passion
de son sport
(Brice Guyart)
VITTEL. – Deux doubles champions olympiques, deux stars dans un sport largement pourvoyeur de médailles : pour Brice Guyart et Laura
Flessel, il faut revenir aux vraies valeurs, loin des dérives et des excès de la médiatisation.
(Photo Mao)
Jaune
Rouge
Jaune
''
Cela demande du temps et, pourtant, il faut répondre très vite à
toutes ces questions. En parlant avec
Brice, je me revois quelques années
en arrière… S’il fallait nous comparer, ce serait la Laura de 1997 et le
Brice de 2005. On a tous les deux
cette même curiosité, cette envie de
sortir de l’escrime… Tout de suite
après Athènes, Brice m’a dit avoir été
approché par des agents. C’était
exactement la même chose ! J’avais
envie de voir l’envers du décor de la
mode, j’en ai profité.
– Quand on parle de mode,
Brice, ça vous intéresse ?
– B.G. : Oui, j’y fais attention.
Quand je suis arrivé à Sydney,
en 2000, j’étais l’as de pique. (Flessel
éclate de rire.)
– L.F. : J’ai toujours connu Brice très
attentif à son allure. Il a fait modifier
le comportement vestimentaire des
autres fleurettistes. C’était du
n’importe quoi et c’est devenu bien.
Le poulet (le surnom de Guyart dans
le milieu de l’escrime) qu’il y avait sur
sa housse avait changé : c’était devenu un coq bien apprêté. C’est toi, le
plus jeune arrivé, qui as relooké tout
le monde.
– Votre sport sort vraiment de
l’ombre tous les quatre ans.
Comment vivez-vous cette
médiatisation occasionnelle ?
– L.F. : Quand j’ai commencé, j’ai
signé pour une discipline qui me plaisait. Du coup, je reste passionnée.
Aujourd’hui, on gagne un petit peu
d’argent et on pourrait revendiquer :
“Regardez-nous plus souvent...”
Mais non, il faut replacer les choses
dans leur contexte. On est actuellement le sport français le plus pourvoyeur de médailles aux Jeux et les
gens le suivent de plus en plus à la
télé. La nouvelle politique fédérale
prévoit 100 000 licenciés en 2012 ;
notre but est donc de travailler et de
fidéliser les gens.
Après, on verra. Je
c o n t i n u e
l’escrim e, ca r
j’aime ça, je me
fais plaisir. Et ça
marche !
– B.G. : Il faut
savoir pourquoi tu
fais un sport, ce
qui te prend les
tripes quand tu le
pratiques. La finalité, ce n’est ni
d’être médiatisé ni de pouvoir
gagner sa vie. Tu le fais car tu es passionné, tu as ça en toi, tu aimes
apprendre à te connaître, à te surpasser… Je pense que Laura continue à évoluer, à se connaître, même
à son âge. Quelque part, ça permet
aussi de rester dans un sport sain,
avec des valeurs saines, simples, pas
extravagantes. Je ne veux pas dénigrer les disciplines sur-médiatisées
(je regarde le foot !), mais rester
dans l’ombre permet d’avoir les
pieds bien sur terre, de se dire qu’il
faut aller s’entraîner tous les jours,
qu’il faut aussi bosser à côté pour
assurer la suite… C’est ça, la vie.
– Et quand vous voyez un
joueur de foot cracher sur un
arbitre, ça vous inspire quoi ?
– B.G. : La honte !
Noir
Bleu
Noir
« VOUS SOUVENEZ-VOUS de
votre première rencontre ?
– BRICE GUYART : Forcément,
cela m’a plus marqué que Laura.
Mon arrivée en équipe de France
remonte aux Jeux de Sydney
(en 2000) et Laura était la grande
représentante de l’escrime. On a dix
ans d’écart : quand j’étais benjamin
ou minime, je l’avais vue briller aux
Jeux d’Atlanta. La première fois que
je l’ai rencontrée, c’était au stage
terminal avant les Jeux, à Nouméa.
– LAURA FLESSEL : Oui, et Brice
commençait à être une pointure (1).
– B.G. : J’avais l’impression d’être
une curiosité. Je débarquais dans un
truc et certains devaient se dire :
“C’est qui, ce mec-là, ce Brice…”
– L.F. (Rires) : C’est exactement
ça… Brice était un peu le petit dernier qui venait de marquer la saison
de son empreinte. Il fallait qu’on le
découvre rapidement, qu’on crée
des liens.
– B.G. : Laura était un exemple.
Dans la préparation, les combats,
l’agressivité, la hargne. Elle représentait le haut niveau. Moi, je m’en
approchais et cela me permettait de
visualiser ce que c’était.
– Que vous a apporté votre
titre olympique individuel à
huit ans d’intervalle ?
– B.G. : Laura, tu avais quel âge
quand tu as gagné en 1996 ?
– L.F. : vingt-cinq…
– B.G. : Moi, vingt-trois ans à
Athènes. On n’était pas en début de
carrière, mais on était l’un comme
l’autre assez jeunes pour un titre.
– L.F. : Surtout dans un sport où on
disait, à l’époque des Jean-François
Lamour et Éric Srecki, que la maturité
venait à trente ans. Grâce aux facilités d’entraînement, à la récupération, aux maîtres d’armes, l’âge de la
maturité a baissé. Quand on est
champion olympique, on sort de
faire avancer notre sport. On travaille pour créer une émulation.
– Comment pourriez-vous
vous décrire respectivement ?
– B.G. : Laura, c’est une championne… Tu connais la définition de
champion ?
– L.F. : Oui…
– B.G. : Tu es sûre ?
– L.F. : …
– B.G. : Je l’avais notée, car j’avais
une mauvaise définition. Pour moi,
le champion c’était, ouais, celui qui
gagne tout, qui est au-dessus de
tout… Mais c’est pas du tout ça…
(Brice se lève et va chercher la définition dans sa chambre.)
– L.F. : Ce que j’aime, chez Brice,
c’est son côté perfectionniste. En
tout. Il est jusqu’au-boutiste. Il adore
le défi, se remettre en question,
accepte d’en prendre plein la figure.
Il peut être déstabilisé, mais ne le
montre pas. Il donnera tout et peu
importe le handicap de départ. Il travaillera tellement qu’il réussira. Aux
Jeux de Sydney, déjà, on a vu ce qu’il
était. Tout le monde disait : c’est
“Elastic Man”, c’est pas possible…
Mais d’où il sort ? C’est un extraterrestre de l’escrime. Il était jeune, et
alors ? S’il était là, c’est qu’il le méritait.
– B.G. (Redescendu de sa
chambre) : Ça y est ! Voilà pourquoi
Laura incarne, à mon avis, les valeurs
d’une championne : si tu regardes la
définition du champion, c’est :
“Celui qui se battait pour défendre
une cause.” C’est dans ce sens-là
que je te vois. Durant toute ta carrière, dans tous tes matches sans
exception, dans toute ta préparation, tu t’es toujours battue. Laura a
toujours eu cette rage de vaincre
pour gagner ses matches, mais aussi
pour défendre une cause. Et sa
cause, c’est quoi ? La passion de son
sport, et elle la retransmet très bien.
Dans son attitude, ça transpire. C’est
un exemple de réussite et d’investissement.
– L.F. (Toute gênée, qui rosit) : Heureusement que je suis black
(Rires)…
– B.G. : Non, c’est vrai, tu dois
l’accepter… C’est un exemple
d’investissement pour plein de
jeunes, pour plein de gens au-delà
du sport. »
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BASKET
Sciarra s’interroge
Pétro
en réserve ?
MVP français de Pro A l’an passé, Laurent Sciarra, aujourd’hui sans club, est dans l’expectative.
IL A BEAU promener sa bouille réjouie
dans les salles de basket (à Gravelines,
mardi) et de handball (à Paris, mercredi), pointer sa mine joviale et faire
chanter son accent d’écorché du Sud,
Laurent Sciarra s’agace en silence. Car,
aujourd’hui, la situation confine
presque à la bizarrerie. Meneur français numéro 1 de Pro A, MVP de la saison écoulée, sextuple meilleur passeur
du Championnat, Laurent Sciarra vient
pourtant de passer deux étés sur le
bord du chemin !
Licencié par le PBR à l’intersaison
2004, il avait dû attendre début
novembre pour rebondir joliment à
Gravelines, halant le vaisseau pirate
nordiste jusqu’au sacre de Bercy, en
finale de la Coupe de France. Mais, à
l’issue de la saison, l’histoire s’est à
nouveau finie dans le caniveau, sur un
conflit ouvert avec Hervé Beddeleem,
le directeur exécutif du club, incapable
financièrement de retenir son meilleur
joueur, à moins qu’il n’ait délibérément souhaité cette issue. « Quand on
ne vous propose qu’un an de contrat
après vous en avoir proposé trois
quelque temps plus tôt, c’est que l’on
ne veut plus de vous ! », affirme ainsi
Sciarra.
« Je ne me
braderai pas »
Meilleur joueur français de Pro A en 2004-2005,
Laurent Sciarra, qui a remporté la Coupe de France
avec Gravelines en 2005, n’a pas trouvé de club
à l’intersaison. (Photo Philippe Caron/L’Équipe)
Morlende attend
PACCELIS MORLENDE n’entre plus
dans les plans de Trévise. Le meneur de
jeu victorieux de la Semaine des As en
2004 avec Dijon avait signé pour deux
ans lors de la dernière intersaison et a
tenu plutôt correctement un rôle de
doublure (5 pts en 17 minutes en
Championnat et en Euroligue).
Depuis, le club italien a changé de
coach, David Blatt succédant à Ettore
Messina. Et surtout, en prévision de la
saison 2006-2007 où les clubs de la
Lega devront aligner six joueurs italiens sur douze, Trévise a préféré anticiper dans son recrutement en engageant des meneurs transalpins
(Mordente, Sottana) pour compenser
les départs de Massimo Bulleri et Denis
Marconato.
PRO B (2e journée)
AUJOURD’HUI
20 HEURES
Angers - Aix-Maurienne
Nantes - Charleville
Antibes - Boulazac
Besançon - Orléans
DEMAIN
18 HEURES
Évreux - Levallois
Saint-Quentin - Mulhouse
Nanterre - Saint-Étienne
20 HEURES
Vichy - Quimper
Châlons - Golbey-Épinal
7 sur 11 au total). « Je ne prends pas autant de tirs
d’habitude. Je préfère passer d’abord mais j’aimerais bien jouer comme ça tous les soirs », souriait
Wheeler après avoir commis le premier forfait de
sa carrière française. « Il alterne entre le jeu
d’équipe et son jeu à lui, en contre-attaque ou à
longue distance. On verra ce qu’il est capable de
faire face à une opposition de meneurs plus
dense », remarquait son entraîneur, Fabrice Courcier, qui « ciblait » le joueur depuis plus d’un an.
Et souhaite en savourer toute la sève puisque
Tyson Wheeler a déjà joué quarante minutes mardi, ne laissant aucune miette à sa jeune doublure,
Arnaud Kerckhof. – Ar. L.
LES LEADERS
Le nombre de points inscrits par les joueurs formés en France lors dee la
rencontre Gravelines-SStrasbourg (88-71) mardi. À noter que l’arrière natuuralisé
du BCM, Andre Owens, a tout de même inscrit 14 points. Gravelines alignnait
cinq éléments
ments, dont trois professionnels,
professio
formés en France contre deux (un seul pro)) ppour
our
Strasbourg, privé de son meneur Aym
meric Jeanneau, blessé. La saison dernière, le plus petit
nombre de points inscrits par des jooueurs formés en France sur un match était de quatre,
tre
lors de Strasbourg-Dijon (88-69).
0
LES POINTS
1. Bailey (Brest), 36 ; 2. Drozdov (Paau), 31 ; 3. Guice (Le Mans), 2
(Gravelines), 28 ; 5.
(Gravelines)
5 Melody (Cleermo
ermont) et Turner (Gravelines), 27
(Rouen), 26 ; 8. Lee (Chalon) et Baxxterr (Dijon), 25 ; 10. A. Sy (ASVEL),
Toulon) et Stanley (Le Havre),
Havre) 23.
23
LES REBONDS
LE RECORD
Comme le squelettique nnombre de lancers francs tirés par Clermont à Chalonn.
La saison derni
dernièère,
re cettte marque
ma
n’avait pas été dépassée à huit reprisees,
es,
Reims et Hyères-Toulonn étaablissant un record avec un seul déplacement
chacun sur la ligne lors des 13e et 14e jouurnées.
1. Besök (ASVEL), 14 ; 2. Whitehead (RRouen), 13 ; 3. Lockhart (Hyères-T
4 Glover (Brest)
4.
(Brest), Sales (Pau-Orthez) eet P. Badiane (Roanne), 10 ; 7
Turner (Gravelines), Gregory (Le Mans), Lux (Pau-Orthez) et Bauer (Roa
5
LES PASSES
L’ÉVALUATION
Tyson Wheeler (Gravelines) : 228 points, 8 sur 13 aux tirs ; 7 sur 11 à 3 points ;
5 lancers francs sur 6 ; 5 rebbonds ; 5 interceptions ; 7 passes décisives contre
Strasbourg (88-71).
1. McCants (Dijon), 15 ; 2. Jones (Bresst), 12 ; 3. Curti (Le Havre), 9 ;
Orthez), 8 ; 5. Darrigand (Clermont), W
Wheeler (Gravelines) et Akins (Ro
8. Jackson (Le Mans), Green et Hayes ((Nancy), 6.
L E S É Q U I P E S T Y P E S D E N O T R E R É D A C T I O N V O N T S E R V I R , L O R S D E S 1 2 P R E M I È R E S J O U R N É E S D E P R O A , À L ’ É L A B O R AT I O N D E S C I N Q M A J E U R S D E L ’ A L L - S TA R G A M E .
Les cinq majeurs
Étrangers
ET
Français
Bercy, 18 décembre 2005
Curti
(Le Mans)
p. c.
— —
58 55
84 77
66 61
79 70
80 76
84 77
69 63
95 90
82 80
61 66
90 95
77 84
76 80
80 82
70 79
55 58
63 69
77 84
M. Badiane
(Nancy)
Poupet
(Bourg)
Drozdov
(Pau-Orthez)
Lee
(Chalon)
Besok
(Le Mans)
Turner
(Gravelines)
Wheeler
(Gravelines)
Les deux frères Badiane entament bien
le Championnat. Turner et son successeur
au Mans, Besok, sont présents d'entrée.
RENDEZ-VOUS LUNDI PROCHAIN POUR LES CINQ MAJEURS DE L A 2 e JOURNÉE
VENDREDI 7 OCTOBRE 2005
CC HARRISON DE RETOUR
DIMANCHE. – Pour son premier
déplacement à Cholet dimanche
(15 heures, TPS Star), Pau disposera
de son arrière US C.C. Harrison. Mais
la blessure du meneur américain
Lonnie Cooper (élongation) devrait
éloigner celui-ci jusqu’au match face à
Strasbourg le 18 octobre. – L. T.
BRACEY, PIGISTE MÉDICAL À
BREST. – L’ailier américain au
passeport irlandais, Chris Bracey, a
signé deux mois à Brest comme
pigiste médical en remplacement de
Jimmy Vérove, indisponible (fracture à
l’orteil). Sorti de West Texas AetM en
2003, Chris Bracey (1,98 m ; 25 ans),
qui jouait à Nyon en Suisse la saison
dernière, vient remplacer le Ghanéen
Dwayne Okantey qui, mis à l’essai, n’a
pas convaincu.
DIVISION 1 HOMMES (5e journée)
Sélestat s’est fait peur
SÉLESTAT –
de notre correspondant
IRRATIONNEL. Le qualificatif sied parfaitement à
ce drôle de match, entre Sélestat et Pontault-Combault, remporté sur le fil par les Alsaciens (26-25). Un
deuxième succès de la saison, offert par Marian Tallo,
l’atypique arrière slovaque, qui a pris la dernière
main, royale et gagnante, à vingt secondes du terme.
Une conclusion à l’image des soixante minutes la précédant, comme le reconnaît son entraîneur, François
Berthier : « Pendant vingt minutes, on a eu tout juste,
en récitant tout ce qu’on travaille à l’entraînement. Et
tout d’un coup, plus rien… » Plus rien, ce furent ces
deux terribles séquences de trois-quatre minutes, en
première puis en seconde période (de la 20e à la 24e
puis entre la 31e et la 33e). Deux moments d’absence
durant lesquels les Alsaciens ont failli perdre le bénéfice de leur investissement, encaissant un 5-0, puis un
4-0. « À ce moment-là, on a tous subi, moi le premier
sur le banc », reprend Berthier. « J’essayais de parer
au plus pressé, de converser avec l’un ou l’autre, de
donner une petite touche technique ou tactique.
Mais c’était si rapide à certains moments qu’on
n’avait pas le temps de dire grand-chose. Je n’étais
pas aussi peu influent que les spectateurs dans les
tribunes, mais pas loin… » Cette impuissance allait
de pair avec une ligne arrière défaillante, illustrée par
le désarroi du valeureux Malesevic (0/6 à droite),
guère épaulé par Waeghe (0/2), Boilleau (0/2) ou
même Ighirri (2/6). Soit un pourcentage total (8/31)
qui aurait dû se révéler fatal. Mais ce groupe a le
mérite de ne jamais renoncer. Avec une solidarité
retrouvée, emmenée par leur guerrier Tej et leurs
ailiers Willmann et Freppel, Sélestat a rogné la
confiance francilienne, entretenue par les sept buts
en seconde période d’Allard. « On s’est vus trop
beaux trop tôt », regrette Philippe Carrara, l’entraîneur de Pontault-Combault. « On a oublié que Sélestat joue toujours avec l’envie. »
GUY THOMANN
CRÉTEIL EN DÉROUTE. – Défaits mercredi à
Ivry (27-20), les Cristoliens sont relégables après
5 journées. Certes, les joueurs de Jean-Luc Le Gall ont
affronté Montpellier, Chambéry (deux nuls) et Dunkerque (défaite), cadors de D 1. Mais Créteil, 4e l’an
passé, a montré à Ivry des faiblesses inquiétantes.
Inefficace en attaque, le club a accusé jusqu’à neuf
buts de retard et aurait pu encaisser une plus lourde
défaite sans la bonne forme d’Henry (6/9 aux tirs) et la
constance de Lemonne dans les buts (16 arrêts). Le
rachat est indispensable, samedi 15 octobre, face au
promu francilien, Tremblay-en-France. – C. B.
CHAMBÉRY, PREMIÈRE. – Chambéry a signé
la première victoire à l’extérieur de sa saison, à Tremblay (27-29). Bousculés d’entrée, les Savoyards ont
lutté jusqu’à la dernière seconde pour préserver un
succès qui semblait pourtant acquis à dix minutes du
terme (13-20). Guère en réussite et vite agacé par la
tournure des événements, Jackson Richardson a peu
joué, laissant l’arrière Christophe Zuniga (7 buts,
2 passes) mener le jeu des siens. – G. De.
BATEAUX COUPE LOUIS-VUITTON – ACTE 9
MOTO
Dernier acte
Finale à Magny-Cours
TRAPANI –
LA COUVERTURE nuageuse s’épaississait sérieusement, hier soir, au-dessus du port de Trapani où
yachts et Class America se disputaient la vedette
avant l’ouverture, aujourd’hui, des régates en flotte
de l’Acte 9, dernière épreuve de la saison 2005 de la
Coupe Louis-Vuitton. Selon les dernières prévisions,
la pluie pourrait d’ailleurs s’inviter sur ce plan d’eau
à la traîtresse instabilité qui donna lieu ces derniers
jours à nombre de rebondissements lors des affrontements en match-race de l’Acte 8 remporté par
Alinghi.
Actuel leader au classement annuel de l’America’s
Cup Class, le defender suisse entame la compétition
en position de force puisqu’il dispose de 8 points
d’avance sur le deuxième, Emirates-Team New Zealand, et 9 points sur les troisièmes ex aequo, Luna
Rossa Challenge et BMW-Oracle. « Nous voulons
gagner et finir l’année sur une bonne note », a déclaré Brad Butterworth, le tacticien d’Alinghi. J’aime les
régates en flotte. C’est une grande valeur ajoutée.
En flotte, ce n’est pas facile de passer en tête à la
première bouée. J’adore ça. »
Au-delà de la lutte entre les ténors du plateau, la
bataille s’annonce acharnée entre les challengers de
la « Deuxième Division », qui briguent tous la cinquième place, occupée actuellement par les
hommes de Thierry Péponnet à la barre de K-Challenge. Déjà auteur d’une belle prestation à Malmö,
où elle avait remporté sa première victoire en flotte,
l’équipe de France aura certainement à cœur de
défendre son rang après avoir brillé sur les eaux siciliennes en début de semaine. En remportant sept de
ses onze matches de l’Acte 8, K-Challenge a marqué
des points psychologiquement et est devenu, après
s’être au préalable imposé face à Emirates-Team
New Zealand, le premier challenger à battre Alinghi,
jusque-là invaincu, avec trente et un matches à son
palmarès. L’équipe de France devra néanmoins surveiller ses arrières lors des cinq régates en flotte prévues jusqu’à dimanche et en particulier les Suédois
de Victory Challenge ainsi que le Desafio Espagnol.
– P. S.
MULTICOQUES ORMA : UN CONSEIL
CONSTRUCTIF. – « Il y a longtemps qu’il n’y avait
pas eu de réunion constructive comme celle-là »,
commentait hier Gilles Cambournac, président de
l’Orma, à l’issue du conseil d’administration de
l’association de classe des multicoques. La remise à
plat comme l’évolution du fonctionnement de cette
classe imaginée dans les années 1990 par Philippe
Facque devraient déboucher, conformément aux
souhaits de la majorité des acteurs, sur une refonte
des statuts de l’Orma, une scission claire entre
membres et organisateurs de courses, une plus
grande transparence et la nomination d’un
secrétaire ou d’un directeur général. En sachant
que le devenir de la classe reste étroitement lié à
l’arrivée d’un partenaire. – P. S.
de notre envoyé spécial
SUPERBIKE
IL Y A QUATRE ANS, avec l’avènement des quatre
temps de MotoGP, qui remplacèrent les 500 cm3 en
Grand Prix, on ne donnait pas cher de l’avenir de la
catégorie Superbike, devenue trop proche de la
discipline reine. Et pourtant, il y eut, cette année,
cent vingt mille spectateurs à Brands Hatch, quatrevingt mille à Assen – circuit accueillant par ailleurs
le Grand Prix des Pays-Bas. Les spectateursmotards viennent voir courir, dans ce Championnat
comme ils le font pour l’endurance, des machines
bien plus proches des motos de série que les prototypes de Grand Prix. La finale du Championnat 2005
a lieu ce week-end, à Magny-Cours, dans un
contexte français qui ne fait pas toujours la part
aussi belle au Superbike qu’en Angleterre ou en
Allemagne, par exemple. Et cette année, la proximité du Bol d’Or, il y a trois semaines sur cette même
piste nivernaise, ne facilitera sans doute pas la
fréquentation.
Par ailleurs, Troy Corser est d’ores et déjà assuré du
titre Superbike, devant Vermeulen (appelé en
MotoGP l’an prochain), et le Français Sébastien
Charpentier, champion du monde en Supersport,
sera à pied, blessé à la clavicule gauche. Heureusement, il restera, pour l’intérêt de cette épreuve, la
participation de Régis Laconi qui voudra conclure sa
saison sur une meilleure note, et l’assurance de
courses de toute façon disputées. – S. B.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – De 10 h 30 à 11 h 30 : essais
libres. De 14 h 15 à 15 h 15 : essais qualificatifs 1.
DEMAIN. – De 11 heures à 12 heures : essais
qualificatifs 2. De 14 h 45 à 15 h 45 : essais libres 2.
16 heures : superpole. DIMANCHE. – De 9 h 20 à
9 h 40 : warm-up. 12 heures : course 1. 15 h 30 :
course 2.
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Bleu
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Rouge
LA STAT
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HANDBALL
Lega). Sa moyenne (4,6 pour 15,9 pts) peut apparaître modeste mais en Lega, les statistiques de
passes sont sous-évaluées. On estime généralement qu’il faut les multiplier par deux pour en
connaître l’équivalent français.
Mardi, face à des champions de France démunis au
poste de meneur, Wheeler a étalé sa vision du jeu
(4 passes dans le premier quart-temps à destination de Rahshon Turner pour 7 au total), sous les
yeux d’un autre distributeur virtuose, son prédécesseur Laurent Sciarra, présent au Sportica.
Le meneur gaucher a ensuite « tué » la SIG sur une
série de paniers primés déclenchés à longue distance (5 sur 5 entre la 27e et la 35e minute pour
P. Badiane
(Roanne)
G.
—
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MOÏSO RATE SA CHANCE. – Les
Phoenix Suns étaient intéressés par
ses qualités athlétiques dans le
contexte d’un jeu de courses taillé
pour lui. Mais après avoir passé
l’examen du terrain, le Français
Jérôme Moïso n’a pas passé celui du
médecin. Embêté par un genou, « un
problème de stabilité », admet son
agent, Sam Goldfeder, les Suns n’ont
finalement pas ajouté un deuxième
Français à leur effectif, après Boris
Diaw. « Lui trouver un club sera
difficile avant la trêve de février »,
reprend son agent, réaffirmant le
refus de son client de rentrer en
Europe. « Mais les Suns sont toujours
intéressés… » – O. Ph.
Jaune
DAVID LORIOT
PRÉSENTENT
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Le premier de la saison régulière de Pro B et le champion de Pro B (ou le deuxième de
la saison régulière) montent en Pro A. Les deux derniers sont relégués.
Wheeler en flèche
40
Pts
—
1. Boulazac .................. 2
Charleville ............... 2
Châlons .................... 2
Golbey-Épinal ........ 2
Levallois ................... 2
Mulhouse ................. 2
Orléans .................... 2
Quimper ................... 2
Vichy ......................... 2
10. Aix-Maurienne ....... 1
Angers ..................... 1
Antibes ..................... 1
Besançon ................ 1
Nanterre .................. 1
Nantes ...................... 1
Saint-Quentin ........ 1
Saint-Étienne ......... 1
Évreux ...................... 1
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 14 octobre (20 heures) : Golbey-Épinal Angers ; Mulhouse-Antibes ; Saint-Étienne - Besançon. Samedi 15 octobre
(20 heures) : Quimper-Nanterre ; Aix-Maurienne - Vichy ; Levallois - Saint-Quentin ; Boulazac-Nantes ; Orléans-Évreux ; Charleville - Châlons.
PRO A (1re journée)
ANNONCÉ TRÈS FORT lors des matches de préparation, le nouveau meneur américain de Gravelines-Dunkerque, Tyson Wheeler, a confirmé sa
réputation mardi face à Strasbourg (88-71), livrant
la meilleure évaluation (37) de la première journée. Au dire de son entraîneur Fabrice Courcier, il
pourrait devenir « la révélation » d’un Championnat qui emploie cette année près de deux fois plus
d’Américains que la saison dernière. Le fluet
Wheeler (1,77 m, 30 ans demain) n’est pas le
moins coté du nouveau contingent. Il est arrivé en
France précédé d’un titre prestigieux, celui de
meilleur passeur du Championnat d’Italie, obtenu
l’an dernier sous les couleurs de Teramo (10e de
Opéré par arthroscopie en fin de saison
dernière d’un problème récurrent à un
genou, l’ancien drafté NBA (Seattle en
2003), aujourd’hui âgé de vingtquatre ans, va donc devoir chercher un
nouveau club s’il veut jouer cette
saison.
« La situation est très saine. Il n’y a pas
d’esprit de conflit. On étudie la possibilité d’un prêt. Il a repris l’entraînement
avec l’équipe et sera apte à la compétition à la mi-octobre. On pense à un
club d’Euroligue ou à rester dans les
Championnats espagnol ou italien », a
expliqué hier son agent Thomas Besnier. En France, Strasbourg s’était renseigné pour un éventuel remplacement temporaire d’Aymeric Jeanneau.
En vain. – F. B.
Noir
Bleu
Noir
L’ex-meneur international a donc dû
refaire son sac. Et, malgré une saison
riche (10,5 pts, 7,6 passes, 4,6 rbds),
les employeurs n’ont pas accouru et
l’été a une nouvelle fois tourné à vide.
« C’est l’une de mes saisons les plus
complètes. Ça fait forcément ch… »,
avoue-t-il. Aujourd’hui, la Pro A a
redémarré, les grandes ligues européennes sont dans les starting-blocks
et lui végète. En juin, seul Strasbourg,
parmi les clubs français, a approché le
spécimen, le relançant même dernièrement afin de pallier, pendant six
semaines, la blessure d’Aymeric Jeanneau ! Une proposition déclinée par
Sciarra. « Venir pour six semaines, ça
ne m’intéresse pas ! »
Plusieurs facteurs peuvent expliquer la
galère traversée par le meilleur marqueur de la finale olympique 2000
(19 pts). D’abord, Sciarra estime sa
valeur dans des sphères que les clubs
de Pro A ne se risquent plus à atteindre
pour un joueur français (aux alentours
de 25 000 euros par mois). « Je l’ai
toujours dit. Je ne baisserai pas mes
prétentions, je ne me braderai pas sous
prétexte que le basket français va
mal », tonne le champion de France
1997, avec Paris.
Ensuite, si le talent avéré et reconnu de
Sciarra se vend mal aujourd’hui, c’est
aussi parce que le bonhomme fait
peur. Dans un milieu où on murmure
souvent ce que l’on pense, lui ouvre sa
bouche et dit les choses sans détours.
« J’effraie. En juin, les dirigeants de la
SIG ont eu peur de faire entrer le loup
dans la bergerie », dit-il.
Cette saison, la nouvelle réglementation induite par une large ouverture
des frontières a encore compliqué le
gymkhana de Sciarra, en concurrence
directe désormais avec un marché
américain poissonneux et moins cher.
Une nouvelle donne qui touche aussi
les principales ligues européennes, à
l’exception de l’Espagne qui se limite
encoreà deux joueurs US par équipe en
Liga ACB. « C’est la mauvaise année,
je n’ai pas eu de chance. Aujourd’hui,
quand tu es " Bosman ", tu es moins
intéressant », analyse-t-il. Sportivement enfin, Laurent Sciarra veut du
solide. Contacté par Valence sitôt la
retraite d’Antoine Rigaudeau officialisée, il n’a pas donné suite. « Valence
ne joue pas de Coupe d’Europe, est en
pleine reconstruction. Ça suffit ! »,
justifie-t-il.
À trente-deux ans, cette période troublée a forcément fait naître quelques
interrogations. « Je me pose des questions. Si ça ne bouge pas dans le mois
qui arrive, on fera autre chose. J’ai toujours envie de jouer, mais j’ai aussi
envie de voir autre chose, envie
d’entraîner, mais pas en club. Pour
l’instant, j’y pense, ça vivote… »,
laisse-t-il planer.
Consulté il y a quelques jours par le
président de la FFBB, Yvan Mainini, à
propos du futur poste de manager
général de l’équipe de France, Sciarra
avait très bien « vendu » son ami,
Antoine Rigaudeau. Mais la Fédération n’abandonnera pas son génial
meneur. Lequel s’entretient ou profite
du soleil de Tahiti en attendant un
club, un signe du destin.
Drafté (25e position) par les Seattle
Sonics cet été, Johan Petro est ce que
les Américains appellent un
« prospect ». En clair, un joueur en
phase de développement. Rick Sund, le
manager des Sonics, l’a bien rappelé
après s’être réjoui de la performance
de son autre drafté français, Mickaël
Gelabale, durant l’Euro. « Ses qualités
m’ont emballé. C’est un athlète qui va
vraiment nous aider quand il viendra. »
Cela ne se fera pas, au mieux, avant un
an, puisque Gelabale a préféré rester
au Real Madrid. Le présent, c’est donc
Petro. « Choisir en fin de 1er tour
permet de prendre un pari. Johan est
un pari, rappelle Sund. « Il est grand, il
a beaucoup de travail à faire. Il est
jeune et c’est à lui de fixer sa vitesse
de progression par son travail. On va
le jauger durant ce training camp. Mais
il passera sans doute du temps en
ligue de développement (NBADL). On
prendra la décision fin octobre. » Une
estimation confirmée par les premiers
échos du training camp. Le Seattle
Times écrivant même que le rookie
Johan Petro avait été relativement
invisible après deux jours et qu’il
devrait passer un temps important
cette saison à Albuquerque (New
Mexico) avec l’équipe mineure des
Sonics. – O. Ph.
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ATHLÉTISME
Deux agents très spéciaux
Ladji Doucouré a deux nouveaux représentants : Stéphane Diagana et son propre coach, Renaud Longuèvre.
LES YEUX HAGARDS et l’estomac
un peu vide, Ladji Doucouré
s’excuse de ne pas avoir les idées
très claires en cette fin de matinée. Il
doit respecter le jeûne du ramadan.
La Fédération française d’athlétisme (FFA) a pourtant organisé à la
hâte une conférence de presse, hier
à l’INSEP. Alors, le roi de la
« tchatche » laisse parler son
entraîneur, Renaud Longuèvre. Et le
coach annonce la grande nouvelle
de la rentrée : désormais, Doucouré
n’a plus un mais deux agents.
Exit Esther Koelmel, l’Allemande au
service du hurdler depuis 2003. Les
nouveaux représentants du champion du monde du 110 m haies
s’appellent Stéphane Diagana et…
Renaud Longuèvre. « Je m’occuperai de la partie sportive, c’est-à-dire
du planning des compétitions,
explique l’entraîneur, alors que Stéphane négociera les contrats
d’image, en l’occurrence les primes
d’engagement, avec les organisateurs des meetings. On fonctionnera de la même façon pour les autres
membres du groupe d’entraînement. »
Voilà deux agents très spéciaux,
puisque ni l’un ni l’autre ne passeront le premier examen dédié à la
fonction, le 28 octobre à Paris. Les
textes sont clairs : un élu de la Fédération française (Diagana) et un
entraîneur (Longuèvre) ne peuvent
pas exercer le métier d’agent.
« Mais, dans la mesure où on ne
touchera pas de commissions, il n’y
aura aucun problème, le service
juridique de la FFA est formel », certifie Diagana. Les 10 % de commissions que perçoit chaque agent sur
une prime d’engagement seront en
effet versés à une association adossée depuis un an au groupe de Longuèvre et à l’accent très américain,
High Frequency Team. « L’idée est
saine, mais il y a de grands risques
pour qu’on dise fort justement :
l’association a une activité d’agent
et vous n’avez pas de licence », prévient le juriste Jean-Pierre Karaquillo, spécialiste du droit du sport.
nous, tu as tout pour être très bon,
mais il faut que tu bosses.” Il a un an
pour faire ses preuves. »
Et Doucouré, dans tout ça ? La saison dernière, il donnait 10 % de ses
primes d’engagement à son agent
et 5 % à l’association « High Frequency Team ». L’an prochain, il
fera déjà 5 % d’économie car
« HFT » ne récoltera qu’une commission de 10 %. « On va surtout
mieux équilibrer son programme,
dit plus sérieusement Renaud Longuèvre, président de “HFT”. On
choisira les meetings en fonction de
la planification de son entraîne-
ment. S’il doit courir à Lausanne
plutôt qu’à Rome, il ira à Lausanne. » Après les Mondiaux d’Helsinki, Doucouré avait d’ailleurs
semblé un peu perdu, hésitant entre
stop et encore. « On veut éviter le
conflit d’intérêts, insiste Longuèvre.
Je comprends que l’agent veuille
faire courir son athlète. À sa place,
je ferais la même chose. Mais, parfois, il vaut mieux qu’il fasse des
impasses. Et puis, il arrive qu’un
agent demande, pour un athlète de
second plan, une prime d’engagement et des frais de déplacement,
alors que l’organisateur ne veut pas
sortir un centime. Du coup, l’athlète
reste à la maison. Avec notre association, on pourra prendre en
charge les billets d’avion et l’hébergement de n’importe quel
athlète. » Jointe au téléphone hier
soir, Esther Koelmel a refusé de
répondre à Renaud Longuèvre.
Longuèvre :
« On veut éviter
le conflit d’intérêts »
Président de « HFT », Longuèvre
raconte comment le projet est né :
« C’est Linda (Khodadin) qui a eu
l’idée de créer cette association afin
de récolter des fonds pour financer
les déplacements et les stages des
autres athlètes de notre groupe.
Nous, on veut boucler la boucle. La
réussite de Ladji doit nous aider à
faire travailler les jeunes, comme
l’ex-champion d’Europe juniors du
110 m haies, Bano Traoré, qui vient
de nous rejoindre. » À former
d’autres Doucouré… Longuèvre
ajoute : « Mais je n’accepterai pas
n’importe quel jeune. Je ne prendrai
pas ceux qui sont seulement attirés
par la bonne soupe, les stages aux
USA et la thalasso à Saint-Malo.
Récemment, j’ai dit à un jeune
sprinteur, David Socrier : “Chez
PHILIPPE LYONNET (avec H. G.)
Pas de Mondiaux en salle
RÉORGANISATI ON À LA
FFKAMA. – Bernard Pagès a récemment été nommé directeur technique
national du karaté, en remplacement
de Pierre Taberna, parti à la retraite.
À cinquante-neuf ans, Pagès occupera
son quatrième poste de DTN, après
le volley-ball, le triathlon et l’haltérophilie. À noter que la FFKAMA ne
regroupe plus les arts martiaux et
énergétiques chinois, dont le kungfuwushu. La réunification sous l’autorité de la Fédération de tai-chi-chuan
qi gong (FTCCG) a été décidée par le
ministère de la Jeunesse, des Sports et
de la Vie associative. La FFKAMA n’est
donc plus en mesure d’affilier les clubs
au titre de ces pratiques, ni de délivrer
licences, grades ou diplômes pour les
arts martiaux chinois.
SKI ALPIN
TURGEON ARRÊTE. – La Canadienne Mélanie Turgeon, médaillée d’or
de l’épreuve de descente des Championnats du monde en 2003, a annoncé
hier qu’elle mettait un terme à sa carrière en raison de maux de dos persistants. Ayant passé son temps depuis
janvier 2004 à soigner une double hernie discale et à tenter de retrouver la
forme, la Québécoise âgée de vingt-huit
ans a décidé de renoncer aux JO de Turin
et de se retirer de la compétition.
GOLF
OPEN DES CANARIES (Circuit
européen hommes, Tenerife, Abama
Golf Club, 450 000 , 6-9 octobre).
– Premier tour (par 71) : 1. Romero
(ARG), Sköld (SUE), 66 ; 3. Hurd (ANG),
Little (ANG), Moore (AFS), Patrick
(ECO), Warren (ECO), 68 ; 7. Bourdy,
69 ; … Goroneskoul, 71 ; …
David, Telleria, 72…
Ruby reprend en douleur
Après six mois d’arrêt, Karine Ruby a retrouvé sa planche et chuté à nouveau.
Cette fois sans gravité.
TIGNES –
de notre envoyé spécial
ELLE EN RIGOLE, preuve que sa
dernière gamelle en date ne l’inquiète
pas plus que ça. Karine Ruby avait
pourtant promis la prudence lors de
son retour à l’entraînement avec
l’équipe de France, après avoir porté
un corset pendant trois mois et demi à
cause d’une chute en mars en Sierra
Nevada. Mais d’évidence c’est plus
fort qu’elle, comme en témoigne son
nouvel entraîneur, Nicolas Conte :
« Quand on lui demande d’y aller
mollo, elle se met à quatre-vingtquinze pour cent… Hier (mercredi),
elle a voulu aller chercher des sensations dans la poudreuse, elle a pris un
bloc de glace avec sa planche, ça l’a
déséquilibrée et elle a chuté lourdement sur le coccyx. »
Elle prétend qu’elle a « juste un peu
mal aux fesses », mais Conte ajoute :
« Karine est véritablement dure à la
douleur, alors quand elle se plaint un
peu on préfère qu’elle arrête, même si
on ne s’inquiète pas. » Il vaut mieux
qu’elle soit « dure à la douleur »,
Karine, parce que la blessure qu’elle
s’est infligée en fin de saison dernière
est de celles qui laissent des traces
mentalement.
Mais pour elle, pas de problème, elle
raconte sans émotion : « J’ai essayé de
faire comme les garçons, qui arrivaient
à enchaîner une série de trois doubles
bosses. C’est vrai que les autres filles
ne le faisaient pas, mais moi j’en avais
envie. J’ai été déséquilibrée sur le dernier saut et j’ai atterri sur le dos. Je n’ai
pas perdu connaissance, il aurait peutêtre mieux valu… J’ai eu vraiment très
mal sur le coup et on m’a redescendue
dans une barquette pour me conduire
à l’hôpital. Je ne pensais pourtant pas
être grièvement atteinte, mais j’avais
au moins deux vertèbres cassées. »
D’où le corset, les six mois d’arrêt et
cette reprise qui devait se passer en
En janvier dernier, à Whistler au Canada, Karine Ruby, à court de compétition, montait sur la deuxième marche
du podium des Championnats du monde de boardercross. Son dernier exploit en date.
(Photo Agence Zoom)
douceur : « C’est vrai, confesse-t-elle,
que mes médecins ne veulent pas que
j’y aille trop fort. Je n’ai pas encore le
droit de sauter et mes échauffements
durent beaucoup plus longtemps
qu’avant. Mais ça ne change rien à
mon envie ni à mes ambitions. Si je suis
là, c’est pour faire une nouvelle
médaille aux Jeux. En boardercross. »
Une discipline dont elle est vice-championne du monde (*). C’est d’ailleurs
sur le lieu de ce dernier exploit, à
Whistler, au Canada, qu’elle espère
renouer avec la compétition le
8 décembre. D’ici là, son médecin et
son kiné vont la sermonner et elle n’en
fera qu’à sa tête.
JEAN ISSARTEL
(*) Elle fut aussi championne olympique de géant en 1998 à Nagano et
médaillée d’argent à Salt Lake City,
quatre ans plus tard, en géant parallèle.
COUPE DU MONDE AUX PAYS-BAS. – Après le Chili, pour les spécialistes de snowboard-cross et de half-pipe, ce sont les Pays-Bas et le stade du
SnowWorld de Landgraaf qui accueillent l’ouverture de la Coupe du monde
des disciplines alpines, avec un slalom parallèle disputé… en salle. Côté
Français, Isabelle Blanc, championne olympique de géant parallèle en 2002,
Julie Pomagalski, Mathieu Bozzetto, quintuple vainqueur de la Coupe du
monde de slalom parallèle, et Nicolas Huet, vice-champion du monde de la
spécialité, seront de la fête.
AUJOURD’HUI. – SnowWorld de Landgraaf (Pays-Bas). Qualifications à partir de 11 heures. Finales à
partir de 18 heures. Équipe de France. – HOMMES : Huet, Bozzetto, Cosnier, Dufour. FEMMES :
Blanc, Pomagalski, Valdenaire, Desmares.
JUDO
BOXE
SHORT-TRACK
LES CLUBS À LA FÉDÉRATION. – Se rapprocher des clubs, tel est le souhait de la nouvelle équipe dirigeante fédérale. Ce sera chose faite, ce soir à
l’Institut du judo à Paris, siège de la Fédération : Brigitte Deydier, la DTN, ainsi
que le nouveau staff d’entraîneurs nationaux rencontrent les présidents et
directeurs techniques de la vingtaine de clubs de l’élite. Au programme : leurs
attentes en termes de médiatisation, la nouvelle formule de compétition destinée à valoriser les compétitions de clubs, la collaboration entre les entraîneurs
de clubs et ceux de l’INSEP… « On a besoin de toutes les compétences. On a
tous le même but : avoir des champions. Allons-y, retroussons-nous les
manches tous ensemble », martèle Patrick Rosso, nouveau patron de l’équipe
de France masculine. « On veut s’accorder sur ce qu’on veut faire travailler aux
athlètes, pour qu’il y ait une unité entre l’INSEP et les clubs », renchérit
Christophe Brunet, le boss des filles. Demain, le staff présentera sa « politique » au comité directeur. – Ak. C.
ERDEI AVEC KLITSCHKO. – Champion WBO des mi-lourds, le Hongrois
Zsolt Erdei est arrivé à Los Angeles afin de se préparer avec son entraîneur
allemand Fritz Sdunek, lequel s’occupe également du champion WBC des
lourds, l’Ukrainien Vitali Klitschko. Erdei défendra son titre contre Medhi
Sahnoune, le 22 octobre prochain à Halle, (Allemagne), tandis que Klitschko,
qui vit à Los Angeles, affrontera son challenger officiel, l’Américain Hasim
Rahman, le 12 novembre à Las Vegas. Quant à Sahnoune, il s’entraîne à Paris.
Le matin, à 5 h 30, il se rend au Camp des Loges, à Saint-Germain, afin de
travailler avec son entraîneur Houari Amri, également chargé de la récupération physique des joueurs blessés du PSG. L’après-midi, les deux hommes se
rendent au gymnase de la porte de la Plaine, à Paris. Deux fois par semaine,
Jackson Chanet (qui tentera de détrôner le champion d’Europe des supermoyens, l’Ukrainien Vitali Tsypko, le 18 novembre à Saint-Dizier) vient croiser
les gants avec Sahnoune.
COUPE DU MONDE À SÉOUL. –
D’aujourd’hui à dimanche à Séoul, se
dispute la deuxième des quatre
manches de la Coupe du monde. Les
Chinoises et Sud-Coréens ont dominé
les débats, il y a une semaine en Chine,
mais on attend la réponse de l’Américain Ohno, quatrième à Hangzhou.
Côté Français, Bouvier, Fauconnet et
Mattei sont candidats au top 10.
Aujourd’hui : 1 500 m. Demain : 500 m.
Dimanche : 1 000 m, 3 000 m et relais. Équipe
de France. HOMMES : Fauconnet, Mattei,
Chataîgnier. FEMMES : Bouvier, Choi Minkyung, Gollin.
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CHAMPIONNATS DU MONDE
(Bakou [AZE], 3-9 octobre). – C’est
avec près de 9 points d’avance que la
Russie s’est imposée hier à Bakou au
classement par équipes, devant
l’Ukraine. « Elles méritent d’être
dev ant mais pas avec autant
d’avance », jugeait la chef d’équipe
française, Dominique Muller, rappelant au passage que « certains pays »
ont une fois encore été « mieux payés
que d’autres malgré des erreurs ».
Toutefois, cela ne retire rien à la grâce
et la technicité de l’école russe qui remporte la finale aux massues avec Olga
Kapranova et celle au ruban avec Vera
Sessina, laissant l’Ukrainienne Anna
Bessonova se consoler avec deux nouvelles médailles d’argent. Les Françaises, elles, ne sont pas parvenues à
se hisser dans le top 10, leur objectif
initial, suite aux deux erreurs de Lacour
(ballon) et Ledoux (massues). « Elles
remontent cependant de dix places,
rappelle l’entraîneur Katia Guillière.
L’équipe était homogène et soudée,
elle a fait du bon boulot. De même pour
Delphine Ledoux qui se hisse dans la
finale des 24. » La championne de
France en titre, 27e des qualifications,
est en effet qualifiée en 23e position
grâce au règlement qui ne retient que
deux gymnastes par nation pour la
finale. – V. B.
Finales. Massues : 1. Kapranova (RUS),
16,775 pts ; 2. Bessonova (UKR), 16,550 ;
3. Tchatchina (RUS), 16,400. Ruban :
1. Sessina (RUS), 17,050 ; 2. Bessonova (UKR),
16,525 ; 3. Godunko (UKR), 16,325. Classement final par équipes : 1. Russie,
166,025 pts; 2. Ukraine, 157,175 ; 3. Bélarus,
148,925 ; 4. Bulgarie, 145,175 ; 5. Azerbaïdjan,
141,350 ; … 12. France, 122,975 (corde :
36,200 ; ballon : 35,950 ; massues : 36,775 ;
ruban : 37,000). Qualifications. Classement
individuel : 1. Kapranova (RUS), 50,750 ;
2. Tchatchina (RUS), 49,500 ; 3. Bessonova
(UKR), 48,925 ; 4. Godunko (UKR), 48,575 ;
5. Sessina (RUS), 48,025 ; … 27. Ledoux,
38,300 (23e qualifiée) ; 37. Lacour, 36,675 ;
44. Fauquette, 35,850.
BASE-BALL
PLAY-OFFS US : LE CHAMPION
DANS LES CORDES. – Coup de tonnerre ! Les Boston Red Sox, champions
en titre depuis leur historique sacre
2004 après quatre-vingt-six ans
d’attente, sont menés deux victoires à
zéro par les Chicago White Sox dans
une série au meilleur des cinq
manches. Une sensation qui n’a pourtant rien d’une surprise puisque les
White Sox ont terminé en tête de la
Ligue Américaine avec 99 victoires et
63 défaites. Mais le vieux club de
Chicago n’a plus remporté les World
Series depuis 1917 et sa croisade a pris
un air de destinée triomphante avant
les matches de vendredi et samedi à
Boston. – O. Ph.
Ligue Américaine : Chicago White Sox - Boston Red Sox, 14-2, 5-4 ; Los Angeles Angels New York Yankees, 2-4, 3-5. Ligue Nationale :
San Diego Padres - Saint Louis Cardinals, 5-8 ;
Atlanta Braves - Houston Astros, 5-10.
Blanchard change
de partenaire
ANNONCÉ AUX MASTERS de
Reims, le week-end dernier, le couple
Aurore Ponomarenko et Jérôme
Blanchard est en fait séparé depuis
plusieurs semaines. Aurore Ponomarenko a passé un été peu concluant sur
la patinoire de Courchevel et ne semblait pas suffisamment motivée pour
cette discipline extrêmement exigeante. Du coup, Jérôme Blanchard
a trouvé une nouvelle partenaire
Rinata Araslanova, une jeune Russe
qui pourra obtenir la nationalité
française à compter de ses dix-huit
ans, le 20 juillet prochain. Le nouveau
duo pourra donc représenter la France
en compétitions internationales la
saison prochaine.
SCHWARZ À NOUVEAU
DEVANT LA JUSTICE. – L’Autrichien
Wolfgang Schwarz, champion olympique aux Jeux de Grenoble en 1968
après un duel serré avec l’Américain
Tim Wood, a comparu hier devant le
tribunal correctionnel de Vienne, accusé par le parquet d’avoir tenté, au printemps 2004, de prostituer deux jeunes
Lituaniennes en situation irrégulière.
En 2002, Schwarz, aujourd’hui âgé de
cinquante-six ans et atteint d’un cancer, avait déjà été condamné à dix-huit
mois de prison avec sursis pour avoir
prostitué des jeunes femmes baltes
dans des maisons closes de la capitale
autrichienne.
NATATION
FIORAVANTI FAIT CAUSER. –
Edito de La Gazzetta dello Sport, lettre
ouverte du président de la Fédération :
depuis une semaine, le cas Domenico
Fioravanti agite la natation italienne.
Le double champion olympique 2000
(100 et 200 m brasse) a été sollicité par
le Qatar pour nager sous ses couleurs,
moyennant un contrat de 500 000 dollars. Si le phénomène touche déjà
l’athlétisme, c’est une nouveauté en
natation. Outre Fioravanti, qui s’est dit
« tenté » par la proposition, les Qataris chercheraient d’ailleurs à enrôler
les Sud-africains Schoeman et Neethling, le Croate Draganja ou l’Ukrainien Serdinov. Mais si la situation de
Fioravanti, vingt-huit ans, fait parler,
c’est que, depuis novembre 2003, il
n’est plus autorisé à nager par les
médecins italiens en raison d’une
hypertrophie cardiaque. Accepter la
proposition du Qatar permettrait à
l’Italien de revenir à la compétition, le
feu vert des médecins n’étant pas un
préalable à celle-ci. S’il changeait de
nationalité, cela pourrait intervenir
dès les Mondiaux 2007 à Melbourne,
la dernière compétition du brasseur
remontant aux Mondiaux 2003. Celui
qui est aujourd’hui représentant des
athlètes au Comité olympique italien
devait se rendre hier à Doha mais est
finalement resté au pays pour poursuivre sa réflexion. – J.-B. R. et Y. Ri.
VENDREDI 7 OCTOBRE 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
KARATÉ
GYMNASTIQUE PATINAGE
RYTHMIQUE
ARTISTIQUE
Bleu
OPEN D’ALLEMAGNE. – La Française Weny Rahmawati ayant abandonné mercredi sur blessure au 3e set
(alors qu’elle menait 11-4, 4-11, 8-7)
face à la Néo-Zélandaise Rebecca Bellingham (no 35 mondiale), c’est Elisa
Chanteur qui l’a remplacée aux côtés
d’Élodie Eymard en double femmes.
Malheureusement, la paire française a
été sortie dès le premier tour comme,
chez les hommes, Fossy-Manoury et
Stoyanov-Popov. Il reste deux duos en
lice – Kehlhoffner-Quere et Carème-Lo
Ying Ping –, les deux derniers athlètes
en simple hommes ayant été éliminés.
HOMMES. Simple. 2e tour : Bellingham (NZL,
no 47 mondial) - Lasmari (no 115), 2-0 (15-10,
15-10) ; Joppien (ALL, no 20) - Fossy (no 88),
2-0 (15-10, 15-10). Double. 1er tour :
Kehlhoffner-Quere - Westermeyer-Löll (ALL),
2-0 (15-12, 15-9) ; Carème-Lo Ying Ping Wahab-Vetters (ALL), 2-0 (15-6, 15-11) ;
Shirley-Gordon (NZL) - Fossy-Manoury,
2-0 (15-8, 15-2) ; Bonde-Henriksen (DAN) Stoyanov-Popov, 2-1 (15-17, 15-12, 15-13).
FEMMES. Double. 1er tour : MarinelloPiotrowski (ALL) - Eymard-Chanteur,
2-0 (17-16, 15-8).
SNOWBOARD
Jaune
Rouge
Jaune
BADMINTON
PARIS. – Stéphane Diagana (à gauche) pour négocier les contrats d’image, Renaud Longuèvre (au centre) pour établir le programme des
meetings : Ladji Doucouré a remplacé son agent par deux conseillers de poids.
(Photo Bernard Papon)
KHODADIN À BOULOURIS. –
Linda Khodadin, victime d’une rupture
du tendon d’Achille droit lors des
Mondiaux d’Helsinki, est entrée dans
une nouvelle phase de sa
rééducation. Déplâtrée le
23 septembre, elle porte à présent
une talonnette de 2 centimètres.
Mais, surtout, depuis le début de la
semaine, elle a intégré le Centre
européen de rééducation sportive à
Boulouris. C’est pour elle le moment
de reprendre une activité physique :
« C’est un rythme intense, mais je suis
heureuse, explique la championne de
France du 100 m haies. Le matin, de
9 h 30 à 11 heures, je fais du gainage
au niveau des abdominaux et des
lombaires. À 13 heures, j’ai une heure
de piscine pour retrouver la
fonctionnalité de mon pied. Au bout
de trois jours, je marche d’ailleurs
déjà beaucoup mieux. Enfin, de 14 à
17 heures, ce sont des massages au
niveau de la cicatrice puis des
étirements et de la souplesse avec
une kiné. »
« Le soir je suis explosée, confie celle
qui séjournera trois semaines dans le
Var. Mais cela me donne l’impression
d’être en phase avec mes camarades
qui vont reprendre l’entraînement à
Paris. » – H. G.
Noir
Bleu
Noir
CHAMPION D’EUROPE en salle sur 60 m haies la saison dernière à Madrid, Ladji
Doucouré ne visera pas le titre mondial indoor en mars prochain à Moscou.
Il n’effectuera qu’une seule sortie en salle, à l’occasion de la Coupe d’Europe, le
5 mars à Liévin. Le champion du monde du 110 m haies a prévu de reprendre
l’entraînement le mois prochain et de décaler au printemps son fameux stage aux
États-Unis. « Début mars 2006, il sera au niveau de janvier 2005 », déclare
Renaud Longuèvre. « Je serai à mon niveau si le coach fait bien son boulot », sourit
l’athlète. Longuèvre a déjà sélectionné plusieurs meetings américains : Gainesville
(1er avril), les Texas Relays à Austin (7 avril), Miami (15 avril) et les Kansas Relays à
Lawrence (22 avril). Doucouré devrait aussi s’aligner à Fort-de-France, en Martinique (27 avril), et à Kingston, en Jamaïque (6 mai). « La saison qui vient de s’achever a été longue », souffle Doucouré pour justifier son passage éclair en salle cet
hiver. « En fait, on se projette déjà vers 2007, l’année des Mondiaux à Osaka, et
2008, l’année des Jeux à Pékin, argumente Longuèvre. Ladji a un copain chinois
(Liu Xiang) qui n’a pas gagné les Mondiaux d’Helsinki. Il va être exceptionnellement fort à Osaka, puis à Pékin. Ladji doit donc monter la barre. 2006 est une
année de Championnats d’Europe qui va nous laisser du temps pour bien bosser.
Pendant trois mois, il travaillera très dur dans les côtes. » – P. Ly.
« Sans commentaire », a-t-elle lancé avant de raccrocher.
En tout cas, ce dispositif a été mis en
place avec la bénédiction du DTN,
Franck Chevallier, dont Diagana est
aussi le chargé de mission. Aux yeux
du directeur de l’élite, Philippe
Gonigam, présent hier à l’INSEP, la
structure de Longuèvre a déjà
valeur d’exemple. Du reste, la FFA
devrait mettre un assistant à la disposition du technicien. « Le groupe
va s’étoffer, reconnaît l’entraîneur
de Doucouré, et j’ai besoin de quelqu’un pour m’épauler, une personne susceptible aussi de me remplacer si, un jour, je suis appelé à
remplir d’autres fonctions. » Le
futur adjoint de Longuèvre, qui
serait rattaché en tant que cadre
technique à la Ligue d’Ile-deFrance, pourrait être un entraîneur
de Noisy-le-Grand, Bertrand Valcin.
En attendant, « Diag » conçoit
cette nouvelle structure comme
« un centre de formation professionnel » et espère que d’autres
groupes d’entraînement s’en inspireront.
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AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DU JAPON
Renault sort ses atouts
Devancé de 2 points par McLaren au Championnat constructeurs, Renault veut reprendre la tête au Japon.
SUZUKA –
de notre envoyée spéciale
DEPUIS DEUX JOURS, le « circuitland » de Suzuka se nourrit de
l’annonce faite à demi-mot par Honda
en début de semaine : la naissance
probable d’une onzième écurie à
l’horizon 2006 ou 2007, que le
constructeur nippon soutiendrait activement.
Depuis deux jours, il est plus question
de ce projet que de l’actualité immédiate, en l’occurrence le Championnat
du monde 2005. D’ailleurs s’il ne
tenait qu’à lui, Kimi Räikkönen arrêterait volontiers là cette saison. « Pour
moi, les deux dernières courses vont
être nettement moins drôles que les
précédentes, confiait-il hier. Mais il
reste le titre des constructeurs à
défendre et il va tout de même falloir
se bagarrer. »
Sa défaite face à Fernando Alonso,
consommée voilà douze jours au Brésil, il dit l’avoir bien mieux digérée que
celle encaissée en 2003 face à Michael
Schumacher. « Il y a deux ans, le titre
s’était joué au dernier Grand Prix, et
pour deux points seulement. Cette fois
c’est différent. Je savais depuis un
moment qu’ils (Alonso et Renault)
seraient difficiles à battre. »
Le seront-ils autant au Championnat
du monde des constructeurs ? En
signant à Interlagos un premier
doublé – ce que Renault n’a jamais
réussi encore –, McLaren-Mercedes a
pris l’avantage au classement, et pour
deux points. Si la doublette Räikkönen-Montoya paraît actuellement très
homogène et d’une efficacité redoutable, la paire Alonso-Fisichella, elle,
semble moins équilibrée qu’on ne
l’imaginait en début de saison, « Fisico » peinant à se montrer constant au
meilleur niveau. « Je ne pense pas
qu’il ait accompli une grande course
au Brésil (5e), concède Bob Bell, directeur technique (châssis) des bleu
et jaune. Mais cela peut arriver. Apparemment, le comportement des pneus
pendant le Grand Prix convenait
moins à Giancarlo qu’à Fernando. »
Une R 25
sans point faible
CHAMPIONNATS
DU MONDE
Kimi Räikkönen (ici devant Fernando Alonso à Monza) a perdu le titre pilotes mais Mclaren mène au Championnat constructeurs devant Renault.
L’Espagnol, nouveau champion du monde, va tout faire pour que son équipe empoche un deuxième titre.
(Photo Nicolas Luttiau)
PILOTES : 1. Alonso
(ESP, Renault),
117 points ; 2. Räikkönen
( FI N, M c La r e n - M e rcedes), 94 ; 3. Montoya
(C OL, McLare n-Me rcedes), 60 ; 4. M. Schumacher (ALL, Ferrari),
60 ; 5. Fisichella (ITA,
Renault), 45 ; 6. Trulli
(ITA, Toyota), 43 ; 7. Barrichello (BRE, Ferrari),
38 ; 8. R. Schumacher
(ALL, Toyota), 38 ; 9. Button (GBR, BAR-Honda),
32 ; 10. Webber (AUS,
Williams-BMW), 29 ;
11. Heidfled (ALL,
Williams-BMW), 28 ;
12. Coulthard (GBR, Red
Bull-Cosworth), 21 ;
13. Villeneuve (CAN,
Sauber-Petronas), 9 ;
14. Massa (BRE, SauberPetronas), 8 ; 15. Monteiro (POR, Jordan-Toyota),
7 ; 1 6 . Wu r z (A UT ,
McLaren-Mercedes), 6 ;
17. Karthikeyan (IND,
Jordan-Toyota), 5 ;
18. Klien (AUT, Red BullCosworth), 5 ; 19. Albers
( H O L , M i n a r d i - C o sworth), 4 ; 20. De La Rosa
(ES P , M cL ar e n- M e rcedes), 4 ; 21. Friesacher
( A U T , M i n a r d i - C o sworth), 3 ; 22. Pizzonia
(BRE, Williams-BMW), 2 ;
23. Sato (JAP, BAR-Honda), 1 ; 24. Liuzzi (ITA,
Red Bull-Cosworth), 1.
CONSTRUCTEURS :
1. McLaren-Mercedes,
164 points ; 2. Renault,
162 ; 3. Ferrari, 98 ;
4. Toyota, 81 ; 5. Williams-BMW, 59 ; 6. BARHonda, 33 ; 7. Red BullCosworth, 27 ;
8. Sauber-Petronas, 17 ;
9. Jordan-Toyota, 12 ;
10. Minardi-Cosworth, 7.
PROGRAMME
ANNE GIUNTINI
FERNANDO ALONSO, champion du monde depuis le Brésil,
va tout faire pour aider Renault à remporter le titre constructeurs.
de notre envoyé spécial
« DEPUIS SAO PAULO, que s’est-il passé dans votre
vie ?
– Un rêve est devenu réalité et j’ai beaucoup apprécié la
semaine qui s’est écoulée. Je n’ai rien fait de spécial. Je me
suis juste remémoré les grands moments de cette saison
2005 et de ma carrière. J’ai passé toute la semaine à Oxford
où ma famille ainsi que quelques amis sont venus me retrouver. C’était plus facile comme ça. Cela dit, rien n’a vraiment
changé. L’année prochaine imposera une nouvelle motivation avec de nouvelles règles et j’espère qu’on se maintiendra à ce niveau, qui sait ? En tout cas, ce que nous avons
réussi pour le moment est fantastique pour Renault et pour
moi.
– Au Brésil, une fois sacré champion, vous aviez dit
que vous alliez vous libérer pour les deux derniers
Grands Prix. Que faut-il attendre de votre part ici ?
– En termes de performance, je crois que ce sera pareil parce
que, de toute façon, lorsque vous êtes casqué, vous baissez
la visière et vous y allez ! À Sao Paulo aussi j’avais l’ambition
de gagner mais, bien sûr avec l’enjeu, à certains moments,
comme au départ ou lorsque Juan Pablo (Montoya) m’a
FLAVIO TROP ÉMU. – Les observateurs se sont étonnés du flegme
avec lequel Flavio Briatore accueillit la
consécration de Fernando Alonso au
Brésil. Le patron de l’écurie Renault
n’alla pas au devant de son pilote à
l’arrivée, ne posa sur aucune des photos de groupe (contrairement à son
habitude) et regagna l’Europe le soir
même, sans prendre part à la modeste
fête organisée – par lui ? – dans une
boîte de nuit pauliste. À une journaliste japonaise qui lui demandait hier
s’il avait des problèmes, Flavio répondit en plaisantant : « Je ne me suis pas
débordé au deuxième tour, on est un peu moins téméraire
parce que ce n’est pas le moment de prendre des risques. Ici,
dans un cas semblable, il sera plus difficile de me dépasser.
– Quel a été le point de la saison le plus important,
le plus significatif ?
– Les premiers Grands Prix ont probablement été décisifs
parce que j’ai tout de suite pu prendre vingt points d’avance
sur mes adversaires pour ensuite gérer cet avantage dans la
deuxième partie de la saison. C’est le Grand Prix d’Australie
que j’ai préféré. Je n’ai fini que troisième mais ces six points
là, je le savais, étaient très importants.
– Qu’avez-vous appris cette année ?
– J’ai appris que, quand on a une bonne voiture, on peut
gagner. Il y a deux ans, avec la R 23 qui était une bonne voiture, mais un peu comme ci, comme ça, je n’avais obtenu
qu’une victoire en Hongrie et terminé sixième du Championnat. Il manquait quelque chose pour réussir et j’ai eu l’explication cette saison. Il vous faut une bonne monoplace et une
bonne équipe. Notre voiture actuelle était compétitive dès
les essais hivernaux et le Championnat passionnant avec des
courses très disputées. L’équipe était très motivée et notre
partenariat avec Michelin très efficace car il est clair qu’on a
eu un avantage par rapport aux Bridgestone. »
JEAN-PAUL RENVOIZÉ
joint au groupe parce que je n’étais
vraiment pas photogénique ce jourlà ! » Ému, épuisé, dit-il, il préféra se
retirer à l’ombre de son bureau, dans le
paddock. « J’ai eu besoin de m’isoler.
Ça ne m’était jamais arrivé en quinze
ans de F 1 ! » Quant à la soirée courtcircuitée, en blasé magnifique il expliqua : « Des fêtes, j’en ai fait tellement
dans ma vie qu’une de plus ou de
moins m’importait peu. Ma priorité,
c’était d’aller vite en France et en
Angleterre pour remercier le personnel
de nos deux usines. »
SUPER TRIBUNE. – Confrontés à
RALLYE : LE TOUR DE CORSE MAINTENU. – Quelle
que soit l’évolution de la situation en Corse, la FFSA a
confirmé que la 49e édition du Tour de Corse aurait bien
lieu du 21 au 23 octobre.
WTTC : MÜLLER AU POUVOIR. – Respectivement
deuxième et quatrième des deux courses qui se sont
disputées ce week-end à Valence, Dirk Müller a repris la
tête du Championnat du monde des Voitures de
Tourisme. Le pilote BMW ne compte que un point
d’avance sur son équipier Andy Priaulx (86 contre 85)
avant la dernière épreuve de la saison, le 20 novembre à
Macau. À noter que le rendez-vous espagnol a vu Seat
signer à domicile sa première victoire de la saison avec
Jordi Gene au volant de la nouvelle Leon Cupra.
ALMS : LE TITRE POUR BIELA-PIRRO. – Vainqueur du
« Petit Le Mans » à Road Atlanta, l’équipage Biela-Pirro a
également coiffé la couronne 2005 dans l’American
Le Mans Series. Les deux pilotes Audi se sont facilement
la concurrence prochaine d’un autre
circuit (celui du mont Fuji, propriété de
Toyota), les administrateurs de Suzuka
multiplient les efforts dans l’espoir de
pérenniser le contrat qui les lie à la
FOM (Formula One Administration) de
Bernie Ecclestone... et qui vient à
échéance fin 2006. Ainsi ont-il aménagé cette année une nouvelle tribune
face aux stands : 1 608 places,
18 mètres de haut, vue imprenable
- depuis les derniers rangs – sur tous
les points intéressants du tracé et
loges abritées derrière des cloisons de
verre pour les VIP.
imposés devant la Lola-AER de Dyson-Smith, deuxième à
12 tours. À bord de la deuxième Audi, J.J. Lehto et Marco
Werner ont dû se contenter de la septième place après
avoir été impliqués dans une collision au départ.
GP 2 : PLA A RESIGNÉ. – La saison 2005 à peine
achevée, les pilotes pensent déjà à la prochaine. Pour le
Français Olivier Pla, l’affaire est déjà réglée : le
Toulousain courra encore pour son équipe DPR. Les deux
autres Tricolores, Nicolas Lapierre et Alexandre Prémat,
espèrent eux aussi resigner avec leur écurie respective,
Arden et ART.
*Donnez vie à vos rêves.
SUZUKA –
Photos et documents non contractuels.
« Ici, il sera plus difficile
de me dépasser »
(1)
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F 3 : VETTEL CHEZ ASM. – Le jeune Allemand
Sebastian Vettel, pilote BMW et meilleur débutant de
l’Euroseries cette année, courra l’an prochain pour
l’équipe française ASM. Il débutera dans l’écurie
championne de Lewis Hamilton dès le mois prochain, au
Grand Prix de Macao.
VENDREDI 7 OCTOBRE 2005
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Bleu
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Série Limitée Accessoirisée (1)
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tient-elle en partie à la taille, respectable mais pas énorme, de notre
équipe. Les relations entre les gens
sont saines, nous avons une belle
capacité de réaction et la volonté
d’avancer tous ensemble, portés
par un grand constructeur »... dont
Alonso et Fisichella auront la
charge, ce dimanche, de défendre la
réputation.
Jaune
LA NUITPROCHAINE.– De 2 heures
à 2 h 45 : essais libres 3. De 3 h 15 à
4 heures : essais libres 4. À 6 heures :
qualifications. DIMANCHE MATIN.
– 7 heures : départ du Grand Prix (en
direct sur TF 1 à partir de 6 h 45).
Programme en heure française ; pour
l’heure locale, ajouter sept heures.
Noir
Bleu
Noir
Fisichella – qui compte un fan-club au
Japon – ne sous-estime pas le poids de
la mission qui l’attend ce week-end à
Suzuka, et pour s’en délester quelque
peu, affirme une confiance absolue : il
adore ce tracé sélectif – son coup de
volant, de fait, y fit souvent merveille –, se sent porté par l’enthousiasme du public nippon, et pense que
les deux R 25, dotées ici de suspensions améliorées et d’une poignée de
nouveautés aérodynamiques, sauront
donner la réplique aux McLaren.
L’équipe Renault toute entière, il est
vrai, aborde les Grands Prix du Japon
et de Chine (une semaine plus tard)
forte d’un moral inaltérable. Qui que
l’on interroge au sein du team fait
valoir des arguments pour étayer sa
foi. Des atouts ? « Nous n’en manquons pas ! », se réjouit Bob Bell.
À commencer par la compétitivité de
la voiture, renchérit Dino Toso, chef
aérodynamicien : « La R 25 n’est peutêtre pas le meilleur “package” dans
l’absolu, mais elle n’a pas de point
faible. Chacun des éléments qui la
composent est bon : moteur, châssis,
pneus, conception mécanique, aérodynamique. Il ne sert à rien d’avoir une
aérodynamique formidable si le
moteur est moyen, et inversement. Or
sur la R 25, tout est bon, y compris sa
fiabilité. » Stéphane Rodriguez, responsable des essais moteur à l’usine
de Viry-Châtillon, met en avant les
mérites d’une stratégie soigneusement élaborée et d’une organisation
rigoureuse : « Nous avons très bien
préparé cette saison, dit-il, et roulé
beaucoup durant l’hiver en essais privés. Nos résultats ne sont pas le fruit
du hasard, ni de la chance. Ils concrétisent simplement les efforts déployés
par l’entreprise. »
À ce propos, le responsable de la fabrication à Enstone, Keith Saunt, salue la
disponibilité du personnel : « Je ne
connais personne, chez nous, qui
rechigne à enchaîner 10 ou 12 heures
de boulot s’il le faut. Personne ne dit
jamais “non” ou “c’est impossible”.
Nous avons tous envie de faire progresser la voiture. Évidemment, précise-t-il, si nous fabriquions des
machines à laver, ce serait sans doute
différent... » La motivation des
troupes dépasse le cadre des deux
usines – Viry-Châtillon pour le moteur,
Enstone pour le châssis –, comme le
souligne Dominique Meignen, responsable de la production moteurs :
« On ne saluera jamais assez l’engagement des partenaires et des fournisseurs. Tous contribuent directement à
nos succès. Chez Mécachrome par
exemple, où sont assemblés nos
moteurs de course, 60 personnes travaillent en permanence pour nous. Ce
n’est pas rien ! »
Fondamentalement, c’est la qualité
des échanges au sein du team qui
séduit Rob White, directeur technique
de l’entité Viry : « Les frontières ne
sont pas congelées, observe-t-il. Si
pour mieux travailler il faut inclure des
gens du moteur dans une discussion
purement “châssis”, cela se fait naturellement. Et vice versa. Il n’y a aucun
frein dans le dialogue technique.
J’ajouterai que notre force tient aussi
à notre équipe d’exploitation : sur les
Grands Prix, c’est elle qui a la charge
de matérialiser nos espérances. »
Encore faut-il un « liant », dans une
écurie de F 1, pour que, de toutes ces
qualités assemblées jaillisse l’étincelle ultime : le succès en piste. Le
« liant », Bob Bell l’a identifié :
« L’ambiance de travail. Peut-être
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