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Rouge Noir Jaune CYCLISME DOUCOURÉ RECRUTE DIAGANA Le champion du monde du 110 m haies s’est entouré de deux conseillers pour gérer sa carrière : son propre entraîneur, Renaud Longuèvre, mais aussi l’ancien coureur de 400 m haies, Stéphane Diagana. (Page 14, et notre éditorial, page 2) LE VÉLO DOIT S’INVENTER UN FUTUR (Pages 10 et 11) 3:HIKKLA=[UU]U^:?b@a@a@r@k; Bleu T 00106 - 1007 - F: 0,80 E ATHLÉTISME 1 (Photo Bernard Papon) Vendredi 7 octobre 2005 LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE * 60e ANNÉE - No 18 730 - 0,80 France métropolitaine LA TENSION MONTE PROLONGATIONS À l’avant-veille d’un match crucial contre la Suisse, à Berne, l’équipe de France s’est préparée à huis clos. Entraînements engagés, concentration totale : les Bleus veulent cette victoire qui les qualifierait pour la Coupe du monde 2006, en Allemagne. (Pages 2 à 4) Alors que les Mondiaux débutent demain à Leipzig, Laura Flessel (notre photo) et Brice Guyart ont longuement évoqué la passion que l’escrime leur inspire. (Photo Bruno Fablet) L’ESCRIME À CŒUR OUVERT (Page 12) (Page 6) BUDZYNSKI TIRE SA RÉVÉRENCE (Page 7) BASKET SCIARRA : UN AVENIR EN SUSPENS (Page 13) AUTOMOBILE Patrick Vieira, ici devant l’attaquant des Îles Féroé Jakup Borg, sait où le match de samedi peut conduire les Bleus. Après un parcours tortueux, les espoirs ont depuis peu succédé aux doutes et, s’ils renouvellent en Suisse la performance réussie en Irlande (victoire 1-0), les portes du Mondial allemand leur seront grandes ouvertes. (Photo Bruno Fablet) RENAULT CHASSE McLAREN (Page 15) Photo : Jocelyn Demeurs - Illustra tion D. Bensaada - Forté Pharma RCI 99 S 03640 Complément nutritionnel santé TIGRA MEN PILL Stimule le désir masculin E f f i c a c i t é* prouvée Pannes occasionnelles, baisse du désir, diminution de la fréquence des rapports sont des troubles fréquents chez les hommes de plus de 30 ans. Très souvent liés au stress, à la fatigue ou à des carences nutritionnelles, ils empêchent une vie sexuelle harmonieuse. Pour y remédier, les Laboratoires Forté Pharma ont élaboré Tigra Men, un complexe de phyto-actifs qui stimulent le désir : Gingembre, Ginseng et huiles essentielles (Girofle, Sarriette, Menthe poivrée) traditionnellement connus pour leurs vertus aphrodisiaques. 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QUATRE JOURS après la trentaine de minutes disputée avec le Real Madrid contre Majorque (4-0), Zinédine Zidane s’est entraîné, hier soir, avec l’équipe de France pour la première fois depuis le début du rassemblement. De 18 heures à 19 h 15, il a participé normalement aux exercices et à l’opposition finale sans que son adducteur droit, touché il y a un mois à Dublin face à l’Irlande (1-0), ne semble le perturber. En fait, tout s’est passé normalement durant une heure et quart, jusqu’à ce que le meneur de jeu des Bleus se heurte sèchement à Alou Diarra en tentant de le dribbler par un crochet intérieur du pied droit. Sur le choc, le capitaine a mis du temps à se relever, et c’est en grimaçant, la démarche hésitante, qu’il a profité de la fin de l’entraînement pour regagner le château. L’information a résonné si fort que l’onde de choc s’est propagée jusqu’au ministère des Sports. Mais, hier soir, l’encadrement de l’équipe de France a dédramatisé la portée de cet incident, jugeant ce coup au genou ou à la cuisse sans gravité. Par simple mesure de précaution, le capitaine des Bleus aurait écourté la séance. Il n’y aurait donc pas lieu de s’inquiéter de son sort. Après trois jours de soins destinés à reposer ses adducteurs, Patrick Vieira, lui, est allé plus tranquillement au bout de la séance, apparemment sans la moindre contrariété. Il a ainsi L’ÉDITO LA RÉVOLUTION DOUCOURÉ levé les derniers doutes et devrait être titularisé dans l’entrejeu français aux côtés de Makelele. Enfin, pour en finir avec la santé et le moral des cadres, Lilian Thuram, qui a souffert des adducteurs le week-end dernier au point de ne pas finir le match Juventus-Inter (2-0), s’est contenté de trottiner, d’accélérer puis de s’étirer à l’écart du groupe. Il devrait s’entraîner normalement aujourd’hui et être opérationnel pour le match de demain. Ce n’est en effet pas la première fois que Thuram se ménage à quarante-huit heures d’un match capital, alignant méticuleusement les courses et les jonglages. Le défenseur des Bleus est d’ailleurs optimiste sur sa participation. Djibril Cissé a priori d’entrée en pointe Mais l’intérêt de l’entraînement du soir n’était pas seulement médical. Hier, pour boucler sa séance sur le terrain Pierre-Pibarot, Raymond Domenech a en effet procédé à la première véritable opposition de la semaine, la plus instructive en tout cas, même si elle n’a pas tout dit. Pendant que Coupet (entraînement spécifique) et Thuram se préparaient à part, et pendant que Boumsong, en l’absence de son compère de la défense centrale, était aligné dans l’équipe des remplaçants, exactement comme à Lansdowne Road la veille du match contre l’Eire, l’équipe des titulaires probables était composée, au départ, des huit joueurs suivants : Réveillère, Gallas – Makelele, Vieira – Wiltord, Zidane, Malouda – D. Cissé. À la « mi-temps », Cissé et Dhorasoo ont changé d’équipe et le positionnement offensif des titulaires est devenu le suivant : Dhorasoo, Zidane et Malouda, de droite à gauche sur la même ligne, derrière Wiltord, seul en pointe. Si le sélectionneur n’a pas rusé, ce qu’il n’a jamais fait depuis sa prise de fonctions en août 2004, que peut-on dès lors en conclure ? Que Florent Malouda, actuellement plus saignant que Vikash Dhorasoo, semble assuré d’une place de titulaire à la gauche de Zinédine Zidane. Et que Djibril Cissé devrait a priori débuter seul à la pointe de l’attaque française, épaulé en retrait sur le côté droit par l’incontournable Sylvain Wiltord. Pour le reste, et notamment le secteur défensif, pas de surprise : Gallas sera bien arrière gauche et Boumsong, titulaire dans l’axe à la gauche de Thuram. Voilà pour le plan A, auquel Raymond Domenech ne semble pas vouloir se limiter à en croire ses ajustements, notamment en raison de l’incertitude qui plane sur l’autonomie de Zidane demain soir. Le capitaine des Bleus n’a en effet joué en compétition qu’une demi-heure en un mois. Il s’est très peu entraîné depuis et nul ne sait combien de temps il pourra tenir dans un match de cette intensité. Si Zidane est amené à quitter, samedi soir, ses partenaires en cours de jeu, il leur faudra dès lors trouver d’autres solutions pour conserver le ballon et ne pas trop subir la fin de match. Sans doute est-ce dans cet esprit que le sélectionneur a conclu l’opposition en alignant Sylvain Wiltord au poste d’avant-centre, soutenu dans son dos par Vikash Dhorasoo. La protection de balle de Wiltord, davantage que la vitesse de Cissé, comme la maîtrise technique de Dhorasoo, pourraient en effet faire grand bien aux Bleus, samedi en fin de soirée. Lorsque se jouera la qualification pour la Coupe du monde 2006. RÉGIS TESTELIN Trezeguet ne s’est pas entraîné DAVID TREZEGUET S’EST RENDU HIER MATIN au Sisport, le centre d’entraînement de la Juventus, après les deux jours de repos accordés par son club. Comme prévu, l’attaquant français ne s’est pas entraîné. « Il a fait quelques exercices de physiothérapie et un peu de vélo en salle », a indiqué le docteur Riccardo Agricola, le médecin en chef de la Juve, sans par ailleurs s’étendre sur la durée d’indisponibilité du Français. – J. L.F. Agen Biarritz 12 21 13 19 17 P. B.p. B.c. Diff. 4 4 6 4 1 1 0 0 0 1 6 8 17 9 13 11 8 3 6 1 9 5 15 25 + 11 +8 +4 +6 —7 — 22 Le premier est qualifié iéé pour la phasee finale en Allemagne (du 9 juin au 9 juillet 2006). Les deux meilleurs deuxiè ièèm mes des huit h groupes qualificatifs seront également qualifiés tandis que les six autres s’’aaffronteroont en barrage aller-retour les 12 et 16 novembre. DÉJÀ JOUÉS 4 septembre 2004 : France F - Issraël, 0-0 ; Suisse - Îles Féroé, 6-0 ; Eire - Chypre, 3-0. 8 septembre : Île les Féroé - Francce, 0-2 ; Suisse - Eire, 1-1 ; Israël - Chypre, 2-1 9 octobree : Fr France - Eire, France Eire 0-0 ; Israël - Suisse, 2-2 ; Chypre - Îles Féroé, 2-2. 13 octobre : Chypre Ch - France, 0-2 ; Eire - Îles Féroé, 2-0. 17 novembre : Chypre - Israël, 1-2. 26 mars 2005 : France - Suisse, 0-0 ; Israël - Eire, 1-1. 30 mars : Israël - France, 1-1 ; Suisse - Chypre, 1-0. 4 juin : Eir Eire - Israël, 2-2 ; Îles Féroé - Suisse, 1-3. 8 juin j : Îles Féroé - Eire,, 0-2. 17 août : Îles Féroé - Chypre, 0-33. 3 septembre : France Fra - Îles Féro r é, 3-0 ; Suisse - Israël, 1-1. 7 septembre : Eire - France, 0--1 ; Chypre - Suisse, 1-3 ; Îles Féroé - Israël, 0-2 LA FRANCE QUALIFIÉE SI... – Elle gagne en Suisse. Elle comptera alors 19 points et ne pourra plus être rejointe en tête du groupe : ni par Israël (qui totalisera au maximum 18 points), ni par la Suisse (qui totalisera au maximum 19 points, mais sera battue dans sa confrontation directe avec la France), ni par la République d’Irlande (même schéma que pour la Suisse). – Elle fait nul en Suisse, bat Chypre et la Suisse ne gagne pas en Irlande. – Elle fait nul en Suisse, bat Chypre, la Suisse gagne en Irlande et la France présente une meilleure différence de buts générale que la Suisse. En cas de défaite des Bleus en Suisse, le 8 octobre, puis de victoire de l’Irlande contre la sélection helvétique, le 12 octobre, les trois équipes peuvent se retrouver à égalité au nombre de points (si Irlandais et Français s’imposent contre Chypre). Dans ce cas, elles seraient départagées par la différence de buts particulière. (Voir ci-dessous.) RÈGLEMENT En cas d’égalité de points entre deux ou plusieurs équipes, le classement sera établi selon les critères suivants : 1. Plus grand nombre de points obtenus dans les rencontres directes ; 2. Meilleure différence de buts dans les rencontres directes (particulière) ; 3. Plus grand nombre de buts marqués dans les rencontres directes (cas de l’égalité à trois ou plus) ; 4. Meilleure différence de buts sur l’ensemble des matches du groupe (générale) ; 5. Plus grand nombre de buts marqués (meilleure attaque). Si, avec tous ces critères, une égalité parfaite subsiste, un match de barrage aura lieu entre les équipes concernées, sur un terrain neutre. CHAMPIONNAT D’EUROPE ESPOIRS 2006 (qualifications) L Lyon 12 18 Greenoble 9 18 10 18 Ni Nice AUJOURD’HUI, À 19 H 30, À SCHAFFHOUSE, STADE DU BREITE (Canal + Sport) SUISSE : Benaglio – Lichtsteiner, von Bergen, Rochat (cap.), A. Buhler – Calla, Dzemailli, Zambrella, Ziegler – Degen, Marguairaz (ou Tsimba). Entraîneur : B. Challandes. FRANCE : J. Gavanon – Sagna, J. Faty, Zubar, Berthod – Faubert, Toulalan, Mavuba (cap.),Ribéry–LeTallec(ouBergougnoux),Sinama-Pongolle(ouBriand).Entraîneur: R. Girard. Arbitre : M. Dondarini (ITA). 10 18 Toulouse oulouse 2 23 Coupet (Lyon, 32 ans/15 sélections), 1 Landreau (Nantes, 26/3). 7 Les Bleuets peuvent se qualifier dès ce soir pour les huitièmes de finale. Sttras Strasb t sbbourg 13 16 SUISSE - FRANCE Un dernier petit effort Sedan Foot (L 2), reç eçoit çooit Montpellier 9 19 8 18 N. 4 4 3 3 1 0 Cette complicité a déjà fait mouche, à Lens, face aux Îles Féroé (3-0). Sylvain Wiltord, passeur hilare, et Djibril Cissé, buteur euphorique, tous deux épaulés par Florent Malouda (ici à droite), devraient une nouvelle fois porter les espoirs offensifs français, demain soir, en terre helvétique. (Photo Bruno Fablet) avec B ortrt Belfo Dijon 12 18 FFoot (L ( 2), 2)), reç eçoit ço t Caenn Clermont F (L 2), Foot 2)) reç eçoit ço Grenoble obble ble 11 20 G. 8 8 9 8 8 9 15 19 Istres Sète Quelques ondées dès Foot (L 2), FFoot (L 2), 2) le matin sur le Jura et du massifif alpin l i à lal reç eçoit çooit Gueugnon eçço Baastia Corse. L’instabilité s’accentue en mi-journée. reçoit De Rhône-Alpes jusqu’au delta du Rhône, temps nuageux. Sur le Golfe du Lion, soleil présent dès le matin. Grisaille et brouillards Ajacccio 12 denses sur le reste du pays. Des côtes de Manche au Centre et des 19 frontières du Nord jusqu’au Lyonnais, les éclaircies restent minces et la journée sera grise et fraîche. Sur le Sud-Ouest,, ciel bleu et après-midi p doux. LA QUESTION D’HIER L’arbitrage en L 1 vous donne-t-il satisfaction ? OUI ............................................................................................. 28 % NON ........................................................................................... 72 % (nombre de votants : 48 304) Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS DEUXIÈMES DU GROUPE 4 avec 13 points, à 2 points d’Israël qui a déjà disputé toutes ses rencontres éliminatoires, les Bleuets n’ont besoin que d’une victoire lors de leurs deux derniers matches (ce soir en Suisse, puis mardi prochain, face à Chypre à Beauvais) pour s’assurer une place en huitièmes de finale du Championnat d’Europe. Dans un groupe longtemps indécis, où ils n’ont connu qu’un seul accroc (défaite 2-3 en Israël, le 29 mars), les Espoirs ont rectifié le tir en s’imposant à l’Eire le mois dernier à Cork (2-1) pour désormais être de nouveau maîtres de leur destin. « Dès le début des éliminatoires, j’avais placé en tête les Suisses avec l’Irlande, rappelle René Girard, le sélectionneur. Ils possèdent une équipe redoutable, assez solide collectivement et très athlétique. D’un autre côté, ils ont plus à perdre que nous dans ce match. » Pour ce dernier rassemblement avant les huitièmes de finale, Girard enregistre les retours d’éléments confirmés comme le Rennais Jacques Faty, le Toulousain Albin Ebondo, le Lyonnais Jérémy Berthod et, surtout, Florent Sinama-Pongolle, absent du groupe depuis fin 2004. « Comme pour les A, ce match en Suisse est très important car il y a la qualification au bout », rappelle l’attaquant de Liverpool. Seul Étienne Didot (Rennes), touché à une épaule, a été remplacé par le Lyonnais Jérémy Clément. Si Girard et ses hommes s’attendent à un gros combat physique, face à une équipe dans l’obligation de gagner, ils semblent également sûrs de leur force, surtout depuis leur succès en Irlande, après avoir été menés eu score. Girard encore : « À Cork, on a retrouvé une certaine homogénéité. On PAGE 2 sait que le match face à la Suisse s’annonce chaud. Mais il nous suffira d’être prêts dans nos têtes car, au niveau du jeu, nous n’avons rien à craindre de personne. » Hier matin, les Bleuets ont revu les images du match aller (1-1, le 25 mars à Troyes, premier but de Faubert chez les Espoirs, égalisation de Zambrella), lesquelles ont permis à Girard de mettre l’accent sur les insuffisances de ses joueurs ce jourlà. « C’est le match le moins plein que nous ayons accompli. On a fait des efforts mais de façon dispersée. On avait beaucoup souffert en courant après le ballon. Sans être très dangereux, les Suisses nous avaient plant é quelques banderilles. Aujourd’hui, le contexte est différent. Si une victoire ne nous est pas indispensable, je tiens à la première place. Nous allons en Suisse pour gagner. » De leur côté, les joueurs affichent également un optimisme mesuré. « Il ne faut pas trop se focaliser sur la qualification, précise Ronald Zubar. D’un autre côté, si nous avons la possibilité de nous mettre à l’abri avant le dernier match, on ne va pas s’en priver. Entre les A et nous, il s’agit d’une grosse semaine pour la nation. On a tous envie de se défoncer ! » JÉRÔME LE FAUCONNIER 2 Boumsong (Newcastle, ANG, 25/14), 5 Gallas (Chelsea, ANG, 28/33 21 Jurietti (Bordeaux, 30/0), 13 Réveillère (Lyon, 25/2), 19 Sagnol (Bayern Munich, ALL, 28/32), 17 Squillaci (Monaco, 25/10 15 Thuram (Juventus Turin, ITA, 33/106). CHAMPIONNAT D’EUROPE ESPOIRS 2006 (qualifications, Groupe 4) AUJOURD’HUI 6 Suisse - France (19 h 30, Canal + Sport) Chypre- Eire 22 Dhorasoo (Paris-SG, 31/10), 18 A. Diarra (Lens, 24/4), 6 Makelele (Chelsea, ANG, 32/38), 7 F. Malouda (Lyon, 25/6), 4 Vieira (Juventus Turin, ITA, 29/81), 10 Zidane (cap., Real Madrid, ESP, 33/96). Classement : 1. Israël, 15 pts (+ 4, 8 m.) ; 2. France, 13 (+ 3, 6 m.) ; 3. Suisse, 12 (+ 9, 6 m.) ; 4. Eire, 4 (– 3, 6 m.) ; 5. Chypre, 0 (– 13, 6 m.). 5 9 D. Cissé (Liverpool, ANG, 24/23), 8 Giuly (FC Barcelone, ESP, 29/16), 14 Govou (Lyon, 26/16), 12 Luyindula (Auxerre, 26/4), 11 Wiltord (Lyon, 31/73). Les deux premiers de chaque groupe seront qualifiés pour les huitièmes de finale (12-13 et 15-16 novembre), dont les vainqueurs joueront la phase finale, du 25 mai au 6 juin 2006 chez l’un des huit pays qualifiés. DÉJÀ JOUÉS. – 3 septembre 2005 : France - Israël, 1-0 ; Eire - Chypre, 3-0. 7 septembre 2005 : Israël-Chypre, 1-0 ; Suisse-Eire, 4-2. 8 octobre 2005 : FranceEire, 1-0 ; Israël-Suisse, 1-1. 12 octobre 2005 : Chypre-France, 0-1. 16 novembre 2005 : Chypre-Israël, 0-1. 25 mars 2006 : France-Suisse, 1-1 ; Israël - Eire : 3-1. 29 mars : Israël - France, 3-2 ; Suisse-Chypre, 3-0. 3 juin : Eire-Israël, 2-2. 2 septembre : Suisse-Israël, 0-0. 6 septembre : EireFrance : 1-2 ; Chypre-Suisse : 1-5. RESTENT À JOUER. – Mardi 11 octobre : France-Chypre, à Beauvais (20 h 45, Canal + Sport) ; Eire-Suisse. SUISSE Tout le monde est prêt SI HAKAN YAKIN, le traditionnel meneur de jeu de la formation suisse, est blessé et n’a pas participé au stage de son équipe, tous les joueurs convoqués par Köbi Kuhn pour affronter la France, demain, à Berne, puis l’Eire, mercredi à Dublin, sont disponibles. Le sélectionneur a donc le choix mais laisse entendre qu’il restera fidèle à ses principes de jeu. Il ne devrait donc pas imposer un marquage individuel à Zinédine Zidane et son onze de départ pourrait être très classique, et bien moins expérimenté que celui des Bleus. Quatre défenseurs devant Zuberbühler (34 ans) : Degen (22 ans) – Müller (28 ans), Senderos (20 ans) – Spycher (27 ans). Un récupérateur axial, Vogel (28 ans). Deux milieux excentrés : Barnetta (20 ans) à droite et Wicky (28 ans) à gauche. Un meneur de jeu axial : Cabanas (26 ans), et deux attaquants, Frei (26 ans) et Vonlanthen (19 ans), ce dernier pouvant évoluer un peu plus bas. – S. Ta. VENDREDI 7 OCTOBRE 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Bordeaux J. Bleu Rouge Laa Rochelle 14 20 A rre Auxer Chhâteauro teauroux o Limoges 10 Pts 16 16 15 13 4 1 Suisse - France, demain, à Berne, Stade de Suisse - Wankdorf, 20 h 45, TF 1 et France - Chypre, mercredi 12 octobre, à Saint-Denis, Stade de France, 20 h 45, TF 1 VValenciennes FFoot (L 2), 2) 13 6 reeç eço eçoit çoit Amiens 19 17 Caaenn Caen Reims FFooot (L 2) 2), reçoit reç eço ço Crrééteill 11 20 Suisse France Israël Eire Chypre Îles Féroé Jaune Bleu Jaune N Nantes 1. 2. 3. 4. 5. 6. La liste des vingt Bleus 11 17 Laval Foot (L 2), reç eçço çoit Bre Brest eest stt CLASSEMENT Mercredi 12 octobre : France Fra - Chypre ; Eire - Suisse. LA MÉTÉO Guingamp 11 Guingam FFoot (L 2) 2), 20 reç eçoit ço Le Havre Suisse - France, à Berne, 20 h 45, TF 1 Chypre - Eire, à Nicosie, 19 heures, Eurosport Israël - Îles Féroé, à Tel-Aviv, 20 h 10 Noir Noir HAMPION du monde du 110 m haies l’été dernier à Helsinki, Ladji Doucouré a bien réussi sa rentrée, hier à Paris. Ayant réuni les journalistes afin de répondre à leurs questions, il présenta en détail son programme athlétique de l’année 2006 et annonça les nouveautés concernant l’entité chargée d’en gérer les modalités. Organisation, précision, efficacité, équilibre étant des mots qui ont, pour Ladji, un sens, il a choisi de les optimaliser afin de récolter aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008 les plus succulents fruits d’une carrière à ce jour remarquablement menée. Et qu’il soit désormais structurellement soutenu dans cette quête par Renaud Longuèvre, son entraîneur depuis sept années, ainsi que par Stéphane Diagana, chargé de mission auprès du président de la Fédération française (FFA) et du directeur technique national, représente une garantie quant à la sage évolution de l’ambitieux projet du champion. En choisissant en effet que son destin – sportif et financier – soit ainsi piloté par cette originale cellule montée pour l’occasion, Ladji Doucouré dit au fond clairement qu’il existe bel et bien une façon pour un athlète de haut niveau de concilier, au mieux de ses intérêts, résultats et rémunérations. Mais, au-delà du cas particulier, il faut bien saisir de quoi il est plus globalement question. Car si, pour veiller au bon déroulement de l’avenir de Ladji, Diagana et Longuèvre ont, en accord avec la FFA, enfilé, aussi, une veste de « manager », ils l’ont fait également afin que l’athlétisme français en profite. Les commissions qu’aurait touchées un « manager » traditionnel sur les contrats sportifs de Doucouré seront ici versées à une association. Laquelle association financera en partie le fonctionnement du groupe dirigé par Renaud Longuèvre. Des retombées du prestige d’un champion sur la progression de ses compagnons d’entraînement. Sur le fond, cela porte un nom : une révolution. Qui n’aurait pu se produire, bien évidemment, sans l’adhésion totale du principal acteur, Ladji Doucouré. Une preuve supplémentaire que ce garçon a décidément beaucoup de plomb dans la tête. 14 17 DEMAIN RESTENT À JOUER C Cherbourg Groupe 4 3 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL COUPE DU MONDE 2006 (qualifications) – SUISSE - FRANCE (demain) C’est là, tout près Les Bleus sont à quatre-vingt-dix minutes de la Coupe du monde. Et la France du foot retient sa respiration. Au bout de treize mois de qualifications, de doutes, de polémiques et d’espoirs, parfois, l’équipe de France arrive au bout du chemin. L’Allemagne et sa phase finale sont là, à portée de main. L’occasion peut repasser, peut-être, quatre jours plus tard, mais elle est là. Tout près. ment de sa sincérité, peut-être : « Aucun sentiment. Cela ne me fait rien. Je sais que cela fera bientôt quinze mois que je suis là, j’ai une référence qui grandit (sa fille, Victoire, est née le jour de sa nomination), mais cette présentation des choses ne me concerne pas. Les seules questions que je me pose, cette semaine, sont : comment faire l’équipe, comment faire en sorte qu’elle soit performante, qu’elle entre parfaitement dans ce matchlà ? Le reste… C’est à la fin, seulement, qu’on pourra dire les choses. » Comme si un entraîneur devait gérer le temps différemment de son environnement. Il y aura, peut-être, quatre-vingt-dix minutes décisives, encore, derrière ces quatre-vingt-dix minutes qui l’étaient déjà. Il faudra les préparer de la même manière. Aujourd’hui, le sélectionneur ne veut pas penser à ce qui peut suivre et il veut déconnecter le rendez-vous de ce qui l’a précédé : « Il n’y a pas d’avant. Il n’y a que le match qui compte. » Reviennent à la surface ses attitudes au soir de la victoire à Dublin (1-0). Il ne ressemblait pas à un sélectionneur un soir de triomphe, mais plus à un sélectionneur au milieu d’une histoire : « À Dublin, on m’a reproché de n’être pas capable de sourire. Mais je sourirai après, si nous sommes qualifiés. » Dans quatre-vingt-dix minutes, peut-être. VINCENT DULUC JACQUES CREVOISIER estime que se focaliser sur le jeu plutôt que sur l’enjeu est un bon moyen de préparer les matches décisifs. « Rester centré sur le jeu » Jacques Crevoisier, qui fut l’adjoint de Gérard Houllier à Liverpool mais aussi entraîneur de l’équipe de France juniors championne d’Europe en 2000, est docteur en psychologie. « SUISSE-FRANCE EST-IL UN MATCH que les joueurs vont aborder de manière particulière, sur le plan psychologique ? – Oui, même s’il existera encore un recours derrière. Ce n’est pas la même chose d’être obligé de gagner et de s’interdire de perdre. Ce match est quand même pratiquement décisif. Il renvoie à la notion de pression. Or chacun, face à un même événement, va la vivre différemment. N’oubliez pas que, pour les Suisses aussi, la pression est – au moins – aussi grande. – Cette pression n’a-t-elle que des effets négatifs ? – Non. Elle est un élément de sublimation pour les meilleurs. Ce sont toujours les grands joueurs qui gagnent les grands matches. Ils ont la capacité d’exprimer leur talent dans les difficultés les plus extrêmes. Il y a un trac positif chez les plus talentueux, comme l’exprimait la grande actrice Sarah Bernhard, répondant à une jeune comédienne qui se vantait de ne pas connaître le trac : “ Ne vous inquiétez pas, cela viendra avec le talent. ” – Le retour des anciens est-il important par rapport à ce type de match ? – Oui, parce qu’ils ont l’habitude de ce type de rencontre. Ils savent le gérer. Leur présence peut modifier la donne au plan psychologique. Y compris côté suisse. La présence de Zidane doit entretenir un doute chez eux. – L’âge est-il un élément qui compte ? – L’âge, cela veut dire l’expérience. Fatalement, les jeunes connaissent moins la situation particu- lière qu’engendre ce genre de match. L’élément prépondérant, c’est sans doute de savoir rester centré sur le jeu et pas sur l’enjeu. Les anciens devraient mieux savoir le faire. Avec l’âge, on parvient à mieux gérer le contexte négatif, comme l’hostilité prévisible d’un public étranger, et à utiliser cet aspect positivement, à le retourner pour s’en servir comme élément de motivation. Cela peut constituer un renforçateur de confiance, en jouant sur la fierté, l’assurance, et permettre d’aller au-delà du contexte, de ne pas être pénalisé par lui. – L’aspect psychologique de la préparation d’une telle rencontre est-il principalement une affaire individuelle ? – Chacun est confronté à son propre débat intérieur. Mais, quand on peut s’appuyer sur la solidité des joueurs-cadres, c’est évidemment bénéfique. Il y a des joueurs qui, dans un tel contexte, peuvent basculer du côté négatif ou positif. Pouvoir compter sur des joueurs mentalement forts, c’est un plus indéniable. Regardez le rôle déterminant que Gerrard et Carragher ont joué dans la victoire de Liverpool en finale de la dernière Ligue des champions. « Le pire, c’est l’avant-match » – Quel est le rôle du staff, au plan collectif ? – L’entraîneur doit agir pour diminuer l’anxiété, transformer la pression en élément positif. Il doit veiller à éliminer toute conduite d’échec, notamment dans la gestion des temps forts et des temps faibles de la rencontre. C’est à lui de permettre que la “ centration ” se fasse sur le jeu aux dépens de l’enjeu. – Les joueurs de haut niveau ne sont-ils pas préparés à aborder des matches comme celui-là et à surmonter le stress engendré ? – En principe, oui. Mais plus le degré de pression est important, plus cette qualité de résistance au stress doit être élevée. Or je constate, sur une dizaine d’années de tests – concernant quelque 3 700 cas –, une baisse de résistance chez des joueurs évoluant pourtant à un haut niveau. – Un tel constat vaut-il pour les joueurs participant au match de Berne ? – Au plus haut niveau aussi, il y a une hiérarchisation dans la capacité à affronter les situations critiques. Ce que je constate, en observant des jeunes joueurs de dix-huit, vingt ans, se retrouve après. Il y a des joueurs dont on peut être sûr que la qualité intrinsèque ne sera pas affaiblie. Ces joueurs-là sont aptes à mettre les choses dans le bon ordre. Mais, chez certains joueurs, il peut y avoir empêchement à faire ce qu’il faut sur le terrain. À propos de ces joueurs-là, on n’est sûr de rien. Face à un tel match, je me demande si certains – ils ne l’avoueront jamais, évidemment – ne seraient pas soulagés de devoir le suivre depuis les tribunes. – Un match éliminatoire est-il comparable à une rencontre de même nature en phase finale ? – Je trouve qu’en phase qualificative, ce genre de match est plus difficile à vivre. Dans une phase finale, où les matches se succèdent à intervalles rapprochés, on a moins le temps d’y penser et on vit cela tous ensemble. Là, il y a un mois pour y penser, même s’il y a les impératifs du club. Le pire, c’est l’avant-match. On y laisse beaucoup d’influx. – La différence est-elle grande avec les matches comparables vécus en club ? – Oui, parce que la pression est d’un autre ordre. Avec l’équipe nationale, il y a le sentiment que tout le pays est derrière, dans l’attente. Un match capital de l’équipe de France, même la boulangère du quartier en parle dans sa boutique, et les joueurs ont bien conscience de cela. » DIDIER BRAUN VENDREDI 7 OCTOBRE 2005 À Dublin, face aux défenseurs irlandais Dunne et Cunningham (4), Zidane et Wiltord jouaient leur avenir au sein du groupe 4. À Berne, demain soir, lors d’un nouveau match décisif, ils ambitionnent de l’emporter pour décrocher leur qualification directe pour la prochaine Coupe du monde en Allemagne. (Photo Richard Martin) Une tendance favorable Qualifiée d’office pour les deux dernièreséditions de laCoupe du monde, en 1998 en tant que pays organisateur puis en 2002 comme tenante du titre, la France va renouer demain avec un match décisif. Si l’on se penche sur son histoire des trente dernières années, les statistiques lui sont a priori favorables. Reste un bémol. De taille : la dernière fois que les Bleus se sont retrouvés dans cette situation, c’était en 1993, avant la Coupe du monde américaine. Et alors qu’ils n’avaient besoin que d’un petit point, ils avaient enchaîné deux défaites à domicile face à Israël et la Bulgarie. Petit rappel historique. France-Bulgarie : 3-1 (CM 78, Paris, 16 novembre 1977) Si la France est absente des deux dernières Coupes du monde (1970 et 1974), les exploits de Saint-Étienne en Coupe d’Europe lui redonnent un peu crédibilité sur la scène internationale. Emmenée par Michel Platini, qui ne se trouve qu’aux prémices de sa carrière internationale, elle joue son destin face à la Bulgarie, déjà au Parc des Princes. Deuxième du groupe à un point des Bulgares, un succès lui suffit pour obtenir son billet pour l’Argentine. Pour enlever toute forme de pression aux jeunes protégés de Michel Hidalgo, la France prépare ce match décisif au Touquet. « Contre la Bulgarie, on était jeunes, se souvient Dominique Rocheteau, auteur du premier but français à la 38e minute. On découvrait un tel événement. On l’a abordé sans grandes références. L’avant-match était très stressant. Mais quand j’étais dans cet état de tension, c’était plutôt bon signe. Certains avaient peur. Des joueurs qui paraissaient calmes n’étaient pas obligatoirement les plus sereins. Même Michel, on sentait qu’il était nerveux. » Ce qui n’empêchera pas Platini d’inscrire le deuxième but d’une frappe puissante avant que Dalger, rentré à la place de Rocheteau, ne parachève le succès français. En larmes, Hidalgo est porté en triomphe par ses joueurs. La France ira en Argentine. France - Pays-Bas : 2-0 (CM 82, Paris, 18 novembre 1981) « Des trois matches décisifs que j’ai disputés, c’est quand même celui des Pays-Bas qui reste le moment le plus fort, avoue Dominique Rocheteau. Si on ne passait pas, on était morts et on n’aurait pas vécu l’aventure de la suite. Et puis à l’époque, les PaysBas, c’était des monstres. » Les Tricolores, qui viennent de s’incliner en Belgique (0-2) et en Irlande (2-3), doivent impérativement s’imposer face aux vice-champions du monde, auxquels un match LA QUESTION DU JOUR La Suisse sera-t-elle plus dure à battre que l’Eire ? Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 + coût de un SMS). nul suffit pour éliminer la France et disputer un match d’appui face à l’Irlande. Tigana se sentant trop juste physiquement, Michel Hidalgo prend le risque de faire évoluer trois numéros 10 ensemble (Platini, Giresse, Genghini) dans un contexte qui ne s’y prête pas forcément. « On est dans une année sans gagner, expliquait cette semaine Michel Platini à l’AFP. On ne joue pas bien. Les Pays-Bas ont rappelé Neeskens. La préparation de ce match est horrible. Il y a une pression énorme. Depuis un mois, tout le monde ne nous parle que de cela. C’est le moment ou jamais pour ma génération. Certains, comme Marius Trésor, ont plus de trente ans. Si tu ne gagnes pas, c’est fini. » Fidèle à un scénario déjà bien huilé, Platini ouvre le score grâce à un coup franc qui ne laisse aucune chance à Van Breukelen. Une demi-heure plus tard, Six scelle le sort du match sur un service de Rocheteau. Il suffira alors aux Bleus de dominer Chypre (4-0) quinze jours plus tard pour participer au Mondial espagnol. France-Yougoslavie : 2-0 (CM 86, Paris, 16 novembre 1985) Champion d’Europe en titre, l’équipe de France, génération Platini, est au sommet de son art et semble rompue à ce genre d’exercices. La une de L’Équipe est d’ailleurs explicite : « Mexico ou maxi couac ». « L’habitude de telles rencontres, ça aide incontestablement, confirme Domique Rocheteau. On se prépare mieux. Au fil des années, on avait nos repères dans le travail collectif. En huit ans, on sent une évolution, on a nos habitudes. Mais cela reste néanmoins une affaire très personnelle. Il faut éprouver du plaisir à vivre de tels moments, à jouer de tels matches. Le risque est de trop parler de l’enjeu. » Dans L’Équipe, Raymond Kopa pronostique une victoire des Bleus par deux buts d’écart. Son fils spirituel dans le cœur des supporters français, Michel Platini, se chargera du reste en réussissant un doublé alors qu’il restait sur une série de six matches sans but. « On n’aime jam ais les matches décisifs, explique-t-il encore à l’AFP. La préparation de ces matches n’est pas facile. Mais, ma modestie doit-elle en souffrir, ce qui fait basculer ce genre de matches, ce sont les grands joueurs… » France-Israël : 2-3 (CM 94, Paris, 13 octobre 1993) et France-Bulgarie : 1-2 (Paris, 17 novembre 1993) Après avoir obtenu un résultat nul prometteur en Suède (1-1, but de Sauzée), les hommes de Gérard Houllier n’ont que 1 point à prendre en deux matches à la maison. Mais ils ratent la première marche en s’inclinant pour la première fois de leur histoire devant Israël, après avoir mené deux fois au score. Les Français plongent dans le doute sur fond de rivalité exacerbée entre Marseillais et Parisiens. « Il régnait une espèce de triomphalisme général. Tout le monde voyait déjà la France qualifiée pour la Coupe du monde, rappelle Emmanuel Petit. Prendre 1 point en deux matches n’était qu’une formalité. Je crois qu’on a sous-estimé ces deux matches. On n’a pas été bien préparés. Pendant l’échauffement, je me souviens d’avoir entendu la chanson de Joe Dassin l’Amérique. Le jour où les joueurs français ont commencé à s’expatrier, ils sont devenus de vrais professionnels. Pour moi les époques ne sont pas comparables. » Malgré l’ouverture du score par Cantona, les Français ne se mettent pas à l’abri. Kostadinov réduit le score avant la pause. Alors qu’on entre dans les arrêts de jeu, Ginola adresse un centre dans la surface que Gérard Houllier qualifiera « d’exocet ». Les Bulgares récupèrent la balle, remontent tout le terrain avant que Kostadinov, d’un missile sous la barre de Lama, ne ruine les espoirs français. JERÔME LE FAUCONNIER (avec D. Br.) PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge et ses élans d’avant, et des jeunes qui ne la voient plus qu’à la télé. Si les Bleus sont qualifiés dans quatre-vingt-dix minutes parce qu’ils auront gagné à Berne, ils seront revenus de loin, d’un pays aux frontières dessinées par le doute et l’effritement de la foi du peuple. C’est que l’équipe de France a souvent paru plus éloignée que cela de la Coupe du monde 2006 ; la distance qui la séparait de son objectif ne se mesurait pas en minutes, plutôt en points ; tous ceux qui lui manquaient, alors. Lorsqu’on lui demande le sentiment que suscite cette mise en perspective des quatre-vingt-dix minutes qui arrivent, Raymond Domenech fait son œuvre d’entraîneur, au détri- Bleu Rouge Aujourd’hui, l’équipe de France n’est qu’à quatre-vingt-dix minutes de la Coupe du monde, quatre-vingt-dix minutes qui peuvent faire basculer du bon côté une histoire qui dure depuis treize mois et qui permettraient aux Bleus de passer les huit mois à venir dans le rêve d’un bel été. quatre-vingt-dix minutes, en somme, pour donner un sens aux treize mois qui ont précédé et donner du sel aux huit mois qui suivront. Jusque-là, l’équipe de France a semblé perdre le fil puis l’a retrouvé. Ses treize mois ont été sinusoïdaux plus que linéaires, elle est partie avec des jeunes qui découvraient tout, une génération intermédiaire qui grinçait face au changement de pouvoir et se montrait incapable de prendre en charge l’équipe, et des anciens qui ne la voyaient plus qu’à la télé. Aujourd’hui, elle en termine avec des anciens qui ont pris en charge l’essentiel, une génération intermédiaire qui a retrouvé son ancien rôle Jaune Bleu Jaune Une heure et demie pour huit mois de rêve Noir Noir ON SAIT, AU FOND, À QUOI ressemble une veille de match. Il suffit de l’imaginer, ou de coller bout à bout ses souvenirs. Le départ en bus de Clairefontaine, la musique sur les oreilles, les lunettes de soleil par temps gris, les autographes pour les douaniers, à l’aéroport, les photos prises au téléphone portable par des gamins incrédules, le vol passé à lire la presse people comme on prend des nouvelles des amis, le bus pour l’hôtel, les mêmes autographes, les mêmes photos au téléphone portable, les chambres que l’on partage, ou non, le bus pour l’entraînement, l’amende pour le retardataire, la découverte d’un nouveau stade qui en rappellera sûrement un autre, le toro à l’échauffement, les photographes et les cameramen que l’on raccompagne sur le palier, la distribution des chasubles pour les certains et les impossibles, la mise en place tactique, l’évidence de la composition d’équipe du lendemain, la douche, le retour en bus, le repas et les sucres lents, la soirée au téléphone, le zapping sur la télé suisse, le sommeil qui ne vient pas tout de suite. Dans la vie d’un footballeur, le temps a plusieurs mesures. Le temps qui passe lentement prépare le temps qui passe très vite. Une carrière, après coup, se dévide comme une bobine de film en accéléré. Une saison, de l’été à l’été, ferait parfois presque oublier l’hiver. Et un match est un instant fugitif, même quand on joue la montre. 4 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL COUPE DU MONDE 2006 (qualifications) – SUISSE-FRANCE (demain) « Mon rayon de soleil » PARIS-SG Perquisitions chez Nike France DJIBRIL CISSÉ, remplaçant à Liverpool, se ressource en équipe de France. Il pourrait y être titulaire demain soir. Les locaux de la société Nike France à Saint-Ouen-l’Aumône (Val-d’Oise) ont été perquisitionnés mercredi. Les policiers de la Direction nationale des investigations financières ont également saisi des documents au siège de PSG Merchandising, une filiale de Nike International en charge des produits dérivés du club, située au Parc des Princes. Ces opérations interviennent alors que le juge Van Ruymbeke, qui enquête sur d’éventuels transferts douteux du PSG entre 1998 et 2003, a obtenu, la semaine dernière, un réquisitoire supplétif. Cette extension porte sur une entente présumée entre le club et l’équipementier américain dans le but de soustraire une partie des rémunérations des joueurs aux charges sociales et fiscales. – M. Ch. C’est comme s’il revivait avec les Bleus. Comme si ce qui se passait avec Liverpool depuis le début de saison était révolu. Demain, dans un match décisif en Suisse, Djibril Cissé pourrait bien connaître sa huitième titularisation en équipe de France, lui qui n’a passé que 255 minutes sur le terrain en Championnat avec les Reds cette saison. Son entraîneur, Rafael Benitez, ne lui offre que des bribes de match, à un poste qui ne lui convient pas. Alors Cissé s’interroge. Il ne veut pas laisser filer le train bleu avant la Coupe du monde. Quitte à abandonner Liverpool en janvier… mais je pense qu’on va en rediscuter. J’ai besoin d’avoir une discussion avec lui pour voir où j’en suis. Il continue à me faire confiance, mais arrivé en mai, il faudra qu’il donne sa liste, et si je suis toujours remplaçant sans jouer… Je ne vois pas comment il peut prendre un joueur toujours remplaçant dans son club. – Et avec Guy Roux ? – Je vais l’appeler cet après-midi (hier). J’ai besoin de conseils. – Imaginez-vous ne pas disputer la Coupe du monde 2006 ? – Non, je n’ai vraiment pas envie. Jusqu’à maintenant, je ne dis rien, j’accepte. Mais attendre trop longtemps, c’est devenir inconscient, se mettre en danger tout seul. Les mercatos sont faits pour changer les situations, et si, en décembre, la mienne n’a pas évolué, il faudra envisager quelque chose, même si je serais déçu de quitter Liverpool, notamment pour les supporters. Mais ne pas jouer, ça m’emm… LES SALAIRES D’OKOCHA. – Le Parisien affirme dans son édition d’hier qu’un montage aurait été réalisé pour payer les salaires de Jay-Jay Okocha, la première grosse recrue arrivée au PSG en 1998 pour 14,5 M . Le PSG se serait engagé à verser à l’international nigérian 7,8 M sur quatre saisons. Après les 150 000 mensuels brut et une prime à la signature de 915 000 brut, soit au total 3,35 M net d’impôt, un montage aurait été mis au point pour le complément (4,44 M ). « La société Sport + BV (…) aurait été utilisée. Elle aurait permis de verser 400 000 net d’impôt à Okocha sur un compte étranger », écrit le journal qui parle aussi « de complément de salaires occulte de 230 000 annuel versé par Nike ». Joint hier, Charles Biétry, à l’origine de la venue du joueur, a réaffirmé qu’il n’avait réalisé « aucun montage ». Il a ajouté : « Tous ces chiffres, que j’ignore, doivent être relatifs à la reconduction du contrat du joueur alors que j’avais quitté le club. Sport + BV n’existait même pas pendant mes cinq mois au PSG. » – M. Ch. « Si la situation n’évolue pas, j’irai à Marseille » J’étais prêt avant ce forfait, je le suis toujours. – Avec les blessures d’Henry et de Trezeguet, estimez-vous avoir plus de responsabilités dans cette équipe ? – Vu les blessures, oui. Mais je ne me mets pas plus de pression. J’ai envie de démontrer à mon sélectionneur qu’il a eu raison de me prendre, même si je ne joue pas trop dans mon club. – Vous sentez-vous inférieur à Henry et à Trezeguet ? – Je suis quand même un ton en dessous. Ils ont plus d’expérience, plus de qualités. David, devant le but, c’est le meilleur. Moi, j’ai la chance d’être un peu plus jeune et j’ai le temps de les rattraper. En tout cas, je ferai mon maximum demain. – Aujourd’hui, vous semblez être ce qui se fait de mieux en France… – (Il réfléchit.) Même pas sûr. » DAMIEN DEGORRE CLAIREFONTAINE. – Moralement atteint par son statut de remplaçant à Liverpool, Djibril Cissé retrouve le moral en équipe de France. Les blessures de Thierry Henry et David Trezeguet pourraient même lui fournir l’occasion de débuter demain à Berne. (Photo Nicolas Luttiau) Quel avenir à Liverpool ? HIER, RAFAEL BENITEZ, l’entraîneur de Liverpool, a nié la rumeur selon laquelle Liverpool était prêt à céder Djibril Cissé et 10 M pour arracher l’attaquant international espagnol du Betis Séville, Sanchez Joaquin (24 ans). Mais les Reds cherchent toujours un joueur capable d’évoluer sur le côté droit et Joaquin, comme Simao (Benfica), figurent sur leur liste. En revanche, Benitez ne compte visiblement plus sur son attaquant international français, qu’il avait déjà proposé à Newcastle et à Monaco cet été. Cissé, lui, n’a pas voulu entendre parler de ces clubs, comme il ne souhaitera probablement pas entendre parler du Betis. Hier, il a répété que s’il quittait Liverpool ce serait pour l’OM. « J’en parlerai avec mon agent, Ranko Stojic », a précisé l’ancien Auxerrois, âgé de vingt-quatre ans. Du côté de Marseille, José Anigo, le directeur sportif, assurait : « Nous savons qu’il existe une possibilité d’avoir Cissé en prêt de décembre à juin, dans la mesure où il ne joue pas beaucoup à Liverpool. C’est de tout cœur qu’on l’accueillerait. Et l’avantage, avec lui, c’est qu’il n’y aurait aucun risque de se tromper. » – D. D., D. Ro. La Suisse s’émancipe Les joueurs de Köbi Kuhn ont préparé le match dans un calme absolu. Conscients de leur déficit individuel, mais ambitieux. FEUSISBERG – de notre envoyé spécial LA SUISSE n’est décidément pas l’Irlande. Depuis mardi, la sélection helvétique s’est regroupée à Feusisberg, petit village niché au-dessus du lac de Zurich. Ici, la vie s’écoule lentement, dans une sorte de remake luxueux de la Petite Maison dans la prairie. L’hôtel des joueurs est ouvert sur le monde 24 heures sur 24, les huis clos ne sont décrétés qu’en toute fin de semaine et le Roy Keane local a un visage d’ange. Il s’appelle Johann Vogel, se balade sur les terrains d’Europe depuis plus de dix ans et n’a jamais voulu briser la carrière de qui que ce soit d’un coup de crampons aiguisés. Ici, pas de pub au coin de la rue et, aux dernières nouvelles, aucune virée nocturne à signaler. L’équipe suisse paraît bien sage. L’élément le plus rebelle de la troupe est peut-être même son entraîneur, ce qui est difficile à croire lorsqu’on se retrouve planté face à Köbi Kuhn, soixante-deux ans mercredi prochain, cheveux blancs et bouille de papi sympa. Son insoumission commence d’ailleurs à dater. Elle est simplement ancrée dans la mémoire collective de son pays. En 1966, le brillant meneur de jeu de l’équipe nationale dispute la Coupe du monde en Angleterre et goûte aux plaisirs de la vie. La veille d’une rencontre contre l’Allemagne, il sort avec deux de ses coéquipiers. Pris en stop par une jeune femme, il rentre un peu tard et se fait prendre. La sanction tombe : exclusion de l’équipe, qui, sans lui, prend une fessée le lendemain (0-5). Dix ans plus tard, rebelote. A Oslo, la Suisse s’apprête à affronter la Norvège pour une rencontre qualificative à la Coupe du monde 78. Curieux de nature, Kuhn sort de nouveau la veille du match pour découvrir les perles locales. Il joue le lendemain (0-1), avant que n’éclate l’affaire. Verdict : deux ans de suspension. Sa carrière internationale s’arrêtera là, à un mois de ses trente-trois ans. Streller : « Quelque chose en moi me dit qu’on va gagner » Il s’est assagi, paraît-il. Depuis sa nomination comme sélectionneur, en 2001, il n’a pas eu à gérer ce genre d’histoire. L’aventure de cette formation suisse, leader de son groupe avant le match de demain, est d’abord celle d’un groupe discipliné, qui a découvert l’ambition sans perdre sa lucidité. Voilà comment résumer les sentiments qui habitent les coéquipiers de Vogel, le joueur du Milan AC, avant d’affronter la sélection de Domenech, demain, à Berne. Avant-hier, en jetant un œil sur L’Équipe, dans le hall de son hôtel, Patrick Muller observa brièvement les compositions d’équipe possibles des Bleus. L’ancien Lyonnais préféra s’en amuser : « Alors, il y a l’option Cissé et l’option Wiltord, c’est ça ? Plutôt pas mal, non ? » Les forfaits enregistrés par Domenech ne rassurent pas les joueurs helvétiques. « Le problème, c’est que Cissé va aussi vite qu’Henry », ironise encore Muller, pas vraiment réputé pour sa pointe de vitesse. Les joueurs de Köbi Kuhn considèrent que les Bleus d’aujourd’hui sont meilleurs que ceux du mois de mars, au Stade de France (0-0). « C’est une évidence, dit Ludovic Magnin, le défenseur du VfB Stuttgart. Il y a eu des retours importants, et pas seulement au niveau du terrain, mais aussi dans la vie de groupe, dans la confiance qu’ils génèrent. » À propos de Zidane, Marco Streller, attaquant de Stuttgart, dit encore : « Franchement, j’aurais préféré une équipe de France avec Henry et Trezeguet, mais sans Zidane. Mais cela ne change rien à ce que je pense. Comment dire ? (Il réfléchit.) Quelque chose en moi me dit qu’on va gagner. » Pour Vogel, « une victoire resterait malgré tout un exploit considérable. » Mais, peu à peu, l’idée d’un succès a fait son chemin : « On a confiance en nous, on est invaincus dans ce groupe, dit encore Magnin. Alors on sait très bien qu’on ne part pas favoris. Si on regarde la qualité individuelle, il n’y a pas photo. Simplement, c’est un challenge formidable qui se présente à nous. On peut montrer que l’histoire des petits Suisses appartient désormais à la légende. » En s’appuyant, dit-il, sur certaines vertus : « Nos valeurs peuvent faire la différence. Nous, c’est courage et solidarité. Il n’y a pas de guerre interne, pas de problème entre Suisses allemands « Zubi » fais-moi peur de notre envoyé spécial PASCAL ZUBERBÜHLER, 1,97 m pour 98 kilos, fait partie de cette catégorie d’hommes dont le physique suffit à imposer le respect. Un type plutôt chic qui vous attrape une pastèque avec une main. Mais ce n’est pas toujours très utile : il y a un mois, le gardien de la sélection suisse a éprouvé davantage de difficultés à se saisir des ballons de football. Sa maladresse a alors provoqué une polémique assez rare, et plutôt drôle, vu d’ailleurs. L’affaire se déclenche le 3 septembre, à Bâle, lors du match face à Israël. 20e minute de jeu : coup franc de Saban pour Keisi à l’entrée de la surface conclu par une tête renversée de ce dernier. Le ballon semble avancer au ralenti. Mais la mise en action de Zuberbühler est d’une lenteur infinie. Poteau rentrant, égalisation : deux points de perdu pour la formation de Köbi Kuhn. Le lendemain, le Blick, tabloïd suisse allemand, parle d’un « flop ». Rien d’agressif. Mais « Zubi » s’agace. Pourtant réputé pour son savoir-vivre, le successeur de l’emblématique Jörg Stiel, parti à la retraite après l’Euro 2004, soupçonne les journalistes qui ont signé l’article de se venger d’un différend antérieur et riposte : « On m’en veut, c’est une attaque personnelle. » À la une du Blick : « Ferme ta g… et arrête les ballons » Le quotidien décide alors de lui montrer à quoi ressemble une attaque personnelle. Il publie plusieurs photos d’actions de jeu où le gardien du FC Bâle semble intervenir en fermant les yeux. Le titre : « Ouvre les yeux, "Zubi" ! » Deux jours plus tard, la Suisse se déplace à Chypre et le gardien effectue une entrée spectaculaire dans le bêtisier du football. 35e minute de jeu : long ballon anodin d’un défenseur chypriote qui rebondit à l’entrée de la surface de réparation. Le gardien suisse s’avance tranquillement, juge mal la trajectoire et se fait lober de manière stupéfiante. La Suisse s’impose (3-1). Mais à la fin de la rencontre, Zuberbühler, regard tendre mais voix gutturale, s’avance devant la presse et lance : « Voilà ce qui arrive lorsqu’on met quelqu’un sous pression. » Nouvelle réplique du Blick, qui titre : « Ferme ta g… et arrête les ballons ». Le Matin, quotidien populaire suisse romand, en profite pour entrer dans la danse. En contre-pied, le journal francophone se lance dans une campagne de soutien à « Zubi » (qui est suisse allemand). Il appelle ses lecteurs à écrire au joueur et, quelques jours plus tard, débarque au domicile de ce dernier avec près d’un millier de lettres, de dessins et d’e-mails. « On travaille pour l’intérêt de la nation », sourit l’un des journalistes du Matin. Un mois a passé, et désormais l’intérêt de la nation est d’offrir à Zuberbühler un peu de répit et de sérénité. Chacun semble avoir décidé de ne pas relancer exagérément l’affaire, même si la Tribune de Genève publiait hier une interview de… Francis Huster dans laquelle l’acteur compare le gardien helvétique au « douzième homme français ». Mais pour Kuhn comme pour l’intéressé, l’affaire appartient désormais au « passé ». « Il n’y a aucun problème, affirme le portier. Cette affaire va même me donner encore plus de force pour samedi. J’aime jouer sous pression. J’ai trente-quatre ans, j’ai l’habitude de tout ça. Un coup au sommet, un coup plus bas que terre… On connaît l’histoire, mais cela n’a pas été facile à vivre. Le but de Chypre est pour moi, O.K. Simplement, aujourd’hui, je ne pense qu’à la France. À ce match fantastique à disputer. » Avec quel Zuberbühler ? Ce drôle de joueur est en quelque sorte une arme fatale. Parfois fatale à son équipe. Parfois fatale à son adversaire. En mars dernier, face à la France (0-0), il avait déjà exprimé son style si singulier. Fébrile dans les airs, angoissant dans chacun de ses gestes, il s’était aussi montré impérial à de nombreuses reprises sur sa ligne. Cette fois-là, il avait sauvé un point. Et demain ? SÉBASTIEN TARRAGO PAGE 4 plus filou. Je crois en nous. » « Ce sera dur, conclut Zuberbühler, mais on n’a plus peur. » SÉBASTIEN TARRAGO (*) En Suisse, les trois langues sont officielles. Il y en a même une quatrième, le romanche, très peu utilisée. EN DIRECT DE LA LIGUE 1 AUXERRE Cool au repos Fabien Cool, sorti à la mi-temps du match Toulouse-Auxerre dimanche dernier, souffre d’un problème osseux à une cheville. Il est au repos jusqu’au début de la semaine prochaine. Il devrait ensuite reprendre progressivement l’entraînement. Jaurès et Mathis ont, pour leur part, repris les séances de travail. – J.-P. G. LILLE Privé de huit internationaux et de Plestan (voûte plantaire), Lille jouera ce soir (19 heures) un match amical à Armentières contre Mouscron (D 1 belge). – M. Bo. NANTES Le gardien du FC Bâle, tantôt brillant tantôt désastreux, reste sur deux erreurs grossières en sélection. FEUSISBERG – et Suisses romands, comme cela existait avant. En Allemagne, j’ai l’habitude de me faire chambrer. On me demande si je suis allemand, français, ou italien (*). Mais le mixte de ces cultures est devenu une force. Les Suisses allemands ont cette détermination, les Romands apportent ce côté un peu Faé (lésion aux ischio-jambiers de la cuisse gauche) est toujours en soins. Pierre (cheville) se contente de footing alors que Bamogo (genou) a été ménagé. Souffrant d’un problème au pubis, Leray a écourté sa séance d’entraînement. – Ph. C. SAINT-ÉTIENNE Les Verts ont quitté leur traditionnel terrain d’entraînement hier pour une journée en plein air, dans les forêts du massif du Pilat. Sablé et ses partenaires ont effectué une sortie de deux heures et demie en VTT. Seuls les sept internationaux actuellement en sélection étaient absents, tandis que Piquionne et Feindouno, toujours en délicatesse avec leurs adducteurs, ont été dispensés de bicyclette. – J.-Y. D. SOCHAUX De retour de stage dans les Vosges, les Sochaliens se sont entraînés à deux reprises hier. Afolabi et Boudarène sont complètement remis. Daf a retrouvé les séances avec ses coéqui- piers. Lavoyer (fracture du pied), Ilan et Diawara se soignent. – O. D. STRASBOURG Boka (cheville droite) est toujours aux soins, Arrache (cuisse) a recommencé à courir et Devaux, rétabli, a repris avec le groupe amputé des sélectionnés : Kanté (Mali), Haggui et Gmamdia (Tunisie), Hosni (Égypte) et A. Farnerud (Espoirs suédois). – M. K. Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Lyon 24 10 7 3 0 15 2. Paris-SG 20 10 6 2 2 14 3. Bordeaux 19 10 5 4 1 10 4. Saint-Étienne 16 10 4 4 2 10 5. Auxerre 16 10 5 1 4 11 6. Lille 15 10 4 3 3 14 7. Le Mans 15 10 4 3 3 10 8. Lens 14 9 3 5 1 14 9. Marseille 14 10 4 2 4 11 10. Toulouse 14 10 4 2 4 9 11. Monaco 14 10 4 2 4 7 12. Nancy 13 10 4 1 5 14 13. Nice 12 10 3 3 4 8 14. Nantes 11 10 3 2 5 8 15. AC Ajaccio 11 9 2 5 2 7 16. Rennes 11 10 3 2 5 11 17. Troyes 10 10 2 4 4 9 18. Sochaux 8 10 2 2 6 4 19. Strasbourg 6 10 0 6 4 5 20. Metz 4 10 0 4 6 4 c. — 6 8 5 5 15 8 7 6 12 11 9 8 11 8 7 22 11 11 10 15 Diff. — +9 +6 +5 +5 -4 +6 +3 +8 -1 -2 -2 +6 -3 0 0 -11 -2 -7 -5 -11 OM : DANTIN SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ? – Un conseil de surveillance de l’Olympique de Marseille se tiendra aujourd’hui au siège du club. Il devrait entériner l’arrivée de Pierre Dantin, universitaire reconnu dans le management du sport, comme secrétaire général du club au sein du directoire. Il aura pour mission, entre autres, de créer du lien entre le secteur administratif, géré par Thierry de la Brosse, et le secteur sportif, dirigé par Pape Diouf. – H. F. LA COUPE DE L’UEFA DÉCALE LA L 1. – Comme prévu, trois matches de la 12e journée de L 1 ont été déplacés par la Ligue du samedi 22 au dimanche 23 octobre. Lens, Rennes et Strasbourg disputeront en effet, le jeudi 20 octobre, la 1re journée de la phase de poules de la Coupe de l’UEFA. AC Ajaccio Rennes, Le Mans - Strasbourg et Troyes-Lens se disputeront donc dimanche 23 octobre à 18 heures. En revanche, pas de changement pour Marseille et Monaco : Sochaux-Monaco (18 heures) et Saint-Étienne - Marseille (20 h 45) étaient déjà prévus le dimanche. MONDIAL 2006 : TIRAGE AU SORT DES BARRAGES LE 14 OCTOBRE. – La FIFA a annoncé hier que le tirage au sort des barrages européens pour la Coupe du monde 2006 aurait lieu le 14 octobre (à 12 heures à Zurich), soit deux jours après la dernière journée des qualifications. Seront concernées les six équipes deuxièmes de leur groupe (les premiers de chaque poule et les deux meilleurs deuxièmes sont directement qualifiés). Les matches de barrage se disputeront les 12 et 16 novembre. AMICAL. – Mercredi, Sion (D 2 suisse) - Lens : 3-3. Buts. – LENS : J. Leroy (20e), Ahoueya (32e c.s.c.), Lacourt (80e). FORUM DE L’ARBITRAGE. – Le troisième Forum de l’arbitrage s’est déroulé hier soir à la tour Eiffel, autour de deux thèmes : les arbitres au quotidien et comment mieux protéger l’arbitre. À cette occasion ont aussi été dévoilés les résultats d’un sondage réalisé auprès d’arbitres sur les raisons qui les ont poussés ou les pousseraient à quitter l’arbitrage : l’ingratitude de la fonction (34 %) arrive devant les insultes (24 %), la rémunération insuffisante (17 %), la violence (15 %), les menaces (11 %), la solitude ou la pression (10 %). – R. Po. COLOMBO ET GARIBIAN PRÉCISENT. – Suite au dossier sur l’arbitrage paru dans notre édition de jeudi, Claude Colombo et Pascal Garibian ont souhaité apporter les précisions suivantes : « À aucun moment nous n’avons demandé un poste à la Direction nationale de l’arbitrage pour notre fin de carrière. En revanche, Marc Batta nous a bien sollicités pour travailler à ses côtés. Dans nos discussions, nous n’avons pas parlé d’argent et nous n’avons pas conditionné notre entrée à la DNA à une rémunération. » VENDREDI 7 OCTOBRE 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge scénario de la rencontre de demain ? – Il y aura des buts. Ce sera un combat quand même, car ils ne vont pas nous laisser jouer. Mais je pense qu’on va s’en sortir. Il faudra leur mettre la pression dès les premières minutes et les agresser. – L’équipe de France se retrouve depuis sa victoire en Irlande (1-0). Celle-ci a-t-elle changé quelque chose au niveau de l’état d’esprit ? – Ça a amené un peu de confiance. On sait maintenant qu’on est capables de faire de grosses choses. D’un point de vue personnel, je ne suis entré qu’à la fin, mais j’ai eu le temps de goûter à la semelle de Roy Keane. (Il se marre.) – Quand avez-vous appris le forfait de David Trezeguet ? – Dans le taxi, en venant de l’aéroport. Et hier soir (mercredi soir), le coach l’a annoncé. C’est vrai que ça me rapproche un peu plus du terrain, mais ça n’a pas changé ma motivation. Bleu les choses. On n’a plus les automatismes, plus la vitesse de réaction… Je serais vraiment très déçu. – Retirez-vous quand même quelques éléments positifs de ce début de saison ? – Un bon nombre de buts (sept) en peu de minutes (493, toutes compétitions confondues) sur le terrain. Il n’y a que ça qui me réjouit. – Il y a aussi cette convocation pour Suisse-France, match décisif dans la course à la qualification. – Oui, j’ai vraiment hâte d’y être pour démontrer que je suis quand même là, si j’ai la chance de commencer. – Considérez-vous les Bleus comme une bouffée d’oxygène ? – C’est sûr que c’est mon rayon de soleil. C’est là où je m’éclate, je suis content de revenir ici et voir mes potes. Je ne dis pas qu’à Liverpool, je m’emm… En fait, tout va bien jusqu’au samedi. – Comment imaginez-vous le OM : BARTHEZ CONFIRMÉ NUMÉRO 1. – Jean Fernandez a confirmé hier que Fabien Barthez reprendrait naturellement sa place de numéro 1 la semaine prochaine pour son retour à la compétition. Après avoir purgé ses six mois de suspension, il redevient « no 1, Carrasso no 2 et Quesnel no 3 » sans distinction de compétition. « Fabien s’est beaucoup investi dans sa préparation, il est très motivé », a déclaré le coach olympien. Après avoir rendu hommage à Carrasso, excellent pendant son intérim, il a ajouté : « Fabien va apporter toutes ses qualités et toute son expérience. On en a besoin dans le haut niveau. » – H. F. Jaune Rouge Jaune – Regrettez-vous de ne pas avoir signé à Marseille cet été ? – Pas encore, non. – Ça pourrait venir ? – Ça pourrait venir, oui. Si, au mois de décembre, je ne joue toujours pas, je pense que je partirai. – José Anigo, le directeur sportif de l’OM, a déclaré que si vous souhaitiez venir, il vous accueillerait de tout cœur… – Ah, il a dit ça ? Ça me fait plaisir. Je l’ai dit, et la France entière le sait : mon club, c’est l’OM. Si la situation n’évolue pas, j’irai à Marseille. C’était déjà très chaud en août. – N’avez-vous pas le sentiment que vous ne progressez plus depuis quelque temps ? – Un petit peu, oui. Les entraînements, ça ne fait pas progresser. Je m’entraîne, je m’entraîne, et arrivé le samedi, je ne joue pas. C’est bien pour la condition physique : ça, je suis plein de jus ! Mais bon… Hier (mercredi), à l’entraînement, je n’étais pas trop à l’aise avec mes pieds. Je loupais beaucoup de passes faciles, beaucoup de contrôles. Devant le but, ça allait à peu près parce que j’ai encore l’instinct du buteur, mais je manque trop de choses faciles. Et je pense que c’est à cause d’un manque de compétition. – Vous en voudriez-vous de manquer un but facile contre la Suisse ? – Ah ! carrément. – À vous seulement ? – Un peu à tout le monde. Parce que bon, quand on ne joue pas, on oublie Noir Bleu Noir « À LIVERPOOL, Rafael Benitez vous fait le plus souvent jouer à droite. Imagineriez-vous Raymond Domenech en faire autant contre la Suisse ? – Je ne pense pas que ce soit une option. (Il réfléchit.) Je ne pense pas… S’il doit le décider, je le ferai comme je le fais à Liverpool. Mais je ne cacherai pas que ce n’est pas mon poste. – Vous êtes pourtant habitué, maintenant… – (Ferme.) Non, pas du tout. Non, non, ce n’est pas mon poste ! Moi, je suis là pour marquer des buts. C’est comme si on avait demandé à Papin, à l’époque, de jouer à droite. Je ne pense pas qu’il y serait parvenu. – Lorsque vous jouez à Liverpool, c’est côté droit et vos prestations ne sont pas à la hauteur des espérances de l’entraîneur, qui vous sort de l’équipe. N’avezvous pas l’impression de patauger dans un cercle vicieux ? – De là à dire qu’il fait exprès pour me pousser un peu sur le côté, non, je ne dirai pas ça. Enfin, pour l’instant… Mais c’est vrai qu’en me mettant hors position, c’est dur de faire des bonnes prestations et de m’assurer une place. On n’a pas de joueur côté droit. Il essaie donc pas mal de solutions. Il a mis Sinama-Pongolle, moi, Luis Garcia. Rendre service de temps en temps, d’accord, mais ce n’est pas ma place du tout. Je n’ai que la vitesse pour jouer ailier droit. Sinon, revenir défendre, je ne sais pas faire, centrer, je ne sais pas faire… – Au moment où l’OM s’intéressait à vous, cet été, vous clamiez votre désir de rester à Liverpool. Pensiez-vous connaître une telle situation avec aussi peu de temps de jeu ? – Non. Après la Supercoupe contre le CSKA Moscou (3-1, a.p., doublé de Cissé), je me suis dit que ça allait s’arranger. Je pensais avoir marqué des points. Finalement, ça ne s’est pas trop arrangé. J’ai joué le premier match à domicile contre Sunderland (1-0) et après, j’ai été trois ou quatre fois d’affilée sur le banc. Il m’a remis titulaire, mais côté droit, puis retour sur le banc. Ce n’est pas suffisant. Pour démontrer, il faut du temps de jeu. Je ne peux rien prouver en dix minutes. – Irez-vous discuter avec Benitez ? – Je ne pense pas que j’en parlerai avec lui. Je ne suis pas quelqu’un qui va voir le coach parce qu’il ne joue pas. – En avez-vous parlé avec le sélectionneur, Raymond Domenech ? – Oui, oui, on en a parlé lors du dernier rassemblement. Depuis, plus trop, 5 FOOTBALL Bleu Rouge Noir Jaune DROITS TV M 6 s’offre le reste de la Coupe du monde MONACO TF 1 possédait les vingt-quatre meilleures affiches du Mondial allemand. Sa concurrente a acheté les droits des quarante matches restants. de notre envoyé spécial Guidolin entre en scène Le nouvel entraîneur italien de Monaco a été présenté hier et a dirigé son premier entraînement. MONACO – « GUIDOLIN N’EST PAS un choix par défaut et nous ne l’avons pas non plus sorti de notre chapeau. Nous ne sommes pas des illusionnistes. Nous sommes des gens sérieux. » C’est un Michel Pastor très incisif qui a accueilli hier le nouvel entraîneur de l’AS Monaco. Un président monégasque marri qu’on ait pu dire qu’il n’avait rencontré que Ramon Diaz. « Si je n’avais vu qu’un technicien, je serais un bien mauvais dirigeant. Des entraîneurs, j’en ai vu douze de différentes nationalités, dont Paul Le Guen, qui n’avait tout simplement pas envie d’entraîner une équipe. Si on a pris Francesco Guidolin, c’est par rapport à ce qu’il a fait en Italie, à sa réputation et à sa rigueur. Pour nous, c’est l’homme idoine. » L’Italien part cependant avec un double handicap : il ne connaît pas la Ligue 1 et ne parle que très imparfaitement le français. Hier, flanqué de ses adjoints, Adelio Diamante, préparateur physique, et Lorenzo Di Iorio, entraîneur des gardiens, c’est en italien qu’il s’est adressé aux joueurs puis qu’il a tenu une conférence de presse avant de retrouver son groupe pour un premier entraînement en soirée à La Turbie. « Pour l’instant, je préfère parler italien, expliquait-il. Mais dans un mois, promis, je parlerai français. Quant à votre Championnat, je le regardais jusqu’à présent à la télévision. Mais c’est vrai que je dois encore mieux l’appréhender et surtout découvrir les joueurs mis à ma disposition. » LORS DE LA COUPE du monde 1998, M 6 se vantait d’être la seule antenne « 0 % de football ». Une contre-programmation qui est passée de mode puisque la chaîne cherche, depuis cette époque, à acheter coûte que coûte des compétitions. Avec plus ou moins de succès, même si M 6 a acquis les finales 2005 et 2006 de la Coupe de l’UEFA, le parcours de l’Olympique de Marseille cette saison, en Intertoto et en UEFA, ou encore quelques tours préliminaires de clubs français en Ligue des champions. Cette fois-ci, la chaîne est passée à la vitesse supérieure. Selon nos informations, M 6 vient en effet d’acheter quarante matches de la Coupe du monde 2006, disputée en Allemagne. Un achat réalisé auprès d’Infront, la société de marketing sportif détenue par Robert Louis-Dreyfus, qui commercialise l’épreuve depuis la faillite du groupe Kirch. L’annonce devrait être faite ce matin par Nicolas de Tavernost, le président de M 6, au cours d’une conférence de presse dans les locaux de la chaîne. 30 millions d’euros le lot ? « Je mérite de venir dans un grand club » Pour la première fois de son histoire, M 6 devrait diffuser des matches de Coupe du monde, lors de l’édition 2006 en Allemagne. Le Waldstadion de Francfort (notre photo) en accueillera cinq, dont un quart de finale. (Photo Nicolas Luttiau) sion en clair de la compétition. Cela évite en effet que les quarante matches qui n’étaient pas encore vendus atterrissent sur une chaîne payante… Nicolas de Tavernost va donc pouvoir triompher, lui qui assu- Tu aimes les défis Tu as du caractère Tu respectes les règles rait en juillet dans nos colonnes : « On se penche sur ce qui est disponible, mais dans des prix acceptables pour M 6. Le football nous intéresse. » ÉTIENNE MOATTI JEAN-PIERRE RIVAIS (avec E. Ba.) Avec les 230 magasins BUT, jouez au Grand Jeu de l’Arbitrage. 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B U T, Pa r t e n a i r e o f f i c i e l d e s A r b i t r e s VENDREDI 7 OCTOBRE 2005 PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge mière pour la chaîne, longtemps écartée d’un terrain de jeu que se partageaient ses concurrentes. Cette acquisition est également une bonne nouvelle pour les téléspectateurs puisqu’elle garantit une large diffu- Bleu puisqu’il serait de 30 millions d’euros. Pour M 6, il s’agit en tout cas d’un bon coup. Même si le meilleur match de chaque journée sera sur TF 1, le lot qui vient d’être acquis est lui aussi attractif. Il s’agit surtout d’une grande pre- Jaune Jaune Rouge baisser. Il était initialement de 90 millions d’euros pour les quarante matches encore disponibles, avant de descendre jusqu’à 45 millions d’euros. Mais M 6 a négocié ces rencontres à un tarif revu à la baisse, Dès qu’il aura fait le tour du propriétaire et qu’il saura un peu mieux où il a mis les pieds, Francesco Guidolin verra s’il peut tenir l’objectif de terminer dans les trois premiers fixé par Michel Pastor (« De toute façon, on doit rapidement remonter au classement »), s’il éprouve le besoin de demander des renforts au mercato d’hiver et quelle tactique il pourra mettre en place. « En Italie, je n’avais pas de système préétabli. Un entraîneur moderne doit faire jouer Noir Bleu Noir Sur les soixante-quatre matches au programme, vingt-quatre sont déjà détenus par TF 1 depuis plusieurs années. La Une a en effet acheté, en 2001, la totalité de la Coupe du monde 2002, disputée en Corée et au Japon, ainsi que les vingt-quatre meilleures rencontres de 2006, le tout pour un montant global de 168 millions d’euros. TF 1 avait la possibilité de lever une option sur les quarante matches restants, mais n’est pas parvenue à se mettre d’accord financièrement avec le vendeur (en revanche, la chaîne présidée par Patrick Le Lay a acquis auprès de la FIFA l’exclusivité des Coupes du monde 2010 et 2014 pour un total de 250 millions d’euros). Depuis plusieurs années, les quarante dernières rencontres de 2006 sont sur le marché, sans trouver preneur. Au fil du temps, le tarif réclamé par Infront, au départ démesuré, n’a cessé de son équipe dans différents schémas selon les événements. Et changer de tactique d’un match à l’autre et même à l’intérieur de la même rencontre ne doit pas poser problème. » Affable et plein d’humilité dans l’approche de sa nouvelle mission, l’ancien entraîneur de Vicence, l’Udinese, Bologne et Palerme, qui se définit avant tout comme « un homme de terrain qui travaille beaucoup sur le terrain » n’en a pas moins une grande confiance en soi. « Je sais qu’on ne me connaît pas très bien en France mais ce n’est pas un problème. Je pense avoir mérité de venir dans un grand club. J’ai fait des choses importantes dans le Calcio même si j’ai vécu un enfer cet été à Gênes (il avait pris les manettes du Genoa, finalement rétrogradé en D 3 pour cause de corruption). Maintenant, tout est nouveau mais j’ai beaucoup d’enthousiasme et d’envie. J’arrive après Didier Deschamps, qui a réalisé de belles choses ici, mais je pense avoir la compétence pour lui succéder. » Francesco Guidolin sait qu’il n’aura pas beaucoup de temps pour le prouver. Dès la semaine prochaine, un match capital attend Monaco face à Metz au stade Louis-II, où l’ASM n’a toujours pas marqué un but en Championnat. Il devra le préparer sans beaucoup de repères, sans les joueurs partis en sélection (Adebayor, Squillaci) et sans les blessés (Evra, Givet, Perez, Roma, Plasil). « Ce n’est pas l’idéal pour débuter. J’aurais préféré avoir tout le monde à ma disposition mais ce n’est pas non plus une excuse. On devra être performants dès cette rencontre. » D’ici là, le nouveau staff technique sera définitivement mis en place. « Vous connaîtrez sa composition exacte en début de semaine prochaine », dit Pastor. On sait cependant que Jean Petit et Jean-Luc Ettori (nommé directeur sportif) n’en seront pas. On sait aussi que Laurent Banide, le fils de Gérard, responsable jusqu’alors des moins de seize ans, devrait devenir adjoint de Guidolin. Ne serait-ce que pour garder une touche de rouge et blanc à la nouvelle direction. 6 FOOTBALL LIGUE 2 (11 journée) e Bleu Rouge Noir Jaune SEDAN - MONTPELLIER Sedan s’en est remis La saison passée a laissé des regrets aux Ardennais. Qui ont su rebondir avec, notamment, un recrutement réussi. SEDAN - MONTPELLIER AUJOURD’HUI AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE LOUIS-DUGAUGUEZ (Eurosport) SEDAN : Regnault – Ciani, Hénin, Sartre – Ducourtioux, Noro, Neumann (cap.), Belhadj – Gagnier, Sabin, Mokake. Remplaçants : Fabre (g.), Amalfitano, Marin, Abdou, L. Mendy. Entraîneur : S. Romano. MONTPELLIER: Pionnier– Assoumani,Carotti,F. Mendy– Taouil, Mainfroi,Michalovski,Mezague, Darbion– Bugnet,Lafourcade.Remplaçants: Gnanhouan (g.),Chakouri, Colombo, Lafon, Yachir. Entraîneur : J.-F. Domergue. Arbitre : M. Auriac. 20 H 30 SEDAN – de notre correspondant permanent Nous n’avions pas atteint l’objectif de la montée, la Coupe de France n’a été qu’une compensation. Mais nous avons aussi noté qu’il n’avait pas manqué grand-chose. Dans le club, cette analyse était partagée. » Notamment par le boss. Une réputation ne tient jamais à grand-chose. En se séparant en cours de saison d’Alex Dupont (septembre 2001) ou d’Henri Stambouli (janvier 2003), Pascal Urano s’était forgé la réputation d’un coupeur de tête. En maintenant Romano, il a démontré qu’il n’était pas forcément si bouillant que ça. « Je ne regrette aucune des décisions que j’ai été amené à prendre, martèle Urano. Quand on sent qu’il est nécessaire, voire vital, de prendre une décision comme celle-là, on la prend. Maintenant, quand on termine quatrième ex aequo, pourquoi tout casser alors qu’on n’est pas loin du compte ? » LUNDI 20 H 30 Lorient - Châteauroux (Eurosport) N. — 2 4 3 4 3 3 3 3 2 4 6 6 5 4 3 6 3 3 5 2 P. p. — — 1 16 1 17 1 12 2 14 3 13 3 16 3 11 3 11 4 8 3 8 2 9 2 8 2 10 4 5 4 8 3 5 5 5 5 8 4 9 6 8 c. — 6 7 7 11 9 13 8 11 11 8 10 10 10 14 10 7 8 14 12 15 Diff. — +10 +10 +5 +3 +4 +3 +3 0 -3 0 -1 -2 0 -9 -2 -2 -3 -6 -3 -7 PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 14 octobre, 20 h 30 : Bastia-Lorient (Eurosport), Amiens-Reims, Caen-Grenoble, Châteauroux-Sète, Créteil-Laval, Le Havre-Sedan, Montpellier-Istres, Valenciennes-Clermont ; dimanche 16 octobre, 16 h 30 : Gueugnon-Dijon (Eurosport) ; lundi 17 octobre, 20 h 30 : Brest-Guingamp (Eurosport). MATCHES EN RETARD. – Mardi 18 octobre, 20 h 30 : Istres-Caen (9e journée). Reste à fixer : Bastia-Sedan (10e journée). Cet été, l’ancien Stéphanois Nicolas Marin (quatrième en partant de la gauche) a rejoint à Sedan David Ducourtioux, Laurent Gagnier, Jérémy Hénin et Marcus Mokaké. Très solides collectivement, les Sangliers veulent retrouver au printemps prochain une L 1 qu’ils ont quittée en juin 2003. (Photo Jackie Delorme) Attractif pour les joueurs seront six pour trois places devant (Mokaké, Gagnier, Gueï, Marin, Sabin, Boutabout). « Les garçons sont toujours à cent pour cent, atteste Romano. C’est l’émulation, aussi, qui nous fait avancer. » RAPHAËL RAYMOND prend un international on connaît le “plus” qu’il va apporter, mais on connaît aussi le “moins”. » La L 2 bénéficie d’ailleurs des circonstances, certaines sélections n’ayant plus rien à gagner lors de cette dernière session des qualifications : les Algériens Zarabi (Gueugnon) et Belhadj (Sedan), le Congolais Mouko (Dijon) et le Malien Dramane Coulibaly (Gueugnon) ont ainsi privilégié leur club ; le Lorientais Karim Ziani est, lui, suspendu avec l’Algérie. Enfin, Sessegnon (Créteil) ne rejoindra sa sélection que demain, puisque le Bénin joue dimanche, et Issa Ba pourra jouer Sénégal – Mali, avant de rentrer à Châteauroux, qui joue lundi. – L. D. VINGT ET UN joueurs de L 2 seront absents ce soir pour cause de date internationale, essentiellement des Africains, qui disputent ce week-end les qualifications de la CAN et de la Coupe du monde 2006 (voir infographie). Mais derrière ce chiffre global se cache une inégalité, puisque sept clubs (Guingamp, Istres, Laval, Montpellier, Reims, Sète et Valenciennes) ne sont pas du tout concernés. Amiens, Caen et Gueugnon sont par contre privés de trois joueurs. « C’est un peu difficile, commente Victor Zvunka, à Gueugnon. Je ne comprends pas que la Ligue ne fasse pas une “impasse” sur une date internationale. Ça va fausser la journée. » « Il n’y a pas d’autre date disponible », répond Arnaud Rouger à la LFP (*). Pourquoi ne pas programmer une journée de plus en semaine ? « Le choix ne s’est pas porté là-dessus. » Alex Dupont, l’entraîneur d’Amiens, est privé de surcroît de deux suspendus (Casartelli et Celdran). « On est pénalisés : cinq absents en même temps, ça tombe mal. Ceci dit, quand on ti (*) Dans les quatre autres grands pays européens, la D 2 fait relâche en Allemagne et en Angleterre ce week-end. En revanche, les D 2 espagnole et italienne ont une journée au programme. t teil Amiens miens SSoudan ooudan u n - Cô Côt Côte ôttee d’I’Ivoire Ivvoi voire oirre Christian KINKELA (RD Co Fousseny TANGARA (Mali) Séné Sén éné nég négal égalall 50 e OMORAUD (Côte d’Ivoire) AÏGA AÏ ÏG (Bénin) noble ine KACEMI (Maroc) Bastia astia CCongo onngoo - Togo TTooggo Chaouki BEN SAADA M i DIANE (M eugnon g Brest rest BOUGHERRA (Algérie) TSOUMOU (Congo) adi KABA (Guinée) GGabon abbonn - Alg AAllg Moustapha SALIFOU Caen aen hmane BARRY (Sénégal) Aziz Ben Askar (Maroc) Ibrahim Thiam (Mali) Clermont ermont ANNIVERSAIRE DE LA COUPE D’EUROPE IE + DVD NUMÉRO HORS-SÉR LES 50 FINALES COMMENTÉES PAR THIERRY ROLAND DE DI STEFANO À GERRARD, DU REAL MADRID À LIVERPOOL, REVIVEZ UN DEMI-SIÈCLE DE COUPE D’EUROPE DANS UN NUMÉRO SPÉCIAL DE 56 PAGES ET UN DVD RETRAÇANT LES 50 FINALES HISTORIQUES. LE HORS-SÉRIE + LE DVD = 6 € JUSQU’AU 14 NOVEMBRE CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX PAGE 6 Aubry réagit Botswana BBot Bo otswwana naa - Guin G né née ée ée AAfAfrique friq friqu rique du du Ludovic ASSEMOASSA (Togo) LILLE Par ar ailleurs, Issiar I i DIA (Amiens) (A i ) a di disputéé un m match atch ami amical ett marqué unn but avec l’équipe de France des 19 ans conntre llaa NNorvège m mercredi di (4-0). (4 0) Jéréémy GAVANON (Clermonnt), Steve MANNDDANDA (Le Havre) et Ronald ZUBBAR BAR (C (Caen)) sont ont sé sélectio lectionnnnés avec les Espoirs p fran franççais (voir ( ppage g 2) 2).) Enfin, Ardian ALIAJ (Brest) a été retenu avec l’Albaanie. Mansour BOUTABOUT (Algérie) Georges AMBOUROUET (Gabon) REIMS - CRÉTEIL SÈTE - BASTIA AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE AUGUSTE-DELAUNE REIMS : L. Weber – Stephanopoli, Barbier, Jeannel (cap.), Giraudon– Bonnal,L. Bah, Ielsch,S. Didot – Maspimby,Heitzmann. Remplaçants : Balijon (g.), Comminges, H. Baldé, Hebbar, Féret. Entraîneur : T. Froger. CRÉTEIL : Trivino – J.-J. Domoraud, Dobo, Amirèche, Ekobo (cap.) – Gregori, Terrier, Aubanel, Sessegnon – A. Mbodji, Boulebda. Remplaçants : Levaux (g.), Khenniche, Citony, R. Moreira, Loja. Entraîneur : H. Velud Arbitre : M. Ruffray. AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE LOUIS-MICHEL SÈTE : La Bruna (cap.) – Lahaye, Leclercq, Kharrazi, Lavie – Gervais, Cami – Carmona, Aulanier, Kharbouchi – Raynier ou Bouabdellah. Remplaçants : S. Gimenez (g.), Congio, Rouve, Dufrennes, Bouabdellah ou Raynier. Entraîneur : C. Calabuig. BASTIA : Penneteau – Marester, Laville, Maire, Lorenzi – Y.Gomez,Cahuzac,Jolibois,André(cap.)–Née,Meslin.Remplaçants : J.-L. Leca (g.), Ghisolfi, G. Coulibaly, Cherrad. Entraîneur : B. Casoni. Arbitre : M. Lhermite. VALENCIENNES - AMIENS DIJON - CAEN AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE NUNGESSER VALENCIENNES : Klein – Mater, Flachez, Liron, Rippert – Dossevi, Saez, Kharroubi, Burle (cap.) – Silvestri, Savidan. Remplaçants: W. Grondin (g.), Chelle, Mo. Traoré, Doumeng, T. Dia. Entraîneur : A. Kombouaré. AMIENS : Merville – Scotto, Hernandez, Sami, Levrat – Kacem, Colleau,De Freitas, Diaw –A. Baldé,Fayolle. Remplaçants : Daguet (g.), Makuma, Nicaise, I. Dia, D. Vairelles. Entraîneur : A. Dupont. Arbitre : M. Khendek. AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE GASTON-GÉRARD DIJON : Perraud – Tacalfred, Ponge, Vosahlo, D. Stinat – Masson, Larcier (cap.), Linarès, Avezac – Mangione, Ibisevic. Remplaçants : Mouko (g.), Kajima, Benon, Livramento, Estevès. Entraîneur : R. Garcia. CAEN : Planté – Hengbart, M. Traoré, Sorbon, Seube – Gouffran, Leca, Deroin (cap.), Lemaître – Compan, Samson. Remplaçants : Costil (g.), Florentin, Lesoimier, Matic, Grougi. Entraîneurs : P. Parizon et F. Dumas. Arbitre : M. Grégoire. CLERMONT - GRENOBLE LAVAL - BREST AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE GABRIEL-MONTPIED CLERMONT: Enjolras – Kehiha, Lotiès, Gas, Uras, Reperné – Brando (cap.), Gourvennec – Tabet – Fouret, Buengo. Remplaçants : Hervier (g.), Aït-Ouarab, Chevrier, Grauss, Perrinelle. Entraîneur : M. Collat. GRENOBLE: Grau – J. Stinat, Neva, S. Pelé, Matheus,N’Ganga – Da. Coulibaly, Kamissoko, J. François (cap.) – Kermorgant, Akrour. Remplaçants : Bayiha (g.), Sankharé, Belghazouani, Gimbert, T. N’Diaye. Entraîneur : T. Goudet. Arbitre : M. Djouzi. AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE FRANCIS-LE BASSER LAVAL : Catherine – Lebrun, Mienniel, Dorival, Nattes – Ben Khalfallah,Aït-Alia(cap.), R.Gomis,S. Diarra– Mauricio,Deschamps. Remplaçants : Hiaumet (g.), Momha ou Buzaret, Simon, Zoko, De Magalhaes. Entraîneur : D. Troch. BREST : Elana – Elzeard, Oliveira, Charpenet, Tokéné, Bernardet – Auriac (cap.), Gallon, Sahnoun – Malm, Adnane ou Verschave. Remplaçants : J. Lachuer (g.), Bourgis, Forest, Dinet, Verschave ou Adnane. Entraîneur : A. Rust. Arbitre : M. Auroux. ISTRES - GUEUGNON GUINGAMP - LE HAVRE AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE PARSEMAIN ISTRES : Riou – S. Perez, Leugueun, Savry ou Cid, Dumolin – P. Sarr, Ourahou ou Njanka, L. Malouda, Cavalli – Mo. N’Diaye, Fauré. Remplaçants : Legrand (g.), Cid ou Savry, Njanka ou Ourahou, M’Futi, C. Gimenez. Entraîneur : J.-L. Gasset. GUEUGNON: Bouysse– Rodrigues,Morestin,Zarabi,P. Correia (cap.) – Marty, Le Frapper, Mo. Diarra, Hauw – D. Gomez, Dr. Coulibaly. Remplaçants : Oukidja (g.), Niflore, Aubriot, Sylla, White. Entraîneur : V. Zvunka. Arbitre : M. Moreira. AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE DU ROUDOUROU GUINGAMP : Debes (cap.) – Bridonneau, Martini, Ecker, Le Lan – Abriel, Jouffre, Sikimic, B. Robert – Sitruk, Suarez. Remplaçants : Gauclin (g.), Y. Rivière, Pinto-Borges, Watier, Calbou. Entraîneur : A. Ravera. LE HAVRE : Blondel – Medaci, Gauvin, Ducrocq (cap.), Soumaré, Martot– Aït Ben Idir, Devaux, Roda – Lesage,K. Traoré. Remplaçants : Tauzin (g.), Baca, Roufosse, Jager, Hoarau. Entraîneur : T. Uvenard. Arbitre : M. Bonnin. Mise en cause en début de semaine dernière par Michel Seydoux qui dénonçait le blocage du dossier du grand stade promis au LOSC, Martine Aubry s’est étonnée hier « des attaques injustes et infondées, quasi injurieuses », dont elle a été la cible de la part du président du LOSC. « C’est depuis plusieurs mois la communauté urbaine de Lille qui a la compétence du grand stade, pourquoi alors s’attaquer à moi ?, s’interroge la maire de Lille. Je souhaite que Michel Seydoux réponde à l’invitation de Pierre Mauroy, président de la communauté urbaine, pour s’expliquer avec lui. » Martine Aubry rappelle que le président du LOSC a porté son choix sur Grimonprez-Jooris 2 « dès 2002 ». « De janvier à juin 2003, il avait fait le projet d’un très grand stade, avant d’avouer qu’il n’avait ni le terrain, ni l’argent, ni le temps, et était ensuite revenu à son choix initial. » Le permis de construire pour l’agrandissement de Grimonprez-Jooris, contesté par deux associations en raison de la proximité d’un site historique, attend la décision du Conseil d’État qui devrait intervenir courant 2006. En cas d’avis défavorable, la maire de Lille assure : « Nous avons déjà travaillé sur d’autres possibilités, et si nous n’avons pas Grimonprez-Jooris, il y aura un grand stade ailleurs. Si Michel Seydoux connaît un autre endroit, qu’il nous dise où. » – M. Bo. COMMISSION DE DISCIPLINE : LES SANCTIONS. – La commission de discipline de la Ligue s’est réunie hier et a pris les décisions suivantes. LIGUE 1. – Un match ferme et un avec sursis : Leray (Nantes), É. Cissé (Paris-SG). Un ferme : Meniri (Metz), Maoulida(Monaco), M. Diarra (Lyon), Frei (Rennes), Poulard (Le Mans), Kanté (Strasbourg). LIGUE 2. – Un match ferme : Shereni (Guingamp), Hamama (Sète), Celdran (Amiens), Jeannel (Reims), S. Didot (Reims), Tokéné (Brest), Lemaître (Caen). ADAMS EN VISITE À REIMS. – L’ancien capitaine d’Arsenal et de l’équipe d’Angleterre Tony Adams, actuellement en charge de l’équipe réserve du Feyenoord Rotterdam, est venu assister à l’entraînement du Stade de Reims (L 2), hier matin. Il a répété qu’il aimerait beaucoup travaillé en France dans l’avenir. VENDREDI 7 OCTOBRE 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge MILLE CINQ CENTS INVITÉS. – Afin de remercier les 30 000 Ardennais qui avaient supporté Sedan au Stade de France lors de la dernière finale de Coupe de France, Pascal Urano, le président sedanais a décidé d’inviter dix licenciés de chacun des 148 clubs recensés au sein du District de foot des Ardennes à la rencontre de ce soir. – P. R. Une journée (presque) sans Africains 1. K. Traoré (Le Havre), 8 buts. 2. Boulebda (Créteil) ; Lesage (Le Havre), 6 buts. 4. I. Dia (Amiens) ; Kharbouchi (Sète), 5 buts. 6. Jau (Bastia) ; Goussé (Istres) ; Bourhani (Lorient), 4 buts. 9. Casartelli (Amiens) ; André (Bastia) ; Malm (Brest) ; Compan, Samson (Caen) ; Socrier (Châteauroux) ; Buengo (Clermont) ; Aubanel, A. M’Bodji (Créteil) ; Esteves (Dijon) ; Akrour (Grenoble) ; Niflore (Gueugnon) ; Ben Khalfallah (Laval) ; Audel (Lorient) ; Heitzmann (Reims) ; Boutabout, Mokake (Sedan) ; Savidan (Valenciennes), 3 buts. 27. Lorenzi, Meslin, Née (Bastia) ; Liabeuf (Brest) ; T. Bertin, Hima, Vandenbossche (Châteauroux) ; Dobo, R. Moreira (Créteil) ; Ibisevic (Dijon) ; Kermorgant (Grenoble) ; Abriel (Guingamp) ; Fauré (Istres) ; Mauricio (Laval) ; Moullec, K. Ziani (Lorient) ; Ab. Cissé, Carotti (Montpellier) ; S. Didot (Reims) ; Ducourtioux (Sedan) ; Dufresne, Silvestri (Valenciennes), 2 buts. 49. A. Baldé, De Freitas, Fayolle (Amiens) ; Camadini, Conombo, Maire (Bastia) ; Elzéard, Popovic, Massot, Sahnoun (Brest) ; Gouffran, Grandin (Caen) ; Is. Ba, A. Ferreira, P. Moreau, D. Sidibé (Châteauroux), Fouret, Loties (Clermont) ; C. Domoraud (Créteil) ; Avezac, Mangione, Vosahlo (Dijon) ; Belghazouani, J. François, Gimbert (Grenoble) ; Gonzalez, Jouffre (Guingamp) ; P. Correia, Dr. Coulibaly, Hissein, Loukhiar, Marty (Gueugnon) ; Watier (Guingamp) ; Cavalli, Leugueun, L. Malouda, M’Futi (Istres) ; Aït-Alia, Lopes, Mienniel (Laval) ; Gauvin, Hoarau (Le Havre) ; Pédron, Reset (Lorient) ; Atik, Bugnet, Delaye, Lafourcade (Montpellier) ; Ciani, Hénin, Marin, Noro (Sedan) ; Karrazi, Ouejdide, Raynier, Rouve (Sète) ; Burle, Dossevi, Flachez, Kharroubi (Valenciennes), 1 but. A marqué contre son camp : Burle (Valenciennes, pour Châteauroux). Bleu Rouge Ses résultats récents et ses structures apportent de la crédibilité à ses ambitions. « Marin, par exemple, était sollicité, explique Romano. Mais les résultats de la saison passée, l’identité du club, ses supporters (9 500 spectateurs de moyenne) et les infrastructures sont des atouts. Des garçons comme Sartre ou Ciani passent un cap chez nous. » Épargné par les blessures, Romano peut faire jouer la concurrence. Preuve que son équipe lui donne satisfaction, il n’a utilisé que dixsept joueurs. Mais ça risque de continuer à pousser aux portes de l’équipe première. Marc-Éric Gueï a repris l’entraînement. Bientôt, ils BUTEURS Jaune Bleu Jaune Le staff technique n’est pas le seul à avoir bénéficié de la confiance présidentielle. Huit des onze joueurs titularisés au Stade de France sont toujours sedanais. Les partants (Charpenet, Jeannel, Njanka, Morisot et Citony, notamment) furent plus nombreux que les arrivants. Mais ces derniers (Boutabout, Sartre, Marin et Ciani) se sont vite intégrés, ce qui ne surprend pas Urano : « Sedan, pour l’instant, c’est le mixte réussi d’anciens qui jouent un rôle prépondérant, de joueurs issus du centre comme Amalfitano qui sera un très grand joueur, et de nouveaux. Ciani n’a pas réussi à Auxerre à cause d’une blessure mais nous le suivions depuis trois ans, notamment à Charleroi. Sartre, on l’avait vu au moins quinze fois, tout comme Boutabout. » En L 2, Sedan est un club attractif. G. — 6 5 5 4 4 4 4 4 4 3 2 2 2 2 2 1 2 2 1 2 Noir Noir ILS AVAIENT QUITTÉ la lumière, groggy par un coup de patte dévastateur de Kalou. Battus dans la dernière minute du temps additionnel par Auxerre (1-2), en finale de la Coupe de France, quatrièmes ex aequo en Championnat, les Sedanais se sont parfaitement remis d’une saison 2004-2005 synonyme de regrets. Troisièmes avec un match de retard à jouer chez le leader bastiais, ils avancent à un rythme soutenu. Sur son tableau de marche, le président Urano avait prévu 17 points après neuf journées. Ses joueurs lui en ont offert un de plus. « Le bon rythme, c’est une moyenne de 2 points par match, indique Urano. Nous avons réussi à prendre 1 point à Guingamp, à Istres ou à Caen, des équipes qui, comme nous, visent la montée. Nous sommes en ballottage favorable. » C’est que les Sangliers font également régner la loi sur leurs terres. Ils sont sortis vainqueurs de leurs quatre réceptions à Dugauguez, prouvant aussi à leur public qu’ils avaient retenu la leçon auxerroise. Contre Sète (2-1) et Grenoble (2-1), Sedan a porté le coup de grâce dans les arrêts de jeu. « La saison passée, on manquait parfois de maîtrise dans le jeu, note l’entraîneur, Serge Romano. On se laissait parfois influencer, on se déconcentrait. Nous sommes plus forts mentalement. Nous arrivons, quelles que soient les circonstances, quel que soit le score, à rester concentrés sur notre jeu, sur notre tactique. Nous arrivons ainsi à user des adversaires qui, avant, auraient tenu. » En fait, Sedan a évolué sans changer. « Nous avons choisi de miser sur la continuité, se réjouit Romano. 1. Bastia 2. Créteil 3. Sedan 4. Châteauroux 5. Lorient 6. Le Havre 7. Amiens 8. Valenciennes 9. Grenoble 10. Dijon 11. Brest 12. Gueugnon 13. Istres 14. Clermont 15. Caen 16. Guingamp 17. Reims 18. Montpellier 19. Sète 20. Laval Sedan - Montpellier (Eurosport) Clermont - Grenoble Dijon - Caen Guingamp - Le Havre Istres - Gueugnon Laval - Brest Reims - Créteil Sète - Bastia Valenciennes - Amiens Pts J. — — 20 9 19 10 18 9 16 10 15 10 15 10 15 10 15 10 14 10 13 10 12 10 12 10 11 9 10 10 9 9 9 10 9 10 9 10 8 10 8 10 7 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL « Presque libéré » NATIONAL (12e journée) AUJOURD’HUI 20 HEURES Bayonne - Libourne-St-Seurin Cannes - Croix de Savoie Vannes - Moulins Entente SSG - Raon-l’Étape Louhans-Cuiseaux - Niort Tours - Boulogne-sur-Mer Toulon - Romorantin Angers - Pau Nîmes - Châtellerault Cherbourg - GFCO Ajaccio ROBERT BUDZYNSKI, directeur sportif de Nantes depuis trente-cinq ans, quitte ses fonctions ce soir. Il s’est fait prier. Maisà l’heurede refermer un livre long de quarante-deux chapitres et huit titres avec Nantes, Robert Budzynski, soixante-cinq ans, s’est exprimé. Sans revenir sur la présidence Gripond et l’amertume d’une fin non désirée, c’était le deal. Il s’est souvenu des nuits « en nage, où j’étais obligé de tâter ma jambe pour m’assurer qu’on ne me l’avait pas coupée », en 1969-1970. Cette blessure lui ouvrira les portes d’une deuxième carrière : directeur sportif du FCNA. PROCHAINE JOURNÉE. – Mardi 11 octobre, 20 heures : MoulinsNîmes ; Croix-de-Savoie - Vannes ; Châtellerault-Toulon ; LibourneSaint-Seurin - Cannes ; Romorantin-Angers ; Raon-l’ÉtapeBayonne ; Pau-Cherbourg ; Niort-Entente SSG ; Boulogne-surMer - Louhans-Cuiseaux ; GFCO Ajaccio-Tours. Classement Pts J. G. N. — — — — 1. Libourne-St-Seurin.. 22 11 6 4 2. Cannes.......... 19 11 5 4 3. Vannes.......... 18 11 5 3 4. Raon-l'Étape. 17 11 4 5 5. Tours............. 16 11 4 4 6. Niort .............. 16 11 4 4 7. Toulon........... 16 11 4 4 8. Angers .......... 15 11 4 3 9. Boulogne-s.-Mer .... 15 11 4 3 10. Bayonne ....... 15 11 3 6 11. Entente SSG. 15 11 3 6 12. Croix-de-Savoie ... 15 11 3 6 13. Châtellerault. 14 11 3 5 14. Louhans-Cuiseaux . 14 11 4 2 15. Nîmes............ 13 11 3 4 16. Pau ................ 10 11 2 4 17. Romorantin.. 10 11 2 4 18. Moulins......... 10 11 2 4 19. Cherbourg.... 9 11 1 6 20. GFCO Ajaccio .... 9 11 2 3 P. — 1 2 3 2 3 3 3 4 4 2 2 2 3 5 4 5 5 5 4 6 p. — 18 17 14 16 12 12 10 11 17 10 11 9 11 12 8 9 9 13 8 5 c. Diff. — — 9 +9 12 +5 13 +1 12 +4 11 +1 10 +2 9 +1 9 +2 15 +2 7 +3 9 +2 9 0 12 -1 14 -2 10 -2 12 -3 14 -5 20 -7 12 -4 13 -8 En cas d’égalité de points, les équipes sont départagées par la différence de buts particulière. NANTES – de notre envoyé spécial COUPE DU MONDE 2006 (qualifications, zone Europe) CHAMPIONNAT D’EUROPE ESPOIRS 2006 20 H 45 France - Chypre, à Beauvais (Canal + Sport) NATIONAL (13e journée) 20 H 45 Suisse - France, à Berne (stade de Suisse) (TF 1) COUPE DU MONDE 2006 (qualifications, zones Amsud, Afrique, Asie et CONCACAF) DIMANCHE 9 OCTOBRE COUPE DU MONDE 2006 (qualifications, zones Amsud et Afrique) LUNDI 10 OCTOBRE Pendant trente-cinq ans, Robert Budzynski (à droite) a tenu le rôle de directeur sportif à Nantes. Poussé à la retraite, il sera en partie remplacé dans ses fonctions par l’un des nombreux joueurs qu’il a vu évoluer au club, Japhet N’Doram (à gauche). Ce dernier est désormais en charge du recrutement, un poste qu’il occupait déjà à Monaco. (Photo Pierre Minier - Ouest Médias) – Comment voyez-vous l’évolution du poste ? – On va vers un duo présidentconseiller ou un patron à l’anglaise. Si j’ai raison, on reviendra pourtant à un trio. Le travail sur le terrain, le poids du résultat sont si lourds qu’un entraîneur peut difficilement endosser toutes les recherches et le recrutement. Ou espérer une entente complète avec un président rarement issu du milieu. – Quel héritage laissez-vous ? – Je n’ai pas à me mettre en avant pour les bilans. Le président parle du club et des titres ; l’entraîneur du jeu et de l’équipe. Moi, je suis en retrait pour huiler l’ensemble. – Pourtant, vous incarniez ce club… – Je ne pouvais l’imaginer au départ. Il y a des moments où j’aurais dû partir, 65 ans ; né le 21 mai 1940, à Calonne-Ricouart (Pas-de-Calais). Joueur (défenseur) : Lens (1955-1963), Nantes (1963-1969). Palmarès : champion de France (1965 et 1966). 11 sélections (1965-1967). Dirigeant : Nantes (directeur sportif, 1970-2005). – Comment envisagez-vous l’avenir ? – Je ne veux plus porter sur mon dos le même type de responsabilités. Mais j’ai des pistes à l’étranger : soit faire de l’audit sportif ou du visionnage ; soit servir de relais et toucher les gens plus vite sur le recrutement. Pour l’instant, je change sans cesse d’avis. » JEAN-DENIS COQUARD Renouvelée en profondeur depuis les derniers Mondiaux, l’équipe de France masculine enregistre les rentrées de Négrel et Gentil. Seule cette dernière participa d’ailleurs aux Championnats du monde, se hissant en finale des – 67 kg pour ramener sa première médaille à ce niveau. Mais deux autres patientaient avant de se remettre en selle en cette fin de semaine : Christophe Négrel et Appels illimités : communiquez sans compter. – Co m m e nt v i v e z -v o us ce départ ? – Sur le coup, ça m’a pris aux tripes. Maintenant, je me sens presque libéré. Ce qui me crispe, c’est de voir l’équipe en difficulté. Du neuf et des « vieux » Ntep chamboulé VENDREDI 14 OCTOBRE LIGUE 2 (12e journée) Voir page 6. notamment au PSG sous Borelli. Mais deux ou trois choses me gênaient, notamment la capacité d’intervention de quelques-uns de ses amis. Sur la fin aussi, j’aurais dû être plus radical. Mais je sais tout ce que je dois au club. Aujourd’hui, les clubs sont des endroits où les gens passent. Or, de petites entités ne survivent qu’à travers des valeurs humaines fortes. La société tourne dans l’autre sens, mais je tiens à ces valeurs. CHAMPIONNATS D’EUROPE Pascal Gentil. « L’envie est très vite revenue, après deux ou trois tournois, avoue le premier, vice-champion d’Europe 2004 des – 78 kg. Le but ici est de bien combattre, de me faire plaisir et, au final, d’essayer de remporter le titre. Je me suis bien préparé sur Aix avec Philippe Pinerd et Aziz Bartal, en plus des stages avec Henk Meijer. Mais ce n’est pas mon intérêt, aujourd’hui, de venir à Paris. » Le Marseillais n’a donc pas bouleversé sa vie, contrairement à Gentil et Bruno Ntep, seul « rescapé » des Mondiaux (où il se classa troisième). « Je n’ai pas mes repères, raconte le champion d’Europe en titre des – 84 kg, retardé dans sa préparation par un arrachement osseux au pied gauche. J’avais mon petit cocon à Aix avec Christophe (Négrel) et Philippe (Pinerd). À Paris, je me retrouve un peu “seul”. Moi qui marche à l’affectif, il va falloir du temps pour m’adapter… » « C’est sûr, ça perturbe, explique, quant à lui, le double médaillé de bronze olympique. Les entraînements sont différents, la vie n’est pas la même. Je passe beaucoup de temps COUPE DU MONDE 2006 (qualifications, zone Europe) 20 H 45 France - Chypre, à Saint-Denis (stade de France) (TF 1) COUPE DU MONDE 2006 (qualifications, zones Amsud, Asie et CONCACAF) dans les transports alors qu’à Aix j’habitais à quarante mètres du CREPS. Tout ceci demande une nouvelle organisation mais bon, je suis serein, détendu, déterminé. En Europe, je pense être le meilleur alors il va falloir que je le prouve. » Gentil, brillant vainqueur cette année de l’Open d’Iran, devra aussi montrer l’exemple aux nombreux jeunes lancés dans le bain, dont Jean-François Sarr et Richard Calixte, respectivement deuxième et troisième à Téhéran. Gwladys Epangué, championne en titre des – 59 kg, emmènera, elle, une équipe féminine déjà structurée – cinq athlètes sur six étaient aux Mondiaux –, mais encore incomplète. « Je ne suis pas favorite dans cette catégorie (– 67 kg) où je suis encore nouvelle. Je suis là pour prendre mes repères tactiques et physiques, et pour confirmer ma performance des Mondiaux. L’Europe, c’est là où le niveau est le plus homogène, il y aura de belles batailles à livrer. » Pour espérer faire aussi bien qu’en 2004, année record : huit médailles dont deux en or et deux en argent. FRANÇOIS PEISSON PROGRAMME AUJOURD’HUI. – à l’Olympic Sport Center de Riga (Lettonie) : à partir de 8 heures (finales à partir de 19 heures). HOMMES. – 62 kg ; – 72 kg. FEMMES. – 51 kg, – 63 kg ; – 72 kg. DEMAIN : HOMMES. – 58 kg, – 67 kg ; – 84 kg. FEMMES. – 47 kg, – 55 kg et – 67 kg. DIMANCHE : HOMMES. – 54 kg, – 78 kg ; + 84 kg. FEMMES. – 59 kg et + 72 kg. L’équipe de France. – HOMMES. – 54 kg : Cissé. – 58 kg : Sangue. – 62 kg : Bartal. – 67 kg : Sarr. – 72 kg : Calixte. – 78 kg : Négrel. – 84 kg : Ntep. + 84 kg : Gentil. FEMMES. – 47 kg : Lahély. – 51 kg : Grosset. – 59 kg : Bonetti. – 63 kg : Ouchani. – 67 kg : Epangué. + 72 kg : L. Larcher. 47€ PAR MOIS PENDANT 6 MOIS PUIS 75€/MOIS SFR, le réseau 1er ou 1er ex-aequo sur 56 des 59 critères de l’enquête ARCEP (ex ART) 2004/2005. Le meilleur endroit pour parler Pro Série Limitée Professionnels Du 05 octobre au 15 novembre 2005, dans la limite de 15 000 souscriptions. 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En tout cas, c’est lui qui m’a valu de me faire le plus massacrer à Nantes ! Coco s’était déplacé pour le voir alors qu’il n’était pas responsable de l’équipe pro. Il est resté assis cinq minutes : “J’ai bien entendu le chiffre là ? Hors de question qu’il vienne !” Je l’ai rembarré. Vahid fait partie de ceux qu’on voit une fois et dont on dit : “Il vient.” Comme Deschamps, dont le caractère étincelait sous une pluie diluvienne, ou Jorge (Burruchaga) qui m’avait ébloui, moi qui étais zéro techniquement. LIGUE 2 (11e journée, match décalé) Voir page 6. MERCREDI 12 OCTOBRE Robert BUDZYNSKI - SFR - S.A. au capital de 1 343 454 771,15 € - RCS Paris 403 106 537 - Illustrations : Willy Camm - Septembre 2005 des choix même s’ils sont toujours collectifs. Il n’y a jamais eu l’ombre d’un souci… sauf ces dernières années. TAEKWONDO LES CHAMPIONNATS D’EUROPE, d’aujourd’hui à dimanche à Riga en Lettonie, symboliseront-ils un nouvel essor pour le taekwondo français ? Celui-ci est en pleine mutation avec la confirmation au poste de directeur des équipes de France du Néerlandais Henk Meijer, champion du monde des lourds en 1985, déjà en « pige » aux Mondiaux madrilènes en avril dernier. Dans le même temps, Mickaël Aloisio a été nommé directeur du haut niveau et la structure des pôles France a explosé. C’est à Paris et non plus à Aix-en-Provence – où Myriam Baverel dirige les jeunes pousses – que l’élite fait désormais ses gammes. Le but est d’évoluer de plus en plus professionnellement et de tirer les leçons du passé, notamment la préparation très intensive des Jeux d’Athènes qui laissa des cicatrices profondes avec les pauses et les retraites de Myriam Baverel, Christophe Négrel, Karine Zelmanovitch et Stéphanie Larcher, remplaçantes aux JO. Sans oublier Pascal Gentil, ne naviguant pas toujours en eaux calmes entre son sport et une activité médiatique débordante, et Gwladys Epangué, réglant ses soucis de poids en montant de deux catégories ! MARDI 11 OCTOBRE Bleu Rouge – Comment cela s’est-il passé avec vos entraîneurs ? – Très bien avec Blazevic, José (Arribas) et Coco (Suaudeau). Ça a été plus difficile avec Jean (Vincent) ou ces dernières années. Comme je suis respectueux de la hiérarchie, je me suis trouvé en porte à faux. C’est pourquoi j’ai conseillé à Japhet (N’Doram, arrivé comme conseiller en recrutement) de se faire écrire une fiche de poste précise. J’assume ma fonction, le recrutement notamment. Je suis responsable DEMAIN Jaune Bleu Jaune « Il y a des moments où j’aurais dû partir » AGENDA Noir Noir « À VOTRE ARRIVÉE à Nantes en 1963, imaginiez-vous signer un bail aussi long ? – Pas du tout. J’avais dans l’idée de me faire connaître après vingt-quatre mois de service militaire, dont douze en Algérie. Avant de partir dans un Eclub plus prestigieux. QuarantedeuxE ans après, je n’ai pas bougé ! – Comment êtes-vous devenu directeur sportif fin 1970 après votre grave blessure (double fracture tibia-péroné) ? – On fonctionnait sous la loi 1901 et on pensait qu’il fallait un professionnel pour représenter le groupe pro au sein de l’association. Je suis parti en Angleterre et en Allemagne pour voir comment ça marchait. Toute l’organisation était à créer. Entre l’entraîneur et le président, j’étais l’homme du consensus qui essayait de trouver le point d’équilibre entre choix sportifs et contraintes budgétaires. Mes premières décisions ? Vendre le sigle du club avec ma première recrue, JeanClaude Darmon, et monter un centre de formation. Avec SEochaux, Monaco et Saint-Étienne, on se répartissait les joueurs de l’équipe de France cadets. – Selon vous, le club a manqué un virage important en 1983 avec la vente de Tusseau à Bordeaux. – Nous avions la meilleure équipe de notre histoire et on n’a pas su la conserver. On fait un super Championnat (1er avec 10 points d’avance), on va jouer l’Europe et le vice-président, Claude Simonet, sort un article : “Attention, le FC Nantes a un déficit de 8 millions de francs !” (1,22 million d’euros). Je ne suis pas un apôtre du déficit, mais, là, je crois qu’il fallait faire l’effort. Pareil en 1995, où on ne garde pas Karembeu et Loko. Ils demandaient beaucoup, mais, pour franchir une étape, on est obligé de prendre des risques. On joue la demifinale européenne (contre la Juve, 0-2, 3-2). Vous ne m’empêcherez pas de penser qu’avec eux… À Nantes, il y a une frilosité indiscutable. Même si ce que le club a obtenu force le respect. 8 -1956- Bleu Rouge Noir Jaune -1963- -1976- -1993- -2003- *Service gratuit, hors coût de connexion wap, photos téléchargeables au prix de 2 € par photo. En exclusivité sur : PAGE 8 VENDREDI 7 OCTOBRE 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Retrouvez les plus belles photos de 50 ans de Coupes d’Europe en exclusivité sur votre mobile SFR*, Vodafone Live! > Sport > Football. Personnalisez votre téléphone avec les photos du livre en fond d’écran. Bleu Rouge "50 ans de Coupes d’Europe", le livre. 384 pages, 35 €, en vente partout où l’on vend des livres. Jaune Bleu Jaune Un ouvrage exceptionnel qui revisite en textes et en images les grandes heures de cinq décennies de Coupes d’Europe : de la Coupe des Villes de Foires à la Ligue des champions, toute l’histoire de la C 1, la C 2 et la C 3. Noir Noir Revivez 50 ans de Coupes d’Europe. 9 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY TOP 14 Le triangle de Garonne Ils éclaboussent le Top 14 d’essais spectaculaires. Les ailiers et l’arrière seront encore l’arme de Toulouse contre Biarritz dimanche. Le Stade Toulousain, qui compte sept victoires en sept matches, accueillera dimanche (20 h 45) un Biarritz Olympique battu d’un rien à Ernest-Wallon (26-25) la saison passée. Pour dominer le champion de France, le champion d’Europe comptera en particulier sur son jeu offensif unique, symbolisé, depuis très longtemps, par son triangle de derrière (les ailiers et l’arrière) où alternent Poitrenaud, Thomas, Clerc et Heymans. Où le système est plus important que les hommes. « Ils sont plus en situation que d’autres d’apporter le désordre, ils sont donc davantage sollicités chez nous », explique Émile N’Tamack. « Mais attention, prévient Guy Novès, ils ne peuvent le faire que dans la mesure où toute l’équipe le permet. Ils enclenchent une action en fonction du repli de leurs partenaires, qui conditionnent donc leur décision. Ils sont performants grâce au comportement de l’ensemble de l’équipe. Un essai de relance se marque à quinze. » L’effet de simplification de la caisse médiatique amène en effet le regard sur ceux qui achèvent les actions. Nonobstant ce qui se passe actuellement autour des ailiers Heymans et Clerc, de l’arrière Poitrenaud et de Thomas qui évolue aux deux postes, et dépasse le cadre de la seule loupe médiatique. Dans l’évolution du jeu, le resserrement des défenses, le punch, l’inventivité des numéros 11, 14 et 15 du Stade frappent les imaginations. « Ils ont une évidente capacité à créer du danger sur ces trois postes », assure Lagisquet. Peut-être qu’à la différence d’autres, ils fonctionnent vraiment en trio, comme l’explique Cédric Heymans : « Il y a une répartition des tâches. Celui qui réceptionne la balle ne s’occupe que de celle-ci, et ce sont les partenaires à ses côtés, ces satellites qui tournent autour, qui vont prendre les informations et indiquer par leur comportement la décision à prendre. Cela permet d’avoir un TOULOUSE – de notre envoyé spécial État grippal pour Yachvili Balle en mains, sans adversaire à proximité, Cédric Heymans a pris l’information et opte pour la relance avec le soutien proche de Clément Poitrenaud. Une image symbole d’audace et de créativité, souvent vue sur les terrains du Top 14 depuis le début du Championnat. Plus généralement, une véritable marque de fabrique du Stade Toulousain depuis de nombreuses saisons. (Photo Nicolas Luttiau) lon, est placé avant le barragiste, Pau, précise le manager, Pierre Bouisset. Mais nous n’entendons pas en rester là. » En considération des résultats (cinq points pour une victoire sur Montpellier [21-12], dont un point de bonus défensif à Narbonne en sept matches), les Palois touchent le fond. Sans parler du déficit financier inattendu, d’environ 800 000 , qui aurait pu lancer les Palois dans une impasse. « Je n’avais pas connaissance de ces problèmes financiers, sinon je ne serais pas venu, reconnaît le président palois. Mais c’est un mal pour un bien car, à travers ces difficultés, s’est révélé un grand élan de soutien. » Entre une subvention exceptionnelle de 400 000 sur deux ans, votée par le conseil municipal, une recapitalisation à concurrence de 200 000 , le reste couvert par de généreux sympathisants, la nouvelle équipe dirigeante promet un budget équilibré (6,5 millions d’euros). Au niveau du match de barrage Sur le plan sportif, avec l’arrivée du manager Pierre Bouisset et le retour comme entraîneur de Thierry Mentières (longtemps deuxième-ligne du club), la Section Paloise s’est imposé des objectifs raisonnables. Mais le lancement est en décalage avec les ambitions affichées. « J’étais loin d’imaginer que le groupe était à ce point déstructuré, constate Thierry Mentières. La saison passée a laissé un traumatisme énorme. De plus, avec Pierre Bouisset, nous avons été recrutés par l’ancien président (André Lestorte) avec promesse de trois ou quatre renforts bien ciblés. Mais Joachim Alvarez nous a fait comprendre que, compte tenu de la limite du recrutement imposée par la DNACG, il ne fallait pas compter sur des renforts de poids. On a donc débuté la saison avec un collectif usé moralement et physiquement, qui était au niveau du match de barrage disputé contre Aurillac (46-13) le 12 juin. Ce n’était pas suffisant pour gagner des matches du Top 14, censés être à notre portée. » Puis est venu l’effondrement de Bayonne (44-16), lors de la quatrième journée, et trois essais de pénalisation encaissés sur des groupés-pénétrants ou mêlées, sans une réaction d’orgueil. Une équipe hors sujet, au bord de l’agonie. Pour les joueurs, ce seront consultations privées et silence radio pour une meilleure connaissance des personnalités. « Pour bien apprécier le caractère des joueurs, je tiens à les rencontrer personnellement, précise Pierre Bouisset. Avec l’aide d’un psychologue, j’essaie de comprendre le comportement de chacun. À un moment, j’ai conseillé aux joueurs de ne plus s’épancher dans la presse, car il fallait trouver des angles positifs, malgré la spirale des mauvais résultats. Aujourd’hui, je ne veux retenir que les quatre points pris contre Montpellier (21-12) et celui ramené de Narbonne (26-19). C’est la meilleure façon d’aborder le match contre Toulon, qui est capital pour nous et que nous devons gagner. » Samedi dernier, sur cette même pelouse, Pau a battu Toulon. Ce n’était pas un rêve, c’était du ballon rond (2-1), en National. SERGE TYNELSKI MERCREDI MATIN, DIMITRI YACHVILI s’est réveillé fourbu de courbatures. Le demi de mêlée du BO se soigne. Il était au repos hier et le sera à nouveau aujourd’hui, comme ses partenaires d’ailleurs, mais est convoqué pour la dernière mise en place samedi matin. Journée normale hier du côté d’Aguilera, toujours baigné de soleil, avec entraînement physique le matin, vidéo (plus longue que la veille) en milieu d’après-midi et entraînement collectif en fin de journée où, sous les ordres de Patrice Lagisquet et de Jacques Delmas, deux groupes bien mélangés (mêlant les Espoirs et les pros… soit les valides) ont planché l’attaque-défense et le jeu dans les intervalles. Une séance à laquelle n’a pas participé Serge Betsen, qui se plaignait d’une épaule et qui est resté entre les mains des kinés du club. Federico Martin-Aramburu a pour sa part déclaré forfait ; il se plaint encore de l’épaule droite et les entraîneurs ne prendront aucun risque avec lui. Deux options se présentent alors à Patrice Lagisquet : si Yachvili joue, Sare devrait être aligné au centre avec Damien Traille, TillousBordes sur l’aile et Lison sur le banc. Si Yachvili est forfait, Lison et Traille font la paire, Sare est sur l’aile et Tillous-Bordes sur le banc en costume de remplaçant de Julien Dupuy. Tout ces « si » seront levés demain matin, au terme du dernier entraînement à huis clos, avant le départ en milieu d’après-midi vers Toulouse. – N. B. EN DIRECT DU TOP 14 CLERMONT - STADE FRANÇAIS À CLERMONT, Jones (entorse cheville) et Marsh (épaule) dans le groupe, mais l’incertitude demeure quant à leur participation à la rencontre. Retour de Longo (ischio-jambiers). Audebert et Kiole n’ont pas été retenus. Dernier entraînement et mise en place de l’équipe cet après-midi. – J.-P. M. À PARIS, deux changements dans le pack : James et Martin s’asseoient sur le banc au profit de Marchois et Rabadan. Derrière, retour de Messina et Borges au centre et à l’aile. PAU - TOULON À PAU, vingt-cinq joueurs se retrouvent toute la journée à huis clos en banlieue paloise. Devant, retour dans le groupe du Roumain Manta (contracture dos). À l’aile, Mathieu Dourthe pourrait remplacer Daniel (névralgie dos). Première apparition de l’ailier Diarra, international sénégalais de vingt-deux ans. – J.-M. M. À TOULON, S. Louw (entorse cervicale) out. Rossouw parti en Afrique du Sud (naissance de son fils), Pearson ou Comba à l’ouverture. Périé (dos) et Guinazzu (cheville) sont incertains. Le joker médical, le Samoan Mussolini Schuster (25 ans, 1,90 m, 96 kg, exNorthen Suburbs) pourrait faire ses débuts la semaine prochaine. – P. M. CASTRES - BRIVE À CASTRES, retour de Yann Delaigue, après une opération à l’épaule qui l’a mis près de cinq mois sur le flanc. Fleming (déchirure) postule à nouveau. Attoub (déchirure mollet), Ropati et Froment (adducteurs) absents. Bias (opéré ligaments genou) entame un travail plus axé vers le rugby et la recherche d’appuis. Nunez-Piossek reprendra dans un mois. – K. B. À BRIVE, le CABC déplace tous ses joueurs disponibles (de 24 à 26) dans le Tarn. Les entraîneurs dévoileront l’équipe de départ à une heure du coup VENDREDI 7 OCTOBRE 2005 d’envoi. Jugés trop « juste » : Chéron, D. Rodriguez, ou blessés : Sid (épaule), Donguy (face), ces quatre ne seront pas du périple. Des remodelages sont à prévoir pour améliorer rendement et efficacité. – J.-P. M. BOURGOIN - AGEN À BOURGOIN, retours de Frier (côtes) et Baluc-Rittener (problèmes intestinaux), forfait à Perpignan. Peyron, touché à la cuisse, est forfait. David Janin (cuisse), absent depuis le début de saison, pourrait faire son apparition dans le groupe. Péclier (genou), Davis (côtes), Venditti (tendon d’Achille), Randle (pectoral) toujours absents. – E. C. À AGEN, Caucaunibuca (fin de suspension), Popescu (arcade) et Galasso (Espoirs) réintègrent le groupe. Vainqueur (mollet) et Ahotaeiloa (adducteurs) absents. Gelez (béquille), Ratuva (cheville) et Culine (élongation) incertains. – Ch. D. BAYONNE - PERPIGNAN À BAYONNE, Fraser (traumatisme cheville droite) incertain, Vermis se tient prêt à le suppléer. Lamour apparaît sur le banc au détriment d’Astarloa. C’est un groupe de vingt-cinq qui Classement Pts J. G. N. — — — — 1. Toulouse ..... 31 7 7 0 2. Biarritz ......... 24 7 5 0 3. St. Français. 24 7 5 0 4. Bourgoin ...... 24 7 5 0 5. Perpignan.... 21 7 5 0 6. Clermont...... 19 7 4 0 7. Brive ............ 16 7 3 1 8. Castres ........ 14 7 3 0 9. Bayonne ...... 13 7 2 1 10. Agen ............ 13 7 3 0 11. Narbonne .... 12 7 3 0 12. Montpellier... 6 7 1 0 13. Toulon ......... 6 7 1 0 14. Pau .............. 5 7 1 0 s’entraîne, avec Combes et Inigo. – N. B. À PERPIGNAN, Pritchard (claquage cuisse), Cermeno (cuisse) et Edmonds (tibia-péroné) sont en phase de reprise. Grandclaude (orteil), Gaston (épaule) et J. Laharrague (infection pied) sont incertains. Mas (opéré en avril d’une hernie cervicale) intègre un groupe de vingt-cinq joueurs dans lequel on retrouve Pez et Bomati. – V. C. MONTPELLIER - NARBONNE À MONTPELLIER, retour dans le groupe de Lubbe, Arbo, Descamps et Durand. Incertain en début de semaine, Magrakvelidze est lui aussi sur pied. Kuzbik (entorse de la cheville avec arrachement osseux) est en revanche forfait, comme Logerot (cuisse), Grelon (mollet), Charrier (ligaments croisés), Codling (nerf sciatique), Macurdy (pouce), Vallée (scaphoïde). – J. Di. À NARBONNE, Nadau (possibilité de fissure orteil), Benassis (déchirure cuisse), Algret (entorse genou), Springgay (luxation claviculaire), Bortolami (entorse cheville) et Hooper (côtes douloureuses) sont indisponibles. – Ch. P. ANGLETERRE Clubs-Fédération, c’est la crise Initiée par le refus de la Fédération anglaise (RFU) de verser une partie de l’argent qu’elle doit à certains clubs, parce que ces derniers ont fait jouer des sélectionnés des Lions avant que ceux-ci n’aient pris un repos de onze semaines, la crise entre la Fédération et les clubs s’envenime. Car la RFU a pour projet de mettre directement sous contrat une trentaine d’internationaux, et donc de pouvoir contrôler le nombre de matches qu’ils disputent. Ce que les clubs refusent absolument, d’autant qu’ils ont appris que, pour contourner le problème, la Fédération pensait dorénavant à prendre la majorité (51 %) des parts dans les clubs les plus fragiles financièrement. L’accord sur la mise à disposition des internationaux pour les stages de semaine vient à échéance fin novembre. D’ici là, la bataille va s’intensifier, Leicester, le plus puissant des clubs anglais, prenant apparemment la tête de la révolte contre la Fédération. – H. B. SERVAT DANS L’ATTENTE. – Écarté des terrains pour un minimum de trois mois à cause d’une hernie cervicale décelée par scanner il y a huit jours, William Servat demeure dans l’expectative quant à la nécessité d’une intervention chirurgicale qui pourrait lui valoir un à deux mois d’arrêt supplémentaires. Après double consultation du médecin ostéopathe du Stade Toulousain, Christophe Prat, et d’un neurologue, le talonneur international (27 ans, AGENDA P. — 0 2 2 2 2 3 3 4 4 4 4 6 6 6 p. — 247 152 164 165 164 211 121 143 145 161 150 113 89 109 c. — 108 79 103 108 126 152 140 138 171 195 243 143 203 225 B. — 3 4 4 4 1 3 2 2 3 1 0 2 2 1 AUJOURD’HUI LIGUE CELTIQUE (6e journée). – Ulster-Connacht ; Borders-Édimbourg. COUPE ANGLO-GALLOISE (2e journée). – Wasps-Cardiff ; Sale-Leeds. DEMAIN TOP 14 (8e journée). – ClermontStade Français (15 heures, en direct sur Canal +) ; Pau-Toulon (17 h 30, en direct sur Canal + Sport) ; Bayonne-Perpignan ; Bourgoin-Agen ; Castres-Brive ; Montpellier-Narbonne (18 h 30). PRO D 2 (6e journée). – DaxTyrosse ; Auch-Aurillac ; ColomiersOyonnax ; Racing-Métro 92 - La Rochelle ; Béziers-Tarbes ; Albi-Stade Bordelais ; Mont-de-Marsan - Montauban ; Lyon OU-Pays d’Aix (18 h 30). COUPE ANGLO-GALLOISE (2e journée, suite). – NorthamptonNewport ; Leicester-Worcester. DIMANCHE 9 OCTOBRE TOP 14 (8e journée, suite). – Toulouse-Biarritz (20 h 45, en direct sur Canal +). LIGUE CELTIQUE (6e journée, suite). – Munster-Leinster. COUPE ANGLO-GALLOISE (2e journée, suite). – Bristol-Gloucester ; Neath-Swansea - Bath ; LlanelliNewcastle ; Saracens-London Irish. 16 sélections) a finalement été placé sous traitement antidouleur pour une semaine de plus, en attendant de revoir le corps médical. – J. L. DAN CARTER RENTRE AVEC CANTERBURY. – Le demi d’ouverture des All Blacks, Dan Carter (23 ans, 22 sélections), victime d’une fracture du péroné le 13 août face à l’Australie (30-13), fera son retour sur les terrains demain avec son équipe de Canterbury, qui affrontera Auckland pour le compte du Championnat national des provinces (NPC). LES NOMINÉS POUR LES « AWARDS » DE L’IRB. – La Nouvelle-Zélande, vainqueur du Tri Nations, et le Pays de Galles, auteur du Grand Chelem dans le Tournoi des Six Nations, sont en compétition pour le trophée de l’équipe de l’année, qui sera décerné le 27 novembre à Paris par l’International Board. Les Néo-Zélandais Dan Carter, Richie McCaw et Tana Umaga, et les Sud-Africains Bryan Habana et Victor Matfield se disputeront le titre de joueur de l’année, tandis que le Néo-Zélandais Graham Henry sera opposé au Gallois Mike Ruddock pour le prix du meilleur technicien. PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge BIARRITZ Bleu Rouge STOPPÉ PAR UNE PUBALGIE moins de quinze jours après avoir entamé la préparation estivale avec Toulouse, Jean-Baptiste Poux avait été déclaré inapte pour au moins trois mois, son club ayant alors pu engager réglementairement Julian Fiorini en tant que joker médical. Remis de sa blessure après deux mois de semi-convalescence alliant repos, soins et travail spécifique, Poux a repris l’entraînement en opposition le mardi 27 septembre avant d’être aligné pour une heure encourageante, dimanche dernier, à Albi, avec les Espoirs du Stade. De là à spéculer sur son retour en Top 14 dès ce dimanche pour le choc face à Biarritz, il n’y a qu’un pas. D’autant que l’autre pilier, Daan Human, souffre à nouveau de l’avant-bras gauche (après avoir repris un coup, samedi, à Agen, lors de sa rentrée après deux mois d’absence) et doit être ménagé. Reste à savoir si le dossier médical transmis par le club à la Ligue pour justifier du rétablissement de Poux avant l’heure trouvera un écho favorable à temps. En attendant, l’intéressé s’est entraîné normalement avec le groupe, hier matin, pour une séance à huis clos axée sur la révision de la conquête (touche-mêlée) et des lancements de jeu. Séance inaugurée par un examen vidéo des dernières sorties de Biarritz, et à l’issue de laquelle le staff a donné quartier libre à ses ouailles pour quarante-huit heures. Rendez-vous est pris demain après-midi pour la mise en place et le départ au vert qui suivra. – J. L. Jaune Bleu Jaune SUR L’AFFICHE DU MATCH PauToulon, le sourire radieux de l’enfant tourné vers un cercle de joueurs solidaires aux couleurs paloises semble dévoiler un avenir heureux. Acte de vandalisme ou geste de désapprobation, au niveau de l’entrée principale du parking du stade du Hameau, une main malveillante a déchiré ce visage pour ne découvrir que les dos ronds des avants palois. D’un côté, la foi ; de l’autre, la solidarité : c’est la Section double face que l’on voudrait en marche. Et qui, depuis le début de saison, trébuche trop souvent, aujourd’hui scotchée à la dernière place du Top 14 (une victoire, six défaites). Au café « Le Fontenoy », au bout du boulevard d’Alsace-Lorraine, le siège des supporters les plus ultras, on se plaît à espérer. Sur la route de Jurançon, un quinquagénaire nostalgique de la Croix-du-Prince, l’ancien stade historique de Pau, se souvient : « Des Pau-Toulon, j’en ai vu, et rarement à notre avantage », en faisant allusion à la défaite (6-3) du 25 janvier 1988 pour une Section en déroute et une descente en enfer. Aujourd’hui, on voudrait éviter un scénario identique. « Descendre en Pro D2 constituerait un accident, souffle Joachim Alvarez, le nouveau président, car cela nous empêcherait de mener à bien notre projet sur cinq ans. » Un projet sportif qui doit mener la Section « des Pyrénées à l’Europe ». Pour l’heure, ce message n’est pas suivi. « C’est le classement établi par la LNR à l’intersaison puisque le promu, Tou- JEAN-CHRISTOPHE COLLIN Poux avant l’heure ? Lanterne rouge du Top 14, à une longueur des Toulonnais qu’ils accueillent demain, les Palois ne veulent pas abdiquer pour autant. de notre envoyé spécial Contrairement aux apparences, les superbes essais de Thomas face à Narbonne (64-22) et de Heymans contre Perpignan (30-22) ne sont pas la reproduction d’actions répétées à l’entraînement. « Il existe des grands principes, dit Heymans, mais ensuite, chaque situation est unique. C’est à nous de répondre intelligemment aux quatre ou cinq problèmes qui nous sont posés dans un match. » C’est à ce moment précis que Toulouse est singulier, dans la mesure où, depuis benjamin, le joueur y a liberté d’initiative. La prise de risque est la règle. « Je n’ai jamais tapé un coup de pied avant les juniors », rappelle Clément Poitrenaud. « Pour nous, le risque consiste à ne pas jouer », résume Guy Novès. « Et c’est un luxe terrible de savoir qu’on n’a pas de couperet derrière lorsqu’on tente quelque chose », lâche Heymans. L’une des clés de leur réussite. « Que le choix du partenaire soit bon ou pas, on est solidaires », insiste Vincent Clerc. « Mais ce ne sont pas des actions folles, poursuit Novès. Dans la relance, il faut rester froid, comme dans le combat. » Cela demande une vive capacité d’analyse des joueurs. TOULOUSE Pau, le mal en points PAU – Heymans : « Chaque situation est unique » Or, parmi les quatre qui évoluent à ces postes, seul Poitrenaud a été formé à Toulouse. « Lorsque je supervise un ailier ou un arrière, raconte Jean-Michel Rancoule, au-delà des qualités qu’on demande à ces postes, je regarde ses capacités de création et d’adaptation. Je discute avec lui pour voir son ouverture d’esprit, essentielle dans notre conception du rugby. » « Ensuite, ils sont aspirés par notre culture de jeu », souligne Novès. Mais le jeu, ce n’est pas que jouer. « On bosse davantage la défense que la relance, qui se base plus sur l’instinct, donc peu reproductible, note Vincent Clerc. En revanche, la défense demande du travail pour toujours être en phase afin de se couvrir les uns les autres. » Toulouse possède ainsi la troisième défense du Top 14 (108 points encaissés), la première aux essais encaissés (3, devant Bourgoin, et Biarritz, 8). Cette multiplication des droits et devoirs de ces trois postes les amène à voyager sur le terrain. Dès lors, s’ils présentent d’obligatoires qualités de vitesse, les ailiers et l’arrière hautgaronnais travaillent aussi beaucoup leur capacité aérobique. Guy Novès est d’ailleurs détenteur du record de France cadets du 1 200 m (3’6’’04, en 1971). Il n’y a jamais de coïncidences au Stade Toulousain. Noir Noir IL Y A DES COÏNCIDENCES qui n’en sont pas. À bien regarder l’organigramme du Stade Toulousain, on finit par se rendre à l’évidence : ce club est tenu par les ailiers, et ce n’est pas anodin. Michel Marfaing, responsable du centre de formation, Émile N’Tamack, entraîneur des Espoirs, Jean-Michel Rancoule, chargé du recrutement, et Guy Novès, manager général et entraîneur principal : tous ont occupé cette position, puisque c’est autour de ce poste que, dans ce club, beaucoup de choses s’initient. Au loin, là-bas, derrière les lignes, dans ce triangle des Bermudes entre les deux ailiers et l’arrière où nombre d’équipes ont envoyé un ballon et s’y sont perdues. Désorientées par Villepreux intercalé dans les années 60, surprises comme Toulon en 1985, qui laisse échapper le Brennus sur une relance de… Guy Novès. Jusqu’à ce début de saison, où les trois bases du triangle ont causé moult dégâts dans les défenses diverses et variées du Championnat. Clerc et Heymans occupent la tête du classement des marqueurs d’essais, avec cinq chacun. Thomas en a quatre. « Ce trio est actuellement un ton au-dessus », reconnaît Patrice Lagisquet, l’entraîneur de Biarritz. Mais, au fond, ne l’a-t-il pas toujours été ? Villepreux, Gabernet, Ougier, Bonneval, N’tamack, Marfaing, Berty... Ce club a toujours aligné à ces postes des joueurs d’exception, à moins que ce ne soit le système, « plus important que les hommes » selon Pierre Villepreux (ancien entraîneur de Toulouse, de l’équipe de France et directeur technique national), qui ne rende les joueurs remarquables. Il repose sur deux principes : un jeu basé sur le mouvement et une liberté totale pour l’individu d’entreprendre. Dans ce dispositif, les deux ailiers et l’arrière occupent une position fondamentale puisque, bien souvent, ils récupèrent les ballons et se retrouvent donc en position d’« exploiter l’instant », l’antienne du Stade Toulousain. temps d’avance, mais nécessite une grande confiance mutuelle. » 10 CYCLISME Bleu Rouge Noir Jaune ENQUÊTE : FAUT-IL CROIRE ENCORE AU CYCLISME ? (3 ET FIN) En vase clos Le monde du cyclisme reste majoritairement toujours celui du silence. Au risque de se perdre. DEUX INFORMATIONS se sont entrechoquées ces derniers jours. Aux résultats de notre sondage qui démontre que, dans l’opinion, cyclisme égale dopage, sont venues s’ajouter les conclusions de l’affaire Cofidis rendues par le juge Pallain, surpris de s’être heurté à une « formidable omerta » au niveau « des coureurs, des équipes et des organisateurs ». Le milieu du cyclisme demeure ce qu’il a toujours été : une société secrète avec ses codes, ses réflexes corporatistes qu’il oppose au dopage, que les frères Pélissier avaient dénoncé, en 1924, lors de leur théâtral abandon devant le café de la gare de Coutances. Henri avait vidé sa musette : « Voilà ce qu’on nous force à prendre. Ça, c’est de la cocaïne pour les yeux, ça, du chloroforme pour les gencives, et des pilules, vous voulez voir des pilules ? », lançait-il au reporter Albert Londres, qui en avait tiré l’expression des « forçats de la route ». Une seule valeur : l’argent « Libérer la parole » « VOUS VENEZ D’ENGAGER Ivan Parra, un Colombien que beaucoup, en coulisses, montrent du doigt… – La Colombie, c’est un pays en difficulté sociale et on s’imagine que les coureurs sont prêts à tout pour réussir. J’ai couru avec Fabio Parra, le frère d’Ivan, avec Lucho Herrera. J’ai appris à les connaître. Ils ne sont ni mieux ni pires que nous. Quand un Colombien gagne en montagne, je me dis qu’il est à sa place. Sur quels critères tangibles se base-t-on pour dire que c’est louche ? On rejette un peu facilement la faute sur les coureurs des petites équipes, des petits pays, lointains de préférence. C’est une façon de dire : " Ce n’est pas nous, ce n’est pas chez nous. " On ne risque rien à les accuser, ils n’ont pas de pouvoir dans le cyclisme. – Êtes-vous sûr de lui ? – Il m’a livré son dossier, son carnet de santé. Je pourrais sortir une phrase qu’on aime bien dans le vélo : " Il n’a jamais été contrôlé positif, donc il est propre. " Je ne le dirai pas. Ivan Parra a dû être confronté au dopage, comme nous tous, j’ai envie de dire, comme tous les coureurs qui ont démarré le vélo avant l’affaire Festina. Mon rôle est d’être extrêmement vigilant quant à ceux que j’engage. Je peux me tromper mais je fais attention. Par exemple, je n’ai pas fait signer un coureur européen car il ne souhaitait pas passer par notre staff médical mais continuer avec son " préparateur ". – Qui est ce " préparateur " ? – ... Cecchini (*)… Je ne devrais pas le dire, ils vont tous me tomber dessus comme sur le Tour, quand j’ai émis ouvertement des doutes sur l’équipe Discovery Channel. Ils vont me dire : " Fais attention ! ces gens-là ont du pouvoir ", ou : " Ce n’est pas bien de dire ça, tu jettes la suspicion. " Vous trouvez normal que sur Armstrong personne ne cherche à en savoir plus ? Son directeur sportif était-il au courant qu’il se dopait et, si oui, que va-t-on faire ? Armstrong n’allait pas s’acheter de l’EPO dans une pharmacie pour se l’injecter tranquillement à son hôtel ! Il a fallu que son entourage soit complice. – Après la révélation de l’affaire Armstrong, n’y a-t-il pas moyen que le cyclisme s’en tire cette fois ? – L’UCI détient la clé. Bien sûr, les managers, les directeurs sportifs, les fédérations, les organisateurs et même les coureurs peuvent agir, à leur niveau. La FFC, par exemple, est en avance dans la lutte contre le dopage. Jérôme Pineau, lui, a pris la parole pour dire ce qu’il avait sur le cœur. Il en faut d’autres. « Les mecs sont là depuis des années, indéracinables » – Mais certains dirigeants condamnent le discours de Pineau… – Tant que la génération à laquelle j’appartiens, et aussi celle d’avant, n’aura pas fait son coming out, on ne pourra pas être crédibles auprès de la nouvelle. Les jeunes ont légitimement le droit de nous dire : " Ce qu’on vit actuellement, c’est votre héritage ! " Chacun à notre niveau, on a tous fauté et personne n’a jamais dit : " Eh ! Où va-t-on ? " Même après Festina, nous n’avons pas su nous poser la question : " Qu’est-ce qui va se passer demain ? Et après-demain ? " Au contraire, les non-dits se sont multipliés et aujourd’hui toute une génération se retrouve dans une impasse et, surtout, n’est plus crédible. – Vous parlez de " coming out ", allez-y… – Je l’ai déjà dit : je n’ai pas touché à l’EPO mais aux corticoïdes. J’ai aussi pris des amphétamines pour les critériums. J’ai une forme de responsabilité dans les dérives liées à l’EPO. J’aurais aimé avoir le courage au début des années 90 de créer un groupe de réflexion pour faire un état des lieux de mon sport, quand j’ai senti que l’EPO arrivait en force. On parlait de sang qui s’épaississait dangereusement et je pensais : " Aucun mec du peloton ne serait assez fou pour s’injecter ça ! " Je me trompais. – Des chartes très strictes sont désormais en vigueur dans les équipes. Ça ne sert à rien ? – Mettre en place des systèmes de répression sur des choses qu’on a soi-même pratiquées et qu’on persiste à nier, ça ne peut pas marcher. Pas un dirigeant actuel n’a dit : " O. K., je me suis trompé. Ça fait vingt ans que je suis dans le vélo, je n’ai pas su empêcher ça, je démissionne. " Au contraire, les mecs sont là, depuis des années, indéracinables. Sont-ils au service de ce sport ou ce sport est-il à leur service ? Il ne faut sans doute pas suivre jusqu’au bout l’exemple du foot, où une équipe peut changer trois fois d’entraîneur en une saison mais, peut-être, s’inspirer un minimum de cette responsabilisation du technicien. En cyclisme, les dirigeants ont mis en place des règlements dra- coniens, de façon extrêmement maladroite, parce que pour les appliquer il faut outrepasser le droit. Après 1998, on a été laxistes et, tout d’un coup, c’est panique à bord. On va au-delà de ce que la justice permet, c’est ridicule. Il faudrait d’abord commencer par changer de discours. – La parole ne semble pas facile à prendre. Les jeunes semblent répéter le discours des anciens… – Ils commencent à sortir du discours stéréotypé mais ont encore du mal à l’exprimer publiquement. À mon époque, si un coureur avait parlé comme Pineau, le lendemain son directeur sportif (pour moi, c’était Roger Legeay) l’aurait engueulé. C’était le règne de la pensée unique. De toute façon, personne n’aurait parlé. Parce que si un osait le faire, la sanction était simple : le contrat n’était pas renouvelé. – Qu ’e st -ce qui es t d i ffé rent aujourd’hui ? – Les coureurs ont plus de liberté. Pas encore suffisamment, et on doit absolument encourager ces jeunes qui disent ce qu’ils ont sur le cœur. C’est aux dirigeants qui sont là depuis des années, les tout-puissants, Ferretti, Stanga, Legeay, Saiz ou d’autres, de faire ce travail sur eux-mêmes et de libérer la parole. Ils ont fait taire leurs coureurs pendant trop de temps. – Mais on entend régulièrement les anciens (Guimard, Hinault ou Fignon) dire que les Français s’entraînent mal… – Ces critiques sont stériles. Les coureurs ont juste l’impression qu’on les traite de fainéants. Le pire, c’est que Laurent Fignon, que j’aime beaucoup, disait souvent quand il était coureur qu’il en avait ras-le-bol des anciens qui donnaient des leçons et qu’il ne ferait jamais pareil. – Vous préféreriez qu’ils prennent des positions plus fermes sur certains multi-récidivistes qui retrouvent toujours une équipe… – Je suis partisan de ne plus donner de seconde chance. Juste après l’affaire Festina, il était légitime que les coureurs aient la possibilité de se racheter et de changer leur sport. Depuis, il y a eu trop d’affaires, rien n’a été réglé. Quand il y a des éléments de preuve, il faut sanctionner lourdement. – L’UCI, pour essayer d’éradiquer le mal, prévient par courrier les coureurs dont les paramètres sanguins sont anormaux, notamment l’an dernier chez Phonak, Euskaltel… – Ça ne suffit pas si l’équipe en question ne prend pas de décisions fortes. Euskaltel travaille avec un autre médecin et a bien moins de résultats. On en tire les conclusions qu’on veut mais si l’UCI, de cette manière, fait évoluer certains coureurs, c’est déjà bien. Harmoniser le suivi longitudinal, qu’il soit identique dans tous les pays, serait une belle avancée. Suspendre la licence de certains plus longtemps, quand leurs paramètres ne sont pas conformes, en serait une autre. » DOMINIQUE ISSARTEL (*) L’Italien Luigi Cecchini est un préparateur physique à la réputation douteuse, un moment suspecté de pratiques illégales par la justice de son pays. Le milieu professionnel semble moins gêné par la tricherie d’Armstrong que par la manifestation de la vérité. COMBIEN DE SUCCÈS de Lance Armstrong restent légitimes ? Six, cinq, quatre, trois, deux, un, zéro ? À quel niveau convient-il maintenant de placer le record des victoires ? Ces vastes questions n’ont pas interpellé le monde du cyclisme après la révélation de la tricherie du Texan. Une autre était plus importante : que vont dire nos sponsors ? Pour donner le la, on a reconnu les mêmes voix qu’en 1998, celle de Manolo Saiz notamment : « Il n’est pas normal que des informations supposées confidentielles soient révélées dans un journal. Il va falloir prendre des décisions. [...] L’image de notre sport est encore atteinte. J’encourage Armstrong à faire son retour sur le Tour. C’est une manière très sportive d’affronter la situation que les Français ont créée. » Le petit commerce continue de bien marcher Le message est clair. Le dopage, la tricherie à grande échelle ne seraient donc pas le plus gênant pour les intérêts supérieurs du cyclisme, mais la manifestation de la vérité… En attendant, quelles explications sont aujourd’hui demandées à Johan Bruyneel, directeur sportif d’Armstrong ? Hein Verbruggen, l’ex-patron de l’UCI, assurait lors de l’élaboration du code de bonne (!) conduite des équipes du Pro Tour, en décembre 2004 : « Les équipes ont bien compris qu’elles sont propriétaires d’un mouvement commun, et si une équipe ne respecte pas le code, les autres vont lui demander des comptes. Il y aura une coresponsabilité. » On est impatient de connaître les recommandations de la commission indépendante d’attribution des licences, le 28 novembre : la société américaine Tailwind Sports, administratrice de l’équipe US Postal puis de Discovery Channel, où Armstrong et Bruyneel sont partenaires, se verra-t-elle retirer sa licence Pro Tour ? Ou reprendra-t-on la formule de Saiz (voir « L’Équipe » du 13 septembre) à propos du mensonge d’Armstrong : « Le passé ne m’intéresse pas. » Le problème, c’est que ce n’est pas toujours en son nom personnel que le patron de Liberty Seguros exprime ses idées. Il engage aujourd’hui le mouvement cycliste dont il est devenu, au fil des ans, l’un des personnages les plus influents. Ancien président du bureau de l’AIGCP (Association internationale des groupes cyclistes professionnels), représentant des groupes au conseil de l’UCI Pro Tour, il a surtout obtenu l’oreille de Hein Verbruggen et incarne sans contestation – du moins publique et concrète – la seule véritable interface entre l’UCI et les groupes sportifs. C’est l’homme qui considère que le dopage recule, qui assure que son sport n’a pas besoin du Tour de France, qui rêve d’un système de ligue fermée pour mieux se répartir d’éventuels bénéfices économiques et pour mieux continuer les arrangements entre amis et faire gentiment glisser les équipes de l’état de concurrence à celui de confrérie. L’homme derrière qui beaucoup de managers du Pro Tour ont finalement choisi de se ranger. L’ambiguïté est désormais même perceptible sur la route. Sur le dernier Tour de France, en toute connaissance de cause, beaucoup ont accepté de ramasser les miettes assez nourrissantes. Qu’importe si le classement général était devenu inaccessible ! Que le cyclisme soit à deux, trois ou quatre vitesses ne scandalisait plus grand monde. Car derrière le trust Armstrong, le petit commerce marchait encore assez bien. Il restait peut-être une étape à gagner, quelques points à grappiller, une échappée à attraper pour montrer le maillot, bref, de quoi satisfaire les intérêts commerciaux. Dans ce cercle vicié, certaines équipes n’avaient, elles, pour seul credo que la « pratique d’un cyclisme propre ». C’est tout à leur honneur, évidemment. Mais en même temps insupportable vis-à-vis de l’avenir. PHILIPPE BOUVET Demain KING GEORGE PRÉSIDENT ? Ancienne star de Monaco, du PSG et du Milan AC, Ballon d’Or France Football en 1995, George Weah joue le match de sa vie. À 38 ans, il est candidat à l’élection présidentielle au Liberia. L’Équipe Magazine l’a suivi en campagne dans son pays martyrisé par de longues années de guerre civile. Et aussi : Rallye. Portrait de l’autre double champion du monde, Daniel Elena, copilote de Sébastien Loeb. Formule 1. Entretien avec le taciturne Kimi Räikkönen, pilote malchanceux cette saison. PAGE 10 VENDREDI 7 OCTOBRE 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge ÉRIC BOYER, manager de l’équipe Cofidis, estime que le salut du cyclisme passe aussi par la levée des non-dits. Bleu Le cercle vicié PHILIPPE BRUNEL Jaune Rouge Jaune S’il veut sortir un jour du tunnel, le peloton doit retrouver la parole et sortir de ses vieilles habitudes. (Photo Stéphane Mantey) Noir Bleu Noir C’était le début de la grande légende qui s’écrirait quelques années durant dans une relative transparence avant que Jacques Anquetil, en 1967, ne réveille les consciences en déclarant se doper « parce que tout le monde se dope ». Propos tournés en dérision par les dirigeants de l’Union cycliste internationale, qui parleront de « provocation », préférant réagir sur la forme, déjà, plutôt que sur le fond, avant d’interdire le Normand de Championnat de France pour avoir « contrevenu à la bonne image de son sport ». Le cyclisme vivait une époque charnière marquée par l’apparition des firmes extra-sportives, des premiers directs télévisés et par l’instauration progressive de contrôles antidopage (sur les bases de la loi Herzog). Bientôt, on ne courrait plus le Tour de France par équipes nationales, mais sous l’égide des équipes de marques, le rose magenta de la T-Mobile faisant aujourd’hui écho au maillot havane des Molteni. Payant cher le droit d’apparaître à l’écran, les sponsors en veulent pour leur argent. Télé, publicité sont les mots clés d’un nouvel engrenage. Dans ce contexte, la bataille du dopage n’est pas éthique. Elle est économique, dépendante d’un système complexe qui englobe tout un réseau d’acteurs – dirigeants, organisateurs, managers, sponsors… – unis par des intérêts convergents, dans un rapport d’influence et de pouvoir. Tout est scellé, cimenté par le secret bancaire ou médical. Les coureurs sont bâillonnés. Ils communiquent plus qu’ils ne parlent. « Après l’affaire Festina, rien ne sera comme avant. » Ce commentaire, combien de fois l’avons-nous lu, entendu. Ce n’était qu’une formule. Vide de sens. Sept ans après, les coureurs continuent de se doper (pas tous, mais dans une proportion suffisamment élevée pour qu’on s’en aperçoive). Et chaque fois, c’est la même rengaine : quand l’un d’eux est pris, il tombe des nues. « Non vraiment, je ne comprends pas. » Son manager se dit trahi et promet de mener son enquête. Pour l’UCI, c’est un cas « isolé », « marginal », qu’elle traitera prudemment, en se réfugiant derrière le juridique comme pour mieux embrouiller l’affaire. Chacune de ses décisions est si lourde de conséquences, d’un point de vue diplomatique et commercial, que les règles morales finissent par voler en éclats sous le poids de l’intérêt général. La seule valeur qui vaille est celle de l’audience, de l’argent. Voilà ce sur quoi a buté le juge Pallain. Sur un contexte politico-social solidifié avec le temps, au point qu’Armstrong peut se permettre de nier ce qui était de notoriété publique avec Anquetil. Oui, rien n’a changé ou presque. Le silence est toujours en vigueur, revêtant des formes différentes, selon les âges. C’est Chiappucci qui se refuse à témoigner dans le procès Ferrari. C’est l’UCI qui sanctionne le « repenti » Simeoni. C’est encore l’UCI qui évoque des vices de forme là où chacun peut voir une forme de vice. C’est un organisateur qui rend le vent responsable de la forte moyenne du Tour 2003 (40,940 km/h). C’est ce slogan aux relents publicitaires qui voulait nous vendre le « Tour du Renouveau », en 1999, à l’image du « Tour de la Santé » parti de Vittel en 1968, endeuillé par le souvenir de Tom Simpson. « Moi, je ne parlerai plus jamais de dopage, rapportait récemment Sandro Donati, le Monsieur Propre du sport italien. Il y a tellement de complicité que c’est à se taper la tête contre les murs. D’ailleurs, officiellement, le dopage à haut niveau n’existe pas… » 11 CYCLISME Bleu Rouge Noir Jaune ENQUÊTE : FAUT-IL CROIRE ENCORE AU CYCLISME ? (3 ET FIN) TENNIS METZ (ATP, indoor) Un jeune, une passion Sacré derby Malgré les affaires, le cyclisme continue de faire naître des vocations. Rencontre avec Pierre Rolland, dix-huit ans, en formation chez Stéphane Heulot. METZ – RENNES – de notre envoyé spécial de notre envoyé spécial L’AFFICHE GASQUET-MONFILS, le derby des jeunes loups, est un classique des quarts de finale de l’Open de Moselle. L’an dernier, elle avait permis d’exhiber l’ex-espoir ré-émergent (Gasquet) à un nouveau bleu pétaradant dans un duel de première fraîcheur. Cette fois-ci, il s’agira pour le numéro 1 français de repousser les assauts du numéro 3 hexagonal. Juvéniles, les deux valeurs sûres ont profité de leurs bonifications acquises durant une saison électrique pour asseoir franchement leur domination sur une scène nationale souvent désertée par Sébastien Grosjean, poussant le mimétisme jusqu’à triompher hier chacun très rapidement, et sur le même score (6-2, 6-2), dans des joutes franco-françaises tendues comme à l’ordinaire. Dans un match d’un niveau incertain entre les bourdes de Clément et quelques « enflammages » de Monfils, le plus jeune des deux se contenta de faire céder l’ancien dans l’échange. Tellement showman lors de son premier tour face à Chela, Monfils se contenta de ne pas en rajouter, rationnel en fond de court et efficace au service. « Arnaud était assez tendu et j’en ai profité, expliqua Monfils. J’ai eu la confiance pour garder un niveau élevé. PIERRE ROLLAND a dix-huit ans, on le présente comme un excellent espoir. Son palmarès (*) parle pour lui, même s’il n’a débuté ce sport qu’en 2001, trois ans après l’affaire Festina. À cet âge-là, la passion l’emporte souvent sur la réalité. Cet Orléanais, exilé à Rennes depuis un an au centre créé par l’ancien champion de France Stéphane Heulot pour le compte de son club, le Super Sports 35-AC Noyal-Châtillon, a soif de compétitions, de victoires. « Je ne viens pas d’une famille de cyclistes, commence-t-il. J’ai eu de la chance de rencontrer un entraîneur qui m’a prêté un vélo. J’avais quinze ans. Ce sport, on l’aime ou on le déteste. Moi, j’ai pris goût à la compétition. » Pierre Rolland est un garçon enthousiaste qui connaît la dure réalité de la vie. La récente maladie de son père l’a obligé à mettre sa passion entre parenthèses pour travailler dans un McDonald’s afin de subvenir aux besoins de ses parents. « En choisissant de s’installer loin de chez lui, il a fait un choix de vie difficile, conçoit Heulot. Car la question que tout le monde se pose, c’est de savoir s’il passera un jour professionnel. Notre philosophie, c’est lui donner tous les moyens pour l’encourager. À cet âge-là, ce ne sont pas les plus doués, mais les plus volontaires qu’on doit prendre en compte. » « Je n’ai pas envie d’avoir des regrets » Vainqueur ici de la dernière étape du Circuit des Trois Provinces en septembre, Pierre Rolland veut croire que son sport va s’en sortir. (Photo DR) volets du suivi longitudinal ainsi que des contrôles internes inopinés. Je sais que ça coûte cher pour une fédération, mais quand on nous parle de formation, on devrait nous habituer aux contrôles. Cette année, j’ai gagné des courses, mais je n’ai pas été contrôlé une seule fois. » Une façon de rappeler à l’ordre les anciens, de faire comprendre que la nouvelle génération peut aussi faire évoluer les mentalités. Qu’elle a surtout sa place dans le débat. PHILIPPE LE GARS (*) 15e du Championnat du monde junior en 2004, il a remporté notamment cette saison le Tour de LoireAtlantique espoirs et une étape du Circuit des Trois Provinces. Une si faible lueur Quelques actes, encore trop isolés, peuvent laisser espérer de l’avenir du cyclisme. Seront-ils multipliés ? PARFOIS, LE CYCLISME ressemble à un alcoolique incurable, qui replonge le nez dans la dive bouteille sitôt que l’entourage a le dos tourné. Incapable d’accepter sa maladie, et donc de l’affronter, il ne s’en sortira pas. Le cyclisme peutil espérer changer un jour et endiguer le dopage ? Non, si ses plus hauts dirigeants persistent à minimiser le problème, et on peut sérieusement se demander si les deux derniers présidents en date de l’UCI se rendent compte de leur responsabilité quand Verbruggen traite de « brebis galeuses » les coureurs pris pour dopage qui racontent – pour se dédouaner, il est vrai – les pratiques douteuses d’une partie du peloton, et quand McQuaid affirme sur un site Internet : « Une fois dans le Pro Tour, avec les contrôles que les équipes subissent, les coureurs ne peuvent plus continuer à prendre des produits. » Fermer les yeux. Depuis longtemps, le cyclisme semble avoir emprunté cette voie et peut choisir de la suivre encore longtemps. Ne pas blâmer Lance Armstrong et les trois autres coureurs qui ont pris de l’EPO sur le Tour de France 1999 ; traiter par le mépris le témoignage d’un Manzano – son récit sur les pratiques de Kelme en 2003 n’a débouché sur rien –, d’un Simeoni, d’un Gaumont ; laisser dire au manager de Saunier Duval, Mauro Gianetti, que David Millar, suspendu deux ans pour dopage à l’EPO, pourra disputer le Tour de France 2006 dans son équipe alors que sa punition se terminera une semaine avant le départ ! Qui se souciera alors de la pression à laquelle sera soumis l’Écossais, désireux de prouver qu’il est encore au niveau ? Aujourd’hui, toutes les actions sont vitales Le cyclisme peut continuer sur ce chemin ou alors, enfin, écouter les petites voix qui s’élèvent, même si elles sont isolées. Un des membres du comité directeur de l’UCI, David Lappartient, vice-président en charge des finances à la Fédération française, s’est prononcé récemment pour « la mise en place d’un suivi longitudinal (voir notre édition d’hier) selon un modèle standard pour toutes les équipes du Pro Tour. » Le médecin de cette même FFC, Armand Mégret, vient de demander au CPLD (Conseil de prévention et de lutte contre le dopage) que les résultats des contrôles sanguins effectués grâce à la méthode HR OFF (*) puissent être utilisés à des fins disciplinaires et déboucher sur des sanctions. A l’étranger, le docteur Prentice Steffen, qui suivait l’US Postal en 1996, dénonce depuis neuf ans maintenant, malgré les menaces, les dérives de certaines personnes. A la demande de l’USADA, il a même accepté de témoigner dans l’affaire qui oppose devant le Tribunal arbitral du sport l’agence antidopage américaine à Tyler Hamilton, suspendu deux ans pour dopage par transfusions. En Suisse, l’équipe Phonak, minée la saison dernière par une succession de cas de dopage (Camenzind, Perez puis Hamilton), vient de casser le contrat d’un de ses coureurs, Santos Gonzalez (qui, devant la justice, réclame 1 million d’euros de dommages et intérêts) après un contrôle interne sur la Vuelta, qui a révélé des paramètres hors norme vis-à-vis de la charte interne de la formation. Sur ce même Tour d’Espagne, les dirigeants de Bouygues Telecom ont mis à pied leur coureur espagnol Unai Yus, en possession de médicaments non prescrits par un des médecins de l’équipe. Et engagé une procédure de licenciement avant même de savoir si les produits sont interdits ou pas (ils sont en cours d’analyse). Ces deux initiatives, certes radicales, méritent d’être saluées car, depuis des années, on avait l’impression que les codes internes n’étaient rédigés qu’à seule fin d’être bafoués. Récemment, dans l’hebdomadaire L’Express, Marc Madiot avouait avoir songé, sur le dernier Tour de France, faire partir ses coureurs cinq minutes derrière le peloton. « Histoire de montrer ce qu’était le cyclisme à deux vitesses. » Pourquoi pas ? Aujourd’hui, toutes les actions pour combattre le dopage, même symboliques, sont devenues vitales. Et si le cyclisme ne veut pas être réduit à un grotesque spectacle, il est urgent que les quelques personnes qui osent résister soient entendues. (*) Cette équation complexe permet de détecter certaines manipulations sanguines (dont la prise d’EPO). Pas considérée comme un test de détection, elle aboutit aujourd’hui seulement à un arrêt de travail de quinze jours en cas de score supérieur à 133. Bak avec mention Vainqueur du Tour de l’Avenir, le Danois de CSC s’est de nouveau imposé hier en démarrant avant la flamme rouge. de notre envoyée spéciale ÇA S’APPELLE la bonne spirale. Il y a presque un mois maintenant, le 10 septembre, Lars Bak quittait Montceau-les-Mines, Maillot Jaune du Tour de l’Avenir sur les épaules. Hier, pour son retour en France après le GP d’Isbergues, une participation au Championnat du monde et le Circuit Franco-Belge, le coureur de CSC a signé un nouveau succès. « Il était le plus fort, c’était lui qui passait les plus gros relais », témoigne Benoît Vaugrenard. Deuxième, le coureur de la Française des Jeux avait misé sur un sprint. Mais il n’a jamais eu lieu. À 1,5 km de l’arrivée, le champion du Danemark a préféré partir, seul, en costaud, protégé par son coéquipier Matti Breschel qui s’est chargé d’empêcher le retour de Vaugrenard, Rast et Scheirlinckx. Pourtant, en début de journée, Bak était loin d’imaginer une telle issue. « Je n’avais pas un gros moral, expliquait-il. Je ne me sentais pas super. Puis, j’ai retrouvé de bonnes jambes sur la fin. Ma victoire à l’Avenir m’a donné confiance en moi et de la puis- sance. » Bak, Vaugrenard, Breschel et Rast étaient revenus sur l’avant de la course à 12 kilomètres de l’arrivée alors que l’avance de Staff Scheirlinckx (Cofidis), seul en tête à ce moment-là, fondait petit à petit. Une nouvelle fois hier, la course s’est décantée dans les côtes du Sancerrois. Dans la côte de Bué, le peloton avait éclaté en plusieurs groupes et Philippe Gilbert, le lauréat de la Coupe de France, Goussev, Breschel et Scheirlinckx étaient revenus sur les cinq échappés (Voeckler, Finot, Buffaz, Jean-Patrick Nazon et Habeaux). Puis, une crevaison de Breschel avait brisé l’unité de ce groupe et Scheirlinckx avait alors filé seul. Plusieurs d’entre eux se retrouveront dimanche pour Paris-Tours. Dont Lars Bak qui, dans l’enthousiasme de CLASSEMENTS 1. Bak (DAN, CSC), les 196,5 km en 4 h 31’35’’ (moy. : 43,4 km/h) ; 2. Vaugrenard (Française des Jeux), à 10’’ ; 3. Rast (SUI, Phonak) ; 4. Breschel (DAN, CSC), t.m.t. ; 5. Scheirlinckx (BEL, Cofidis), à 20’’ ; 6. Clerc (SUI, Pho) ; 7. Kirsipuu (EST, Crédit Agricole) ; 8. Feillu (Agritubel) ; 9. Michaelsen (DAN, CSC) ; 10. Jégou (Fdj) ; … 13. Delage (Fdj) ; 15. Hushovd (NOR, C.A.) ; 16. Dion (RAGT Semences) ; 17. Geslin (BouyguesTelecom) ; 19. Gérard (Fdj) ; 23. Engoulvent (Cof) ; 24. Delpech (Bretagne-Jean Floc’h) ; 28. Labbe (Auber 93) ; 29. Vasseur (Cof) ; 30. Bonnet (Aub), t.m.t. – 125 classés. Coupe de France 2005 (classement final) : 1. Gilbert (BEL, Française des Jeux), 162 ; 2. Turpin (AG2R Prévoyance), 108 ; 3. Fédrigo (Bouygues Telecom), 65 ; 4. Valentin(Aub),60 ;5. Jégou(Fdj),58 ;6. Gadret(Jartazi),53 ; 7.Plouhinec(Bretagne-Jean Floc’h), 51 ; 8. Brochard (Btl), Casper (Cofidis), Mc Gee (AUS, Fdj), 50. Classement des jeunes : 1. Gilbert (BEL, Française des Jeux), 162 ; 2. Valentin (Auber 93), 60 ; 3. Vaugrenard (Fdj), 49 ; 4. Mondory (AG2R Prévoyance), 47 ; 5. Renshaw (AUS, Fdj), 44 ; Par équipes : 1. Française des Jeux, 122 ; 2. Crédit Agricole, 81 ; 3. Auber 93, 79 ; 4. AG2R Prévoyance, 77 ; 5. Agritubel, 77 ; 6. Bretagne-Jean Floc’h, 74 ; 7. Cofidis, 68 ; 8. Bouygues Telecom, 66 ; 9. RAGT Semences, 56. sa victoire hier, se prenait à imaginer pouvoir y tenir un rôle. « Avec lui, tout est possible, avance Alain Gallopin le directeur sportif de CSC. C’est un sacré gagneur à la tête dure comme le sont souvent les Danois. » À vingt-cinq ans, Bak, qui a longtemps combattu des problèmes de poids, explose cette année (quatre victoires cette saison) mais avoue encore se chercher. « Je n’ai pas vraiment de spécialité, je roule bien, je grimpe correctement, dit-il, mais je suis attiré par les classiques. L’an prochain, j’aimerais bien figurer dans les dix premiers d’une grande classique comme Paris-Roubaix ou le Tour des Flandres par exemple. » Passé pro en 2002, le Danois qui vit au Luxembourg, est ambitieux mais il ne veut pas précipiter les choses. « Ma victoire au Tour de l’Avenir a eu pas mal de retentissements chez moi, au Danemark. Mais moi, je ne suis pas le nouveau Bjarne Riis (le manager de CSC, vainqueur du Tour en 1996). Quoique…, ajoute-t-il. Lorsque Bjarne avait mon âge, on ne pensait pas qu’il pourrait un jour gagner le Tour de France. » BARBARA RUMPUS VENDREDI 7 OCTOBRE 2005 ARMSTRONG : L’UCI NOMME UN EXPERT. – Un expert indépendant, le Néerlandais Émile Vrijman, a été désigné par l’Union cycliste internationale pour éclaircir les faits liés à l’annonce dans les colonnes de L’Équipe de la présence d’EPO dans les urines de Lance Armstrong lors du Tour de France 1999. Avocat et ancien directeur de l’Agence néerlandaise antidopage, M. Vrijman a « la tâche de mener une enquête complète sur tous les aspects des analyses effectuées par le laboratoire français (de Châtenay-Malabry) sur les échantillons d’urine du Tour de France 1999 ». L’UCI a justifié sa décision après avoir été « informée » de l’intention de sa vieille rivale, l’Agence mondiale antidopage, d’ouvrir « aussi une enquête ». Elle se dit « préoccupée par le fait qu’une telle investigation, menée par une partie prenante dans cette affaire, puisse être orientée sur des aspects qui ne rentrent pas dans ses compétences ». RÉSULTATS COPPA SABATINI (1.1 [ITA], 6 octobre). – 1. Bertolini (ITA, Domina Vacanze), les 197,7 km en 4 h 56’5’’ (moy. : 40,063 km/h) ; 2. Nocentini (ITA, Acqua e Sapone) ; 3. Celestino (ITA,Dom) ;4. Fischer (BRE,NaturinoSapore Di Mare) ; 5. Szczawinski (POL, Ceramica Flaminia), t.m.t. ; 6. Mori (ITA, Saunier Duval), à 3’’ ; 7. Santambrogio (ITA, Team LPR), m.t. ; 8. Bernucci (ITA, Fassa Bortolo), à 8’’ ; 9. Solari (ITA, Dom), à 12’’ ; 10. Anza (ITA, Asa), à 16’’. FRANCK RAMELLA Dotation : 323 250 Premier tour : Soderling (SUE) b. Luczak (AUS), 7-6 (7-4), 6-3 ; Seppi (ITA) b. Pavel (ROU), 7-5, 7-6 (7-2) ; Ljubicic (CRO) b. Santoro, 4-6, 6-1, 7-6 (7-3) ; Davydenko (RUS) b. Llodra, 6-4, 6-4 ; Monfils b. Clément, 6-2, 6-2 ; Gasquet b. Mathieu, 6-2, 6-2. FILDERSTADT (WTA Tour, indoor, dur) Henin n’en sort pas Balayée par Pennetta, la championne de Roland-Garros est en plein doute. FILDERSTADT – (ALL) de notre envoyé spécial IL FALLAIT SE FROTTER les yeux pour y croire. Le tableau d’affichage indiquait 6-4, 5-0 pour Flavia Pennetta (30e à la WTA). L’identité de sa victime interpellait. La championne belge évita la bulle (6-4, 6-3 finalement), mais pas le gros point d’interrogation qui plana sur une conférence d’après-match aussi rapide que crispée. La reine incontestée de la saison sur terre (24 succès d’affilée conclus par l’apothéose de RolandGarros) est redescendue de son nuage. Éliminée en huitième à l’US Open, l’ancienne numéro 1 mondiale n’a pas remporté un match depuis. Tarabustée par une douleur à une cuisse, elle avait hésité à venir. Les médecins lui ont affirmé que le repos ne servait à rien. Cette douleur est partie d’un blocage du dos survenu à Berlin. Le problème a irradié vers cette même cuisse. Descendu dans la jambe et peut-être aussi DOMINIQUE ISSARTEL COUPE DE FRANCE – PARIS-BOURGES BOURGES – TRÈS COURT. – FABRICE SANTORO, souvent spectaculaire, a poussé Ivan Ljubicic au tie-break de la dernière manche après avoir sauvé deux balles de match, dont l’une après avoir remis deux smashes du Croate. Mais le Français a dû s’incliner face à la force de frappe d’un Ljubicic très efficace au service. « Parfois, ça ressemblait à des séances de tirs au but, a dit Santoro. Mais je n’ai pas vraiment de regrets car Ivan a réussi le tie-break parfait, avec trois aces et un super passing. » FABRICE SANTORO TOUJOURS n’est pas très sûr que les organisateurs du tournoi de Madrid (Masters Series) pourront mettre à exécution leur menace de ne pas faire jouer la compétition de double (s’opposant ainsi au dépôt d’une plainte en justice contre l’ATP par les joueurs de double mécontents du nouveau format préconisé par l’association du tennis pro). « Il y a un cahier des charges et on ne peut pas agir comme ça sur un coup de tête. » MICHAËL LLODRA, pour reprendre une autre terminologie footballistique, a raté les moments stratégiques des deux mi-temps, breaké à la fin du premier set et au début du deuxième par Nikolay Davydenko. Volontaire en début de match, le Français a eu du mal ensuite à résister au pressing du Russe, tête de série no 1. « Je savais qu’il fallait prendre des risques face à lui, a dit le Français. Mais j’ai raté des choses à ma portée. » OLIVIER MUTIS, tombé à la 487e place mondiale, a décidé de rejoindre la cellule du centre national du Luxembourg où il s’entraînera avec le Luxembourgeois Gilles Muller et tout son staff. – F. Ra. Dotation : 540 000 Deuxième tour : Petrova (RUS) b. Likhovtseva (RUS) 6-1, 6-1 ; Mauresmo b. Jankovic (SEM) 6-0, 40-0 ab. ; Dementieva (RUS) b. Dechy 5-7, 6-3, 6-4 ; Clijsters (BEL) b. Sprem (CRO) 6-3, 6-2. AUJOURD’HUI. – Quart de finale : Mauresmo- Petrova. monté dans la tête. C’est une Henin fantomatique, écrasée sur ses appuis, notamment au service, qui offrit à l’Italienne la première victoire de sa carrière sur une joueuse du top 5. La compagne de Carlos Moya, brillante en début d’hiver sur terre battue (titres à Bogota et Acapulco), joua bien le coup, mais brilla surtout des limites de sa prestigieuse victime. « J’étais très loin de mon meilleur niveau, confiait cette dernière. La douleur est encore présente, mais ce n’est pas une excuse. À partir du moment où je décide de jouer, j’assume. » Comment sortir de cette spirale ? « Difficile, répond-elle. Je manque de matches et donc de repères. Tous ces hauts et ces bas sont durs à gérer. Oui, j’ai du mal à gérer ce moment difficile. Mais bon, j’en ai connu d’autres dans ma carrière. J’espère pouvoir surmonter celui-là. » Elle est inscrite à Zurich, mais il n’est pas certain qu’on l’y voit. – P. Co. DOMMAGE, DECHY. – On crut longtemps que Nathalie Dechy allait réussir là où Amélie Mauresmo et Mary Pierce avaient échoué en Fed Cup. Bien partie face à Elena Dementieva, avec le gain du premier set (7-5), la numéro 3 française, servait à 4-5 dans une troisième manche où elle avait pourtant fait le break la première pour revenir une nouvelle fois à égalité. Mais le travail de « rouleau compresseur » de la Russe (l’expression est de la Française) avait eu raison de la résistance du challenger (no 15 à la WTA contre no 8). La protégée de Sven Grönefeld accoucha d’un vilain jeu marqué par une double faute et deux autres fautes directes. C’en était fait des espoirs de Nathalie Dechy de s’offrir le scalp du bourreau des Françaises à Roland-Garros. « Encore raté », dira-t-on pour une Dechy qui frappe toujours à la porte du top 10 mondial. Pourtant les impressions du bord de terrain étaient hier concordantes : il ne manque plus grand-chose. Le service paraît le chantier le plus immédiat. « Sven m’a dit de ne pas avoir à rougir de cette défaite, racontait l’intéressée. Ses deux seuls regrets sont d’avoir lâché un deuxième break au deuxième set au lieu de me maintenir dans la manche et d’avoir globalement été moyenne au service. » Nathalie Dechy prend maintenant la route de Moscou, avec un objectif inchangé : se qualifier pour le prochain Masters. Il ne reste donc qu’une seule Française. Amélie Mauresmo qui ne resta que trente minutes face à la Serbe Jankovic qui, malade, abandonna à 6-0 et 40-0 pour la Française. Aujourd’hui, la numéro 4 mondiale retrouve pour la quatrième fois cette année une joueuse qui, elle, est en pleine santé. Nadia Petrova a démoli hier Likhovtseva (6-1, 6-1) « Ça va se jouer probablement sur des petits riens », prévient Mauresmo, plus que vigilante. – P. Co. TOKYO (ATP, dur) RÉSULTATS Puerta lutte et chute TOKYO (WTA Tour, dur, 145 500 , 3-9 octobre). – Deuxième tour : Zvonareva (RUS) b. Peer (ISR), 6-3, 7-5 ; Mirza (IND) b. Nakamura (JAP), 6-1, 6-4 ; Craybas (USA) b. Dulko (ARG), 6-3, 6-3 ; Kirilenko (RUS) b. Nagyova (SLQ), 6-4, 6-2 ; Vaidisova (RTC) b. Fujiwara (JAP), 6-4, 6-2 ; Golovin b. Obata (JAP), 6-1, 6-4 ; Sugiyama (JAP) b. Pin, 3-6, 6-3, 6-4. TASHKENT (OUZ, WTA Tour, indoor, 116 000 , 3-9 octobre). – Deuxièmetour : Bondarenko(UKR) b. Laine (FIN), 6-4, 6-2 ; Camerin (ITA) b. Gagliardi (SUI), 6-2, 6-1 ; Bychkova (RUS) b. Parra Santonja (ESP), 6-3, 6-1 ; Vesnina (RUS) b. Obziler (ISR), 3-6, 6-4, 6-0. SÛREMENT PAS dans les meilleures dispositions pour exercer son métier, Mariano Puerta a néanmoins fait bonne figure hier, à Tokyo, avant de céder face à Marcos Baghdatis en huitième de finale. Après avoir sauvé trois balles de match au tie-break du deuxième set, finalement arraché 13-11, l’Argentin s’est incliné en trois manches 6-2, 6-7, 7-5 puis s’est exprimé sur l’affaire de dopage dont il est l’épicentre. « Je ne pense pas que ce qui a été écrit sur moi ait affecté mon jeu, a-t-il insisté. Tout cela m’a surpris et j’ai pris les dispositions légales nécessaires. J’ai entendu une rumeur comme quoi j’aurais pris un médicament pour soigner un rhume mais c’est complètement faux. Je n’ai pas été malade durant les deux semaines (de Roland-Garros). » Puerta a tenu à préciser toutefois que le médecin lui avait « simplement donné un antiinflammatoire » pour soigner une cuisse douloureuse à la suite de sa demi-finale contre Nicolay Davydenko. Parmi les joueurs, l’Américain Taylor Dent, présent à Tokyo, a volé au secours de l’Argentin en déclarant : « Le système me déçoit. Il y a eu une fuite concernant les résultats des tests, et ce n’est pas juste. L’ATP devrait prendre des mesures pour que ça ne se reproduise plus. Mariano Puerta mérite un traitement équitable. » Dotation : 636 000 Deuxième tour : Stepanek (RTC) b. Vanek (RTC), 7-5, 6-4 ; Dent (USA) b. Tursunov (RUS), 6-3, 7-6 (7-3) ; Ancic (CRO) b. Gambill (USA), 3-6, 6-3, 6-4 ; Moodie (ASF) b. Youzhny (RUS), 6-1, 3-6, 6-3 ; Nieminen (FIN) b. Schüttler (ALL), 6-1, 6-1 ; Horna (PER) b. Karanusic (CRO), 6-2, 7-5 ; Saulnier b. Sluiter (HOL), 6-3, 6-7 (5-7), 7-5 ; Arthurs (AUS) b. Monaco (ARG), 4-6, 6-1, 6-4. Huitièmes de finale : Baghdatis (CHY) b. Puerta (ARG), 6-2, 6-7 (11-13), 7-5 ; Ginepri (USA) b. Muller (LUX), 6-4, 6-4 ; Ancic (CRO) b. Saulnier, 6-2, 6-1 ; Phau (ALL) b. Carlsen (DAN), 6-1, 6-2. « FIEL » CUP. – On a beaucoup parlé de Fed Cup au début du tournoi de Filderstadt. Coup sur coup, Justine Henin et Anastasia Myskina ont ainsi renoncé à la prochaine édition. Désormais très soucieuse de préserver un physique qui lui a joué des tours lors des deux dernières saisons, la championne de Roland-Garros estime que cette épreuve ne fait plus partie de ses priorités. De ce fait, sa compatriote Kim Clijsters réserve sa réponse. « Avec Justine dans le coup, expliquait-elle avant-hier, la réponse était toute trouvée. Maintenant, ça se complique. » Compliqué aussi le scénario qui a conduit Myskina à retirer la Fed Cup de son programme. « Après avoir gagné le titre à Moscou et ensuite à Paris, je ne vois pas comment je pourrais connaître quelque chose d’aussi fort », expliqua-t-elle. L’argument est recevable, sauf que la rumeur voudrait que Myskina s’écarte judicieusement pour laisser la place à Sharapova, avec laquelle la cohabitation serait impossible. Cette version de son retrait, ainsi exposée par certains journalistes russes à Moscou, aurait provoqué sa fureur. Tout ça n’est pas bon pour une compétition régulièrement snobée par les stars du circuit. – P. Co. PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Heulot, pourtant très réaliste, ne se veut pas fataliste : « C’est faux de dire que le dopage empêche les jeunes d’aller vers le cyclisme. Il y a deux semaines, nous avons organisé une opération portes ouvertes. Depuis, nous n’avons jamais vu autant de demandes d’inscriptions. Et dans les magasins de Super Sports, notre sponsor, il y a depuis ce jour-là rupture de stocks de nos maillots. » Reste la réalité du dopage. Éternel problème pour lequel Pierre Rolland vous rappelle à l’ordre juste avant de conclure. « Au fait, vous ne m’avez pas parlé des contrôles dans le milieu amateur, s’étonne-t-il en précisant que son équipe lui impose les trois L’autre rencontre de l’officieux championnat de France ne regorgea pas non plus d’émotions. « Dès le début du match, je ne suis pas arrivé à me relâcher, commentait aussitôt Paul-Henri Mathieu pour tenter d’expliquer le non-événement. Et je pense que c’est plus moi qui ai perdu le match que Richard qui l’a gagné. J’étais en dedans, ça m’arrive de temps en temps. Il faut lutter contre ça. » Maîtri- Bleu Rouge ses convictions. L’ancien champion de France, qui a monté cette structure en 1998 avec deux autres anciens pros, Xavier Jan et Lylian Lebreton, est conscient que l’avenir de son sport passe aussi par cet encouragement des jeunes. « Je leur répète que notre expérience avec eux ne peut durer plus de quatre ans. C’est pour cette raison qu’on ne prend jamais d’anciens coureurs, ceux qui ont connu d’autres habitudes ailleurs. Ce roulement est important, ça évite de pervertir les gars. C’est le dopage, mais aussi les courses achetées. C’est parce qu’ils sont jeunes dans ce sport qu’on doit éviter de leur faire croire n’importe quoi. » « On va se marrer avant, pendant et après » sant le match de bout en bout face à un Mathieu qui alterna d’abord les points gagnants (rares) avec les fautes directes (multiples), Richard Gasquet finit par désespérer le Strasbourgeois, insubmersible dans la filière revers contre revers et épatant sur quelques accélérations détonantes. Déjà très consistant mercredi lors du premier tour face à Beck, le numéro 12 mondial semble de moins en moins souffrir de son coude qui ne le gêne plus que sur quelques « tiraillements ». Et s’il a eu des vertiges la semaine dernière, il ne peut désormais que s’étourdir de ses facultés à transcender ses premiers tours de tournois et de sa marge de progression vers les sommets mondiaux. « Puerta dopé ? Tant mieux pour moi, je vais passer devant lui, avait-il ricané mercredi soir à l’annonce du cas positif de l’Argentin à Roland-Garros. Se faire choper une fois, c’est déjà gros. Deux fois, c’est énorme… » Rayon tennis pur, le Français pouvait se féliciter d’avoir trouvé un compromis très intéressant au service entre la douleur à négocier et les impératifs du haut niveau. « J’arrive à servir à 70 %-75 %, avec des premières balles bien variées qui me rapportent pas mal de points. Ça ne sert à rien de servir toujours à 200 km/h… Et dans le jeu, je suis solide pour l’instant. » La saison dernière, le quart de finale des enfants terribles du tennis français avait réservé des séquences très tendues que Gasquet, qui l’avait alors emporté, ne s’attend plus à revivre un an après. « Avec Gaël, on était moins forts, on se connaissait moins. Là, on est bien plus haut au classement. On est plus copains, on se voit toute l’année. Ça va faire bizarre de se retrouver. On va se marrer avant le match, après et même pendant. Mais il va falloir gagner. » Jaune Bleu Jaune Pourtant, il doit faire face à ses proches, ceux qui n’ont rien à voir avec le cyclisme. « Beaucoup de mes copains doutent. Mais je les rassure, car je crois que c’est possible de réussir proprement. Je n’ai rien perdu de mes ambitions, je veux toujours aller le plus haut possible. Et depuis deux semaines, la médaille de bronze de Geslin à Madrid est un argument de poids. » Sa façon de penser peut sembler idéaliste, mais il insiste : « Je ne veux pas un jour me dire : “Ah, si j’avais su !” Je n’ai pas envie d’avoir de regrets, la solution, c’est de se donner à fond. » Il a trouvé dans le club de Stéphane Heulot un état d’esprit en phase avec J’ai eu pas mal de réussite dans ce que j’ai tenté, mis à part deux ou trois folies. Et si je suis resté calme cette fois-ci, c’est parce qu’on ne peut pas comparer un match contre un Français avec un autre. On est plus réservé quand on joue face à des amis. » Et surtout face à un « ami » qui avait su se montrer si généreux en points offerts. « Ça faisait un moment que je n’étais pas passé à côté comme ça, regrettait Clément. C’est dommage, parce qu’on ne peut pas dire que je ne sentais pas bien la balle. C’était loin d’être mauvais tennistiquement. Mais j’ai raté dix à quinze points, souvent en coups droits, sur des balles faciles. Et évidemment, ça a fait la différence face à un Gaël très vif pour remettre la balle. Dommage, vraiment, on aurait pu faire un bon match de guerrier… » Noir Noir De la volonté, Pierre Rolland en a à revendre. Si, sur les quinze gamins qui composaient l’effectif de son premier club, seuls deux ont persévéré, lui ne veut pas mettre ça sur le compte des affaires de dopage. « Je n’y pense pas vraiment, affirme-t-il. Je suis au courant, mais jamais ça ne m’a freiné dans mon envie. À seize ans, je ne crois pas qu’on puisse tout comprendre de ce qui se passe chez les pros. On fait du vélo le mercredi pour s’amuser en pensant à la course du dimanche. Mes parents ont toujours pensé que c’était mieux de me voir sur un vélo que de traîner dans la rue. » Mais les risques de dopage ? « Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac, se défend-il. Quand j’ai entendu à la radio ce qui se passait avec Armstrong, j’ai vite coupé le poste. Je n’avais pas envie de casser mon rêve, mais je ne pense pas non plus faire partie de la même planète. » Vainqueurs aisés de Mathieu et Clément, Gasquet et Monfils se retrouvent aujourd’hui dans le duel attendu des impétueux espoirs français. 12 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS DIALOGUES DE LAMES RENCONTRE À la veille des Mondiaux en Allemagne, les escrimeurs Laura Flessel et Brice Guyart ôtent les masques. Elle, épéiste, double championne olympique. Lui, fleurettiste, double champion olympique. Laura Flessel et Brice Guyart, les deux grands personnages de l’escrime française, ont eu beaucoup de mal à trouver une date commune sur leur agenda pour se rencontrer et échanger leur expérience. C’est à Vittel, pendant le stage terminal avant les Mondiaux, qui débutent demain à Leipzig, que ce duo toujours en quête de médailles a conversé. Parler à cœur ouvert de leur sport, de leur passion. De la vie en général. TÉLÉVISION '' FORMULE 1 DOCUMENTAIRE GYMNASTIQUE RYTHMIQUE TENNIS TENNIS '' taekwondo. Il y a beaucoup de similitudes au niveau de l’approche de la compétition, du respect d’autrui aussi. – B.G. : Dans ma comparaison entre l’escrime et le canoë-kayak, je veux surtout insister sur la mentalité commune, la même façon de vivre et de voir son sport. D’évoluer dans un sport sain et simple. J’espère toujours conserver ces valeurs-là et, le jour où je commencerai à les perdre de vue, je me poserai des questions… MAGAZINE TPS Foot 120 min 20.55 Motors TV 30 min « Made in France. » RUGBY 12.00 Rediff. à 18 h Eurosport 360 min KICK-BOXING Sport + 105 min Rediff. dimanche à 15 h 15 22.35 Paris Première 260 min Grand Tournoi. 1 re manche. À Marrakech (MAR). L’Équipe TV 26 min Championnat du monde. AMEX Championship. 2 e jour. À San Francisco (USA). Canal + 95 min Rediff. dimanche à 12 h 35 Canal + sport GOLF 19.00 22.45 FORMULE 1 19.00 ESPN Classic Sport 60 min FORMULE 1 Canal + Sport 120 min FORMULE 1 20.00 20.00 Eurosport 15 min À voir. Eurosport 60 min Eurosport 45 min 05.45 Championnat du monde 2005. Grand Prix du Japon. Qualifications. À Suzuka (JAP). ESPN Classic Sport 60 min Rediff. demain à 7 h 30 03.15 Championnat du monde 2005. Grand Prix du Japon. Essais libres 4. À Suzuka (JAP). Rediff. demain à 15 h 40 Sport + 120 min 01.45 Championnat du monde 2005. Grand Prix du Japon. Essais libres 3. À Suzuka (JAP). 19.25 « Ligue 2 Mag. » 21.00 Championnat d’Angleterre. Play-offs. St Helens Saints - Bradford Bulls. Voir article. 13.30 « ESPN Big Fights. Poids légers. » ESPN Classic Sport 90 min RUGBY À XIII 13.00 Euro Espoirs 2006. Eliminatoires. Groupe 4. Suisse-France. À Schaffhouse (SUI). 21.00 1 er test-match 1968. Nouvelle-Zélande - France. Résumé. Sport + 180 min Coupe de l’UEFA 1995-1996. Finale. Paris-SG - Rapid Vienne (AUT). FOOTBALL 20.30 Rediff. à 19 h Page spéciale Suisse-France. FOOTBALL Eurosport 135 min FOOTBALL Eurosport 90 min ATP. Open de Moselle. Tournoi de Metz. Quarts de finale. MAGAZINE 20.15 Ligue des champions. 1 re phase. 2 e journée. Liverpool-Chelsea. 11.00 WTA tour. Tournoi de Filderstadt (ALL). Quarts de finale. TENNIS Rediff. à 12 h 30 ESPN Classic Sport 120 min ATP. Tournoi de Tokyo (JAP). Quarts de finale. Eurosport 75 min ZAP Intéressant. 20.10 France 3 5 min LOTO FOOT Ce que j’aime chez Brice, c’est son côté perfectionniste. Il donnera tout et peu importe le handicap de départ (Laura Flessel) Ligue 2. 11 e journée. Sedan-Montpellier. Eurosport 75 min 11.00 Championnats du monde. 3 e jour. À Bakou (AZE). TOUT LE SPORT '' FOOTBALL 06.45 « Films officiels des Jeux Olympiques d’hiver. Sapporo 1972 », de Masahiro Shinoda. MAGAZINE – Les sports dits confidentiels sont aussi souvent moins touchés par le dopage. Comment avez-vous réagi, Brice, lorsque Laura a traversé son affaire de coramine glucose (2) ? Cela appelle-t-il plus de vigilance ? – B.G. : Bien sûr. J’étais jeune. Pour moi, c’est des choses qui ne peuvent pas nous arriver, car on est bien encadrés, dans notre petite bulle. Mais ça apprend aussi à savoir qu’il ne faut compter que sur soi. Il faut être plus méfiant, plus professionnel encore sur tout ce qui est préparation, nutrition. Quand j’étais jeune, en CREPS, j’ai fait de l ’ a u t o m é d i c ation… Avec du recul, je me dis que c’était complètement absurde. Tu as une angine, un mal de nez, tu prends un truc sans réfléchir. Avec l’expérience, les regroupements, avec l’histoire de Laura, ça t’apprend à faire attention… – L.F. : Moi, je n’en parle plus… – Et quand vous voyez les affaires de dopage, comme en cyclisme les révélations sur Lance Armstrong, qu’est-ce que cela vous inspire ? – B.G. : Moi, l’article ne m’a pas étonné. Je me demandais quand il sortirait. Il est sorti cet été, voilà… – L.F. : La question à se poser maintenant, c’est : quand fera-t-on un vrai nettoyage en cyclisme ? Faut-il faire deux compétitions ? En raccourcissant les compétitions, en rallongeant le temps de récupération, on arriverait peut-être à des valeurs plus saines… – B.G. : Tout ça m’interpelle. Armstrong prend tout sur la tête, mais c’est en fait un cercle vicieux. C’est la difficulté du sport et la médiatisation qui exigent d’aller toujours chercher plus loin, plus haut. À un moment, il y a un pas à ne pas franchir. J’espère n’avoir jamais à me poser cette question, mais ma réponse sera claire. Il faut voir ce qui engendre ce genre de conduite de dopage : les médias, l’argent. C’est en ce sens que je dis qu’un sport comme le nôtre reste sain : on n’a pas toutes ces questions à se poser. – Laura est l’emblème de l’escrime f ran çais e, mais quand on lui cherche un successeur, c’est votre nom, Brice, qui vient en premier à l’esprit… – B.G. : Ça me fait rire, moi… Leader, successeur… – Mais tout groupe a besoin de leaders… – B.G. : Oui, mais ça se fait naturellement, il ne faut pas forcer les choses. Le leader, ce n’est pas forcément le meilleur, le plus fort. C’est une personne qui sait écouter, nécessaire pour que le collectif soit plus fort, pour emmener elle-même et les autres vers le haut. Ça, je ne l’avais pas compris avant. – L.F. : Je suis quand même très contente de ne plus être la seule, de pouvoir partager l’image de l’escrime… Aujourd’hui, il y a plusieurs têtes d’affiche. Il n’y a plus la Laura Flessel. L’escrime n’est plus un nom, mais un ensemble de personnes qui font en sorte de promouvoir leur sport. Par contre, je déplore qu’on mette des personnes en compétition. Il ne faut pas chercher à dire : le successeur d’un tel ou d’une telle. Il n’y a pas de reprise de flambeau. Nous sommes tous là pour ANNE LADOUCE et MARC VENTOUILLAC (1) En remportant le Challenge Rommel, Guyart, encore junior, se sélectionne pour les JO 2000. (2) Produit interdit que lui avait administré un kiné de l’équipe de France sur une Coupe du monde et qui avait occasionné un contrôle antidopage positif. Deu d’ex Br SEL (fl 24 àS Clu Cl pée) 1971 upe)) s SC 2000 2 2 1996 Premiière pparttitic t ci cippatition au aux JO 3 Noombree dee parrticipatioonns 5 Nombbre bre de de médaille lles (1 en individuel + 1 par équipess) 2 2 (1 en indiv viduel + 1 par équipes) O Or Arggeent n on 2001 1995 PPremiière ppartitiic Premiè icipa ipaatio tion aau auxx CM (avec a ces M Mondiaux à Leipzigg) N mbre Nom No b e de de parrtici tii ipatitiionns 8 (a 4 7 Noombbbre de de médaille illes (ppar équipess) 1 3 ((2 en indivviduel + 1 par équipes) O Or (ppar équipess) 1 Arg 2 ((1 en indivviduel + 1 par équipes) Argen ennt (1 en individuel + 1 par équipess) 2 Bronzze 2 ((1 en indivviduel + 1 par équipes) (aavec ces Mondiaux à Leipzig)) 4 LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE » Championnat du monde 2005. Grand Prix du Japon. Essais libres 2. À Suzuka (JAP). DOCUMENTAIRE – Y a-t-il d’autres sports dans lesquels vous auriez pu trouver un tel équilibre ? – B.G. : Oui. Il y en a plein. Je peux en citer un, surtout parce que je trouve que la personne qui le représente incarne bien toutes ces valeurs. C’est le canoë-kayak et Tony Estanguet. Un mec comme Tony partage la même vision, les mêmes valeurs que nous. On est sur la même longueur d’onde. – L.F. : Moi, ce serait le karaté et le 20.15 France 3 5 min À ne pas rater. Les cases vertes correspondent aux retransmissions en direct. Ce soir 19: 00 PAGE SPÉCIALE > ÉQUIPE DE FRANCE Vincent Couëffé et notre consultant Angel Marcos envoyés spéciaux à Berne > FOOTBALL Sport + joue le XIII SPORT +. 21 heures. Rugby à XIII. St Helens - Bradford. 105’. RODOLPHE PIRÈS. En voilà un du monde du rugby qui ne saurait être suspecté de sectarisme. Il a joué à XV (talonneur à Albi), il s’amuse actuellement à XIII (arrière de Paris-Nanterre). Il commente des rencontres à quinze, il en commentera aussi à XIII, et dès ce soir avec Louis Bonnery, ancien DTN. Si Pirès est particulièrement heureux de ce retour de la discipline sur les écrans, il n’est pas le seul. « Des spectateurs du quinze et des joueurs quinzistes de haut niveau me demandaient régulièrement quand ils pourraient revoir du XIII à la télé », raconte-t-il comme pour signifier la fin de la stupide guerre qui opposa les deux rugbys. Depuis vingt-cinq ans, les treizistes n’avaient pas été gâtés par la télé si l’on excepte une parenthèse sur Eurosport (qui retransmit un temps le Championnat de France) et une autre, plus tôt encore, quand le PSG XIII participa à la Super League anglaise. Justement, c’est avec la Super League et le choc des play-offs entre St Helens et Bradford que le XIII (« un rugby d’attaque, très aéré », dit Pirès) fait son retour ce soir en direct. Le 18 octobre, Sport + proposera la ESPN range sa grille À 11 HEURES, TENNIS ; midi, sports olympiques ; 19 heures, football… La nouvelle grille de programmes d’ESPN Classic Sport, lancée au début du mois, est rangée comme une caserne. Pour mâcher le travail du téléspectateur zappeur, les responsables de la chaîne ont décidé d’établir cette année une programmation immuable chaque jour de la semaine. « Sur le câble et le satellite, bien plus que sur les chaînes hertziennes, ce qui est important, c’est de pouvoir installer des rendezvous réguliers, explique John Palfrey, responsable de la programmation d’ESPN. Il y a tellement de chaînes de télévision que les téléspectateurs ont tendance à se retrouver aux mêmes heures sur les mêmes chaînes. » Comme ces pics d’affluence tournent souvent autour du ballon rond, ESPN a choisi de programmer du football à 19 heures, ce qui, pour ce genre de chaîne, constitue l’horaire le plus recherché. En cette saison de Coupe du monde, le foot sera d’ailleurs l’un des thèmes centraux d’ESPN, de même que les sports de neige, JO de Turin obligent. « On est là pour compléter et précéder l’information », souligne Palfrey. Une politique qui n’exclut pas de s’intéresser à des sports moins « classic » : chaque week-end, des sports extrêmes et américains (X-Games) seront programmés pour séduire le public jeune. FRANÇOIS-GUILLAUME LEMOUTON PAGE 12 finale de cette compétition que disputera l’an prochain un club français, l’UTC de Perpignan. En attendant, Sport + retransmettra aussi le Tri Nations avec Angleterre, Australie, Nouvelle-Zélande (du 15 octobre au 26 novembre), la finale de la Coupe d’Europe (5 novembre) et encore France-Australie et France - NouvelleZélande (12 et 18 novembre). De quoi contenter toute la planète Ovalie. BERNARD DOLET L’ÉQUIPE TV 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. Page rugby (également à 14. et à 16.). 18.30 La Grande Édition (à .30 de chaque heure, jusqu’à 21.30). 19. Page spéciale Suisse-France (toutes les heures, jusqu’à 22.). 22.30 Édition de la nuit. INFOSPORT 6. Journal toutes les demi-heures (puis tous les quarts d’heure à partir de 10.). 18. La Grande Heure. LE COIN DES RADIOS Toute la journée. France Info. À .8 et à .38 de chaque heure, chronique sportive. 6.40 et 7.40 France Inter. 6.45 RTL. Le Journal des sports. 7.40 Europe 1. Sports. 16. RMC. DKP. 18. RMC. Larqué Foot. 18.53 RTL Mégasport. 19. Sud Radio. Rugby Club. 19.30 RMC. Global Sport. 20. Europe 1. Multiplex football. Ligue 2. 20. RMC. Intégrale Sports. 20. RTL. RTL Foot. 20.30 France Inter (GO). Interfootball. VENDREDI 7 OCTOBRE 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge l’anonymat, on a de nouvelles sollicitations alléchantes, attrayantes. Au niveau purement sportif, les années postolympiques sont deux fois plus dures. Les adversaires s’attendent à tirer contre le champion olympique et veulent faire le match de leur vie. – B.G. : L’année après les Jeux, on se pose forcément des questions sur ce qu’on peut encore aller chercher. De quoi ai-je envie ? Il y a une petite baisse de motivation ou, en tout cas, une remise en question par rapport à tout cela. – L.F. : Les Jeux, c’est la compétition la plus regardée. Il y a donc des changements au niveau de l’entourage familial, amical, de l’extra-sportif. Il y a plein de nouveaux domaines qu’on ne connaissait pas forcément… On doit faire un écrémage. – L.F. : C’est la chose à ne pas faire. Il faut qu’on revienne aux vraies valeurs du sport. Il faut apprendre aux entraîneurs à taper du poing sur la table, à mettre en avant le respect de l’arbitre. – B.G. : Ce qui est vicieux làdedans, c’est le fait que ce geste soit médiatisé, rediffusé… Quelque part, ça devient du spectacle et ça plaît. C’est ça qui est dommage. On passe à côté des vraies valeurs du sport pour entrer dans des dérives. – L.F. : En remontrant ces images en boucle, c’est… – B.G. : Ça donne des idées… – L.F. : Oui, c’est du voyeurisme et les gens aiment bien ça. Aujourd’hui, il faut réapprendre le respect d’autrui. – Amateurs, vous continuez une activité universitaire, professionnelle, à côté de votre sport. Est-ce une question d’équilibre ? – B.G. : Je ne me vois pas faire seulement de l’escrime, je deviendrais fou. Mes études me permettent de rencontrer d’autres personnes, qui ont une façon de penser différente, qui relativisent. Quand je reviens dans mon sport, cela me permet de voir les choses avec une autre approche, plus objective. – L.F. : J’ai besoin de cet équilibre, de parler à des personnes qui connaissent une autre routine que la mienne. De retour dans l’escrime, le quotidien, la vie professionnelle, tout ça est oublié. Je me fais plaisir et je n’en suis que plus forte. Bleu Laura a toujours eu cette rage de vaincre pour gagner ses matches, mais aussi pour défendre sa cause, la passion de son sport (Brice Guyart) VITTEL. – Deux doubles champions olympiques, deux stars dans un sport largement pourvoyeur de médailles : pour Brice Guyart et Laura Flessel, il faut revenir aux vraies valeurs, loin des dérives et des excès de la médiatisation. (Photo Mao) Jaune Rouge Jaune '' Cela demande du temps et, pourtant, il faut répondre très vite à toutes ces questions. En parlant avec Brice, je me revois quelques années en arrière… S’il fallait nous comparer, ce serait la Laura de 1997 et le Brice de 2005. On a tous les deux cette même curiosité, cette envie de sortir de l’escrime… Tout de suite après Athènes, Brice m’a dit avoir été approché par des agents. C’était exactement la même chose ! J’avais envie de voir l’envers du décor de la mode, j’en ai profité. – Quand on parle de mode, Brice, ça vous intéresse ? – B.G. : Oui, j’y fais attention. Quand je suis arrivé à Sydney, en 2000, j’étais l’as de pique. (Flessel éclate de rire.) – L.F. : J’ai toujours connu Brice très attentif à son allure. Il a fait modifier le comportement vestimentaire des autres fleurettistes. C’était du n’importe quoi et c’est devenu bien. Le poulet (le surnom de Guyart dans le milieu de l’escrime) qu’il y avait sur sa housse avait changé : c’était devenu un coq bien apprêté. C’est toi, le plus jeune arrivé, qui as relooké tout le monde. – Votre sport sort vraiment de l’ombre tous les quatre ans. Comment vivez-vous cette médiatisation occasionnelle ? – L.F. : Quand j’ai commencé, j’ai signé pour une discipline qui me plaisait. Du coup, je reste passionnée. Aujourd’hui, on gagne un petit peu d’argent et on pourrait revendiquer : “Regardez-nous plus souvent...” Mais non, il faut replacer les choses dans leur contexte. On est actuellement le sport français le plus pourvoyeur de médailles aux Jeux et les gens le suivent de plus en plus à la télé. La nouvelle politique fédérale prévoit 100 000 licenciés en 2012 ; notre but est donc de travailler et de fidéliser les gens. Après, on verra. Je c o n t i n u e l’escrim e, ca r j’aime ça, je me fais plaisir. Et ça marche ! – B.G. : Il faut savoir pourquoi tu fais un sport, ce qui te prend les tripes quand tu le pratiques. La finalité, ce n’est ni d’être médiatisé ni de pouvoir gagner sa vie. Tu le fais car tu es passionné, tu as ça en toi, tu aimes apprendre à te connaître, à te surpasser… Je pense que Laura continue à évoluer, à se connaître, même à son âge. Quelque part, ça permet aussi de rester dans un sport sain, avec des valeurs saines, simples, pas extravagantes. Je ne veux pas dénigrer les disciplines sur-médiatisées (je regarde le foot !), mais rester dans l’ombre permet d’avoir les pieds bien sur terre, de se dire qu’il faut aller s’entraîner tous les jours, qu’il faut aussi bosser à côté pour assurer la suite… C’est ça, la vie. – Et quand vous voyez un joueur de foot cracher sur un arbitre, ça vous inspire quoi ? – B.G. : La honte ! Noir Bleu Noir « VOUS SOUVENEZ-VOUS de votre première rencontre ? – BRICE GUYART : Forcément, cela m’a plus marqué que Laura. Mon arrivée en équipe de France remonte aux Jeux de Sydney (en 2000) et Laura était la grande représentante de l’escrime. On a dix ans d’écart : quand j’étais benjamin ou minime, je l’avais vue briller aux Jeux d’Atlanta. La première fois que je l’ai rencontrée, c’était au stage terminal avant les Jeux, à Nouméa. – LAURA FLESSEL : Oui, et Brice commençait à être une pointure (1). – B.G. : J’avais l’impression d’être une curiosité. Je débarquais dans un truc et certains devaient se dire : “C’est qui, ce mec-là, ce Brice…” – L.F. (Rires) : C’est exactement ça… Brice était un peu le petit dernier qui venait de marquer la saison de son empreinte. Il fallait qu’on le découvre rapidement, qu’on crée des liens. – B.G. : Laura était un exemple. Dans la préparation, les combats, l’agressivité, la hargne. Elle représentait le haut niveau. Moi, je m’en approchais et cela me permettait de visualiser ce que c’était. – Que vous a apporté votre titre olympique individuel à huit ans d’intervalle ? – B.G. : Laura, tu avais quel âge quand tu as gagné en 1996 ? – L.F. : vingt-cinq… – B.G. : Moi, vingt-trois ans à Athènes. On n’était pas en début de carrière, mais on était l’un comme l’autre assez jeunes pour un titre. – L.F. : Surtout dans un sport où on disait, à l’époque des Jean-François Lamour et Éric Srecki, que la maturité venait à trente ans. Grâce aux facilités d’entraînement, à la récupération, aux maîtres d’armes, l’âge de la maturité a baissé. Quand on est champion olympique, on sort de faire avancer notre sport. On travaille pour créer une émulation. – Comment pourriez-vous vous décrire respectivement ? – B.G. : Laura, c’est une championne… Tu connais la définition de champion ? – L.F. : Oui… – B.G. : Tu es sûre ? – L.F. : … – B.G. : Je l’avais notée, car j’avais une mauvaise définition. Pour moi, le champion c’était, ouais, celui qui gagne tout, qui est au-dessus de tout… Mais c’est pas du tout ça… (Brice se lève et va chercher la définition dans sa chambre.) – L.F. : Ce que j’aime, chez Brice, c’est son côté perfectionniste. En tout. Il est jusqu’au-boutiste. Il adore le défi, se remettre en question, accepte d’en prendre plein la figure. Il peut être déstabilisé, mais ne le montre pas. Il donnera tout et peu importe le handicap de départ. Il travaillera tellement qu’il réussira. Aux Jeux de Sydney, déjà, on a vu ce qu’il était. Tout le monde disait : c’est “Elastic Man”, c’est pas possible… Mais d’où il sort ? C’est un extraterrestre de l’escrime. Il était jeune, et alors ? S’il était là, c’est qu’il le méritait. – B.G. (Redescendu de sa chambre) : Ça y est ! Voilà pourquoi Laura incarne, à mon avis, les valeurs d’une championne : si tu regardes la définition du champion, c’est : “Celui qui se battait pour défendre une cause.” C’est dans ce sens-là que je te vois. Durant toute ta carrière, dans tous tes matches sans exception, dans toute ta préparation, tu t’es toujours battue. Laura a toujours eu cette rage de vaincre pour gagner ses matches, mais aussi pour défendre une cause. Et sa cause, c’est quoi ? La passion de son sport, et elle la retransmet très bien. Dans son attitude, ça transpire. C’est un exemple de réussite et d’investissement. – L.F. (Toute gênée, qui rosit) : Heureusement que je suis black (Rires)… – B.G. : Non, c’est vrai, tu dois l’accepter… C’est un exemple d’investissement pour plein de jeunes, pour plein de gens au-delà du sport. » 13 Bleu Rouge Noir Jaune BASKET Sciarra s’interroge Pétro en réserve ? MVP français de Pro A l’an passé, Laurent Sciarra, aujourd’hui sans club, est dans l’expectative. IL A BEAU promener sa bouille réjouie dans les salles de basket (à Gravelines, mardi) et de handball (à Paris, mercredi), pointer sa mine joviale et faire chanter son accent d’écorché du Sud, Laurent Sciarra s’agace en silence. Car, aujourd’hui, la situation confine presque à la bizarrerie. Meneur français numéro 1 de Pro A, MVP de la saison écoulée, sextuple meilleur passeur du Championnat, Laurent Sciarra vient pourtant de passer deux étés sur le bord du chemin ! Licencié par le PBR à l’intersaison 2004, il avait dû attendre début novembre pour rebondir joliment à Gravelines, halant le vaisseau pirate nordiste jusqu’au sacre de Bercy, en finale de la Coupe de France. Mais, à l’issue de la saison, l’histoire s’est à nouveau finie dans le caniveau, sur un conflit ouvert avec Hervé Beddeleem, le directeur exécutif du club, incapable financièrement de retenir son meilleur joueur, à moins qu’il n’ait délibérément souhaité cette issue. « Quand on ne vous propose qu’un an de contrat après vous en avoir proposé trois quelque temps plus tôt, c’est que l’on ne veut plus de vous ! », affirme ainsi Sciarra. « Je ne me braderai pas » Meilleur joueur français de Pro A en 2004-2005, Laurent Sciarra, qui a remporté la Coupe de France avec Gravelines en 2005, n’a pas trouvé de club à l’intersaison. (Photo Philippe Caron/L’Équipe) Morlende attend PACCELIS MORLENDE n’entre plus dans les plans de Trévise. Le meneur de jeu victorieux de la Semaine des As en 2004 avec Dijon avait signé pour deux ans lors de la dernière intersaison et a tenu plutôt correctement un rôle de doublure (5 pts en 17 minutes en Championnat et en Euroligue). Depuis, le club italien a changé de coach, David Blatt succédant à Ettore Messina. Et surtout, en prévision de la saison 2006-2007 où les clubs de la Lega devront aligner six joueurs italiens sur douze, Trévise a préféré anticiper dans son recrutement en engageant des meneurs transalpins (Mordente, Sottana) pour compenser les départs de Massimo Bulleri et Denis Marconato. PRO B (2e journée) AUJOURD’HUI 20 HEURES Angers - Aix-Maurienne Nantes - Charleville Antibes - Boulazac Besançon - Orléans DEMAIN 18 HEURES Évreux - Levallois Saint-Quentin - Mulhouse Nanterre - Saint-Étienne 20 HEURES Vichy - Quimper Châlons - Golbey-Épinal 7 sur 11 au total). « Je ne prends pas autant de tirs d’habitude. Je préfère passer d’abord mais j’aimerais bien jouer comme ça tous les soirs », souriait Wheeler après avoir commis le premier forfait de sa carrière française. « Il alterne entre le jeu d’équipe et son jeu à lui, en contre-attaque ou à longue distance. On verra ce qu’il est capable de faire face à une opposition de meneurs plus dense », remarquait son entraîneur, Fabrice Courcier, qui « ciblait » le joueur depuis plus d’un an. Et souhaite en savourer toute la sève puisque Tyson Wheeler a déjà joué quarante minutes mardi, ne laissant aucune miette à sa jeune doublure, Arnaud Kerckhof. – Ar. L. LES LEADERS Le nombre de points inscrits par les joueurs formés en France lors dee la rencontre Gravelines-SStrasbourg (88-71) mardi. À noter que l’arrière natuuralisé du BCM, Andre Owens, a tout de même inscrit 14 points. Gravelines alignnait cinq éléments ments, dont trois professionnels, professio formés en France contre deux (un seul pro)) ppour our Strasbourg, privé de son meneur Aym meric Jeanneau, blessé. La saison dernière, le plus petit nombre de points inscrits par des jooueurs formés en France sur un match était de quatre, tre lors de Strasbourg-Dijon (88-69). 0 LES POINTS 1. Bailey (Brest), 36 ; 2. Drozdov (Paau), 31 ; 3. Guice (Le Mans), 2 (Gravelines), 28 ; 5. (Gravelines) 5 Melody (Cleermo ermont) et Turner (Gravelines), 27 (Rouen), 26 ; 8. Lee (Chalon) et Baxxterr (Dijon), 25 ; 10. A. Sy (ASVEL), Toulon) et Stanley (Le Havre), Havre) 23. 23 LES REBONDS LE RECORD Comme le squelettique nnombre de lancers francs tirés par Clermont à Chalonn. La saison derni dernièère, re cettte marque ma n’avait pas été dépassée à huit reprisees, es, Reims et Hyères-Toulonn étaablissant un record avec un seul déplacement chacun sur la ligne lors des 13e et 14e jouurnées. 1. Besök (ASVEL), 14 ; 2. Whitehead (RRouen), 13 ; 3. Lockhart (Hyères-T 4 Glover (Brest) 4. (Brest), Sales (Pau-Orthez) eet P. Badiane (Roanne), 10 ; 7 Turner (Gravelines), Gregory (Le Mans), Lux (Pau-Orthez) et Bauer (Roa 5 LES PASSES L’ÉVALUATION Tyson Wheeler (Gravelines) : 228 points, 8 sur 13 aux tirs ; 7 sur 11 à 3 points ; 5 lancers francs sur 6 ; 5 rebbonds ; 5 interceptions ; 7 passes décisives contre Strasbourg (88-71). 1. McCants (Dijon), 15 ; 2. Jones (Bresst), 12 ; 3. Curti (Le Havre), 9 ; Orthez), 8 ; 5. Darrigand (Clermont), W Wheeler (Gravelines) et Akins (Ro 8. Jackson (Le Mans), Green et Hayes ((Nancy), 6. L E S É Q U I P E S T Y P E S D E N O T R E R É D A C T I O N V O N T S E R V I R , L O R S D E S 1 2 P R E M I È R E S J O U R N É E S D E P R O A , À L ’ É L A B O R AT I O N D E S C I N Q M A J E U R S D E L ’ A L L - S TA R G A M E . Les cinq majeurs Étrangers ET Français Bercy, 18 décembre 2005 Curti (Le Mans) p. c. — — 58 55 84 77 66 61 79 70 80 76 84 77 69 63 95 90 82 80 61 66 90 95 77 84 76 80 80 82 70 79 55 58 63 69 77 84 M. Badiane (Nancy) Poupet (Bourg) Drozdov (Pau-Orthez) Lee (Chalon) Besok (Le Mans) Turner (Gravelines) Wheeler (Gravelines) Les deux frères Badiane entament bien le Championnat. Turner et son successeur au Mans, Besok, sont présents d'entrée. RENDEZ-VOUS LUNDI PROCHAIN POUR LES CINQ MAJEURS DE L A 2 e JOURNÉE VENDREDI 7 OCTOBRE 2005 CC HARRISON DE RETOUR DIMANCHE. – Pour son premier déplacement à Cholet dimanche (15 heures, TPS Star), Pau disposera de son arrière US C.C. Harrison. Mais la blessure du meneur américain Lonnie Cooper (élongation) devrait éloigner celui-ci jusqu’au match face à Strasbourg le 18 octobre. – L. T. BRACEY, PIGISTE MÉDICAL À BREST. – L’ailier américain au passeport irlandais, Chris Bracey, a signé deux mois à Brest comme pigiste médical en remplacement de Jimmy Vérove, indisponible (fracture à l’orteil). Sorti de West Texas AetM en 2003, Chris Bracey (1,98 m ; 25 ans), qui jouait à Nyon en Suisse la saison dernière, vient remplacer le Ghanéen Dwayne Okantey qui, mis à l’essai, n’a pas convaincu. DIVISION 1 HOMMES (5e journée) Sélestat s’est fait peur SÉLESTAT – de notre correspondant IRRATIONNEL. Le qualificatif sied parfaitement à ce drôle de match, entre Sélestat et Pontault-Combault, remporté sur le fil par les Alsaciens (26-25). Un deuxième succès de la saison, offert par Marian Tallo, l’atypique arrière slovaque, qui a pris la dernière main, royale et gagnante, à vingt secondes du terme. Une conclusion à l’image des soixante minutes la précédant, comme le reconnaît son entraîneur, François Berthier : « Pendant vingt minutes, on a eu tout juste, en récitant tout ce qu’on travaille à l’entraînement. Et tout d’un coup, plus rien… » Plus rien, ce furent ces deux terribles séquences de trois-quatre minutes, en première puis en seconde période (de la 20e à la 24e puis entre la 31e et la 33e). Deux moments d’absence durant lesquels les Alsaciens ont failli perdre le bénéfice de leur investissement, encaissant un 5-0, puis un 4-0. « À ce moment-là, on a tous subi, moi le premier sur le banc », reprend Berthier. « J’essayais de parer au plus pressé, de converser avec l’un ou l’autre, de donner une petite touche technique ou tactique. Mais c’était si rapide à certains moments qu’on n’avait pas le temps de dire grand-chose. Je n’étais pas aussi peu influent que les spectateurs dans les tribunes, mais pas loin… » Cette impuissance allait de pair avec une ligne arrière défaillante, illustrée par le désarroi du valeureux Malesevic (0/6 à droite), guère épaulé par Waeghe (0/2), Boilleau (0/2) ou même Ighirri (2/6). Soit un pourcentage total (8/31) qui aurait dû se révéler fatal. Mais ce groupe a le mérite de ne jamais renoncer. Avec une solidarité retrouvée, emmenée par leur guerrier Tej et leurs ailiers Willmann et Freppel, Sélestat a rogné la confiance francilienne, entretenue par les sept buts en seconde période d’Allard. « On s’est vus trop beaux trop tôt », regrette Philippe Carrara, l’entraîneur de Pontault-Combault. « On a oublié que Sélestat joue toujours avec l’envie. » GUY THOMANN CRÉTEIL EN DÉROUTE. – Défaits mercredi à Ivry (27-20), les Cristoliens sont relégables après 5 journées. Certes, les joueurs de Jean-Luc Le Gall ont affronté Montpellier, Chambéry (deux nuls) et Dunkerque (défaite), cadors de D 1. Mais Créteil, 4e l’an passé, a montré à Ivry des faiblesses inquiétantes. Inefficace en attaque, le club a accusé jusqu’à neuf buts de retard et aurait pu encaisser une plus lourde défaite sans la bonne forme d’Henry (6/9 aux tirs) et la constance de Lemonne dans les buts (16 arrêts). Le rachat est indispensable, samedi 15 octobre, face au promu francilien, Tremblay-en-France. – C. B. CHAMBÉRY, PREMIÈRE. – Chambéry a signé la première victoire à l’extérieur de sa saison, à Tremblay (27-29). Bousculés d’entrée, les Savoyards ont lutté jusqu’à la dernière seconde pour préserver un succès qui semblait pourtant acquis à dix minutes du terme (13-20). Guère en réussite et vite agacé par la tournure des événements, Jackson Richardson a peu joué, laissant l’arrière Christophe Zuniga (7 buts, 2 passes) mener le jeu des siens. – G. De. BATEAUX COUPE LOUIS-VUITTON – ACTE 9 MOTO Dernier acte Finale à Magny-Cours TRAPANI – LA COUVERTURE nuageuse s’épaississait sérieusement, hier soir, au-dessus du port de Trapani où yachts et Class America se disputaient la vedette avant l’ouverture, aujourd’hui, des régates en flotte de l’Acte 9, dernière épreuve de la saison 2005 de la Coupe Louis-Vuitton. Selon les dernières prévisions, la pluie pourrait d’ailleurs s’inviter sur ce plan d’eau à la traîtresse instabilité qui donna lieu ces derniers jours à nombre de rebondissements lors des affrontements en match-race de l’Acte 8 remporté par Alinghi. Actuel leader au classement annuel de l’America’s Cup Class, le defender suisse entame la compétition en position de force puisqu’il dispose de 8 points d’avance sur le deuxième, Emirates-Team New Zealand, et 9 points sur les troisièmes ex aequo, Luna Rossa Challenge et BMW-Oracle. « Nous voulons gagner et finir l’année sur une bonne note », a déclaré Brad Butterworth, le tacticien d’Alinghi. J’aime les régates en flotte. C’est une grande valeur ajoutée. En flotte, ce n’est pas facile de passer en tête à la première bouée. J’adore ça. » Au-delà de la lutte entre les ténors du plateau, la bataille s’annonce acharnée entre les challengers de la « Deuxième Division », qui briguent tous la cinquième place, occupée actuellement par les hommes de Thierry Péponnet à la barre de K-Challenge. Déjà auteur d’une belle prestation à Malmö, où elle avait remporté sa première victoire en flotte, l’équipe de France aura certainement à cœur de défendre son rang après avoir brillé sur les eaux siciliennes en début de semaine. En remportant sept de ses onze matches de l’Acte 8, K-Challenge a marqué des points psychologiquement et est devenu, après s’être au préalable imposé face à Emirates-Team New Zealand, le premier challenger à battre Alinghi, jusque-là invaincu, avec trente et un matches à son palmarès. L’équipe de France devra néanmoins surveiller ses arrières lors des cinq régates en flotte prévues jusqu’à dimanche et en particulier les Suédois de Victory Challenge ainsi que le Desafio Espagnol. – P. S. MULTICOQUES ORMA : UN CONSEIL CONSTRUCTIF. – « Il y a longtemps qu’il n’y avait pas eu de réunion constructive comme celle-là », commentait hier Gilles Cambournac, président de l’Orma, à l’issue du conseil d’administration de l’association de classe des multicoques. La remise à plat comme l’évolution du fonctionnement de cette classe imaginée dans les années 1990 par Philippe Facque devraient déboucher, conformément aux souhaits de la majorité des acteurs, sur une refonte des statuts de l’Orma, une scission claire entre membres et organisateurs de courses, une plus grande transparence et la nomination d’un secrétaire ou d’un directeur général. En sachant que le devenir de la classe reste étroitement lié à l’arrivée d’un partenaire. – P. S. de notre envoyé spécial SUPERBIKE IL Y A QUATRE ANS, avec l’avènement des quatre temps de MotoGP, qui remplacèrent les 500 cm3 en Grand Prix, on ne donnait pas cher de l’avenir de la catégorie Superbike, devenue trop proche de la discipline reine. Et pourtant, il y eut, cette année, cent vingt mille spectateurs à Brands Hatch, quatrevingt mille à Assen – circuit accueillant par ailleurs le Grand Prix des Pays-Bas. Les spectateursmotards viennent voir courir, dans ce Championnat comme ils le font pour l’endurance, des machines bien plus proches des motos de série que les prototypes de Grand Prix. La finale du Championnat 2005 a lieu ce week-end, à Magny-Cours, dans un contexte français qui ne fait pas toujours la part aussi belle au Superbike qu’en Angleterre ou en Allemagne, par exemple. Et cette année, la proximité du Bol d’Or, il y a trois semaines sur cette même piste nivernaise, ne facilitera sans doute pas la fréquentation. Par ailleurs, Troy Corser est d’ores et déjà assuré du titre Superbike, devant Vermeulen (appelé en MotoGP l’an prochain), et le Français Sébastien Charpentier, champion du monde en Supersport, sera à pied, blessé à la clavicule gauche. Heureusement, il restera, pour l’intérêt de cette épreuve, la participation de Régis Laconi qui voudra conclure sa saison sur une meilleure note, et l’assurance de courses de toute façon disputées. – S. B. PROGRAMME AUJOURD’HUI. – De 10 h 30 à 11 h 30 : essais libres. De 14 h 15 à 15 h 15 : essais qualificatifs 1. DEMAIN. – De 11 heures à 12 heures : essais qualificatifs 2. De 14 h 45 à 15 h 45 : essais libres 2. 16 heures : superpole. DIMANCHE. – De 9 h 20 à 9 h 40 : warm-up. 12 heures : course 1. 15 h 30 : course 2. PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge LA STAT Brun (ASVEL) P. — 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Bleu Rouge Jaune HANDBALL Lega). Sa moyenne (4,6 pour 15,9 pts) peut apparaître modeste mais en Lega, les statistiques de passes sont sous-évaluées. On estime généralement qu’il faut les multiplier par deux pour en connaître l’équivalent français. Mardi, face à des champions de France démunis au poste de meneur, Wheeler a étalé sa vision du jeu (4 passes dans le premier quart-temps à destination de Rahshon Turner pour 7 au total), sous les yeux d’un autre distributeur virtuose, son prédécesseur Laurent Sciarra, présent au Sportica. Le meneur gaucher a ensuite « tué » la SIG sur une série de paniers primés déclenchés à longue distance (5 sur 5 entre la 27e et la 35e minute pour P. Badiane (Roanne) G. — 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 MOÏSO RATE SA CHANCE. – Les Phoenix Suns étaient intéressés par ses qualités athlétiques dans le contexte d’un jeu de courses taillé pour lui. Mais après avoir passé l’examen du terrain, le Français Jérôme Moïso n’a pas passé celui du médecin. Embêté par un genou, « un problème de stabilité », admet son agent, Sam Goldfeder, les Suns n’ont finalement pas ajouté un deuxième Français à leur effectif, après Boris Diaw. « Lui trouver un club sera difficile avant la trêve de février », reprend son agent, réaffirmant le refus de son client de rentrer en Europe. « Mais les Suns sont toujours intéressés… » – O. Ph. Jaune DAVID LORIOT PRÉSENTENT J. — 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Le premier de la saison régulière de Pro B et le champion de Pro B (ou le deuxième de la saison régulière) montent en Pro A. Les deux derniers sont relégués. Wheeler en flèche 40 Pts — 1. Boulazac .................. 2 Charleville ............... 2 Châlons .................... 2 Golbey-Épinal ........ 2 Levallois ................... 2 Mulhouse ................. 2 Orléans .................... 2 Quimper ................... 2 Vichy ......................... 2 10. Aix-Maurienne ....... 1 Angers ..................... 1 Antibes ..................... 1 Besançon ................ 1 Nanterre .................. 1 Nantes ...................... 1 Saint-Quentin ........ 1 Saint-Étienne ......... 1 Évreux ...................... 1 PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 14 octobre (20 heures) : Golbey-Épinal Angers ; Mulhouse-Antibes ; Saint-Étienne - Besançon. Samedi 15 octobre (20 heures) : Quimper-Nanterre ; Aix-Maurienne - Vichy ; Levallois - Saint-Quentin ; Boulazac-Nantes ; Orléans-Évreux ; Charleville - Châlons. PRO A (1re journée) ANNONCÉ TRÈS FORT lors des matches de préparation, le nouveau meneur américain de Gravelines-Dunkerque, Tyson Wheeler, a confirmé sa réputation mardi face à Strasbourg (88-71), livrant la meilleure évaluation (37) de la première journée. Au dire de son entraîneur Fabrice Courcier, il pourrait devenir « la révélation » d’un Championnat qui emploie cette année près de deux fois plus d’Américains que la saison dernière. Le fluet Wheeler (1,77 m, 30 ans demain) n’est pas le moins coté du nouveau contingent. Il est arrivé en France précédé d’un titre prestigieux, celui de meilleur passeur du Championnat d’Italie, obtenu l’an dernier sous les couleurs de Teramo (10e de Opéré par arthroscopie en fin de saison dernière d’un problème récurrent à un genou, l’ancien drafté NBA (Seattle en 2003), aujourd’hui âgé de vingtquatre ans, va donc devoir chercher un nouveau club s’il veut jouer cette saison. « La situation est très saine. Il n’y a pas d’esprit de conflit. On étudie la possibilité d’un prêt. Il a repris l’entraînement avec l’équipe et sera apte à la compétition à la mi-octobre. On pense à un club d’Euroligue ou à rester dans les Championnats espagnol ou italien », a expliqué hier son agent Thomas Besnier. En France, Strasbourg s’était renseigné pour un éventuel remplacement temporaire d’Aymeric Jeanneau. En vain. – F. B. Noir Bleu Noir L’ex-meneur international a donc dû refaire son sac. Et, malgré une saison riche (10,5 pts, 7,6 passes, 4,6 rbds), les employeurs n’ont pas accouru et l’été a une nouvelle fois tourné à vide. « C’est l’une de mes saisons les plus complètes. Ça fait forcément ch… », avoue-t-il. Aujourd’hui, la Pro A a redémarré, les grandes ligues européennes sont dans les starting-blocks et lui végète. En juin, seul Strasbourg, parmi les clubs français, a approché le spécimen, le relançant même dernièrement afin de pallier, pendant six semaines, la blessure d’Aymeric Jeanneau ! Une proposition déclinée par Sciarra. « Venir pour six semaines, ça ne m’intéresse pas ! » Plusieurs facteurs peuvent expliquer la galère traversée par le meilleur marqueur de la finale olympique 2000 (19 pts). D’abord, Sciarra estime sa valeur dans des sphères que les clubs de Pro A ne se risquent plus à atteindre pour un joueur français (aux alentours de 25 000 euros par mois). « Je l’ai toujours dit. Je ne baisserai pas mes prétentions, je ne me braderai pas sous prétexte que le basket français va mal », tonne le champion de France 1997, avec Paris. Ensuite, si le talent avéré et reconnu de Sciarra se vend mal aujourd’hui, c’est aussi parce que le bonhomme fait peur. Dans un milieu où on murmure souvent ce que l’on pense, lui ouvre sa bouche et dit les choses sans détours. « J’effraie. En juin, les dirigeants de la SIG ont eu peur de faire entrer le loup dans la bergerie », dit-il. Cette saison, la nouvelle réglementation induite par une large ouverture des frontières a encore compliqué le gymkhana de Sciarra, en concurrence directe désormais avec un marché américain poissonneux et moins cher. Une nouvelle donne qui touche aussi les principales ligues européennes, à l’exception de l’Espagne qui se limite encoreà deux joueurs US par équipe en Liga ACB. « C’est la mauvaise année, je n’ai pas eu de chance. Aujourd’hui, quand tu es " Bosman ", tu es moins intéressant », analyse-t-il. Sportivement enfin, Laurent Sciarra veut du solide. Contacté par Valence sitôt la retraite d’Antoine Rigaudeau officialisée, il n’a pas donné suite. « Valence ne joue pas de Coupe d’Europe, est en pleine reconstruction. Ça suffit ! », justifie-t-il. À trente-deux ans, cette période troublée a forcément fait naître quelques interrogations. « Je me pose des questions. Si ça ne bouge pas dans le mois qui arrive, on fera autre chose. J’ai toujours envie de jouer, mais j’ai aussi envie de voir autre chose, envie d’entraîner, mais pas en club. Pour l’instant, j’y pense, ça vivote… », laisse-t-il planer. Consulté il y a quelques jours par le président de la FFBB, Yvan Mainini, à propos du futur poste de manager général de l’équipe de France, Sciarra avait très bien « vendu » son ami, Antoine Rigaudeau. Mais la Fédération n’abandonnera pas son génial meneur. Lequel s’entretient ou profite du soleil de Tahiti en attendant un club, un signe du destin. Drafté (25e position) par les Seattle Sonics cet été, Johan Petro est ce que les Américains appellent un « prospect ». En clair, un joueur en phase de développement. Rick Sund, le manager des Sonics, l’a bien rappelé après s’être réjoui de la performance de son autre drafté français, Mickaël Gelabale, durant l’Euro. « Ses qualités m’ont emballé. C’est un athlète qui va vraiment nous aider quand il viendra. » Cela ne se fera pas, au mieux, avant un an, puisque Gelabale a préféré rester au Real Madrid. Le présent, c’est donc Petro. « Choisir en fin de 1er tour permet de prendre un pari. Johan est un pari, rappelle Sund. « Il est grand, il a beaucoup de travail à faire. Il est jeune et c’est à lui de fixer sa vitesse de progression par son travail. On va le jauger durant ce training camp. Mais il passera sans doute du temps en ligue de développement (NBADL). On prendra la décision fin octobre. » Une estimation confirmée par les premiers échos du training camp. Le Seattle Times écrivant même que le rookie Johan Petro avait été relativement invisible après deux jours et qu’il devrait passer un temps important cette saison à Albuquerque (New Mexico) avec l’équipe mineure des Sonics. – O. Ph. 14 Bleu Rouge Noir Jaune ATHLÉTISME Deux agents très spéciaux Ladji Doucouré a deux nouveaux représentants : Stéphane Diagana et son propre coach, Renaud Longuèvre. LES YEUX HAGARDS et l’estomac un peu vide, Ladji Doucouré s’excuse de ne pas avoir les idées très claires en cette fin de matinée. Il doit respecter le jeûne du ramadan. La Fédération française d’athlétisme (FFA) a pourtant organisé à la hâte une conférence de presse, hier à l’INSEP. Alors, le roi de la « tchatche » laisse parler son entraîneur, Renaud Longuèvre. Et le coach annonce la grande nouvelle de la rentrée : désormais, Doucouré n’a plus un mais deux agents. Exit Esther Koelmel, l’Allemande au service du hurdler depuis 2003. Les nouveaux représentants du champion du monde du 110 m haies s’appellent Stéphane Diagana et… Renaud Longuèvre. « Je m’occuperai de la partie sportive, c’est-à-dire du planning des compétitions, explique l’entraîneur, alors que Stéphane négociera les contrats d’image, en l’occurrence les primes d’engagement, avec les organisateurs des meetings. On fonctionnera de la même façon pour les autres membres du groupe d’entraînement. » Voilà deux agents très spéciaux, puisque ni l’un ni l’autre ne passeront le premier examen dédié à la fonction, le 28 octobre à Paris. Les textes sont clairs : un élu de la Fédération française (Diagana) et un entraîneur (Longuèvre) ne peuvent pas exercer le métier d’agent. « Mais, dans la mesure où on ne touchera pas de commissions, il n’y aura aucun problème, le service juridique de la FFA est formel », certifie Diagana. Les 10 % de commissions que perçoit chaque agent sur une prime d’engagement seront en effet versés à une association adossée depuis un an au groupe de Longuèvre et à l’accent très américain, High Frequency Team. « L’idée est saine, mais il y a de grands risques pour qu’on dise fort justement : l’association a une activité d’agent et vous n’avez pas de licence », prévient le juriste Jean-Pierre Karaquillo, spécialiste du droit du sport. nous, tu as tout pour être très bon, mais il faut que tu bosses.” Il a un an pour faire ses preuves. » Et Doucouré, dans tout ça ? La saison dernière, il donnait 10 % de ses primes d’engagement à son agent et 5 % à l’association « High Frequency Team ». L’an prochain, il fera déjà 5 % d’économie car « HFT » ne récoltera qu’une commission de 10 %. « On va surtout mieux équilibrer son programme, dit plus sérieusement Renaud Longuèvre, président de “HFT”. On choisira les meetings en fonction de la planification de son entraîne- ment. S’il doit courir à Lausanne plutôt qu’à Rome, il ira à Lausanne. » Après les Mondiaux d’Helsinki, Doucouré avait d’ailleurs semblé un peu perdu, hésitant entre stop et encore. « On veut éviter le conflit d’intérêts, insiste Longuèvre. Je comprends que l’agent veuille faire courir son athlète. À sa place, je ferais la même chose. Mais, parfois, il vaut mieux qu’il fasse des impasses. Et puis, il arrive qu’un agent demande, pour un athlète de second plan, une prime d’engagement et des frais de déplacement, alors que l’organisateur ne veut pas sortir un centime. Du coup, l’athlète reste à la maison. Avec notre association, on pourra prendre en charge les billets d’avion et l’hébergement de n’importe quel athlète. » Jointe au téléphone hier soir, Esther Koelmel a refusé de répondre à Renaud Longuèvre. Longuèvre : « On veut éviter le conflit d’intérêts » Président de « HFT », Longuèvre raconte comment le projet est né : « C’est Linda (Khodadin) qui a eu l’idée de créer cette association afin de récolter des fonds pour financer les déplacements et les stages des autres athlètes de notre groupe. Nous, on veut boucler la boucle. La réussite de Ladji doit nous aider à faire travailler les jeunes, comme l’ex-champion d’Europe juniors du 110 m haies, Bano Traoré, qui vient de nous rejoindre. » À former d’autres Doucouré… Longuèvre ajoute : « Mais je n’accepterai pas n’importe quel jeune. Je ne prendrai pas ceux qui sont seulement attirés par la bonne soupe, les stages aux USA et la thalasso à Saint-Malo. Récemment, j’ai dit à un jeune sprinteur, David Socrier : “Chez PHILIPPE LYONNET (avec H. G.) Pas de Mondiaux en salle RÉORGANISATI ON À LA FFKAMA. – Bernard Pagès a récemment été nommé directeur technique national du karaté, en remplacement de Pierre Taberna, parti à la retraite. À cinquante-neuf ans, Pagès occupera son quatrième poste de DTN, après le volley-ball, le triathlon et l’haltérophilie. À noter que la FFKAMA ne regroupe plus les arts martiaux et énergétiques chinois, dont le kungfuwushu. La réunification sous l’autorité de la Fédération de tai-chi-chuan qi gong (FTCCG) a été décidée par le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative. La FFKAMA n’est donc plus en mesure d’affilier les clubs au titre de ces pratiques, ni de délivrer licences, grades ou diplômes pour les arts martiaux chinois. SKI ALPIN TURGEON ARRÊTE. – La Canadienne Mélanie Turgeon, médaillée d’or de l’épreuve de descente des Championnats du monde en 2003, a annoncé hier qu’elle mettait un terme à sa carrière en raison de maux de dos persistants. Ayant passé son temps depuis janvier 2004 à soigner une double hernie discale et à tenter de retrouver la forme, la Québécoise âgée de vingt-huit ans a décidé de renoncer aux JO de Turin et de se retirer de la compétition. GOLF OPEN DES CANARIES (Circuit européen hommes, Tenerife, Abama Golf Club, 450 000 , 6-9 octobre). – Premier tour (par 71) : 1. Romero (ARG), Sköld (SUE), 66 ; 3. Hurd (ANG), Little (ANG), Moore (AFS), Patrick (ECO), Warren (ECO), 68 ; 7. Bourdy, 69 ; … Goroneskoul, 71 ; … David, Telleria, 72… Ruby reprend en douleur Après six mois d’arrêt, Karine Ruby a retrouvé sa planche et chuté à nouveau. Cette fois sans gravité. TIGNES – de notre envoyé spécial ELLE EN RIGOLE, preuve que sa dernière gamelle en date ne l’inquiète pas plus que ça. Karine Ruby avait pourtant promis la prudence lors de son retour à l’entraînement avec l’équipe de France, après avoir porté un corset pendant trois mois et demi à cause d’une chute en mars en Sierra Nevada. Mais d’évidence c’est plus fort qu’elle, comme en témoigne son nouvel entraîneur, Nicolas Conte : « Quand on lui demande d’y aller mollo, elle se met à quatre-vingtquinze pour cent… Hier (mercredi), elle a voulu aller chercher des sensations dans la poudreuse, elle a pris un bloc de glace avec sa planche, ça l’a déséquilibrée et elle a chuté lourdement sur le coccyx. » Elle prétend qu’elle a « juste un peu mal aux fesses », mais Conte ajoute : « Karine est véritablement dure à la douleur, alors quand elle se plaint un peu on préfère qu’elle arrête, même si on ne s’inquiète pas. » Il vaut mieux qu’elle soit « dure à la douleur », Karine, parce que la blessure qu’elle s’est infligée en fin de saison dernière est de celles qui laissent des traces mentalement. Mais pour elle, pas de problème, elle raconte sans émotion : « J’ai essayé de faire comme les garçons, qui arrivaient à enchaîner une série de trois doubles bosses. C’est vrai que les autres filles ne le faisaient pas, mais moi j’en avais envie. J’ai été déséquilibrée sur le dernier saut et j’ai atterri sur le dos. Je n’ai pas perdu connaissance, il aurait peutêtre mieux valu… J’ai eu vraiment très mal sur le coup et on m’a redescendue dans une barquette pour me conduire à l’hôpital. Je ne pensais pourtant pas être grièvement atteinte, mais j’avais au moins deux vertèbres cassées. » D’où le corset, les six mois d’arrêt et cette reprise qui devait se passer en En janvier dernier, à Whistler au Canada, Karine Ruby, à court de compétition, montait sur la deuxième marche du podium des Championnats du monde de boardercross. Son dernier exploit en date. (Photo Agence Zoom) douceur : « C’est vrai, confesse-t-elle, que mes médecins ne veulent pas que j’y aille trop fort. Je n’ai pas encore le droit de sauter et mes échauffements durent beaucoup plus longtemps qu’avant. Mais ça ne change rien à mon envie ni à mes ambitions. Si je suis là, c’est pour faire une nouvelle médaille aux Jeux. En boardercross. » Une discipline dont elle est vice-championne du monde (*). C’est d’ailleurs sur le lieu de ce dernier exploit, à Whistler, au Canada, qu’elle espère renouer avec la compétition le 8 décembre. D’ici là, son médecin et son kiné vont la sermonner et elle n’en fera qu’à sa tête. JEAN ISSARTEL (*) Elle fut aussi championne olympique de géant en 1998 à Nagano et médaillée d’argent à Salt Lake City, quatre ans plus tard, en géant parallèle. COUPE DU MONDE AUX PAYS-BAS. – Après le Chili, pour les spécialistes de snowboard-cross et de half-pipe, ce sont les Pays-Bas et le stade du SnowWorld de Landgraaf qui accueillent l’ouverture de la Coupe du monde des disciplines alpines, avec un slalom parallèle disputé… en salle. Côté Français, Isabelle Blanc, championne olympique de géant parallèle en 2002, Julie Pomagalski, Mathieu Bozzetto, quintuple vainqueur de la Coupe du monde de slalom parallèle, et Nicolas Huet, vice-champion du monde de la spécialité, seront de la fête. AUJOURD’HUI. – SnowWorld de Landgraaf (Pays-Bas). Qualifications à partir de 11 heures. Finales à partir de 18 heures. Équipe de France. – HOMMES : Huet, Bozzetto, Cosnier, Dufour. FEMMES : Blanc, Pomagalski, Valdenaire, Desmares. JUDO BOXE SHORT-TRACK LES CLUBS À LA FÉDÉRATION. – Se rapprocher des clubs, tel est le souhait de la nouvelle équipe dirigeante fédérale. Ce sera chose faite, ce soir à l’Institut du judo à Paris, siège de la Fédération : Brigitte Deydier, la DTN, ainsi que le nouveau staff d’entraîneurs nationaux rencontrent les présidents et directeurs techniques de la vingtaine de clubs de l’élite. Au programme : leurs attentes en termes de médiatisation, la nouvelle formule de compétition destinée à valoriser les compétitions de clubs, la collaboration entre les entraîneurs de clubs et ceux de l’INSEP… « On a besoin de toutes les compétences. On a tous le même but : avoir des champions. Allons-y, retroussons-nous les manches tous ensemble », martèle Patrick Rosso, nouveau patron de l’équipe de France masculine. « On veut s’accorder sur ce qu’on veut faire travailler aux athlètes, pour qu’il y ait une unité entre l’INSEP et les clubs », renchérit Christophe Brunet, le boss des filles. Demain, le staff présentera sa « politique » au comité directeur. – Ak. C. ERDEI AVEC KLITSCHKO. – Champion WBO des mi-lourds, le Hongrois Zsolt Erdei est arrivé à Los Angeles afin de se préparer avec son entraîneur allemand Fritz Sdunek, lequel s’occupe également du champion WBC des lourds, l’Ukrainien Vitali Klitschko. Erdei défendra son titre contre Medhi Sahnoune, le 22 octobre prochain à Halle, (Allemagne), tandis que Klitschko, qui vit à Los Angeles, affrontera son challenger officiel, l’Américain Hasim Rahman, le 12 novembre à Las Vegas. Quant à Sahnoune, il s’entraîne à Paris. Le matin, à 5 h 30, il se rend au Camp des Loges, à Saint-Germain, afin de travailler avec son entraîneur Houari Amri, également chargé de la récupération physique des joueurs blessés du PSG. L’après-midi, les deux hommes se rendent au gymnase de la porte de la Plaine, à Paris. Deux fois par semaine, Jackson Chanet (qui tentera de détrôner le champion d’Europe des supermoyens, l’Ukrainien Vitali Tsypko, le 18 novembre à Saint-Dizier) vient croiser les gants avec Sahnoune. COUPE DU MONDE À SÉOUL. – D’aujourd’hui à dimanche à Séoul, se dispute la deuxième des quatre manches de la Coupe du monde. Les Chinoises et Sud-Coréens ont dominé les débats, il y a une semaine en Chine, mais on attend la réponse de l’Américain Ohno, quatrième à Hangzhou. Côté Français, Bouvier, Fauconnet et Mattei sont candidats au top 10. Aujourd’hui : 1 500 m. Demain : 500 m. Dimanche : 1 000 m, 3 000 m et relais. Équipe de France. HOMMES : Fauconnet, Mattei, Chataîgnier. FEMMES : Bouvier, Choi Minkyung, Gollin. PAGE 14 CHAMPIONNATS DU MONDE (Bakou [AZE], 3-9 octobre). – C’est avec près de 9 points d’avance que la Russie s’est imposée hier à Bakou au classement par équipes, devant l’Ukraine. « Elles méritent d’être dev ant mais pas avec autant d’avance », jugeait la chef d’équipe française, Dominique Muller, rappelant au passage que « certains pays » ont une fois encore été « mieux payés que d’autres malgré des erreurs ». Toutefois, cela ne retire rien à la grâce et la technicité de l’école russe qui remporte la finale aux massues avec Olga Kapranova et celle au ruban avec Vera Sessina, laissant l’Ukrainienne Anna Bessonova se consoler avec deux nouvelles médailles d’argent. Les Françaises, elles, ne sont pas parvenues à se hisser dans le top 10, leur objectif initial, suite aux deux erreurs de Lacour (ballon) et Ledoux (massues). « Elles remontent cependant de dix places, rappelle l’entraîneur Katia Guillière. L’équipe était homogène et soudée, elle a fait du bon boulot. De même pour Delphine Ledoux qui se hisse dans la finale des 24. » La championne de France en titre, 27e des qualifications, est en effet qualifiée en 23e position grâce au règlement qui ne retient que deux gymnastes par nation pour la finale. – V. B. Finales. Massues : 1. Kapranova (RUS), 16,775 pts ; 2. Bessonova (UKR), 16,550 ; 3. Tchatchina (RUS), 16,400. Ruban : 1. Sessina (RUS), 17,050 ; 2. Bessonova (UKR), 16,525 ; 3. Godunko (UKR), 16,325. Classement final par équipes : 1. Russie, 166,025 pts; 2. Ukraine, 157,175 ; 3. Bélarus, 148,925 ; 4. Bulgarie, 145,175 ; 5. Azerbaïdjan, 141,350 ; … 12. France, 122,975 (corde : 36,200 ; ballon : 35,950 ; massues : 36,775 ; ruban : 37,000). Qualifications. Classement individuel : 1. Kapranova (RUS), 50,750 ; 2. Tchatchina (RUS), 49,500 ; 3. Bessonova (UKR), 48,925 ; 4. Godunko (UKR), 48,575 ; 5. Sessina (RUS), 48,025 ; … 27. Ledoux, 38,300 (23e qualifiée) ; 37. Lacour, 36,675 ; 44. Fauquette, 35,850. BASE-BALL PLAY-OFFS US : LE CHAMPION DANS LES CORDES. – Coup de tonnerre ! Les Boston Red Sox, champions en titre depuis leur historique sacre 2004 après quatre-vingt-six ans d’attente, sont menés deux victoires à zéro par les Chicago White Sox dans une série au meilleur des cinq manches. Une sensation qui n’a pourtant rien d’une surprise puisque les White Sox ont terminé en tête de la Ligue Américaine avec 99 victoires et 63 défaites. Mais le vieux club de Chicago n’a plus remporté les World Series depuis 1917 et sa croisade a pris un air de destinée triomphante avant les matches de vendredi et samedi à Boston. – O. Ph. Ligue Américaine : Chicago White Sox - Boston Red Sox, 14-2, 5-4 ; Los Angeles Angels New York Yankees, 2-4, 3-5. Ligue Nationale : San Diego Padres - Saint Louis Cardinals, 5-8 ; Atlanta Braves - Houston Astros, 5-10. Blanchard change de partenaire ANNONCÉ AUX MASTERS de Reims, le week-end dernier, le couple Aurore Ponomarenko et Jérôme Blanchard est en fait séparé depuis plusieurs semaines. Aurore Ponomarenko a passé un été peu concluant sur la patinoire de Courchevel et ne semblait pas suffisamment motivée pour cette discipline extrêmement exigeante. Du coup, Jérôme Blanchard a trouvé une nouvelle partenaire Rinata Araslanova, une jeune Russe qui pourra obtenir la nationalité française à compter de ses dix-huit ans, le 20 juillet prochain. Le nouveau duo pourra donc représenter la France en compétitions internationales la saison prochaine. SCHWARZ À NOUVEAU DEVANT LA JUSTICE. – L’Autrichien Wolfgang Schwarz, champion olympique aux Jeux de Grenoble en 1968 après un duel serré avec l’Américain Tim Wood, a comparu hier devant le tribunal correctionnel de Vienne, accusé par le parquet d’avoir tenté, au printemps 2004, de prostituer deux jeunes Lituaniennes en situation irrégulière. En 2002, Schwarz, aujourd’hui âgé de cinquante-six ans et atteint d’un cancer, avait déjà été condamné à dix-huit mois de prison avec sursis pour avoir prostitué des jeunes femmes baltes dans des maisons closes de la capitale autrichienne. NATATION FIORAVANTI FAIT CAUSER. – Edito de La Gazzetta dello Sport, lettre ouverte du président de la Fédération : depuis une semaine, le cas Domenico Fioravanti agite la natation italienne. Le double champion olympique 2000 (100 et 200 m brasse) a été sollicité par le Qatar pour nager sous ses couleurs, moyennant un contrat de 500 000 dollars. Si le phénomène touche déjà l’athlétisme, c’est une nouveauté en natation. Outre Fioravanti, qui s’est dit « tenté » par la proposition, les Qataris chercheraient d’ailleurs à enrôler les Sud-africains Schoeman et Neethling, le Croate Draganja ou l’Ukrainien Serdinov. Mais si la situation de Fioravanti, vingt-huit ans, fait parler, c’est que, depuis novembre 2003, il n’est plus autorisé à nager par les médecins italiens en raison d’une hypertrophie cardiaque. Accepter la proposition du Qatar permettrait à l’Italien de revenir à la compétition, le feu vert des médecins n’étant pas un préalable à celle-ci. S’il changeait de nationalité, cela pourrait intervenir dès les Mondiaux 2007 à Melbourne, la dernière compétition du brasseur remontant aux Mondiaux 2003. Celui qui est aujourd’hui représentant des athlètes au Comité olympique italien devait se rendre hier à Doha mais est finalement resté au pays pour poursuivre sa réflexion. – J.-B. R. et Y. Ri. VENDREDI 7 OCTOBRE 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge KARATÉ GYMNASTIQUE PATINAGE RYTHMIQUE ARTISTIQUE Bleu OPEN D’ALLEMAGNE. – La Française Weny Rahmawati ayant abandonné mercredi sur blessure au 3e set (alors qu’elle menait 11-4, 4-11, 8-7) face à la Néo-Zélandaise Rebecca Bellingham (no 35 mondiale), c’est Elisa Chanteur qui l’a remplacée aux côtés d’Élodie Eymard en double femmes. Malheureusement, la paire française a été sortie dès le premier tour comme, chez les hommes, Fossy-Manoury et Stoyanov-Popov. Il reste deux duos en lice – Kehlhoffner-Quere et Carème-Lo Ying Ping –, les deux derniers athlètes en simple hommes ayant été éliminés. HOMMES. Simple. 2e tour : Bellingham (NZL, no 47 mondial) - Lasmari (no 115), 2-0 (15-10, 15-10) ; Joppien (ALL, no 20) - Fossy (no 88), 2-0 (15-10, 15-10). Double. 1er tour : Kehlhoffner-Quere - Westermeyer-Löll (ALL), 2-0 (15-12, 15-9) ; Carème-Lo Ying Ping Wahab-Vetters (ALL), 2-0 (15-6, 15-11) ; Shirley-Gordon (NZL) - Fossy-Manoury, 2-0 (15-8, 15-2) ; Bonde-Henriksen (DAN) Stoyanov-Popov, 2-1 (15-17, 15-12, 15-13). FEMMES. Double. 1er tour : MarinelloPiotrowski (ALL) - Eymard-Chanteur, 2-0 (17-16, 15-8). SNOWBOARD Jaune Rouge Jaune BADMINTON PARIS. – Stéphane Diagana (à gauche) pour négocier les contrats d’image, Renaud Longuèvre (au centre) pour établir le programme des meetings : Ladji Doucouré a remplacé son agent par deux conseillers de poids. (Photo Bernard Papon) KHODADIN À BOULOURIS. – Linda Khodadin, victime d’une rupture du tendon d’Achille droit lors des Mondiaux d’Helsinki, est entrée dans une nouvelle phase de sa rééducation. Déplâtrée le 23 septembre, elle porte à présent une talonnette de 2 centimètres. Mais, surtout, depuis le début de la semaine, elle a intégré le Centre européen de rééducation sportive à Boulouris. C’est pour elle le moment de reprendre une activité physique : « C’est un rythme intense, mais je suis heureuse, explique la championne de France du 100 m haies. Le matin, de 9 h 30 à 11 heures, je fais du gainage au niveau des abdominaux et des lombaires. À 13 heures, j’ai une heure de piscine pour retrouver la fonctionnalité de mon pied. Au bout de trois jours, je marche d’ailleurs déjà beaucoup mieux. Enfin, de 14 à 17 heures, ce sont des massages au niveau de la cicatrice puis des étirements et de la souplesse avec une kiné. » « Le soir je suis explosée, confie celle qui séjournera trois semaines dans le Var. Mais cela me donne l’impression d’être en phase avec mes camarades qui vont reprendre l’entraînement à Paris. » – H. G. Noir Bleu Noir CHAMPION D’EUROPE en salle sur 60 m haies la saison dernière à Madrid, Ladji Doucouré ne visera pas le titre mondial indoor en mars prochain à Moscou. Il n’effectuera qu’une seule sortie en salle, à l’occasion de la Coupe d’Europe, le 5 mars à Liévin. Le champion du monde du 110 m haies a prévu de reprendre l’entraînement le mois prochain et de décaler au printemps son fameux stage aux États-Unis. « Début mars 2006, il sera au niveau de janvier 2005 », déclare Renaud Longuèvre. « Je serai à mon niveau si le coach fait bien son boulot », sourit l’athlète. Longuèvre a déjà sélectionné plusieurs meetings américains : Gainesville (1er avril), les Texas Relays à Austin (7 avril), Miami (15 avril) et les Kansas Relays à Lawrence (22 avril). Doucouré devrait aussi s’aligner à Fort-de-France, en Martinique (27 avril), et à Kingston, en Jamaïque (6 mai). « La saison qui vient de s’achever a été longue », souffle Doucouré pour justifier son passage éclair en salle cet hiver. « En fait, on se projette déjà vers 2007, l’année des Mondiaux à Osaka, et 2008, l’année des Jeux à Pékin, argumente Longuèvre. Ladji a un copain chinois (Liu Xiang) qui n’a pas gagné les Mondiaux d’Helsinki. Il va être exceptionnellement fort à Osaka, puis à Pékin. Ladji doit donc monter la barre. 2006 est une année de Championnats d’Europe qui va nous laisser du temps pour bien bosser. Pendant trois mois, il travaillera très dur dans les côtes. » – P. Ly. « Sans commentaire », a-t-elle lancé avant de raccrocher. En tout cas, ce dispositif a été mis en place avec la bénédiction du DTN, Franck Chevallier, dont Diagana est aussi le chargé de mission. Aux yeux du directeur de l’élite, Philippe Gonigam, présent hier à l’INSEP, la structure de Longuèvre a déjà valeur d’exemple. Du reste, la FFA devrait mettre un assistant à la disposition du technicien. « Le groupe va s’étoffer, reconnaît l’entraîneur de Doucouré, et j’ai besoin de quelqu’un pour m’épauler, une personne susceptible aussi de me remplacer si, un jour, je suis appelé à remplir d’autres fonctions. » Le futur adjoint de Longuèvre, qui serait rattaché en tant que cadre technique à la Ligue d’Ile-deFrance, pourrait être un entraîneur de Noisy-le-Grand, Bertrand Valcin. En attendant, « Diag » conçoit cette nouvelle structure comme « un centre de formation professionnel » et espère que d’autres groupes d’entraînement s’en inspireront. 15 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DU JAPON Renault sort ses atouts Devancé de 2 points par McLaren au Championnat constructeurs, Renault veut reprendre la tête au Japon. SUZUKA – de notre envoyée spéciale DEPUIS DEUX JOURS, le « circuitland » de Suzuka se nourrit de l’annonce faite à demi-mot par Honda en début de semaine : la naissance probable d’une onzième écurie à l’horizon 2006 ou 2007, que le constructeur nippon soutiendrait activement. Depuis deux jours, il est plus question de ce projet que de l’actualité immédiate, en l’occurrence le Championnat du monde 2005. D’ailleurs s’il ne tenait qu’à lui, Kimi Räikkönen arrêterait volontiers là cette saison. « Pour moi, les deux dernières courses vont être nettement moins drôles que les précédentes, confiait-il hier. Mais il reste le titre des constructeurs à défendre et il va tout de même falloir se bagarrer. » Sa défaite face à Fernando Alonso, consommée voilà douze jours au Brésil, il dit l’avoir bien mieux digérée que celle encaissée en 2003 face à Michael Schumacher. « Il y a deux ans, le titre s’était joué au dernier Grand Prix, et pour deux points seulement. Cette fois c’est différent. Je savais depuis un moment qu’ils (Alonso et Renault) seraient difficiles à battre. » Le seront-ils autant au Championnat du monde des constructeurs ? En signant à Interlagos un premier doublé – ce que Renault n’a jamais réussi encore –, McLaren-Mercedes a pris l’avantage au classement, et pour deux points. Si la doublette Räikkönen-Montoya paraît actuellement très homogène et d’une efficacité redoutable, la paire Alonso-Fisichella, elle, semble moins équilibrée qu’on ne l’imaginait en début de saison, « Fisico » peinant à se montrer constant au meilleur niveau. « Je ne pense pas qu’il ait accompli une grande course au Brésil (5e), concède Bob Bell, directeur technique (châssis) des bleu et jaune. Mais cela peut arriver. Apparemment, le comportement des pneus pendant le Grand Prix convenait moins à Giancarlo qu’à Fernando. » Une R 25 sans point faible CHAMPIONNATS DU MONDE Kimi Räikkönen (ici devant Fernando Alonso à Monza) a perdu le titre pilotes mais Mclaren mène au Championnat constructeurs devant Renault. L’Espagnol, nouveau champion du monde, va tout faire pour que son équipe empoche un deuxième titre. (Photo Nicolas Luttiau) PILOTES : 1. Alonso (ESP, Renault), 117 points ; 2. Räikkönen ( FI N, M c La r e n - M e rcedes), 94 ; 3. Montoya (C OL, McLare n-Me rcedes), 60 ; 4. M. Schumacher (ALL, Ferrari), 60 ; 5. Fisichella (ITA, Renault), 45 ; 6. Trulli (ITA, Toyota), 43 ; 7. Barrichello (BRE, Ferrari), 38 ; 8. R. Schumacher (ALL, Toyota), 38 ; 9. Button (GBR, BAR-Honda), 32 ; 10. Webber (AUS, Williams-BMW), 29 ; 11. Heidfled (ALL, Williams-BMW), 28 ; 12. Coulthard (GBR, Red Bull-Cosworth), 21 ; 13. Villeneuve (CAN, Sauber-Petronas), 9 ; 14. Massa (BRE, SauberPetronas), 8 ; 15. Monteiro (POR, Jordan-Toyota), 7 ; 1 6 . Wu r z (A UT , McLaren-Mercedes), 6 ; 17. Karthikeyan (IND, Jordan-Toyota), 5 ; 18. Klien (AUT, Red BullCosworth), 5 ; 19. Albers ( H O L , M i n a r d i - C o sworth), 4 ; 20. De La Rosa (ES P , M cL ar e n- M e rcedes), 4 ; 21. Friesacher ( A U T , M i n a r d i - C o sworth), 3 ; 22. Pizzonia (BRE, Williams-BMW), 2 ; 23. Sato (JAP, BAR-Honda), 1 ; 24. Liuzzi (ITA, Red Bull-Cosworth), 1. CONSTRUCTEURS : 1. McLaren-Mercedes, 164 points ; 2. Renault, 162 ; 3. Ferrari, 98 ; 4. Toyota, 81 ; 5. Williams-BMW, 59 ; 6. BARHonda, 33 ; 7. Red BullCosworth, 27 ; 8. Sauber-Petronas, 17 ; 9. Jordan-Toyota, 12 ; 10. Minardi-Cosworth, 7. PROGRAMME ANNE GIUNTINI FERNANDO ALONSO, champion du monde depuis le Brésil, va tout faire pour aider Renault à remporter le titre constructeurs. de notre envoyé spécial « DEPUIS SAO PAULO, que s’est-il passé dans votre vie ? – Un rêve est devenu réalité et j’ai beaucoup apprécié la semaine qui s’est écoulée. Je n’ai rien fait de spécial. Je me suis juste remémoré les grands moments de cette saison 2005 et de ma carrière. J’ai passé toute la semaine à Oxford où ma famille ainsi que quelques amis sont venus me retrouver. C’était plus facile comme ça. Cela dit, rien n’a vraiment changé. L’année prochaine imposera une nouvelle motivation avec de nouvelles règles et j’espère qu’on se maintiendra à ce niveau, qui sait ? En tout cas, ce que nous avons réussi pour le moment est fantastique pour Renault et pour moi. – Au Brésil, une fois sacré champion, vous aviez dit que vous alliez vous libérer pour les deux derniers Grands Prix. Que faut-il attendre de votre part ici ? – En termes de performance, je crois que ce sera pareil parce que, de toute façon, lorsque vous êtes casqué, vous baissez la visière et vous y allez ! À Sao Paulo aussi j’avais l’ambition de gagner mais, bien sûr avec l’enjeu, à certains moments, comme au départ ou lorsque Juan Pablo (Montoya) m’a FLAVIO TROP ÉMU. – Les observateurs se sont étonnés du flegme avec lequel Flavio Briatore accueillit la consécration de Fernando Alonso au Brésil. Le patron de l’écurie Renault n’alla pas au devant de son pilote à l’arrivée, ne posa sur aucune des photos de groupe (contrairement à son habitude) et regagna l’Europe le soir même, sans prendre part à la modeste fête organisée – par lui ? – dans une boîte de nuit pauliste. À une journaliste japonaise qui lui demandait hier s’il avait des problèmes, Flavio répondit en plaisantant : « Je ne me suis pas débordé au deuxième tour, on est un peu moins téméraire parce que ce n’est pas le moment de prendre des risques. Ici, dans un cas semblable, il sera plus difficile de me dépasser. – Quel a été le point de la saison le plus important, le plus significatif ? – Les premiers Grands Prix ont probablement été décisifs parce que j’ai tout de suite pu prendre vingt points d’avance sur mes adversaires pour ensuite gérer cet avantage dans la deuxième partie de la saison. C’est le Grand Prix d’Australie que j’ai préféré. Je n’ai fini que troisième mais ces six points là, je le savais, étaient très importants. – Qu’avez-vous appris cette année ? – J’ai appris que, quand on a une bonne voiture, on peut gagner. Il y a deux ans, avec la R 23 qui était une bonne voiture, mais un peu comme ci, comme ça, je n’avais obtenu qu’une victoire en Hongrie et terminé sixième du Championnat. Il manquait quelque chose pour réussir et j’ai eu l’explication cette saison. Il vous faut une bonne monoplace et une bonne équipe. Notre voiture actuelle était compétitive dès les essais hivernaux et le Championnat passionnant avec des courses très disputées. L’équipe était très motivée et notre partenariat avec Michelin très efficace car il est clair qu’on a eu un avantage par rapport aux Bridgestone. » JEAN-PAUL RENVOIZÉ joint au groupe parce que je n’étais vraiment pas photogénique ce jourlà ! » Ému, épuisé, dit-il, il préféra se retirer à l’ombre de son bureau, dans le paddock. « J’ai eu besoin de m’isoler. Ça ne m’était jamais arrivé en quinze ans de F 1 ! » Quant à la soirée courtcircuitée, en blasé magnifique il expliqua : « Des fêtes, j’en ai fait tellement dans ma vie qu’une de plus ou de moins m’importait peu. Ma priorité, c’était d’aller vite en France et en Angleterre pour remercier le personnel de nos deux usines. » SUPER TRIBUNE. – Confrontés à RALLYE : LE TOUR DE CORSE MAINTENU. – Quelle que soit l’évolution de la situation en Corse, la FFSA a confirmé que la 49e édition du Tour de Corse aurait bien lieu du 21 au 23 octobre. WTTC : MÜLLER AU POUVOIR. – Respectivement deuxième et quatrième des deux courses qui se sont disputées ce week-end à Valence, Dirk Müller a repris la tête du Championnat du monde des Voitures de Tourisme. Le pilote BMW ne compte que un point d’avance sur son équipier Andy Priaulx (86 contre 85) avant la dernière épreuve de la saison, le 20 novembre à Macau. À noter que le rendez-vous espagnol a vu Seat signer à domicile sa première victoire de la saison avec Jordi Gene au volant de la nouvelle Leon Cupra. ALMS : LE TITRE POUR BIELA-PIRRO. – Vainqueur du « Petit Le Mans » à Road Atlanta, l’équipage Biela-Pirro a également coiffé la couronne 2005 dans l’American Le Mans Series. Les deux pilotes Audi se sont facilement la concurrence prochaine d’un autre circuit (celui du mont Fuji, propriété de Toyota), les administrateurs de Suzuka multiplient les efforts dans l’espoir de pérenniser le contrat qui les lie à la FOM (Formula One Administration) de Bernie Ecclestone... et qui vient à échéance fin 2006. Ainsi ont-il aménagé cette année une nouvelle tribune face aux stands : 1 608 places, 18 mètres de haut, vue imprenable - depuis les derniers rangs – sur tous les points intéressants du tracé et loges abritées derrière des cloisons de verre pour les VIP. imposés devant la Lola-AER de Dyson-Smith, deuxième à 12 tours. À bord de la deuxième Audi, J.J. Lehto et Marco Werner ont dû se contenter de la septième place après avoir été impliqués dans une collision au départ. GP 2 : PLA A RESIGNÉ. – La saison 2005 à peine achevée, les pilotes pensent déjà à la prochaine. Pour le Français Olivier Pla, l’affaire est déjà réglée : le Toulousain courra encore pour son équipe DPR. Les deux autres Tricolores, Nicolas Lapierre et Alexandre Prémat, espèrent eux aussi resigner avec leur écurie respective, Arden et ART. *Donnez vie à vos rêves. SUZUKA – Photos et documents non contractuels. « Ici, il sera plus difficile de me dépasser » (1) CBF 600 version Standard 2005 + 2 valises 29 L + 1 Top Box 45 L & leurs supports Offre spéciale Mondial du deux - roues : 159 €/mois Tarif clés en mains au 1er octobre 2005 : 7 000 € ttc. TEG annuel fixe 3,90 %. Apport 0 €. Montant du crédit 7 000 €. 1ère échéance à 60 jours. 48 mensualités de 158,03 €. Durée totale 49 mois. Frais de dossier de 1,7 % du montant du crédit, soit 119 €, inclus dans la 1ère mensualité. Coût total de l’achat à crédit 7 585,44 €. Coût du crédit 585,44 €. Assurances facultatives en sus. Offre réservée aux particuliers dans la limite des stocks disponibles jusqu’au 31 octobre 2005 après acceptation du dossier de crédit lié à une vente par HONDA FINANCE, département de SOFINCO - Siège Social 27, rue de la Ville l’Evêque 75008 Paris SA au capital de 142 172 589 € - RCS Paris 542.097.522. F 3 : VETTEL CHEZ ASM. – Le jeune Allemand Sebastian Vettel, pilote BMW et meilleur débutant de l’Euroseries cette année, courra l’an prochain pour l’équipe française ASM. Il débutera dans l’écurie championne de Lewis Hamilton dès le mois prochain, au Grand Prix de Macao. VENDREDI 7 OCTOBRE 2005 PAGE 15 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Série Limitée Accessoirisée (1) Bleu Rouge Jaune tient-elle en partie à la taille, respectable mais pas énorme, de notre équipe. Les relations entre les gens sont saines, nous avons une belle capacité de réaction et la volonté d’avancer tous ensemble, portés par un grand constructeur »... dont Alonso et Fisichella auront la charge, ce dimanche, de défendre la réputation. Jaune LA NUITPROCHAINE.– De 2 heures à 2 h 45 : essais libres 3. De 3 h 15 à 4 heures : essais libres 4. À 6 heures : qualifications. DIMANCHE MATIN. – 7 heures : départ du Grand Prix (en direct sur TF 1 à partir de 6 h 45). Programme en heure française ; pour l’heure locale, ajouter sept heures. Noir Bleu Noir Fisichella – qui compte un fan-club au Japon – ne sous-estime pas le poids de la mission qui l’attend ce week-end à Suzuka, et pour s’en délester quelque peu, affirme une confiance absolue : il adore ce tracé sélectif – son coup de volant, de fait, y fit souvent merveille –, se sent porté par l’enthousiasme du public nippon, et pense que les deux R 25, dotées ici de suspensions améliorées et d’une poignée de nouveautés aérodynamiques, sauront donner la réplique aux McLaren. L’équipe Renault toute entière, il est vrai, aborde les Grands Prix du Japon et de Chine (une semaine plus tard) forte d’un moral inaltérable. Qui que l’on interroge au sein du team fait valoir des arguments pour étayer sa foi. Des atouts ? « Nous n’en manquons pas ! », se réjouit Bob Bell. À commencer par la compétitivité de la voiture, renchérit Dino Toso, chef aérodynamicien : « La R 25 n’est peutêtre pas le meilleur “package” dans l’absolu, mais elle n’a pas de point faible. Chacun des éléments qui la composent est bon : moteur, châssis, pneus, conception mécanique, aérodynamique. Il ne sert à rien d’avoir une aérodynamique formidable si le moteur est moyen, et inversement. Or sur la R 25, tout est bon, y compris sa fiabilité. » Stéphane Rodriguez, responsable des essais moteur à l’usine de Viry-Châtillon, met en avant les mérites d’une stratégie soigneusement élaborée et d’une organisation rigoureuse : « Nous avons très bien préparé cette saison, dit-il, et roulé beaucoup durant l’hiver en essais privés. Nos résultats ne sont pas le fruit du hasard, ni de la chance. Ils concrétisent simplement les efforts déployés par l’entreprise. » À ce propos, le responsable de la fabrication à Enstone, Keith Saunt, salue la disponibilité du personnel : « Je ne connais personne, chez nous, qui rechigne à enchaîner 10 ou 12 heures de boulot s’il le faut. Personne ne dit jamais “non” ou “c’est impossible”. Nous avons tous envie de faire progresser la voiture. Évidemment, précise-t-il, si nous fabriquions des machines à laver, ce serait sans doute différent... » La motivation des troupes dépasse le cadre des deux usines – Viry-Châtillon pour le moteur, Enstone pour le châssis –, comme le souligne Dominique Meignen, responsable de la production moteurs : « On ne saluera jamais assez l’engagement des partenaires et des fournisseurs. Tous contribuent directement à nos succès. Chez Mécachrome par exemple, où sont assemblés nos moteurs de course, 60 personnes travaillent en permanence pour nous. Ce n’est pas rien ! » Fondamentalement, c’est la qualité des échanges au sein du team qui séduit Rob White, directeur technique de l’entité Viry : « Les frontières ne sont pas congelées, observe-t-il. Si pour mieux travailler il faut inclure des gens du moteur dans une discussion purement “châssis”, cela se fait naturellement. Et vice versa. Il n’y a aucun frein dans le dialogue technique. J’ajouterai que notre force tient aussi à notre équipe d’exploitation : sur les Grands Prix, c’est elle qui a la charge de matérialiser nos espérances. » Encore faut-il un « liant », dans une écurie de F 1, pour que, de toutes ces qualités assemblées jaillisse l’étincelle ultime : le succès en piste. Le « liant », Bob Bell l’a identifié : « L’ambiance de travail. Peut-être 16 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Jaune Rouge Noir Noir Bleu